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 (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)

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MessageSujet: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptyLun 12 Jan - 21:52

Cheers to a New Year


5...4...3... Les étudiants Oxfordiens s’empressaient que les douze coups de minuit retentissent pour poursuivre leur soirée et célébrer cette toute nouvelle année sur les chapeaux de roues. Au beau milieu de la de la salle de réception, Jade fixait intensément le grand écran où défilaient les dernières secondes. Il semblait qu’un problème mathématique était en train de se présenter sous ses yeux. Après s’être séparée de son professeur d’économie avec qui elle avait engagé une conversation pour le moins intrigante, la danseuse s’était emparée de deux verres supplémentaires. Son amie était bien évidemment la principale clé de son ébriété. Le moindre prétexte, aussi minime pouvait-il être, était bon pour trinquer une énième fois. La jolie blonde, peu habituée à ingurgiter autant d’alcool en si peu de temps, sentait son corps se matérialiser peu à peu. La sensation de flotter sur un nuage et de n’être qu’un brave chevalier conquérant. Pleinement consciente de ses faits et gestes, Jade avait cependant l’étrange impression d’être dépourvu de tout embarras. Cette douce saveur de liberté absolu vadrouillait vers son esprit inlassablement, un sentiment nouveau mais tellement jouissif. Aussi, lorsque les étudiants braillèrent « bonne année » à l’unisson, elle ne tarda pas à se joindre à cette acclamation réjouissante. Les corps s’enlaçaient et se fondaient l’un contre l’autre. Certains partageaient un baiser comme pour celer définitivement les 365 jours qui venaient de s’écouler. Bonheur, santé, amour, réussite... Les souhaits et promesses fusaient à vitesse grand V, chacun cédant à l’euphorie de l’instant présent. Se hissant sur ses talons, Jade rechercha du regard son amie qui s’était éclipsée brièvement au bras d’un Dom Juan. Par chance, elle la repéra rapidement et tenta de se faufiler au travers des corps endiablés. Cette bonne humeur ambiante était exquise et c’est sans aprioris qu’elle accepta l’accolade amicale de ses camarades qu’elle connaissait à peine. Après de longues minutes à arpenter difficilement la pièce, Jade arracha son amie des bras de sa conquête en guise de vengeance personnelle : « Bonne année ma Vic !! Tous mes voeux de bonheur, d’amour et de hum... plaisir. » Les yeux à demi-clos, elles se mirent à rire face à cette situation pour le moins cocasse. L’alcool aidant, la fille Rawlinson n’était clairement pas la personne la plus discrète au monde. La danseuse fut soudainement prise de bouffée de chaleur, son décolleté se parsemant petit à petit de tâches rougeâtres. « Je vais faire un tour dehors, ne m’attend pas !» Déjà non loin des toilettes, son amie s’écria à travers la foule : « Fais tomber le kimono Rawlinson ! Elle disparu presque aussitôt et l’étudiante ne put réprimer un sourire : Vic savourait la vie à pleine dent, une qualité remarquable qui la caractérisait à la perfection. Se frayant un chemin vers la sortie, elle appuya sa main contre le mur pour ne pas céder au vertige. Sa vision se brouillait et un bol d’air frais s’avérait essentiel. A l’instant même où la petite brise de minuit se faufila sous sa tenue, Jade se sentit aussitôt revivre. S’adossant au lampadaire non loin de l’entrée, elle savourait ce moment de répit qui lui était enfin accordé. Paupières clauses, la jolie blonde n’était plus que sensations.  


Dernière édition par Jade M. Rawlinson le Ven 16 Jan - 7:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptyJeu 15 Jan - 23:11


got me looking so crazy right now
jade&clyde

2015. Une année qui était encore inconnue à tout le monde mais que toute la salle du Duke s’empressait déjà de célébrer. Professeurs, étudiants, employés n’existaient plus. Il fallait croire que la tolérance dégoulinante et l’atmosphère bon enfant avait pris le pas sur le bar puisque chacun s’embrassait, s’enlaçait en se souhaitant le meilleur. Les barrières, les inhibitions, les courbettes hiérarchiques disparurent l’espace de quelques minutes. Peut-être Clyde était l’une des rares personnes à s’en trouver dépourvu. Il n’aimait pas être descendu du piédestal qu’il s’était construit durant une décennie. Il n’aimait pas qu’on l’extirpe de son refuge de snobisme glacial. Pourtant au profond de lui-même, il avait voulu se mêler à la foule sans réfléchir. Oublier toute la pression sur ses épaules, toute l’obscurité qui le rongeait et n’être qu’un homme pour une fois. Visiblement il avait une fois de plus échoué. Il était prudemment resté derrière son masque savamment taillé. Il avait créé l’illusion avec son torse à demi-découvert, les effluves de whisky qui se dégageaient de sa nuque. Désormais, il se sentait presque aussi désemparé que le jeune premier. Il laissa passer les baisers égarées sur sa joue, les étreintes brutales des hommes exaltés, comme aspiré dans une autre dimension. Bien entendu il enlaça son frère de cœur Eliakim, salua les quelques professeurs, accorda toujours plus d’attention à Rae. Mais la personne qu’il eut envie de voir et ce, depuis l’instant où elle s’était enfuie, était introuvable. Avait-elle quitté la soirée ? Il chercha la trace de Jade en vain jusqu’à ce que ses yeux bleus ne se posent sur elle et son amie. Elles venaient de se parler dans le brouhaha ambiant avant que Jade ne s’éclipse sur la terrasse du bar. L’aubaine. Le sang de Clyde ne fit qu’un tour tandis que ses pas le guidaient déjà à sa suite. Il la trouva adossée contre un lampadaire. Les pans de son kimono voletaient légèrement, dévoilant la naissance de ses cuisses. Le visage serein, ses joues rosies. Silencieusement, Clyde aurait pu se contenter de ce tableau jusqu’au petit matin. Il sentait ses doigts se contracter légèrement comme à la recherche d’un contact qu’ils n’avaient pas. Les cheveux sur sa nuque provoquaient un frisson incontrôlable qui parcourut son échine. Il la détestait. La détestait d’être aussi désirable, aussi inaccessible. La frustration empoignait ses entrailles, laissant tout le loisir à la jalousie de l’étrangler. Il s’avança calmement, la laissant jouir de ce moment de répit. Il se posta juste derrière elle, assez près pour sentir son parfum enivré, assez loin pour ne pas sombrer à nouveau. Son regard dévora une nouvelle fois les traits de son profil si délicat. L’amer goût de l’échec mêlé à la doucereuse saveur de la convoitise... « L’alcool te réussirait presque. » Murmura-t-il d’une voix monocorde. Aucun reproche, aucun cynisme. Un constat... Il la préférait tellement ainsi. Il avait presque cru en ses paroles, il avait presque oublié combien elle s'était refusée à lui. A nouveau, ses iris s'égarèrent sur la soie de son kimono, sur ses épaules dessinées, sur ses avant-bras dont la peau s'hérissait sous la fraicheur de la nuit hivernale. Il avait envie de crever. Les pulsions l'asphyxiaient, la cupidité l'étouffait, l'avarice rongeait sa raison.
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MessageSujet: Re: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptyVen 16 Jan - 19:00

