TEAM 1 ✗ Arabella Dunaway, Tobias Nightingale, Breeony I. Walsh, James Lewis Caroll, Sarah Harper

“Bree’, tu me pompes l’air” ou toute la délicatesse de Killian en une phrase, lâchée à demi-mots tandis que les étudiants revenaient de Londres. L’Ecossaise n’avait pas vu plus loin, s’était contentée de ces quelques mots pour baser son déguisement, optant pour un grand classique : vampire. Ce soir, en plus de pomper l’air, elle allait aussi pomper le sang de ses victimes. Ses cheveux d’un blond platine (pour l’occasion) étaient relâchés sur ses épaules, cachant en partie le cuir de sa tenue (gracieuseté Kennocha), tombant par-dessus la cape qu’on lui avait prêté. Ce soir, l’archéologue n’était qu’artifice et comptait bien mettre en avant le folklore des Balkans.

Le pas léger, sa cape flottant dans son sillage, Breeony se dirigea vers le groupe qu’on lui avait attribué. Reconnaissait James dans l’assemblée, elle ne put s’empêcher d’étirer ses lèvres carmins, dévoilant ses canines fraichement acquises et le sang (faux) qui s’écoulait de sa bouche à sa gorge. « La vérité est que je te suis partout, beauté. Je me perds dans tes … » Haussement de sourcils. « … yeux. » Noir pour la noirceur de son âme. Si elle ne l’avait pas vu, Breeony aurait pu croire qu’il n’avait pas faire l’effort de se déguiser. A son tour, la demoiselle se tourna vers les autres personnes de son groupe. « Bree… pour vous desservir. » A quoi bon s’emmerder avec la politesse ? Dans quelques instants, ils allaient tous les cinq mettre les pieds dans le labyrinthe avec pour mission de survivre la soirée. Excitée, l’Ecossaise se frotta les mains, passant sa langue sur ses lèvres. « Je propose de suivre le lapin blanc » lâcha-t-elle dans les airs, consciente de ses propos.

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Un large sourire s’étend sur les lèvres de Breeony alors qu’elle détaille les nouveaux arrivants. Rousse aux lèvres carmins, pour la première, avec cette étrange sensation de l’avoir déjà vu quelque part. L’archéologue la juge, pince les lèvres, tente de raviver les souvenirs. Rien n’y fait – jusqu’à ce que l’autre ne lâche son prénom dans les airs. Arabella. Sensuelle créature qu’elle a déjà vue au Fencing Club. Sensuelle créature qu’elle a battue sans l’once d’un remords lors du festival des associations. Sensuelle créature, aussi, qu’elle a détaillée lors du diner du doyen. A ces cotes, vêtues de rouge, Tobias attire aussi l’attention de l’Ecosse. Lui aussi, c’est une sensuelle créature.

« Mets ta ceinture Alice… et bon voyage au Pays des Merveilles » finit par lâcher James dans les airs. Breeony en sourit, amusée par la référence. Au fond d’elle, elle sent qu’elle va bien s’amuser. A faire peur. A avoir peur. Dans le pire des scenarios, elle se rattrapera aux bras de James et de sa galanterie. Le jeune homme s’avance, s’enfonce dans l’obscurité du labyrinthe – Breeony en frissonne. Elle sait que c’est organisé par l’université ; pourtant, elle ne peut s’empêcher d’être sur ses gardes. De guetter le moindre bruit suspect, de scruter la moindre ombre.

Elle le suit de près, le James, prête à s’accrocher à son bras (ou lui sauter sur le dos) au moindre évènement déplaisant. Sans s’en rendre compte, sa main est tendue en avant, prête à empoigner le costume du démon de la soirée. Derrière elle, elle entend les pas feutrés de Tobias, Arabella et Sarah. Sa cape flotte derrière elle tandis qu’elle avance (presque sans peur) entre les murs végétaux. Elle tourne à gauche, à droite, à gauche encore avant de perdre le compte. Parfois, une brindille craque sous ses talons, la faisant sursauter. Puis, la, devant elle : des lumières finissent par apparaitre. Un large sourire carmin viennent étirer ses lèvres, dévoiler ses canines. Alors, elle presse lentement le pas, persuadée d’avoir (déjà) trouvé la sortie. Sortie. Entrée. Elle aperçoit les organisateurs et les autres équipes qui n’ont pas encore pénétré dans le labyrinthe. Ou qui, comme elle, s’est retrouvée au point de départ. La belle soupire, retient un rictus entre ses lèvres, hausse les épaules. Embarra. « J’crois que … j’ai pas l’sens de l’orientation. Oh well …. »

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Un vague sourire accroché aux lèvres, Breeony ne se laisse pas démonter. Elle sait qu’elle s’est plantée de chemin, elle sait qu’elle a perdu le compte de tous ces virages. Gauche, droite, gauche, gauche, point de départ. Elle lit l’amusement sur le visage de Tobias – et sur celui de James aussi. L’Ecossaise ne dit mot, laisse les commandes aux autres, tente de se fondre dans le décor tandis qu’elle traîne de la patte derrière eux.

