(inachevé) Ruin You ▽ Eliakim

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Fill me with rage and bleed me dry. Feed me your hate in the echoing silence, I shiver each time that you say mercy.

Ruin YouUne réputation, des paroles murmurées, le jeune homme faisait son effet et il le savait bien. Il avait tout pour lui, il connaissait les bas quartiers, mais de l'extérieur, il paraissait riche, même les pauvres le méprisaient. Personne ne pouvait se douter de ce qui se cachait au plus profond de lui. Personne ne savait qu'il était une femme, ou qu'elle était un homme, c'était difficile à dire. Taylor se perdait dans ses propres jeux, mais pour s'en sortir, elle était ce que les gens voulaient qu'elle soit, elle était cet enfoiré qui vendait du rêve à une jeunesse débauchée. C'était plus facile ainsi, même si parfois, son ancienne vie lui manquait, même si parfois, elle aurait voulu se trouver auprès d'Alexandre, quand tout était plus facile.

Marchant dans le quartier centre, le jeune homme mordillait une cigarette tout en parcourant les dernières actualités sur son téléphone. Un mur de conneries sur lequel les gens ne faisaient que répandre des conneries. Taylor aimait l'adrénaline. Bientôt, il aurait à vendre, mais ce serait pour le soir.n En attendant, il avait plus important à faire. Rangeant l'appareil dans sa poche, il sourit en arrivant devant le magasin. Sheperd & Woodward, les meilleurs costumes de la ville. Y'avait les Riot qui tentaient d'empêcher les gens, de privatiser le lieu, mais la classe ne s'achète pas. Vêtu de son costume et de son éternel chapeau, Averill saisissait l'art du veston à merveille. Écrasant son mégot à terre, consciencieux, le jeune homme entra dans la boutique. Charmé, comme toujours, il fit de l'oeil à une des vendeuses, une femme comme il les aimait. Les yeux vaguement perdus sur sa poitrine, il la laissait le conseiller, se perdre dans les notions de cintrage, alors que lui n'admirait que la coupe bien cintrée de son propre chemisier...

Quelques minutes plus tard, le jeune homme put enfin passer à l'essayage. En lui passant un veston sur les épaules, la jeune femme lui vanta les mérites du nouveau modèle alors qu'il s'en battait totalement les couilles. Ce n'était qu'une illusion, et s'il pouvait fredonner les chansons sans en connaître la mélodie, cela lui convenait. Taylor était un spectacle et il avait plus que l'oreille absolue, il avait ses yeux dans tous les recoins de la ville, contrôlant son territoire à la façon des plus grands guerriers spartiates.

Pourtant, en se regardant dans le miroir, le jeune homme y voyait toujours la même chose. Ses mêmes cernes. Ses mêmes yeux. Quelque chose de plus intéressant se profila au loin, dans le reflet, une carrure d'adulte qu'il ne connaissait que trop bien. Un sourire mesquin s'esquissa sur les lèvres de l'étudiant. Il n'oubliait jamais ses meilleurs clients. Certes, Crowlley n'avait jamais rien pris de trop dur ou de trop fort. Dommage. Des opportunités manquées. Taylor lui était tout de même reconnaissant. Grâce au Riot, il avait réussi à boucler deux ou trois fins de mois, ce qui était déjà très bien en soit. Il y a des milliers de poissons dans l'océan, après tout. Ce n'était pas sa faute s'il avait perdu la prise aux mains de Kensington.

Carnassier, le jeune homme noua sa cravate. Sans se retourner, il salua son ancien client avec enthousiasme: « Tu as pris des couleurs, Crowlley. » Taylor l'avait connu lors des dernières vacances, il l'avait connu quand tout allait mal. Au fur et à mesure que le professeur s'enfonçait dans la drogue, il avait laissé une partie de son être. Il était devenu pâle, il était devenu blême, il avait maigri. Il aurait probablement pu laisser sa peau. Si cela avait été arrivé, les rêves de l'adolescent auraient fini en fumée, c'était le moins que l'on puisse dire. Enfin. Que le Riot soit en santé. De toute façon, pour étendre son entreprise, Taylor avait besoin de lui. « Ça te va bien. » La vendeuse piquait les aiguilles, ajustait les manches avant de partir chercher une idiotie dans l'arrière-boutique. Taylor se retourna pour faire face à l'homme, toujours la même étincelle de malice dans le fond de ses prunelles. Comme quoi tout tombait toujours à point. © 2981 12289 0

☆ date d'arrivée · **☆ date d'arrivée** : 08/12/2014 **☆ potins balancés** : 5082