Cheers to a New Year


Le rythme suave de la musique n’était plus qu’un vague écho. Jade arrivait à distinguer quelques notes sensuelles, nul doute que les étudiants profitaient d’une étreinte volée pour s’en donner à coeur joie. Sans inhibition aucune, les invités appréciaient cette intimité qui leur permettait de toucher du doigt le fruit défendu. La danseuse, quant à elle, n’était plus que sensations. Livrant son corps aux bienfaits d’une brise délicieusement fraiche, elle s’était inconsciemment barricadée dans son monde. Ce petit moment de répit paraissait vital pour ne pas divaguer vers ses désirs les plus enfouis. L’alcool aidant, ses limites ne semblaient plus convenablement définies. A la merci d’un élan de bravoure, soumise à une envie trop enivrante, Jade se sentait pleinement capable de faire face aux interdits. Curieusement, ce simple mot suffisait à embraser sa peau et attisait une curiosité bien trop mal placée. L’objet de ses convoitises ne tarda pas à se présenter derrière elle, visiblement enclin à un rapprochement. Elle s’imprégna du timbre de sa voix et sentit le sang lui battre aux tempes. Une phrase anodine qui avait instantanément éveillé ses sens. Sa chair brulante n’était à présent que le cadet de ses soucis. Affichant un petit rictus, Jade releva sa chevelure blonde quelques instants pour ventiler sa nuque et ne pas céder trop hâtivement à la tentation. Source de ses émois, elle n’arrivait plus à dissocier le bien du mal, l’admis du défendu, la passion de la raison. «  D’après mes vagues souvenirs, l’alcool te réussit parfaitement. » bredouilla-t-elle d’un air songeur. Luttant contre les réminiscences de leur rapprochement, elle mordilla sa lèvre inférieure frénétiquement. La danseuse avait de nouveau viscéralement besoin de cette proximité, cela semblait dès lors essentiel. Agrippant le lampadaire, elle se retourna sur elle même un peu trop vite puisqu’elle bascula légèrement en arrière pour finalement s’avancer vers son professeur. Instinctivement, sa main vint se poser sur l’avant bras de Clyde pour éviter un déséquilibre plausible sans pour autant lâcher son pilier. Un sourire béat aux lèvres, des pupilles brillantes de malice et une chevelure outrageusement désordonnée, il avait devant lui la véritable Jade. «  Mon mister Boombastic... Tu ne me souhaites donc pas une merveilleuse année ? » Elle venait à l’instant de lui avouer son surnom, celui qu’elle avait tâché de préserver durant de longs mois. Cette situation aurait pu être cruellement gênante pour l’étudiante en temps normal. Pourtant, ce soir-là, Jade avait envie de jouer la carte de la sincérité peut-être même contre son gré. Elle n’était plus cette jeune fille droite, sérieuse et captivée par la réussite. Elle avait seulement envie d’être de nouveau cette blondinette insouciante qui, un jour, avait attiré l’oeil de Clyde Wellington. Savourant ce bref contact sur son poignet, son regard s’attarda sur les traits de son professeur d’économie. Il incarnait tout simplement le fantasme à l’état pur et c’est sans la moindre crainte qu’elle laissa balader ses yeux le long de son torse pour arriver jusqu’à sa main. « Tu as un stylo fétiche pas vrai ? Bleu marine je crois. Quand tu réfléchis, tu le fais tourner, tu le balades entre tes doigts et souvent, tu le fais basculer entre ton index et ton majeur lentement. Tu veux savoir ? » Elle n’avait pas pu contrôler cet afflux de paroles tout comme son accent anglais qui s'était nettement plus accentué avec quelques verres en trop. Ses prunelles assombries se dirigèrent de nouveau vers celles de Clyde et elle murmura fiévreusement, appuyant sur chacun de ses mots : « J’échangerai bien sa place contre la mienne. » Guettant sa réaction, sa vision se brouilla à force de valser entre ses pupilles énigmatiques et ses lèvres symbolisant le pêché.  Jade fit quelques pas en arrière et esquissa quelques mouvements de hanche au rythme de la musique. Elle se mit soudain à rire en le dévisageant, conquérante: « Tu crois que j’arriverai à danser ? »  
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MessageSujet: Re: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptyDim 18 Jan - 22:28


got me looking so crazy right now
jade&clyde

Parfois, Clyde se demandait quelle mouche le piquait. Lequel de ses parents avait-ils pu lui donner ce gêne maudit du « j’aime les emmerdes » et du « j’aime me mettre des bâtons dans les roues ». Il exécrait tout ce que Jade éveillait en lui : la frustration, la possessivité, l’impuissance. Alors pourquoi s’entêtait-il à rôder autour d’elle alors qu’elle lui avait fait clairement entendre son refus ? Pourquoi continuait-il de garder un œil attentif sur elle alors qu’elle était libre de vaquer à sa vie – et à des occupations qui ne manqueraient pas de lui déplaire ? Aimait-il souffrir ? Il osait croire que non mais depuis plusieurs années, depuis la mort de John, Clyde avait perdu toute certitude à ce sujet. C’était sa douleur qui le rendait si alerte, si vivace au fond. Triste constatation à laquelle il essayait toujours de remédier en vain. Une fois de plus, il s’était glissé auprès de la fille Rawlinson dans l’espoir de recueillir des confessions qui n’existaient pas, une intimité qui lui était interdite. Le glaçon aimait jouer avec le feu pour finir toujours par se plaindre de s’être brûlé. Il la regardait relever ses cheveux en un nœud négligé, dévoilant une nuque frileuse. Les femmes se rendaient-elles compte que chaque geste dont elles étaient responsables pouvaient respirer la sensualité, évoquer la luxure ? Certainement que non sinon elles auraient déjà soumis leur domination sur le monde. Et lorsqu’elles laissaient leur voix raisonnable réchauffer l’atmosphère hivernale, c’était bien pire. Jade ne manqua pas de lui rappeler que lui aussi s’était déjà montré dans un tel état d’ivresse lors d’un été qui paraissait à la fois si lointain et si proche. « Tout me réussit, Jade. » Rectifia-t-il sur un ton sérieux. Il ne perdait jamais le cap, menant toujours le gouvernail des rencontres et des discussions d’une poigne ferme. Mais Jade avait toujours été l’incarnation de l’opposition. Et son naturel ne tarda pas à lui prouver qu’au contraire, il ne gérait plus rien maintenant. Tandis que son visage de porcelaine reflétait l’espièglerie et la provocation, les traits masculins de Clyde n’étaient capables que de traduire retenue et affliction. Il soutint encore son équilibre et elle n’hésitait plus à délier sa langue. Les yeux azur du professeur s’ouvrirent de plus en plus sous la consternation. « Mister quoi ? » Il avait envie de la faire taire, de lui faire regretter ses surnoms ô combien ridicules mais équivoques. Ainsi elle pensait à lui en dehors de leurs entrevues souvent brèves et mouvementées. Etait-elle suffisamment bête pour l’évoquer à ses copines indiscrètes ? Ses doigts se refermèrent autour de ce poignet fin et Clyde était piégé, condamné à écouter tout ce qui sortait de ses lèvres rosées et bien trop bavardes. « Tu dis n’importe quoi. » Se défendit-il de façon véhémence. Elle le déstabilisait. Elle le désarmait d’un coup d’œil, d’une étreinte furtive. Il ne la supportait pas plus qu’il ne se supportait à l’instant d’être aussi faible. Il n’aspirait qu’à un énorme verre de whisky pour dévier son esprit de cette silhouette envoûtante qui se mettait maintenant à se déhancher devant lui. Clyde avait l’impression de porter une cravate trop serrée qui l’étouffait, provoquant cette sensation de chaleur dans son dos. Dégage de là. Et Jade riait, elle était si bien alors que lui crevait sur place. Bien sûr qu’elle pouvait danser. Elle danserait jusqu’au bout de la nuit tandis que lui se mordrait les doigts pour détourner son regard. « Tu ferais mieux d’arrêter tes conneries Rawlinson. » Un nom de famille jeté à la volée dans l’espoir de rétablir la hiérarchie. En vain. « Je te ramène. » Il attrapa son poignet pour essayer de l’entrainer à l’intérieur du Duke. La sortir de là avant qu’elle ne suscite les émois. Son émoi. Elle ne gagnerait pas si facilement.
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MessageSujet: Re: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptyLun 19 Jan - 22:04

Cheers to a New Year


L’instinct est, dit-on, une impulsion innée. Une force inexorable qui vous pousse dans vos retranchements ou, à l’inverse, fait simplement chavirer vos propres convictions. Le doux poison qu’était l’alcool avait aidé Jade à se débrider depuis le tout début de cette soirée. Ses certitudes étaient à présent moindres, ses pensées obnubilées par ses désirs les plus enfouis. Son esprit ne se torturait plus face à bon nombre d’interrogations qui, habituellement, faisait flancher sa conscience. Livrée à ses cinq sens qui jusque lors ne l’avaient jamais trahis, l’étudiante adoptait peu à peu une toute nouvelle perspective. L’ardeur. Savourer l’instant présent à corps perdu sans se soucier des « on-dit » ou de convenances rébarbatives. Sa confiance s’était décuplée à l’instant même où son professeur d’économie était venue se joindre à elle. Sobre et contenu, son attitude ne trahissait aucune émotion ce qui ne faisait que perpétuer la frustration de la jolie blonde. Il était là, face à elle, ses deux saphirs ne faillant sous aucun prétexte. Il ne s’était même pas foulée pour lui adresser ses meilleurs voeux, préférant lui adresser un semblant de compliment. Les quelques mots de Clyde ranimèrent instantanément la flamme qui vacillait au creux de son estomac. Pouvait-il être plus attrayant qu’à cet instant précis ? Ses paroles ne martyrisaient plus son esprit, celles-ci glissaient désormais le long de son corps, laissant une trace brûlante sur sa peau. Il ne tarda pas à affirmer fièrement que tout lui réussissait et, presque volontairement, Jade confirma ses propos en parcourant brièvement la stature de son professeur. Electrisant. Clyde était un être méprisable et abjecte mais incarnait pourtant le pêché à lui seul. « Mister Boombastic, le seul et l’unique. » Jade porta son index à ses lèvres, mordillant son ongle manucuré d’un air espiègle comme une petite fille avouant volontiers une bêtise commise. Mais, très vite, la danseuse plissa ses paupières, analysant quelques secondes ses dires. Ce ton cassant aurait pu la chiffonner en temps normal mais, ce soir-là, l’étudiante était prête à revendiquer ses opinions. « Je sais ce que je me dis ! Et tu ne vas pas prétendre que tu n’as jamais songé à de telles choses.  » Ses prunelles le fixèrent intensément alors qu’elle sentit de nouveau le décor tanguer sous ses pieds. La danseuse n’était pas habituée à perdre le contrôle ni même à avoir un semblant de vertige. Ainsi, comme pour se prouver à elle-même qu’elle était encore capable de tenir debout, Jade esquissa quelques déhanchements sans pour autant décoller ses talons du sol. Quelle douce sensation l’alcool lui procurait, l’espérance d’être invincible et immatérielle. Très vite, Clyde agrippa son bras comme pour la ramener à la raison. Se sentait-il doté d’un rôle quelconque ? L’étudiante mordilla sa lèvre inférieure en ressentant des picotements sur son poignet, à l’endroit précis où son professeur avait déposé ses doigts. « Quel dominant... » Se moquant presque de son attitude, ses lèvres se désarmèrent peu à peu de son sourire malin, laissant place à un air songeur.  Durant quelques secondes, Jade ressentit une pointe de jalousie enrouer sa gorge. La plupart de ses élèves désiraient l’enseignant sous toutes ses coutures et toutes ces jeunes femmes, elle y comprise, étaient sur le même piédestal. Aurait-il ramené sa camarade de classe  également ? Viscéralement, la danseuse exigeait plus, une longueur d’avance. Elle avait envie et besoin d’être l’exception, son exception. « Ma vie est tout le temps chorégraphiée... Tu vas me ramener mais à une seule condition. » Ses mots n’étaient à présent qu’un murmure tandis qu’elle attrapa l’avant bras de Clyde pour l’attirer vers elle. L’espace d’un instant, elle bascula légèrement vers l’arrière pour compenser le poids de l’enseignant sur son corps. Cette proximité était inespérée, troublante mais terriblement émoustillante. Enfin, elle put contempler de nouveau le bleu de ses yeux ce qui eut pour effet de faire trembler ses terminaisons nerveuses. Se hissant sur la pointe de ses talons, Jade glissa quelques mots à l’oreille de son professeur : « Tu restes avec moi. Toute la nuit. » D’une voix rauque et pourtant ferme, l’étudiante pourtant docile semblait déterminée à obtenir une contrepartie, aussi minime pouvait-elle être. Les yeux mi-clos, elle s’imprégna de son parfum avant de longer sa mâchoire de ses lèvres entrouvertes. Un frôlement presque imperceptible qui éveillait en elle des émois dont elle n’avait plus connaissance. Lorsqu’elle arriva au niveau de son menton, elle scruta intensément le regard de son professeur comme pour le prévenir de ce qui allait fatalement arriver. Ne se laissant pas prier une seule seconde de plus, la danseuse laissa glisser une de ses mains sur sa nuque pour attirer ses lèvres vers les siennes. Il était temps de laisser place à une tentation préservée depuis bien trop longtemps.  
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MessageSujet: Re: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptyMar 20 Jan - 23:11