Décision radicale : Tobias décide de s’aventurer dans un chemin sombre. La blonde en rit dans sa barbe, pense qu’il a choisi ce chemin pour jouer aux héros histoire de venir en aide aux demoiselles en détresse. En aide à Arabella, plutôt. Entre eux, ça crève les yeux : il y a quelque chose. Quelque chose de plus grand qu’une simple complicité, quelque chose de plus fort. Breeony penche la tête, la secoue et suit leurs traces. Elle n’a pas de flash sur son téléphone portable – il a rendu l’âme. Alors, elle garde l’œil un peu plus ouvert, se dirige à l’aide des portables des autres, découvre les toiles d’araignées parsemées leur chemin.

Elle en grimace : elle n’a rien contre ces bestioles sur pattes mais elle préfère tout de même les éviter. Alors, lorsque James fait une réflexion, l’archéologue prend la mouche. Elle enfile sa capuche pour cacher sa chevelure (trop) blonde, bouscule l’ancien Cambridgien d’un coup d’épaule (involontaire – réflexe) et presse le pas. A tâtons, suivant le chemin en laissant courir sa main gauche le long du « mur », elle s’enfonce dans l’obscurité. Elle sait ce qu’elle veut faire, elle sait ce qu’elle va faire. La demoiselle perd son équilibre lorsqu’elle découvre – du bout des doigts – une ouverture sur sa gauche. Rapidement, elle s’y glisse, sans un bruit. Se concentre sur les bruits de pas de ses camarades. Se concentre sur cette lumière qui s’approche lentement d’elle. Puis, lorsqu’elle les sait assez proche, accroupie, elle agite une branche au niveau de leur pied. Afin de les faire flipper. Comme ça.

Un sourire au bord des lèvres, elle quitte sa cachette, n’échange pas un mot. Comme si rien ne s’est passé.

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A vouloir faire une farce à l’autre Oxfordienne, c’est Breeony qui se fait prendre au jeu. La voix de la rousse résonne dans les airs, se répand en écho dans le labyrinthe, lui prend aux tripes. Interloquée, l’archéologue est à deux doigts de faire une remarque cinglante ; mais elle a tôt fait de se retrouver à terre. Cul dans la boue ; super. La blonde cligne des paupières, tente de repérer qui l’a jarté au sol sans scrupule avant que le grain de voix de la rousse (encore) ne s’élève. Un grain de voix plus posé, moins aigüe, toujours anxieux. Amusée, Breeony en sourit, se relève tant bien que mal tandis que James (ayant échappé à la chute) semble agacé. Depuis le temps, elle le sait, et ce même s’ils ne trainaient pas souvent ensemble. Clash de personnalité.

Arabella - « Bordel, ils veulent notre mort ou quoi ! C’est quoi ce costume ! », lâche l’autre rousse dans les airs. Prenant le même air, Breeony répond aussitôt : « Bordel, tu veux ma mort ou quoi ! C’est quoi ce cri à réveiller les morts ? » Railleuse, la demoiselle n’a pu s’empêcher de rire. Un rire léger, bien plus léger que toute la tension que le groupe emmagasine depuis quelques instants. Vagabonder dans un labyrinthe le soir d’halloween n’est pas là pour apaiser les esprits – encore moins lorsque le chemin est plongé dans les ténèbres. Téléphone de merde.

Puis, d’un coup, la lumière leur revient. Tamisée, toujours basse, mais elle est bien là. Le chemin s’ouvre devant eux, les haies disparaissent : ils sont sortis. Après son échec de tantôt, la demoiselle regarde à gauche et à droite, cherche la présence des organisateurs : personne. Si ce n’est pas le point de départ, c’est forcément le point d’arrivée (logique de Breeony, version améliorée 2.0). Sourire aux lèvres, néanmoins préoccupée, elle jette un dernier coup d’œil aux alentours afin de confirmer ses pensées. « Bon. Personne n’a peur des maisons hantées ? » Au pied de la demeure, Breeony hésite. Et c’est tête baissée qu’elle parcourt le chemin de pierre menant à la maison, grimpe les quelques marches, fait grincer la poignée d’un air décidé.

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