Quand une porte se ferme, l'univers ouvre une fenêtre (Graham)

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La vérité

Finnian & Graham

Voilà quelques jours maintenant que je l'avais perdu lui aussi. Sauron. Mais c'est ma faute j'ai déconné. Il a apprit pour Graham et maintenant il ne veut plus de moi. Et maintenant l'homme de ma vie ne voudra même plus m'adresser la parole. Mais je l'aime, je l'aime tellement. Je ne supporte pas de l'avoir perdu. D'abord Noah qui s'en va et qui me laisse sans même un mot puis Graham qui me fout dehors alors qu'on venait de passer une soirée et une nuit magique. Je n'en peux plus de tout ça, je ne veux plus vivre sans lui. C'était déjà tellement dur la première fois quand il est partis mais cette fois si, après ce qu'on a vécu à nouveau entre nous, après cette nuit formidable où je me suis donné comme jamais à lui. Cette fois si c'est plus dur que jamais. Alors quand je suis rentré chez moi dans ma chambre d'étudiant, vide de toute amitié et de présence rassurante j'ai craqué. J'ai fondu en larme une nouvelle fois et j'ai filé vers la salle de bain. J'ai pris un couteau et j'ai... Enfin voilà.

Me voilà donc à l'hôpital désormais. J'y suis entré hier, une amie m'a trouvé alors que j'étais mourant. Mais j'ai survécu. Me voilà alors dans ma chambre d'hôpital en train de dormir. Je ne respirais pas la santé c'est sûr. J'étais pâle, fatigué. Et le coeur brisé. Je dormais d'un sommeil sans rêve. En même temps je n'avais que ça à faire, dormir. Mes parents étaient passés me voir ce matin, ils étaient inquiets. Normal je pense. Ils ont beau n'être que mes parents adoptifs ils ont toujours été aussi bons pour moi que de vrais parents. Ils n'étaient pas fachés, ou du moins pas contre moi mais contre Isi. Surtout mon père qui n'a jamais aimé mon ex petit ami. Il a d'ailleurs plus d'une fois sous entendu que s'il le voyait un jour Sauron passerait un sale quart d'heure. Mais je n'en ai pas envie. Je ne veux pas le voir souffrir d'une quelconque façon. Du coup je ne sais même pas s'il est au courant de ce que j'ai fais. Il n'est pas venu encore me voir à l'hôpital. Lorsque je rouvris les yeux j'entendis quelqu'un frapper à la porte de ma chambre. Je regardais autour de moi puis vit mon poignet bandé. Je ne voulais pas qu'on le voit alors je cachais mon bras sous le drap.

-Entrez...

Emi Burton

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Je suis la fenêtre...
Finnian & Graham

Me voilà dans le couloir de l’hôpital. Comment j’en suis arrivé là ? La journée commençait plutôt bien. J’ai assisté à mes cours, comme tous les jours de la semaine. Rien de très amusant, des cours de littérature qui n’intéressent pas grand monde. Cependant, on a eu droit à un cours plutôt intéressant cette fois, de quoi donc commencer la journée du bon côté pour bon nombre d’étudiant, y compris moi. Je dois dire que je m’attendais à tout sauf à me retrouver à l’hôpital pour y faire une visite aujourd’hui. Et pourtant, je suis bien là, dans le couloir… à me demander si je dois effectivement entré ou faire demi-tour. Je suis venu voir Finnian. J’ignore toute l’histoire. J’ai appris qu’il était ici grâce à une fille de ma classe qui l’a entendu au détour d’un couloir. Bien sûr, quand elle me l’a dit, j’ai fait genre que ça ne me touchais pas vraiment. En réalité, c’est tout autre. Si j’hésite à faire demi-tour, ce n’est pas parce que je ne veux pas le voir. C’est surtout parce que j’ignore s’il veut me voir. Je ne sais même pas pourquoi il est ici ! Il a eu un accident ? Ou alors il est tombé soudainement malade ? Ou alors… non, cette troisième hypothèse n’est pas possible. Je veux dire, ces derniers temps, il paraissait plutôt heureux. En permanence avec ce Sauron. Ce prénom fait clairement pensé à du saumon, et j’aime pas le saumon. Par conséquent, je n’aime pas Sauron. C’est du niveau de CM2 cette remarque, mais c’est également une façon un peu moins violente de dire que je n’apprécie vraiment pas ce garçon. Je le trouve opportuniste et un peu briseur de rêve. On était bien Finnian et moi avant qu’il ne débarque. Et puis, il est arrivé et je me suis éclipsé comme un abruti. Et maintenant, Finnian est à l’hôpital.

