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 I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen

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Eden A. Winchester




Eden A. Winchester
ASTRAL — against the system


☆ date d'arrivée : 17/04/2015
☆ potins balancés : 2573


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MessageSujet: I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen    I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen  EmptyMar 24 Nov - 22:56


 
I don't care what they say, I'm in love with you

 
« Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil, ce moment où on se souvient d’avoir rêvé ? C’est là que je t’aimerai toujours, c’est là que je t’attendrai. »
Mischen ♥

 
Des bruits de machines. Des bips incessants résonnent dans ma tête. Ma tête…. Elle me fait si mal. Où suis-je ? Quels sont ces bruits ? C’est à ça que ressemble la Mort ? J’essaye de bouger une jambe. En vain. Je ne peux même pas bouger un doigt ou un orteil. Je suis comme paralysée. Et toujours ces mêmes foutus bips qui ne veulent pas s’arrêter. Je veux qu’ils s’arrêtent. Il me donne mal au crâne. Il faut que j’ouvre les yeux, je n’en peux plus du noir. Allez putain Winchester, ouvre tes paupières. Impossible. Je suis censée être morte, je croyais que tout était possible quand on était mort. Toute ma vie n’est qu’un mensonge. Toute ma mort n’est qu’un mensonge. Putain… Il faut que je bouge mon doigt. Aïe ! Je sens qu’on m’enlève une aiguille du creux de mon bras. Puis quelques secondes après on m’en remet une autre. J’ai toujours eu une sainte horreur des piqures. Vous me faites mal bordel ! Vous avez eu votre diplôme où ? Je voudrais leur hurler qu’ils me piquent mal, qu’ils ne sont pas doués, mais cette sensation apparait de nouveau. Cette sensation de retomber encore et encore. Je retombe, je me retrouve encore dans le noir le plus total. Plus aucun son. Plus aucun bip. Enfin le repos éternel ? Si seulement.

Encore une fois, j’ai la sensation de remonter doucement vers la surface. Des sons me parviennent. Je peux entendre ce qu’il se passe. Des voix. Les bips sont moins forts. Seules les voix me parviennent clairement. Ils disent qu’il faut changer mes perfs. Ils parlent d’un jeune homme qui est là depuis des jours. Ils disent que mon corps ne rejette pas ma sonde, ce qui est une bonne chose. Je sens quelque chose contre mon nez, comme un masque, je veux le toucher mais je n’y arrive pas. Je ne peux pas bouger mes putains de bras. Ça m’énerve putain. Je suis où bordel ? Une chose est sûre, pas chez moi. Ni dans un rêve. Tout est bien trop réel. Il faut que j’ouvre mes yeux. C’est un geste simple pourtant. Je n’y arrive pas. Je suis là ! Venez vers moi je suis là ! Faites des tests ou je ne sais mais je suis là ! Et bien il faut croire qu’ils ne m’attendent pas. Une autre voix arrive. Une voix que je ne connais que trop bien. Mischa. Je le reconnais. Il est là. Il est à mes côtés. Je ne sais toujours pas où je suis mais il est là et c’est ce qui compte le plus. J’essaye de l’appeler, j’hurle son nom mais rien à foutre. Alors je l’écoute. Sa voix me réconforte. Il demande de mes nouvelles. Mischa. Mischa mon amour je suis là. Remarque-moi ! Je ne suis pas partie, je vais bien. Tous ses fils dans mon corps me font mal. J’ai mal à l’estomac. Mon corps accepte la sonde disaient-ils. J’aimerais pouvoir enlever le masque que j’ai sur le nez.  Impossible. Mon bras reste cloué au matelas. C’est comme si une force surnaturelle m’empêchait de bouger. Puis encore une fois, les ténèbres reviennent. Non ! Je veux parler à Mischa ! Je ne peux me débattre plus. Je retombe, je sombre dans cette nuit sans fin.

Troisième moment de semi conscience. Des sons reviennent, les mêmes voix qui parlent de mon état de santé. Apparemment je vais bien. Apparemment ils m’ont nettoyé. Puis soudain, tout me revient. Tout me heurte comme un putain de train lancé à plein vitesse. Je me suis suicidée. Enfin j’ai tenté de me suicider. La lettre. L’Observatoire. Le toit. La poudre. Tout me revient. Les souvenirs affluent dans mon esprit sans que je puisse les repousser. Qui m’a sauvé ? Qui m’a emmené à l’hôpital ? Où est Mischa ? Mon dieu, Mischa. Je l’ai laissé seul. Je l’ai abandonné. Jamais je n’aurai du faire ça. Jamais je n’aurai dû tenter de me suicider. J’étais heureuse. Je ne voulais juste pas accepter le bonheur et j’ai laissé la dépression envahir tout mon corps. Mais il était là, à mes côté et moi je l’ai abandonné. Je veux me débattre. Je veux montrer que je suis là, leur crier que je suis en vie. Encore une fois, rien ne bouge. Mon corps reste fixe, comme du marbre. Une putain de statue. Je réentends sa voix. Il est encore là. Il est resté à mes côtés. Peut-être est-ce lui qui m’a sauvé ? Mais quel jour on est ? Trop de questions arrivent et je ne trouve pas les réponses. J’essaie une dernière fois d’ouvrir les yeux. C’est un échec. Alors je laisse les ténèbres m’emporter encore une fois. En espérant que ce sera la dernière.

Une mélodie. Une douce mélodie d’insinue dans mon corps, fait battre mon cœur un peu plus vite. Je sens des fourmis dans mes jambes. Oh mon dieu je sens enfin mes jambes. J’essaie de bouger mes orteils. Succès. Je suis revenue ! Je suis sortie des ténèbres. Je sens une couverture sur moi. Enfin plutôt un drap, un drap d’hôpital. Je sens cette odeur si particulière de médicament, de produits ménagers, de nourriture infâme. Je suis submergée par toutes ses sensations, tous mes sens sont en alerte. Mais le mieux, c’est cette musique. Cette douce musique. Puis une voix. Sa voix. Il chante. Mischa chante à mon chevet. Je me rends compte que je n’ai plus de masque mais juste une espèce de canule qui me permet de respirer. Heureusement qu’elle est là, cette chose. J’essaie d’ouvrir doucement les yeux mais la lumière m’aveugle alors je les referme et écoute la musique que Mischa me joue. Sa voix est magnifique et sonne comme la voix du Paradis. Il est mon paradis. Deuxième tentative. Je le vois. Il est flou mais je l’aperçois. Ses mêmes cheveux rebelles. Son même style de rockeur. Oh mon Mischa… Ma main me parait lourde mais je m’en fous, j’ai besoin de le toucher, se sentir sa chaleur. Alors je la lève et la pose sur la main tenant le haut de sa guitare. Mes yeux sont grands ouverts maintenant et je le vois distinctement. Il faut que je parle.

« Mischa…. »

Ma voix est enrouée et incertaine. Mais son prénom est comme une litanie, le salut, la Lumière après des jours de ténèbres. Il est là. Et je suis là. Je suis en vie.


 
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Mischa Dempsey




Mischa Dempsey
ASTRAL — against the system


☆ date d'arrivée : 18/07/2015
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MessageSujet: Re: I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen    I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen  EmptyMer 25 Nov - 23:33

I don't care what they say, i'm in love with you
Eden & Mischa
Les lumières défilent sous son regard, les corps traversant le couloirs en courant. Inspire, expire... Il a mal aux yeux, sa tête semble prête à exploser, et son corps hurlerait de douleur. Mais il ne bougerait de là pour rien au monde. Il n'a pas bougé de cette chaise depuis des heures. Il attend. Parfois, une infirmière vient le voir pour lui demander s'il a besoin d'aide, ou s'il est perdu. Il lui sourit, lui assure que tout va bien, qu'il attend simplement les nouvelles du médecin. Alors, souriant, compatissante elle touche son épaule et lui assure que tout ira bien. Comment les choses peuvent bien aller ? Choqué il n'arrive pas à réaliser ce qu'il en train de se passer. Premier jour. Il a amené Eden a l'hôpital il y a quatre heures maintenant. Le soleil est haut dans le ciel. Angelus a dû aller en cours. Eden a été installée dans une chambre, mais les visites ne sont pas encore autorisées. Alors il est sur une chaise aux urgences et il attend. Vidé, épuisé, il regarde l'ombre d'une chaise disparaitre à mesure que le soleil se lève à l'extérieur. Il a cours aujourd'hui. Il n'ira pas. Pas avoir de l'avoir vue. Il ne bougera pas d'ici sans l'avoir vue. Sans s'être assurée qu'elle est toujours en vie. Putain Eden... Il se prend la tête entre les mains, et ravale la boule d'émotion qui se forme dans sa gorge. Il grimace. La migraine est plus forte. Ne ferme pas les yeux Dempsey. Il lutte contre la fatigue, contre l'hystérie qui risque de le submerger à tout instant. Il ne doit pas sombrer. Il doit rester éveillé. Ne ferme pas les yeux Dempsey . Mais la migraine attaque. Lutte. Dempsey, Lutte. Douleur. Faible, ses yeux se ferment sous l'effet de la fatigue, de l'angoisse, et de la colère qui commencent doucement à prendre possession de son être. Le corps d'Eden, allongé sur le sol. Sans vie. Il réouvre les yeux, ravale ses larmes et se lève. Neuf heures sonne. Les visites sont autorisés. Ne fermes pas les yeux, Dempsey. Ne laisse pas cette image te rendre fou.

Il sourit à l'infirmière en passant les battants qui le mène à la chambre 203. Elle s'appelle Chloé. Deuxième jour. Hier c'est elle qui lui a expliqué ce qu'il était en train de se passer. Eden réagissait bien aux perfusions. Elle était tombée dans le coma. Un coma-semi-artificiel ou quelque chose dans ce goût là, pour aider son corps à combattre les saloperies qu'elle avait pris. C'était de l'ordre du miracle. Si vous étiez arrivés ne serait-ce que deux minutes plus tard, peut être que cela aurait été fatale. Il avait sourit au médecin. Lui, il aurait aimé se réveillé avant qu'elle ne quitte l'appartement. Ou lorsqu'elle avait claqué la porte pour en finir avec la vie. La rattraper avant même qu'elle n'ait pu faire un geste. Ce putain de geste pour mettre fin à sa vie. Pourquoi Eden ? Il sourit. Il sourit mais ses yeux ne brillent plus du même éclat. Il ne sourit pas vraiment. La veille il est venu passé deux heures avec elle le matin. Jusqu'à ce que les médecins lui demandent de partir pour faire des examens. Il était revenu après mangé, en compagnie d'Angelus. Il était revenu. Il était incapable de partir. Les infirmières avaient dû le mettre à la porte. Et après ? Il avait marché une bonne partie de la nuit. Ne pas fermer les yeux. Il avait été incapable de dormir de la nuit. Effrayé par ses souvenirs. Incapable de pleurer. Incapable de ressentir quoi que ce soit. Il était revenu devant l'immeuble d'Eden. Son appartement était éteint, et fermé. Angelus était venu récupéré Lullaby. Il s'occupe de tout. Il était rentré chez lui, pour récupérer sa guitare. Mais il n'avait pas joué. Aucune note n'était assez juste. Silence. Il ne restait que le silence.

