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 (terminé) i couldn't sleep last night (eden)

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Rae I. Fitzpatrick




Rae I. Fitzpatrick
ADMIN — Wisdom's speaking to you


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MessageSujet: (terminé) i couldn't sleep last night (eden)   (terminé) i couldn't sleep last night (eden) EmptyDim 2 Aoû - 17:53

I couldn’t sleep last night


J’écrase la dernière clope sur le bois de la table, souffle sur les cendres, souffle dans les airs. La pluie s’abat encore sur les carreaux, m’arrache un soupire de désespoir. Voilà plusieurs nuits qu’elle tombe sans discontinuer, me remémorant mon séjour Irlandais de mars. Me remémorant ma patrie, ma famille lésée et toutes les autres raisons pour lesquelles je suis venue m’enterrer à Oxford. Oxford : triste ville à mes yeux qui, pourtant, apparait comme bouillonnante, en effervescence – qu’on me laisse cracher. J’ai l’impression, tenace, d’être en opposition de phase avec elle : en retard, en avance, les deux à la fois. Si elle enregistre une activité florissante, je me morfonds dans l’immensité de mon appartement. Si elle affiche une mine calme, j’ai une envie de nouveauté avant de me heurter à son indifférence, échec de ma vie. Qu’on me montre un côté, je décide de choisir l’autre ; c’est aussi simple que ça. Qu’on ne s’étonne pas : j’ai toujours été mauvaise au pile ou face. Faut croire, le destin n’aime pas m’avoir dans ses pattes.

D’un geste sec, je ferme mon ordinateur portable. J’en ai assez de naviguer d’un site internet à un autre, de me laisser abrutir par toutes ces pubs à la con, de devoir fermer des pop-up toutes les cinq seconds. Je vois dans toute cette outrance le reflet de la société actuelle dégueulant la surinformation et, lentement, je me surprends à sourire. A mes yeux, ce n’est que l’heureux aboutissement des envies de l’élite. L’élite passée, l’élite présente. Les riches et les gosses de riches qui font claquer le montant de leur CB en pianotant sur le clavier pour acheter le dernier appareil photo dernier cri (dont ils n’ont pas besoin) sur un coup de tête. J’en fais partie ; en faisais partie. Du haut de mes 22 ans, j’avais réussi à lapider le compte de mes parents sans états d’âmes, portée par une envie malsaine. Leur contre-attaque : me couper les vivres, comme ça, du jour au lendemain. Mais par un coup du destin - je l’ai dit, le destin ne m’aime pas - c’est toujours quantité de dollars et de livres qui était venu renflouer le trou béant que j’essayais de maintenir. Ça me fait chier, cette situation. Elle me fait chier, simplement, et je crache sur tous les clochards qui tirent la gueule dans le métro, dans la rue, partout. S’ils y sont, à la rue, c’est leur problème. Et force est d’avouer que les regarder lutter comme de la plus misérable des vermines m’apporte un étrange plaisir. Ce que l’on dit, dans ces cas-là : c’est bien, tu vas bientôt toucher le fond. De mon côté, je l’attends toujours. Préfère dégueuler sur le côté capitaliste du monde actuel. Cracher sur tous ces couillons qui, bouche grande ouverte, attendent qu’on veuille bien leur graisser la patte. Ce monde est malade, je le suis tout autant. C’est incrusté dans mes veines et, à défaut de pouvoir tout envoyer valser, c’est l’ennui qui me prend.

The Duck of Cambridge. L’idée se déponse comme un limon sur mon esprit. C’est comme ça, ce soir : c’est là-bas que je vais mettre les pieds pour bousculer les habitudes d’un été écrasant d’ennui. Je finis par entrer dans l’arène (le bar) un large sourire aux lèvres. Et, déjà, je me mets à imaginer la manière dont va se dérouler la soirée. Lui, à trop vouloir tanguer, va se retrouver les quatre fers en l’air, mention spéciale pour le case cellule de dégrisement. Elle, à trop vouloir chauffer, va se retrouver menotter puis oublier dans un vieux motel, non loin de là. Le barmaid, quant à lui, va regretter sa soirée et devoir payer les dégâts occasionnés par des esprits échauffés. Finalement, je me délecte d’avance de ce qu’il peut bien se dérouler avant de me laisser porter par les possibilités que mon esprit veut bien tisser. Le sourire s’étant un peu plus, se veut carnassier alors que des yeux je cherche la personne qui va bien pouvoir égayer ma soirée. Ce que je cherche, c’est une pauvre âme égarée sur le chemin de la déraison, un adversaire insoupçonné ou même un menteur – pourvu que mon esprit s’évade. Et c’est là qu’elle m’apparait. Je penche la tête sur le côté, déambule entre les habitués et les visiteurs d’un soir (elle doit certainement en faire partie). Sans la quitter des yeux, j’ai tôt fait de me rendre au comptoir aboyer qu’on me serve deux whiskies. Un pour elle. Un pour moi. Ou les deux pour moi, je ne fais pas ma difficile.

Eden. Eden. Belle Eden d’un jardin interdit – tout aussi interdit que les substances qu’elle consomme. Pour ce que j’en sais. Pour ce que l’on en dit. Au fond, tout au fond, j’espère qu’ils ont tort – je hais les drogués. Mais à mes yeux, elle m’a plutôt l’air paumé. Ce même air paumé que j’avais pas le passé, quand je tentais de claquer tout mon argent. TOUT. MON. ARGENT. A mes yeux, elle me rappelled moi, celle que j’ai laisse au bas côté de la route pour évoluer. « Quoi ? » Je vois ses yeux ahuris, ses yeux grand ouverts qui ne comprennent pas. « Tu préfères que ce soit un beau mâle aux idées lubriques qui t’offre un verre Winchester ? » Tu m’connais pas ? Moi, gamine, je sais qui tu es.
lumos maxima


Dernière édition par Rae I. Fitzpatrick le Lun 5 Sep - 18:18, édité 1 fois
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Eden A. Winchester




Eden A. Winchester
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MessageSujet: Re: (terminé) i couldn't sleep last night (eden)   (terminé) i couldn't sleep last night (eden) EmptyLun 7 Sep - 20:10


   

❝I couldn't sleep last night❞
   Rae & Eden
Une fois de plus je suis défoncée. Et pour une fois j’ai agi seule. Allez, un dernier rail pour la route ne me fera pas de mal. Je me penche sur la table basse et renifle la précieuse drogue. Mélange de cocaïne et de je ne sais quoi, ça me fait planer si haut que je pourrais toucher le soleil. On nous rabâche sans cesse que la drogue c’est mal, que ça nous détruit le cerveau et le reste. Mais le seul moyen de me faire oublier, de me faire partir, de me faire sentir mieux. Alors voilà, je suis cloitrée chez moi, dans les vapeurs de drogues, d’alcool, de tabac. Il faudrait que je pense à aérer d’ailleurs, mais bon là je n’ai pas le temps, ni l’envie, ni rien du tout. Lullaby joue avec un de ses jouets devant moi, je souris à cette vision. Ma douce petite boule de poil, avec ses yeux bleus saphir. Elle et moi c’était une évidence, elle est mon homologue animal. Mais bon, il va falloir qu’elle s’habitue à son nouveau maitre lorsque je partirai. Je refoule les larmes en moi et me lève pour me préparer. Ouais j’ai envie de sortir aujourd’hui, je suis défoncée et j’ai bien envie d’être bourrée. N’ayant plus rien chez moi, je vais aller me poser au Duke of Cambridge. Ça c’est une bonne idée. Je file dans la salle de bain où je tresse mes cheveux roses. Je retouche mon maquillage vite fait pour montrer que je ne suis pas une camée en manque et file dans ma chambre pour enlever ces vêtement que j’ai depuis je ne sais combien de jours. Une vraie clocharde Winchester.