Seul dans ce couloir, je me demande si tout ça n’est pas de ma faute finalement. D’une part parce que j’ai laissé Finnian avec ce mec sans me soucier de ce qui pourrait lui arriver. Mais aussi parce que… et bien, je lui ai envoyé un message. Sans tourner autour du pot, sans passer par 4 chemins, je lui ai simplement dit que je n’en pouvais plus de me tenir éloigné de lui et que j’avais envie de tuer Sauron chaque fois que je les croisais ensemble. Je n’aurais pas dut envoyer ce message. J’en ai eu envie, très souvent. À chaque fois, j’ai réussi à me retenir. Mais cette fois…. Je sais pas. J’en avais peut-être marre de me retenir. Et puis j’avais un peu bu, donc ça n’a pas aidé. Toujours est-il que j’ai envoyé ce fichu message et que maintenant Finnian est à l’hôpital. Que j’ignore pourquoi. Que j’ignore s’il veut me voir. Que j’ignore… en fait, j’ignore tout et ça m’énerve carrément ! Je devrais me jeter sur cette porte mais j’ai peur. S’il ne m’a pas prévenu, c’est sans doute qu’il ne veut pas me voir. Mais pour autant, je m’en voudrais de l’avoir laissé dans un moment comme celui-là. Alors je m’avance. Je fais un pas, puis deux, puis tout s’accélère. Mes pas deviennent rapide et mon souffle haletant. Je pense que je ne me rendais pas bien compte de l’importance de la chose, de la dangerosité du moment. Soudainement, je prends peur de l’état dans lequel je pourrais le trouver. Je m’arrête devant sa porte et je m’empresse de taper. Une voix à la fois faible et hésitante me répond. C’est clairement celle de Finnian. Je rentre immédiatement, et je le vois. Il est allongé dans ce lit d’hôpital. Je mets un moment à ouvrir la bouche pour le saluer. La situation me met mal à l’aise. Comme un air de déjà-vu.

« J’ai… j’ai appris que tu étais à l’hôpital. Je suis venu voir comment tu allais. Alors… Hum… Comment tu vas ? »

Ouais, vraiment mal à l’aise. J’ai l’air ridicule, et j’arbore malgré-moi un visage fermé. Je le sens, je suis crispé. Je n’ose même pas m’avancer vers lui, même pas m’asseoir sur la chaise disponible. J’ai l’air d’un véritable abruti, et je m’énerve moi-même sur le moment. Je ne sais pas comment réagir. Dois-je me sentir coupable ? Dois-je lui montrer mon inquiétude ? Dois-je au contraire lui indiquer que ça ne me touche pas tant que ça ? Ou… J’en sais rien ! J’en sais définitivement rien et ça m’énerve.