Le deuxième jour il a prit des Muffins sur le chemin pour Chloé. Parce qu'il n'aime pas venir les mains vides. Parce qu'elle a été sympa avec lui. Parce qu'il en avait envie. Parce que quelque part ca lui rappelait un peu ce qu'il était. Il ne pense plus, ses yeux sont rouges à force de combattre le sommeil. Il a sa guitare avec lui. Il entre dans la chambre d'Eden alors que les infirmières ont fini de s'occuper de ses perfusions. Et du reste. Elles lui sourient. « Comment va-t-elle ? »  Demande-t-il d'une voix douce, presque timide, comme pour ne pas la déranger alors qu'elle dort. Si elle dort alors elle se réveillera. L'une des infirmières vient lui dire que son corps accepte le traitement, qu'elle s'en remet. Qu'elle se bat. Il aimerait sourire. Elle se bat maintenant ? Vraiment ? Ironie cruelle qu'il aimerait n'avoir jamais pensé. Elles quittent la pièce. Seul. Avec Eden. Il se tourne vers elle. Enfin, il sourit. Un vrai sourire. Eden, pourquoi ? Pourquoi tu ne m'as pas laissé... Il baisse les yeux, ferme les yeux. Le corps d'Eden, endormi. Sans vie. Putain. Il ouvre les yeux. Electrochoque. Il n'arrive pas à s'ôter cette image de la tête. Il prend une chaise, la met face à Eden, prend sa guitare. Silence. Puis une note. Eden... Eden si tu savais... Deux notes. Si tu savais comme je leur en veux.

Mardi. Troisième jour. Il a joué toute la nuit. Il n'a dormir qu'une heure, ou deux. Epuisé, il s'est assoupi un temps, la guitare à la main. Sur le chemin, il a prit des muffins pour les infirmières. Il en a mangé un. Il n'avait pas mangé depuis plus de vingt-quatre heures. Il a écrit toute la nuit. Les mots ne sortent pas facilement. Les mots ne viennent pas du tout. Son portable n'a pas arrêté de vibrer. Breeony. Ruby. Eliakim. Ezeckiel. Amis, famille. S'inquiétant pour Eden, au courant à présent de sa situation. Vingt-quatre heures. Vingt-quatre heures pour qu'Oxford se réveille face à ce cauchemar. Une nouvelle, une image. Eloigné de cette réalité. L'Oxymoron. Colère sombre qui éprend le corps de Mischa. Il a écrit toute la nuit. Contre ces rumeurs. Contre cette pression. Contre ses ennemis à elle. Il aimerait les faire brûler tous. Inspire, expire. Breeony avait réussi à le faire sourire, vraiment. Elle est la seule à pouvoir le faire sourire dans ces instants sombres. Il regarde la croix tatoué sur son poignet, et inspire profondément en entrant à l'étage où se trouve la chambre 203. Eden est là. Les moniteurs indiquent qu'elle est en vie. Il s'installe sur la chaise. « Bonjour Winchester... » Murmure-t-il en prenant sa guitare. Il commence à jouer. Une note. Deux notes. Il cherche les bons mots. Combien de temps cela dure ? Depuis trop longtemps. Il est en colère. Il est triste. Il est perdu. Il ne comprend pas. Il commence à jouer, doucement, comme pour la laisser dormir. Ferme les yeux. Le corps d'Eden, allongé. Son regard ouvert, son sourire sur les lèvres. Il voudrait sourire. Réveilles toi Eden... Reviens moi... Il joue quelques accords, ceux qu'il a en tête depuis la vieille. Mais les mots ne viennent pas facilement. Il se tourne vers elle et sourit. Reviens moi, Eden. Mon amour ...

« I don't care what they say... I'm in love with you. They try to pull me away, But they don't know the truth. »  Il ferme les yeux, il se laisse aller à la douleur, à la peur, à l'angoisse, à l'espoir. Espoir fou de la voir lui revenir. De la voir sourire comme elle lui a toujours sourit. Retrouver Eden. Non pas la dépravée que tout le monde pense connaitre. Cette fille que tout le monde juge comme étant une faible et une salope, jouant de son corps sans jamais rien ressentir. Cette droguée qui se came au point d'oublier la réalité. Cette Eden est un simulacre, création d'un monde fou et ivre de ragot. Non. Il veut retrouver sa Eden. Douce et passioné. Talentueuse, et joviale. Femme-enfant, qui a sut bouleverser son âme et son coeur. « I keep, keep bleeding love. Keep bleeding. Keep, keep bleeding love. You cut me open... »  Il chante doucement, murmurant presque les paroles.
Electrochoque. Le contact sur sa main le fait sursauter. Ouvre les yeux, reviens à la réalité. Rêve. Le regard bleu d'Eden le regarde. Eden ? Eden... tu es revenue. Il laisse la guitare glisser par terre dans un bruit sourd et se relève pour la regarder. « Mischa... »  Il sourit. Je suis là... Il saisit la main qu'elle a levé, et la sert. « Eden... »  Dit-il en souriant. Il sourit. Pose sa main pour appeler les infirmières. L'une d'entre elles arrivent rapidement. Il se tourne vers elle, mais il n'a pas besoin de dire quoi que ce soit. Elle sourit, partageant la joie du jeune homme et part en lançant une déclaration qui échappe au jeune homme. Sans doute va-t-elle chercher un médecin. Il s'en fiche. Il se tourne vers Eden. Ne ferme pas les yeux Dempsey. Il s'assoit sur le lit près d'elle. « Tu pensais pas que je te laisserai m'échapper aussi facilement Winchester... tu me dois un duo au violon, tu te souviens ? Je n'attendrais pas la prochaine vie. » Dit-il souriant, désireux. Il sent la boule d'émotion lui enserrer la gorge à nouveau. Ne fermes pas les yeux Dempsey. « Comment tu te sens ? »  Demande-t-il en caressant sa joue. Ne fermes pas les yeux, Dempsey. Ne la laisse plus t'échapper. Jamais. Il sourit. Son coeur - Mort - se remet à battre sous le regard brillant de son Eden.
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Eden A. Winchester




Eden A. Winchester
ASTRAL — against the system


☆ date d'arrivée : 17/04/2015
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MessageSujet: Re: I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen    I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen  EmptyDim 29 Nov - 14:51


 
I don't care what they say, I'm in love with you

 
« Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil, ce moment où on se souvient d’avoir rêvé ? C’est là que je t’aimerai toujours, c’est là que je t’attendrai. »
Mischen ♥

 
Vous savez, tout ce qu’on raconte sur le coma c’est vrai. Enfin à peu près on va dire. Pour ma part en tout cas, j’entendais des sons mais ce n’était pas permanent. C’était plus comme des vagues, lorsque je me sentais remonter vers la Lumière, lorsque j’essayais d’échapper aux ténèbres. J’entendais des bribes de conversations, mais les voix étaient floues, comme éloignées de moi, comme si j’étais dans un tunnel et qu’on essayait de me parler depuis l’autre bout. Tout résonnait dans mon esprit, les sons se mélangeaient, les voix me paraissaient lointaines. Le seul bruit que j’entendais constamment était celui de la machine à côté de moi. A peine remontais-je vers la lumière que ce bip revenait. Ça m’énervait, je voulais revenir, je voulais montrer à cette foutue que j’étais en vie, que je n’avais pas besoin d’elle pour vivre mais il n’y avait rien à faire. A chaque fois, les ténèbres gagnaient et m’attirait un peu plus vers le fond. Imaginez que vous êtes en train de dormir mais que vous ne pouvez pas vous réveiller. Votre esprit est là, vous avez conscience de tout mais votre corps ne vous répond pas. J’étais un putain de sommeil et je ne souhaitais qu’une chose : revoir la lumière du soleil et le revoir lui. Mischa.

Mais au fond, tout est de ma faute. J’ai été trop lâche pour affronter la vie et ses épreuves et j’ai décidé de tout laisser derrière moi. Je ne m’étais pas rendue compte que j’avais tout ce dont j’ai toujours eu besoin. Il y avait des personnes là pour moi, des personnes qui m’aiment mais je m’en suis rendue compte trop tard. Beaucoup trop tard. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre le moment où j’ai pris cette poudre et le moment où je commençais à remonter à la surface. Je ne sais pas combien de jours ont passé, qui m’avait « sauvée » et le reste. Je ne savais rien. Les quelques mots que j’entendais ne répondaient malheureusement à mes questions, ce qui m’énervait encore plus. Je voulais me réveiller ! Je voulais enfin voir la pièce où j’étais et cette foutue machine qui ne cessait de biper, signalant que j’étais en vie. C’est dans ces moments de semi-conscience que je me suis rendue compte que j’avais tout foiré. Tout. J’avais passé une journée idyllique avec Mischa, l’homme que j’aimais et qui me rendait heureuse. J’ai toujours eu peur d’aimé, c’est pourquoi je me suis trop longtemps voilé la face. Je me suis rendue compte que j’étais amoureuse de lui au bal d’Halloween, deux semaines avant le jour fatal. Il était déjà trop tard, je ne pouvais plus faire marche arrière. Je l’ai abandonné et je crois que je ne me le pardonnerais jamais.

