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 (terminé)(anastasia) bringing them down

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Rae I. Fitzpatrick




Rae I. Fitzpatrick
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MessageSujet: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptyMer 25 Nov - 20:28

bringing them down


Le froid s’est finalement abattu sur la ville d’Oxford, sans crier gare. Emmitouflée dans un duffle coat oxblood, Rae souffle sur ses doigts pour les réchauffer tandis que chacun de ses pas crisse sur le sol givré. Elle peste, aussi. Peste contre le temps, peste sur la vie, peste sur les étudiants. Elle peste sur ses supérieurs et leur décision de « vérifier que tout soit aux normes ». Normes à la con, normes de la société de la société de consommation et de leur idéal de méritocratie. Ne donner qu’aux méritants : la bonne blague des égoïstes. Parce qu’elle en connait plus d’un (elle en première ligne) qui mériterait d’avoir plus, d’avoir mieux, d’avoir tout simplement – mais qui, dans la lignée, ont échoué quelque part. Pas que l’Irlandaise ait échoué, non – elle s’est juste laissé aller, laisser bercer avant de se rendre compte qu’elle a raté quelque chose au tournant. Tournant. La demoiselle change de trottoir ; ses talons glissent contre le sol givré.

Dans sa poche, son téléphone se met à vibrer. Râlant un peu plus, elle y jette un coup d’œil avant de découvrir un mail d’Alice Kensington, nouvellement Crowlley. Les doigts engourdis par le froid, elle y répond rapidement, lui indique qu’elle peut se casser après avoir fini les affiches pour les prochaines portes-ouvertes. Elle veut plus de responsabilités en temps d’assistante chargée de communications, elle les a. Qu’elle ne s’en plaigne pas. Scrollant les derniers messages envoyés, elle relit ce qu’elle a envoyé à Anastasia plus tôt dans la journée. vérification des bourses attribuées aux sportifs, rendez-vous au match de polo à 14 heures. Un coup d’œil à sa montre, Rae presse le pas sans attendre. A s’y rendre à reculons, elle prend du retard. Une fois encore, elle change de trottoir, traverse plusieurs feux (rouge, suicidaire !) avant de voir le terrain de Keble devant elle. Elle en soupire, ravie d’être enfin arrivée, ravie de ce qui va se passer.

Le rôle qu’elle endosse est comme un baume au cœur. C’est une occasion inespérée : celle de pouvoir emmerder son monde sans avoir à se soucier des apparences et des retombées. Oxford, fière de ses équipes, a (ces dernières années) augmenté de façon drastique la distribution de bourses sportives. Résultat, les élèves se sont jetés corps et âmes dans les associations les moins connues (polo, te voilà), ont décroché des financements qu’ils ne méritent pas, se sont transformés en de véritables sangsues. Ils pompent le fric de l’université pour acheter du nouveau matériel : chevaux, protections, crosses et compagnie. Ils pompent l’énergie du département sportif. Ils pompent l’air, aussi, en de belles promesses qu’ils ne savent tenir : jamais l’équipe de polo n’a été aussi mauvaise. Teddy Gilmore, capitaine de l’équipe, a été pointé du doigt tant par son équipe que par le département des sports. Département qui a voulu un deuxième jugement, demandant à Anastasia (chargée des financements pour les clubs, entre autre) et à Rae (chargée des financements en sciences, entre autre, aussi) de donner leur avis. Elles n’ont pas hésité.

Arrivée sur place, pestant contre le froid, Rae cherche une place dans les gradins. Place privilégiée d’où elle peut discuter avec sa partenaire de crime en toute discrétion. Place privilégiée d’où elle peut suivre Teddy s’aventurer sur le terrain, mener son équipe à la défaite. Peu à peu, le gradin se rempli tandis que les encouragements fusent ; encouragements pour l’équipe adverse. Alors, prétendant être venue pour le spectacle, elle sort de son sac son paquet de clopes ainsi que deux cannettes de bières. Tant qu’à être sous couverture, autant en profiter. La fumée de la cigarette ne tarde pas à s’élever dans les airs, paresseusement, distrayant Rae qui ne connait rien au polo. Les sports de riches, très peu pour elle. Elle est plutôt camogie et football gaélique ; sang irlandais oblige. Puis, après la fumée, c’est une chevelure blonde qui vient la distraire du match qui vient de démarrer. D’un signe de tête, elle indique une personne sur le terrain. « Cible du jour : le mec qui a un brassard rouge autour du bras. T’en penses quoi ? », lâche-t-elle sans lui jeter un coup d’œil.
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Dernière édition par Rae I. Fitzpatrick le Mar 20 Sep - 13:36, édité 1 fois
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Anastasia S. Fitzwilliam




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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptySam 5 Déc - 22:51

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Anastasia & Rae
Anastasia regarde ses mails une fois encore avant de devoir quitter son bureau pour rejoindre le Terrain de Keble. Il est 13h12, elle a encore trois minutes avant de devoir partir en courant pour ne pas risquer d'être en retard. Le bâtiment administratif n'est pas très éloigné du terrain, mais elle espère surtout avoir le temps de prendre un fish&chip dans ce petit bar sans prétention qui se trouve au coin de la rue.
Prenant son manteau noir, elle le mit rapidement alors que son ordinateur s'éteignait. Pas de mail intéressant, sauf une notification provenant du site de l'Oxymoron qu'elle a eut tôt fait d'ignorer. Elle avait eut la joie de ne pas avoir affaire à ce journal étudiant calomnieux. Et voila qu'elle se retrouvait en première page pour une vague histoire de perversion sur les réseaux de l'université. Agacée, elle s'était mise en tête de s'attaquer au journal s'il s'amusait à faire apparaitre son nom une fois encore. Pour l'heure elle avait d'autres chats à fouetter.

Le matin-même elle avait eut une réunion avec le Doyen, le conseil d'administration et quelques donateurs qui se plaignaient de donner de l'argent pour certains élèves qui ne le méritaient pas. En première ligne : les associations sportives dont les résultats n'étaient pas à la hauteur. Anastasia - chargée des financements des clubs d'Oxford - était alors visée en tout premier lieu. La politique d'Oxford ne cessait de changer. Quand à la rentrée ils demandaient à mettre plus de moyen pour les clubs mis de côté, ils exigeaient d'ôter ces faveurs quand les clubs en question  se trouvaient assez décevant. La voila donc partie pour faire un bilan des échecs et des réussites de tous les clubs de l'université.
Fort heureusement elle n'était pas seule dans cette enquête. Elle prit son portable et vérifia encore une fois le message qu'elle avait reçut de la Fitzpatrick un peu plus tôt dans la journée : vérification des bourses attribuées aux sportifs, rendez-vous au match de polo à 14 heures. Inspiration. Elle serra les pan de son manteau et se retrouva dehors. Le ciel était couvert, gris, comme il le sera pour la majeure partie de l'hiver. Et il restait encore du verglas sur le trottoire. Fort heureusement Anastasia ne portait pas de talons. Du haut de son mètre quatre-vingt elle supportait très bien ses Doc Marteens. Un jean, un pull blanc, et les cheveux relevés en un chignon lâche, elle se décida à aller prendre à manger avant de rejoindre le match.

Elle allait arriver pile à l'heure. En même temps elle s'en tape assez. Les résultats de l'équipe de Polo parlent d'eux-même. Le capitaine de l'équipe avait - de plus - une bourse d'étude pour pouvoir poursuivre ses cours en licence sportive. Un échec, du début à la fin. Elle arriva sur le terrain, avec le journal où restait la moitié de son poisson et quelques frittes. Pas mal de frittes. Montant les marches des gradins, elle avait déjà remarqué Rae qui a deux bières près d'elle et un paquet de cigarettes en main. La parfaite planque. Sans mot dire, Anastasia s'assoit près d'elle et pose les frittes à côté des bières. Une manière de lui dire sers-toi.  « Cible du jour : le mec qui a un brassard rouge autour du bras. T’en penses quoi ? » Anastasia se tourne sur le terrain, et remarque le capitaine qui discutent avec le reste de l'équipe avant de monter à cheval pour débuter le match. « Teddy Gilmore. Echec. » dit-elle simplement. Elle prend une des bières et l'ouvre. « On se les gèle à cause de ce type. Il va le regretter. » Dit-elle en buvant une gorgée. Elle est pas au bureau, alors merde. Une bière la réchauffera peut être. Ou pas. Après tout, Cornelius n'avait pas à l'envoyer à un match de polo s'il espérait qu'elle reste sobre. « Il va faire perdre au moins la moitié de leur financement à l'équipe. Voire plus s'ils perdent. Ca ne sera pas une grande perte cela dit. Peut être que ca le fera réfléchir. Il est aussi décevant dans tous les domaines ? »
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Rae I. Fitzpatrick




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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptyMer 9 Mar - 16:57

bringing them down


La fumée de sa clope s’élève dans les airs, tortueuse. Et, pour le moment, Rae y trouve plus d’intérêt que le match dont le coup de sifflet vient d’être lancé. Du coin de l’œil, elle la regarde se tordre avant d’avoir les Doc Martens et la chevelure blonde de sa compagne du jour. Entre les deux trentenaires siègent alors plusieurs bières et une barquette de frites. PSHIIIIIT – tout à son aise, Anastasia vient de s’ouvrir une bière, arrachant un vague sourire à Rae.

« Teddy Gilmore. Echec. » Trois mots, une seule vérité. Echec. Teddy est le synonyme des déviances de l’administration, de leur « ouverture » à la population. La basse population. Il est le produit pur et dur de leur erreur, de leur envie d’être plus accessible. Mais Oxford n’a pas à être accessible : ils sont l’élite. Et comme toute bonne élite, elle est difficile à approcher. Alors, pour tout accord, Rae acquiesce d’un signe de tête. Au moins, les deux membres de l’administration sont d’accord sur un point : Teddy n’a pas sa place. Reste encore à savoir comment tourner les phrases de leur conclusion afin de le mettre à la porte.
« On se les gèles à cause de ce type. Il va le regretter. » Pour toute réponse, après avoir recraché la fumée, Rae souffle dans les airs. Là encore, une traînée blanche s’élève dans l’atmosphère, signe de la fraicheur de la journée. Alors, l’Irlandaise part d’un petit rire, amusée par la situation. Un rire jaune, surtout, parce que Rae ne rit pas « pour de vrai ». Elle rit pour se moquer ou pour désarmer – pas parce que quelque chose est drôle (à l’exception des chutes violentes, ça, ça l’a fait rire. un peu.). « Il ne fait pas si froid, » ajoute-t-elle en haussant les épaules, juste pour le plaisir de contredire. Tapotant sa cigarette contre le banc, elle laisse les cendres recouvrir le sol. Son voisin, en bon aristocrate (fumant la pipe), lui jette un regard condescendant qu’elle a tôt fait d’ignorer. Les autres, elle ne s’en embarrasse pas. Elle a assez à faire avec sa personne. Et la cible du jour.
« Il va faire perdre au moins la moitié de leur financement à l’équipe. Voire plus s’ils perdent. » Rae tourne la tête vers sa collègue, retient ce qu’elle pense de la situation : ils vont perdre. « Ca ne sera pas une grande perte cela dit. Peut-être que ça le fera réfléchir. Il est aussi décevant dans tous les domaines ? » L’Irlandaise hausse les épaules, affiche un vague sourire.
« J’sais pas, j’l’ai pas eu dans mon lit, » répond-elle du tac-au-tac, un brin moqueuse. S’ouvrant une bière, elle désigne l’étudiant d’un signe de tête. A part une grande gueule et une emprise peu marquée sur le reste de son équipe, il n’a pas l’air d’avoir grand-chose. Il y a fort à parier qu’il n’a même pas grand-chose dans la tête.

A leurs côtés, l’aristocrate se lève et râle en direction de l’arbitre. La trentenaire arque un sourcil avant de jeter un coup d’œil vers sa partenaire. Elle ne connait pas les règles du polo, ne sait pas ce qu’il vient de se passer. Le fumeur de pipe, rapidement, vient rapidement à son secours : « Foul play, foul play. Je lui en mettrai des foul play à l’arbitre et à ce crétin de capitaine de mes deux. » L’ancêtre enchaîne jurons sur jurons, arrachant un autre sourire (et soupire) à l’Irlandaise. Sur le blason de l’aristocrate, elle peut découvrir le symbole d’Oxford. Tapotant sur la cuisse d’Anastasia, elle le lui indique.
« Je ne suis pas sûre qu’il apprenne quelque chose. Mais au moins, s’il est viré de l’équipe, ça en arrangerait plus d’un, » acheva-t-elle en buvant une gorgée de sa bière. L’équipe adverse dispose d’un coup franc suite à l’erreur de Teddy – Rae suit l’action de près. Sur la tribune opposée, des cris de joie se font entendre. Et, l’Irlandaise le sait : ce n’est que le début d’une longue série de fautes, de coups francs et de points pour les adversaires. Fidèle à ses habitudes, la brune râle et souffle dans les airs.
« Il faut donc trouver un moyen pour le virer. Tout en maintenant les financements pour l’équipe… et en désignant un nouveau capitaine peut-être ? En auquel cas, on va avoir monsieur « j’fume la pipe » sur le dos », achève-t-elle en baissant la voix d’une octave, avalant une autre gorgée. Habituée aux températures fraiches, Rae se peut s’empêcher de frissonner, serrant un peu plus son Duffle Coat contre sa poitrine. Aucun doute : Teddy doit payer pour son déplacement.
« Si ce couillon est le prochain à faire une faute, je me charge des papiers. Si c’est quelqu’un d’autres, tu t’en charges. Deal ? » ajoute-t-elle sur un coup de tête, dévoilant une rangée de dents blanche à sa partenaire. Quitte à devoir se coltiner le match, autant ne pas se faire chier. n

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Anastasia S. Fitzwilliam




Anastasia S. Fitzwilliam
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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptyLun 14 Mar - 18:27

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Anastasia & Rae
Y a pas foule. En même temps quand on connaît à présent la réputation de l’équipe d’Oxford, elle peut comprendre que personne ne fasse le déplacement. La moitié des gradins sont occupés par les sacs, et les parapluies (au cas ou) des quelques rares spectateurs. Cette foule éparse permet à Anastasia de reconnaître bien vite Rae Fitzpatrick qui l’attend bien sagement, fixant le terrain où les joueurs échauffent leurs chevaux avant le départ du match. De la poudre aux yeux. Elle n’est même pas sûre que les équidés soient vraiment meilleurs que leur cavaliers. Sans doute pas. Quand ca part en live, c’est tout qui merde, alors il faut faire table rase. C’est pour cela que les deux trentenaires sont là. Pour faire table rase. Tout virer, tout recommencer. Le sale boulot.

