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 Nothing is Sacred Anymore • Alice

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Abigail Macintosh




Abigail Macintosh
STUDENT — l'élitisme est maitre mot


☆ date d'arrivée : 09/02/2016
☆ potins balancés : 96


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MessageSujet: Nothing is Sacred Anymore • Alice   Nothing is Sacred Anymore • Alice EmptyMer 17 Fév - 23:34




I COULD BE YOUR KRYPTONITE.

when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.


Je suis toujours en train de courir partout. J’ai toujours trop de choses à faire. Ma vie est toujours bien remplie. Aller en cours, m’occuper du club de lecture, aller travailler, étudier et faire à manger pour mon nouveau colocataire qui ne semble pas savoir comment se faire cuire des œufs. En plus il y a le mariage d’Alice qui s’amène plus rapidement que je le voudrais et en même temps beaucoup trop lentement. C’est terrible ! Et puis bon, je dois organiser son enterrement de vie de jeune fille et me plier à tous ces moindres désirs. C’est mon rôle de demoiselle d’honneur et de témoin. Toutes ces responsabilités requièrent beaucoup de temps alors ma vie sociale en a pâtis pas mal. Mais bon, il faut ce qu’il faut et je suis capable de tout faire et d’avoir de bons résultats, alors tant mieux. Il faut dire par contre que je n’ai pas beaucoup d’heures de sommeil à mon compteur ces derniers, mais le sommeil c’est pour les autres, je suis une femme forte, je devrais bien m’en sortir. Au pire, je n’aurais qu’à entrer dans un coma à la fin des cours, pourquoi pas. Quelques jours à seulement dormir, regarder Gilmore Girls sur Netflix et boire du vin dans mon sofa ça serait pas mal. Bon, dans l’idéal je resterais avec un énorme t-shirt et de vieilles culottes moches, mais avec Oliver à la maison ce n’est pas l’idéal. Je vais me contenter de vieux pyjamas et ça fera tout comme.

Mais bon, peu importait mes projets futurs parce qu’ils étaient particulièrement lointain. Je devais avouer que je n’en voyais pas le bout. Ce jour-là j’avais travaillé toute la journée au café. Servir des déjeuners et des diner avait été mon quotidien. J’entendais les gens jacasser de tout et rien, se raconter les derniers potins sur qui avait couché avec qui, qui avait trompé qui, qui sortait avec qui et qui ne faisait absolument rien jusqu’à un point où ça en est lamentable. C’était l’avantage de ce travail, je savais à peu près tout sur tout le monde. C’en était à la limite grisant. Je sais tout sans effort et sans révéler mes sources, j’étais une vraie professionnelle, il ne fallait pas s’y tromper. J’aimais bien mon travail, le fait que je sois plutôt bonne y est probablement pour beaucoup. Quand on est bon dans quelque chose, généralement on aime ça. J’aimais faire le service, parler aux gens, lire un bouquin entre deux clients. Bref, c’était plutôt pas mal. Bon, j’ai plutôt de la chance de ne pas avoir à payer, mon loyer, parce qu’il est certain que je n’y arriverais pas. Je fais pas mal de pourboire, mais je ne gagnais pas tant la palette. J’arrivais à me payer des jolis vêtements, des bouquins usagés et quelques sorties de temps en temps. Rien de très glamour.

En sortant du boulot, j’ai vu un texto sur mon portable qui semblait plutôt sérieux de la part d’Alice. Il faut que je te vois. Et qu'on mange des sushis ! Bon quand il faut qu’on parle et qu’on mange, ma meilleure amie veut qu’on parle de truc sérieux, très sérieux. Comme la tenue qu’elle devait porter le lendemain pour une raison quelconque. Qu’est-ce que j’en sais ?!? Toutes les raisons étaient bonnes pour qu’on mange des sushis en papotant. Je lui ai donc répondu que je m’occupais des sushis et que je serais au duplex dans pas longtemps. Tout ça pour me faire dire qu’elle s’occupait du vin et qu’elle allait m’attendre à la maison. Elle voulait sûrement me parler de décoration, ou de son futur mari, ou de sa robe de mariée, ou de sa deuxième robe de mariée, juste au cas où il arrivait quelque chose la première. Je suis donc partie du boulot, mon sac à l’épaule en laissant les autres s’occuper des clients du soir. J’ai pris le bus, le temps de lire quelques pages des Lettres Persanes avant de sortir à quelques mètres de chez moi. Comble de la chance, il y avait un resto de sushis pas très loin où j’ai ramassé 3 boîtes de prêts à emporter. Le caissier me connaissant bien, il me fit un grand sourire plein d’espoir, je l’ai payé et je suis partie.

Rendue à la maison, j’ai mis les sushis au frigo le temps que j’aille prendre une douche pour m’enlever les odeurs de nourriture de mes cheveux. J’ai mis mes vêtements au panier à linge pour finir par enfiler un jean propre très ordinaire et un t-shirt rouge tout aussi ordinaire. C’était confortable, pratique et idéal pour une fille aux cheveux mouillés comme moi. Je me brossais les cheveux alors que j’ai entendu la porte d’entrée s’ouvrir et des talons hauts entrer. Je suis allée vers la porte de la salle de bain pour hurler à Alice quelques mots charmants.


