Dancing Queen - Alice

☆ date d'arrivée · **☆ date d'arrivée** : 03/05/2015 **☆ potins balancés** : 1572

L’année touchait à sa fin. Dans le parc de l’université, les étudiants avaient troqués leurs cahiers et fiches de révisions, contre des jeux de cartes et des glaces. L’odeur des vacances était palpable où que l’on passe. Le soleil accompagnait chacune de nos dernières journées dans les couloirs avant les mois d’été, parsemant les cœurs de joie de vivre. La pression redescendait pour la majorité des étudiants d’Oxford. Les plus sérieux s’octroyaient enfin le droit d’accumuler les soirées, même les plus prudes se laissaient aller. On riait, on parlait fort, on sautillait. C’était aussi la période où les boursiers rentraient chez eux, pour la plupart, laissant donc la place aux héritiers et ceux de la haute. Le champagne coulait doublement, les projets de vacances plus surprenant les uns que les autres, les robes et sandales plus étincelantes encore.

J’avais attendu avant d’annoncer clairement mon grand retour. Evidemment, j’étais à nouveau active sur les réseaux sociaux ainsi que dans les soirées privées les plus réputées et convoitée, depuis mon retour, il y a deux mois. Catherine Blackbird avait fait son grand retour dans le vocabulaire Oxfordien. Même si je n’avais pas quitté les esprits, j’avais laissé un vide dans les couloirs de l’université. Soulageant pour certains, moins pour d’autres. J’étais revenue, mais les examens nous avaient tellement submergés qu’il avait été difficile de me montrer plus que ça. Surtout qu’après son absence, une reine se doit de montrer la totalité de son pouvoir, de ses capacités, afin de rétablir les bonnes habitudes. Une réception était l’occasion rêvée, pour rallier à nouveau tout le monde autour de moi, évincer mes concurrentes et peut-être toucher ma place auprès des Posh, du bout des doigts.
C’est Alice qui m’avait poussé à l’organiser dès à présent. Les examens sont désormais terminé, les rattrapages sont passés, et les vacanciers ne sont pas encore tous partis. Et puis, qui louperait une telle fête, entre nous. Avoir la fulgurante blonde à mes côtés me ravissait. Fervente membre du club de mes rêves, la Kensington régnait paisiblement sur son petit monde, et ne cessait de montrer sa supériorité. Pourtant, le bonheur est éphémère. Alors qu’Alice touchait enfin à la popularité totale auprès des Posh, et prévoyait un avenir fabuleusement merveilleux auprès de l’homme faisant battre son cœur, ses projets se sont révélés bien plus impitoyable que moi-même. Effondrée, Alice était pourtant remontée en piste. Et c’est entre autre pour l’aider à penser à autre chose que j’avais relevé le défi de cette soirée, mémorable, qui marquera les esprits, pour sûr.

J’attendais mon amie à mon appartement, déserté récemment par ma mère pour un temps plus ou moins défini. J’avais concocté un solide dossier pour que cette soirée soit des plus réussie. Décorations, musique, entremets, boissons … Nous n’avions pas pu organiser son enterrement de vie de jeune fille et la réception de son mariage ? Nous allions en impressionner plus d’un avec celle-ci.

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☆ date d'arrivée · **☆ date d'arrivée** : 06/12/2014 **☆ potins balancés** : 4007