got me looking so crazy right now
jade&clyde

Jade s’en moquait. Jade envoyait valser les conventions, résistait aux règles et frôlait dangereusement avec la prohibition. Elle était si agaçante. Pourquoi ne tombait-elle pas les barrières quand elle en avait eu l’occasion ? Pourquoi n’avait-elle pas mordillé son ongle de cette manière lorsque l’été dernier ils n’étaient qu’un homme et une femme qui s’étaient rencontrés dans le cadre du travail ? Pourquoi ne s’était-elle pas rattrapée à lui au moment où il avait quitté la demeure Rawlinson, en rage ? La féline se frottait à lui quand il était enchainé par la moralité et surtout la loi. Légalement, il n’avait pas le droit de laisser ses yeux parcourir ainsi sa silhouette élancée. Ils avaient beau être majeurs, les traditions ancestrales avaient la vie dure surtout dans une ville typiquement britannique comme Oxford. Il était son professeur, elle était son élève. Tel était le mantra que Clyde se répétait incessamment dans l’espoir de finir par l’accepter docilement. Il n’avait aucun droit. Il se contentait d’essayer d’avancer ses bras vers elle, fermement retenu par des menottes larges qui entravaient ses désirs. Ses doigts le démangeaient, ils s’agitaient toujours lorsqu’elle était dans les parages. Avant même que ses yeux ne se posent sur ses cheveux blonds, ses mains savaient déjà que l’objet précieux qu’elles briguaient tant allait apparaitre au détour du couloir. Il ne prétendait rien au fond. Il se contentait de calmer l’horrible vérité et de lui faire payer son refus. Il ne suggérait aucune sortie de secours. Les grandes portes étaient verrouillées. Il pouvait toujours essayer de les enfoncer, il ne parviendrait qu’à apercevoir brièvement la jeune femme qui hantait ses pensées. Son sourire délicatement rosé lui donnait la nausée. C’était physique, bien réel. Clyde se rendait malade chaque fois qu’il lui adressait la parole, chaque fois qu’on évoquait son patronyme si connu. L’iceberg faisait face, plus fier et imposant que jamais. Pourtant à l’intérieur, il hurlait. Ses poignets lui brûlaient de se sentir ainsi piégé. Quel dominant, venait-elle de dire de sa voix cristalline. Ne voyait-elle pas à quel point c’était faux ? Attraper son visage angélique, le serrer violemment pour qu’elle saisisse enfin la représentation grotesque et erronée qu’elle avait de lui. Il dominait sa vie, il dominait son entourage. Mais c’était elle qui le menait à la baguette. Ses jambes lui faisaient tourner la tête, cette façon qu’elle avait de s’arranger les cheveux le faisait tomber à genoux. Elle dictait chacune des émotions puissantes qui transperçaient son estomac quand elle passait la porte de l’amphi. Elle ravivait le feu qui le consumait dès qu’elle balançait ses hanches même involontairement. Elle était la charmeuse de serpents et lui le cobra vidé de tout venin.

Quand Jade l’attira à lui pour émettre une soi-disant condition, Clyde crut devenir fou. Son cœur résonnait dans toute sa carcasse, allant jusqu’à bouleverser ses entrailles. Il le sentait battre jusque dans son ventre, dans sa tête, contre ses paumes. Son corps se rapprocha du sien tandis qu’intérieurement l’homme tirait désespérément sur les chaines qui le bridaient. Pourquoi diable avait-il cette sensation de fruit défendu alors que la branche était penchée vers lui, prête à se laisser cueillir ? Ses membres se raidirent jusqu’à sa mâchoire qui crispait machinalement. Instinctivement, une main vint se loger à sa taille alors qu’il la laissait se hisser jusqu’à son oreille tendue. Clyde retint presque sa respiration pour éviter d’humer son parfum mystifiant. Silencieux, il écouta sa condition qui vint directement éveiller les recoins de son âme sensibles à la proposition. Sur l’instant, le trentenaire s’apprêta à ne rien répliquer, se contenter de l’accompagner quelque part – chez lui, chez elle, à la bibliothèque – qu’importe du moment qu’elle lui appartiendrait cette nuit. Il la laissa glisser une main sur sa nuque et leurs visages s’approcher. Le cœur au bord des lèvres, il était prêt à l’embrasser, à réclamer enfin son dû. Il s’imaginait déjà parcourir ses courbes parfaites de ses mains, de ses lèvres exploratrices. Mais alors qu’elle lui offrait ce qu’il voulait, son corps finit par émettre une résistance. « Arrête. » L’autorité toujours, la mauvaise foi souvent. Sa voix s’était montrée ferme, presque comme s’il n’avait pas voulu d’elle. Gros mensonge. Clyde recula son visage et préféra s’éloigner de sa taille qu’il aurait voulu serrer contre lui. Ses doigts pianotaient dans le vide, déjà en manque de leur drogue qui se tenait devant eux. Ses traits impassibles, son regard azur aussi limpide et inexpressif que le courant, il se mura bêtement dans son rôle. « Je t’épargne des regrets du lendemain d’ivresse. » Tandis que déjà il se sentait envahi par les remords.
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MessageSujet: Re: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptyMer 21 Jan - 19:29