Sa voix était la seule que je reconnaissais. Sa voix si inquiète, si paniquée. Mon Mischa… Qu’est-ce que je t’ai fait ? Il n’a pas mérité ça, il ne me mérite pas. Il est ce que le monde fait de mieux et moi je l’ai fait souffrir. Je le sais, je l’entendais au son de sa voix lorsqu’il parlait aux infirmiers. J’ai toujours été comme ça, à blesser ceux que j’aime. Je n’ai jamais su aimé, je ne sais pas « comment » on fait. Mais voilà, je suis tombée amoureuse de lui. Je me suis salement cassé la gueule même. Je ne l’ai pas vu venir celle-là et je me suis voilée la face longtemps avant de me rendre compte de mes sentiments pour lui. Je voulais sans arrêt être dans ses bras, sentir son cœur battre à l’unisson avec le mien, je voulais qu’il me réchauffe quand j’avais trop froid. Je le voulais lui, tout simplement. Je ne pouvais pas envisage une vie sans Mischa, je l’aimais tellement que ça faisait mal. Et pourtant, je n’ai pas reculé. Je n’ai pas changé d’avis et j’ai défié la mort une dernière fois. Même dans cette semi-conscience dans laquelle j’étais plongée, il était tout ce qui me ramenait un tant soit peu à la vie. Je sentais quand il était là, je l’entendais. Je voulais tant le toucher, lui montrer que j’étais toujours là mais j’en étais incapable. Incapable de bouger dans ce corps qui est pourtant le mien.  Puis j’ai enfin revu la lumière du jour.

Je ne savais pas combien de temps était passé lorsque je me suis réveillée. Et j’en foutais royalement. Tout ce qui me préoccupait était cette musique. C’est si belle musique qui s’insinuait en moi, me réveillait. « I don't care what they say... I'm in love with you ». Les notes que jouait la guitare ont fait ouvrir mes yeux et c’est là que mes doutes se sont confirmés : c’était Mischa. Il était là, à mon chevet, et il chantait. Une chanson que jamais que je n’ai entendu. Il était beau, tellement beau. Ma première vision après je ne sais combien de temps dans le noir. Mes yeux eurent du mal à s’habituer à la lumière, je le voyais flou mais je savais que c’était lui. « I keep, keep bleeding love. » Il murmure ces paroles et je ne peux m’empêcher de tomber un peu plus amoureuse de lui. J’étais presque certaine que cette musique était pour moi, pour nous. Je décide de porter une main vers la sienne et il sursaute sous mon contact. Son regard croise le mien et je souris aussitôt, automatiquement. Sa guitare tombe à terre et il sert ma main en disant mon prénom, comme une prière. Mon sourire s’étire un peu plus puis Mischa appelle une infirmière qui arrive aussitôt. Elle sourit elle aussi et part en disant quelque chose que je n’arrive pas à comprendre. Il reporte son attention sur moi et je me pousse afin qu’il puisse s’asseoir. Il me rappelle que je lui dois un duo violon/piano et mon cœur se sert, se comprime. Je l’ai fait souffrir. Mischa a souffert à cause de moi. Je ne sais pas quoi répondre de suite alors je fais un petit sourire, timide, désolé. Mes yeux étant enfin habitués à la lumière, je le détaille un peu plus. Il a l’air fatigué. Je ne sais pas combien de jours sont passés mais il est resté là, j’en suis sure. C’est comme s’il n’avait pas dormi depuis tout ce temps. Je porte mon autre main à son visage et caresse doucement sa joue, puis je retire une boucle rebelle qui était tombée sur son front.

« Je ne m’échapperais plus Dempsey… Je… »

Ma voix est encore enrouée et je ne sais pas quoi lui répondre. Ma gorge se sert et une larme roule sur ma joue. Je ne pourrais jamais me pardonner de l’avoir laisser, de lui avoir fait mal comme ça. Pourtant son sourire me fait chaud au cœur. Ma main qui était sur sa joue retombe mollement sur le matelas lorsqu’il me demande comme je me sens. J’éclaircie ma gorge, du moins j’essaye, puis réponds d’une voix à peu près correcte :

« J’ai l’impression d’être passée sous un train… et j’ai plus de force… Et toi Mischa ? Dis-moi que tu vas bien… »

Je ne le quitte pas des yeux, je veux rester à ses côtés toute la vie, plusieurs même. Un médecin arrive et pousse Mischa afin de me faire des tests. Sa main quitte la mienne. Non. Je veux sentir sa peau contre la mienne. Je regarde Mischa apeurée puis je sens que mon lit se redresse doucement. Le médecin se met en face de mon visage et me pose un tas de question. Mon identité, ma date de naissance, ma ville de naissance. Je réponds comme un automate, ne le regardant pas lui mais Mischa, beaucoup trop loin de moi. Le docteur me fait tourner la tête vers lui afin de regarder mes réflexes oculaires, il me fait bouger la tête de gauche à droite, d’avant en arrière et déclare que physiquement, je vais bien. Il m’explique ensuite qu’il s’est passé trois jours depuis mon arrivée que c’est Mischa qui m’a amené. J’hoche la tête tel un robot. Je m’en fous de ce qu’il dit, je veux juste que Mischa reviennent près de moi. Dr Mitchell, si j’en crois son insigne, me dit qu’ils vont me garder quelques jours en observation et il m’a prescrit des séances chez une psychologue. Je baisse la tête, honteuse, puis il s’en va, me disant qu’il reviendra plus tard me poser d’autres questions et d’autres tests dans le genre. Une fois la porte fermée, je regarde Mischa et je le supplie limite :

« Je t’en pries…Viens à côté de moi, j’ai besoin de toi… »

Et c’est vrai. J’ai besoin de lui, je ne veux plus jamais être loin de lui. J’ai foiré, je suis tombée au plus bas mais maintenant ça ira mieux. Il sera à mes côtés et je ne retomberais plus. Je vais aller mieux.


 
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Mischa Dempsey




Mischa Dempsey
ASTRAL — against the system


☆ date d'arrivée : 18/07/2015
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MessageSujet: Re: I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen    I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen  EmptyDim 6 Déc - 0:18

I don't care what they say, i'm in love with you
Eden & Mischa
Choqué, incapable de comprendre ce qu'il se passait autour de lui, Mischa vivait à la manière d'une ombre. Durant trois jours, il avait cette impression terrible que la vie n'avait plus aucun sens. Cela ne devrait pas l'étonner. Après tout qu'est-ce que la vie ? Un hasard aussi terrible que fantastique, sur une planète au milieu d'un océan infini. La vie était un potentiel, une éventualité infime qui s'était frayée un chemin au milieu de l'univers. Ils ne représentaient rien, courant après l'impossible sens de l'existence, comme s'ils pouvaient changer les choses. Un but miséreux qui les laissait déçus au final. Et pourtant, il apparaissait évidemment que ce hasard rendait aussi la vie précieuse. Mischa avait un amour de la vie infini, il se réveillait chaque jour avec l'impression incroyable qu'il avait de la chance. D'être là, d'être lui et de pouvoir faire ce qu'il désirait. Chaque jour, souriant il se mettait en charge de profiter de chaque instant. Et pourtant, ces trois jours-là il avait l'impression de tout remettre en cause. Tout cela n'avait pas de sens, alors pourquoi continuer à avancer. Qu'est-ce que cela changeait ? Il observait Eden, plongée dans un coma artificiel et il se perdait dans ses pensés. Espérant qu'elle se batte, tentant de comprendre pourquoi. Pourquoi avait-elle fait cela ?

Introspection terrible qui le renvoyait à des souvenirs anciens. Alors qu'il restait assis près d'Eden, son regard était attiré par une marque sur son poignée droit. Grimace, alors qu'il se souvenait la promesse qu'il s'était fait il y a sept ans, alors qu'une amie le tatouait. Profite de chaque instant, ne fais pas l'con, et réalise tes rêves. Parce que la vie est faite ainsi. La vie est faite de rêves, repoussant toujours les limites pour effleurer le bonheur. Ou l'espérait. C'est ce que disait Danny. Ne fait pas l'con. Cet enfoiré avait dix-sept ans quand il a prit un rail de trop. Mischa avait le même âge que lui. Ils étaient copains depuis le début de l'école, se côtoyant sans vraiment se connaitre. Le genre de personnes qui croise votre chemin sans que vous n'y fassiez vraiment attention, lui disant bonjour sans vous souvenir de son prénom durant des années. Parfois quelques regards échangés en dehors de l'école, une manière de se dire je le connais mais j'ignore d'où. Et ce soir-là, ils étaient tous les deux à une soirée à Londres. Anniversaire d'une amie commune, ou d'un ami d'un ami. Il ne se souvient pas vraiment. Six mois auparavant Danny lui avait ouvert la porte de sa maison, lors de sa seconde fugue. Ils avaient passé une nuit à discuter de tout. De rien. Des rêves, de l'espoir, de la vie. Ils avaient fumé, ils avaient un peu bu, et ils avaient refait le monde. Le lendemain, Mischa partait pour une voyage de deux mois en Europe. Ils étaient restés en contact.
Lors de cette fête, Danny avait beaucoup bu. Beaucoup trop. Il avait fumé. Et plus. Un rail de coke, un rail de trop. Allongé sur le sol, mouvement saccadé du corps qui souffre. Yeux exorbité, hurlement de la fille d'à côté qui se rend soudainement compte de sa présence. Quelqu'un avait appelé les secours. Ils étaient arrivés trop tard, Danny était déjà condamné. Un pied dans la tombe, à dix-sept ans. Pas de coma artificiel pour lui, juste quelques amis pas trop éméchés qui avaient pu se rendre à l'hôpital. Mischa parmi eux. Et un verdict, nouvelle catastrophique qui tomba comme un coup de poing. Une manière de leur rappeler que la vie est trop courte. Un miracle, une chance. Mort. Overdose.

Il se retrouvait une fois encore dans cette posture. Danny n'avait pas eu sa chance. Eden se battait. Espoir fou de la voir revenir à elle, de la retrouver. Coeur battant alors qu'il joue une chanson qui porte son nom, comme si l'entendre aller la réveiller. Mais quelque part, son esprit sarcastique se moque de lui. On est pas dans un film Dempsey. Et pourquoi pas après tout ? Encore un rêve à réaliser : aimer jusqu'à se croire dans un film. Aimer et croire que tout est possible. Que cela suffit pour être heureux. Alors il chante, le tatouage lui tirant la peau comme un souvenir douloureux, une manière de lui rappeler son serment. Aimer la vie, quoi qu'il advient. Parce que rien n'arrive jamais par hasard, sauf l'existence elle-même. Putain de paradoxes.
Et au final ca arrive. Contact frileux, regards échangés. Le bruit sourd de la guitare qui tombe sur le sol alors qu'il vient contre elle. Eden, sa Eden, le regardant avec un sourire dans les yeux. Elle monte une main vers lui, et caresse son visage. Il pose sa main contre la sienne comme pour l'aider, empêcher qu'elle ne fasse trop d'efforts. Il ne peux pas la lâcher du regard, s'éloigner, plus jamais. Il ne pourra plus jamais s'éloigner. « Je ne m’échapperais plus Dempsey… Je… » Silence, épuisée, elle pleure. Il vient chercher une larme avec son puce, et lui sourit. Ne pleure pas mon ange, mon Eden... Paradis perdu, retrouvé. Plus jamais il ne l'aura plus aimé qu'à cet instant. Homme perdu, abandonné, souffrant loin de sa raison d'être, il la retrouvait à présent. Et plus jamais ne la laissera filer entre ses doigts.