Dancing Queen
Caitlyn & Alice
La vie d'Alice était atrocement chaotique depuis plusieurs semaines. En réalité elle avait l'impression d'être en train de tomber dans le vide, et n'avait pas même l'envie de chercher à se raccrocher à quelque chose pour empêcher sa chute. Pourtant elle était le genre de fille a toujours avoir tout eu dans sa vie. Elle n'avait pas vraiment de raison de se plaindre ou de regretter quoi que ce soit dans son existence, et pourtant aujourd'hui elle se retrouvait allongée dans son lit et n'avait pas raison de se lever. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle se trouvait là, mais c'était la première fois en plusieurs jours qu'elle était sobre, et son mal de tête était si puissant qu'elle avait encore du mal à réfléchir sans souffrir.
Elle ne voulait pas penser, car cela allait forcément et inévitablement la ramener à un état de fait qu'elle ne pouvait tout simplement pas supporter. Elle avait été une étudiantes respéctée dans son établissement. Orgueilleuse, elle était toujours habillée à la dernière mode, et se promenait avec toutes les derniers objets à la mode : smartphone, stick, les montres connectées. Mais contrairement à beaucoup d'autres filles de son genre, Alice savait jouer de son image et devenir une sorte de célébrité à sa manière. Présente sur les réseaux sociaux, dans les instances les plus populaires de l'Université, elle était proche du peuple et ce dernier le lui rendait bien. Lorsqu'elle participait à une compétition d'Equitation aux couleurs d'Oxford, le public était souvent fortement occupé par les élèves de l'Université. Lorsque la rentrée arrivée elle était l'une des marraines les plus sympathiques, et les plus avenantes. Elle était accessible – ou prétendait l'être – et c'est cela qui la rendait peut être plus humaine auprès de beaucoup de personnes d'Oxford. A l'opposé d'elle on pouvait trouver Catherine Blackbird, qui avait plus un rôle de femme fatale.
Cette dernière était l'une des amies proches d'Alice, et même si elles n'avaient pas les mêmes fréquentations cela ne les empêchaient pas de passer du bon temps ensemble. Alice trouvait choquant le fait de voir Catherine si proche de Lynn ****. Mais elle ne pouvait pas en vouloir à son amie, et préférait éviter le sujet. Après tout Catherine était libre de ses fréquentations même quand ceux-là étaient plus que douteuses. Lynn n'était pas vraiment une femme horrible, elle ressemblait à Alice sur bons nombres de points, et c'est sans doute cela le plus répugnant dans l'histoire. Cette fille approchait de la perfection sans jamais pouvoir l'atteindre. Désolant…

Quant à Alice elle avait été une jeune étudiante Londonnienne, belle et aimée de beaucoup. Etudiant à Oxford dans une des branches les plus à la mode : philosophie, politique et sociale. Elle avait de bonnes notes, et d'excellentes appréciations de ses professeurs avec qui elle entretient de très bonnes relations. En plus de l'argent, de la beauté et de la réussite, Alice avait aussi été fiancée à l'un des héritiers les plus prometteurs de son temps : Eliakim Crowlley. En plus d'être séduisant, incroyablement beau, et plein aux as, le jeune professeur de biologie était aussi un génie dans son domaine et se battait pour des causes profondes : cancer, Alzheimer, le sida… A eux deux ils formaient l'un des couples les plus en vue de l'Université : beaux, riches, intelligents. Ils avaient tout pour eux, et en plus de cela ils semblaient couler le parfait amour. De quoi faire mourir de jalousie pas mal d'étudiants. Du reste, dans l'intimité ils étaient totalement complémentaires, s'élevant l'un l'autre vers des infinis d'excellences. Fiancés par la force des choses, mais finalement aussi par amour, ils allaient devenir parents. Et tout a basculé.

Alice ne pouvait pas tout simplement rester coucher et penser à la manière dont sa vie était devenue un véritable désastre. Elle cligna des yeux et grommela, ce qui attira tout de suite sa chienne. Celle-ci vint s'asseoir à côté d'elle et tourna un regard suppliant vers sa maitresse. Alice fronça les sourcils devant le comportement plus qu'étonnant de sa chienne. Ocklahoma devant l'incompréhension de sa maitresse partie en soupirant. La jeune femme s'assit sur le rebord de son lit et regarda ses jambes. Elles étaient pleines de bleus et de choses collantes. Quand elle était ivre elle avait la facheuse tendance à se cogner sur tout et n'importe quoi. Cela finissait par se voir sur son corps, évidemment. Quant au reste, allez savoir où elle était mit les pieds encore. Les lieux glauques ne manquaient pas à Oxford, et elle avait laissé tomber les lieux à la mode après son troisième jours d'ivresses. Elle se souvenait s'être retrouvée dans le sous-sol de Zacharia. Sa boite de nuit illégale. Là elle avait abusé de toutes sortes de substances en compagnie d'un bel asiatique qui lui avait fait des sushis la vieille. D'où l'impression qu'elle avait se décomposer sur place, mais que son ventre était vide. Elle pensa mentalement à demander à sa femme de ménage de vraiment tout nettoyer, et de lui promettre un gros billet pour ce travail.
Ocklahoma revint finalement avec sa gamelle dans la bouche, la posa devant Alice et aboya de mécontentement. Alice grimaça. « Je suis une maitresse odieuse ! Allez je me lève et je te nourris. Heureusement que tu es là pour me rappeler que la vie continue. » Elle tapota la tête de sa chienne, et alla dans la cuisine pour lui remplir sa gamelle vide. Gâteau, croquettes, quelques morceaux de viandes du frigo, et des pâtes de la veille, pour combler le gouffre sans fond qu'était sa chienne. Elle écrivit un petit mot pour la femme de ménage, et alla prendre une douche. Rapidement elle en sortie, se sécha les cheveux, mit une robe d'été Burberrys – car les grosses chaleurs étaient enfin là – des talons compensés beiges, et elle partie en prenant sa chienne. Sur le chemin elle envoya un message à Catherine pour lui dire qu'elles se retrouveraient chez la jeune Blackbird. Il était temps qu'Alice reprenne en main sa vie.

