Daisy venait de revenir de France, ce pays où il est censé faire plus chaud qu’en Angleterre à cette période, où la pluie est censée être un mythe au mois de mai, mais où elle était bien présente ! Quel bonheur de rentrer à Oxford et de voir qu’il fait merveilleusement chaud, que le soleil est à son zénith réchauffant les âmes les plus froides, comme celle de son père. Sans perdre une seconde, la jeune femme avait envoyé une lettre à Angelus, un sms à Alice et Lorenzo qui sont ces meilleurs-amis. Alice allait bientôt se marier, et fait partie du même groupe privilégier ce qui les a rapprochés davantage, si c’est possible. Lorenzo est son meilleur ami depuis une éternité, ils s’étaient perdu de vue quelques temps, mais maintenant qu’ils se sont retrouvés, ils sont comme les doigts d’une main. Inséparable.
Daddy Hamilton a craqué pour le retour de sa fille est lui a offert son cadeau d’anniversaire en avance, une magnifique voiture. Klaxonnant devant l’appartement de Lorenzo, elle sortit la tête par sa fenêtre hurlant son nom «
LORENZO » pour l’inciter à descendre plus vite avant que ces voisins ne se décident à lui dire de se taire. Aujourd’hui ils allaient à la plage, surfer, profiter du temps pour se faire quelques vagues. La musique résonne dans la voiture, Daisy ne fait pas attention –ou du moins elle essaie– aux personnes qui se retournent sur leur passage en chuchotant comme de vulgaires commères.
Pour se changer les idées, oublier ces pimbêches à deux balles, Daisy questionne Lorenzo sur son semestre. «
Tu as réussi tes examens ? », tournant à droite, une autre question fuse «
Tu ne fréquentais pas une jeune italienne ? Tout se passe bien entre vous ? » La fille du Doyen aperçoit déjà la mer loin devant, et un léger sourire étire ces lèvres, ils ne sont plus très loin. D’autres personnes doivent également les rejoindre, ce sera une soirée cosy et amusante. Chacun amène quelque chose, de l’alcool, de la nourriture, des joints. De quoi se détendre, et oublier ces soucis. En temps normal, Daisy n’aurait jamais touché à ce genre de choses, mais les choses ont quelque peu changé ces derniers mois. Puis, elle fait assez confiance à Lorenzo pour la garder en sécurité. Ils ont probablement besoin autant l’un de l’autre de cette nuit de débauche au bord de la plage.
Une fois arrivée, elle ouvre le coffre et sort un panier remplie de bonnes bouteilles de vin, de vodka, et que sais-je comme alcools. Il y a assez de bouteilles pour que la ville entière chante comme des bourrins à leurs côtés ! Ils ne leurs restent plus qu’à enfiler leurs combinaisons, et récupérer leurs planches.
Emi Burton