Inquiet, il lui demande comment elle se sent, comment elle va. « J’ai l’impression d’être passée sous un train… et j’ai plus de force… Et toi Mischa ? Dis-moi que tu vas bien… » Peut être qu'il l'épuise. Tout d'abord c'est la culpabilité qui le prend, mais Eden ne le laisse pas partir. Le tenant fermement contre elle, il reste à ses côtés. Lui souriant. Toute fatigue semble avoir quitté son corps, et pourtant cela fait presque trois jours qu'il n'a pas fermé l'oeil. Depuis leur journée. Depuis qu'il s'était endormi dans ses bras. Il n'arrivait pas à dormir, angoissé à l'idée de se réveiller dans un monde où elle n'existait plus. Songe, disparue, mirage impossible. « Je vais bien, ne t'inquiète pas pour moi. » Dit-il, inquiet pour elle avant tout. « Tu reviens de loin. » Dit-il, constatation sans arrière-pensée. Après tout n'était-ce pas la vérité ? En équilibre entre la vie et la mort elle avait dû faire un choix cornélien. Elle lui était revenu. Heureux, il ne pouvait pas se satisfaire de son image, de sa présence, désireux de resté à ses côtés jusqu'à ce que la mort les emporte ensemble.
Mais l'arrivé du médecin l'obligea à se lever, la laissant se faire ausculter. Elle se plia à l'exercice, de mauvaise grâce cependant, semblant plus agacée par la présence de l'homme en blanc que rassurée de le voir s'occuper d'elle. Il lui posa plusieurs questions, Mischa en profita pour reprendre sa guitare, et la remettre de côté. Attendant que les exercices prennent fin. Silencieux, regard dans le vide, il se faisait petit. Il reprit conscience quand son nom fut prononcer. Le médecin expliquait qu'il l'avait trouvée et amenée ici. Il prescrit des séances de psy à la jeune femme et assure qu'il reviendra lui faire des examens. Plus tard. Et part. La porte claque. Deux secondes de silence. Mischa perdu dans ses pensés. « Je t’en pries…Viens à côté de moi, j’ai besoin de toi… » Ravi, le jeune homme ne se fait pas prier plus que cela encore. Revenant vers le lit, il s'installe près d'elle alors qu'elle lui a laissé la place de venir s'allonger près d'elle. Ouvrant son bras il l'invite à venir contre son torse, allongée à moitié sur lui. Il passe son bras autour d'elle et caresse ses cheveux longs. Fermant les yeux, son parfum l'envahit et il soupire d'aise. « J'ai cru que tu ne me reviendrais pas. » Avoua-t-il, la peur le quittant petit à petit pour un sentiment de bien être extrême. Entier, heureux à nouveau. « Pourquoi Eden... ? » Finit-il par murmure, la question lui brûlant les lèvres depuis des jours.
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MessageSujet: Re: I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen    I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen  EmptyLun 14 Déc - 20:10


 
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« Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil, ce moment où on se souvient d’avoir rêvé ? C’est là que je t’aimerai toujours, c’est là que je t’attendrai. »
Mischen ♥

 
Tout est confus. Ma tête est lourde, tellement lourde que je ne peux la tenir. Toutes ces machines autours de moi me font peur, me rappellent que j’y ai échappé de peu. Une seconde de plus, et j’aurai pu être morte. Je frémis rien qu’à l’idée. Et pourtant, je suis en vie. On m’a sauvé, il m’a sauvé. Mischa, celui qui a bouleversé mon univers, qui a foutu un bordel monstre dans ma vie. Il est venu, il m’a sauvé et maintenant je me retrouve sur ce lit, branchée à des machines aux bruits incessants qui accentuent mon mal de tête. Mes bras sont troués de perfusion, reliées à des poches en plastiques contenant je ne sais quel liquide. Je veux les enlever, je ne veux plus les voir, je ne veux plus dépendre d’elle. Mais je ne peux pas, impossible de les enlever, sous ordres strictes des médecins. En plus d’être liée à ces machines, ma vie est dirigée par des médecins hypocrites en blouse blanche. Je veux partir, je ne veux plus être sur ce lit inconfortable qui grince au moindre mouvement. Mais je me retiens. Je me retiens de tout envoyer en l’air, je me retiens parce qu’il est là et que je suis épuisée par ces derniers évènements et que j’ai passé trois jours dans un coma semi-artificiel. Le coma. Cette sorte de purgatoire, lieu entre la conscience et l’inconscience où je n’ai pas cessé de retomber vers les ténèbres.

Mischa est la première chose que j’ai vue avec ces jours sombres. Ma lumière à moi, mon soleil. Dès que mes yeux ont croisé les siens, tout mon être s’est réchauffé, je revivais enfin. Grâce à lui. Il m’avait comprise. L’émotion est trop forte et je ne peux m’empêcher de pleurer. Il me sourit, un sourire franc, un sourire chaleureux qui fait disparaitre peu à peu les larmes qui perlaient aux coins de mes yeux. Et bien qu’il ait l’air terriblement fatigué, que l’inquiétude l’a rongé ces derniers jours, il me dit qu’il va bien et je souris à ses mots. Il constate que je reviens de loin et je baisse le regard, honteuse.

« J’ai tellement honte… »


Ma voix est faible, enrouée mais terriblement sincère. J’ai réellement honte de ce que j’ai fait, je n’aurais jamais dû, j’étais juste aveuglée par mes problèmes que j’aurai pu régler avec lui, il aurait pu m’aider à passer au-dessus. Mais non. J’ai été lâche et affreusement égoïste, ce qui ne me ressemble pas. Je n’étais que l’ombre de moi-même, ce n’était pas moi.  Je ne veux pas qu’il me quitte, je veux qu’il reste près de moi. Il est devenu mon ancre. Mais un médecin entre bientôt dans la chambre et repousse Mischa afin de me faire des examens. Connard. Je ne l’écoute qu’à moitié et je réponds machinalement à ses foutues question que l’on retrouve dans les séries TV. Ce docteur est un putain de cliché. La cinquantaine, les cheveux grisonnant par le stress que cette profession engendre, une barbe de trois jours car sa vie au bloc opératoire lui prend tellement de temps qu’il ne peut se raser, des yeux gris cernés de noir à cause d’un manque de fatigue évident. Je ne peux pas lui en vouloir à lui car après tout, il exerce un des métiers les plus éprouvants du monde. Mais il n’est qu’un cliché et je hais les clichés. Je veux juste qu’il s’en aille afin que je retrouve Mischa. Que je le retrouve vraiment. Il se tient en retrait, le regard dans le vide. Je n’ai d’yeux que pour lui et le médecin est obligé de me ramener sur Terre.

Après ce qui semble être une éternité, il part enfin et je supplie Mischa de revenir près de moi. Il s’installe dans le lit minuscule à côté de moi et je me blottis contre lui, m’imprégnant de son parfum. Mon bras entoure sa taille et sa chaleur me réconforte. Le temps s’arrête comme à chaque fois que nous nous touchons et je sais maintenant que ma place est à ses côtés. Sa voix me ramène à moi, sa voix pleine d’inquiétude. Il a eu peur pour moi. Je lève les yeux vers lui et pose une main sur sa joue, tentant de le réconforter, de lui montrer que je suis là, et ce grâce à lui. Mon héros, mon sauveur. Comme quoi, tous les héros ne portent pas de capes. Puis d’une petite voix, il me demande pourquoi. « Pourquoi Eden… ? » Je me perds de nouveau dans le vide. Pourquoi ? La douleur me semblait insurmontable. Je ne suis qu’une lâche. Je ne suis qu’une égoïste. Je n’avais plus la force d’affronter le décès de ma mère. Je n’avais plus la force de rien. Je comptais partir plus tôt, mais il est arrivé dans ma vie tel un boulet de canon. J’aurai pu me raccrocher à lui et éviter tout ça mais je ne voulais pas l’entrainer dans cette dépression. Alors je suis partie. Et je me suis rendue compte bien trop tard que des gens m’aimaient réellement pour ce que je suis. Mais je n’ai pas la force de lui dire ça. J’aimerais, mais je ne peux pas. Alors je me contente de lui murmurer en retour :

« Je ne me sentais plus assez forte pour les épreuves que la vie me faisait endurer... »

Je me sers un peu plus contre lui afin de m’accrocher à la réalité, de me sentir un peu plus vivante. Les perfusions me tirent la peau, les fils s’emmêlent les uns avec les autres, mais je m’en fous, je veux juste plus près de lui. Je respire un grand coup et rajoute :

« Je ne m’étais pas rendue compte du bonheur que j’éprouvais, j’étais juste aveuglée par la douleur, la souffrance d’avoir perdu ma mère… Mais tu étais là et je n’ai pas su le voir… »

Je m’arrête, la gorge nouée. J’enfuis mon visage dans son cou afin de ravaler mes larmes. J’ai tellement honte de ce que je suis et je sais pertinemment que Mischa va payer pour le moindre de mes gestes. Je suis effrayée par l’avenir et ce qu’il nous réserve. Et pourtant, je ne veux plus passer une seule journée sans lui.