Cheers to a New Year


Subjuguée par ses désirs qui tiraillaient la moindre parcelle de son corps, la concupiscence semblait être désormais le mot d’ordre. A l’orée d’une lumière délicate, Jade examinait méticuleusement la silhouette élancée de son professeur. D’origine très terre à terre, son esprit s’en était allé vers d’autres horizons, laissant place à une imagination débordante. Jouissant de son ivresse, elle se plaisait à évoquer des scénarios charnels et dévorants au cours d’un tête à tête avec sa conscience. Celle-ci n’hésitait pas à taper du poing sur la table, listant d’innombrables raisons pour ne pas titiller le fantasme qu’incarnait Clyde Wellington. L’interdit, le remord, la culpabilité. Il n’était pas écrit dans les livres que les étudiants et leurs professeurs n’avaient pas le droit de flirter. Pourtant, l’université d’Oxford adoptait un regard critique sur cette douloureuse tentation. Le risque était de franchir cette barrière : courtiser était une chose, céder en était une autre. Son enseignant incarnait la prohibition, la sentence. Et cette simple idée suffisait à l’animer. L’émoustiller, éveiller chacun de ses sens jusqu’à ressentir son estomac brûler de désir. Son regard fiévreux était, à cet instant précis, le parfait reflet de son âme. L’alcool lui donnant la force nécessaire, franchir ce cap ne semblait être plus qu’une barrière facilement enjambable. Avide de cette proximité découverte durant l’été, Jade laissa ses membres la guider instinctivement vers Clyde. Il paraissait tiraillé mais n’émettait aucune réticence ce qui conforta Jade dans sa prise d’initiative. Elle sentait son sang battre  au travers de ses veines, mélange d’incertitude mais surtout d’envie. Sans hésitation aucune, sa main vint à l’encontre de sa nuque brulante. L’effluve de son professeur était une alliance électrisante, presque divine. Les doigts qui emprisonnèrent sa taille délicatement résonnèrent le long de sa colonne vertébrale, y déposant un sillage ardent. Enfin, elle retrouva quelques instants le regard du trentenaire avant de dévisager ses lèvres, là où les siennes valseraient tout au long de la nuit. C’est à une distance purement déraisonnable que Clyde s’immobilisa avant de reculer, brisant leur étreinte par la même occasion. Ce simple mot - cet ordre - fut un véritable coup de massue, un châtiment dont elle se serait passée avec grand plaisir. Elle sentit son cœur s’ensevelir sous les décombres de la déception tandis qu’un sentiment d’irritation animait peu à peu ses nerfs. Il n’était plus là pour réceptionner ses pertes d’équilibre, il l’avait tout simplement délaissé face aux bouleversements que l’alcool provoquait. Ses émotions étaient amplifiées, décuplées. Son regard balaya la terrasse rapidement à la recherche d’une échappatoire, soudainement désemparée par ce brusque rejet. « Non. » murmura-t-elle d’un ton sans appel. Jade passa brièvement une main dans sa chevelure blonde dans l’espoir de retrouver cette confiance qui s’était très vite envolée.  Elle planta de nouveau ses prunelles dans les siennes, retrouvant ce petit grain de malice qui l’avait stimulée quelques minutes plus tôt. « Je n’aurai pas de regrets. Tu veux savoir pourquoi ? » Au fil de ses mots, elle avait prit soin d’amoindrir cette distance insoutenable entre eux d’un pas presque félin. Luttant contre le tournis, sa main droite vint immédiatement prendre place sur le haut de ses abdominaux, cette petite parcelle de peau encore dénudée. « Parce qu’à chaque fois que je te vois, je ne pense qu’à ça. » chuchota-t-elle avant de reposer une nouvelle fois son regard sur les lèvres de son enseignant, se plaisant à croire que celles-ci avaient une saveur mentholé. Jade ne sentait plus cette légère brise sur sa peau, ses pensées divaguaient peu à peu vers la perspective d’une nuit avec son professeur. Elle imaginait Clyde, le regard brulant sur son corps dénudé. Souffles saccadés à la lisière d’une lumière délicate, elle désirait cette proximité comme un besoin primaire inassouvi. D’une voix rauque, elle lui ordonna à son tour : « Alors lâche prise Clyde. » Comme pour illustrer ses propos, Jade dénoua la ceinture en satin qui retenait jusque lors son kimono. Elle laissa glisser celui-ci le long de ses épaules, de ses bras puis de ses hanches, révélant cet ensemble prune qu’elle avait soigneusement dissimulée durant toute la soirée. L’étudiante laissa trainer ce morceau de tissu au sol et s’avança enfin d’un pas, le regard presque fiévreux mais l’air suppliant :   « S’il te plait. » Cette prière authentique allait à l’encontre de leurs convictions mais, qu’importe, seul l’instant présent l’importait. Adagio, la danseuse entrelaça sa main droite à celle de son professeur à la recherche d’un frôlement. Il n’était qu’à quelques centimètres mais cette distance était insoutenable.
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MessageSujet: Re: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptyJeu 22 Jan - 19:02


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Clyde refusait d’obéir. Il refusait de céder alors qu’il s’était toujours battu pour obtenir le meilleur. Jade représentait-elle le meilleur ? Elle l’avait pourtant mis plus bas que terre. Elle avait pourtant éveillé ses cauchemars enfouis en se refusant à lui. Elle avait mis un talon sadique sur ses failles et les avaient rouvertes, plus béantes que jamais. Elle ressortait le pire en lui : les névroses, les malheurs, la puanteur de son imperfection. Quand elle posait ses yeux de biche sur lui, il se sentait sale. Il se sentait imposteur, criminel, vilain. Elle provoquait l’acidité de ses mots et la véhémence de son attitude. A son égard, il ne parvenait à contrôler le flot de sentiments violents qui l’assaillaient. Comment pouvait-il se montrer bienveillant envers elle tandis qu’il luttait intérieurement contre ses démons ? Oui il regrettait de l’avoir repoussée, d’avoir refusé ce baiser qu’il avait réclamé il n’y avait pas si longtemps. Il avait toujours aimé le challenge, se battre pour ses volontés mais lorsqu’elle s’offrait à lui, il ne pouvait se résoudre à attraper son trophée. L’alcool avait fait une brutale descente et Clyde avait les pieds on ne peut plus sur terre. Bien ancré dans le sol, il était incapable de s’enfuir de ce traquenard dans lequel elle l’avait attiré. Elle exigeait de lui des choses qu’il n’était pas en mesure de lui offrir. Peut-être avait-elle raison au fond de lui avoir dit non cet été. Jade s’était préservée de lui et désormais Clyde comprenait à quel point il ne lui serait d’aucun soutien, d’aucun bénéfice. Il resta planté là, attendant qu’elle ne s’en aille, couverte de honte. Heureusement, ils étaient en tête-à-tête car il n’aurait jamais pu lui infliger ça en public. D’ailleurs il était hors de question que cette situation ne s’ébruite. Qui serait là pour en parler ? Une fois la déception passée, Jade se montra plus combative que prévu. Elle confirma qu’elle n’allait rien regretter, que l’alcool n’était pas le responsable. Le roc qu’il était demeurait en place même quand elle vint poser sa main fraiche sur son torse brûlant. Comme si ce contact ne lui faisait aucun effet bien qu’elle laissait déjà une trace indélébile. Quelle douce torture que de la sentir si proche de lui, jouant avec le feu, s’approchant de la falaise en attendant qu’il ne l’entraine dans sa chute. Ses yeux glaciaires s’égarèrent dans les siens, sur ses joues rosies par le froid de décembre, sur ses lèvres toujours plus accueillantes. Merde. Tout ce profil, ce corps entier essayait de l’attirer dans les abysses et lui se raccrochait à son dernier lien, sa raison. Clyde ne voulait pas lâcher prise. Il allait la blesser, l’envahir puis la réduire à néant. Le professeur garda un silence de mort, trahissant ainsi le combat intérieur qui se livrait à cet instant, lui d’ordinaire possédé d’une verve acerbe. Le rocher se fissura, la gravité fit progressivement son labeur destructeur quand Jade dénoua la ceinture de son kimono. Celui-ci s’échoua au sol et Clyde eut l’impression d’être tombé aussi violemment. Heureusement il l’éclipsait au regard des autres restés à l’intérieur du bar. Heureusement il était le seul spectateur de Jade dans un ensemble affriolant, la peau illuminée par le froid. Il aurait pu se délecter de ce tableau des heures durant pour étancher désespérément sa soif. Mais elle prit sa main dans la sienne et Clyde fut obligé de réagir. Baissant la tête vers leurs doigts entrelacés, il luttait contre l’instinct animal de l’enlever et de lui faire l’amour dans un recoin de l’établissement. « Je ne suis pas comme ça. » Il ne lâcherait jamais prise dans l’espoir de la protéger un peu plus. A cet instant, il se dégoûtait. Il se détestait. Lâchant sa main, il se baissa pour ramasser le kimono de Jade. A ses genoux presque littéralement, il était. Il se pencha pour atteindre le vêtement, laissant sa barbe s’égarer sur le haut de son genou nu. En se redressant, il laissa le tissu caresser ses chevilles, ses mollets, le début de ses cuisses. Se raccrocher encore. Son visage repassa devant le sien tandis qu’il reprenait toute sa hauteur d’homme. C’était indécent et insoutenable. « Laisse-moi faire mon devoir. » Celui de te ramener et de t’épargner. Clyde détourna le regard pour ne pas subir une fois de plus sa poitrine soutenue par la dentelle et ses hanches à peine couvertes. Quitter cet endroit. Il esquissa quelques pas en arrière, toujours face à elle pour qu’elle accepte de le suivre. Puis instinctivement, il se mit à déboutonner sa chemise alors que son kimono demeurait encore en sa main. « Tu vas attraper le mal. » Viens chercher cette chaleur de fortune, viens t’envelopper de mon essence.
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MessageSujet: Re: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptyJeu 22 Jan - 23:02