Pour se donner un coup de chaud, Anastasia s’ouvre une bière, sous le sourire de Rae. Rae elle l’aime bien, parce qu’elle vient pas la faire chier quand elle boit une bière aux heures de taff. Elle vient jamais la faire chier RAe, en fait. Elle préfère s’exciter sur les élèves, les boursiers de préférences, qui sont la raisons de la déchéances du niveau à Oxford depuis quelques années. Crétins d’élèves. Anastasia ne s’acharne pas sur les boursiers. Pas vraiment. Disons que le fait d’être elle-même issue de ce système de bourses la rend moins regardante sur les origines. Mais bien plus sur les résultats. Elle met un point d’honneur à encourager les élèves qui se donnent à fond, perfectionniste jusqu’au bout des ongles. Quant aux autres, elle les envoie à Rae. Voilà. Pour l’heure, leur cible est en vue. Teddy Gilmore. A cause de ce mec elle devait retrouver à des kilomètres de son bureau immense et surchauffé. En plein hiver. Joie intense. « Il ne fait pas si froid, » La Fitzwilliam lâche un râle moqueur. Vraiment ? Elle vient d’où la Fitzpatrick pour ne pas se les geler au milieu du mois de Décembre à Oxford ? Cette fille n’est pas normale, définitivement. Ou alors elle est juste casse-couille, qu’importe. Anastasia ne relève pas. Rae fume sa clope. Le mec de devant leur envoie un regard. Il veut quoi lui ? Pense Anastasia acerbe en ce jour de givre.
Elle finit par se demander si Teddy était une calamité dans tout ce qu’il entreprenait. Rae est chargée des bourses. Elle est là pour en voir les résultats, non ? Peut être pas. « J’sais pas, j’l’ai pas eu dans mon lit, » Anastasia boit une gorgée de sa bière, et mange une fritte, fixant toujours le match qui se déroule à une vitesse terriblement lente. Même les équidés se font chier, c’est dire. « J’suis pas sûre de l’y vouloir en ce qui me concerne. » Dit-elle en fixant l’étudiant qui la répugne au plus au point. Anastasia, elle aime les résultats, elle aime la réussite. Elle aime pas les petits merdeux, même s’ils sont bien montés. Rae s’ouvre une bière, sous le regard souriant d’Anastasia. Ouais, elle aime bien Rae. Définitivement, et elle comprend mieux pourquoi Eliakim l’aime bien aussi. Son ami a toujours eut bon gout en matière d’amitié, la preuve en était des deux jeunes « Fitz ».

Anastasia retourne son attention sur le match. Teddy mord sur la ligne de trajectoire de la balle. Faute. L’arbitre siffle. « Foul play, foul play. Je lui en mettrai des foul play à l’arbitre et à ce crétin de capitaine de mes deux. » Anastasia sursaute lorsque le mec devant elle se met à se lever et à injurier tous ceux qui passent. Il veut quoi lui ?! Elle le regarde faire, effarée par tant de… Démonstration, face à un match franchement décevant de toute façon. Finalement c’est la main de Rae sur sa cuisse qui lui faire reprendre contenance, et elle se tourne vers sa comparse. « Je ne suis pas sûre qu’il apprenne quelque chose. Mais au moins, s’il est viré de l’équipe, ça en arrangerait plus d’un, » Elle ne pouvait pas dire mieux. Elle acquiesce dans un soupire à s’en fendre l’âme. Ca l’emmerde profondément de devoir être là pour voir Teddy ridiculisait le blason de l’équipe Oxfordienne. Anastasia avait beau avoir passé plus de temps à Cambridge qu’à Oxford, elle était Oxfordienne. Elle se sentait profondément Oxfordienne. Et surtout elle bossait pour Oxford, alors autant faire de son mieux. Et pousser les autres à faire plus que leur mieux, à faire de l’exceptionnel. Et ce type est exceptionnellement mauvais. Crétin. Elle est en colère contre lui. Elle aimerait être ailleurs. Descendre, le virer, le faire descendre de son canasson, et pouvoir rentrer au bureau. Elle avait autre chose à foutre. Vraiment.

Elle le suit du regard, foudroyante, sans parler pendant plusieurs minutes. « Il faut donc trouver un moyen pour le virer. Tout en maintenant les financements pour l’équipe… et en désignant un nouveau capitaine peut-être ? En auquel cas, on va avoir monsieur « j’fume la pipe » sur le dos » Anastasia se tourne vers elle. Elle en a assez de voir Teddy tentait de faire ses preuves. Il essaie de marquer un point. Rate la balle en plastique. Bravo. Epuisant. Elle lève les yeux au ciel. Est-ce que l’équipe vaut mieux que le Capitaine ? Pourquoi leur préserver leurs financements après tout ? Ils n’avaient qu’à prouver qu’ils le méritaient. Mais alors qu’elle va pour parler elle voit Rae frisonner et resserer son manteau autour d’elle, ce qui la fait rire. « Fais pas si froid que ça hein ? » Dit-elle d’un air moqueur, faisant référence à ce que la Ftizpatrick lui avait dit tantôt. Qu’importe, c’est pas méchant, c’est marrant. Elle finit par reprendre son sérieux malgré tout. « Si un seul mec arrive à rendre toute l’équipe si mauvaise je doute qu’il y ait un joueur pour rattraper l’autre. Leur manque de résultat ne leur permet pas de préserver leur financement. Et on a besoin de faire des économies, dixit Hamilton. » Dit-elle de but en blanc, sans prendre de pincette. Elle aime faire des économies, ca fait gueuler les élèves, les supporters. Tout le monde. Pour ce qui concernait la destitution de Teddy, elle y réfléchit un petit moment encore. « Je pense que le manque de résultat de Teddy durant la dernière saison est suffisante pour le destituer de son rang. Pour un nouveau capitaine il faudrait… Permettre à l’équipe de faire des sélections. Et garder un œil sur eux. Evidemment. Ca fait chier. » Elle râle, ouais. Mais merde ils étaient pas fichus de faire les choses convenablement.

Finalement Rae lui lance un regard plus joueur, et Anastasia répond avec un haussement de sourcil intrigué : « Si ce couillon est le prochain à faire une faute, je me charge des papiers. Si c’est quelqu’un d’autres, tu t’en charges. Deal ? » Elle sourit, et se tourne vers le match. « Ok. Mais prépare toi à perdre. » Dit-elle en prenant dans sa poche son paquet de clopes. Elle arrive pas à se réchauffer, et l’agacement qu’elle ressent face à Gilmore ne l’aide pas à voir les choses avec son recul habituel. Elle a envie de le frapper. Vraiment. Il a une tête à claques. Elle allume sa clope, et sourit. Teddy élance son cheval vers la balle. Slalome devant l’adversaire. L’un des trois arbitres siffle la faute. Perdu Rae. « Voilà, ça c’est fait. Ne jamais sous-estimer les capacités d’un élément aussi nul, Fitzpatrick. » Dit-elle en tirant sur sa cigarette. De match est définitivement terrible. Et ils ne jouent que depuis dix minutes. La barbe.
« Tu penses qu’on doit rester jusqu’au bout ? Sans déconner l’issue du match est tellement évidente… En plus le Polo quand c’est mal joué c’est vraiment un sport horrible. » Dit-elle peut être avec trop de véhémence. Le mec à la pipe devant elle se retourne et les foudroie du regard. Un fervent supporter, génial. Sceptique Anastasia fronce les sourcils. Et elle comprend en voyant la marque de son polo qu’il est non seulement un parfait supporter de Polo (jeu de mot de merde), mais aussi un riche qui aime fumer la pipe et se prendre pour un gros dur. Elle soupire, et lève les yeux au ciel. « Monsieur j’aime les pipes (joke) semble s’exalter de temps de nullité. C’est beau. Un peu pitoyable mais beau. » Dit-elle en tirant sur sa cigarette tranquillement.
Elle prend son portable et regarde l’heure qu’il est. Un message du Doyen lui demandant si elle est au match. Oui monsieur. Elle fait son job. Oui monsieur. Qu’est-ce qu’il peut être chiant depuis l’assassinat de Balthazar, et depuis … non en fait il a toujours été comme. Sympathique, peut être, mais chiant en même temps. En plus elle est pas d’humeur. « Je pense que je vais crever d’ennuie… Tu aurais pas un jeu de cartes, ou un rubik's cube par hasard ? » Quitte à perdre son temps autant le faire comme les étudiants : en jouant à des trucs stupides.  




Dernière édition par Anastasia S. Fitzwilliam le Lun 14 Mar - 19:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptyLun 14 Mar - 18:27

Le membre 'Anastasia S. Fitzwilliam' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Rae I. Fitzpatrick




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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptyJeu 17 Mar - 0:45

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Contre l’énervement, Rae déploie le sarcasme. Elle le déverse par vague, le dégueule sans état d’âme. En vérité, elle se les gèle la Fitzpatrick – mais elle a trop d’honneur pour l’avouer. Ou, plutôt, elle a un caractère trop merdique. Alors, elle préfère pester et cracher sur le dos de Gilmore qui semble mener son équipe droit dans le mur. Façon de parler. « J’suis pas sûre de l’y vouloir en ce qui me concerne, »  indique son amie, que beaucoup ont fini par appeler « La Gorgone ». Et ça la fait rire, Rae, de voir étudiants et corps professoral venir avec un surnom. En quelques mois, il a fini par se répandre dans les couloirs d’Oxford avant d’être sur toutes les lèvres. Elle ne sait pas si Anastasia l’apprécie – le surnom – mais elle sait que s’il s’agissait d’elle : elle l’apprécierait. Après tout, il tend à inspirer le respect et la crainte, telles les trois gardiennes dont le pouvoir est de pétrifier les autres. Faut dire qu’elle peut être flippante, l’autre Fitz, quand elle s’engueule ou repousse des étudiants mal avisés. C’est d’ailleurs en cela qu’elles se ressemblent, en plus de partager le début de patronyme.

Depuis son siège, l’Irlandaise observe Teddy tenter de mener ses coéquipiers par la baguette. Elle voit qu’ils n’ont pas envie de le suivre, qu’il a déjà perdu toute crédibilité. Elle sent qu’ils sont à deux doigts de s’insurger et de balancer leur capitaine par-dessus bord – pour autant que le cheval remplace le navire. Le jeune homme mord la ligne de trajectoire de la balle. Le vieux à la pipe s’insurge. Les coéquipiers, de leur côté, roulent des yeux tandis que l’adversaire affiche un sourire narquois. Ils savent. Ils savent que l’équipe d’Oxford n’a pas le même prestige ; et ça la tue, Rae, de savoir ça. Ca la tue de savoir que le club en soit relégué à cette extrémité. Alors elle râle, joint son mécontentement à celui de l’ancêtre. Pause. Coup de sifflet. Reprise du jeu. L’Irlandaise se concentre de nouveau sur l’étudiant, a tôt fait de se rendre compte qu’elle n’y connait rien à ce jeu. C’est trop anglais. C’est trop tiré par les cheveux. C’est trop. Pour autant, ça ne l’empêche pas de comprendre qu’il est à deux doigts de marquer : le vieux s’excite et sautille sur place. Mais Teddy rate la balle – ce qui ne l’étonne guère, au final.

« Fait pas si froid que ça hein ? » rétorque la Fitzwilliam alors que Rae resserre sa veste contre elle. La brune grimace, s’opposant au sourire moquer d’Anastasia qui a l’air bien emmitoufflé. « Je suis gelée jusqu’aux os, tu veux dire », finit-elle par souffler dans les airs. Récupérant sa canette, Rae sirote quelques gorgées. Elle goutte même une frite avant de la reposer, à peine croquée : elles sont déjà froides. Putain de temps anglais. Putain d’anglais. Putain de Doyen qui a resserré le budget de l’université au cours des derniers mois. Economie : un mot qu’il ne doit certainement pas connaître, vu l’endroit où il habite. Et vu ses dépenses faramineuses. Contrairement à ce que beaucoup pensent, l’Irlandaise connaît ce mot. Après avoir vu ses parents lui couper les vivres – à son grand plaisir, étrangement – elle a du faire attention à ses dépenses. Un peu, pas beaucoup.

« S’il veut faire des économies, il devrait peut-être arrêter d’embaucher autant de force de l’ordre pour la sécurité et virer quelques secrétaires dans mon département. Tu connais Louise ? » lâcha la brune avant de tourner la tête vers sa collègue. Louise est une française, sympathique en apparence, mais dont le QI ne doit pas dépasser celui d’une mouette. Depuis Septembre, moment de son arrivée, Rae l’a à l’œil et traque ses moindres faits et gestes. Dans l’ombre, elle attend la faute. Elle attend la preuve que Louise n’a pas sa place à Oxford. Elle attend le moment opportun pour venir lui cracher au visage qu’elle est virée. Mais, pour l’heure, celui qu’Anastasia veut virer, c’est le capitaine de polo qui se ridiculise autant qu’il ridiculise l’armoirie d’Oxford. Refaire des sélections … L’idée fait son bout de chemin ; la brune sait que c’est certainement la meilleure solution – histoire de voir les résultats s’améliorer. En attendant, c’est une mission chronophage. L'Irlandaise soupire, tente de trouver une solution.