Une fois des vêtements propres enfilés, j’attrape mon paquet de clope et mon sac à main et sors en prenant soin de dire au revoir à Lullaby qui, épuisée après sa séance de jeux, dors comme un loir sur le canapé. Pour un début de septembre, le temps est vraiment frais et un petit vent vient me fouetter le visage. Ok génial, un dernier rhume avant de mourir, allez !  Et en plus j’ai pris que ma veste en cuir, heureusement que j’y vais en voiture. La flemme de marcher aujourd’hui. Je souris lorsque je fais vrombir le moteur de mon bolide puis sors du parking souterrain pour m’engager dans la circulation plutôt fluide d’Oxford. Je suis défoncée et j’arrive quand même à conduire, je suis un génie. En roulant, je réfléchie à la semaine qui va arriver. Drogues, sexe et alcool en seront les maitres mots. Je compte bien partir dans un feu d’artifice, je veux qu’on se souvienne de moi pendant des années, que l’Oxymoron me titre tous les jours. Il faut d’ailleurs que je finisse cette lettre qui traine dans le tiroir de ma table basse entre deux sachets de poudre illégale. Tout est prévu, j’allais faire ça bien. Je planifiais aussi mon enterrement, hors de question que ça soit fait à la va vite. On se souviendra d’Eden Winchester pour longtemps.

Une fois arrivée à proximité du bar, je gare ma voiture dans le parking à côté. Hors de question qu’un quelconque voiturier conduise mon bijou. J’entre dans le bar et le barman me salue chaleureusement. Tu m’étonnes qu’il me salue, vu ce que je consomme quand je viens ici. Quelques habitués me reconnaissent et me font des signes de têtes pour m’inviter à leur table. Je m’assois quelques minutes avec eux histoire de boire à l’œil et d’échanger des banalités inutiles avant de me lever pour m’asseoir au bar. J’échange les mêmes putains de banalités avec le barman avant de m’allumer une clope. Normalement c’est interdit, mais bon je m’en fous et on ne me dira rien. Un billet au barman et il fermera sa belle gueule d’ange. Un sacré coup au lit lui d’ailleurs, je devrais me le refaire avant de partir. Avant de pouvoir commander, un verre de whisky apparait devant moi. A peine arrivée qu’on m’offre une boisson. Je recrache la fumée que je viens d’inspirer avant de lever les yeux vers le gentil donneur. La gentille donneuse en fait. Une jeune femme carrément sexy se tient à côté de moi. Je ne la connais pas, d’où mon regard choqué. Elle me parle d’un ton plutôt sec et elle m’amuse déjà. Ok c’est qui celle-là encore, je la connais pas et en plus elle n’a pas l’air d’être lesbienne ou même bi. Encore une coincée du cul qui veut se la joueur meilleure que tout le monde. J’écrase mon mégot dans le cendrier avant de répondre :

« Mâle ou femelle ça m’dérange pas. Un verre offert ça ne se refuse pas. Je ne t’ai jamais vu ici, tu découvres de nouveaux plaisirs de la vie ? T’as enlevé le balai que t’avais de coincer ? »

Ouais je suis arrogante, surtout qu’elle vient juste de m’offrir un verre. Mais bon, la drogue qui circule dans mon corps ne me permet pas de contrôler ce que je dis. J’avale la boisson ambrée d’une traite  et pousse un soupir de soulagement. Je ne l’ai même pas savouré, c’est dommage. Je dois avoir les yeux injectés de sang vu comment le barman me regarde. Je me tourne vers ma compagne pour la soirée et lui dis :

« Je devrais m’excuser mais bon, c’est pas dans mes habitudes. Bon puisque tu sembles savoir qui je suis, t’es avantagée. Rééquilibrons les choses, à qui ai-je l’honneur ? »


   
© Pando
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MessageSujet: Re: (terminé) i couldn't sleep last night (eden)   (terminé) i couldn't sleep last night (eden) EmptyLun 26 Oct - 4:21

I couldn’t sleep last night


Le regard déposé sur son corps, je la sonde. Je traque la perle de sueur qui descend le long de son philtrum, dernières réminiscences d’une innocence perdue. J’accroche sur ses cheveux emmêlés, à la base de sa nuque, dont la couleur rose est diluée. J’observe ses vêtements hors-de-prix, jetés sur ses frêles épaules, posés-là par le hasard des choses. Je guette le moindre détail, carnassière, découvre le triste destin d’une autre « fille de », une parmi tant d’autres dans un univers corrompu. J’en laisse échapper un soupire, me demandant si elle peut me changer de ma morosité et bousculer mes habitudes. Ou, au contraire, si elle va me conforter dans une vision néfaste et dérangeante, me rappelant la cruauté du mon actuel. Je penche la tête sur le côté, la regarde me jeter un coup d’œil, regarde les volutes de fumées s’élever au sein du bâtiment. Le barman ne pipe pas mot – je sais qu’elle est une habituée. J’imagine qu’elle doit lui graisser les pattes pour qu’elle puisse continuer à effectuer ses caprices. Caprices d’une femme-enfant qui n’aurait pas grandi, dont l’occupation principale est de se laisser porter par la vie et le sens du courant.