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La vérité

Finnian & Graham

[i]La porte s'ouvrit et c'est un visage connu que je vis en premier. Graham. Qu'est-ce qu'il faisait ici? J'avais fais exprès de ne rien dire à personne pour que les gens auquel je tiens ne se sentent pas mal à cause de ce qu'il m'arrivait. Mais en voyant Graham je ne savais plus quoi penser. Au début lui et moi c'était assez tendu. Il y avait eu notre première fois où il avait beaucoup bu puis toutes ces fois où j'ai essayé de lui faire prendre conscience qu'il aimait les hommes de la même façon que moi et où on s'est disputé. Parfois même c'était assez violent. On s'est battu de nombreuses fois lui et moi. D'ailleurs plus d'une fois j'avais des bleus un peu partout. Mais au fond je l'aimais quand même un peu alors je continuais parce que je voulais être avec lui. Et puis Isi est revenu, et là tout à changé. J'ai abandonné les sentiments que je pensais avoir pour Graham pour pouvoir retrouver Isi et être à nouveau avec lui. Parce que c'est lui l'amour de ma vie. Je le pense encore aujourd'hui. Je n'ai jamais pu lire le sms que Graham m'avait envoyé, Sauron à détruit mon téléphone ce soir là. Mais je sais qu'il avait foutu Isi en rogne. Alors j'étais étonné de voir Graham arriver ici dans ma chambre. Je cachais encore plus mon bras. Je ne voulais pas qu'il voit ma faiblesse. Ma honte. Je lui souris. J'étais quand même content de le voir. Je me dis que ça a du lui coûter de venir jusqu'ici pour me trouver. Les risques qu'on le voit me rendre visite étaient nombreux. Mais il avait fait cet effort.

-Fatigué... Mais je suis content de te voir. Tu... pourquoi tu es venu?

C'est vrai, jusque là c'est vrai que notre relation n'allait pas plus loin que le sexe. Un ami? Peut être. J'étais quand même très content de le voir. Cependant je restais toujours triste au fond de moi. La surprise ne changeait rien de ce côté là.

-On t'as dis pourquoi je suis là?

J'avais un peu peur de sa réponse. Je ne voulais pas qu'on sache que j'avais voulu me tuer. C'est vrai la première fois que je l'ai fais j'ai pu faire passer ça pour un accident et j'ai pu m'en sortir et sortir la tête de l'eau grâce à l'amour de mes amis et de ma famille. Le soucis c'est que des amis j'ai l'impression de ne plus en avoir vraiment depuis le départ de Noah. Quand je pense que c'était mon meilleur ami, qu'il avait été celui qui m'a le plus soutenu quand j'allais mal. Et qu'il est partit sans même laisser un mot. Je regardais Graham. Il avait beau avoir cet air mal assuré en ce moment il était toujours très beau. Mais il n'avait pas encore bougé depuis son entrée.

-Tu sais tu es pas obligé de rester près de la porte... si une infirmière rentre sans frapper tu risque de la prendre dans la tête.

Emi Burton

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Je suis la fenêtre...
Finnian & Graham

Comme figé devant cette porte blanche et étrangement déprimante, j’avoue ne pas savoir si je peux bouger ne serait-ce qu’un petit doigt. Voir Finnian ainsi me fait quelque chose. J’ignore si c’est parce que la situation me rappelle ma mère, d’une certaine façon, ou si c’est parce que c’est justement lui. Cet idiot ne quitte pas mon esprit que je l’ai rencontré, et fêtez nos retrouvailles tant espérée dans une chambre d’hôpital ne fait pas partie de mes rêves secrets. Pour autant, nous en sommes là. À vrai dire, son visage reflète bien ce que j’avais anticipé : il ne comprend pas. Puis-je seulement lui en vouloir ? Je veux dire… même moi j’ignore ce que je fais réellement là. Et puis, si seulement j’en ai le droit. Sans compter qu’un autre étudiant pourrait me voir, me questionner et j’ai beau être très doué pour le mensonge, aurais-je seulement envie de mentir cette fois ? À vrai dire, ce doux visage est sans cesse rempli de questions et à la longue, c’est clairement fatiguant. D’ordinaire, Finnian arrive à m’apaiser. On a pourtant eut des moments compliqués. Il veut à tout prix que j’annonce publiquement mon homosexualité. Ou qu’au moins je le reconnaisse. OUI, je suis homosexuel. Pour autant, je n’ai pas envie que ça se sache. Je n’ai même pas envie que Finnian soit informé de mes états d’âme. Je suis pas un livre ouvert, je l’ai jamais été. Il m’a connu comme ça, je ne changerais pas. Et puis, j’ai couché avec lui. Ce n’est clairement pas un signal contradictoire. Ça veut même tout dire. Après, de là à faire sortir ces trois mots de ma bouche… Non. Pas maintenant.