« Au pire, il faudrait resserrer les liens entre les joueurs et le club d’équitation. Ça pourrait en intéresser certains … et apprendre à ces merdeux comment traiter une bête à quatre pattes. » Les bêtes à quatre pattes étant les chevaux, qu’on se comprenne. Mais tout comme elle n’apprécie pas ses congénères, Rae n’aime pas les chevaux. Ni les chiens – ceux d’Eliakim étant l’exception à la règle, certainement parce qu’elle les a vu petit. Qu’elle les a vus grandir. A ses ces côtés, Anastasia frissonne et allume une clope. A croire que ça peut la réchauffer – ridicule. Elle se fait chier la blonde, autant que Rae s’emmerde. Assises sur leurs bancs, elles n’ont pas grand-chose à faire si ce n’est que de discuter : il semble qu’elles se soient déjà mises à jour sur la situation, décidant du destin universitaire de Teddy par la même occasion. Sans sa bourse sportive, l’énergumène n’a plus qu’à payer ses frais d’inscription. Et s’il ne peut pas : bye bye teddy, oxford ain’t for ya.

Le pari lancé, Rae trouve un regain d’intérêt pour le match – regain qui ne dure qu’un court instant. L’homme slalome devant son adversaire, laissant un coup de sifflet s’échapper. « Mais quel abruti ! J’vous jure, ce gamin, j’vous l’attrape et j’lui fou la paire de claque que ses parents n’ont jamais osé lui donné. » Le vieux jette un coup d’œil vers Rae et Anastasia, cherchant un quelconque support de leur part. « Capitaine de PACOTILLE, C’EST LA PREMIERE REGLE QU’ON T’APPREND ! » finit-il par s’emporter, amusant l’Irlandaise par la même occasion. Amusant … façon de parler. Il faut dire qu’elle vient de perdre son pari, récoltant le dossier à écrire. Elle arque un sourcil, tourne la tête vers l’autre blonde. « T’es sure que j’ai parié quelque chose ? » s’enquit-elle bien qu’elle connaisse la réponse. A son tour, Rae finit par s’allumer une autre clope – plus pour chasser l’ennui que par nécessité.

« Tu penses qu’on doit rester jusqu’au bout ? Sans déconner l’issue du match est tellement évidente… En plus le Polo quand c’est mal joué c’est vraiment un sport horrible » Pour toute réponse, l’Irlandaise jette un coup d’œil à son téléphone, secouant la tête en même temps : plutôt qu’on la lui coupe que de rester le temps d’un match entier ! « On part à la mi-temps … Il y a une mi-temps ? » Ou est-ce un de ces sports qui parlent en « quart » … comme le basket et ces quatre fois dix minutes (à moins que ce ne soit quinze minutes). L’Irlandaise ne sait pas, n’a jamais compris le Polo et n’a pas envie – vu les résultats – de s’y intéresser. Au loin, l’arbitre souffle une nouvelle fois. Mais ce n’est pas pour  renseigner d’une nouvelle faute, non : l’équipe adverse vient de marquer. Le vieux souffle, Rae fait de même.

« Je pense que je vais crever d’ennuie… Tu aurais pas un jeu de carte, ou un rubik’s cube par hasard ? » A deux doigts de s’étouffer, Rae tourne la tête vers son amie, écarquillant les yeux. La surprise passée, elle laisse apparaître un fin sourire avant de reprendre : « Parce que j’ai une tête à avoir ça dans mon cabas ? » Et, d’un geste du menton, elle désigne la poche d’Anastasia dans laquelle elle vient de ranger son téléphone. « J’ai un plan. »

Sans attendre, l’Irlandaise se lève pour rejoindre le vieux à la pipe. Il la regarde, sur ses gardes, avant de se prendre au jeu. L’espace de quelques minutes, il bat des bras, pointe aux quatre coins du terrain, tente de lui expliquer les règles et le mode de fonctionnement. Rae acquiesce d’un signe de tête, la penche pour prétendre s’y intéresser, lâche des « oui, oui » ou des « oh, je vois » de temps en temps. Avec un sourire lâché au moment opportun, elle le sait : elle l’a dans la poche. Littéralement. Et, d’un signe vague de la main, elle revient vers son siège, un sourire amusé au coin des lèvres.
« Prend une photo du terrain. J’parie que c’était encore Hamilton, ce message. Prend une photo et envoie-la-lui. »  L’Irlandaise s’humecte les lèvres avant de se redresser. D’un cul sec, elle termine sa bière, tend la main vers sa collègue. « Je t’emmène discuter autre part. Discuter … étudiants à descendre. Ou ta relation avec Bennett, si tu préfères. » Pause. Il faut dire que l’Irlandaise a envie de parler stratégie. Pour le moment, elle sait qu’elles vont se débarrasser de Teddy – à présent, elle veut savoir qui va être sur la liste. La fille Hamilton, début Septembre, lui a parlé d’une ancienne Cambridgienne. Cela dit, elle ne veut pas se limiter qu’à une seule personne et aux intérêts et caprices d’une gamine – aussi haut placée soit-elle. « T’inquiètes. J’ai couvert nos traces, poursuit-elle en montrant le vieux d’un signe de tête. Pour toute réponse, il leur lança un sourire. « Je lui ai donné ton numéro de téléphone. A chaque faute, évènement remarquable ou score, il t’enverra un message. Il va se les geler pour nous, c’pas beau ça ? »

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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptyJeu 17 Mar - 23:35

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Anastasia & Rae
« Je suis gelée jusqu’aux os, tu veux dire » Anastasia lève les yeux au ciel, et allume sa clope. Evidemment qu’elle est gelée, cette grande gueule de Fitzpatrick. Elle peut faire genre, histoire d’essayer de la faire chier ou juste pour le plaisir de la contre-dire, mais le temps minable qui s’abbat sur l’Angleterre c’est bien le truc qui fait chier tout le monde. Et qui fait geler les doigts de pieds et le bout des doigts. Ceux d’Anastasia sont presque bleus d’ailleurs. Elle a oublié de prendre ses gants, pour une fois, et le temps médiocre le lui fait payer. Pour pas changer. Pourtant c’est pas une fille du Sud à la base. Elle a même jamais été plus loin que Paris, et elle ne sait pas ce que c’est que de se faire dorer la pilule au soleil. Mais elle a le sentiment que le froid humide et glaciale d’Oxford c’est vraiment un truc qui craint. Un truc qui la gonfle, et qui de ce fait n’arrange pas son humeur déjà détestable de base.
La jeune femme n’aime pas faire dans la dentelle, et apparemment sa comparse non plus. C’est sans doute pour cela qu’elles s’entendent bien toutes les deux : la franchise. La Franchise c’est un truc qui se perd, et à Oxford c’est même une qualité assez rare. Ici on préfère largement vous faire de grand sourire hypocrite et vous léchez le cul plutôt que de vous sortir un tu fais chier bien senti mais qui impose (sans doute) le respect. La Fitzwilliam elle s’emmerde pas à vous lécher le cul. Elle a jamais léché le cul de personne d’ailleurs mais elle a assez envoyer chier les gens autour d’elle pour se retrouver avec autant d’amis que de doigts à une seule de ses mains. Ca lui convient. Elle est bien entourée, personne pour la faire chier, c’est ce qui compte non ? Et Fitzpatrick, elle est pareille, elle le sent bien. Surtout quand il s’agit de dire tout haut ce que le monde préfère taire et accepter avec agacement. « S’il veut faire des économies, il devrait peut-être arrêter d’embaucher autant de force de l’ordre pour la sécurité et virer quelques secrétaires dans mon département. Tu connais Louise ? » Louise, rien que le nom lui arrache une grimace de dégoût. Louise, c’est la fille avec une forte poitrine qui vous regarde avec ses yeux de biche. Française, et les français c’est pas ceux qu’Anastasia préfère. Ils sont profondément râleurs, et fainéants de surcroit. Sans compter que la Louise elle est du genre à vous demander quinze fois comment trouver la photocopieuse. Et elle n’est là que pour un stage de perfectionnement, pour apprendre la langue ou une connerie du genre. Encore un programme d’échange inter-pays minables qui leur envoie tous les crétins qu’ils peuvent trouver. La Louise elle est assez quiche pour que ses frasques fassent déjà le tour du campus. C’est dire. « Qui ne connaît pas Louise, ca c’est la question. Entre ceux qui lui sont déjà passés dessus, et ceux qui aimerait lui passer dessus, elle est au centre de toutes les conversations autour de la machine à café. » Dit-elle, mesquine – sans doute – en faisant référence aux habitudes dépravés de leurs collègues. Comme ce type-là. Le DRH. Connard. « Encore une trouvaille de Reardon. » Dit-elle entre ses dents.

Finalement, la conversation glisse vers leur cible, et la manière de mieux gérer l’équipe. Elle rêverait d’un monde où les clubs et associations sauraient se gérer toutes seules. Ca, ca serait le pied. Elle perdrait moins de temps dans les gradins gelés, et profiterait plus d’accepter des chèques et de gérer les conflits inter-collèges.   « Au pire, il faudrait resserrer les liens entre les joueurs et le club d’équitation. Ça pourrait en intéresser certains … et apprendre à ces merdeux comment traiter une bête à quatre pattes. » Elle acquiesce. C’était pas une mauvaise idée. « Ca serait pas mal. Même si je la trouve profondément agaçant, la Kensington sait tenir son association. Le club d’équitation a d’excellent résultat depuis qu’elle est à la tête. Elle pourrait peut être donné des cours à certains. » Dit-elle en fixant toujours cet abrutis sur son poney. Elle se demande même comment le cheval peut encore accepter d’être trainer sur le terrain en faisant des grands écarts qui n’avaient pas le moindre sens. Elle qui aime pourtant le sport – grandir avec un frère plus vieux ca marque – elle est profondément déçue. « Mais quel abruti ! J’vous jure, ce gamin, j’vous l’attrape et j’lui fou la paire de claque que ses parents n’ont jamais osé lui donné. » Tiens, il est encore là lui ? Le temps de cette conversation, la Fitzwilliam a terminé sa clope et la laisse aller sur le sol après l’avoir écrasée. « Capitaine de PACOTILLE, C’EST LA PREMIERE REGLE QU’ON T’APPREND ! » Là-dessus ils sont plutôt d’accord. Elle le regarde cependant avec toujours le même scepticisme, ne sachant si elle ressentait de la sympathie, ou de l’agacement face à cet individus.  « T’es sure que j’ai parié quelque chose ? » « Tiens ta parole Fitzpatrick, et sois quelqu’un de bien pour changer. » Dit-elle, moqueuse et sarcastique. Rae, elle est mauvaise, peu sympathique et même franchement sadique avec certains. Mais elle la jouera pas à l’envers à Anastasia, certainement pas.  

Elle veut se tirer. Rapidement. Quinze minutes de jeu et elle est déjà prête à aller courir nue sur le terrain histoire de mettre l’ambiance. « On part à la mi-temps … Il y a une mi-temps ? » Anastasia acquiesce par un simple mouvement de tête, avant de grimacer encore en voyant l’équipe adverse gagner un point. Encore, sous la cohue de joie et de fierté des supporters d’en face. « Ouais, mais j’pense pas tenir jusque là. » Dit-elle en fronçant le nez en signe de dégoût. Dépité. Profondément. Avant de demander à Rae un passe-temps. Elle-même n’a pas son jeu de cartes. D’habitude elle le prend, se faire une partie de solitaire, un ramis ou un tarot quand elle est avec plusieurs collègues. Elle est douée aux jeux de cartes, et elle aime pas perdre. « Parce que j’ai une tête à avoir ça dans mon cabas ? » Haussement de sourcil, et sourire moqueur. « J’pense plutôt que tu caches des tsantsas et des poupées vodoo là-dedans, mais j’avais un dernier espoir… » Dit-elle avec un sourire aux lèvres. Non mais sérieusement ? Est-ce qu’elle avait une tête à avoir un gode miché dans son sac ? Non. Et pourtant… Joke.
Mais elle a pas le temps de se morfondre que Rae lui offre un sourire carnassier. Elle a un côté un peu bestial, à la fois flippant et excitant. Anastasia la regarde faire avec un sourcil levé, intriguée. « J’ai un plan. » La voilà qui se casse pour faire copain-copine avec Monsieur-j’aime-les-pipes. Anastasia la regarde faire. Elle en profite pour la déshabiller salement du regard – de toute façon elle allait pas laisser ses yeux glissés sur le corps juvénile et frêche de Teddy – et sourit. Rae c’est vraiment une belle femme en fait. Elle a même un petit côté sadique qui porte du cuir, qui doit en faire bander plus d’un. A se demander pourquoi elle est encore célibtaire à trente balais. Ah oui. Elle est imbuvable.  

Finalement elle lui revient avec un sourire victorieux alors que le portable d’Anastasia vibre une fois encore. Elle lève les yeux au ciel, agacée, et ouvre le message. « Prend une photo du terrain. J’parie que c’était encore Hamilton, ce message. Prend une photo et envoie-la-lui. » Elle sourit, et se tourne vers Rae. « Selfie Cul-de-poule ? Ca va, joke. » Dit-elle face à la réaction de sa comparse. Comme si elle allait se réduire à se prendre en photo près de Rae, cul de poule en avant, et cul tout court en arrière. Les jeunes font des trucs étranges, elle se rabaissera pas à faire pareil. Non. Jamais. Elle prend en photo le terrain où une cavalière baille à s’en faire péter les zygomatiques, et l’envoie, sans rien écrire de plus. « Je t’emmène discuter autre part. Discuter … étudiants à descendre. Ou ta relation avec Bennett, si tu préfères. » Anastasia se lève dans un même mouvement, se prend son sac. « Ma relation avec qui ? » Demanda-t-elle non pas par surprise mais l’air de dire Ose parler d’Ezeckiel et je te fais bouffer tes tribes . Ezeckiel elle veut pas en parler. Il n’y a rien à dire de toute façon. Et comment elle sait ça elle ? Qu’importe, elle veut pas en parler. Ezeckiel c’est une bite d’enfer, mais le reste… Elle s’en tape du reste. Il n’y a pas de reste.  
« T’inquiètes. J’ai couvert nos traces » Elle n’en doute pas, ne remet même pas cela en question et quitte rapidement les gradins alors que Rae lui explicite son plan (enfin) « Je lui ai donné ton numéro de téléphone. A chaque faute, évènement remarquable ou score, il t’enverra un message. Il va se les geler pour nous, c’pas beau ça ? » Enfin un vrai et grand sourire vient barrer le visage d’Anastasia. « Tu es machiavélique. Et j’aime ca. » Dit-elle en descendant les marches qui mènent à la sortie des gradins, avant de traverser un couloir pour sortir du stade. Elle profite d’être un peu à l’abri du vent, loin de ce calvaire sportif, et se tourne vers Rae. « Y a le bar du stade à côté. Ils servent des bières pas chères, et des Fish&Chips à se taper le cul par terre. Ca te tente ? » Proposa-t-elle alors que leur repas – gelé – n’a pas pu être consommé. « Tu pourras me dire quels sont les étudiants à abattre et on descendra en flêches nos collègues et amis en communs. » Proposa-t-elle, laissant loin, très loin dans un coin le sujet Ezeckiel Bennett.