Elle pince les lèvres, je la vois. Elle pince les lèvres, se veut arrogante et suffisante : tout ce qu’on demande d’une adolescente qui ressent le besoin de s’évader. Baby Den : ainsi est son nouveau surnom. Pauvre gamine paumée dans un monde qui la rejette. Ou dont elle se sent rejetée, mise de côté, exclue. Je la comprends, je suis passée par ce stade. « Mâle ou femme, ça m’dérange pas. » Je l’ai saisi – pas besoin de lâcher des demies vérités. « Un verre offert ça ne se refuse pas. » Deuxième négation en deux phrases. Je lui laisse néanmoins le point. « Je ne t’ai jamais vu ici, tu découvres les nouveaux plaisirs de la vie ? T’as enlevé le balai que t’avais de coincer ? ». Amusée, je laisse un large sourire s’accrocher à mes lèvres d’un rouge carmin, l’utilise comme une arme face à cet assaut d’arrogance. L’arrogance : la défense des pauvres… d’esprit. De ceux qui ont brûlé toutes leurs cartes. De ma mère. De ma conne de mère et de mon con de père. J’en serre les dents alors qu’elle boit cul sec le verre du whisky. Encore heureux que ce n’est qu’un simple Bruichladdich et non un Middleton, 10 ans d’âge. J’échange un rapide coup d’œil avec le barman, lui indique de nous resservir tandis que je bois d’une traite mon verre, le faisant claquer contre le bois du comptoir. Il hésite, jette un coup d’œil à la sirène échouée sur la plage de la déchéance, avant de soupirer et de laisser claquer deux nouveaux verres sous nos yeux. Elle a les yeux rouges, les miens sont fatigués. Fatigués de courir derrière la monotonie de la vie.

« Je devrais m’excuser mais bon, c’est pas dans mes habitudes. » J’hausse les épaules, lâche un : « J’t’ai jamais demandé de le faire » dans les airs, blasée. Autant être franche, autant jouer cartes sur tables. Je suis venue la titiller seulement parce qu’elle réveille en moi une partie que j’ai longuement ignoré. Parce que je ne trouve pas le sommeil. Et parce qu’il n’y a rien de mieux qu’une partie de chasse, comme ça, pour du vent. « Puis j’imagine qu’on ne t’a jamais appris. Papa, maman, eux : on ne les écoute pas. » Je sais que j’ai touché une corde sensible. J’ai suivi les tabloïds, je sais qu’elle a été vu en train de chialer sur la même tombe toutes les semaines. Sa mère, disent-ils dans l’obscurité, sa mère. J’affiche une moue compatissante, endosse le rôle de la grande-sœur (ou de la psychologue) à la différence que mon esprit malade ne se nourrit que du malheur des autres. Eden, douce Eden, laisse-moi t’arracher une larme. Laisse-moi t’entraîner dans les bas-fonds afin de pouvoir te sauver comme j’aimerai me sauver. « Bon puisque tu sembles savoir qui je suis, t’es avantagée. Rééquilibrons les choses, à qui ai-je l’honneur ? ose-t-elle lâcher dans les airs, tout à fait sérieux. Je la dévisage du regard, hausse les épaules.

« Ca dépend. Oui, ça dépend. Je suis celle qui faut divertir et celle qui va te divertir. Celle qui veut enfoncer ta tête sous l’océan des possibilités et te la maintenir à la surface. Je suis l’Irlandaise un peu paumée, qui n’a jamais vraiment trouvé sa place, mais qui a eu la chance d’avoir Eliakim pour ancre. « Appelle-moi Fitzpatrick, la fille-qui-découvre-les-nouveaux-plaisirs-de-la-vie, comme tu l’dis. » Ironie. Triste ironie. Cette fois-ci, je ne me prie pas pour la dévisager entièrement, laisse mon regard glisser sur son corps pour la mettre mal à l’aise, laisse échapper un rire cristallin – le même que ma putain de mère – avant d’avaler une gorgée du liquide ambrée. Blanc. Entre nous. Je fouille dans mes poches pour en sortir un paquet de Lucky Strike, les laisse sur le comptoir comme une triste invitation, après avoir pris soin de m’en allumer une. Le barman, devant nous, soupire avant l’aller servir un autre client. Je tapote la clope du bout de l’index et regarde, amusée, les cendres tomber en bloc après une bouffée. « Rae » finis-je par lâcher dans les airs, dans un souffle. Je ne sais pas encore si je veux la descendre. Ou l’aider comme j’aurais voulu que l’on m’aide, indirectement, alors que je ne me savais pas en détresse. A l’époque. Maintenant. L’envie de tout érafler et écraser entre mes doigts ne m’a jamais quitté. « Je vais éviter la psychologie de comptoir, gamine. Parce que c’est de la merde. » Mauvais début, je sais. « Mais j’me retrouve en toi, quelques années auparavant, l’air de shootée en moins. T’as quel âge pour afficher une mine de déterrée ? » Vingt-cinq ans au plus, que je lui donne. Cinq ans d’écart, tout au plus. Mais c’est fou ce que cinq ans peut apporter. On peut crever. Ou trouver une nouvelle raison de vivre. Ne serait-ce qu’une raison de continuer à hanter.

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MessageSujet: Re: (terminé) i couldn't sleep last night (eden)   (terminé) i couldn't sleep last night (eden) EmptyDim 8 Nov - 0:13


   

❝I couldn't sleep last night❞
   Rae & Eden
Je l’observe comme elle m’observe. Elle veut jouer à ce jeu-là ? Nous allons être deux et je déteste perdre. Elle est grande et toute en jambes. Si elle ne m’avait pas abordé de la sorte avec son air supérieur, j’aurais certainement essayé de la ramener chez moi. Surtout qu’elle est canon, avec ses lèvres mises en valeur et son regard de feu. Mais bon, je ne l’avais jamais vu et bien qu’elle m’ait proposé un verre, je détestais le ton qu’elle employait. Alors je la défiais du regard, lui montrant que si elle comptait me faire peur, c’était loupé. Je n’ai peur de rien moi, Madame, je ne sais pas qui tu es mais crois-moi, je compte bien le découvrir. Surtout qu’elle me connait étant donné qu’elle m’a appelé par mon nom de famille. Surement une prof à la fac ou je ne sais quoi. En même temps, je me demande bien qui ne me connait pas à Oxford étant donné les rumeurs qui circulent quotidiennement sur moi dans l’Oxymoron. Elle n’arrêtait pas de m’observer, de me détailler et je me demandais à quoi elle pouvait penser en me regardant. Lorsqu’elle me parlait, je lui répondais avec arrogance, avec toute l’arrogance dont j’étais capable même. Mais au fond, cette femme m’amusait, j’étais sure que c’était le genre à faire la morale, à se croire meilleure que le reste du monde. Mon cul ouais, j’aimerais bien voir ça.