 
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MessageSujet: Re: I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen    I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen  EmptyVen 1 Jan - 16:05

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Overdose. Il avait déjà tant perdu à cause de cette saloperie de drogues. Il avait vu l'un de ses amis proches se détruire et ne pas en revenir. Il avait eut moins de chance qu'Eden. Lui, il avait prit la dose de trop, et son corps s'était retourné, révulsé sous la douleur. Tremblements qui avaient eut raisons de son coeur. Sa vie s'était éteinte au milieu des bouteilles vides et des adolescents ivres. Découvrant son corps révulsé, Mischa et un autre adolescent avait réussi à prendre le téléphone pour appeler les secours. Fin de la fête, le rideau s'était baissé. Fin du spectacle, plus personne n'avait dit un mot. Seule la musique - assourdissante - résonnait dans le jardin. Mais plus personne ne dansait, conscients de ce qu'il venait de se passer. L'alcool ne faisait plus d'effet face à la mort, la sobriété les avait gagné soudainement. Le temps arrêté alors qu'ils se regardaient tous, le corps allongé sur le brancard oscillant entre la vie et la mort. Mischa était monté dans l'ambulance - car il était l'un des plus nets et l'un de ses plus proches amis - ainsi que la petite amie du garçon en question.
A l'hôpital, durant deux heures ils attendirent. Regardant le vide, essayant de ne pas vomir. La nausée les avait gagné face à cet accident fâcheux. Face à la mort. Face à la stupidité de leur proche. Mischa avait saisit la main de la jeune femme. Ils n'avaient pas échangé un mot ou un regard. Juste ce geste, geste brûlant et terrible. Main moite des deux côtés qui prouvait de leur anxiété. Mais au final ils n'avaient pas énormément d'illusion. L'espoir qu'un miracle puisse arriver, mais lorsque le docteur vint vers eux ils étaient déjà au courant. Décédé. Des suites d'une overdose. La jeune femme fondit en larmes dans les bras de Mischa et ce dernier remercia le Docteur, assurant qu'il appellerait la famille et donnerait toutes les informations nécessaires au secrétariat. Rien de plus. Que pouvait-il faire de plus ? L'histoire s'acheva là, soudainement. Pour une bêtise, stupidité humaine qui les poussait toujours plus loin dans leur expérience. Jamais plus Mischa ne toucha la drogue dure. Jamais plus il ne pensait se retrouver dans une hôpital pour cette raison.

Pourtant face au corps inerte d'Eden il n'avait pas réfléchi à deux fois. S'emparant de son portable il avait appelé les secours. Pas elle. Jamais elle. Deux jours, trois peut être, s'étaient écoulés, alors qu'elle se battait pour revenir. Forte, elle oscillait entre la mort et la vie, revenant à elle chaque jour un peu plus. Mischa croyait au hasard, tout comme il croyait aux miracles. Il croyait qu'une puissance supérieure pouvait parfois intervenir dans les vies des humains pour s'amuser à leur dépends. Ainsi il avait rencontré Eden, et était tombé sous le charme de la jeune femme. Avant de risquer de la perdre. Pourquoi ? La question restait en suspens. Pourquoi la vie jouait-elle à cela avec eux ? Pourquoi n'était-il pas arrivé plus tôt dans sa vie ? Pourquoi ne s'étaient-ils jamais croisés alors qu'ils faisaient les mêmes études, et fréquentaient les mêmes lieux ? Pourquoi est-ce que les Dingoes jouaient toujours le jour de repos d'Eden ? Pourquoi est-ce qu'elle avait tentée de mettre fin à ses jours ? Pourquoi ne s'était-il pas réveillé quand elle avait quitté l'appartement ? Pourquoi ? Torture psychologique qui était en train de faire perdre au garçon sa foi en la vie. Il s'était pourtant juré de toujours voir la vie du bon côté. De toujours vivre comme si ce jour était le dernier. Et Eden avait failli vivre son dernier jour.
Miracle, alors qu'elle s'éveillait. Le Docteur semblait plutôt optimiste. Elle parlait, et elle se souvenait de tout. Absolument tout. A nouveau seuls, il vint la rejoindre sur le lit d'hôpital étroit, et s'installa pour qu'elle vienne contre lui. Etreinte intime qui fit voleter son coeur. Enfin… Il la sentait contre elle, bien vivante. Elle à nouveau. Son Eden, son paradis. « J’ai tellement honte… » Fronçant les sourcils, le jeune homme la serra plus fort contre lui encore. « Tu n'as pas à avoir honte. » Répondit-il simplement, comme si c'était une évidence dans son esprit. Si elle en était arrivée là c'est qu'elle avait ses raisons. Elle n'avait pas à avoir honte de cela. Si la souffrance était trop grande pour qu'elle la combatte, alors il pouvait le comprendre. Tout le monde devait le comprendre.

Mais il était incapable de garder le silence, et au risque de lui faire du mal il se sentait obligé de lui demander. Pourquoi Eden ? Le silence qui s'installa suite à sa question le fit regretter de l'avoir posé. Est-ce qu'il était stupide ? Il ne voulait pas qu'elle pense qu'il lui ferait la morale. Bien au contraire. Il voulait juste comprendre. Il avait besoin de comprendre, pour la protéger… Parce qu'il refusait qu'elle parte. Pas elle. Il ne pourrait pas le supporter. « Je ne me sentais plus assez forte pour les épreuves que la vie me faisait endurer... » Les épreuves de la vie… Sans doute la vie était une chienne, cela il en avait conscience. Et la jeune femme n'avait pas eut une vie facile. A travers Angelus, Mischa avait apprit que la mère d'Eden était morte en la mettant au monde. La jeune femme s'en voulait depuis, incapable de passer outre la culpabilité qui la saisissait quand elle repensait au décès de sa mère. Son père travaillait énormément, et sans doute en était-il pour quelque chose dans cette culpabilité - pensa Mischa presque injustement. Du reste, elle s'enfonçait dans la débauche et l'excès depuis si longtemps que personne ne semblait croire qu'elle était aussi une jeune femme talentueuse, qui avait d'autres centres d'intérêts que les soirées, l'alcool, la drogue et le sexe. Mischa ne connaissait pas cette Eden que tout le monde voulait lui dépendre - comme pour le contraindre à ne plus l'approcher. Lui, il connaissait une jeune femme passionnée de musique, curieuse de nature, qui faisait de l'équitation, et s'intéressait à tout ce que la vie pouvait lui offrir. Une jeune femme magnifique qui avait inspiré plusieurs chansons au jeune homme. Il la voyait comme une femme unique, la première qu'il rencontrait qui soit capable de parler d'autre chose que d'elle, du maquillage, et des garçons. Eden était … libre. Elle avait cette liberté dans le regard, refusant d'être aux prises des préjugés, et des décisions des autres. Vivant uniquement pour elle, sans se soucier des qu'en-dira-t-on. C'est cette Eden qu'il avait rencontré, et découvert. Mais il semblait être le seul à la voir ainsi.
Il garda le silence, ne sachant que dire. Il ne lui en voulait pas, bien au contraire. Il était désireux de comprendre son geste. D'être présent pour elle, qu'elle l'accepte ou non. « Je ne m’étais pas rendue compte du bonheur que j’éprouvais, j’étais juste aveuglée par la douleur, la souffrance d’avoir perdu ma mère… Mais tu étais là et je n’ai pas su le voir… » Etranglée par les sanglots elle enfouit finalement son visage dans le cou de Mischa qui ne peut retenir son sourire en entendant ses mots. Le bonheur qu'elle éprouvait ? Grâce à lui ? Sérieusement. C'était presque inespéré d'entendre ce genre de chose au vue des circonstances. La serra contre lui et caressa ses cheveux pour l'apaiser. « Et je resterai à tes côtés Eden, que tu le veuilles ou non. » Promit-il en posant ses lèvres sur le front de la jeune femme. Il croisa son regard, et lui sourit, confiant. A présent qu'il l'avait retrouvé plus rien n'entravait sa joie de vivre. « Tu devrais te reposer, je pense. Je ne pars pas, ne t'en fais pas. Pas tant qu'ils accepteront que je reste. Et je dois prévenir Angelus, Alice, et Elia que tu es réveillée. Ils me harcèlent tous depuis trois jours. »  Avoua-t-il avec un sourire aux lèvres. Comme pour lui assurer qu'elle n'était pas seule. Qu'elle ne le sera plus jamais.
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MessageSujet: Re: I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen    I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen  EmptyVen 15 Jan - 20:12


 
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« Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil, ce moment où on se souvient d’avoir rêvé ? C’est là que je t’aimerai toujours, c’est là que je t’attendrai. »
Mischen ♥

 
Je m’étais toujours dis que je ne mourrais pas d’une overdose. Je voulais montrer à tous ces connards qui comméraient sur moi que je n’étais pas qu’une junkie, une droguée qui crèvera avec sa poudre et son herbe. Je tenais vraiment à montrer ça au monde entier, que je vivrais longtemps et tout le reste. Mais je n’ai pas réussi, une fois de plus j’ai échoué. En tentant de mettre fin à mes jours comme ça, je leur ai donné une raison de plus de me rabaisser, de vendre leur stupide journal, publier des articles pour prouver à tout Oxford que je n’étais rien de plus qu’une droguée. Mais je m’en foutais, maintenant que j’ai réalisé que j’avais tout ce dont je rêvais, je m’en foutais. Qu’ils disent ce qu’ils veulent, je sais ce que je vaux. Et je pourrais tellement les pourrir qu’ils ne pourront plus sortir de chez eux. Je vais faire de leur vie un enfer si une seule connerie sort sur moi. Mais j’avais Mischa maintenant. Oh mon dieu Mischa, dieu que je tiens à lui. Je tiens tellement à lui que ça fait mal, j’ai mal d’aimer pour la première fois. De véritablement aimer. Et pourtant je lui ai fait du mal en agissant comme ça, je n’aurais jamais dû. Je l’avais lui et je l’ai toujours. J’aurai du m’accrocher à lui plus fort mais non, j’ai été lâche et égoïste. On dit que ce sont les erreurs qui nous forment, qui font ce que nous sommes. Et cette connerie m’aura fait réaliser une chose : je suis tombée amoureuse de Mischa Dempsey. Pour la première fois en vingt-trois ans de temps, je suis véritablement amoureuse.

Le voir à mon réveil, après je ne sais combien de temps dans les ténèbres, m’a fait du bien et m’a fait réaliser que jamais je ne voudrais être séparée de lui à nouveau. Sa voix s’est immiscée en moi, c’était la plus belle et la plus douce des mélodies. Je ressentais ce qu’il ressentait au moment où il prononçait ces paroles. Ces paroles tellement pleines de sens. La plus belle musique que j’ai eu à entendre dans ma vie. Il était comme un mirage, un oasis après une longue marche à travers le désert. Il est la première personne que j’ai vue à mon réveil et s’il savait à quel point cela compte pour moi. Puis le docteur et sa batterie de tests inutiles auxquels je n’étais pas pleinement conscience. Toute mon attention était sur Mischa, mon Mischa fatigué, épuisé. Par ma faute. Une fois la blouse blanche partie, Mischa me rejoint aussitôt et vient à mes côtés. Je me blottis contre lui et l’étreins comme s’il était le plus précieux des cadeaux. Je ne veux plus jamais le lâcher, je veux lui faire comprendre que je suis amoureuse de lui et je veux vivre ça avec lui. Eden Winchester éprise d’un homme, même moi je ne l’aurai pas cru.