    -T’AS QU’À METTRE LE VIN AU FRIGO AVEC LES SUSHIS. JE FINI DE ME BROSSER LES CHEVEUX ET J’ARRIVE.

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Dernière édition par Abigail Macintosh le Ven 26 Fév - 16:16, édité 1 fois
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Alice Kensington-Crowlley




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MessageSujet: Re: Nothing is Sacred Anymore • Alice   Nothing is Sacred Anymore • Alice EmptyVen 19 Fév - 0:22

Nothing is Sacred Anymore
Alice & Abigael
Elle courait partout, jonglant entre les cours, la présidence de l'association d'équitation, les prochains évènement de l'association caritative, son travail en tant que chargée de communication, et les préparatifs de son mariage. Elle ne savait plus où donner de la tête, et elle avait besoin d'une pause. Une vraie pause, pas seulement une clope entre deux heures de cours, d'essayage, ou de rendez-vous avec des femmes de quarante ans censés lui dire ce qu'elle doit faire pour son mariage. Pourquoi est-ce qu'elle doit avoir affaire à ces bonnes à rien ? Elles sont là à lui parler de rubans rose, de colombes, et de statues de classe, sans aucune subtilité, et sans aucune poésie. Uniquement des gros clichés pour la jeune femme bien trop riche qu'elle ait. Agacée, énervée, Alice ne peut que passer son temps à les renvoyer dans les pénates en espérant tomber sur quelqu'un de doué. Quelqu'un qui sera capable de lui offrir le mariage de ces rêves. Elle ne voulait pas du mariage de Barbie, avec du kitsch et du clinquant. Elle voulait un mariage anglais, à la Kensington. Elle voulait une robe magnifique, mais élégante. Elle voulait une salle décorée avec gout et simplicité (en apparence). Elle voulait que tout se cache dans les détails. Elle était exigeante, peut être trop, elle ne sait pas vraiment. Elle ne sait plus où donner de la tête, et dans ce genre de situation il n'y a qu'une seule personne pour la remettre sur le droit chemin : Abigael.

Sa meilleure amie, son alter égo, sa confidente, et accessoirement sa demoiselle d'honneur. Elles avaient tout vu, tout fait, tout connu ensemble. La seule personne qui pouvait prétendre en savoir encore plus sur son sujet qu'Abigael c'était son demi-frère, Oliver. Ces deux êtres étaient le coeur de la vie d'Alice, ils étaient à ses côtés depuis des années. Abigael en tête. Elle la connaissait depuis toujours. Elles partageaient ce quotidien depuis qu'elles étaient ensemble. Elles se sont connues si jeune qu'Alice avait l'impression de la connaitre depuis toujours. Elle ne se souvenait pas d'une vie où Abigael n'était pas à ses côtés. Une vie où elle ne pouvait pas compter sur la présence de sa meilleure amie. Sauf peut être lors de l'année précédente, avec le départ soudain d'Oliver, les tromperies d'Eliakim, son mariage foiré, et sa fausse couche. Elle s'était isolée, éloignée de tout ceux qu'elle aimait pour combattre ses démons toute seule. Une décision stupide qui avait failli lui couter la vie, et la vie de l'homme qu'elle aimait. Elle avait finalement remonté la pente, doucement, misérablement. Sous cachet pendant un temps pour combattre ses angoisses, droguée et dépendantes à cette illusion. Puis elle s'était battue, et aujourd'hui elle était heureuse. Elle était prête à grandir, et à devenir une femme bien. Une femme du grand monde, cette personne que son père lui apprenait à être depuis son plus jeune âge.

Elle envoya à sa meilleure amie un sms d'appel à l'aide. Elle était chez elle, rentrant à peine de ses cours pour retrouver sa maison vide. Eliakim était encore à l'université. Il travaillait énormément sur sa nouvelle thèse, et ils avaient peu de temps pour se voir. Ce qui chagrinait la jeune femme. Elle donna à manger aux deux chats, et aux deux chiens de la maison, laissa un mot à son homme pour lui dire qu'elle était avec Abi et ne rentrerait pas tard, et que si jamais il voulait la voir elle serait au Duplex, et elle partie. Au volant de sa mini-cooper elle trace sur la route comme une malade, se gare dans une ruelle non loin de l'immeuble où elle avait vécu durant six ans. Elle adore y revenir, d'autant plus depuis qu'Oliver faisait à nouveau partie de son paysage. Abigael devait déjà être arrivée. Alice prit la bouteille de vin qu'elle avait récupéré de chez elle (elle en avait une cave pleine) et arriva dans l'appartement sans même demande à y entrer (elle avait gardé les clés tout de même !). Oliver était absent, et elle entend sa meilleure amie qui lui parlait depuis la salle de bain. « T’AS QU’À METTRE LE VIN AU FRIGO AVEC LES SUSHIS. JE FINI DE ME BROSSER LES CHEVEUX ET J’ARRIVE. » Alice sourit, et s'exécuta.