Toujours est-il que d’ordinaire, Finnian m’apaise. Cette fois, c’est différent. La situation, le cadre et son état fait que je suis fichtrement stressé. Et sa soudaine question n’aide pas. Elle me donne soudainement l’impression qu’il n’a pas très envie de me voir, même s’il dit le contraire. Je cherche donc une réponse dans ma tête, mais il enchaine avec une autre question. Cette fois, c’est dans sa voix que je perçois une certaine gêne. Je fronce les sourcils, et le doute quant à sa première phrase a disparu. J’ai soudainement besoin de savoir pourquoi il est dans ce lit. Sa remarque concernant l’infirmière et la porte me laisse même indifférent, alors que d’ordinaire j’aurais profité de l’occasion pour indiquer que l’infirmière ne devait pas entrer sans taper. Je m’assoie sur la chaise face à lit, donc toujours assez éloigné de lui finalement, et en profite pour reprendre la parole.

« Je suis venu parce que j’ai appris par une presque-inconnue que tu étais à l’hôpital. Et non, elle ne m’a rien dit d’autre que ça parce que officiellement, je ne te fréquente pas Finnian. Je veux dire, c’était si difficile que ça de m’envoyer un message ? Tu n’as pas pris une fichue cuite dans un bar, ou tu n’as pas gagné au loto. Ouais, ce genre de choses, ça te concerne. Mais… merde, toi à l’hôpital ? J’espérais au moins un sms, plutôt que de l’apprendre de la part d’une inconnue. »

Fiou. Il fallait que ça sorte. Je sais qu’il ne mérite sans doute pas d’être affublé de remarques de la sorte, allongé sur son lit d’hôpital. Et d’ailleurs, aussitôt après avoir fermé la bouche, je m’en veux de m’être emporté. Mais il est trop tard et au fond, je sais que je pense la plupart de ces choses. Loin de moi l’idée de m’excuser et de revenir en arrière. C’est dit, et j’assume. Même si finalement, je ne sais toujours pas pourquoi il est dans ce fameux lit.

« Donc, puisque je ne sais pas ce que tu fais ici, pourrais-je en connaitre la raison ? À moins que je doive retourner à l’université pour l’apprendre d’une nouvelle inconnue ? »

Mais ferme-là Graham, bon sang ! J’ai l’air d’un véritable abruti, et en toute honnêteté je me déteste de devoir dire mes états d’âme sur le moment. Disons qu’entre lui montrer mon inquiétude, et lui montrer ma colère… j’ai choisi de lui montrer ma colère. Pas sûr que ça soit le meilleur choix, mais c’est le mien.

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La vérité

Finnian & Graham

Je me suis sentis très con suite à la réaction de Graham. Il n'avait pas tort, c'était pas bien gentil de ne pas avoir prévenu qui que ce soit de mon hospitalisation. Il était en colère c'est clair et il ne se donnait pas la peine de faire semblant de ne pas l'être. Il l'a dit lui même on ne se fréquente pas. Moi j'aimerais mais lui il veut pas. Et là il se plaignait que je ne l'ai pas prévenu de mon "soucis de santé". Graham s’assoit sur une chaise en face du lit pour être près de moi mais pas trop. Je l'écoute m'accabler de tout ce qu'il a à me reprocher sans rien dire. Je baisse les yeux, je savais que je n'avais pas très bien agit. Graham semblait furieux. Mais pourquoi? Il s'attendait vraiment à ce que je lui dise pourquoi j'étais à l'hôpital? Une fois il avait bien faillis m'y envoyé un jour où on s'est battu plus fort que d'habitude. Je ne comprenais pas. On était même pas proche. Et puis comment il a su que j'étais là? Où plutôt comment la fille qui en a parlé l'a su? Quelqu'un aurait vu mon nom à l'hôpital? Je sais pas, je m'en fous. Mais j'ai peur qu'Isi vienne lui aussi me voir. En tout cas Graham était là et ça ça me faisait plaisir. Même s'il était en colère. J'avais une boule dans la gorge. L'entendre me gueuler dessus comme ça c'était dur. Surtout que moralement j'étais pas au top mais bon. Je prend la parole à mon tour doucement, timidement.