Elle y alla à pieds. De toute façon ce n'était pas extrêmement loin, et elle en profita pour promener sa chienne qui n'était que trop heureuse de retrouver la lumière du jour. Alice avait pris l'habitude de prendre sa chienne partout. De toute façon elle était dressée, et l'écoutait au doigt et à l'oeil. En plus elle l'adorait, c'était son petit trésor. Passons.
Elles arrivèrent devant l'immeuble où vivait Catherine. Alice entra après avoir annoncé son arrivée. Une fois chez Catherine elle tapa à la porte. Son amie vint lui ouvrir. « Hey Cath' Comment vas tu ? » demanda-t-elle en faisant la bise - à la française – à son amie avant d'entrer chez elle. « Je suis impardonnable. Je t'ai promis d'organiser une soirée démentielle pour ton retour mais j'ai … eu plusieurs soucis. Je n'ai pas pu venir avant ! Mais je suis là à présent alors qu'en dis-tu : organisons la plus grande soirée de tous les temps ? » Elles avaient prévus d'organiser le mariage d'Alice avant de s'occuper de la soirée de Catherine. Mais cela n'était plus d'actualité… Comme pas mal d'autres choses dans la vie d'Alice.

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L’absence d'Alice ces quelques dernières semaines ne m'avait pas étonné. Alors que la Kensington gérait à la perfection son image de belle et affectueuse reine d'Oxford, accessible à ses admiratrices, généreuses et abordable, elle avait malheureusement souffert de tous les malheurs du monde en un temps records. Alice était une personne charmante, qui ne laissait pas sa popularité intervenir sur les relations qu'elle pouvait entretenir avec les gens. Contrairement à ma réputation solide de distante, impériale et intouchable Queen C., la belle Alice savait se mettre au niveau de tous, tout en se montrant toujours supérieure. Elle avait le don de plaire à quiconque croisait son chemin, non par le mystère que, comme moi, elle dégageait, mais par le charme affectif dont elle faisait preuve. Rare étaient-ce ceux qui ne l'appréciaient pas, car Miss Kensington était là pour eux. C'est pour cela que je ne pouvais décemment pas laisser mon amie dans un tel état. Elle me connaissait, et je la connaissais, nous nous connaissions peut-être mieux que la majorité, malgré nos différences tant au niveau du caractère qu'au niveau de nos fréquentations. Bien évidemment qu'elle avait besoin de solitude, de repos et d'excès, plus que jamais. Mais la laisser dans un tel état n'était pas digne d'une amie. Je devais l'occuper, lui changer les idées, lui offrir sur un plateau un projet dans lequel elle pourrait se plonger corps et âme, un challenge, une idée. C'est pourquoi je m'étais autorisée à insister ces derniers jours, pour que nous nous préoccupions de cette fameuse soirée, ce monstre oxfordien.

Alors que l'on toquait à la porte, je savais d'ors et déjà qu'il s'agissait d'Alice, le majordome de l'immeuble m'ayant en effet déjà prévenu de son arrivée. Je me levais, passais une main manucuré de rouge sur ma simple robe Armani afin d'en lisser le jupon, et me précipitais pour ouvrir la porte à la jolie blonde. Elle attendait sur le pallier, magnifique comme à son habitude, même si légèrement fatiguée, en compagnie de son chien, d'ailleurs l'un des rares que j'appréciais sincèrement. Après l'avoir embrassé sur les deux joues, une habitude très française que nous avions pris, nous, les reines d'Oxford, je gratifiais l'animal d'une caresse affectueuse et les invitais à entrer.

