(inachevé) Viens danser dans mes draps (Alex&Willow)

Viens danser dans mes draps
Willow & Alex
En général elle est pas du genre à aller dans les soirées dans les lieux branchés de la ville. Elle préfère de loin faire venir quelques amis chez elle – dans le Coffre – et leur mettre des bouteilles d’alcool et de la musique a disposition. Elle adore recevoir c’est un fait, et depuis qu’elle a réhabilité l’entrepôt, elle aime jouir de l’espace immense que cela lui offre. Le Coffre, c’est sa fierté, et elle espère vraiment pouvoir l’agrandir dans les années à venir. Faire d’autres chambres, quitte même à envisager d’en faire une résidence d’artiste. Il y avait déjà un atelier à disposition, un espace à l’arrière du bâtiment pour faire un jardin ou un truc du genre, et assez de superficie pour envisager de monter une mezzanine avec d’autres chambres. La hauteur sous plafond était juste exceptionnelle. Avec les cinq chambres – et de ce fait les cinq habitants – qui vivaient pour le moment dans le Coffre elle avait l’impression d’être la grande sœur d’une nouvelle fratrie. Que des mecs, rien que pour elle. Malheureusement pour eux – ou heureusement – elle était lesbienne. Aucun homme n’avait jamais pu jouir de son corps et elle n’avait pas vraiment envie de tenter l’expérience. Elle avait toujours – ou en tout cas du plus loin qu’elle s’en souvienne – été attirée par les femmes. Leurs courbes, leurs visages si doux, leurs voix mélodieuses, leur intimité secrète, leur délicatesse… Tout ce qu’elle n’avait pas en somme, véritable garçon manqué qui ne pouvait que mettre en avant une poitrine proéminente.

Et ce soir-là, allez savoir pourquoi, elle se décida à la mettre plus ou moins en valeur pour se retrouver à une soirée avec cette timbrée de Tara Donovan. Tara c’est une de ses amies de cours. Elle est blonde, plutôt petite, avec un regard bleu-gris qui rend fous tout ceux qu’elle peut croiser. Tara et Willow elles sont sorties ensemble quelques temps, mais Tara est une amoureuse des pénis, alors rapidement ses anciennes habitudes ont repris le dessus. Ca ne les a pas empêcher de rester amies cela dit, et Tara est sans doute la seule à réussir à faire entrer Willow au Camera Night Club. Il est vingt-trois heures, le début de la soirée (en somme) et la jeune artiste est assise au bar à s’enfiler une bière, essayant de garder pour elle ses bâillements sonores. Elle n’aime pas particulièrement la musique, ni les rires, ou encore la foule. Elle regarde les corps qui se déhanchent, se collent, et picolent. Putain de jeunesse en perdition. Et elle, dans sa robe verte cintrée, elle se sent ridicule. Elle n’aime pas mettre des robes mais Tara lui a pas laissé le choix. C’était bien beau de la faire chier si c’est pour la laisser tomber au bout de vingt minutes pour se faire lécher la face par un type au cheveux gras mi-long. Elle boit sa bière, soupire et prie pour que soudainement la soirée prenne un tournant plus intéressant.

Rapidement, ne voyant pas arriver son miracle, elle sort de la pièce, avec son paquet de clope et son verre de bière qu’elle vole sans scrupule - et se retrouver dehors après avoir récupéré son sac et sa veste en cuir. Elle prend une clope, l’allume, et savoure l’impression de détente qui accompagne la nicotine dans son organisme. Elle ferme les yeux et se met à marcher sans faire gaffe à là où elle va, rentrant soudainement dans un corps dur. « Outch » Dit-elle en faisant un pas en arrière, ouvrant les yeux soudainement pour se rendre compte qu’elle est rentrée… dans une fille. Une fille hyper mignonne en plus, et qui la regarde avec de grands yeux clairs. Finalement la soirée est pas si mal. Enfin si, mais non. « Oula, désolée, je ne regardais pas où j’allais. Ca va ? » Demanda-t-elle en s’approchant de la jeune femme comme pour vérifier qu’elle n’avait rien de mal. Elle se rendit compte que la moitié de son verre de bière s’était étalé sur les fringues de la fille en question, et ses joues devinrent terriblement rouge. Elle avait laissé tombé sa clope et l’écrasa en jurant entre ses dents. Dommage, ca lui aurait fait du bien. « Je vis pas loin d’ici si tu veux venir te changer. J’sais que la bière ca pue, et c’est pas cool sur les fringues. » Proposa-t-elle en montrant l’entrepôt qui se trouvait à deux rues de là et qu’on voyait dépasser des maisons. Elle finit malgré tout par proposer une main amie, et par lui sourire. « Je m’appelle Willow. »