Cheers to a New Year


Il avait lâché sa main. Il s’était une nouvelle fois dérobé de cette étreinte brulante qui menaçait de les faire chavirer tous les deux. Sa poitrine était douloureuse, ses doigts cherchaient désespérément le contact de cette peau brûlante qu’elle avait à peine frôlé. Peu à peu, ses sensations réapparaissaient et ne firent qu’amplifier son désarroi. La brise fraiche devenait nettement plus palpable tandis que le sol, lui, se matérialisait enfin sous ses talons. Jade se maudissait intérieurement alors que l’alcool semblait peu à peu laisser place à la raison. Elle dût lutter de toutes ses forces pour ne pas foncer au comptoir et ingurgiter ce doux liquide ambré qui, très certainement, panserait ses peines. La danseuse avait prit soin de délier les chaines qui les retenaient d’un geste quasi symbolique : sa presque nudité. Son kimono, échoué vulgairement au sol, attendait simplement que ses compagnons le rejoignent. Il n’était pas difficile d’invoquer cet instant dans son esprit. Jade n’avait qu’à dévisager brièvement son professeur pour imaginer parsemer son corps de caresses endiablées. Adagio, ses lèvres auraient suivi ce même chemin chimérique, défiant son regard sombre et embrasé. Plus que tout, elle désirait sentir ses prunelles bleutés sur son corps dévêtu et se livrer à cet homme qui hantait les tréfonds de son âme. A la seconde même où elle sentit cette barbe naissante chatouiller son genou, l’étudiante sentit de nouveau une étonnante ferveur torturer son estomac. La vue qui se dressait sous ses yeux était tout bonnement divine, encline à bon nombre d’idées aussi insolentes que tentatrices. Elle avait envie de lui. Désespérément. Jade se laissa porter par ses émotions troublantes, fermant doucement ses paupières pour savourer l’effleurement de son kimono sur ses jambes. Ce simple geste était terriblement érotique et cruellement frustrant. Clyde savait comment éveiller ses sensations, les flatter, les courtiser. Il était un enchanteur, un être aussi méprisant que désirable et, contre toute attente, cette présumée dominance l’émoustillait viscéralement.  Son professeur d’économie ne lâcherait pas prise, il l’avait lui-même confirmé de ses propres mots. Ce défi l’anima immédiatement. L’élue voulait-elle être, celle qui ferait chavirer les certitudes du trentenaire. Jade le dévisagea quelques instants et évalua rapidement la distance qui les séparait. Un fossé tant celle-ci demeurait insoutenable. Il l’avait refoulé. Insensible, glacial et acerbe, il tâchait désormais de se racheter en présumant un soi-disant intérêt à son égard. « Qu’est-ce que ça peut bien te faire Clyde... » Sa voix se brisa sur son prénom, comme si celui-ci était à présent le plus abject des patronymes. Jade s’avança difficilement de quelques pas et, lorsqu’elle sentit l’univers tanguer, elle ne tarda pas à se rattraper au mur plutôt qu’à son professeur. Le crépi avait brièvement égratigné sa main mais, qu’importe, elle ne pouvait plus endurer quelconque attouchement. Sa peau symbolisait le fantasme et, bien que ses doigts cherchaient désespérément ce buste brûlant, sa fierté l’emporta. Elle reporta finalement son regard vers l’objet de ses convoitises et ne put masquer son étonnement. Etait-il réellement en train de déboutonner sa chemise ? Sans même s’en apercevoir, ses lèvres s’entrouvrirent face à ce spectacle enivrant. Les frissons glacés qui parcourent intimement son corps eurent raison d’elle. La danseuse baissa ses yeux vers sa tenue minimaliste, considérant pour la première fois son allure affriolante. « Contente-toi de me ramener s’il te plait. » Jouant minablement la carte de l’ignorance, l’étudiante ne fit pas cas du froid qui commençait peu à peu à vadrouiller sur son corps jusqu’à ce que celui-ci n’engourdisse ses muscles. Elle avait besoin d’un refuge, le sien. Faible et disposée à un énième rapprochement, il ne devait pas la rejeter. Il devait la réconforter, manifester son attention aussi minime pouvait-elle être. Bercée par les paroles sulfureuses et évocatrices de Haunted qui résonnaient dans l’abime, Jade s’approcha de Clyde d’un pas lent mais assuré.  Ne se gênant pas pour détailler attentivement cette musculature parfaite, elle sentit peu à peu cette délicieuse chaleur sillonner de nouveau sa colonne vertébrale. N’était-il pas l’homme le plus désirable au monde ? Son aplomb la piquait au vif et pourtant, elle ne pouvait se réduire à se soumettre à son refus. Laissant ses prunelles divaguer vers les abdominaux de son professeur, ses deux mains glissèrent sous sa chemise ouverte, trouvant place sur ses hanches. Instinctivement, ses pouces vinrent taquiner le v dessiné au bas de son ventre, un frôlement aussi imperceptible que spontané. Vorace à l’idée de retrouver son regard, la danseuse dévisagea de nouveau le trentenaire, scrutant de temps à autres ses lèvres délicieusement tentatrices. « Pourquoi tu me détestes ? » Les yeux brillants de sincérité, la jolie blonde attendait patiemment son châtiment sans cesser ses effleurements. Clyde jonglait inlassablement avec ses émotions, les taquinaient, les stimulaient. Véritable ascenseur émotionnel. Douce alliance empoisonnée.  
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MessageSujet: Re: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptyVen 23 Jan - 11:18


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Dans l’antre d’Oxford, Clyde était un tout autre personnage. Jade apprenait à ses dépens quel effet perfide l’université portait sur le professeur d’économie. Tiré à quatre épingles comme s’il était constamment surveillé, l’air grave, plus austère que jamais. Il ne s’accordait jamais aucun répit lorsqu’il foulait les couloirs de la bâtisse anglaise. Il regardait toujours par-dessus son épaule, surveillait derrière ses pas. Oxford le hantait et il ne trouvait qu’un réel confort qu’une fois passées les gigantesques grilles d’entrée. Il était le seul et l’unique à connaitre les raisons de cette oppression spirituelle, l’autre personne s’étant évanouie dans l’oubli. Jusque dans la tombe, il emporterait son secret. Jusqu’à ce qu’il ne signe sa retraite, il demeurerait toujours sur ses gardes. Il était à la fois la victime et le chien de garde, préservant le peu de sanité qu’il lui restait. Jade s’était arrêtée à une réminiscence de lui qui n’existait pas entre ses murs. Elle avait certainement conservé l’image d’un homme d’abord consciencieux dans son travail, passant des heures dans le bureau de son paternel à vérifier les comptes un à un, des lunettes sur le nez. Puis finalement cet ami souriant, parfois même drôle, à la tablée des Rawlinson, un soir d’été, un verre de bon vin dans la main. Mais il fallait qu’elle se réveille. Il fallait qu’elle comprenne qu’elle ne retrouverait pas une telle personnalité, pas tant qu’elle serait étudiante ici. Pas tant que l’innocence dicterait chacun de ses actes. Parce qu’elle faisait face à l’incarnation de la culpabilité. Evidemment la jeune femme réagissait mal. Evidemment, l’atterrissage était lourd. Il l’aurait bien fait davantage boire pour continuer à trouver cette lueur malicieuse dans ses yeux clairs, pour la préserver de toute déception dont il était l’ultime responsable. Mais que pouvait-il bien faire ? Il lui aurait bien fait comprendre combien ses entrailles se consumaient de désir pour elle, combien ses lèvres mourraient d’embrasser cette peau découverte. Clyde voulait poser ses empreintes sur une chose qui ne lui appartenait pas. Alors il ferait en sorte de toujours respecter cette dure vérité. Il n’ajouta rien, bien capable d’accentuer un peu plus son désenchantement. Il acheva de défaire les derniers boutons de sa chemise, ne subissant aucun frisson de froid. Comment pouvait-on souffrir du froid quand on était la glace personnifiée ? Il l’attendit là, qu’elle consente à le rejoindre. Ridicule appât que d’exposer ses abdominaux dessinés pour qu’elle oublie qu’il était en train de la ramener dans les bras de Morphée, et non dans les siens. Jade finit par céder et plus elle approchait, plus s’approchait du torse de Clyde de la braise prête à faire fondre le mur.

Pendant ce temps, il s’abreuvait de l’image de son ventre plat de danseuse, de ses hanches qui balançaient toujours sur un rythme silencieux, de ses boucles blondes qui recouvraient des épaules fines. Intérieurement, l’homme se félicitait d’être le seul à avoir pu profiter de ça ne serait-ce qu’un instant. Il était enorgueilli de la dérober au regard des autres et de l’abriter de leur perversion insouciante. Il savait qu’elle regardait ces muscles qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de voir, qu’elle les détaillait un à un et ça ne le gênait pas. D’ordinaire, Clyde était peu soucieux du regard des autres, persuadé de les surpasser tous. Alors sur le point de reprendre sa marche, les mains de Jade vinrent se glisser sur ses hanches masculines, laissant voguer ses pouces sur ses obliques. Luttant contre lui-même, le professeur ne put puiser le courage de la repousser à nouveau immédiatement. Ses yeux rivés devant lui, pour ne pas fléchir en voyant qu’elle caressait bel et bien son torse, il trouvait le réconfort dans l’immobilité la plus totale. Au fond, il crevait. Tout le temps, ce sentiment de défaillir, de faiblir. Il ne reporta son attention sur Jade que lorsqu’elle lui posa une question, à la fois si authentique et si stupide. Elle était bête. La jeunesse vous poussait à voir le monde tel qu’il se présentait à vous alors qu’au fond, tout n’était que jeu d’apparences. Avec le temps, on apprenait à manier les leurres, à courber les règles à son avantage. « Parce que c’est facile. » Répondit-il, peu scrupuleux à lui faire réellement croire qu’il la détestait dans sa définition la plus équivoque. Enfin, Clyde baissa la tête pour observer les doigts de Jade retracer inlassablement les définitions de son corps. Un poids lourd l’ancrait au sol, abrutissait l’arrière de son crâne. Discrètement, il glissa le kimono en soie dans sa propre poche. Il retira ensuite sa chemise et força Jade à l’enfiler. Il la contourna pour l’assister dans cette tâche rudimentaire, laissant ses paumes la toucher par-dessus son propre vêtement. Un bras, sa nuque couverte par des cheveux doux, puis l’autre bras jusqu’à son poignet. De nouveau face à elle, il entreprit la marche inverse et boutonna un à un les boutons. La manœuvre était silencieuse, ne laissant que son souffle le trahir, légèrement plus irrégulier que la normale. Il s’arrêta à l’orée de sa poitrine, préférant laisser entrevoir ce soutien-gorge aux nuances pourpres. Il faillit lui dire qu’elle était belle, qu’elle était affriolante. Puis encore une fois l’angoisse le prit violemment à la gorge et il finit par se reculer. Il attrapa doucement le poignet de Jade pour l’aider dans sa marche tandis qu’il se dirigeait vers le dortoir des étudiantes, évitant soigneusement les coins bondés de l’université en fête pour cette nouvelle année.
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MessageSujet: Re: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptyVen 23 Jan - 16:45