Salut ma belle, je t'attendais. Et tout va mieux maintenant que tu es là, je ne pouvais décidément pas organiser ce futur bijou d'Oxford sans toi.

Je lui offrais mon plus beau sourire, alors qu'elle se retrouvait face à la table blanche où se trouvaient les quelques fameux classeurs. La plus grande soirée de tous les temps? Oui. Personne n'allait être déçu, à part ce qui n'y seront pas conviés. J'étais heureuse de constater qu'Alice se sentait dès à présent prête à se consacrer à ce projet, dont elle était en grande partie à l'origine. Je savais que ce n'était pas remède à tous les maux, mais ça pouvait évidemment l'aider à sortir de son calvaire psychologique ne serait-ce que quelques temps, ce qui n'est absolument pas à négliger en de telles circonstances. Alice avait bel et bien besoin d'amis, et j'étais prête à répondre présente, avec force et détermination. C'est pour cela que je me retins tout d'abord de prendre de ses nouvelles. Je savais comment elle allait. Dans son cas, il était difficile d'aller autrement. Lui demander d'en parler, alors qu'elle venait d'arriver, était totalement déplacé, et risquait de faire remonter les démons plus qu'autre chose.
L'invitant à s'assoir, j'appelais Mina pour faire préparer une gamelle d'eau pour Ocklahoma, et nous ramener à chacune un ballon de vin rouge.

Le meilleur français de tous les temps, tu verras.

Un regard complice, et tout était lancé. Je savais que nous étions sur la même longueur d'onde. Alice avait des goûts raffinés, comme les miens. Nous n'étions pas semblables sur tous les points, mais nous savions faire la différence entre l'élégance et le brute, la classe et l'impensable. Nous avions ce don, cette qualité qui n'était pas donné à tous, de déterminer et de pointer ce qu'il fallait être et comment il fallait que ça soit pour plaire, étinceler, rayonner, gouverner.
Alors que nous portions une première gorgée à nos lèvres, je lui expliquais le début de mes recherches; les différents annonceurs, les modèles de cartons d'invitations, les différentes listes des différents points à aborder, les différents choix à faire. J'étais heureuse de l'avoir à mes côtés pour mon grand retour, qui serait son renouveau également. La couleur était lancée, nous n'allions certainement pas lésiner sur quoi que ce soit pour cette soirée.