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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptyDim 20 Mar - 21:22

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« Qui ne connait pas Louise, c’est ça la question. Entre ceux qui lui sont déjà passées dessus, et ceux qui aimeraient lui passer dessus, elle est au centre de toutes les conversations autour de la machine à café », la renseigne Anastasia, les lèvres pincées comme si elle retient toute l’amertume du monde. « Encore une trouvaille de Reardon, » ajoute-t-elle, décrochant un soupire à Rae. Reardon : un vrai con qui tire tout ce qu’il voit (ou presque). L’Irlandaise ne l’apprécie pas, tout autant qu’elle n’apprécie pas le regard lubrique qu’il porte sur la majorité des femmes dans l’administration. Lui aussi, elle aimerait le mettre dans la case « Teddy Gilmore » et l’envoyer loin de là. L’Irlandaise reporte son attention sur ledit gaillard qui joue des épaules et veut se montrer dominant sur son cheval. Mais il n’a rien de dominant, juste une tête d’abruti et l’idée – illusoire – d’être un leadeur. Ca ne prend pas, avec Rae. Elle a un sixième sens pour cela, elle sait lorsqu’on tente de la piéger ou même de se moquer d’elle. Et là, elle le voit bien, que Gilmore tente d’amadouer ses coéquipiers et la foule. Mais de matchs en matchs et d’échecs en échecs, ils ont (tous) tôt fait de remarquer qu’il n’est qu’un imposteur. Imposteur de seconde zone, qui plus est.

« Ce serait pas mal. Même si je la trouve profondément agaçante, la Kensington sait tenir son association. » Rae acquiesce d’un signe de tête. Pour cause, l’Irlandaise l’aurait certainement envoyé chier depuis belle lurette si … elle n’était pas la promise de son meilleur ami. Mais association ou assistance chargée de communication ; la demoiselle sait se débrouiller. Et c’est tout ce qui lui importe. « Le club d’équitation a d’excellents résultats depuis qu’elle est à la tête. Elle pourrait même donner des cours à certains. » La trentenaire part d’un petit rire avant de se ranger de son côté. « J’m’occupe de ça, je lui en toucherai deux mots. Elle vient me donner un coup de main au boulot, demain, » annonce-t-elle en haussant les épaules. Il faut dire que Rae, cette année, n’a pas pu suivre avec brio « cours, demande de financement, chargée de communication, examens, et suivi des étudiants » sans lâcher du lest. Heureusement, Cornélius a réussi à trancher et aménager ses horaires en appelant la Kensington en renfort. Si, au début, Rae ne pouvait s’empêcher de tout vérifier derrière elle (notamment si les noms étaient en ordre alphabétique), elle avait finalement appris à lui faire confiance. La « confiance », ce qu’on demande comme qualité première aux capitaines. Et que Teddy n’a pas. Faut dire que le gamin ne donne pas confiance à son équipe et, en contrepartie, Oxford sait que cela ne sert à rien de lui accorder sa confiance. Même le vieux à la pipe semble de cet avis – c’est peut dire. « Tiens ta parole Fitzpatrick, et sois quelqu’un de bien pour changer, » reprend Anastasia lorsque l’Irlandaise fait mine de ne pas se souvenir de son pari. Ca la faire rire, Rae, de penser qu’on puisse la ranger dans la catégorie des gens « biens ». Ou dans celle des gens « mals ». Ca la fait rire, simplement, s’amuse de la situation. Au moins, elle n’a pas à mentir devant Anastasia.

Rae disparait, s’en va discuter avec le vieux bougre pour revenir quelques instants plus tard, le sourire aux lèvres. Large, le sourire. « Selfie cul-de-poule ? Ca va, joke. » laisse échapper Anastasia. L’Irlandaise arque un sourcil, s’apprête à répondre un « parce que j’ai une tête à faire ça, en plus ? », un copié-collé de sa répartie de tantôt. La trentenaire se retient, finit plutôt par afficher un sourire amusé avant d’hausser les épaules. Côte à côte, les deux jeunes femmes quittent enfin les gradins, laissant derrière elle les cadavres de bière. Faut dire que Rae n’a pas envie de s’emmerder à les déplacer – et que les mecs qui nettoient les gradins après ne doivent pas voir leur travail être mâché. L’Irlandaise n’est pas arrangeante, ne l’a jamais été : et ce n’est pas près de changer. En réalité, à l’exception d’Eliakim, la brune s’amuse souvent à perdre son temps … à décider comment pourrir les autres de la meilleure manière qui soit. Galadriel en avait été un exemple, en février dernier. Pas le premier, certainement pas le dernier.

« Y a le bar du stade à côté. Ils servent des bières pas chères, et des Fish&Chips à se taper le cul par terre. Ca te tente ? » « J’ai trop la dalle, » répond-elle aussitôt, s’octroyant le plaisir d’être familière avec l’autre Fitz. « En plus, tes frites étaient dégueulasses. » En plus d’être froides. L’Irlandaise grimace avant de partir d’un petit rire. Serrant sa gabardine contre elle, la brune emboîte le pas à Anastasia, hésite à s’allumer une autre clope. Faut dire que Rae, à défaut de se shooter aux drogues, elle se shoote au tabac, au vin et – plus rarement – au whisky. Midleton, 12 âge et cuvée spéciale : un délice. Délice qui lui a troué les poches plus d’une fois en Irlande. Faut dire que la bouteille avoisine les 70€. Elle a tenté d’en trouver en sol Anglais, espérant que la différence de taxes joue en sa faveur. Cruelle erreur : la rareté en a fait monter le prix. 70€ d’un côté et 70£ de l’autre. « Tu pourrais me dire quels sont les étudiants à abattre et on descendra en flèches nos collègues et amis en communs. » Pour toute réponse, l’Irlandaise hausse les épaules : ça lui va, comme plan.

Quittant le frais du mois de décembre, Rae et l’autre viennent se réfugier dans le bar. La chaleur moite de la pièce l’étouffe – mais c’est toujours mieux que de se les cailler dehors. Alors, lentement, la brune défait sa gabardine pour venir la déposer sur une banquette – réservant, de facto, la table. Récupérant une carte, elle laisse ses yeux parcourir le menu alors qu’elle sait déjà ce qu’elle veut. Rae se dirige vers le bar, les lèvres pincées – heureusement, il y a peu de clients alentour. « Deux Fish&Chips et … » L’Irlandaise tend le cou pour voir ce qu’ils ont en pression : pas grand-chose. Elle soupire, reporte son attention vers le barman. « Vous n’avez pas mieux que d’la Heineken et d’la Smithwicks ? » lâche-t-elle, abrupte. L’homme secoue la tête, visiblement désolé. « Mettez deux Smithwicks, table 2 » finit-elle en jetant un coup d’œil au numéro de sa table. Le barman acquiesce d’un signe de tête, Rae s’éclipse vers Anastasia. Mollement, elle se laisse tomber contre la banquette avant de relever la tête.

« A défaut de parler Bennett, parlons étudiants. T’as quelqu’un dans le viseur, en plus de Gilmore ? », lâche-t-elle, mesquine, sachant pertinemment qu’Anastasia tente d’éviter le sujet. « On m’a parlé d’une blonde, venant de Cambridge : Breeony Walsh. Paraît que les résultats sont là mais qu’elle est imbouffable. » Imbouffable … comme Rae en somme, mais dans une catégorie différente. « Et d’un autre Irlandais, Killian O’Sullivan. Il vient de Killarney ». Sourire, rire. Amusement. « C’est dans l’Kerry, un département où t’as rien à faire. »

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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptyMer 23 Mar - 22:55

bringing them down
Anastasia & Rae
Se tirer d’ici, genre très vite, et aller très loin. Le plus loin possible du pitoyable spectacle qui se déroule sous ses yeux. Elle qui a grandi avec un frère et un père férus de sport, elle connaissait tout du football, du rugby, du golf, et même du polo. Elle devait supporter les saisons entières à la télévision, branchée sur la chaîne des sports, et manger du pop-corn en invectivant les joueurs ou les arbitres. Voir même les spectateurs ou les commentateurs. Elle adorait cela, quand c’était bien joué. Mais dés qu’elle se retrouvait devant la preuve que certains feraient mieux de faire du tricot, elle s’agace et se tire. Elle aime pas la misère humaine. La misère intellectuelle et sportive, évidemment. L’autre Teddy Machinchose c’est la misère. Alors elle veut fuir, le plus loin et le plus vite possible. Aller manger. « J’ai trop la dalle, » Rajoute sa coéquipière avec un sourire. Familière, presque grossière, mais elle s’en bas-les-couilles (qu’elle n’a pas) et ne va pas se choquer pour si peu. Elles sont irlandaises, elles ont connu les hommes ivres et grossiers de la St. Patrick depuis leur naissance. Elles sont des hommes ivres et grossiers à la St. Patrick depuis leur naissance, la bière c’était dans le biberon. N’est-ce pas ? Oui ? Non. Bon. « En plus, tes frites étaient dégueulasses. » Elle se tourne vers elle, sceptique. « C’est le temps, pas mes frites. Le vent les a refroidi. » Evidemment, elle peut pas le savoir, elle a attendu que le vent en fasse des kikettes post-coïtales. Toutes molles et visqueuses. Personne n’aime les kikettes post-coïtales.

Passons, elles prennent le chemin du petit bistrot sans prétention en rajoutant quelques paroles qu’il est inutile de re-répéter une fois encore. Principalement parce que cela n’a aucun intérêt. Et ensuite parce que la seule pensée qui germe dans l’esprit d’Anastasia c’est son envie de fumer une clope. Et de manger. Et entre les deux elle préfère encore se goinfrer dans le coin d’un restaurant chauffé plutôt que d’attendre que ses doigts gèlent et tombent pour s’intoxiquer les poumons. Alors elle rentre dans le bistrot et s’extasie devant sa simplicité (ironie). Rae est plus rapide qu’elle pour aller trouver le bar – on sent qu’il y a de l’habitude là-dedans. « Deux Fish&Chips et … » Anastasia vient à ses côtés, offrant un simple mouvement de tête en guise de « bonjour ». De toute façon l’autre Fitz n’est pas plus polie qu’elle, alors elle a pas envie de faire des efforts. « Vous n’avez pas mieux que d’la Heineken et d’la Smithwicks ? » L’homme en face d’elle répond pas un signe de tête négatif – quelle éloquence ! et se tourne vers Anastasia qui sourit face à la remarque de sa collègue. « Excusez moi, elle est pas sortable, et oublie facilement les rites sociaux. » Dit-elle avec un sourire sarcastique. Puis si elle t’emmerde au pire tu t’casse et tu as pas de pourboire. Connard. Un p’tit connard à la fin ca passe toujours bien. « Mettez deux Smithwicks, table 2 » C’est un truc dont Anastasia a honte : elle voit pas la différence entre une bière et une autre bière. Après tout une bière c’est une bière non ? Au bout de deux gorgés c’est dégueulasse.

Elles trouvent une place, et s’installent face à face dans un silence agréable. Rae sur la banquette, Anastasia sur la banquette d’en face, elles tombent comme deux flancs d’une élégances et d’une gourmandise à toute épreuve. Tiens, elle mangerait bien du flan. « A défaut de parler Bennett, parlons étudiants. T’as quelqu’un dans le viseur, en plus de Gilmore ? » Tu m’casse les couilles avec Bennett. Elle sent déjà qu’elle commence à s’énerver, et c’est mauvais, parce qu’elle va commencer à… « Tu es une groupie de Bennett, Fitz ? Il a une belle paire, j’te le conseille si tu veux qu’il te gratte où ca te démange. J’te file même son numéro pour que tu arrêtes de me chercher avec lui. » Dit-elle d’une voix froidement énervée. Puis, rouge. Elle se sent conne d’avoir dit cela. Le meilleur moyen de prouver que ca te touche. Sans compter que l’idée soudaine qui vient dans son esprit l’agace plus qu’elle ne pourrait le croire : la paire de couille de Bennett entre les doigts fins de Fitz. Non, c’est sa paire de couilles. Ou pas. Pour l’instant. Peut-être. Putain il fait chier ce mec. « Et les noms des crétins de cette université c’est pas ce qui manque. » Dit-elle en retrouvant son calme soudainement. « On m’a parlé d’une blonde, venant de Cambridge : Breeony Walsh. Paraît que les résultats sont là mais qu’elle est imbouffable. » S’il y a les résultats ca lui convient. Et puis elle ne va rien dire contre les Cambridgiens : elle-même a fait une grande partie de ses études à l’université de Cambridge. « Et d’un autre Irlandais, Killian O’Sullivan. Il vient de Killarney ». Killarney … Killarney….« C’est dans l’Kerry, un département où t’as rien à faire. » Avant qu’Anastasia n’ait le temps de répondre le serveur débarque avec leurs bières, et leur Fish&Chips qu’il pose devant elle sans un regard. Sympathique le mec. Mais Anastasia ne s’en formalise pas, et prend une frite pour la manger rapidement. Avant de prendre la bière et d’en boire une gorgée. Deux. Trois. « Comment tu sais ca, t’y mets souvent les pieds dans l’Kerry ? » Demanda-t-elle amusée par cette faculté si improbable de faire de la publicité touristique – L’Kerry c’est la vie. « Y a aussi le pote de Killian : Mischa Dempsey. Ce type pense que les cours sont à la carte. » Dit-elle avec un grognement de dédain. « Remarque c’est pas pire que les autres fils de riches qui pensent plus à foutre le bordel sur les réseaux sociaux qu’à réussir leurs examens : Daisy Hamilton, Eden Winchester, Oliver Seymour… pas un pour rattraper l’autre, c’est déprimant. » Elle les exècre ces petits cons d’aristocrates. « Doués pour faire des conneries : boire, fumer, baiser. Mais dés qu’il s’agissait de faire honneur à Oxford il n’y a plus personne. Bande de dramaqueen. »