Elle faisait claquer sur le parquet ses talons haut, noirs, classique. Une tunique noir, rose, jaune et bleu à manche longue et un leggins pour assembler le tout. Classique, un peu coloré, ses cheveux longs tombant en cascade sur ses épaules. Maquillée à peine, elle n'a pas prit la peine de se changer. Arrivée chez elle elle est partie tout aussi sec, désireuse de retrouver sa meilleure amie. Et de manger des sushis. En réalité, elle n'a pas même envie d'attendre. Abigael terminer de se préparer, et pendant ce temps-là Alice va dans la cuisine, prend deux verres à vin, ouvre sa bouteille de blanc et les sert. Elle entend des pas dans son dos. « N'attendons pas pour trinquer. A nous, mon chaton. » dit-elle en se tournant et lui donnant le verre. Elle fait tinter le verre, et en boit une gorgée. Il reste frais, tout de même, et assez fruité. Fort bien. Alors qu'elle prend le bras de sa meilleure amie elle l'emmène vers le canapé du salon. « J'avais besoin de discuter avec quelqu'un d'intelligent et d'intéressant. Si je dois encore entendre une de ces organisatrices de mariage débiles je pense que je vais commettre un meurtre. » Dit-elle en se laissant tomber sur le canapé. D'une main elle enlève ses talons hauts, et ramène ses jambes sous ses fesses. Elle boit, en se tournant vers sa Abi. « Comment tu vas toi ? La colocation avec Oliver ? Pas trop dur ? »
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MessageSujet: Re: Nothing is Sacred Anymore • Alice   Nothing is Sacred Anymore • Alice EmptySam 27 Fév - 17:59




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when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.


Vite, vite, vite, vite. J’étais toujours à la course. Courir au boulot pour ensuite courir en cours, pour courir à l’épicerie pour courir à la maison pour finalement aller au lit. Ça c’est une journée normale où je n’ai pas à m’occuper du club de lecture ou que je ne suis pas en examen. Je ne me plains pas, c’est ça entrer dans la vie d’adulte. Ça pourrait être pire. Je pourrais n’avoir rien à faire et m’ennuyer à mourir. À la place j’ai une vie palpitante, riche en vie sociale, riche en expérience. Il est certain que ma vie aurait probablement été plus facile si mon père n’était rendu en prison et que nous n’avions pas perdu toute notre fortune. Mais considérant que finalement ce n’était pas totalement notre fortune, je ne devrais pas parler de cette façon. En réfléchissant bien, je crois bien que je préfère que ma vie soit moins facile. Je ne veux pas me plaindre, mais je crois que ça m’a préparée à la vraie vie. Je suis mieux placée, je comprends mieux les choses maintenant que quand je vivais dans mon cocon doré. Je suis toujours privilégiée, mais différente. Bref, tout ça pour dire que ma vie active m’aide à m’accomplir et à devenir ce que je veux.

Le mariage d’Alice n’aide pas les choses. C’est terriblement agréable, mais ça prendre beaucoup de temps. Essayage de robe de marié, de robe de demoiselles d’honneurs, le choix de gâteau, des fleurs, faire les plans de table, choisir la musique, l’endroit…je vous passe les détails. Ce n’est même pas mon mariage en plus vous imaginez le truc ! C’est complètement fou ! J’adore ça par contre. Ça donne envie de passer par là. Il me manque un truc bien important par contre, c’est-à-dire un petit ami. Ma dernière relation remonte à il y a tellement longtemps, je suis en train de me dire que je pourrais me marier avec le chat de ma mère, un vrai gentleman celui-là. Un jour je vais sûrement rencontrer l’amour au coin d’une rue, mais pour l’instant je m’occupe des amours des autres au lieu des miens. De toute façon, je n’ai pas assez de temps pour ça. Il y a un peu du fait que je ne prends pas le temps, mais c’est une autre question.

J’avais au moins le temps de voir ma meilleure amie comme ce soir-là. J’avais déjà hâte, ça allait être si bon ! Des sushis, du vin, ma meilleure amie, le mélange parfait. Oliver était absent, probablement en train de draguer je ne sais pas où. Je prévoyais d’ailleurs faire des crêpes à sa nouvelle conquête le lendemain matin. Ce ne serait pas la première fois. Mais bon, là n’est pas la question. J’ai fini de brosser mes cheveux tout mouillés et je suis allée retrouver mon amie à la cuisine qui était en train de verser le vin dans des verres. « N'attendons pas pour trinquer. A nous, mon chaton. » J’ai souris à mon amie qui était superbe comme à son habitude. Ses longs cheveux blonds étaient impeccables, sa tunique colorée lui allait à ravir et il n’y avait aucun pli indésirable dessus et elle était tout simplement digne d’elle-même. J’en serais presque jalouse si ce n’était pas elle. Je ne peux tout de même pas jalouser ma meilleure amie, ce serait complètement ridicule. J’ai pris le verre que me tendait la belle blonde et je l’ai soulevé en répétant après elle.
    - À nous.