Elle ne répondait pas à mon premier assaut et se contentait de sourire avec ses lèvres parfaitement dessinée. Malgré le fait que je la regardais, je ne pouvais pas lire en elle, je n’y arrivais pas… C’était bien une des seules personnes que je n’arrivais pas à cerner de suite. Mais je ne montrais rien, je ne laissais rien paraitre. Je bus mon verre de whisky cul-sec et elle serra les dents. Désolée princesse, mais la dégustation ce n’est pas mon fort. Le liquide me brula un court instant la gorge. J’aimais cette sensation mais j’aimais encore plus lorsque ma gorge était endormie, lorsque je ne sentais plus l’alcool descendre. Elle se détend et bu elle aussi son verre d’une traite avant de jeter un regard au barman qui nous remet deux verres devant nous. Elle avait aussi ce don de commander en un seul regard, de s’imposer. Il se pourrait qu’au final, elle puisse me plaire. Je remarquais que certaines personnes nous regardaient, nous fixaient, comme si nous étions deux lions dans une arène, deux gladiateurs. C’était à savoir laquelle de nous deux allait faire flancher l’autre, laquelle de nous deux réussirait à s’imposer face à l’autre. J’aimais ce jeu, et je comptais bien lui montrer qu’elle ne valait pas mieux que moi. Son ton devint blasé lorsque je lui dis que m’excuser n’était pas dans mes habitudes. Je ris doucement avant de lui répondre :

« Heureusement, je n’obéis jamais aux ordres qu’on me donne. »

Puis sans que je n’aie eu le temps de renchérir sur autre chose, elle mit le sujet de mes parents sur le tapis. Mes deux parents. Elle devait savoir mon histoire, elle devait me connaitre. Soudain, j’eue un flash. J’avais entendu parler d’elle, alors que je me baladais dans les couloirs de la fac. Certains disaient que ses parents l’avait bannie. D’autres disaient qu’elle était fauchée comme les blés. Cependant, impossible de me souvenir de son foutu prénom. Je lui fais un sourire mauvais avant de lui répondre d’un ton sec :

« As-tu seulement eu des parents, toi ? »

Il ne fallait pas que je montre qu’elle avait touché un point faible, alors je fais mine de rien, avalant ce second verre de whisky comme le premier. Jamais je ne montrerais mes faiblesses en public, devant ce genre de personnes. Elle veut me blesser avec des mots ? Bien, on sera deux dans ce cas-là. Je lui demande ensuite comment elle s’appelle et elle me répond que ça dépendait. J’ose un sourcil puis elle me répond que son nom de famille est Fitzpatrick, ce qui confirme mes suppositions. Elle était bien celle dont j’avais entendu parler, ce qui rend la partie on ne peut plus intéressante. Je me souviens l’avoir croisé à la fac mais il faut croire que ces fois-là, elle n’a pas tant retenu mon regard. Puis elle me regarde avant de rire, ce qui me fait hausser les sourcils. Je me mets à la fixer avec tout le mépris dont je suis capable avant de me commander un cocktail bien meilleur que ce whisky dont le plaisir ne dure que quelques secondes. Un Cosmo, comme à mon habitude. Fitzpatrick pose son paquet de clope sur le comptoir avec de s’en allumer une. Comme la sans-gênes que je suis, je me sers dans son paquet et m’allume moi aussi une clope sous le regard désapprobateur du barman. On contribue à sa paie, qu’il évite de la ramener. Je fume lentement la cigarette puis Rae vient à briser le silence avec sa voix cassante. Je souffle avant de tourner vers elle, exaspérée par ses paroles. Lorsqu’elle a fini, je roule des yeux avant de répondre :

« Tu te retrouves en moi ? Bordel j’espère ne pas devenir comme ça »

Pour appuyer mes paroles je la regarde de haut en bas avant de continuer :

« J’suis peut-être une gamine mais je suis sure que j’ai vécu de chose en vingt-trois ans que toi en trente ans. »

J’écrase mon mégot et me penche vers elle, sans oublier de lui cracher ma fumée au visage. Je la défie du regard, lui montrant que je n’ai pas peur d’elle, lui montrant qu’elle me saoule déjà. Puis je renchéris :

« Ouais j’suis défoncée à l’heure où j’te parle, et j’dois surement avoir une sale gueule. Mais moi demain ça sera parti, du moins jusqu’à ce que j’en reprenne. Alors que toi, tes cernes, tu les auras encore, et elles ne sont pas prêtes de partir. Ça doit être tellement compliqué de dormir pour toi, tu dois tellement avoir de problèmes. »

J’affiche une moue compatissante comme celle qu’elle avait quelques instants plus tôt avant de me reculer d’elle et de siroter mon cocktail, attendant sa prochaine réplique.

   
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MessageSujet: Re: (terminé) i couldn't sleep last night (eden)   (terminé) i couldn't sleep last night (eden) EmptyMer 9 Mar - 16:58

I couldn’t sleep last night


Des mots trempés dans du sucre glace contre d’autres empreints d’acide. Lâchés dans les airs, ils flottent un instant, indécis, avant de prendre toute leur saveur. Avant de lâcher toute leur rancœur. Au choix. Ils se font doubles, souvent, prêt à caresser ou à blesser. Ce sont des mots espions, agents doubles, dont le sens est parfois déguisé pour que l’interlocuteur se perde à son propre jeu et se dévoile de lui-même. Les lèvres toujours pincées en un sourire carmin, sans tâche, je pose mes yeux sur la frêle carrure de l’élève, tout en manières. Elle est riche mais crache sur l’argent. Elle est influente mais dit qu’elle se moque des autres et de leur regard. Elle est accoudée au comptoir du bar de « Duke de Cambridge », le regard perdu et désabusé. L’image qu’elle reflète est abîmée et, dans le fond, j’espère qu’elle peut encore être sauvée.

« Heureusement, je n’obéis jamais aux ordres qu’on me donne, » répond-elle à la provocation, sans flancher, allant dans mon sens. Pourquoi donner raison à ses parents lorsqu’elle peut vivre de leur argent, à l’ombre de leur grandeur ? Je souffle dans les airs, un brin amusée. Baby Den me fait rire, avec ses cheveux encore décolorés : elle me rappelle une Barbie qui n’aurait pas passé le contrôle à la chaîne de montage de l’usine, se retrouvant dans les « objets défectueux » bien que toujours opérables. A cette pensée, j’en ris vraiment, attire le regard du barman qui nous offre un autre haussement de sourcil. Il ne comprend pas, le pauvre. Il ne comprend pas ce qui se trame devant ses yeux : une confrontation entre deux êtres paumés, montrant les dents, parce qu’ils ont malgré tout la rage de vivre. Je pense, je pense.
« Enfin, j’imagine que si on t’ordonne d’être dessus … t’es de celle à écouter. » Moqueuse, je mime le mouvement, faisant tanguer le tabouret sur lequel j’ai trouvé refuge. Je n’ai jamais dit être poétique, non, et ce n’est pas près de changer.

« As-tu seulement eu des parents, toi ? » Le sourire, accroché au bout des lèvres, ne tarde pas à s’agrandir. Je sais qu’elle tente de rétorquer pour déstabiliser. Pour montrer qu’elle est intouchable, que cette histoire de famille ne la regarde pas. Mais je connais la déception qu’une famille (un père, une mère) peut apporter. Je connais leur ignorance et leur incompréhension qui, irrémédiablement, à attiser la mienne. Au final, personne ne se comprend. Aussi sec que le premier, elle avale son whisky avant de commander un cosmo – de mon côté, je préfère savourer le liquide ambré. Et rêve d’un morceau de gingembre confit : ça irait parfaitement avec. Puis, triste reflet de mes actions, Winchester vient se servir une Lucky Strike. Sans broncher, elle absorbe mes paroles. Puis éclate, comme ça, le regard plein de dédain. Pauvre petite, elle me fait rire. Et rempli parfaitement ce que je cherche pour la soirée : une personne pour briser les habitudes. Une personne pour me tenir tête.