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Dancing Queen
Catherine & Alice
Alice n'était pas habituée à l'échec. Son père lui avait toujours appris qu'elle devait être la meilleure dans tous les domaines, autrement elle risquait de tomber dans l'oublie, et elle ne voulait surtout pas n'être plus rien. Elle n'était pas forcément très douée dans ses études, et son père le savait, mais elle compensait avec tout le reste. Ses fêtes étaient toujours celles où l'on voyait le plus de monde, elle avait intégré les POSH, elle était capitaine de l'équipe d'équitation de l'université, principalement parce qu'elle avait raflé tous les prix l'année précédente. Elle faisait aussi partie de l'Aloysius en tant que chargée de communication, et elle aura bientôt la charge de la communication dans l'enceinte de l'université. Elle avait aussi sa place parmi le comité d'accueil d'Oxford. Autant dire qu'Alice Kensington brillait dans tous ses domaines de compétence. Et jusqu'à aujourd'hui même dans le privé elle avait aussi tout réussi. Mais tout c'était écroulé comme un château de cartes, et avant la fin de l'année scolaire elle ne pouvait plus briller nul part. Elle devait subir la dur épreuve des vacances en se taisant, espérant que personne n'irait la rabaisser plus bas que terre.
Mais Alice pouvait compter sur des amis très présents, et incroyablement compréhensifs avec elle. Elle avait reçu un sms d'Aaron, évidemment, mais elle savait que son meilleur ami avait pas mal de soucis aussi en ce moment, et il était absent. Elle avait discuté sur Skype avec Iseult, sa meilleure amie lui manquant plus que tout. Elle voulait prendre un billet d'avion pour aller la voir, mais l'emploi du temps de la belle rousse ne lui permettait pas d'accueillir sa meilleure amie convenablement pour le moment . Ce sera sans doute pour lui tard. Du reste, elle avait aussi eu l'occasion de discuter avec Heathcliff, le retour du Dom Juan à Oxford avait fait du bruit, mais il n'avait pas oublié sa chère Comtesse, et leur complicité. Alice s'était promise – en outre – d'aller passer une soirée très à la française avec lui. Dans un club où des filles à moitié nues danser autour d'une barre de fer. Elle savait que le Blackbird adorait cela. Daisy lui avait donné son soutien, et enfin il y avait Catherine, qui plus encore que lui envoyé un mot plein de compassion l'avait engagé à la rejoindre pour préparer sa soirée de retour.
Alice avait besoin de distraction et celle-ci se trouvait être de qualité. Ne plus penser à sa fausse couche, son mariage raté, ou son fiancé infidèle. Elle avait le désire de parler Champagne, cotillon et DJ à la mode. Et aussi shopping, car elle ne pouvait pas aller à la soirée de Catherine sans une nouvelle robe. On ne remet jamais deux fois une robe lors d'une soirée, c'était une règle, qui expliquer son dressing immense chez elle. Elle était un peu folle, et ne parlons pas des chaussures. Surtout durant ces périodes de troubles, elle avait la fâcheuse tendance à aller faire du shopping et à dépenser des milliers de Livres dans des chaussures qu'elle ne portera peut être jamais. Après tout il faut bien trouver une occasion pour toutes les portées, et elles n'étaient pas toute faites pour les mêmes occasions. Pour l'heure elle se retrouva en face de Catherine qui l'accueillie avec une immense sourire. « Salut ma belle, je t'attendais. Et tout va mieux maintenant que tu es là, je ne pouvais décidément pas organiser ce futur bijou d'Oxford sans toi. » Alice répondit avec un haussement de sourcil entendu.

Toutes les deux étaient les reines de soirées mondaines. Il n'était pas rare qu'elles se croisent lors de certaines réceptions un peu huppée, et Alice s'amusait toujours à faire la une des tabloïds en compagnie de Catherine Blackbird. Elle était très photogénique après tout. Alors lorsque les deux divas préparaient une soirée il fallait que celle-ci soit exceptionnel. Alice regarda un peu tout ce que Catherine avait mis sur la table, tandis que cette dernière demanda de l'eau pour sa chienne. Elle revint cependant avec une bouteille de vin : « Le meilleur français de tous les temps, tu verras. » Alice prit le verre que Catherine lui tendait et inspira l'odeur sucré et fruité du grand cru. « Je n'en doute pas. A ta santé. » Dit-elle en faisant tinter le verre contre celui de son amie.
Elle se pencha ensuite vers les différentes brochures. La couleur des nappes, la porcelaine des assiettes ou même encore la décoration de la salle, tout devait y passer. Mais pour le coup, Alice avait envie de faire quelque chose d'un peu particulier. Elle voulait le faire au grand air, refusant de se laisser enfermer dans une salle ignoble. Elle se posa devant la table et sortie de son sac un petit carnet où elle avait toujours inscrite quelques idées. « Je pensais faire la soirée sur le toit de l'immeuble où se trouve l'entreprise de mon père ? Ils viennent de la faire aménager pour de grande occasion et c'est incroyablement agréable, surtout en cette période de fortes chaleures… » Dit-elle en présentant une photographie du toit en question . Alice avait toujours rêvé de faire une soirée au sommet d'un toit, et c'était l'occasion rêvée pour cela.
« On devra choisir les invités sur le volets évidemment. Je doute que tu voudrais voir des boursiers à ta fête. Et il nous faut un Dress code, c'est une exigence. Je refuse de voir des jeans ou des talons compensées, c'est incroyablement dénués de charme. » Dit-elle en se tournant vers Catherine comme pour attendre son approbation. « Il faudrait faire cela à la fin du mois d'Aout. Le temps d'envoyer les invitations, et de tout bien préparer qu'en penses tu ? En plus tous les bons invités vont bientôt partir en vacances aux quatre coins du monde. Et puis une soirée avant la rentrée est toujours très agréables. Qu'en penses-tu ? »

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