Cheers to a New Year


L’ivresse tirait doucement sa révérence, laissant ses membres s’ensevelir sous les décombres d’un désir trop ardent. Ses reins en ébullition mais sa poitrine endurcie par la rancœur, Jade sentait ce venin effroyable gigoter le long de son corps. Ses émotions étaient contradictoires. Ses réflexions n’étaient plus cohérentes. En revanche, ses désillusions demeuraient bel et bien concrètes. Clyde ne semblait plus disposé au plus infime rapprochement. Visiblement sur ses gardes, le trentenaire revêtait peu à peu son masque de professeur intransigeant et insondable. Il personnifiait la passion, la déchéance, le désir. Mais également l’amertume, la frustration et l’antipathie. L’effondrement de ses espoirs était difficile à encaisser, si bien que la belle n’était plus que contradictions. Tantôt féline et dévouée, tantôt froissée et insatiable. Comment était-elle devenue dépendante de cet homme ? Son charisme naturel l’avait bien évidemment séduite au premier abord. Mais leur relation demeurait plus complexe, presque magnétique. Cette alchimie entre eux était de l’ordre de l’indécence et, même si Clyde se plaisait à nier l’évidence, Jade s’accrochait à cette bribe de vérité comme à une bouée de secours au beau milieu de l’océan. Il y avait entre eux cette essence même de désir, parsemée de quelques notes érotiques à souhait.  Si seulement ses parents n’avaient pas été dans la pièce voisine cet été là. La danseuse se consumait peu à peu à l’idée de ressentir enfin l’effleurement de ses lèvres sur les siennes, un plaisir qu’elle suscitait sous toutes ses coutures. Ses baisers étaient-ils fougueux ou délicats ? Entreprenants ou langoureux ? L’insatisfaction était, sans conteste, que pure damnation. Ne résistant plus à l’appel de cette musculature somptueusement fuselée, Jade prit soin d’effacer cette distance entre eux et de déposer délicatement ses mains sur sa taille. Ce geste s’apparentait à une dernière chance. L’étudiante savait pertinemment qu’au petit matin, elle n’aurait plus l’audace de parcourir la moindre bribe de son corps de ses dix doigts. Ainsi, elle tenait à mémoriser chaque détails, chaque notes charnelles qui préserveraient à tout jamais cet instant. Vaquant à quelques caresses, son regard s’apprêtait à graver dans le marbre cette vue divine qui se dressait sous ses yeux. Cette mâchoire saillante qu’elle mourrait d’envie d’embrasser, ses prunelles d’un bleu insondable et enfin cette bouche insolente qui lui semblait que bien trop accueillante. « Facile... » La danseuse fit tourner ce mot sur sa langue comme si elle découvrait pour la première fois cette saveur empoisonnée. Alors que son esprit tâchait de trouver une réplique adéquat, Clyde retira sa chemise avant de la lui enfiler délicatement. Ses gestes étaient incroyablement doux mais toujours contenus. Ne cédait-il donc jamais ? Avec parcimonie, Jade s’appuya un peu plus contre le torse de son professeur lorsque celui-ci parcourut brièvement ses bras d’une caresse imperceptible. Mordillant sa lèvre inférieure en imaginant ce même contact sur sa peau nue, il revint très rapidement à sa place pour finir de la parer contre le froid persistant. Visiblement préoccupé par son devoir, il boutonnait efficacement sa chemise sans faillir une seule fois. Jade, quant à elle, se délectait de ce spectacle et sentit sa respiration irrégulière trahir l’envie qui menaçait de nouveau son corps. Plus ses doigts s’approchaient de l'effluve de son parfum. Chacun de ses nerfs étaient dès à présent électrifiés par l’envie de son corps sous le sien. Inconsciemment, elle pencha son visage sur le côté comme pour livrer son cou à ses lèvres enchanteresses. Encore abrutie par sa propre défaillance, l’étudiante se laissa presque porter par son professeur qui avait doucement saisi son poignet pour l’entrainer vers les couloirs inanimés du campus. Jade eut du mal à adopter la même cadence que Clyde qui, de son côté, semblait pressé de se dégager de ce fardeau. Désireuse de savourer chaque seconde supplémentaire à ses côtés, elle tira sur sa main pour le freiner dans sa marche : « Eh doucement... J’ai la tête qui tourne. » L’univers entier divaguait autour d’elle, l’alcool reprenant le pas sur son assurance naturelle. Jade se pencha en avant, appuyant ses deux mains sur ses genoux pour temporiser ce vertige inopiné. Etrangement, l’odeur enivrante de Clyde sur sa chemise l’aida à se ressaisir et, spontanément, elle agrippa les bords de celle-ci. Son seul refuge était dès à présent ce bout de tissu informe sur son corps lésé. Adagio, elle se redressa pour faire face de nouveau à l’enseignant. Illuminé par une aura exquise, il demeurait plus attrayant que jamais. La danseuse laissa glisser sa main sur son avant bras, tâchant de ne pas tenir compte une fois de plus de sa taille masculine. Elle le dévorait littéralement du regard, le seul luxe qui lui était encore autorisé. Ses yeux brouillés par l’ébriété, elle bredouilla un aveu lourd de sens en prenant soin d'accaparer son attention : « Tu es bien conscient que... Ça finira par arriver. Tu opteras pour une autre facilité. » Alliance d’ivresse et d’authenticité, son ton était sans appel. N’osant pas affronter son regard inquisiteur, elle goûtait de nouveau à cette proximité naissante. Leurs deux corps n’étaient séparés que de quelques centimètres, un pas tout au plus. Sa tenue provocante  était de plus en plus difficile à endurer, elle se sentait encagée, prise au piège face au pêché originel. C’est sans gêne aucune que Jade se plaisait à détailler ce minuscule vide entre eux qui ne demandait qu’à être comblé. Provoquer le destin à sa convenance était désormais sa seule préoccupation. Etre l’exception, sa seule et unique exception.  
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MessageSujet: Re: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptyVen 23 Jan - 23:12


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jade&clyde

Jade réfutait sa réponse. L’ironie qu’elle avait employée pour répéter ce mot ‘facile’ laissait deviner tout son scepticisme. Tout était facile. La lâcheté était facile, la fuite encore plus. C’était bel et bien une esquive que de choisir la facilité mais Clyde s’était toujours épuisé à chercher la complexité. Il avait creusé toujours plus loin à la recherche de rareté et d’exception. Il détestait être ordinaire et travaillait pour faire en sorte d’être toujours remarqué. Et alors qu’il pensait avoir trouvé une perle rare – une femme qui savait provoquer un désir ultime non seulement physique mais aussi psychique – il mettait désormais tout en œuvre pour la rendre inaccessible. C’était commode de l’accuser de tous les maux, de lui trouver tous les défauts du monde. C’était aisé de ressentir du mépris à son égard puisqu’elle savait si bien ressortir le bon comme le mauvais en lui. C’était aisé de la punir par des décisions arbitraires qui ne faisaient aucun sens et qui ne servaient que son propre intérêt. Tous ces efforts étaient bien plus bénéfiques que la peine qu’il allait lui apporter en se montrant attentionné. Sans oublier les règles iconiques d’Oxford qui scellait le tout d’une incompatibilité amère. Il tenait à son poste, elle tenait à sa réussite scolaire. L’histoire était achevée avant même d’en avoir formulé les prémices. Après l’avoir enveloppée de sa chemise qui servait d’étendard possessif, Clyde entreprit de la ramener à sa chambre étudiante. Fort heureusement, le Duke ne s’était pas construit loin des chambres universitaires, permettant à tout étudiant ivre de retrouver la chaleur de son lit sans risque de s’égarer dans les rues désertes et étroites de la ville. L’homme savait qu’ils ne rencontreraient pas d’obstacles majeurs, néanmoins il demeurait sur ses gardes. Aucun œil curieux ne se poserait sur les jambes de Jade qui galopait tant bien que mal pour suivre son allure nerveuse. Aucune haleine alcoolisée ne s’échouerait sur son visage porcelaine. Il n’était pas pressé de la délaisser à son sort, saine et sauve. Il se hâtait juste de la voiler aux yeux du monde. Il ne supportait pas l’idée qu’un autre prenne l’avantage qu’il s’était interdit. Une fois parvenu dans les couloirs qui menaient à l’étage, Clyde put ralentir le rythme de ses pas quand Jade le lui demanda. Il s’arrêta net, craignant qu’elle ne se sente pas bien. Il avait seulement oublié qu’elle portait des talons hauts qui handicapaient sa démarche tout en sublimant sa silhouette élancée.