« Tu te retrouves en moi ? » Je hoche la tête dans un signe d’accord, tire une latte au passage. « Bordel, j’espère ne pas devenir comme ça, » finit-elle en me dévisageant. Je soutiens son regard, ne pipe mot – mais le sourire, présent, s’agrandit un peu plus. « J’suis peut-être une gamine mais je suis sure que j’ai vécu plus de choses en vingt-trois ans que toi en trente ans. » Cette fois-ci, et pour la deuxième fois de la soirée, je laisse éclater un autre rire cristallin dans les airs. Eden me crache sa fumée au visage – je continue de la regarder d’un air béat. Qu’elle continue de me cracher son venin, ça ne me touche pas. Au contraire, je l’absorbe et le retiens. A croire que c’est cela qui me maintient en vie. « T’as raison, gamine. Je pense que t’as dû connaître plus de MST dans ta vie que moi en trente ans. » Je me penche en avant, écrase à mon tour les restes du mégot contre le comptoir avant de le lâcher dans le verre (vide) de mon premier whisky. Puis, fatiguée de siroter le deuxième à petite gorgée, je le finis cul sec avant de commander un whisky sour. Cocktail qui me va à merveilles : tout aussi acide que les paroles que je lâche. Une acidité sous couverture de douceur. La douceur : ce hochement de tête que je ne peux m’empêcher de faire alors qu’Eden renchérit.

Elle tente de trouver la faille, la gamine, mais elle ne peut pas l’atteindre. Elle est trop bien cachée, trop bien ancrée au plus profond de mon être – presque inaccessible. Les yeux en amande, j’oppose un masque calme là où elle affiche une moue compatissante. Parce que c’est là qu’est tout le paradoxe : je n’ai jamais été de nature calme ni patiente. Mais j’ai toujours réussi à maintenir les apparences, à temporiser mes colères et à réguler mon flot de parole. Pour toute vérité, être une Fitzpatrick, c’est faire fi de ses émotions pour se montrer inhumain. Irréel. Inatteignable.
« Je vais t’apprendre une chose, Winchester. A mon âge et avec les avancées du maquillage : l’anticerne fait des merveilles. Tu ne peux voir les cernes que si je décide de les montrer. C’est du camouflage. Une manière de se montrer toujours tirée sur quatre épingles. Ou, au contraire, un moyen pour se faire plaindre si l’envie t’en prend. » Question d’apparence, encore une fois. Je ne suis que celle que je décide de montrer. Que celle que je décide d’afficher aux yeux de tous. Une personne – et des milliers de possibilités. Tout autant que le nombre d’étoiles dans le ciel. Une infinité. Je souffle à cette idée, sirote à la paille mon Whisky Sour que le Barman vient de déposer sur le comptoir. Je grimace, le rappelle d’un claquement du doigt. Je vois à son sourire pincé qu’il n’apprécie pas.
« Plus de whisky. Moins de sirop de sucre mais un poil plus de jus de citron. Ajoutez un trait de liqueur d’orange, » lâché-je d’un trait, certaine de ce que je souhaite. Râlant (pour le plaisir ?), le serveur récolte mon verre avant de se remettre au travail. Du coin de l’œil, je le guette, parlant de nouveau à ma compagne de soirée : « Etre défoncée peut t’amener à une overdose. L’overdose, quand tu la fais et que tu claques, te mène six pieds sous terre. Et contrairement aux cernes, tu ne peux pas cacher le fait que t’es mort. » Logique, non ? Je quitte le barman des yeux pour les poser sur Eden. Soupire. Soupire. « Qu’est-ce qui empoisonne tes nuits ? »
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MessageSujet: Re: (terminé) i couldn't sleep last night (eden)   (terminé) i couldn't sleep last night (eden) EmptyVen 15 Avr - 12:41


   

❝I couldn't sleep last night❞
   Rae & Eden
Je détestais ses adultes qui pensaient que nous, pauvres petits étudiants, étions totalement paumés, drogués, sans but précis. Sans ambition, juste des coquilles vides étudiants des matières au hasard pour faire plaisir à papa et maman et pour pouvoir toucher l’héritage. J’étais sure qu’elle était ce genre de femme. Je ne pouvais me rappeler de son prénom mais elle avait cet air hautain qui m’énervait, cette suffisance dans son apparence. Je ne l’aimais pas. Des tas de rumeurs courraient sur elle, fausses ou pas, je n’en savais rien. Et je m’en fichais. Elle ne représentait rien pour moi. Toujours est-il qu’elle est là, à côté de moi et qu’elle se met à me parler. Ce n’est pas journée. Pas du tout. Mais bon je suis défoncée comme d’habitude, si ce n’est plus. Alors disons que je la tolère. Mais pas pour longtemps. Et si elle veut jouer, on va jouer. Elle me provoque, je la provoque en retour. C’est une sorte de jeu. Je ne flancherai pas devant elle, sûrement pas. Le jour où Eden Winchester baissera les yeux devant quelqu’un, aussi professeur ou président de je-ne-sais-quoi soit-il, n’est pas prêt d’arriver.

Elle m’observe et se met à rire, ce qui attire le regard du barman. J’hausse un sourcil, ne comprenant pas pourquoi cette folle furieuse se met à rire. Je soupire en regardant le barman qui détourne les yeux, ne voulant sûrement s’attirer les foudres ou sûrement parce qu’il est gêné par cette situation. Deux femmes ne se connaissant pas, se balançant des piques plus ou moins sarcastiques, plus ou moins méchantes. Ouais, la situation est cocasse. Lorsque je dis que je suis de ceux qui n’obéissent pas aux ordres, elle me répond par une remarque sexuelle, tout en mimant le geste. Je la regarde dénuée d’émotion, exaspérée par cette trentenaire visiblement en manque. J’hallucine. Elle a osé faire ça devant tout le monde, se ridiculisant sans que je n’aie besoin de le faire. Je lève les yeux au ciel avant de lui répondre, nonchalante :

« Eh bien je vois que t’es en manque »