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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptySam 26 Mar - 19:55

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« Excusez-moi, elle est pas sortable, et oublie facilement les rites sociaux », lâche Anastasia au barman maintenant qu’elles sont toutes les deux à l’abri du vent. Là où la blonde sourit, sarcastique, Rae se permet de lever les yeux vers le plafond. Les rites sociaux : l’Irlandaises les connait. Elle se souvient de Rae-Ann et Rae-Lynn (mère et grand-mère, bouffées par la vanité) et de leurs leçons. Leçons que l’Irlandaise a toujours enregistré sans pour autant leur laisser le plaisir de savoir qu’elle savait. Elle se souvient de son père, aussi, et des règles à la con qu’il tentait d’instaurer alors qu’il était le premier à les briser. « Ne tente pas d’arnaquer les gens », lui a-t-il lancé une fois. Avant de se faire prendre quelques années plus tard par son entreprise et d’être envoyé en prison sans passer par la case départ. Bien sûr, Rae le voit d’ici. Elle l’entend d’ici, même, lui et son « j’ai arnaqué une entreprise, pas les gens, nuance ». Nuance. Tout est dans la nuance et les sous-entendus qu’on veut que les autres entendent – justement. Parce que suggérer sans dire, c’est avoir la mainmise sur l’autre. C’est être à deux doigts d’une manipulation dans l’art tout en ayant la possibilité de se rétracter au dernier moment et de feinter l’ignorance. Tout ça pour dire : les rites sociaux, c’est bien. Surtout lorsqu’on peut les contourner.

« Tu es une groupie de Bennett, Fitz ? » « T’as un problème, Fitz ? » « Il a une belle paire, j’te le conseille si tu veux qu’il te gratte où ça te démange. J’te file même son numéro pour que tu arrêtes de me chercher avec lui. » « Semblerait quand même que j’ai réussi à te trouver… » laisse Rae traîner dans les airs alors qu’un sourire amusé vient fleurir à la commissure de ses lèvres. Elle sent l’énervement naissant de l’autre Fitz et s’en amuse. Rae sait qu’elle a touché la corde sensible – il suffit de voir le pourpre monter aux joues de son ami. Et, pour le moment, ça lui suffit. Elle sait qu’elle a gagné – pour le moment – mais ne va pas aller le crier sur tous les toits. Faut dire que connaissant le caractère de Fitzwilliam, elle risque plutôt de se la mettre à dos. Chose qui l’emmerderait parce qu’elle aime bien l’emmerder. Parce qu’elle aime bien cracher sur le dos des élèves avec elle. Et pas que. Quand elles sont rassemblées, les deux femmes sont intenables : leurs langues se délient pour cracher le plus venin des poisons et chacun en prend pour son grade. C’est plaisait et certainement plus amusant que de se cacher sous le masque de la bienséance. Dans un claquement sec, les fish&chips sont déposés sur la table. Rae relève la tête vers le serveur, les lèvres pincées. A peine a-t-il tourné les talons qu’elle commence à grignoter. Elle grimace en goûtant la première frite, elle a tôt fait de tendre le bras pour récupérer un sachet de « malt vinaigre » et un sachet de sel.

« Comment tu sais ça, t’y mets souvent les pieds dans l’Kerry ? » « Pas depuis quinze ans, » répond-elle aussitôt, retenant un « pas besoin d’une licence de géo pour le savoir ». Il faut dire que, le Kerry – et Killarney en particulier – c’est connu en Irlande. Ils ont un magnifique parc naturel … et une magnifique cascade. Et puis un lac, aussitôt. Pour le reste, c’est pire qu’un trou à rats. « Y a aussi le pote de Killian : Mischa Dempsey. Ce type pense que les cours sont à la carte. » Anastasia râle, Rae en fait autant. Ce type, elle le connaît. Enfin, elle en entendu parler. Pour cause, c’est le frère d’Eliakim – il a débarqué comme ça, du jour au lendemain, avec sa serpillière sur la tête et son air débonnaire sous le bras. Elle ne lui a pas parlé mais elle a croisé son frère, l’autre, le jumeau. Ca l’agace de savoir qu’il n’en a rien à faire des cours mais, en même temps, elle sait qu’il est en musique. Aller en cours en musique, c’est aussi perdre son temps. « Remarque c’est pas pire que les autres fils de riches qui pensent plus à foutre le bordel sur les réseaux sociaux qu’à réussir leurs examens : Daisy Hamilton, Eden Winchester, Oliver Seymour … pas un pour rattraper l’autre, c’est déprimant. » Déprimant, c’est le mot. A l’époque, Rae était comme eux : fouteuse de merde. Enfin, elle l’est toujours. Mais, à la différence, elle agit et tire les ficelles dans l’ombre pour mieux apprécier la déception qui peut se lire sur le visage des autres en plein jour. L’Irlandaise a cette part d’ombre, presque maladive, qui la pousse souvent à titiller les autres. Pas du genre « vient, on s’pousse pour s’amuser ». Parce que si elle doit pousser quelqu’un, c’est sous le train, sans amusement aucun. Faut croire que ça l’amuse de voir la panique dans le regard des autres, ça l’amuse de voir la mainmise qu’elle peut avoir. Rien à voir avec une guéguerre de bonne école qui s’étale sur internet. A part des rumeurs (souvent) et une combinaison de 0 et de 1, ce n’est pas grand-chose. Du vent, du vent - les élèves brassent de l’air. « Doués pour faire des conneries : boire, fumer, baiser. Mais dès qu’il s’agit de faire honneur à Oxford il n’y a plus personne. Bande de dramaqueen. »

Cette fois-ci, le rire est franc. Presque hilare, l’Irlandaise fait tourner des têtes alors qu’Anastasia crache ses mots. Presque du bout des lèvres. L’autre Fitz fait plus dans la finesse que l’Irlandaise, juste un peu plus. « Cherche pas. La nouvelle génération s’est plantée en lisant la clause du contrat : elle l’a sautée. » A moitié qu’elle n’ait passé à côté, en toutes connaissances de cause. Mais, Rae, ça la sidère de voir qu’ils leur manquent une case. Qu’ils n’arrivent pas à associer la destruction qui va de pair avec leur rang … et le devoir qu’ils ont envers eux-mêmes. Ca la tue, simplement. Et, plus d’une fois, elle a eu envie de les remettre à leur place, de leur claquer deux gifles sur le visage, de les secouer jusqu’à ce que leurs jambes lâchent ou qu’ils la supplient d’arrêter… « Seymour, » reprend-elle plus tard comme pour sceller son destin. Avec tout le choix qu’Anastasia vient de lui offrir, elle sait que c’est lui qu’elle veut sur un plateau. Ou, plutôt, c’est sa tête qu’elle veut. Faut dire que – si elle a bien suivi – il revient d’une cure de désintoxication en Suisse … et dieu (dieu, sérieux !) que Rae déteste tous ces toxicos. Et faut dire, surtout, qu’à défaut de pouvoir descendre Alice Kensington-Crowlley, elle peut au moins descendre son frère. « En littérature … paie ton utilité. Toxico décrivant les vices d’Oxford parce qu’il ne les connait que de trop. Blindé de fric. Fitz, ne cherche pas, c’est la prochaine carte à abattre. Refait-le plonger, fait-lui faire une overdose : du moment qu’il se fait virer, les moyens m’importent peu. »

Parfois, pour se faire plaisir, il faut savoir faire des concessions.

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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptyLun 28 Mar - 22:24

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Anastasia & Rae
Ca la fait rire de voir que parfois Rae semble avoir un balai dans le cul. Elle regarde le monde avec son air con-descendant, et elle a ce petit sourire qui hurle je suis meilleure que tout le monde sur les lèvres. Finalement elle à la même gueule de connes que toutes ces petites bourgeoises qu’elles s’amusent à détruire dans l’enceinte de l’université. Mais finalement on ne peut chasser le lapin que lorsqu’on comprend sa manière de fonctionner. Et apparemment Rae est assez douée pour jour les pétasses qui s’assument. Sans doute pour cela qu’elle les repères de loin et qu’elle sait comment les démonter. Alors qu’à l’inverse, Anastasia ignore tout de ce monde. Elle sait se tenir en société, et elle sait qu’il ne faut pas foutre ses coudes sur la table lors des repas importants. Mais elle ne sait pas comment « fonctionne » ce monde. Elle n’en a jamais fait partie. Elle est une putain de boursière qui a dût bosser comme une malade, et qui a juste eut la chance d’avoir des potes blindés. Néo était blindé. Eliakim était blindé. Seyrah non. Mais on ne gagne pas à tous les coups n’est-ce pas ? Les rites sociaux de base elle les connaît : faut dire « bonjour » « s’il vous plait » « merci », sourires quand on veut paraître aimable, et surtout ne pas cracher, roter, ou péter en public. C’est mauvais genre, il paraît. Ca fait trop « mec ». C’est con. Tout comme on ne hausse pas le ton dans des lieux publics, on ne se dispute pas devant des invités sur des sujets privés, et on respecte ses anciens. Putain, trop de règles, ca l’emmerde.
Au moins avec rae elle sait qu’elle n’est pas obligée pas les respecter parce que l’autre Fitz s’en bat – allègrement – les couilles. Alors elles se retrouvent dans une joute verbales qui fait tourner un peu les têtes de leurs côtés. Elles s’en foutent, elles se fixent d’un air mauvais, haussant le ton et parlant vites. Deux hyènes qui se jugent poru savoir laquelle va bouffer l’autre en première. « Semblerait quand même que j’ai réussi à te trouver… » « Ta gueule. » Elle n’osera pas l’avouer. Le sujet « Bennett » est à éviter, parce que putain elle ne sait pas quoi en penser. Quand il s’agit du professeur de musique elle est une véritable adolescente : de loin elle le hait en hurlant qu’elle est indépendante et fière (putain d’orgueil) et de prêt elle bave et mouille sa culotte au moindre regard (putain d’hormones). Faut dire qu’il est canon l’enfoiré, charmant et romantique avec cela. Tout pour faire tomber une femme dans ses filets. Vraiment tout. Alors le sujet – elle l’espère – restera clos, parce qu’elle a pas envie d’y réfléchir. Elle a pas envie de croire qu’après dix ans un autre homme est en train de faire tomber son masque de glace.

Elles en viennent – enfin – au sujet intéressant (ca change). Les élèves à abattre. Et le Kerry. Anastasia elle connaît pas plus que cela le Kerry. Elle connaît pas grand chose. Elle était douée en mathématiques, en économie, en sociologie, et en droit. Mais certaintement pas en géographie. La géographie, de toute façon c’est typiquement la matière dont tout le monde se fiche. « Pas depuis quinze ans, » Hum. Aucun commentaire, de toute façon les anciennes habitudes de Rae Fitzpatrick elle s’en tape. Elle aurait bien pu aller branler un mammouth avec ses pieds qu’elle n’aurait aucunement voulu l’apprendre. Contrairement au reste de l’université qui se masturbe de ce genre de fait sans intérêt. C’est un jeu, elle le sait, mais un jeu qu’elle exècre. Elle ferait brûler l’Oxymoron et tous ces contributeurs si elle s’écoutait. Mais sans doute serait-elle obligé de décimée la moitié de l’université. Et elle veut pas finir en taule. « Cherche pas. La nouvelle génération s’est plantée en lisant la clause du contrat : elle l’a sautée. » « Elle se fait sauter. » Plutôt. Evidemment. Un peu trop subtile, ou pas assez, qu’importe. Toute cette effervescence sexuelle la débecte autant qu’elle en a joui (et plutôt deux fois qu’une) elle aussi. Voir tous ces jeunes qui se prélassent (et se lassent) sur les trottoirs d’Oxford à moitié à poil, il y a de quoi vouloir tous les faire virer. Et sinon ; la bienséance, ou même la dignité, est-ce que c’est une chose qui s’est perdue en route ?
Et pour l’heure, la question est ailleurs : qui faire tomber ? Qui sera le prochain à passer entre les doigts experts et vicieux des Fitz ? « Seymour, » Oliver Seymour. Un putain de junkie qui a eut le droiit à un traitement de faveur. Pourquoi ? Parce qu’il a fait une overdose, qu’il a faili en crever et qu’il s’est tiré en Suisse pour tenter de survivre. Mais plus sérieusement parce que son beau père fait parti du conseil d’administration, et est un donateur puissant. Pendant un court instant Anastasia se demande si le Lord Kensington choisirait de faire tomber sa fille (si douce et charmante n’est-ce pas ?) ou son fils (clairement un putain de géni défoncé au crack) adoptif s’il devait faire le choix ? Parce que comme tout le monde le sait la première a gagné sa place en faisant jouer ses charmes là où son dossiers scolaires l’aurait envoyé dans une université de seconde zone, tandis que le premier mérité bien plus son rang, mais son comportement laisse largement à désirer. Deux pommes pourries, pas un pour rattraper l’autre. « En littérature … paie ton utilité. Toxico décrivant les vices d’Oxford parce qu’il ne les connait que de trop. Blindé de fric. Fitz, ne cherche pas, c’est la prochaine carte à abattre. Refait-le plonger, fait-lui faire une overdose : du moment qu’il se fait virer, les moyens m’importent peu. » L’autre prend une fritte, la mange. Sa fourchette, qu’elle plante dans le fish et du ketchup pour l’accompagner. Elle déguste, elle crève la dalle et un gémissement appréciateur lui échapper. Putain que ca fait du bien de manger ! Presque autant que pisser quand ca devient urgent. Elle réfléchit un peu, sous le bruit des couverts. « Faudrait le prendre avec la main dans le crack ; tolérance zéro pour les junkies. Et connaissant ses antécédents il tiendra pas longtemps avant d’y replonger. » Dit-elle en regardant dans le vide, l’esprit ailleurs, mangeant et parlant la bouche à moitié pleine. On s’en fout de la politesse n’est-ce pas ? « Si je m’écoutais je fermerai tous ces domaines à la cons : littérature, musique, arts plastiques. Inutilité totale, et de l’argent jetée par les fenêtres. Ca craint. » Dit-elle avec une grimace de dédain, et de dégoût. Elle hait les artistes, et elle comprend pas que ces universités soient si demandées. Les gens sont des flemmards. « Et en plus cette nullité envahit aussi le corps enseignants. Gabriel Stinson, on en parle ? Acteur médiocre, alors on en fait un prof. Déprimant. » Dit-elle en levant les yeux au ciel, soupirant lourdement.