-Tu l'as dis toi même... on ne se fréquente pas... alors je pensais que tu t'en foutrais... De toute façon personne n'est au courant de ça. Je sais même pas comment cette fille l'a sur que j'étais là.

Je n'osais même pas regarder Graham. Quant à lui dire pourquoi j'étais là bah j'hésitais. Il me reprochait de ne pas lui avoir parlé alors si je lui dis ça il sera peut être content mais si je lui dis il saura que je suis instable. Alors dans les deux cas ça peut être un peu tendu. Si je lui parle il risque de prendre peur si je lui dis rien il risque de s'énerver. Mais dans le doute je préférais être honnête. Je n'avais plus personne dans ma vie hormis mes parents. Mes amis étaient loin ou ne me parlaient plus vraiment et l'homme de ma vie venait de m'abandonner. Alors on sait jamais.

-Vient... Approche... Je vais te montrer.

Je le laisse s'approcher de moi en le regardant. Il était si beau. Mais je ne lui dis plus un mot. Je sortais mon bras de dessous les couvertures et le montra à Graham avant de soulever un peu la bande qui cachait la grosse cicatrice sur mon poignet. Je n'osais plus lever les yeux vers le beau blond. Je grimaçais tandis que je remettais la bande correctement.

-Voilà... tu sais... mais s'il te plait n'en parle à personne hein... Personne ne doit savoir pourquoi je suis là. Je veux pas qu'on s'inquiète pour moi...

Emi Burton

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Je suis la fenêtre...
Finnian & Graham

Wow. Sa première réflexion me fait un peu de mal. Bon, mes propres paroles n’ont pas dut lui faire plaisir non plus alors j’imagine que je peux lui pardonner. Mais dans un sens, ce qu’il dit me rassure un petit peu. Personne ne semble au courant, ce n’est pas uniquement moi. Je ne lui réponds même pas. J’ignore également comment cette fille a su pour Finnian. Il y a des étudiants en médecine à Oxford, certains travaillent pour l’hôpital en dehors des cours. Peut-être que ça vient de là et que le bouche à oreille a fait le reste. Les rumeurs traversent l’université avec une vitesse telle qu’il est impossible de savoir quand ça s’est su et surtout par qui. Quoiqu’il en soit, le problème majeur n’est pas là. Et en vérité, le problème, ce n’est pas vraiment qu’il ne m’a pas prévenu. Le problème, c’est tout simplement sa présence ici. J’ignore ce qui l’a conduit à l’hôpital, mais ça me rassure déjà de voir qu’il n’est pas trop amoché. Il n’a pas l’air d’avoir eu un accident. Alors quoi ? Une maladie ? Je l’aurais appris, forcément. Ça devient vraiment confus. Je lui ai demandé le pourquoi du comment. Mais je pense que mon ton l’a sans doute refroidit, un peu vexé. Il parait totalement renfermé sur lui-même. Est-ce vraiment par ma faute ou alors c’est du à sa présence ici ? Sans doute un peu les deux.
Finnian fini par ouvrir la bouche de nouveau, pour me demander de m’approcher, prétextant qu’il va me montrer la raison de sa présence ici. J’essaye d’enterrer ma colère et je me lève pour m’approcher de son lit. J’en arrive juste à côté de lui, et il sort son bras de sous la couverture. Un bandage ? Qu’il retire plutôt rapidement en plus. Wow ! Une plaie au niveau de son poignet ? Sérieusement ? Ma colère semble revenir d’un seul coup et prendre le pas sur ma tristesse. Je détourne mon regard de son poignet abimé pour croiser son regard. Il parait si fragile soudainement. Et je m’en veux un peu de lui avoir parlé si méchamment. Et je m’en veux d’avance de recommencer. Mais je ne peux pas garder mon calme dans cette situation. Alors au lieu de m’en prendre à lui, je vais m’en prendre à quelqu’un d’autre.