Je secoue la tête avant de remettre mes cheveux rose décolorés en place. Enfin disons que j’essaye de me recoiffer, tant bien que mal. Puis je bois une gorgée de mon whisky si généreusement offert par cette… folle. Lorsqu’elle évoque mes parents, je réponds d’un ton tranchant sec, mais cette garce ne cesse de sourire. Alors je tire des lattes de plus en plus grandes et je serre la main sur mon verre. Voilà, maintenant je suis énervée et j’ai comme une envie de l’étriper. La dépecer. J’avale mon whisky cul-sec, la boisson ambrée me détend un peu. Un peu. Son rire m’énerve et je me demande comment je réussis à être aussi calme. Il y a des jours où vraiment, je m’impressionne. Elle m’appelle à nouveau « gamine » et je serre les dents avant d’écraser mon mégot avec rage dans le cendrier que le barman a discrètement mis près de nous. Je décide de ne pas répondre à sa remarque sur les MST et je sirote doucement mon Cosmo. L’ignorance est le plus grand des mépris, c’est ce qu’on dit. Puis lorsque j’en ai marre de siroter, je le finis cul-sec en même temps qu’elle termine son whisky. Elle se commence un whisky sour. Je la suis là-dessus. J’ai hâte de voir jusqu’où elle peut tenir. Je sais que mélanger l’alcool et les drogues que j’ai pris avant n’est pas bon et me portera préjudice mais… je m’en fous. Le barman nous apporte nos deux cocktails, je le remercie avec un hochement de tête avant d’en boire une gorgée. Puis je me lance dans une tirade afin d’essayer de la faire craquer. Mais bien évidemment, ça ne marche pas. Cette Fitzpatrick est une pierre. Un roc. Elle ne laisse rien transparaitre et ça commence sérieusement à me taper sur le système. Elle semblait intouchable. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot et s’il le faut, je ferai des recherches et je la détruirai. Rae me fait ensuite une espèce de leçon sur les cernes et les apparences et ce qui va avec. Je l’écoute à moitié, profitant pleinement de mon cocktail, hochant la tête de temps en temps. A la fin, je relève la tête vers elle et lui réponds :

« Ouais ouais génial, la loi des apparences et le reste. Mais toujours est-il qu’à à peine trente ans, tu es déjà ridée. Cachées ou pas, elles sont là, témoin d’une véritable vie de merde. »

Je tends une vers son visage et touche ses rides dans le coin externe de son œil droit.

« Regardez-moi ces belles pattes d’oie, fascinant. »

Puis je me recule et la regarde, un air malicieux sur le visage. Elle se décide enfin à boire son whisky sour puis un air enragé apparait sur son visage. Le cocktail ne semble pas être à son goût. Elle commande d’une traite un autre cocktail avec son propre dosage et exaspérée, je roule des yeux. Mais quelle peste cette femme, je n’ai jamais vu ça de toute ma vie. Je suis presque sûre qu’elle rattrape Daisy Hamilton sur ce coup. Elles doivent très certainement être au même niveau. Fitzpatrick continue de regarder le barman du coin de l’œil tout en me parlant des overdoses et de la mort. Je ris d’un air mauvais et lui répond du tac au tac :

« Je suis au courant des dangers tu sais, pas besoin de me faire ta morale à deux balles. Je n’ai pas besoin d’un chaperon, je suis majeure et vaccinée. Va donc faire ta mère poule avec d’autre. »

Je lui lance un faux sourire avant de relever les yeux au ciel, encore. Une vieille habitude on va dire. Elle soupire. Deux fois et je fais de même sans vraiment m’en rendre compte. C’est elle qui est venue me voir et si je la fais chier, elle n’a qu’à dégager. Elle est venue, elle assume maintenant. Elle me pose une question à laquelle je ne m’attendais pas. Qu’est-ce qui empoisonne mes nuits ? Je la regarde en faisant semblant de réfléchir. une main sous le menton.

« Eh bien... rien n’empoisonne mes nuits puisque je ne dors pas depuis bientôt… deux semaines. Je sors, je bois, je me drogue et je dors quatre heures avant d’aller bosser. »

J’hausse les épaules. Je lui explique ça comme si c’était logique puis je reprends deux grosses gorgées de mon cocktail, terminant presque mon verre.

« Et toi Fitzpatrick, qu’est-ce qui rend ta vie si merdique que t’en viens à faire chier les étudiantes ? »

Je décide alors de finir mon verre, après tout il ne restait qu’un fond de verre. Puis je lui reprends une clope. Le paquet est encore sur le comptoir, je ne vais pas m’en priver. Le barman commence un peu à s’énerver et je lui jette un regard noir qui le fait aller à l’autre bout du comptoir afin de servir un couple gay. Intéressant. Puis je reporte mon attention sur ma comparse pour la soirée, attendant sa réponse en souriant telle une enfant. Sourire qui est bien évidemment faux.


   
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MessageSujet: Re: (terminé) i couldn't sleep last night (eden)   (terminé) i couldn't sleep last night (eden) EmptyLun 2 Mai - 21:08

I couldn’t sleep last night


Rédemption: nom féminin. Action de ramener quelqu’un au bien, de se racheter. Baby Den, du haut de son tabouret, a une vision parfaite sur le bois du bar et sur son cocktail. Baby Den, du haut de son tabouret, semble aussi paumée qu’un chrétien ayant péché et se complaisant dans cette situation d’entre deux. Entre deux. Entre deux eaux. Entre deux pensées. Continuer ou se laisser tomber. Tenter de se raccrocher ou envoyer valser. Sans aucun doute, la gamine est en train de perdre pied sans qu’elle ne puisse maintenir la tête hors de l’eau. Au final, c’est toujours la même chose : on pense toujours pouvoir s’en sortir puis, épuisé de nager contre le courant, on se laisse happer par les profondeurs. Alcool, drogue et sexe : Winchester a dans les mains un cocktail détonnant. Elle se pense différente, certainement, mais suit avec perfection le chemin illustre des jeunes désillusionné(e)s. Alors, lorsque j’indique qu’elle doit être de celles à être dessus tout en mimant le geste, elle lève les yeux au ciel. Là-encore, elle se veut détachée et nonchalante. Pourtant, au fond, je sais que c’est « touché – coulé ».

« Eh bien je vois que t’es en manque. »
« En manque d’ivresse, certainement. »

J’étire mes lèvres en un large sourire, encore, satisfaite de ma réponse sans affirmer ni infirmer. Que la gamine pense ce qu’elle veut ; j’ai arrêté depuis longtemps de me préoccuper de l’avis des autres. Si jamais, Ô grand jamais, je m’en suis souciée un jour. Ma gueule et celle des autres ensuite. A jamais et à toujours. J’en souffle et la regarde écraser son mégot d’énervement – pour ma part, je trouve cela amusant. Peu à peu, Baby Den semble perdre patience. Elle se fait plus brusque, plus vorace. Cocktails et boissons descendent dans son gosier sans qu’elle ne prenne le temps d’apprécier ; erreur d’une jeunesse dorée. A croire que le fric dépensé pour toucher du doigt la qualité – parfois extravagante – dépose un voile de protection et l’empêche d’apprécier à sa juste valeur. Dépense pour dépense, bien loin d’une dépense pour plaisir. A moins que le plaisir ne soit celui de dépenser ; en auquel cas, je peux l’aider. Et lui apprendre à apprécier une dépense bien dépensée et bien placée. Et d’où me vient cette idée de l’aider, elle ? Est-ce la vision qu’elle offre ? Cette manière de se présenter, prétendument forte mais déboussolée ?