J’ai fait tinter mon verre contre le sien et j’en ai pris une gorgée. Un poids s’enleva de mes épaules en me rendant compte que la journée était enfin terminée J’allais pouvoir me détendre jusqu’au lendemain où la course folle allait recommencer. Ça finissait bien la journée, j’étais heureuse. Je me suis laissée entrainée vers le salon pour m’installer sur le sofa. Je me suis adossée au dossier, j’ai lâché un soupir de contentement en écoutant ma meilleure amie me parler. « J'avais besoin de discuter avec quelqu'un d'intelligent et d'intéressant. Si je dois encore entendre une de ces organisatrices de mariage débiles je pense que je vais commettre un meurtre. » Je ne pus retenir un petit pouffement de rire alors qu’elle continuait de papoter. « Comment tu vas toi ? La colocation avec Oliver ? Pas trop dur ? » J’ai hoché la tête de droite à gauche avant de prendre la parole en souriant.
    -C’est pas trop mal, on s’adapte. Tu savais qu’il ne savait pas cuisiner ? Comment un mec de son âge peut ne pas savoir cuisiner. Il a toujours eu une cuisinière, c’est quoi ça ? Bref, je lui fais la cuisine presque tous les jours, mais il a de bonnes bouteilles de vin donc ça compense pour mon manque de goût.

J’ai levé les yeux au ciel à moitié amusée et à moitié découragée. Je devais avouer qu’au départ, je me disais que c’était un autre enfant de riche qui n’avait jamais rien fait par lui-même et qui s’attendait à avoir une bonne à la maison pour tout faire à sa place. Par contre, avec le temps j’ai fini par apprendre à le connaitre et il n’était pas aussi con qu’il le laissait paraitre aux premiers abords.
    -Je pensais que c’était un con au début, mais je l’aime bien au final. Plus le temps va passer mieux ça va aller. Avec le temps il va peut-être finir par savoir cuisiner.

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MessageSujet: Re: Nothing is Sacred Anymore • Alice   Nothing is Sacred Anymore • Alice EmptyLun 29 Fév - 16:54

Nothing is Sacred Anymore
Alice & Abigail
Abigail et elle s’était une véritable histoire d’amour. Elles se connaissaient depuis qu’elles étaient enfants, autant dire qu’Alice avait le sentiment qu’Abigail avait toujours fait partie de son quotidien, et de son univers. Et elles en avaient vécu des choses toutes les deux. La mort de la mère d’Alice, dans un accident de voiture, alors qu’elle avait six ans, et qu’elle se trouvait dans la voiture avec elle. A l’époque déjà, son rayon de soleil, la seule personne avec laquelle se laissait à rire, et à pleurer, c’était Abigail. La seule personne aussi à connaître la vérité sur cette histoire. Le fait que le père d’Alice avait caché la présence d’Alice dans la voiture, pour ne pas la mettre sous le feu des projecteurs, pour que les journalistes ne viennent pas lui demander ce qu’elle avait ressenti quand sa mère avait rendu l’âme, ou les derniers mots qu’elle avait pu lui dire. Abigail seule était au courant. Elle était sa confidente, sa sœur de cœur, son alter égo. Rien, ni personne ne pouvait se mettre entre elles. Amitié indéfectible qu’elle chérissait plus que tout.
Et pourtant depuis un an maintenant elle déconnait. Depuis qu’elle et Eliakim avaient décidé (plus ou moins sincèrement) de se montrer au grand jour, mettant fin à une relation secrète qui avait duré six ans. Fiancés, heureux, le couple de l’année qui faisait autant d’envieux que de jaloux. Alors qu’ils étaient en train de préparer le mariage, qu’elle allait lui annoncer sa grossesse, elle avait subit les foudres de l’Oxymoron, le contre-coup d’une telle célébrité. La nouvelle de l’infidélité de son fiancé, retourné dans les bras de son amour de jeunesse, Maxime, avait bien vite fait le tour d’Oxford. Sous la douleur de cette trahison, la jeune femme était allée retrouver son homme. Une dispute qu’elle n’oubliera sans doute jamais, mémorable et terrible. Qui l’envoya à l’hôpital, alors que ses émotions bien trop présentes lui faisaient perdre son bébé. Enceinte de trois mois, fin de l’aventure.

En dépression, en perdition, incapable de sourire à nouveau, elle s’était enfermée dans une spirale de déchéance, de sexe, d’alcool, et de drogue. Elle avait couché avec Eden Winchester, la laissant l’emporter dans toutes ses soirées, où elles faisaient des émules. Ivres, droguées, dans un autre espace temps. Cet état l’envoya jusqu’à Las Vegas, où Eden et elle avaient prévu de faire la fête non-stop. Elle la perdit, lors d’un festival de musique, et se retrouva face à Eliakim. Complètement à l’envers, désespérée, n’ayant plus aucun contrôle sur ses décisions ou son corps. Emotions en fusion, ils se retrouvèrent dans une chapelle pour se marier. Dans une chambre pour fêter cela dignement. Et le lendemain elle se réveilla sans aucun souvenir. Flou, perdue, dans les bras nus de son amant. Son amant qui l’avait bafouée. Elle s’enfuit, appelant la seule personne qui serait capable de la suivre sans rien lui demander : Angelus, son cousin. Ils se retrouvèrent tous les deux en Sicile pour trois semaines loin de tout. Loin d’Oxford, du monde, et de leurs amis. Angelus se trouva des filles pour faire passer son incapacité à aimer la seule qui comptait pour lui. Et Alice resta au bord de la piscine, à se laisser mourir de faim comme pour détruire ce corps qu’elle ne reconnaissait plus comme étant le sien. Elle se sentait sale, seule et désespérée.
Tout s’arrêta quand Eliakim l’appela, un soir. Au bord du suicide, au bord de la fin, vacillant entre la logique et la douleur. Elle l’écouta, le cœur tremblant, et lui promit de lui revenir. Une fois la douleur passée. Une fois qu’elle serait capable de le regarder en face sans avoir envie de le tuer.