Lorsqu’il me répond que je n’ai pas à avoir honte, je me sers un peu plus contre lui et écoute les battements de son cœur qui m’apaisent. Il me demande ensuite pourquoi j’ai fait ça. Question à laquelle je m’attendais mais pour tout avouer je n’ai pas vraiment préparé de réponse. Que répondre à ça ? Alors je lui dis une phrase toute simple, juste une phrase qui résume tout. Il ne me répond pas, ne sachant surement pas quoi dire à cette déclaration. La vie m’avait enlevé la force qui me caractérisait tant. J’étais arrivée au bout, je ne pouvais plus rien endurer. Lâcheté. Faiblesse. Ces mots me correspondent plutôt bien. Et alors que j’étais perdue dans mes pensées en écoutant les battements de son cœur, sa voix me ramène doucement sur terre. Et ces mots tournent en rond dans mon esprit. « Je resterai à tes côtés Eden ». Cela sonne comme une promesse et j’ai envie de m’y raccrocher. Je lève les yeux vers lui et lui sourit avant de répondre d’une voix encore un peu enrouée :

« Ne me lâche pas, jamais. »

Ses lèvres sur mon front sont comme une plume, un baiser tendre et plein de sens. Mon corps s’anime sous ces contacts, je me sens pleinement revivre. C’est si bon de vivre. Je l’observe, le regarde, imprime son visage dans mon esprits. Ses traits sont tirés, il est fatigué et ce, à cause de moi. Je lui caresse doucement le visage afin d’accompagner mes quelques mots. Ce qu’il me dit ensuite me réchauffe le cœur. Ils ont pensé à moi. Angelus… Angelus mon meilleur ami, ma vie…

« Tu dois aussi te reposer Mischa. Et je ne dormirai pas tant que tu ne dormiras pas. Et puis moi je viens de dormir pendant trois jours, je ne suis pas fatiguée ! »

Je suis fatiguée, je ne vais pas me mentir, mais j'ai envie de bouger et pas de rester allongée. Je me redresse un peu et lui lance un sourire enfantin, joueur. Je l’ai retrouvé et je ne le perdrais plus jamais. Les fils me tirent le bras et m’arrachent une grimace. Putain, reliée à une machine.

« Tu crois que je peux me débrancher ? Je n’aime pas ces … aiguilles. Et je veux marcher. »

Je le regarde avec une petite moue. Je n’aime pas les aiguilles et je n’aime pas dépendre d’une machine. Je me redresse un peu plus jusqu’à être assise et continue de regarder Mischa, le suppliant du regard de me faire marcher.

 
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MessageSujet: Re: I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen    I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen  EmptyDim 17 Jan - 1:40

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Mischa avait peur de la mort. C'est sans doute la peur la plus logique de l'être humain, me direz-vous, et vous avez sans doute raison. Il n'a pas peur de souffrir, de mourir à petit feu, ou même de mourir soudainement sous un coup de feu perdu, ou dans un accident de voiture. La souffrance fait partie de l'être, malheureusement et cela il l'a accepté depuis longtemps. Il avait peur de la mort en elle-même. Dans son esprit enfantin, la mort ne pouvait être que deux choses, et que ce soit l'une ou l'autre il ne désirait pas la connaitre. Soit la mort était une disparition complète. L'être n'étant que de passage sur terre, lorsqu'il mourrait il disparaissait dans le néant. Et s'il laissait derrière lui un souvenir de son passage pour une ou deux générations, il finissait par n'être plus rien. L'âme s'évaporant, le corps devenant poussière. Alors la vie n'avait plus même aucun sens puisque la mort n'était rien qu'un rien immense. Ou alors la mort c'était l'arrivée dans un autre monde. Un monde où il n'y avait plus de temps, plus d'angoisse, plus rien d'autre qu'une plénitude de malade. Non, sérieusement il n'avait jamais cru à cela. Il croyait plutôt à la réincarnation. Idéologie hindouiste qui voulait que chaque être ait un karma. S'il était bon dans sa vie, alors il se réincarnerait dans une meilleure vie, sinon elle serait pire la fois suivante. Alors la vie qu'il était en train de vivre devait être vertueuse. Le problème de cette théorie c'est qu'il flippait de savoir si vraiment il aurait une meilleure vie ensuite. L'inconnu le terrifiait quand il allait au-delà de la géographie de son monde. Il n'aimait pas l'idée de ne plus être lui, de ne pas savoir ce qu'il allait être. Être lui sans l'être, ou ne plus être lui tout en le restant. Complexité d'une pensée angoissante qu'il préférait laisser dans un espace clos de son esprit. Penser à la mort, il le faisait quand il était enfant, comme tous les enfants. Il voulait essayé de comprendre pourquoi quand les gens mourraient ils semblaient dormir. Qu'ils n'ouvraient plus les yeux, et gardaient les yeux clos. Que leur poitrine ne bougeait plus. Qu'ils étaient là sans l'être vraiment. Comment comprendre la mort ?

Il ne pouvait pas se battre contre les éléments. Il ne pouvait pas comprendre la mort. Mais quand elle avait étreint le corps d'Eden il avait souhaité de tout son être la faire fuir à jamais. Le corps inerte de la jeune femme entre ses bras. La pensé soudaine qu'elle ne parlera plus. Qu'elle ne rira plus. Qu'elle ne le regardera plus, jamais. Lueur de vie disparut de son regard clair et rieur. Sa poitrine ne se soulevant plus. Les battements de son coeur disparut dans la nuit. Alors qu'elle s'était accrochée à la mort, il avait brisé cette étreinte. La ramenant vers lui, la serrant contre sa poitrine en hurlant qu'il ne la laisserait pas. Les hurlements de sirènes signant une lueur d'espoir dans la nuit déjà bien avancée. Il l'avait ramenée, privant la mort de sa dernière danse pour l'avoir pour lui seul. « Ne me lâche pas, jamais. » Il revint à la réalité, la tenant contre lui, alors qu'il lui faisait la promesse de rester à ses côtés. Il se sentait épuisé soudainement, l'angoisse quittant peu à peu ses traits pour un apaisement passager. Elle était éveillée, la mort avait perdu. Echec et mat.
Il vient trouver ses lèvres, l'embrassant tendrement, la retrouvant avec un sourire qui ne s'efface plus de son visage. Il se sent bien, son corps exigeant un repos bien mérité. Trois jours sans dormir, pensant uniquement à Eden dont le corps allongée se battait entre la vie et la mort. Coma artificiel dans lequel elle aurait pu resté. S'endormir pour toujours, ne plus se battre, abandonné. Elle en aurait eut le droit. Ce choix n'appartenait qu'à elle, et peut être aurait-elle pu lui en vouloir de s'être interposé. De l'avoir ramenée dans un monde où elle n'avait plus la force de vivre. Elle aurait pu lui en vouloir, et pourtant elle était là à lui demander de rester à ses côtés. « Tu dois aussi te reposer Mischa. Et je ne dormirai pas tant que tu ne dormiras pas. Et puis moi je viens de dormir pendant trois jours, je ne suis pas fatiguée ! » Il sourit. C'était vrai. Elle s'était sans doute assez reposée pour une vie entière. Quant à lui, il avait toute la nuit pour se reposée. Maintenant qu'elle était réveillée il voulait profiter de sa présence. Il irait dormir une fois que les visites ne seront plus autorisées. Il secoua la tête, et se frotta les yeux comme un enfant combattant le sommeil. « Non ca va ! Je dormirais ce soir, j'suis un fou ! »  Dit-il avec un enthousiasme évident. Il se battait avec ses dernières forces mais il était capable de tenir tant qu'elle était là, le regardant avec ce sourire, la lueur revenue dans ses yeux. Il se sentait heureux.

Elle bouge, et il l'observe attentivement. Elle grimace, regard posé sur les fils qui sont enfoncés dans ses bras. « Tu crois que je peux me débrancher ? Je n’aime pas ces … aiguilles. Et je veux marcher. » Elle le regarde avec une moue si adorable qu'il sait qu'il ne pourrait rien lui refuser. Il semble réfléchir un instant, regardant les fils, et les machines qui l'entoure. Il pèse le pour et le contre et finit par venir ôter tous les clips qui retiennent les aiguilles. « Ca fait trois jours que j'offre des muffins à toutes les infirmières. Je crois que je les ai dans la poche. Elles ne diront rien. » Dit-il en lui offrant un clin d'oeil complice. Il ôte ainsi quatre ou cinq fils avant de se lever du lit et de lui offrir sa main. La prenant contre lui pour l'aider à se lever. « Tu veux que je demande à aller dans le parc ? Ou chercher un truc dans la machine en bas ? » Propose-t-il. C'est alors qu'une des machines commence à faire un sifflement assez agaçant. Deux secondes plus tard la porte s'ouvre sur une infirmière. La belle infirmière de l'entrée, qui regarde les deux jeunes gens avec un air ... amusé. « C'est un enlèvement, Mischa ? »  Il lui sourit, un air d'excuse sur le visage. « Eden voudrait faire quelques pas, c'est possible ? » Elle sourit, et vient éteindre la machine. Avant de se tourner vers Eden. « Ne forcez pas trop, si vous vous sentez un peu faible reposez vous, d'accord ? Et restez à l'étage. Au cas où. » Dit-elle en lui offrant un clin d'oeil avant de repartir dans le couloir. Mischa pu alors sourire à Eden à nouveau, heureux d'être seul avec elle. « La force magique des Muffins, je crois qu'elle m'adore. »  Dit-il en riant. Avant de se concentrer sur elle alors qu'elle se mettait debout, restant proche pour l'aider, au cas ou... « Ca va ? Prête à aller courir un marathon ? » La fatigue lui faisait dire des conneries. Mais il s'en fichait. Il était heureux, et c'est tout ce qui comptait à cet instant précis.