« Et Sauron, il est où ? C’est de sa faute c’est ça ? Je te jure que je vais le tuer cet abruti. J’ai jamais pu le sentir, j’avais un mauvais pressentiment à propos de lui. Qu’est-ce qu’il t’a fait ! »

Mon regard est sans doute noir, et mes sourcils sont froncés. J’en veux énormément à Sauron, sans même connaitre l’histoire. Et étrangement, je n’en veux pas du tout à Finnian. En fait, ce qui m’énerve dans cette situation, c’est surtout que j’avais confié Finnian à Sauron. J’aurais pu me battre pour garder Finnian en dépit de ce qui aurait été le mieux pour lui. J’ai abandonné, je lui ai laissé en pensant que ça irait forcément. Au final, je retrouve mon ex sex-friend dans un hôpital suite à une tentative de suicide raté. C’était trop demandé de ne serait-ce que le laisser en vie bordel ?! Mon regard passe de son visage à son poignet, pour voir sa plaie qui commence déjà à cicatriser. Il a réellement voulu en finir. Et j'aurais pu ne plus le revoir. Même si nous ne sommes rien l'un pour l'autre officiellement, et bien ça me fait mal. Je lui ai dit dans mes sms... j'ai du mal à vivre sans sa présence. Elle était apaisante, réconfortante. Me rendre compte que j'aurais pu ne plus avoir cette présence auprès de moi, c'est... définitivement troublant.

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La vérité

Finnian & Graham

J'avais honte de ce que j'avais fais mais d'un côté il me semblait que je pouvais faire confiance à Graham, il sait garder un secret. D'un côté c'est ce qui nous a amené ici. Qui sait, s'il n'avait pas tant voulu garder le secret de nos ébats. Qui sait si jamais il l'aurait avoué il aurait su que ce que nous avons fait on ne l'a pas fait pour rien. J'ai toujours dit à Graham que si nous avions fait plusieurs fois l'amour c'était qu'il aimait les hommes, comme moi. Mais chacune des fois où nous avions abordé ce sujet on s'était battu. Alors pour le moment je ne suis pas en état de lui faire des reproches, et puis j'en ai pas envie. Je pleure encore Isi qui ne veut plus de moi. Pourquoi? Parce que je suis un con, j'avais un homme merveilleux et juste parce qu'il a disparu par le passé je n'ai pas su me donner entièrement à lui tout de suite. J'aurais du. Maintenant que je suis là dans ce lit et que j'ai l'impression que ma vie ne vaux plus la peine d'être vécue j'attend que le temps passe. Mais lorsque Graham se mit en colère et menaça de s'en prendre à Sauron et l'insulta je sentis comme un coup de couteau en plein coeur. Je n'acceptais pas qu'on s'en prenne à ce garçon que j'aime. Et puis c'est ma faute.

-Arrête il y est pour rien... C'est moi c'est ma faute. Il... tu sais quand il est revenu j'ai tout de suite eu l'espoir qu'on se remette ensemble lui et moi. Mais j'ai eu peur qu'il parte encore comme la dernière fois donc j'ai continué à te voir. Et quand il l'a su il s'est mit en colère... C'est ma faute. J'aurais pas du. C'était mal, pour lui comme pour toi. Et même pour moi.

Avoir cette sensation de les aimer tout les deux m'aura fait prendre les pires choix possible. Avant le retour de Sauron j'étais sûr d'aimer Graham, c'est pour ça que je mettais tant d'ardeur à ce qu'il se rende compte que je n'étais peut être pas n'importe quel garçon pour lui. Mais quand Isi est revenu j'ai perdu le fil. Je me suis fourvoyé. J'ai voulu gagner sur les deux tableau pour finalement ne rien avoir. Je me retournais dans mon lit et me mis sous la couverture. Rien à foutre de passer pour un gamin. Toute ma vie je n'avais eu que des emmerdes. J'ai découvert que j'avais été adopté puis que j'aimais les hommes, puis j'ai rencontré Isi qui a été le seul homme à m'aimer et que j'ai aimé aussi, puis il m'a abandonné avant de revenir deux ans plus tard et maintenant je faisais la connerie qui l'éloignera à jamais de moi. L'idée de ne plus le revoir me tue. Je veux mourir de toute façon. J'ai plus envie de rien.

-J'ai perdu l'homme de ma vie connement. A quoi bon continuer maintenant...

Emi Burton

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