Paradoxe dans cette histoire ? Ce fut Maxime qui les poussa à se retrouver. Il était aux côtés d’Eliakim, incapable de laisser son amant se détruire de la sorte par sa faute. Incapable de le sauver. Il appela lui-même Alice pour qu’elle lui revienne, et lui laissa la main. Il partie plus tard, les laissant à cette vie qu’ils s’étaient construits, loin de la douleur. Un véritable roman. Et la voilà à présent, heureuse, et sur le point de se marier. Vraiment. Dans une maison qu’ils avaient acheté ensemble, promesse d’un nouveau départ. Auprès de sa meilleure amie, qu’elle avait sans doute terriblement déçue, malgré tout, durant tout ce temps. Elle était ravie de la retrouver, et son sourire le prouvait. « À nous. » Elles trinquèrent et Alice ne fut que trop heureuse de sentir l’alcool brûler sa gorge. Les effluves fleuris lui réveillèrent la gorge, et elle sourit. Elle aimait beaucoup trop les vins français, mais elle s’en fout. Elle assume son alcoolisme latent.

Elles en vinrent à parler d’Oliver, le demi-frère d’Alice revenu fraîchement d’une désintoxication qui avait duré presque un an et demi. Depuis des années, Alice était persuadée que la seule fille qui pourrait convenir à son crétin de frère, c’était Abigail. La seule à ne pas tomber en pâmoison devant lui, et à se foutre allègrement de son fric ou de son caractère de merde. La seule aussi à pouvoir le sauver de lui-même, sans aucun doute. Ils avaient autant en commun qu’ils étaient diamétralement à l’opposé l’un de l’autre. « C’est pas trop mal, on s’adapte. Tu savais qu’il ne savait pas cuisiner ? Comment un mec de son âge peut ne pas savoir cuisiner. Il a toujours eu une cuisinière, c’est quoi ça ? Bref, je lui fais la cuisine presque tous les jours, mais il a de bonnes bouteilles de vin donc ça compense pour mon manque de goût. »  Alice leva les yeux au ciel. Oliver n’avait jamais touché à un fourneau, évidemment, ils avaient toujours eut quelqu’un pour s’en occuper. Même elle ne perdait pas son temps à faire la cuisine, puis qu’elle avait appris à faire quelques petites choses avec la mère d’Oliver elle-même. Mais rien de fabuleux. Aujourd’hui Eliakim s’en occupait bien plus souvent qu’elle. « Chérie, on a grandit avec du personnels à notre service. On a pas vraiment eut l’occasion d’apprendre à faire des pâtes. » Dit-elle, amusée par la remarque d'Abigail.
C’était une chose assez étonnante aussi. Abigail avait perdu son rang sociale, et pas mal de ses connaissances uniquement intéressés par le prestige et le pouvoir. Une sorte de cour qui tournait constamment autour des deux jeunes femmes. Mais Alice était restée, envers et contre tout. Elle lui faisait des cadeaux fabuleux, et l’emmener faire les boutiques, alignant les cartes de crédit sans lui laisser le choix de rétorquer quoi que ce soit. Et quand elle boudait, Alice lui faisait livrer des fringues, et des chaussures. Elle refusait de voir Abigail se priver. Jamais. Pas tant qu’elle serait la meilleure amie d’Alice Kensington, fille du Lord Kensington, et d’une mannequin incroyablement connue. A l’âge de Six ans, avec l’héritage laissé par sa mère, Alice avait eut de quoi bien vivre pour le restant de sa fille. Suite à cela elle avait enchaîné les apparitions dans des publicités, et les séances de mannequinât pour le délire, et s’était fait une petite fortune à son tour. A présent elle était vouée à suivre les traces de son père pour reprendre l’entreprise familiale. Un futur déjà bien tracé. Et glorieux. « Je pensais que c’était un con au début, mais je l’aime bien au final. Plus le temps va passer mieux ça va aller. Avec le temps il va peut-être finir par savoir cuisiner. » Alice se mit à rire franchement. « Sérieux, s’il se met à cuisiner je veux être là pour le voir ! Le filmer. Et faire tourner ca dans tout Oxford. Ca vaut de l’or ! » Dit-elle en s’esclaffant sans retenue. C’était une image qui lui semblait tellement improbable. « Je suis sûre que ca lui fait un bien fou d’être avec toi ici. Je suis contente que ca se passe bien. » dit-elle sincèrement en reprenant son verre de vin.