Je crois que j’aime les cas désespérés ; je ne vois pas d’autres raisons. Mais de là à tendre une main innocente et à l’appuyer sur le crâne pour mieux descendre ; il n’y a qu’un pas.

« Ouais ouais génial, la loi des apparences et le reste. Mais toujours est-il qu’à à peine trente ans, tu es déjà ridée. Cachées ou pas, elles sont là, témoin d’une véritable vie de merde. »

J’hausse les épaules. Que Baby Den pense ce qu’elle veut, cela ne m’intéresse pas. Ma vie ne regarde que moi ; tous les hauts et bas. Tous les coups bas. Pensive, je ne l’arrête même pas lorsqu’elle vient toucher mon visage du bout des doigts.

« Regardez-moi ces belles pattes d’oie, fascinant. »
« Ce qui est fascinant, c’est que tu tiennes encore debout. Tu tanguerais si tu te mettais sur deux pieds ? »

Question légitime considérant sa descente. Impassible, je me contente de serrer les dents tandis qu’un air malicieux vient fleurir sur le visage de l’autre gamine. Je serre les dents. Ce qui est fascinant, c’est que je n’en ai pas profité pour lui vriller le doigt. Pas que l’envie me manque, non, mais il paraît que ce n’est pas l’endroit. Convention sociale.

« Je suis au courant des dangers tu sais, pas besoin de me faire ta morale à deux balles. Je n’ai pas besoin d’un chaperon, je suis majeure et vaccinée. Va donc faire ta mère poule avec d’autre. »
« Faut toujours une piqûre de rappel… »

Amusée, je laisse traîner ma voix dans les airs, penche la tête vers l’ancienne blonde alors qu’elle lève les yeux au ciel. Encore ; pense-t-elle prier et chercher sa rédemption pour l’occasion ? Amusant. Désespérant. Navrant. Écœurant. Les adjectifs me manquent pour pouvoir exprimer mon dédain. Heureusement, le barman vient faire claquer le cocktail revisité sous mon nez. Instinctivement, je le sens. L’odeur de l’orage est bien présente : un point pour lui. Je sirote une gorgée, balance la tête d’avant en arrière. Brave bête, il m’a bien écoutée. Vais-je pouvoir soumettre Baby Den à ma volonté ou va-t-elle toujours s’imaginer superwoman. A défaut de Redbull, l’alcool et les drogues donnent aussi des ailes.

« Et toi Fitzpatrick, qu’est-ce qui rend ta vie si merdique que t’en viens à faire chier les étudiantes ? »
« Je suis venue te faire chier ? Grand dieu, mille excuses Winchester. »

Retour aux origines. Retour de l’ironie, difficilement contenue jusque-là. Eden reprend une clope ; je me contente de déguster le cocktail. Appréciation. Du cocktail. De la situation. De ce trait de caractère qu’Eden veut montrer. Mais c’est con, ça ne marche pas avant moi. Je ne connais que trop ça. Cracher en premier pour mieux déstabiliser. Cracher en premier pour étouffer dans l’œuf toute tentative de l’adversaire.

« C’était juste triste de te voir seule au bar. Et je m’emmerdais. Autant partager cette sensation avec quelqu’un. »

Haussement d’épaules de ma part tandis que le barman va servir un couple de l’autre côté du bar. Je le suis des yeux un instant, perdue dans mes pensées. La monotonie de la vie pousse parfois les autres à agir ; de mon côté, ça me donne une raison supplémentaire pour venir enquiquiner les autres. Par la force des choses, ce soir, l’anciennement blonde est sur mon chemin. Tant mieux, tant pis – qu’elle pense ce qu’elle veut.

« A ta santé alors ! A tes rêves perdus et oubliés ! A tout ce que tu bois et tout ce que tu prends ! A ma vie que tu penses merdique et à la tienne … la tienne surtout … que tu es obligée de noyer sous influence médicamenteuse. Amen ! »

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MessageSujet: Re: (terminé) i couldn't sleep last night (eden)   (terminé) i couldn't sleep last night (eden) EmptyDim 29 Mai - 14:58


   

❝I couldn't sleep last night❞
   Rae & Eden
Je ne savais pas pourquoi je faisais tout ça. Pourquoi je prenais de la drogue à outrance, pourquoi je buvais comme une alcoolique des beaux quartiers, pourquoi je fumais clopes sur clopes, pourquoi je méprisais la Terre entière, pourquoi je couchais à tout va, sans m’attarder. Une surdose de courage surement, et de connerie. Ouais, de la belle connerie, de la belle bleusaille. Tout ce quotidien ne durera pas, ça s’arrêtera un jour. Un jour où j’aurai trop pris de cocaïne, un jour où j’aurai trop bu de vodka, un jour où la dernière clope aura un arrière-goût de mort, un jour où personne n’aura pensé au capote. Ouais un jour ça arrivera mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, je veux me défoncer, boire et ensuite arriver à une soirée en étant déjà bourrée. Je comptais bien me faire un before seule, entre moi et mes pensées et ce charmant barman. Mais il a fallu que Madame Fitzpatrick je ne sais quoi vienne me casser allégrement les couilles. Perchée sur son tabouret à côté du mien, elle me regarde d’un air suffisant, le seul truc chez elle qui puisse lui donner un tant soit peu de charisme. Sinon, elle n’est rien.

Je la cherche, je lui lance des piques mais rien n’y fait. Elle ne réagit pas, elle me répond calmement avec son putain de sourire. Bordel, elle ne partira donc jamais. Lorsqu’elle réplique qu’elle est en manque d’ivresse, je souffle et lève les yeux au ciel. Je pense que je vais encore me la coltiner un bon bout de temps.

« Bien alors pas pourquoi devenir ivre mais à l’autre bout du comptoir ? »

Je pointe du doigt l’opposé d’où nous nous trouvons actuellement et je me retourne vers elle avec un faux sourire angélique avant de re-boire une gorgée. Elle m’énerve. Je ne pourrais jamais tolérer une femme comme elle. Mais elle faisait perdre sérieusement patience. Je secouais ma jambe, tentant tant bien que mal de me contenir. Impossible. Je vais la tuer. J’essaye de jouer au même jeu qu’elle mais ça m’est impossible. Putain elle va me rendre folle. Mais ça l’amuse je suis sure, de me voir perdre pied. Intérieurement, elle est hilare. La garce. J’essaie de la tacler sur ses rides et le reste mais rien n’y fait. Cette femme est une pierre bordel, j’hallucine. Je serre les dents. Je vais la gifler. Et partir. Je touche son visage pour appuyer légèrement sur ses pattes d’oie et je fais un commentaire. Elle réplique sur ma tolérance alcool et je me lève de mon tabouret et fais le flamant rose, me tenant sur une jambe sans tanguer. Un équilibre parfait. Je me rassois avant de lui dire :

« Laisse tomber, j’ai une tolérance à l’alcool qui dépasse tous les pronostics. Jamais on n’a réussi à me bourrer la gueule »

J’hausse un sourcil de défi, impatiente de voir si elle accepte. Ça pourrait être sacrément drôle de la voir perdre face à moi. Elle serre les dents. Tiens donc, il semblerait que je reprenne du terrain. Lorsqu’elle me fait sa leçon de morale, je tente encore une fois de l’envoyer ailleurs. En vain. Mais bordel !