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MessageSujet: Re: I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen    I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen  EmptySam 30 Jan - 23:53


 
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« Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil, ce moment où on se souvient d’avoir rêvé ? C’est là que je t’aimerai toujours, c’est là que je t’attendrai. »
Mischen ♥

 
Dans ses bras, dans ce petit lit inconfortable, dans cette chambre stérilisée, je me sentais bien. Son odeur remplissait la pièce et je me sentais de nouveau chez moi. Posée contre lui à écouter les battements de son cœur à l’unisson avec le mien, je me mets à regarder la pièce qui est ma chambre depuis plusieurs jours. Le lit est au fond de la pièce, près de la fenêtre. Il y a juste de la place autours pour ces foutues machines. Sur le mur à côté, une grande fenêtre qui prend pratiquement toute la largeur. De l’autre côté du lit, il y a une pièce que je devine être la salle de bain et les toilettes. Et puis en face de mon lit il y a cette grande table, immense. Dessus sont posés des fleurs, des tas et des tas de fleurs. Des roses, des tulipes, des marguerites et tant d’autres que je ne connais pas. Il y a aussi des peluches, des partitions, des cadeaux divers. Du monde est venu me voir. J’espère juste qu’ils ont laissé leurs noms que je les remercie tous un par un comme il se doit. Et pourtant malgré tout ça, c’est Mischa que j’ai vu le premier. Son doux visage, ses yeux, ses cheveux et sa voix qui prenait place dans mes veines, au plus profond de moi. Cependant, je ne vois pas mon père. Ni là, ni dans le couloir. Nulle part. Mais pour l’heure, ce n’est pas important, je suis avec Mischa et je suis bien. Dieu que je me sens bien, sereine, reposée.

Je ne peux pas expliquer ce que je ressens pour lui, ça m’est totalement et complètement impossible. Dès que je l’ai vu, j’ai su qu’il prendrait une place important dans ma vie. Beaucoup trop importante. Et je ne m’étais pas trompée. Plus les jours passaient, plus je sombrais dans les ténèbres et plus il était là. Il me faisait rire, dieu que ses blagues sont nulles, mais elles me faisaient rire et me remontait le moral. Avec Mischa, j’avais l’impression de flotter, d’être plus légère. Alors c’était ça le bonheur ? Le bonheur qui vous donne la sensation d’être ivre, de planer. Et puis ses lèvres se posent sur les miennes alors que je contemplais son visage. Un baiser qui a le goût de paradis. Mais il est fatigué, je le vois et je le sens. Il est à bout de force et je m’en veux parce que c’est entièrement de ma faute. Mon pauvre Mischa, mon incroyable guitariste. Ses yeux sont cerclées de noir et malgré ses sourires, je sais qu’il ne souhaite qu’une chose : dormir. Alors je lui dis de dormir, de se reposer parce qu’il a clairement une tête de déterré. Mais il est tout aussi têtu que moi et me répond qu’il dormira ce soir avec sa voix joueuse et pourtant si fatiguée. Il était peut-être heureux comme jamais mais je voulais son bien, je voulais qu’il se repose, qu’il reprenne des forces.

« Mischa, je ne rigole pas. Il faut que tu dormes, bientôt tu ressembleras à un panda. »

J’essaye d’être ferme mais je n’y arrive pas devant son visage joueur et enfantin. Il m’a tellement manqué. Cependant, j’essaye de bougé un peu parce que mes jambes commencent à se raidir et je rêve de poser les pieds par terre, de sentir le sol froid sous mes pieds. Oui je sais, c’est bizarre. Mais trois jours sans marcher, c’est long et ça me manque tant. Je bouge difficilement tout en essayant de ne pas m’emmêler dans les fils qui me retiennent aux machines. Je demande à Mischa de me libérer, ce qu’il fait. Et d’un coup, la liberté pure. Je glousse lorsqu’il dit qu’il dit qu’il a les infirmières dans la poche et je réponds :

« Les muffins ça excuse tout, elles ont intérêt à bien vouloir. »

Il m’aide ensuite à enlever le restant des fils et je lui en suis tellement reconnaissante. Il me présente sa main, je la saisis et me hisse sur mes pieds, tout en m’appuyant sur lui. Il est tout simplement ma force. Je fais un pas. Puis un autre. Le bonheur. Je le regarde et souris à sa proposition puis lui dis :

« Je tuerai pour marcher dans l’herbe, pieds nus et sentir le vent frais. Mais on va rester à l’intérieur, c’est déjà bien. »


Mais alors que je fais mon quatrième pas (oui je les comptes), une des machines se met à faire un bruit affreux. Le genre de bruit qui vous casse les oreilles. Mais j’ai à peine le temps de réagir que la porte s’ouvre sur une infirmière. Et merde. Elle nous regarde, amusée, alors qu’on se tient au milieu de la chambre. Et en plus je suis instable. Je les regarde elle et Mischa parler, me faisant toute petit afin qu’il essaie de rattraper le coup, souriant pour montrer que je vais bien malgré le fait que je viens de me réveiller après plusieurs jours de coma. Puis l’infirmière s’adresse à moi et je lui réponds :

« Promis je ne forcerai pas, merci à vous de me laisser marcher. Et ne vous inquiétez pas, Mischa est avec moi. »

Je lui lance un dernier sourire et elle part. Mischa baisse la tête vers et je l’entraine à l’extérieur de cette chambre. Enfin. Je marche pieds nus, ça ne me dérange pas. Mon dieu que la sensation est agréable. Il me regarde inquiet et je le regarde, souriante comme jamais.

« Ça va Mischa. Je suis prête à faire le marathon de New-York et celui de Paris d’affilé. Je veux aller au bout de ce couloir ! »

Et je me mis à marcher un peu plus vite, mais tout en tenant Mischa. La liberté retrouvée. Une fois arrivés au bout du couloir, deux choix s’offrent à nous. Gauche. Ou droite. Je lève les yeux vers mon accompagnateur et lui dis :

« Génial, premier croisement. Je ne connais pas cet hôpital en plus. Allons-nous perdre Mischa. »


Le couloir de gauche mène à un autre service. Et il m’attire Alors je me dirige dans celui-ci, entrainant Mischa avec moi. Seuls. Complètement seuls. C’est le moment parfait pour lui parler. D’une voix hésitante, je lui dis :

« J’ai besoin de savoir Mischa…. Comment tu as su pour… pour… »

Je n’arrive pas à finir ma phrase. Et je n’arrive pas à le regarder dans les yeux. Alors je baisse la tête et me concentre sur mes pieds nus, sur mes pas encore hésitants et sur le fait que Mischa m’a sauvé la vie.

 
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MessageSujet: Re: I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen    I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen  EmptyDim 7 Fév - 23:23

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Eden & Mischa
Il n'arrive pas à croire que trois jours sont passés avant qu'elle ne lui soit rendu. Il a l'impression que le temps a été suspendu. Durant des heures il est resté là, regardant le monde tournait alors qu'il était incapable d'y prendre part. Il a attendu, tantôt auprès d'Eden, tantôt dans son appartement, incapable de répondre au téléphone, incapable de parler ou de dormir. Incapable de vivre, tant qu'il ne savait pas si elle se réveillerait, si elle allait bien, si elle serait à nouveau là, son sourire illuminant son monde. Eden l'avait changé, elle avait absolument tout changé à la vie de Mischa. Il ne réalisait pas encore la place qu'elle y avait prise, mais il était sûre d'une chose : plus rien ne sera pareil. Jamais plus il ne pourra se lever le matin sans qu'une pensé ne le lie à Eden. Qu'il fasse partie de sa vie ou non, cela n'avait aucune importance. Bien qu'il avouerait sans gêne qu'il désirait rester à ses côtés pour longtemps encore. Mais il avait tenu son corps, mourant, dans ses bras. Il avait tout fait pour la sauver. Il avait reproduit les battements de son coeur le temps que l'ambulance arrive. Il avait partagé son souffle avec celui de la jeune femme. Il avait prié, pour qu'elle revienne. Ce n'était pas son heure, ça ne pouvait pas l'être.
Elle était à nouveau là, face à lui, souriante. Il la serrait dans ses bras, et se rendait compte que son corps enveloppait celui d'Eden dans une étreinte chaleureuse et protectrice. Naturellement, presque instinctivement il espérait pouvoir la garder ainsi. Ne plus la voir disparaitre, de peur de la perdre. Et de ne pas arrivée à temps cette fois. L'angoisse le tenait éveiller, l'excitation et la joie lui donner la force de sourire, et d'être lui même. « Mischa, je ne rigole pas. Il faut que tu dormes, bientôt tu ressembleras à un panda. » Il fit une moue boudeuse, avant d'haussait les épaules comme si l'idée n'était pas si dérangeante finalement. « C'est mignon un panda. Mais promis, ce soir je dormirai. Et je ne reviendrais pas avant.... 10h demain ? » Dit-il avec un grand sourire de gamin. Il ne pouvait pas imaginer la laisser plus longtemps que cela. Les visites terminées à 20h. Ca lui ferait une bonne nuit de sommeil. Mais il ne pouvait pas lui promettre plus que cela. Il mettra un réveil pour s'assurer de venir la voir le lendemain. De passer lui prendre de quoi lui faire plaisir, et lui tenir compagnie pour le reste de la journée si elle l'acceptait.

Pour l'heure, elle lui demanda si elle pouvait aller marcher. Ayant passé plus de 72h dans cet hôpital il avait fait marcher son charme naturel pour se mettre les infirmières dans la poche. Ce qui leur permit de faire lever la jeune femme, de déconner les machines, et de sortir dans le couloir sans que l'infirmière ne les arrête. Un simple sourire, bienveillant encouragea le couple dans leur démarche. « Je tuerai pour marcher dans l’herbe, pieds nus et sentir le vent frais. Mais on va rester à l’intérieur, c’est déjà bien. » Il sourit. Il adorerait l'amener dans l'herbe, et nota qu'il devra tenter de la faire descendre dans le jardin de l'hôpital le lendemain. Ou le jour suivant, si c'était possible. De toute façon il doutait qu'elle sorte tout de suite de l'hôpital, et il ne la laissera pas passer énormément de temps seule, au risque de la voir assailli par des souvenirs désagréables ou par une dépression anciennement présente. Il voulait être là, il en avait terriblement besoin. « Promis je ne forcerai pas, merci à vous de me laisser marcher. Et ne vous inquiétez pas, Mischa est avec moi. » « Je ne la lâcherai pas. » Promit-il sur le même ton, prenant la jeune femme contre lui pour l'accompagner. L'infirmière les laissa, sortant tout en prenant garde à ce que la porte reste ouverte.
Mischa laissait Eden s'accrocher à lui, le temps qu'elle se réhabitue à marcher. Elle avait passé trois jours dans le coma, autant dire que son corps était un peu rouillé. Enfin... Pas extérieurement c'est sur. Passons. Elle marchait doucement, comme si elle réapprenait à marcher normalement. Et il la tenait, béquille sur laquelle elle pouvait compter. Il n'allait pas défaillir. Il serait solide et fort pour elle. Il était à ses côtés, un immense sourire barrant son visage alors qu'il la regardait avec quelque chose de bienveillant et de lumineux dans le corps. Son corps battait terriblement fort dans sa poitrine, et encore plus vite quand elle se tourna vers lui avec un sourire aux lèvres. « Ça va Mischa. Je suis prête à faire le marathon de New-York et celui de Paris d’affilé. Je veux aller au bout de ce couloir ! » Il acquiesce d'un geste de tête et l'accompagne alors qu'elle prend confiance et qu'elle marche un peu plus vite.