Clyde n’avait plus envie de commenter cette soirée qui avait si bien commencé et qui terminait selon lui d’une façon horrible. Il était venu la lassitude au creux des mains, il repartait la frustration à la gorge. Il était venu avec la détresse du tréfonds de son âme, il repartirait avec la détresse du désir inassouvi. Inconsciemment, il tendit presque son bras pour qu’elle puisse l’atteindre. Jade le saisit, le marquant une fois de plus au fer rouge. Avait-elle conscience des traces indélébiles qu’elle laissait alors qu’elle n’avait pas clairement apposé son sceau ? Fébrile, au bord de l’implosion, il l’autorisa à réduire la distance qui les séparait sans pour autant créer la proximité. Figé par l’adrénaline, son cœur redoublait d’ardeur, sa tête tanguait de chaque côté à la manière d’un bateau épris par les sirènes. Ses yeux bleus plongèrent dans les siens alors qu’elle évoquait une réalité poignante. Tu as raison, avait-il envie de dire. Il aurait voulu se donner tort. Toutefois au fond de lui, il demeurait intimement convaincu qu’il ne se libérerait jamais de cette emprise dévorante. Il ne serait jamais suffisamment en paix avec lui-même, avec son orgueil pour oser la séduire à nouveau. C’était terminé. Clyde prit alors le temps de la fixer, de naviguer sur les flots de ses prunelles pendant de longues secondes. Si les mots se taisaient alors peut-être son esprit parlerait-il. Si les paroles étaient trop douloureuses, peut-être le silence serait-il plus clément. « Non. » Murmura-t-il plus pour lui-même. Il trouverait toujours une parade pour ne pas s’engager et continuer à la repousser. Tôt ou tard, elle se lasserait de ce personnage infernal et odieux. « Finissons-en. » Dit-il d’un ton insipide tandis qu’ils parvenaient aux escaliers qui menaient aux couloirs des filles. Il jeta un coup d’œil à ses chevilles sur laquelle étaient nouées les brides de ses chaussures puis le visage toujours impassible, il se pencha. Une de ses mains entoura sa taille puis l’autre glissa de la naissance de sa chemise, juste sous ses fesses jusqu’à l’arrière de ses genoux. Il la souleva sans difficulté pour monter les marches une à une. Il ne la regardait même pas, toujours droit dans ses bottes, cependant elle pouvait sentir l’étreinte puissante et oppressante que ses mains formaient autour d’elle, contre lui. En haut des escaliers, il tomba nez à nez avec la gardienne de nuit. « Les jeunes savent plus faire la fête que voulez-vous... Le numéro de sa chambre ? » S’exclama-t-il aussitôt pour le faire passer pour le chaperon rabat-joie. La vieille femme haussa les épaules et désigna d’un coup de tête une porte coupe-feu qui s’ouvrit sur le couloir n°2. A peine se referma-t-elle derrière eux que Clyde fit redescendre Jade. Elle tenait suffisamment sur ses béquilles pour faire la fin. Laissant le bout de ses doigts s’attarder quelques secondes derrière ses cuisses tandis qu’il la reposait, il ne put néanmoins retenir une remarque sarcastique. « Presque digne d’une POSH : ivre et scandaleuse. » C’était certainement ce qu’avait pensé la gardienne aigrie. Et ce qu'il aurait voulu d'elle.
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MessageSujet: Re: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptySam 24 Jan - 14:12

Cheers to a New Year


Son devoir, voilà donc tout ce qui l’importait. Clyde se hâtait de poser un point final à cette douce mascarade en parcourant rapidement les abimes du Duke de Cambridge. De prime abord, la danseuse n’avait pas voulu assister à cette soirée du nouvel an et se prêter à ce petit jeu malsain. Trop de décadence, peu de bien-fondé. Pourtant, elle s’était très rapidement initiée à l’ivresse de l’instant présent, se dévoilant à elle-même une facette de sa personnalité qu’elle n’avait que trop peu côtoyée. Jade tentait par tous les moyens de freiner le professeur dans sa marche pour pouvoir encore sympathiser avec cette personnalité audacieuse et intrépide.  La fille Rawlinson, ce petit bout d’étudiante qui arpentait l’université d’Oxford comme sa poche, avait tiré sa révérence. Avide de culture et sérieuse en toutes circonstances, elle était l’incarnation même de la pureté et de la réussite. Jamais un mot plus haut que l’autre, toujours disposée à aider son prochain et hasardeuse lorsqu’il s’agissait de défendre ses idéaux. Cette jeune femme s’était évaporée à l’instant même où elle avait croisé le regard de Clyde Wellington, quelques heures plus tôt. L’alcool aidant, ses envies les plus enfouies avaient éclatées au grand jour, prêtes à livrer une bataille féroce face aux résistances du trentenaire. Sa conscience bâtait de l’aile tandis que la féline flânait le long de la frontière défendue.  Elle s’était enfin mise à nue. Cartes sur table, Jade n’avait récolté qu’un simple refus, ferme et catégorique. A présent, la chemise qu’elle portait sur ses épaules n’était plus que réminiscences, le seul lien invisible qui la liait à cet être qui n’était que fantasme. Comme pour s’assurer de la concordance de leurs aspirations, Jade ne tarda pas à saisir son avant bras. L’espoir d’une faiblesse de sa part, aussi minime pouvait-elle être, suffisait à faire tambouriner son coeur contre sa poitrine. Cette proximité aliénante la faisait frémir d’impatience, évoquant tant d’émois qu’elle redoutait et languissait de ressentir. Il faisait preuve de retenue, ses gestes étaient lents mais minutieusement réfléchis. Pourtant, elle crut lire une étincelle d’hésitation dans son regard tandis qu’il détaillait son visage de façon à en mémoriser les moindres angles. Elle eut soudain le présage d’un adieu, un terme à ce béguin dont ils étaient tous deux dépendants à leurs façons. Comme pour confirmer ses craintes, Clyde brisa son bouclier d’un vulgaire revers de main. Non avait-il murmuré. Son corps ne tarda pas à se raidir sous ses doigts alors que son professeur ne pensait qu’à mettre un terme à cette escapade.  Les muscles engourdis par la lassitude de cette situation, elle jeta tout de même un oeil à l’escalier d’un regard dubitatif. Elle n’était certainement pas capable de gravir ces marches, pas après ce regrettable aveux. L’alcool désertait peu à peu son corps et, instinctivement, elle tentait par tous les moyens de s’accrocher à son double épicurien. Sentant les mains du professeur sur son corps, il semblait avoir lu dans ses pensées puisqu’il ne tarda pas à la soulever aisément. Ses bras vinrent dès lors se loger autour de sa nuque, s’agrippant à ce dernier contact et cette carrure qui semblait pouvoir la protéger de tous ses maux. Jade pouvait sentir son pouls battre contre sa poitrine, douce palpitation qui ranima cette étincelle au creux de son ventre. Les paupières lourde de fatigue, son visage vint trouver place contre son cou tandis qu’elle entendit quelques fragments de discussion avec la concierge de la résidence. Il tenait donc à masquer les apparences, en tout état de cause. A peine les portes du couloir n°2 se refermèrent derrière eux que Clyde la reposa à terre. Pourquoi les atterrissages à ses côtés étaient si regrettables ? Visiblement enclin à quelques moqueries, il ne put réprimer une raillerie concernant son attitude. En guise de réponse, elle lui glissa son regard le plus désobligeant, rajustant sa chemise avant d’ajouter d’un ton acerbe et empli d’ironie : « Encore un compliment de ta part... Je n’en attendais pas moins de toi. » La danseuse le dévisagea quelques instants avant de s’agenouiller face à son professeur, détachant la première bride de ses chaussures pour pouvoir mettre fin à ce calvaire. Après quelques secondes de combat avec la première sangle, Jade releva son regard espiègle vers lui, noyé à travers quelques boucles rebelles : « D’ici quelques heures le charme sera rompu. Tu retrouveras ton élève assidue et... » Une fois ses attaches retirées, elle le scruta dans sa globalité avant de se relever lentement et prendre ses talons en main. Bon sang, il la dominait de toute sa grandeur. Elle se sentait minuscule face à cet être fantasmagorique ce qui eut le don d’éveiller peu à peu quelques sensations évaporées. Tâchant de ne pas y prêter cas, l’étudiante détailla ses lèvres brièvement avant d’ajouter : « Et tu pourras feindre l’ignorance autant que tu voudras, sans que je m’y oppose. » Comment pouvait-elle s’opposer à son autorité face à ses camarades de classe ? Se fondre dans la masse, imiter l’indifférence et, surtout, dissimuler cette troublante attirance. D’une démarche vaporeuse, Jade fit quelques pas en arrière pour s’assurer que son professeur la suivrait jusqu’à la porte de sa chambre. Désespérément, elle recherchait le moyen de préserver ce moment unique et délicieusement cruel. Ils étaient seuls, aux portes d’un couloir obscur et livrés à leurs propres émois. N’était-ce pas là le pire des châtiments ? Enfin, la danseuse se détourna pour se diriger vers sa chambre d’un pas plus engagé, laissant la chemise de son professeur dénuder son épaule gauche. Une fois devant la porte, elle s’adossa à celle-ci pour pouvoir détailler longuement la silhouette de son professeur, son visage merveilleusement fuselé et, enfin, ses deux saphirs flamboyants. Appuyant sa tête contre la paroi boisée, elle sentit son souffle saccadé trahir son désarroi. Ses lèvres picotaient d’excitation tant elle avait envie de l’embrasser à cet instant précis. « Tu es sur de vouloir partir ? » murmura-t-elle d’une voix rauque avant de mordiller sa lèvre inférieure frénétiquement. Jade désirait faire fondre la glace, à coups de baisers farouches et de caresses ardentes.
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MessageSujet: Re: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptySam 24 Jan - 23:03