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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptyVen 15 Avr - 13:29

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« Ta gueule. » Point final de la conversation tournant autour de Bennett. La remarque fait vaguement sourire Rae qui, loin de s’en offusquer, préfère hausser les épaules. Pour le moment, elle laisse passer – peut-être reviendra-t-elle plus tard dessus. Vu la réaction de l’autre Irlandaise, elle sait qu’elle a touché une corde sensible. Qu’elle a mis le doigt sur quelque chose que même Anastasia ne sait pas comment décrire ni définir. En auquel cas, elle le sait, elle lui aurait certainement cloué le bec par autre chose qu’un vulgaire ta gueule. Est-ce la réaction qu’une personne normale a lorsqu’elle se sent acculée ? La question parcourt son chemin dans l’esprit de la brune tandis que la conversation continue. De Bennett, elles sont arrivées à la description de la nouvelle génération qui foule les couloirs d’Oxford en ce moment. « Elle se fait sauter. » Moue boudeuse de la part de Rae – sa manière particulière de dire que, pour le coup, elle est d’accord. A chaque coin de rue (ou presque), elle surprend le récit des dernières expériences sexuelles. Des nuits passées à pleurer. Des autres à chercher désespérément l’âme sœur. Et des autres, encore, où le rire – nerveux – se mêle à l’histoire parce que « ahah, je me suis réveillée avec un beau mec dans mon lit. J’ai vu un préservatif sur le sol mais, genre, je n’ai aucun souvenir ». Aucun souvenir : la blague. Au rythme de la décadence qui se trame au sein d’Oxford, Rae préfère qu’ils se fassent sauter la cervelle, plutôt. BANG ! La pseudo-Queen d’Oxford repeint les pavés de rouge. BANG ! L’ancienne junkie d’Oxford réussit enfin quelque chose : le fait de se suicider. BANG ! Le dealeur d’Oxford sort de sa transe, prend conscience de ses conneries et met, lui aussi, fin à sa vie. BANG ! BANG ! BANG ! Même Saoirse, au final, se rend compte que son mariage n’est qu’une illusion à la con. Et, dans la mort, elle emporte son mari et ses rêves d’enfants.

En attendant, les cartouches que Rae abat ne sont que des mots. Des noms plutôt. Elle les lâche dans les airs, vitesse éclair ; à croire qu’elle n’attendait que le moment opportun pour se laisser aller à son vice.

Seymour. Le destin en a décidé ainsi : il est le prochain sur la liste. Pour l’occasion, le destin, c’est les deux Fitz. Si elle partage des similitudes dans le nom de famille, elle partage les mêmes idéaux : faire d’Oxford un endroit propre. Et si, pour l’une, il s’agit d’une question de réputation ; pour l’autre, c’est seulement un passe-temps. Une manière de se divertir, aussi. Il faut dire que Rae aime ce qui est conflictuel, ne s’enrichit que lorsqu’un défi se présente à elle. Ou lorsqu’elle a possibilité de faire des étincelles. Sans aucun doute, si abattre les autres était légal, elle serait la dernière représentante sur terre. Ou presque.
« Faudrait le prendre avec la main dans le crack ; tolérance zéro pour les junkies. Et connaissant ses antécédents, il ne tiendra pas longtemps avant d’y replonger. »
Pour toute réponse, l’Irlandaise hoche la tête. Réflexion, réflexion. Un début d’idée germe lentement dans son esprit, tente de s’enraciner. Par habitude, Rae mesure le pour et le contre, prend en compte la notion de subtilité. Et l’autre, là, la possibilité de se faire prendre. Jusqu’à présent, la brune a toujours réussi à se sortir des mauvais pas – après tout, son départ d’Oxford avait été vu comme un coup de tête de sa part plutôt qu’un renvoi pur et simple. Même Eliakim n’est pas au courant de cet aspect de sa vie. Même lui…
« S’il ne s’agit que de ça, ça peut facilement s’arranger, » finit-elle par lâcher en haussant les épaules, après avoir tassé le fish&chips d’une rasée de bière. Des dealeurs : la trentenaire en connait. Elle connait même quelques utilisateurs. Mais, les uns comme les autres, elle ne les a jamais dénoncés – malgré sa haine tenace pour cette sorte de vermine – dans l’attente d’une occasion de s’en servir et de faire pression. L’attente a eu du bon : elle a enfin besoin de leurs services. Pauvre Seymour, s’il savait ce qu’il allait lui tomber dessus…

« Si je m’écoutais, je fermerai tous ces domaines à la con : musique, littérature, arts plastiques. Inutilité totale, et de l’argent jeté par les fenêtres. Ça craint. » Anastasia grimace, Rae en rigole. « Fait toi plaisir, je ne te retiens pas. » Ne va même pas chercher à la retenir. A la réflexion, ça doit être une constante « Fitzienne », le fait d’aller emmerder son monde. D’ailleurs, en parlant d’emmerder : Rae s’étire sur la banquette, tire le cou en arrière pour attirer l’attention du serveur qui semble bien déterminé à l’ignorer. Elle s’apprête à le héler mais, coup de bol pour lui, Anastasia décide de renchérir.
« Et en plus cette nullité envahit aussi le corps enseignant. Gabriel Stinson, on en parle ? Acteur médiocre, alors on en fait un prof. Déprimant. »
Le soupire de l’autre Irlandaise fait momentanément oublier à Rae son envie d’aller chercher des noises au serveur. En lieu et place de quoi, elle se contente d’avaler une autre gorgée de bière à défaut de toucher au poisson imbibé d’huile et – surtout – loin d’être parfaitement cuit. Les fish&chips, depuis qu’elle a gouté ceux de Lennox à Cork ont tendance à la décevoir.
« Gabriel Stinson ? », reprend-elle en faisait mine de réfléchir. Lui aussi, c’est un nouveau. Venu tout droit des Etats-Unis après s’être cassé la gueule sur les planches de Broadway. L’Irlandaise hoche la tête, dévisage rapidement l’autre blonde. « Cet excentrique est sur ma liste depuis que l’autre Hamilton veut faire un article sur lui et le mettre en première page sur le site de l’université. Clair que s’il veut attirer du monde, c’est une bonne attraction. » Railleuse, elle imagine déjà Stinson faire le clown. Elle imagine déjà son sourire débonnaire et timide sur la page d’accueil. Et rien que l’idée, rien que ça, a le don de lui faire hérisser les poils. Dès qu’elle l’a vu dans la salle des professeurs entre deux cours, elle l’a su : elle ne l’aime pas. Pas comme si elle aime grand monde, de toutes manières.

« Tu permets ? », demande-t-elle sans attendre sa permission, tentant une nouvelle fois de capter l’attention du serveur. Cette fois-ci, il ne peut y échapper. Traînant les pieds, il se ramène à leur table.
« Vous pouvez dire à votre cuistot qu’il faut apprendre à cuisiner. Ramenez-moi des chicken wings à la place et un paquet de Tayto cheese&onion » lâche la trentenaire en poussant l’assiette de côté, tout en prenant soin de garder ses chips. L’autre soupire, semble attendre quelque chose, avant de prendre la fuite.
« T’as pas compris Fitz. L’Art, c’est la nouvelle version du capitalisme. Les riches achètent à prix exorbitant ce qu’ils peuvent faire importer d’Inde. Ils pensent payer l’unicité d’une œuvre alors, qu’en vrai, ils s’achètent la possibilité de faire taire et d’abaisser ses potentiels collaborateurs en montrant du doigt la dernière œuvre d’une aveugle qui paint en fonction de son odorat. C’est juste une relation de pouvoir. » Haussement d’épaule. Rae part d’un petit rire avant de montrer sa montre du doigt.
« Ma montre, tu vois, ne me sert pas qu’à regarder l’heure. Cette fausse rolex … oui c’est une fausse … juste une expérience … attire l’œil de tous les requins qui veulent venir râler dans mon bureau. Tous, à un moment où un autre, y ont jeté un coup d’œil.  Pire, si je la mets plus en avant … comme ça … » Rae pose ses deux coudes sur la table. Automatiquement, le tissu descend le long de son bras pour bien mettre en avant l’objet. « Ils ont tendance à laisser plus tôt lors que je fais comprendre qu’aucune négociation n’est possible. Qu’ils sont cons, j’te jure. »

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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptySam 21 Mai - 15:57

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Anastasia & Rae
La destruction n’a d’intérêt que lorsqu’elle est symbole de réminiscence. Aux yeux d’Anastasia il s’agissait de faire table rase de tout ce qu’il y avait de putréfiée à Oxford pour n’en gardait que la substance d’excellence et la menait vers le point culminant de la société. Paradoxalement, si elle se trouvait là où elle était aujourd’hui c’est parce qu’elle n’avait pas réussi à atteindre les sommets elle aussi, et elle s’en sentant mortifiée. Incapable d’être dans le haut de la chaîne alimentaire, elle se contentait de faire le tri dans les nouveaux spécimens, et de décider qui irait loin, et qui n’irait plus nul part. En tout cas pas à Oxford. Ses relations étendues lui permettait d’avoir un poids dans les décisions du conseils de discipline quand il s’agissait de choisir du destin (dés lors funeste) d’un étudiant. Tolérance zéro, qu’importe le nom ou le niveau social de l’étudiant. Elle ne distinguait pas les boursiers des autres, après tout tout le monde était soumis à la même politique d’excellence ; Et elle ne supportait pas les faiblesses du doyen qui favoriser des éléments comme ce Seymour : trop con pour être capable de réssiter à la drogué, trop drogué pour être doué, trop doué pour pas être à Oxford. Elle désirait simplement le voir disparaître, lui et sa débauche. « S’il ne s’agit que de ça, ça peut facilement s’arranger, » Haussement de sourcils, elle interroge la Fitz du regard, se demandant ce qu’elle serait bien fichue de faire pour prendre Oliver dans le crack. « Tu m’fais penser à un baron de la drogue quand tu parles comme ça. Ca t’va bien. » dit-elle avec un petit sourire ironique sur les lèvres. Mais ce n’est pas totalement faux, Rae avec ce regard calculateur et cette propension à imposer le silence et le respect partout elle foutait les pieds. Ses putains de sabots, écrasant tout ceux qui ne lui convenaient pas au passage.

Et comme Anastasia elle semblait nourrir la même aversion pour les mêmes personnes. C’est sans doute pour cela qu’elles s’entendaient – ou éventuellement se toléraient – plutôt bien. Pour ce qui concernait Anastasia elle voulait du résultat, et exécrait tout ce qui ne comptait pas vraiment, tout ce qui était de l’ordre de l’inutilité dans sa vision étriquée des choses. Et tout ce qui coutait de l’argent inutilement – aversion qui lui venait de son enfance dans le manque dû aux manque de travail de sa mère. « Fait toi plaisir, je ne te retiens pas. » « Encore heureux. » lâche-t-elle alors que l’idée de fermer les univeristés d’arts la faisait sourire, bien que ce fut impossible. Le Doyen y tenait, trouvant jouissif de donner des places de professeurs à des êtres qui ne le méritaient décidément pas. Ezeckiel, entre eux, qui n’était qu’une diva de plus sur le terrain d’Oxford – bien qu’il fut divin sur d’autres terrains bien moins officielles. Ou encore Gabriel Stinson, qui faisait tâche dans le paysage. Une tâche excentrique en plus, pour ne pas rien ajouter à l’aspect déplorable du personnage que le professeur de théâtre s’était accordé comme rôle de vie. « Gabriel Stinson ? » « t’as pas pu l’manquer. Personne ne le peut, il s’évertue à se faire remarquer. » « Cet excentrique est sur ma liste depuis que l’autre Hamilton veut faire un article sur lui et le mettre en première page sur le site de l’université. Clair que s’il veut attirer du monde, c’est une bonne attraction. » « J’sais pas s’il tient plus du grand huit ou du train fantôme. » Lâche-t-elle avec une parfaite ironie, grimaçante, tandis qu’elle mange des frites froides. Mais qu’importe, elle crève la dalle, et n’a jamais été très regardante. L’excentrique Stinson semble être le mec parfait pour te faire flipper sur l’avenir et ta réussite, ou pour te faire vivre des instants si décalés que tu en viens à te demander ce que tu fous ici. Un mec qui a pas sa place de prof à Oxford. Un mec qui a sa place nul part, sauf dans un cirque sans doute.

« Tu permets ? », Fais ta vie. « Vous pouvez dire à votre cuistot qu’il faut apprendre à cuisiner. Ramenez­moi des chicken wings à la place et un paquet de Tayto cheese&onion » L’échange laisse Anastasia ne marbre, alors qu’elle continue son plat comme s’ils n’étaient pas là, et qu’elle savoure – ou pas – le plat. Elle a fait, qu’importe que ce fut froid, dégueulasse, ou trop fris. Elle laisse Rae faire ce qu’elle fait de mieux : faire chier.