Elle regardait sa meilleure amie en souriant. Abigail était vraiment une fille magnifique, naturellement souriante. Le genre de fille qu’on aime à connaître et à avoir à ses côtés. « Je suis contente de te retrouver. Tu sais je… je suis désolée pour l’été dernier. J’aurai pas dû m’enfuir comme cela sans rien te dire. Mais tout me semblait si… Terrible. J’étais incapable d’agir intelligemment. » Dit-elle, sentant une vague de culpabilité l’envahir.

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Abigail Macintosh




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MessageSujet: Re: Nothing is Sacred Anymore • Alice   Nothing is Sacred Anymore • Alice EmptyDim 6 Mar - 15:40




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when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.


Lui ? Savoir cuisiner ? Je prenais franchement mes rêves pour des réalités. J’avais parlé sans réfléchir, un peu moqueuse et en l’espérant tout de même. Les gens de la classe d’Alice et d’Oliver ne sont que rarement habitués à faire les choses par eux-mêmes. Quand on a les employés de maison pour le faire, pourquoi se casser la tête. C’était un peu différent chez moi. Ma mère avait toujours une femme du peuple comme elle le disait. Elle avait rencontré mon père à l’université, n’ayant pas vraiment les moyens d’y aller, elle avait eu recours à des bourses. Mon père avait eu toute sa scolarité payée. Quand elle est tombée enceinte de moi, elle a arrêté de travailler pour rester à la maison avec moi. Nous avions des employés de maison, certes, mais ma mère m’avait appris à être poli avec eux et à les traiter comme des égaux. Parfois, une employée de maison cuisinait et parfois ma mère le faisait aussi. J’aimais le faire, autant avec ma mère qu’avec Griselda, notre cuisinière. Ma mère préférait faire des desserts, surtout les pâtisseries. Griselda cuisinait presque exclusivement les repas principaux, ma mère les trouvait ennuyant apparemment. Peu importait en fait, tout cela pour simplement dire que j’ai appris à cuisiner jeune et que j’aimais le faire. C’est ce qui me motivait à le faire pour Oliver.

Il y a bien des choses par contre que je n’avais jamais appris à faire, j’avais laissé les employés de maison faire le reste. Le ménage, par exemple, c’était ma bête noire. J’avais toujours détesté faire la vaisselle, laver la salle de bain et tout ça. À l’époque, nous avions des employés pour le faire. Maintenant, c’était autre chose. Peu importait. C’est ce qui faisait la différence entre Oliver, Alice et moi.  On pouvait donc comprendre que ce n’était pas nécessairement le milieu d’où ne venions qui faisait de nous ce que nous sommes, mais bien la façon dont nous sommes élevés. Chacun avait ses forces et ses faiblesses. Alice et moi n’étions pas du même monde tout à fait, mais je l’aimais comme ma sœur depuis des années. Je n’avais jamais eu de frère ni de sœur, mais grâce à elle, je ne me suis jamais sentie seule. J’avais toujours eu quelqu’un à qui parler, je n’avais jamais manqué de rien. Même quand ma famille a perdu toute sa fortune elle est restée prêt de moi. Du moins, c’était jusqu’à il y a un an de ça. Tout avait dérapé et j’avais eu beaucoup de difficultés à passer par-dessus ces cachoteries.

J’avais perdu ma meilleure amie. Eliakim avait merdé et tout était parti en vrille. Nous habitions ensemble depuis un moment et tout le duplex avait changé. Il sentait mauvais à cause de tout ce que fumait Alice avec sa copine lesbienne probablement pleine de MTS. Bon je dis ça mais je n’en savais rien. Je n’aimais pas cette Eden voilà tout. Elle avait complètement changé ma meilleure amie. Elle n’était plus que le reflet d’elle-même. Je ne l’avais jamais vu comme ça, toujours saoule, droguée, elle ne prenait plus soin d’elle comme elle avait l’habitude de le faire. La blonde sentait même mauvais ! Je ne l’avais jamais senti comme ça. Elle portait toujours les meilleurs parfums ou à la limite elle sentait le shampoing. Mais jamais et je dis bien JAMAIS je n’avais senti sa transpiration. Ses cheveux étaient sales, sa chambre sentait le renfermé et tout ça pour dire que je ne la reconnaissais plus. Déjà j’aurais pu passer par-dessus ça, mais quand elle est partie, ça a été la goutte qui a fit déborder le vase.

Elle partait à Vegas pour je ne sais plus quelle raison et BAM elle n’est pas revenue avant des semaines. Qu’est-ce qui s’est passé dans cette période ? Je ne voulais même pas y penser. Elle a fini par revenir et je dois avouer que je l’ai boudé quelques temps. Elle m’a foutue l’une de ses trouilles. Des semaines sans nouvelles, des semaines à m’inquiéter et à me faire un sang d’encre. Mais bon, elle était revenue et tout était revenu à la normale. J’habitais maintenant avec Oliver, je cuisinais et buvais du bon vin. J’ai regardé ma meilleure amie rire aux éclats après avoir dit que je croyais que mon colocataire était un con. J’ai pris une gorgée de vin alors qu’Alice me parlait. « Sérieux, s’il se met à cuisiner je veux être là pour le voir ! Le filmer. Et faire tourner ça dans tout Oxford. Ça vaut de l’or ! Je suis sûre que ça lui fait un bien fou d’être avec toi ici. Je suis contente que ça se passe bien. »

    - Je ne sais pas si ça lui fait un bien fou par contre. Il reste à voir s’il peut se ranger un peu. Bah, on ne peut pas trop en demander non plus, c’est Oliver après tout. Ce n’est jamais la même fille qui sort de sa chambre le matin. Au moins il ne consomme plus, c’est l’important.