Il n'y a pas grand monde dans le couloir, et ils ne disent quasiment rien. Il savoure l'instant, la chance qu'il a d'être à ses côtés en ce moment même. Ils arrivent assez rapidement au bout du couloir finalement, et se retrouvèrent à devoir choisir entre la gauche et la droite. A droite il devine un couloir immense avec des infirmières, des chambres, et quelques visiteurs. A gauche, exactement pareil. Autant dire que pour choisir c'était un peu impossible. Ou bien trop simple : ca ne changerait rien à leur promenade. « Génial, premier croisement. Je ne connais pas cet hôpital en plus. Allons-nous perdre Mischa. » « J'avoue qu'à part le trajet entré - ta chambre je n'ai pas pris le temps de visiter le coin. » Dit-il avec un rire dans la voix. Et pourquoi l'aurait-il fait finalement ? Ils entrèrent dans un couloir vide. Un autre service où tout le monde semblait dormir. Ou alors il n'y avait pas de malade preuve de l'efficacité des médecins du coin. Mischa regarde autour d'eux, sceptique, tentant de se souvenir du chemin qu'ils prennent pour pouvoir retourner sur leur trace après. C'est alors qu'Eden reprend la parole, d'une voix hésitante ce qui alerte Mischa. Il se tourne vers elle et cherche son regard qu'elle lui refuse. Il fronce les sourcils, et presque automatiquement il ralentit le pas comme pour s'assurer qu'ils vont rester seuls dans ce couloir un petit moment : « J’ai besoin de savoir Mischa…. Comment tu as su pour… pour… » Elle regarde ses pieds, alors que Mischa s'arrête complètement et semble réfléchir. Il a dû mal à penser avec cohérence à cause de la fatigue. Il ne se souvient pas exactement du déroulement des choses. Comment en était-il arrivé à chercher Eden au milieu de la nuit après leur journée si parfaite ? Comment...
Il inspira profondément et recommença à marcher lentement alors qu'il parlait. « Lullaby. Elle pleurait, et aboyait, après ton départ, c'est elle qui m'a réveillée. » Dit-il soudainement, le regard dans le vide, se forçant à se souvenir de tous ses gestes avant son départ en trombe de l'appartement. « Quand j'ai ouvert les yeux tu n'étais plus là il se tourna vers elle comme si soudainement tout était devenu plus fluide dans sa tête. Mais tu avais laissé... la lettre. » Dit-il d'une voix tremblante.
Il s'était emparé de la lettre, et ne l'avait pas lâchée, la déchirant à force de la froisser. Les mots étaient gravés dans sa mémoire tant il les avait lu encore et encore. Comme pour comprendre, pour donner un sens à tout cela. Mais il était incapable de donner une explication à tout ce qu'il s'était passé. « Je ne savais pas où tu étais mais... Tu as posté la photo sur Instagram. Alors j'ai su. J'ai compris. » Dit-il, ne pouvant l'expliquer autrement. Et comment le dire autrement ? Il avait mis des chaussures en quatrième vitesse et... « Je me suis mis à courir. Je ne sais pas comment je me suis retrouvé dehors. Je ne sais pas ... J'étais sur ton lit, puis j'étais dehors à te courir après, espérant simplement ... arrivé à temps. J'ai appelé les ambulances sur le chemin. Et quand je suis... arrivé... tu... » Sa gorge se serrait, il avait du mal à contenir son trouble, et ses émotions, ayant l'impression de revivre la scène à mesure qu'il la racontait. Il s'arrêta à nouveau et se mit face à Eden, cherchant son regard à nouveau. « Quand je suis arrivé tu étais déjà morte. J'ai fait les gestes de premiers secours, comme... un automatisme. Les ambulances sont arrivés assez rapidement après ça... »  Dit-il, encore perdu dans le vide. Puis il revint à l'instant, à la réalité, et caressa la joue d'Eden, lui souriant tendrement. « Angelus. J'ai appelé Angelus quand je suis arrivé ici. Il s'est occupé des papiers, et de ton admission. » Rajouta-t-il comme si il pensait que cela importerait pour la jeune femme. Peut être que oui. « Je n'aurai pas pu te laisser... Disparaitre. » Termina-t-il dans un murmure en se penchant vers elle pour embrasser son front, protecteur.
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MessageSujet: Re: I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen    I don't care what they say, I'm in love with you ~ Mischen  EmptyDim 14 Fév - 11:20


 
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« Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil, ce moment où on se souvient d’avoir rêvé ? C’est là que je t’aimerai toujours, c’est là que je t’attendrai. »
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Je dois avouer que je suis perdue, complètement perdue dans un brouillard épais. Tout était flou dans ma tête, les souvenirs d’avant mon réveil étaient flous aussi. Enfin je savais que j’avais tenté de mettre fin à mes jours, je savais que j’avais passé la journée d’avant avec Mischa, mon Mischa. Mais je ne savais pas vraiment ce qu’il s’était passé entre ma tentative et mon réveil. Tout se mélangeait et les voix devenaient confuses sauf une : la sienne. Je l’entendais, je l’entendais clairement me parler et je l’entendais chanter à mon chevet. C’est sa voix qui m’a poussé à me réveiller, c’est sa voix qui m’a sorti des ténèbres. Bordel on se croirait dans un film niais pour des adolescentes pré-pubères. Et puis quand j’ai ouvert les yeux, quand j’ai vu Mischa, j’ai su qu’il m’avait sauvé, j’ai su que c’était lui qui était venu sur ce toit afin de venir me chercher, afin de me ramener. Et il avait réussi, grâce à lui j’étais en vie. Et je me suis vite rendue que j’avais fait une connerie. Je l’avais lui, il était à mes côtés et j’ai l’impression qu’il ne partira pas de sitôt. Il est mon ange gardien, mon héros.

Dans ses bras, j’étais bien, sereine. On n’avait encore pas parlé de ce qu’il s’était passé, je ne savais pas comment aborder le sujet. Alors je ne disais rien et laissais les battements de son cœur m’apaiser et ce silence réconfortant nous envelopper. Je réfléchissais beaucoup trop sur moi, sur lui, sur le possible nous, sur tout ce qui a pu se passer en trois jours. J’ai erré dans les ténèbres pendant trois jours et je ne savais pas ce qu’il s’était passé. Beaucoup trop de choses sans doute. Mais je ne voulais pas parler de ça avec Mischa, je voulais juste profiter de l’instant présent. Nous deux, enlacés dans cette chambre stérile avec ces dizaines de bouquets de fleurs et peluches et autres cadeaux en tous genre. Je voulais que Mischa dorme, parce qu’il était fatigué et je me sentais coupable de son état. Sauf que Monsieur est têtu. Je me contente de lever les yeux au ciel et au fond, je suis heureuse qu’il reste encore un temps avec moi. Mais bien que j’étais bien dans ses bras, je ne voulais pas rester ici, je voulais marcher, me dégourdir les jambes. Alors Mischa et son grand talent de persuasion (et son charme) ont réussi à persuader l’infirmière de me laisser marcher dans le couloir.  Victoire. Libération. Plus d’aiguilles. Plus rien. Juste ses bras forts qui me tiennent fermement contre lui afin que je ne m’effondre pas. Les premiers pas étaient difficiles et puis plus on avançait, plus je me sentais revivre et plus je marchais vite.  Le couloir est désert, il n’y a personne. En même temps, il me semble que les visites allaient bientôt être terminées. J’allais me retrouver seule avec mes pensées et ces peluches et ces fleurs. Et je reverrai Mischa demain, à 10h. Faites que cela passe vite.

Nous prenons un couloir encore plus désert que celui de ma chambre et entrons dans un autre service. Mais trop de pensées me tracassent alors je demande à Mischa ce qu’il s’est passé après que j’ai absorbé ces pilules. On s’arrête complètement, comme s’il semblait réfléchir. Je regarde le sol, attendant une réponse. Puis il se remet à marcher et je le suis lentement. Et il me raconte tout. Lullaby, ma Lullaby qui pleurait et jappait. Lui qui se réveille en sursaut et lit la lettre. La lettre que j’ai laissée sur sa table de nuit… Puis mon post Instagram. Il a su grâce à ce que j’ai posté sur Instagram. Je l’écoutais en silence, bouleversée. Il est sorti en courant, espérant arriver à temps à l’Observatoire. J’étais perdue dans l’horreur des évènements lorsqu’il s’arrête pour se remettre face à moi. Je lève la tête et plonge mon regard dans le sien. Il avait du mal à parler des larmes roulaient lentement sur mes joues. Il a essayé de me ranimer, il a réussi, c’est ce qui m’a sauvé. Sa main me caresse la joue, essuie mes larmes et je passe mes mains autours de sa taille afin de le serrer contre moi. Il continue son récit, me disant qu’il a appelé Angelus qui a aidé pour les papiers. Mon Angelus… Il embrasse ensuite mon front et je me blottis un peu plus contre lui. Ma voix est tremblante quand je parle et je vais avoir besoin de réfléchir à tout ceci mais je ne lui dis que ces quelques mots :

« Tu m’as sauvé la vie. Je ne pourrais jamais assez te remercier Mischa. »

Je ravale la boule qui s’était formé dans ma gorge et soudain, alors que nous étions dans notre bulle, un médecin nous interrompt, disant que les visites sont terminées et qu’il faut que je retourne dans ma chambre. Alors je prends la main de Mischa, j’entrelace nos doigts et nous faisons le chemin inverse. Arrivé à ma chambre, je le laisse rentrer afin qu’il reprenne sa guitare et ses affaires. Je me poste devant lui, je me lève sur la pointe des pieds et je lui dépose un doux baiser sur sa joue avant de lui dire :

« A demain, 10h. Je t’attendrais Mischa.»

Ça sonnait comme une promesse. C’en était une. La promesse d’un meilleur avenir, la promesse d’un bonheur naissant. Je l’attendrais. Je resterais. Je me battrais contre mes démons. Pour lui. Pour nous.


THE END ♥

 
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