Skye n'avait pas eu cours de la journée et l'avait donc occupée à dormir et à glander dans son lit toute la journée, question de récupérer sa soirée de la veille. Non, pour une fois, elle n'avait pas fait la fête, mais elle avait passé sa soirée à finir un dossier sur l'art néandertalien pour la semaine à venir. Elle savait que si elle ne le finissait pas définitivement, elle ne le ferait jamais. De plus, elle avait pu trouver le temps de se reposer avant la soirée à venir, la soirée de l'exhibition. D'habitude, elle ne se serait jamais pointée à ce genre de trucs, mais là, elle avait besoin de se changer les idées, de picoler un peu et la soirée était une bonne occasion. Pour cela, avait revêtu un de ses shorts noirs habituels avec un collant résille, une paire de vieilles bottines pas encore trop abîmées et un top en dentelle noir et rose/gris, le tout, sous une veste en cuir. Autant dire qu'elle se les gelait, mais si elle n'avait pas non plus envie de cuire comme un oeuf, elle devait s'habiller léger pour survivre à la chaleur humaine. Elle allait devoir passer sa soirée avec des gens imbus de leurs petites personnes, quel pied. Elle savait que la plupart de ces gens là ne pouvait pas la sentir et elle non plus ne les aimait pas, alors elle allait tout faire pour les ennuyer au maximum. Elle savait qu'ils voulaient tous plus que tout intégrer leur groupe de péteux, alors si elle pouvait contrer leurs objectifs, ce serait parfait.
Lorsqu'elle arriva sur les lieux, tout était décoré en conséquences et déjà quelques personnes étaient arrivés. Sur le chemin, elle s'était prise une petite pluie sur la tête, faisant couler son maquillage. En règle générale, elle se fichait de son apparence, mais pour le coup, elle savait que si elle ne corrigeait pas son maquillage, elle se ferait vite renvoyer de ces lieux. Elle passa alors en vitesse aux toilettes se remaquiller brièvement, puis retourna dans le hall de la soirée pour se servir à boire. Que la fête commence :
Il n'y a pas de place pour les hommes comme moi, pas de fauteuils de velours, ni de trône dorés. Je ne suis qu'un moucheron dans leur vie de folie, où les diamants s'ébrèchent à force de s'entrechoquer. Je ne suis qu'une poussière, aussi blanche que la poudre qui glisse entre mes doigts puis sous leurs nez. Ce soir, Alice, une femme dont le nom m'échappe à la différence de son visage d'ange brûlé, organise une soirée officieuse au plus bas d'Oxford. Et au plus bas de la décence. Pourquoi y aller, alors que j'abhorre ce monde, cet univers clinquant, fait de mensonges et de noirceur ? Pourquoi y aller alors que mon visage seul est la preuve d'un toute autre vie que eux ne peuvent comprendre ? Pourquoi... J'ai besoin de leur montrer que même une souris peut se faufiler dans leur monde félin. Et que ce ne sont ni leurs griffes, ni leurs dents acérées qui vaincront l'intelligence du mulot, qui vient, déverse sa maladie, et repart sans une once de pitié.