Finalement la trentenaire revient vers elle, prenant un air hautain et sérieux qui fait frémir Anastasia, se demandant ce qu’il va lui tomber dessus cette fois. « T’as pas compris Fitz. L’Art, c’est la nouvelle version du capitalisme. Les riches achètent à prix exorbitant ce qu’ils peuvent faire importer d’Inde. Ils pensent payer l’unicité d’une œuvre alors, qu’en vrai, ils s’achètent la possibilité de faire taire et d’abaisser ses potentiels collaborateurs en montrant du doigt la dernière œuvre d’une aveugle qui peint en fonction de son odorat. C’est juste une relation de pouvoir. » Suspendant son geste, une fritte molle pendant entre ses doigts comme un pénis à bout de force – putain d’Ezeckiel Bennet qui lui rappelle que les symboles phalliques sont partout – elle fixe la Fitz en se demandant pourquoi elle se masturbe l’esprit avec de tels propos. Haussant les épaules, elle continue son délire en montrant sa montre sous l’air sceptique d’Anastasia. « Ma montre, tu vois, ne me sert pas qu’à regarder l’heure. Cette fausse rolex ... oui c’est une fausse ... juste une expérience ... attire l’œil de tous les requins qui veulent venir râler dans mon bureau. Tous, à un moment où un autre, y ont jeté un coup d’œil. Pire, si je la mets plus en avant ... comme ça ... » Elle vient sur la table, les deux coudes sur la table, le tissu dévoilant la montre qu’Anastasia se met à fixer. « Ils ont tendance à laisser plus tôt lors que je fais comprendre qu’aucune négociation n’est possible. Qu’ils sont cons, j’te jure. » « Elle est hideuse en plus. » Lâche l’autre, avant de lâcher la fritte – qui retombe sans élégance – et de prendre une part de son poisson fris avec les doigts. Elle aime manger avec les doigts, et de toute façon l’état des couverts la laisse perplexe. « J’ai toujours vu l’art comme l’expression d’une idéologie de l’inactivité au profit d’une métaphysique de l’être. Comme s’il suffisait de se dire artiste pour se permettre de ne rien faire de sa vie, et d’être payé pour ça. Pisser sur un tableau et déclamer « ceci est la substance essentielle de l’être » fait partie de ces choses dont on s’accoutume en prétendant y comprendre quelque chose, alors qu’il n’y a rien d’autre qu’un discours. L’art est politique. C’pour ca qu’Hamilton l’adore. Parce que ces connards aiment s’entendre parler. Ca leur donne l’impression de pisser plus aristocratiquement. » Lâche-t-elle afin d’entamer ce discours – puisque la Fitz semble l’avoir décidé – avec toute la subtilité dont elle est capable : aucune. « Et quand ils regardent ta monstre ils ont l’impression que tu es supérieure. Alors qu’elle prouve simplement que tu manque de gout. » Lâche-t-elle alors que le serveur lui ramène ce qu’elle a exigé. « Quoi que ça m’étonne de toi, t’es plutôt bien apprêtée généralement. Tu t’es perdue en route dans tes considérations Fitz ? Tu passe de l’observation à l’expérience maintenant ? Le monde est un putain de terrain de jeu pour toi, ca m’éclate. Comment une saloperie comme toi peut être amie avec une patte – un peu trop idéologique – comme Eliakim Crowlley ? »

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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptyJeu 9 Juin - 12:23

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« Tu m’fais penser à un baron de la drogue quand tu parles comme ça. Ça t’va bien. » Haussement de sourcils de la part de l’autre Fitz, l’Irlandaise se contente d’étirer ses lèvres en un fin sourire, amusée par la comparaison. Depuis toujours, Rae exècre tout ce qui touche à la drogue, du distributeur au consommateur, en passant par les effets que la drogue peut laisser chez un individu. Elle exècre le consommateur, nécessiteux, courant derrière un paradis artificiel, cherchant l’extase chimique ou le moyen d’échapper à une réalité trop morne. Elle dégueule sur le distributeur, aussi, prêt à détruire les idéaux et les carrières des autres (ça, à la limite, elle s’en moque) juste pour se faire de l’argent de poche et aller se payer quelques putes. Elle abhorre tout ce qui tourne autour de la drogue, a contenu sa rage lorsqu’Eliakim est tombé dedans, a voulu étriper Alice de ses propres mains lorsqu’elle a décidé que s’auto-médicamenter pouvait être une solution viable aux problèmes de gamine qu’elle trainait dans son sillage. BOUH, BOUH, cry baby cry, qu’il est stressant d’étudier. BOUH, BOUH, qu’il est difficile d’allier mariage et autre engagement. BOUH, BOUH, qu’il est triste de voir son enfant partir à cause de sa propre incapacité à tenir une vie clean. Et à Rae de penser qu’elle l’a mérité, dans le fond, de perdre l’enfant – malgré le mal qui s’est abattu sur Eliakim par la suite. Alors, qu’Anastasia la compare avec un baron de la drogue l’a fait rire, doucement rire. Mais elle apprécie l’image, aussi forte soit-elle, car la brune est prête à tout lorsqu’il s’agit de mettre quelqu’un hors de nuire – parce qu’ils nuisent, justement, à son état d’esprit.

Oliver Seymour : une nouvelle cible côté étudiant, maintenant que l’Irlandaise va mettre Teddy Gilmore hors de nuire. Gabriel Stinton : une nouvelle cible dans le corps professoral, maintenant que Rae pousse lentement (mais sûrement) Louise vers la porte de sortie, vol direct pour la France sans retour possible, bye, sayonara, auf wiedersehen, et qu’elle ne revienne pas. Assise à sa table, l’autre blonde de Fitz savoure (LOL) ses frites comme s’il s’agissait d’un plat digne des plus grands cuistots, tandis que Rae trouve de quoi grimacer. Parce que c’est dans ses gènes, simplement, de trouver à redire, de chercher où appuyer pour faire mal, de montrer au grand jour ce qu’il ne va pas, coup de stabilo à l’appui pour que les autres comprennent ce qui ne va pas, ce qui détient, ce qui fait défaut. L’Irlandaise a l’œil pour tout ce qui est noir, d’un noir absolu, et s’en repait jusqu’à l’écœurement – celui des autres. En attendant, les deux jeunes hommes se sont mises d’accord pour avancer de concert, ont pris les mêmes victimes pour cible. Si l’une penche pour l’excellente, l’autre veut seulement un moyen de tromper son ennui – et de faire d’Oxford un lieu d’élite.

« Elle est hideuse en plus. »
« Ta gueule, Fitz, là n’est pas le sujet. Focus ! » lâche la brune en tapant de l’index sur la table, une fois pour chaque syllabe. Malgré tout, la réflexion a le don de la faire sourire, la Fitz première du nom, tandis que la deuxième enchaine.
« J’ai toujours vu l’art comme l’expression d’une idéologie de l’inactivité au profit d’une métaphysique de l’être. Comme s’il suffisait de se dire artiste […] pisser plus aristocratiquement. »
« A tes souhaits. »
« Et quand ils regardent ta montre, ils ont l’impression que tu es supérieure. Alors qu’elle prouve simplement que tu manques de goût, » achève Anastasia alors que Rae part d’un petit rire. Rire cristallin, rire à la con qui n’a pas l’air de correspondre à sa personnalité, le même rire que sa conne de mère lorsqu’elle se fait courtiser par le nouveau glandu du coin. Parce qu’elle est comme ça, Rae, prête à se marrer d’autant plus qu’on la critique. Faut dire qu’elle aime ça ; les langues acerbes, les coups dans le dos, les vérités lâchées à demi-mots, comprendra ou ne comprendra pas. Alors, elle laisse l’autre blonde déblatérer devant elle, remettre en question ses goûts et ses envies.
« Quoique ça m’étonne de toi, t’es plutôt bien apprêtée généralement. Tu t’es perdue en route dans tes considérations, Fitz ? Tu passes de l’observation à l’expérience maintenant ? Le monde est un putain de terrain de jeu pour toi, ça m’éclate. Comme une saloperie comme toi peut être amie avec un patte – un peu trop idéologique – comme Eliakim Crowlley ? »
« Tu t’es regardé ? », demande-t-elle aussitôt, sans laisser un moment de flottement entre les deux, arquant un sourcil par la même occasion. Pas de méchanceté dans ces propos, juste un état des lieux, une remarque qui a tout son sens, la vérité. Faut dire que l’Irlandaise prône la vérité, quitte à blesser, bien qu’elle s’excusera prétendument gênée - pardon, pardon, je ne le pensais pas, pas vraiment, alors qu’en secret, elle jubile. Jubile à voir les autres perdre pied, se sentir étouffé et avalé par l’appétit voracement malsain de la brune. Mais elle est tout aussi atteinte qu’elle est bonne comédienne ; au final, elle arrive toujours à se mettre ses ennemis dans la poche. Pas qu’Eliakim soit un ennemi, non, plutôt la pièce unique. Le défaut à la chaine de montage, la fêlure dans une poterie en verre, le phare dans une nuit nuire. Etrangement, il est tout ce qu’elle n’est pas, pas vraiment, et c’est certainement cette erreur dans la matrice qui fait qu’elle l’apprécie autant, qu’elle s’y raccroche comme elle peut, qu’elle le considère comme son meilleur ami bien que sa notion d’amitié soit bafouée. Est-elle amie avec Anastasia ? Certainement, peut-être, peut-être pas, comment pourrait-elle le savoir ?

« On n’est jamais mieux servi que par soi-même, Ana’. Si tu veux éviter les prises de tête, autant se démerder seul. » Haussement d’épaule ; la brune se sert de quelques chips avant d’attaquer les chicken wings. « Mais jamais sans avoir, au préalable, tâté le terrain. Observation, expérience. Au final, les deux sont liés. Aussi lié que l’aristocrate et son mauvais goût ; ils vont de paires. Jamais vu l’un sans l’autre, jamais. »
Pause. Où en sont-elles, déjà ?
« Ca change d’avoir une alliée, Fitz, quelqu’un qui ait plus de gueule et de couille que les autres. T’sais que tu t’es fait un beau nom ; la Gorgone qu’il t’appelle dans les couloirs. T’as souvent des étudiants de marbre devant toi, à se pisser dessus, parce que tu les fais flipper ? »
Question tout à fait légitime, en soit.
« D’ailleurs, rien que pour ça, j’me demande … comme une saloperie comme toi peut être amie avec Crowlley ? »
A la tienne, blondasse, à la tienne. Et à Rae de se rincer le gossier d’une rasée de bière.

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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptyLun 4 Juil - 20:08

bringing them down
Anastasia & Rae
« Ta gueule, Fitz, là n’est pas le sujet. Focus ! » Focus on; so - apparence, transparence, convenances, dissonance - elle regarde la montre qui brille comme pour attirer tous les papillons de la pièces dans l'espoir de les faire tâtonner le cadran et en sucer la richesse de la breloque. Et qu'est-ce que cela peut bien dire de la société ? Que les gens sont des papillons qui viennent s'écraser contre une lumière artificielle et se brûle les ailes - le porte-monnaie, le compte en banque, la carte bancaire - et qui n'en ressorte que vous la forme larvaire, s'accouplant rapidement pour ne pas totalement disparaitre, et voyant à peine leurs marmots grandir parce qu'ils vivent à travers eux, et laissent leur remords les contraindre à être ce que eux ont oublié d'être ? Elle s'en balance bien de tout cela, à vrai dire, et cette montre est hideuse, c'est tout ce qu'elle retient. Ca et le fait qu'elle est en train de tergiverser sur l'essence de la société dans laquelle elle vit en compagnie de Rae Fitzpatrick devant un plat dégueulasse comme si elles se tenaient hors du monde, capable de prendre le recul nécessaire pour le juger. Pourtant Anastasia accepte de bouffer un truc sans gout parce qu'elle a la flemme de demander autre chose - et aussi parce qu'elle craint de ne pas avoir mieux - alors que Rae joue les rebelles et demande mieux. Autre chose; et Anastasia se dit qu'elle est bien téméraire.
Alors elle joue le jeu, se donnant des grands airs - et des grands discours grandiloquent - ne tenant pas compte du fait que l'autre ne la suit pas, s'en fout, et semble même complètement décrocher. Après tout elle lui a cassé les couilles avec sa montre, c'est un juste retour des choses. « A tes souhaits. » « Aux leurs. » ceux des autres qui tiennent les ficelles et qui font comme si ce monde écoutait leur propre règles. Ceux qu'Anastasia regarde avec un air - sans action (air-action - érection - sbaf) et qu'elle préfère ignorer la majorité du temps parce que leurs règles sont stupides. Pas aussi stupide que d'imaginer Rae et Eliakim se fendre la gueule ensemble comme deux adolescents. Elle parce qu'elle semble pas capable de rire sans se moquer des autres - putain de sarcasme ironique à la con - et lui parce que l'imaginer avec Rae est presque risible; bien qu'il garde tout de l'adolescent jusqu'à un sentiment romantique exacerbé. « Tu t’es regardé ? » Et la Fitz lâche un ricanement joviale, parce que la répartie de sa comparse est bien trouvé, et qu'elle ne réfléchit même pas avant de répondre. Preuve qu'elle a un cerveau qui galope - et elle peut presque en entendre les rouages, s'attendant à ce que de la fumée lui sorte des naseaux à tout instant.