Ruin You
Taylor & Eliakim
Ce soir il a une réunion important de Riot, ils doivent recevoir plusieurs hommes qui veulent entrer dans le club. Comme toujours ils vont refuser car on ne demande pas à entrer chez les Riot, c'est eux qui viennent à vous. On doit toujours donner aux Riot l'impression que si ils s'arrêtent où pas sur vous, cela ne changera pas votre vie. Car les Riot ne recherchent pas des personnes qui ont besoin d'eux mais bien des gens qui peuvent se passer d'eux, qui ont seulement besoin d'une communauté en plus, de quelque chose qui fera la différence. Pas des grattes-papiers ni des faibles ayant un besoin fou de reconnaissance. Ca n’intéresse pas les Riot, bien au contraire. Ainsi ce soir ils vont refuser deux personnes mais en proposer une qui intéresse tout le monde. Un certain Séraphin vient de rentrer dans le club, un petit nouveau assez fou qui regarde le monde d'un regard méprisant, rebelle, donnant l'impression de pouvoir bouffer la terre entière d'un seul geste. Tout ce que les Riot adorent et recherchent de toute façon. C'est parfait, ce soir ils vont officiellement le faire entrer dans le Riot Club et pour cela, ils vont devoir lui offrir un costume qu'il portera à toutes les cérémonies qu'ils feront. Ainsi avec Séraphin, il arrive dans la boutique appartenant presque au club tant elle les fournie depuis des années maintenant. La vendeuse vient aussitôt s'occuper de Séraphin, prenant des mesures en lançant à Eliakim des regards langoureux. Ils ont eu une histoire il y a quelques années. Non plutôt, il l'a allègrement baisée sur le sofa de cuir rouge, dés qu'il en avait envie, il y a quelques années. C'est déjà plus correct et plus proche de la vérité. Elle a toujours réclamée quelque chose de bien plus sérieux avec Eliakim alors que ce dernier se rhabillait, éclatant de rire sous la proposition absurde.

Il a toujours eu une seule femme dans son esprit et cette vendeuse n'était qu'une occasion de se changer les idées avant que la bonne, celle qu'il allait épouser, se rende compte qu'elle ne pouvait pas vivre sans lui non plus. Depuis dés qu'il vient dans la boutique elle le bouffe des yeux, ce que Eliakim remarque toujours et ce qui le fait sourire à chaque fois. Si Alice savait, elle lui ferait crever les yeux pour oser regarder son homme de la sorte. Mais Eliakim aime plaire alors il ne dit rien, c'est son petit secret. Elle regarde mais il ne touche pas alors qu'il sait qu'elle n'attend que ça. Elle payerait pour qu'il la fasse sienne sur ce même canapé. Il ne cédera pas évidemment, il a juré fidélité à Alice et ce n'est pas maintenant qu'il va céder. Ainsi pendant que Séraphin se fait habiller, lui même demande à ce qu'on lui fasse un costume neuf. Il a pris du muscle depuis la dernière fois et son costume de Riot le tire un peu au niveau des épaules. Ainsi le patron de la boutique arrive également et commence à prendre les mesures chez le professeur, piquant parfois à quelques endroits lorsque les mesures sont bonnes. Eliakim ne dit rien, il se tourne lorsqu'on le lui demande et attend que tout soit parfait pour qu'il reprenne une position normale. Il entend la sonnerie de la porte de la boutique, un petit son annonce l'arrivée d'un client mais il ne regarde pas le nouvel arrivant, l'esprit ailleurs. « Tu as pris des couleurs, Crowlley. » Plait-il ? Il se tourne alors qu'un fin sourire naît sur ses lèvres en reconnaissant la personne qui vient également se faire faire un costume.

« Toi en revanche tu devrais en prendre Averill. » Dit-il simplement en reconnaissant son ancien dealer. Ce dernier ne prendra pas le risque de les griller tous les deux, ils savent l'un comme l'autre ce qu'il pourrait risquer. Il serait fou de faire ça. Et pourtant il a vu Eliakim au plus mal, lorsque ce dernier se laissait lentement sombrer après le départ d'Alice. Mais depuis le retour de cette dernière il n'a plus touché aux substances que vend Averill et évidemment, ils n'ont pas eu l'occasion de se revoir. « Ça te va bien. » Il lâche un petit rire alors que le patron lui ôte sa veste et part l'ajuster afin de commencer son nouveau costume. « Je ne pensais pas te revoir. Ta présence aurait pu me manquer tu sais. » Dit-il alors que la vendeuse, cette même qui minaude devant lui depuis qu'il est arrivé dans la boutique, s'approche de lui et commence à prendre les mesures pour son pantalon. « Qu'est ce que tu deviens ? Ca fait quoi... Huit mois qu'on ne c'est pas vu ? » Dit-il en se tournant vers Taylor. « Tu as du goût pour les belles choses. » Dit-il en adressant un signe de tête à son ancien dealer. Après tout pour se retrouver dans une telle boutique, il ne peut qu'avoir un très bon goût.