J’ai pris une nouvelle gorgée de vin, j’ai ouvert les boîtes de sushi et j’en ai saisi un tout en regardant ma meilleure amie. Elle avait repris sa vie en main et j’en étais heureuse. Nous avions pu reprendre la vie où nous l’avions laissée. J’ai pilé sur mon orgueil et ma fierté pour ignorer les agissements de ma meilleure amie. En dedans de moi, il y avait un tigre qui grognait, mais Alice avait besoin de moi alors j’ai dressé le tigre qui est devenu un chat ronflant. « Je suis contente de te retrouver. Tu sais je… je suis désolée pour l’été dernier. J’aurai pas dû m’enfuir comme cela sans rien te dire. Mais tout me semblait si… Terrible. J’étais incapable d’agir intelligemment. » J’ai posé mon verre de vin sur la table  basse, j’ai fait la même chose avec le verre d’Alice et j’ai saisi ses mains entre les miennes.

    -Maintenant Alice tu vas me regarder et m’écouter attentivement. Je n’ai pas compris ce qui s’est passé dans ta tête, mais j’ai compris que ça ne se passait pas bien autour de toi et tu avais besoin de moi. Je n’ai pas réussi à t’aider et tu as dû passer par ce que tu as fait pour pouvoir revenir la Alice que je connais. Je ne t’en veux pas, tu n’as pas à t’excuser plus que tu ne l’as déjà fait d’accord ? Je t’aime, peu importe ce que tu fais.

J’ai lâché l’une de ses mains pour saisir son verre de vin et le lui rendre.

    -Maintenant tout est redevenu à la normale. Tout va bien n’est-ce pas ? Il faut se réjouir, pas pleurer.

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Alice Kensington-Crowlley




Alice Kensington-Crowlley
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MessageSujet: Re: Nothing is Sacred Anymore • Alice   Nothing is Sacred Anymore • Alice EmptyDim 6 Mar - 18:35

Nothing is Sacred Anymore
Alice & Abigail

Alice se souvenait encore du jour où il avait rencontré Oliver. Alors qu’elle rentrait des cours, dans son collège privé-catholique-de jeunes filles, elle fut accueillie par son père (qui pour une fois était à la maison). L’invitant à rejoindre le salon, il lui présenta sa futur nouvelle femme, qu’Alice jugea d’un air critique, refusant de lui offrir autre chose qu’une main respectueuse autant que dédaigneuse ; puis lui présenta son futur demi-frère . Oliver, le regard déjà lasse, une tenue de grande marque froissée à force de s’affaler sur le canapé, dardait sur elle un regard mauvais qui faisait écho à celui de la jeune fille. Se reconnaissant immédiatement, ils sont restés à se fixer plusieurs minutes, avant qu’elle ne lui sourit, et ne vienne lui offrir un baiser sur la joue, déclarant qu’il était Bienvenue chez lui.

Rapidement elle l’amena avec elle aux soirées du Collège (reconnus déjà pour l’alcool et la drogue qui y circulaient) et dans les différentes soirées mondaines où leurs parents étaient conviés. Oliver était toujours au cœur des festivités, le maitre de ces dames. Il avait un charisme évident qui lui permit rapidement de devenir ce que l’on appelle communément un tombeur. Ce qui amusait assez Alice. Cette dernière se mit à jouer avec lui, lui donnant les noms et les derniers ragots sur ces demoiselles afin qu’il s’amuse à les rendre folle, ou à les détruire. C’est ainsi que le jeu commença. Un jeu assez violent, et cruel, par lequel ils firent pas mal de victime. Faire les réputations, les détruire, les anéantir même jusqu’à ce que ces dames de la haute ne soient plus acceptées dans ces milieux si privés et restreints. Et pendant ce temps-là ils forgèrent leurs propres images. Oliver était un littéraire, un écrivain bohème, charismatique, frivole. Alice était une jeune femme cultivée, fière et inaccessible. Contrairement à son cousin elle garda pour elle sa vertu, ou du moins pour Eliakim qui s’en saisit le soir même de leurs premières rencontres. Coup de foudre, coup de cœur, qui marqua le reste de son histoire.