Viens danser dans mes draps
Willow & Alex
En règle générale Willow n’est pas quelqu’un de distrait ou de maladroit. Elle est plutôt de ces personnes qui prennent le temps de faire bien les choses, et qui ont les yeux partout pour éviter les catastrophes ou les accidents bêtes. Mais ce soir elle n’est pas vraiment dans son assiette, agacée d’avoir dû suivre Tara à une soirée où elle n’avait pas eut l’envie d’aller à la base. C’est sans doute pour cela qu’elle s’est retrouvée à rentrer dans une jeune femme. Culpabilité qui l’étreinte alors. Surtout quand elle se rend compte qu’elle a renversait son verre de bière sur le haut – assez mignon – de la jeune femme – assez mignonne. Elle grimace. D’un côté elle est assez gênée de sa maladresse et elle se fustige mentalement pour ne pas avoir fait attention. De l’autre côté elle ressent l’agacement d’avoir payé pour un verre de bière qu’elle n’a pas eut l’occasion de boire. Elle a l’impression de voir une partie de son salaire qui se retrouve sur le petit haut de la jeune femme en face d’elle, et ca l’énerve. Un quart d’heure de travail envolé. Parce qu’elle a pas fait gaffe. Ca fait chier.
Ce sont des choses qui arrivent, essaie-t-elle de se persuader, mais sa gentillesse (oui elle est gentille parfois) prendre le dessus et elle propose naturellement à la jeune inconnue de venir se changer chez elle. Sans doute pourra-t-elle prendre la tenue et la laver – elle a même un sèche lingue – pour le ramener tout propre à la jeune femme si elle est d’accord. « Ouais, ce serait bien » Elle a une voix monocorde. Pas désagréable, pas énervée, juste monocorde. Willow déglutit difficilement, elle espère que la belle inconnue n’est pas du genre à venir l’engueuler soudainement, explosant sans pouvoir se retenir. Mais apparemment non. Enfin, elle a pas intérêt. La Leah-Rose est gentille et serviable mais elle aime pas qu’on monte le ton avec elle. Elle tape du poing assez facilement.

Cela dit ca n’arrive pas. Elle la regarde avec un air … détaché, la jugeant du regard comme si elle se demandait ce qu’elle devait faire. Finalement, après que Willow ses soit présentée elle en fit de même : « Moi c’est Gabi. » La rouquine lui sourit, et lui fait signe de faire volte-face pour rejoindre Le Coffre. « Enchantée Gabi. Viens j’habite pas loin, j’vais laver tes fringues et t’en prêter. » Dit-elle, d’un ton qui ne laissait pas vraiment de place au refus. Elle prend le chemin de son appartement-entrepôt-colocation, tout en regardant d’un coin de l’œil la jeune femme à côté d’elle. Elle est plutôt mignonne, même carrément canon en fait. Elle a un visage fin, juvénile, les yeux pétillants, une bouche fine, et un corps… putain, un corps bien fait (apparemment). Willow sourit. Elle a bu, un peu, assez pour que la voix dans sa tête veuille se faire entendre et dire tout ce qu’elle pense sans se demander si c’est mal venu ou pas. « T’es plutôt canon, Gabi. Tu viens souvent dans ce genre de soirée ? » Demanda-t-elle du tac au tac, caressant son corps d’un regard de braise.

Elles arrivent rapidement devant le Coffre, et Willow en sort ses clés pour entrer. C’est un entrepôt immense, avec une cuisine – un salon pour commencer. Cinq chambres, plusieurs salles de bain. « Tu veux boire un truc ? » Proposa-t-elle en la faisant entrer. « S’te veux tu me passe tes fringues, et je te laisse en choisir d’autres dans ma chambre le temps de les laver ? Viens. » Dit-elle en la guidant justement dans sa chambre. La plus grande (elle est la propriétaire après tout). Il y a un lit double à même le sol (à la japonaise), des toiles, des photographies immenses et artistiques. Un peu de bordel, des fringues qui trainent, et dans un coin un immense placard qu’elle ouvre en proposant de choisir des affaires propres. « Et si tu veux tu as la salle de bain à côté… » Proposa-t-elle en montrant une porte adjacente.