La bruit, le tintement des verres, les rires, je les entend, à peine ai-je franchi la porte de ce lieu de mystère. Leurs visages sont déjà hilares, leurs bouches, humides de liqueur et de rouge provocateurs. Habillé d'une veste et d'une chemise, j'ai fais des efforts pour n'être qu'un parmi tant d'autre. Mais je ne suis pas comme eux. Non. Quel est le mot d'ordre de cette soirée déjà ? Se faire remarquer ? Parfait. Au loin je vois la tignasse de Jupiter, un peu plus près un certain Romeo dont j'ai entendu parlé et autours, des visages que j'ai déjà vu défiler devant mon regard aiguisé. Je me souviens de leur folie, de leur besoin acide, mais pas de leur nom. Mais le mien, il s'en souviendront. "Je pensais qu'on devrait s'amuser ici ? Alice Kensington, vu votre réputation, je m'attendais à autre chose... "Ma voix porte, on m'entend et je m'en fiche. Moi qui suis en habitude introverti et secret, j'ai besoin qu'ils se souviennent de qui je suis. Je suis celui qui leur vendra une nuit mirifique, faite de violence et de plaisir, de brutalité et de sauvagerie. Je suis celui qui rendra leur monde plus doux. Ou plus macabre. De mes poches, je sors un petit sachet de poudre, quelques grammes, mais assez pour ceux qui m'entourent, et le jette sur une table."La maison offre ce soir !"Offrir pour mieux vendre par la suite. Là est l'adage du bon commerçant
Je ne savais pas vraiment ce que je faisais, l'alcool avait vraiment envahi tout mon sang. J'essayais de repérer Mary-Jade mais je ne la trouvais pas. La seule personne que je reconnaissais, était cet inconnu dont j'ignorais l'identité, peut-être était-ce même pas un étudiant, peut-être était-ce un étranger qui s'était invité à la fête, peut-être que j'allais regretter tout ce que je faisais avec lui, mais on ne pouvait le nier il était attirant. Alors que je l'avais embrassé, plutôt sensuellement. Il me chuchota quelque chose à l'oreille. Je ne lui répondis pas immédiatement,, sa phrase faisait écho dans ma tête et le tend que j'arrive à y mettre un sens, j'étais déjà entrain de refaire ce que je venais de faire, l'embrasser. Est-ce que je le regretterai ? Si j'étais dans un état normal, oui mais vu mon état, je regretterais si ce n'est pas un bon coup. Là, actuellement, je me fichais complètement, du monde qui nous entourait. Je dansais avec lui, je rigolais avec lui, je l'embrassai par-ci par-là, c'était amusant. Trop amusant. Ma tête tournait constamment, et dans la pièce il faisait trop chaud. Je sortis de la pièce, tenant la main du jeune homme, ce qui l'incitait à me suivre. Je sortis, juste devant l'entrée de la soirée, pour éviter de manquer quelque chose. Et sans vraiment faire attention à ce que je dis, je me retourne et demande : "T'n'aurais pas quelque chose pour nous amuser, pour pimenter un peu le truc ?"
Ils étaient perdus dans cette cohue, ils étaient déboussolés. Plus aucun sens de l'orientation , du temps qui file comme un train à grande vitesse. Perdus, perdus dans l'alcool, dans les rires, les corps qui bougent en cadence. Perdus sur la lune, cette lune qui brille dans ce noir effrayant. Cette fille est sa lune, la seule chose, la seule personne à qui il peut s'accroché pour ne pas tomber, pour ne pas se perdre dans son esprit qui commençe à divaguer. Il lui avait posé une question, une question pour être sûr que demain matin au réveil elle ne hurle pas en le voyant sous le même dras. il ne voulait pas qu'elle le déteste, non, pas cette fois, il avait envie qu'elle soit sienne et lui sien pour une nuit, une douce nuit. Il profita de chaque baisés sucrées qu'elle posait sur son corps qui ne souffrait plus. Chaque contact des lèvres de sa princesse sur sa chair lui donnait des frissons, des émotions forte de désires, de bien être. Qu'est qu'il aimait ça ! Entrer dans une bulle de bonheur inconditionnel... Cette bulle qu'il faisait attention de ne pas éclater. Il ne remarqua pas ses mains être entrainés par l'inconnue jusqu'à l'extérieur de la cave, devant l'entrée. T'n'aurais pas quelque chose pour nous amuser, pour pimenter un peu le truc ? Ses lèvres formèrent un sourire, de la poche de sa veste apparurent deux petites pastilles de couleur rose et bleu clair. Il en glissa une dans la main de la demoiselle et avala tout rond la sienne sans réfléchir. Ne pas réfléchir. Surtout, ne pas réfléchir. Et c'est là qu'il s'approcha d'elle et pressa ses lèvres contre les siennes. Ce baisé etait plein de fougue, d'étincelles. Ils commençaient à embarquer pour la planète mars et ils sont bien, tout simplement bien.
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Sujet: Re: ✗ L'EXHIBITION D'ALICE (intrigue n°1) Dim 11 Jan - 17:35
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