Oliver finit par se perdre dans ce monde parfois si cruel. Entre l’alcool, les mondanités, et surtout la drogue, il y trouva le moyen d’échapper au deuil et à la disparition de sa mère. Il la perdit du cancer. Alice perdit celle qu’elle considérait comme une seconde mère. Seconde perte. Second deuil. Ils n’en parlent jamais, mais sans doute est-ce à ce partir de ce moment là qu’il commença à s’éloigner d’elle. Elle, à Oxford, restait proche de ses amis, d’Abigail en premier lieu. Mais Oliver lui échappait. Il avait ses alliés, elle avait les siens. Ils se comprenaient toujours aussi bien, mais se voyaient moins. Jusqu’à l’année dernière ; Son overdose et son départ pour la Suisse.
Revenu à Oxford, guéri (l’espérait-elle) - il vivait à présent avec Abigail. Ils étaient parfaitement à l’opposé l’un de l’autre. Cela dit, Alice gardait un espoir : qu’ils se complètent assez pour être heureux ensemble. D’un coin de l’œil, et dans une partie d’elle-même, elle espérait les voir un jour ensemble. Sentiments qui évoluaient parfois d’une manière étonnante. Oliver et Abigail étaient les deux parties de son être. Si lui était ce qu’elle avait de plus sombre, et parfois de plus mauvais, Abigail était sa part de lumière. Evidemment. « Je ne sais pas si ça lui fait un bien fou par contre. Il reste à voir s’il peut se ranger un peu. Bah, on ne peut pas trop en demander non plus, c’est Oliver après tout. Ce n’est jamais la même fille qui sort de sa chambre le matin. Au moins il ne consomme plus, c’est l’important. » Elle sourit. Son frère a déjà reprit ses habitudes volages, mais elle ne doutait pas que cela devait arriver. Par contre, elle espérait profondément que la drogue était à présent proscrit de sa vie. Définitivement. « Si une seule de ces filles te semblent louche, Abi, préviens moi. Il va falloir rappeler à toutes ces greluches de rester correctes avec lui. Il ne doit pas sombrer à nouveau. » Dit-elle avec un air féroce sur le visage. Elle refusait de voir une de ces salopes en mini-jupe rappeler à Oliver ses anciens travers.

Pour l’heure, cependant, elle laissa le sujet Oliver de côté pour venir s’excuser. Elle l’avait fait déjà, sans doute, mais la culpabilité continuait de la ronger lorsqu’elle y pensait. Elle avait abandonné Abi sur le bord de sa route, alors que jusqu’à présent elles avaient absolument tout partagé. Elle l’avait inquiétée, de plus, ne lui donnant aucune nouvelle durant des semaines, alors qu’elle se trouvait en Sicile. Pourquoi ? Elle ne pouvait pas revenir sur cette période de sa vie. Au plus bas, déprimée, bafouée, elle s’était tout simplement perdue. Dans les soires, la drogue, les bras d’Eden Winchester, et l’alcool qui coulait à flots dans ses veines. Pour oublier que l’homme qu’elle aimait, avec lequel elle devait se marier, et dont elle portait l’enfant, l’avait trompée ; lâchement.

Mais Abi ne l’entendait pas de cette oreille, et si la culpabilité rongeait Alice, Abi lui avait déjà donné son pardon. Elle lui prit le verre des mains, avant de se tourner vers elle. Alice se perdit dans le regard de sa meilleure amie et sentit déjà l’émotion la saisir. « Maintenant Alice tu vas me regarder et m’écouter attentivement. Je n’ai pas compris ce qui s’est passé dans ta tête, mais j’ai compris que ça ne se passait pas bien autour de toi et tu avais besoin de moi. Je n’ai pas réussi à t’aider et tu as dû passer par ce que tu as fait pour pouvoir revenir la Alice que je connais. Je ne t’en veux pas, tu n’as pas à t’excuser plus que tu ne l’as déjà fait d’accord ? Je t’aime, peu importe ce que tu fais. » Elle sentit ses yeux s’humidifier. « Je t’aime aussi Abi… » Les mots d’Abi la réconfortaient, mais dans un sens elle s’en voulait. Elle aurait dû rester, parler à sa meilleure amie, et ensemble se battre contre tout cela. Mais Oxford était en train de la détruire, et elle avait besoin de fuir devant l’Oxymoron, les autres Posh et les rumeurs. Devant Eliakim aussi qu’elle risquait de croiser à tout instant. Elle acquiesça cependant, et reprit son verre qu’Abi lui rendait. « Maintenant tout est redevenu à la normale. Tout va bien n’est-ce pas ? Il faut se réjouir, pas pleurer. » Sourire, elle boit une gorgée et finit par se saisir d’un sushi. « Tout va plus que bien maintenant. J’ai… J’ai laissé Elia m’échapper une fois. Ca ne se reproduira pas. Crois-moi, je ne laisserai personne se mettre en travers de notre chemin cette fois. » Dit-elle, déterminée à ne plus voir son homme la tromper. Plus personne doutait de son amour, ou de sa fidélité. Un temps révolu.

Elle prit le sushi, et le croqua, le gout vint exciter ses babilles et elle lâcha un gémissement. « C’est trop bon ! J’en avais terriblement envie. » Dit-elle en le terminant d’une seconde bouchée. Les Sushis, c’est un truc qu’elle mangeait exclusivement avec Abigail. Elle sait pas pourquoi. Elle s’est imposée des rituelles et des habitudes qu’elle n’arrive plus à quitter maintenant. « Je pense de plus en plus à … J’ai envie d’un enfant. Je crois que cette idée commence à envahir mon esprit et que bientôt, je serai incapable de l’oublier. » avoua-t-elle, pour la première fois à quelqu’un. A sa meilleure amie, sa confidente. Evidemment.


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