Viens danser dans mes draps
Willow & Alex
La jeune femme à côté d’elle décide de jouer la carte du silence. Pas que cela la dérange, mais elle aime bien faire la conversation en règle générale. Elle la regarde d’un coin de l’œil, s’assurant qu’elle la suit toujours. Et qu’elle ne tombe pas, malgré ses talons hauts qui claquent sur le bitume. Elle est terriblement bien roulée, mais elle ne réagit pas à la drague – pourtant subtile pour une fois – de Willow. Celle-ci se renfrogne un peu, se demandant si elle n’est pas tombée sur une de ces dindes frigides qui vivent à Oxford. On en croise de temps en temps. Ce sont des filles magnifiques, qui s’habillent avec des fringues trop courtes, et qui vous allument avant de se refuser à vous. Juste pour le plaisir de plaire, sans que jamais personne n’ouvre le paquet cadeau.
La jeune femme est un peu plus petite que Willow sans doute quand elle ne porte pas ses talons, et plus menue aussi. Ce qui n’est pas un souci en soit, parce qu’elle est incroyablement bien faite de sa personne : petite poitrine, ventre plat, fesses bombées. Elle a des jambes qui n’en finissent pas, et des doigts fins. Des doigts incroyablement fins. Et délicats, sans doute. voilà que tu te mets à fantasmer Low. Sur une parfaite inconnue qui ne semble pas avoir une affinité lesbienne quelconque. Cela dit Low est persuadée que toutes les femmes sont curieuses. Toutes les femmes veulent un jour tester, faire leurs expériences. C’est pour cela sans doute que Willow la ramène chez elle – pour ca et parce qu’elle a aussi pourri ses fringues.

Elles rentrent dans la chambre de Willow qui reprend rapidement la parole. Peut être un peu trop, mais entre la soirée, l’alcool et la joie de rencontrer une jolie jeune fille, elle ne peut pas s’en empêcher. Et puis c’est un hôte correcte qui sait recevoir n’est-ce pas ? « Oh tiens, c'est artistique chez toi, dis-donc ! » Willow laisse un rire s’échapper : elle sait encore parler ! Elle regarde autour d’elle avec intérêt, et Low la laisse faire. Après tout elle semble un peu perdue la jeune femme. Ou complètement ivre, elle ne sait pas trop. Qu’elle me dégueule pas sur le tapis c’tout ce que je demande. Pense-t-elle alors que la demoiselle vient près de son armoire. Mais trop vite, ou trop lentement, avant de soudainement se retrouver tombant dans les bras de Willow. Cette dernière la rattrape de justesse, et pose son regard sur elle pour s’assurer qu’elle ne s’est pas faite mal. Avant de se rendre compte qu’elles sont terriblement proches l’une de l’autre.
Le parfum de Gabi l’enserre soudainement, et elle est étonnée par les effluves sucrés qui lui échappent. Mélangé à la douce flagrance du milieu de la nuit et de la bière cela dit. « Viens je t’aide… » Murmure-t-elle, sans détacher son regard du sien, l’aidant à se relever. Elle détache la fermeture de sa veste pour la faire glisser de ses bras. Elle se baisse un peu pour prendre les pans de sa robe, et la relever pour l’ôter, quittant son contact visuel pour une seconde le temps de l’enlever. Puis elle s’accroupit, et l’invite à s’appuyer sur elle alors qu’elle lui ôte ses talons. Enfin. Elle, elle déteste les talons. Instrument de torture à la con. « C’est pas mieux comme cela ? » Demanda-t-elle après avoir elle-même ôter ses chaussures et en se relevant devant la jeune femme. Elle passe une main dans ses cheveux, et remet une mèche derrière son oreille. « Tu es… Terriblement canon… » Lâche-t-elle finalement, toujours plus proche de son visage, un sourire aux lèvres.