Et son amitié avec Eliakim est - sans doute - aussi étrange que celle qu'il a avec Rae. Anastasia se rend compte que le bellâtre ne sait pas plus choisir ses amies que ses amours, et qu'il est sans doute trop naïfs, gentils, ou romanesque pour s'en rendre compte. Bien qu'il doit avoir des raisons de les avoir choisi elles, bien qu'elles soient exemptées de toute qualité évidente. Peut être que Rae est sympa dans le fond, en tout cas elle plait à Anastasia; bien que le mot « sympa » ne soit pas le mieux adapté à la situation. Ou a la brune. Ou à tout ce qui l'entoure. Elle est exécrable, et ca plait à Ana - voila quelque chose de plus véridique. « On n’est jamais mieux servi que par soi-même, Ana’. Si tu veux éviter les prises de tête, autant se démerder seul. » « Tu prêches une convaincue, Fitz. » Rétorque-t-elle parce que c'est une chose qu'elle a apprit bien rapidement, quand à l'âge de dix-huit ans elle s'est retrouvée en cloque, son mec envoyé à l'autre bout du monde, et sa mère lui payant un avortement - ou un truc du genre - Anastasia décidant que si elle voulait mener sa vie elle devrait la mener seule. Alors elle a quitté son monde, sa vie, son université - elle s'est retrouvée à devoir se démerder, et même à tourner le dos à ceux qui voulaient l'aider. Dont Eliakim; mais sa putain de dignité ne pouvait pas accepter d'être une assister dans la vie. « Mais jamais sans avoir, au préalable, tâté le terrain. Observation, expérience. Au final, les deux sont liés. Aussi lié que l’aristocrate et son mauvais goût ; ils vont de paires. Jamais vu l’un sans l’autre, jamais. » Haussement d'épaules parce que tout ce l'ennuie finalement. Ana est pas une scientifique, et le monde lui apparait comme un espèce de terrain de jeu pour les autres. Pour elle ce sont des classements, des rangements, de la terminologie et des nombres. Rien de plus, et le sentiment est régi par les mêmes règles, et les mêmes obligations que le reste; ami, féminité, amour, masculinité, travail, moral - terminologie. Des mots sans fond où on met tout ce qu'on pense pouvoir y mettre juste pour tenter d'y donner un sens.

Mais elle, elle considère Rae comme son amie - pas qu'elle le fut vraiment mais aucun autre terme ne peut le définir. Preuve qu'il y a bien un truc qui cloche dans le monde. « Ca change d’avoir une alliée, Fitz, quelqu’un qui ait plus de gueule et de couilles que les autres. T’sais que tu t’es fait un beau nom ; la Gorgone qu’il t’appelle dans les couloirs. T’as souvent des étudiants de marbre devant toi, à se pisser dessus, parce que tu les fais flipper ? » « En pierre, pas en marbre, et la pisse durcie pas. Enfin j'l'ai jamais vu faire. » Lâche-t-elle sur un ton égale, assez ravie de ré-entendre ce surnom à la con qu'Ezeckiel lui a fait connaitre quelques mois auparavant. Et pendant ce temps-là Seyrah se fait surnommer « Terminator » preuve que les élèves de cette université manque cruellement d'originalité. « Et toi tu as pas un surnom Fitz ? J'ai entendu dire qu'un mec c'tait vraiment pissé dessus parce que tu l'avais foudroyé de ton regard de plomb devant ton bureau. Les ménagères s'en sont plaints, et le type est jamais revenu... Tortionnaire. » Dit-elle en prenant une frite - à présent molle ET froide - pour la gober; « D’ailleurs, rien que pour ça, j’me demande … comme une saloperie comme toi peut être amie avec Crowlley ? » « Ami d'un ami. » Réponse courte, abrégée, et véridique. Faut dire qu'au départ Eliakim c'était pas un type sur lequel elle se serait arrêtée. De toute façon elle voyait que Néo parce qu'elle était aveugle au reste du monde. Et parce qu'elle était sûre qu'elle pourrait se contenter que de lui de toute façon. « Eliakim était avec son mec là - cette pédale de Langlais - qui était pote avec Néo, et moi j'tais avec Néo. Du coup j'ai connu Eliakim comme ça. Et quand il a été abandonné, et moi aussi ca nous a rapproché. C'est un type bien - et j'étais assez perdu à l'époque alors un type bien ca me convenait histoire de pas croire que tous les mecs sont des salops. » Ouais, elle se met à raconter sa vie, comme si ca pouvait intéresser l'autre. « C'le parrain de ma fille. » Ouais. Ca aussi c'est un truc que personne ne sait, et elle se rend compte qu'elle en a trop dit en levant son verre et en avalant de travers. Merde merde merde. Voila qu'elle se met à être humaine avec Rae, et qu'elle lui balance tout ce qu'elle peut sur sa vie privée comme une gourdasse. Preuve que son cerveau passant du froid au chaud à perdu les pédales, et qu'elle va ramer à présent pour retrouver contenance. Merde merde merde. Après tout peut être que l'autre s'en balance les couilles - qu'elle a bien en évidence sur son front - et qu'elle le fera bien savoir à Ana. Preuve qu'un semblant d'inhumanité est toujours le bienvenu. « Mais t'as pas répondu à ma question. » D'abord.


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MessageSujet: Re: (terminé)(anastasia) bringing them down   (terminé)(anastasia) bringing them down EmptyLun 5 Sep - 14:18

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Lorsqu’il s’agit de présence et de bienséance, l’Irlandaise sait se tenir à merveille : du tracé délicat de ses lèvres rouge carmin, rouge sang, jusqu’à l’endimanchement quasi-caricatural, à deux doigts de la provocation, à deux doigts de la représentation de la nouvelle égérie. Pas de demi-mesure pour la trentenaire, qui se donne entièrement ou qui ne donne rien, qui ne lâche rien. Pourtant, derrière le fard et son apparence glaciale, Rae est loin de se tenir à carreau. Imbouffable, comme l’autre Fitz, elle serait plutôt du genre à bouffer des rochers - dans l’hypothèse où ses dents seraient aussi acérées que ses paroles – afin de les briser en de minuscules gravillons, prêts à partir comme des balles et faire crever tous les abrutis qui osent s’aventurer sur son chemin. BAM – l’un deux est venu transpercer la cage thoracique. BAM – un autre est venu se loger dans la boîte crânienne d’un autre. BAM – le dernier est venu briser (coup d’état ou d’éclat !) la colonne vertébrale en mille éclats, paralysant le corps et l’esprit. Mais ce qu’elles brisent facilement, les deux Fitz, ce sont les couilles et les espoirs (défaits) du petit Teddy Gilmore. Teddy, pauvre Teddy aux rêves de grandeur déchus. Teddy, pauvre Teddy ; en espérant qu’il ait toujours son TeddyBear pour lui tenir compagnie et illuminer ses nuits sans rêve.

« En pierre, pas en marbre, et la pisse durcie pas. Enfin, j’l’ai jamais vu faire », rétorque l’autre blonde, le plus naturellement du monde. Haussement d’épaules de la part de Rae, vaguement amusée par l’image, vaguement dégoûtée. Grand bien lui fasse, elle n’a jamais eu l’occasion (encore) de voir un étudiant se vider devant elle, de peur. Mais elle ne doute pas qu’ils doivent volontairement se vider et pisser contre le rebord de sa fenêtre, à l’extérieur du bâtiment d’administration, après quelques verres, à brandir le poing et s’époumoner « Va te faire ! ». Faut dire que si elle avait des couilles, l’Irlandaise, c’est surement ce qu’elle irait faire – bien qu’elle aurait encore plus de couilles d’aller affronter son tortionnaire plutôt que de se venger dans l’ombre. Pauvres étudiants, à tenter de maîtriser l’art du pas vu, pas pris, alors que la situation en elle-même était prise de tête.

« Et toi, tu as pas un surnom Fitz ? J’ai entendu dire qu’un mec c’était vraiment pissé dessus parce que tu l’avais foudroyé avec ton regard de plomb devant ton bureau. Les ménagères s’en sont plaints, et te type est jamais revenu… tortionnaire. » Et par la présente, Rae ravale son pédantisme pour partir d’un petit rire – elle ne sait si c’est le fait de se faire traiter de tortionnaire ou bien le fait que quelqu’un s’est vraiment pissé dessus. Etudiants de pacotille : non seulement ils ne savent plus tenir l’alcool, il s’avère qu’ils ne savent pas non plus se tenir en société, savoir rebondir, savoir se relever après s’être pris un coup dans la gueule – physique ou psychologie. Bande d’incapables ayant l’habitude d’être le centre de monde, le monde de leurs parents ou de leur groupe de connaissance ; bande d’incapables qui ne vivent qu’à travers le regard des autres et qui ne savent pas avancer sans qu’on leur tienne la main.
« J’aurai bien voulu voir ça, tu sais, » lâche-t-elle dans les airs avant d’avaler une autre gorgée de bière. Bière à la con, au goût de pisse (tant qu’à rester dans le sujet) – et à elle de penser qu’elle se ferait bien une Rebel Red. La trentenaire secoue la tête, s’appuie contre la banquette défoncée d’où ressort, par endroit, la mousse.
« Tu penses que c’est véritablement être tortionnaire de ... d’avoir un fauteuil défoncé pour accueillir les étudiants râleurs dans mon bureau. J’veux dire, j’connais pas plus inconfortable entre les ressorts qui te rentrent dans le dos et l’instabilité. » Penchée par-dessus la table, à présent, Rae laisse afficher un vague sourire. Des plaintes, elle en a eu plus d’une fois. Paraît que les gosses de riches (et les boursiers) n’aiment pas être mis à mal, n’aiment pas être convoqués pour discuter financement. Déjà que la conversation n’est pas simple, paraît que ça n’aide pas d’être mal installé – mais la brune, ça la fait marrer. « Pour le reste, j’ai entendu dire que les étudiants s’intéressent de plus en plus près à la mythologie. Paraît que tu peux m’appeler Sténo, ma chère méduse. C’con que tu sois mortelle. » Et à l’autre abrutie de Saoirse de récupérer la place vacante, celle d’Euryale, bien que son implication soit encore à définir et à confirmer. Pour le reste, ça l’amuse Rae, d’être élevée au rang des immortelles même si cela sous-entend qu’elle soit laide. Ils n’ont pas tout à fait tort, ce sont ses pensées et ses envies qu’ils le sont : contrenatures et malsaines. Tant mieux, tant pis : elle n’est pas là pour plaire à la populace.

« Eliakim était avec son mec là … cette pédale de Langlais … qui était pote avec Néo et moi j’étais avec Néo. Du coup, j’ai connu Eliakim comme ça. Et quand il a été abandonné, et moi aussi, ça nous a rapproché. C’est un type bien – et j’étais assez perdue à l’époque alors un type bien ça me convenait histoire de pas croire que tous les mecs sont des salops. » L’Irlandaise hoche la tête, ne peut s’empêcher de souffler lorsqu’elle entend le nom de « Langlais » - ce con. Ce mec, elle ne l’a jamais apprécié : répulsion physique, répulsion mentale. Répulsion, simplement, alors qu’elle tentait de retenir ses pulsions d’aller lui foutre un pain dans la gueule. Lorsqu’Eliakim et lui avaient rompu (ils n’étaient pas un vrai couple dans l’esprit de la brune), elle avait eu envie de sauter dans le premier avion depuis Philadelphia pour lui dire ses quatre vérités. Mais à l’époque, ses parents avaient coupé les vivres et elle, à l’autre bout du monde, se contentait de boulots à la con qui lui couvraient à peine le loyer exorbitant de Philie. Autant dire que se payer l’avion était hors de prix ; et l’argent qu’elle aurait pu dépenser pour traverser l’Atlantique lui avait servi à passer d’innombrables appels. Au final, elle aurait pu prendre l’avion ; ça aurait même pu être rentable.

« C’le parrain de ma fille » Est-ce le moment où Rae est supposée lui dire qu’elle sait ? Que félicitation ? Que t’es sûre que c’est pas son gamin, à Eliakim, et non celui de l’aure abruti de Néo ? Pourtant, la trentenaire n’en fait rien, se contentant de pincer les lèvres en un sourire amusé, qui ne fait que de s’étirer un peu plus lorsqu’Anastasia renchérit avec un « Mais t’as pas répondu à ma question. ». Décidément, l’autre Fitz est un peu comme elle : elle ne lâche pas le morceau tant elle n’a pas de réponses à ses questions. Mais Rae n’est pas du genre à s’étendre, à raconter sa vie. Au contraire, elle préfère écouter – écouter pour mieux détruire. Cela ne l’empêche pas d’être une bonne oratrice, du moment que sa vie personnelle n’entre pas dans le cadre de la conversation et qu’elle peut baratiner. Baratiner, pourtant, lui semble exclu si elle ne veut pas prendre une alliée, si elle ne veut pas perdre ce qu’elle considère plus ou moins comme une amie. Alors, frite en main, elle s’apprête à répondre.
« On s’est rencontré le premier jour à l’université. Même matières, même sphères, mêmes soirées. J’étais tout le temps sur son chemin, il était toujours sur le mien. » Haussement d’épaules, comme s’il s’agissait de l’évidence même. « Rapidement, les « Salut » se sont transformés en conversations plus élaborées et en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Mississipi, on était déjà en train de faire les quatre cent coups » Quand Wellington n’était pas là. Pour une raison qu’elle ignore encore à ce jour, les deux étudiants étaient toujours en train de se bagarrer pour avoir l’attention totale de Crowlley. Et, tous les trois, s’étaient aussi retrouvé chez les clubs les plus sélect d’Oxford : de quoi renforcer les liens.

Des liens qui ne s’étaient jamais défaits, qui étaient restés aussi fort que le premier jour. A cette idée, Rae ne peut s’empêcher d’afficher un sourire satisfait, carnassier. Et à elle de regarder l’heure sur sa monstruosité de montre (sérieusement). Elle fronce les sourcils et, sans ménagement, jette un coup d’œil au téléphone d’Anastasia qui traîne sur la table. Sans pouvoir passer l’écran d’accueil, elle arrive néanmoins à remarquer qu’elle a quelques appels manqués … et beaucoup plus de SMS non lus.
« Pas mal, pour un vieux … », laisse-t-elle traîner dans les airs, faisant allusion au pacte qu’elle a passé avec le fumeur de pipe qu’elles ont « embauché » au terrain de polo. Cul sec, l’Irlandaise termine son verre avant de jeter un coup d’œil dégoûté aux frites. Oui – non. Définitivement, non. « Le prochain dossier, c’est toi qui t’en charge. En attendant, je t’abandonne. Le sort de Gilmore attend au bout de mon clavier. » Et alors qu’elle dépose un billet de £20 sur la table, sourire au coin des lèvres, elle attend qu’Anastasia récupère ses affaires avant de prendre la porte.

Pourvu que ce soit leur dernière visite dans ce pub délavé.
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