« J’aime pas les piqures. »

Je ne sais pas quoi répondre. Je vais imploser. Le barman lui amène son nouveau cocktail et elle le sent. J’hausse un sourcil. Mon dieu mais sur quoi je suis tombée moi encore. Elle sirote une gorgée et rejette sa tête en arrière et je me contente de souffler. Elle se croit dans un film ou quoi ? Elle m’exaspère. Je lui demande pourquoi elle est venue me faire chier et elle recommence avec le sarcasme. Je me contente juste de reprendre une clope. Je ne relèverais pas ça. Elle me répond, honnêtement ou pas et je murmure en retour, plus pour moi que pour elle :

« Mieux vaut être seule que mal accompagnée…. ».

Je regarde mon verre vide et fout mon mégot dedans avant d’appeler le barman. Je recommande la même chose. Un whisky sour. Et deux shots de vodka. J’en ai besoin. Il me les emmène et j’enchaine les deux shots. Ça me brûle la gorge mais dieux que c’est bon. Puis je réfléchis un court instant alors que le regard de ma comparse est perdu sur le barman. Puisqu’elle est là et qu’elle ne compte pas partir, mieux vaut la jouer tranquille. Une trêve semble être préférable et mieux pour ma tension. Rae porte un toast et je lève mon verre en retour :

« A la tienne surtout ! A ta jeunesse perdue, aux moments passés qui doivent te manquer. A l’alcool et à la cocaïne, à ma vie géniale et à la tienne emmerdante à souhait ! Amen ! »

Et je bois une grande gorgée de mon cocktail, ne prenant même pas la peine de le déguster. C’est de l’alcool, je m’en fous. Je repose le verre à moitié vide sur le comptoir et me retourne vers Rae :

« Raconte-moi ta journée Fitzpatrick, il semblerait que je sois intéressée »

Je pose mon coude sur le comptoir, attendant sa réponse. Ouais Eden, calme-toi. Une trêve.


   
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MessageSujet: Re: (terminé) i couldn't sleep last night (eden)   (terminé) i couldn't sleep last night (eden) EmptyLun 5 Sep - 18:17

I couldn’t sleep last night


Drogue et alcool: le début du combo idéal pour oublier ses déboires, pour boire jusqu’à s’oublier, boire à en crever, se faire oublier. L’autre combo, forcément, c’est l’overdose. Overdose de conneries, overdose de médicaments, over d’eau. Et là, l’éternelle rengaine, l’éternel refrain : consommer, c’est bien – mais le faire en modération, c’est mieux. Faut dire qu’il est possible de mourir en avalant trop d’eau (la noyade étant exclue) ; un problème d’électrolyte, de déplétion d’un des éléments indispensables au fonctionnement du corps humain, de court-circuit. Et au corps de se rebeller contre l’esprit, de l’éteindre peu à peu et avant que le foie ne se remette au travail, c’est le cœur qui décide de faire une pause. Pause éternelle, déposée là par la force des choses tout comme Eden est venue se poser sur mon chemin en cette soirée. Gamine dorée, elle brille pourtant de ce qu’elle n’a pas : la foi de vouloir continuer. Mais cette envie, malsaine, semble se débattre avec une autre : celle de se faire remarquer, quitte à gueule plus fort, quitte à tomber de plus haut, quitte à briller comme une étoile avant son implosion. Explosion. Est-elle à deux doigts de s’énerver ?

L’énervement n’est pas quelque chose courant dans ma vie, l’énervement visible. Pour le reste, je préfère ruminer mes pensées, m’imaginer briser quelques crânes au lieu de le faire dans la réalité, afficher un sourire de circonstance. Sourire impassible et indéchiffrable, préférer contenir l’énervement et toutes ces autres sensations qui me feraient envoyer valser tout et n’importe quoi. N’importe quoi, surtout. Mais à la vue de la situation, ce soir, ce n’est pas l’énervement qui vient s’offrir à moi mais plutôt l’amusement. L’amusement de la voir perdre pied, de voir Eden tenter de me faire perdre pied. Et lorsqu’elle me demande si je ne veux pas devenir ivre à l’autre bout du comptoir, index pointé en cette direction, je ne peux m’empêcher de partir d’un petit rire. Rire forcé, vraiment amusé.

« Ivresse des actions … et non ivresse de l’alcool. Je n’ai pas dit vouloir finir ivre », finis-je par dire, haussant les épaules, stating the obvious, tandis qu’Eden se lève pour montrer qu’elle tient encore sur ses deux jambes. J’arque un sourcil, la dévisage sans aucune me cacher, me demandant si le matelot va tomber à l’eau où réussir à garder l’équilibre sur son navire qui prend déjà la flotte. Et, sous la tempête, l’étudiante sort victorieuse, découvre ses dents avec un sourire tout autant victorieux. Il parait que, lorsque l’espoir est presque mort, c’est plus facile de prendre chaque avancée comme un achèvement. C’est bien petite ; je me demande seulement à quel moment la vague sera bien trop forte, l’emportant dans le ressac avec elle pour ne dégueuler que son corps de noyée sur une plage abandonnée.

J’en souffle.

Moment de répit dans une guerre qu’aucune de nous deux ne peut gagner, qu’aucune de nous deux ne désire gagner ni même véritablement combattre. Guerre sans intérêt, guerre de mots, guère de choses à dire.

Et là, entre deux phrases paumées, l’action. A Eden de s’enfiler deux shots, comme ça, pour montrer que l’alcool ne l’atteint pas – elle est déjà atteinte. A moi de demander au serveur, buté et avançant à reculons, de ramener quatre autres shots : deux pour elle, et deux pour moi. A nous, aussi, de porter un toast à une vie qui ne nous satisfait pas. Je ne retiens pas ce qu’elle ose lâcher, critique directe visant à me faire perdre pied. Dans un claquement sec, le serveur vient déposer les quatre shooteurs de vodka. Sans grimacer plus que cela, j’enchaîne les miens, venant faire claquer le verre contre le bois du comptoir.

« Cadeau à la gamine désabusée que tu es. Je suis certaine que ma journée ne t’intéresse pas, je préfère t’éviter la berceuse… je ne suis pas du genre à border les autres. Et je m’en voudrais, vraiment, de t’envoyer dans l’autre monde rapidement parce que les discours de vieux t’assomment. »

Ironie, cruelle ironie. Et, l’éternel sourire coincé à la commissure de mes lèvres, je mets fin à l’entrevue, sans un regard en arrière, vaquant à une occupation nouvelle : trouver une autre âme à aller emmerder pour la soirée.
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