got me looking so crazy right now
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Une fois franchies les barrières de la sécurité – personnifiées en une bonne femme bien peu intéressée par son devoir de gardiennage – Clyde sut que la fin de la soirée approchait. Lui n’avait pas forcément prévu de passer la nuit à festoyer et à boire aux côtés de ses amis, néanmoins il ne s’était pas préparé à ce qu’elle ne termine aussi tôt et de façon si insatisfaisante. Il était conscient d’être l’auteur de son malheur mais il se félicitait également d’avoir fait le bien. Quand Jade quitta ses bras à contrecœur, il fut flatté qu’elle ne retrouve sa chambre sur ses deux pieds et surtout accompagnée de personne sinon de sa chemise noisette qui rehaussait les nuances de ses yeux. Il ne savait que retenir de cette soirée. Sa mémoire pourrait-elle enregistrer chaque détail, chaque seconde écoulé, chaque mot prononcé ? Sa mémoire voudrait-elle rappeler son négligence à l’égard de l’étudiante, le rejet de ses avances, le désaveu de la possessivité qui habitait le moindre geste à son encontre ? Son âme serait-elle suffisamment clémente pour le laisser croire qu’il avait fait le bon choix ? Son cœur gelé choisirait-il de s’enfouir un peu plus pour ne plus s’exposer à un tel risque ? Qu’allait-il retenir de Jade ? Ses yeux implorants, sa main sur sa peau, son ensemble pourpre sur ses courbes féminines ? C’était indécent que l’incarnation du naturel et de l’honnêteté ne soit représentée de façon si sulfureuse. A quelle réalité se vouer alors ? Bien entendu, Jade se défendit bec et ongles sur sa réputation immaculée. Clyde ne put retenir un rictus en coin. Elle buvait toutes ses paroles, sans même douter un instant de leur véracité. Il mentait. Jamais elle ne serait aussi pénible, aussi imbus d’elle-même que n’importe quel POSH. La plus modeste d’entre elles ne saurait même pas rivaliser. Distrait, encore emprunt à ce déséquilibre entre sa volonté et sa convoitise, il écoutait d’une oreille les dernières paroles de son étudiante. S’avouait-elle vaincue ? Cela ressemblait pourtant à une confession d’abandon, de résignation. En fait, il ne voulait pas qu’elle redevienne l’âme invisible, l’âme consentante. Qu’elle reste effrontée, contradictoire, ambitieuse, parce que c’était ainsi qu’elle lui faisait tourner la tête. « Bien. » Lâcha-t-il simplement alors qu’il aurait très bien pu ne rien dire. Il acquiesçait à ce constat écœurant, à ce présage d’un avenir toujours plus atroce. La douleur ne ferait que d’accentuer, de creuser toujours plus profond dans le trou qu’elle avait formé de son regard incandescent.

D’ailleurs, Clyde ne détournait plus la tête. Il volait jalousement ces dernières minutes pour se nourrir de la vue certainement ultime qu’elle lui dévoilait. Il l’avait regardé dénouer les brides de ses talons hauts avant de redescendre d’un étage. Plus petite mais toujours aussi attirante. Son pas semblait s’être allégé et elle parut voler jusqu’à la porte de sa chambre encore close. Il la suivit lentement. Le chat traquait la souris qui dansait devant son prédateur sans craindre de se faire attraper. L’œil du félin affamé capta l’épaule dénudée, son fessier dissimulé sous un tissu dont il était propriétaire. Jade vint s’appuyer contre sa porte et il fut violemment attaqué d’un sentiment de déjà-vu. Là-bas l’air était plus chaud, annonçant le crépuscule qui venait de tomber. L’ambiance était chargée de la même sensualité mais jusqu’alors il avait eu le goût de la victoire au bord de la bouche. Ici, c’était la détresse qui infiltrait ses sens pour envahir ses veines. De nouveau ses doigts jouaient l’inaudible mélodie dont il avait envie de marquer le corps de Jade. Il posa sa main contre le mur, du côté gauche de son visage, pour lui rappeler le passé. Le choix et les conséquences dont elle avait elle-même décidés. Qu’elle ne se morde pas la lèvre, qu’elle ne vienne pas chercher ses yeux de ses perles claires. Qu’elle ne touche pas à nouveau ce torse fragile qui allait s’embraser à la moindre étreinte. Quand elle lui demanda s’il était certain de ne pas vouloir franchir cette porte pour ne plus jamais en sortir, la réponse fut immédiate. « Non. » Non il n’était pas certain. Il était même certain qu’il voulait rester. Au moins monter la garde dans le couloir pour que personne ne vienne cueillir le dû auquel il avait amèrement dit non. Puis enfin, il respira. Il s’oublia un instant. Son cerveau se déconnecta le temps d’un claquement. Aussitôt ses mains saisirent avec poigne les hanches de Jade, ses doigts s’enfonçant dans celles-ci. Il approcha ses lèvres de son oreille, humant une dernière fois ce parfum capiteux d’interdit  avant de se confesser : « Tu me rends malade... » Dix secondes. Immobile. Son odeur. Son sourire. Vingt secondes. Un geste les séparait. Sa poitrine sous sa coupe. Sa nuque à sa merci. Trente secondes. La sueur. Les éclats de voix. L’oubli, encore. Quarante. Clyde s’extirpa de sa brève rêverie et se redressa, revêtant son masque. « Bonne nuit, Rawlinson. » Le professeur tourna le dos et s’en alla dignement, un bout de soie pendant de sa poche droite. Les épaules droites pourtant écrasés sous la rancœur, la stature fière s’autodétruisant cependant de l’intérieur. En apnée, il poussa les portes de l’année du remord.
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MessageSujet: Re: (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party)   (terminé) cheers to a new year ∝ Clyde (Lingerie New Year Party) EmptyDim 25 Jan - 0:30

Cheers to a New Year


Adossée à la porte de sa chambre, l’érotisme qui émanait de leurs deux corps respectifs était saisissant. A l’instant même où son professeur déposa sa main à quelques centimètres de son visage, Jade eut comme une impression de déjà vu. L’été avait laissé place à l’hiver mais la flamme qui incendiait sa colonne vertébrale étaient toujours bel et bien réelle. La danseuse ne savait plus où faire vadrouiller son regard, son esprit embrouillée par un désir bien trop prenant, presque suffocant. Valsant entre ses lèvres et ses prunelles bleutés, elle ressentit une douleur aigu au creux de ses poumons. L’air lui manquait tant ses souvenirs étaient aisément comparables. Clyde semblait hésitant face au choix qui se dressait sous ses yeux : fuir ou agir. Aussi, il ne tarda pas à confirmer les propos de l’étudiante d’une sincérité déconcertante. Le souffle coupé par ce constat poignant, elle mordilla sa lèvre inférieure comme pour s’empêcher de bondir sur celles de son professeur. Les posséder, les arpenter, les goûter jusqu’à l’aube de ce premier de l’an. Plus que tout, Jade avait envie de le voir  céder à l’audace de l’instant et de laisser au pied de la porte son écrasante conscience. A la seconde même où son professeur disposa ses mains sur ses hanches, la danseuse sentit son corps se cambrer sous son imposante stature. Inconsciemment sa peau appelait la sienne, mendiant un énième contact qui ferait chavirer leurs âmes tourmentées. Jade pouvait sentir l’effluve étourdissante du désir à l’état pur. Cette énième confession martyrisa de nouveau son âme tandis que Clyde s’était approché dangereusement de son cou. Fermant ses paupières pour mieux ressentir cette chaleur qui arpentait le creux de ses reins, Jade s’imprégna des sensations qui lui étaient servies sur un plateau d’argent. Elle voulut s’exprimer, supplier son professeur de l’embrasser, de la dévêtir sur le champs et de parsemer son corps de baisers. Aucun son audible ne sortit de sa bouche. Incapable de former une phrase pertinente, elle se contenta de se délecter de cette proximité électrisante qui lui était offerte. Ses mains moites vinrent doucement se poser sur les siennes comme pour s’assurer de la véracité de son geste. Après de longues secondes à effleurer l’intangible, Clyde se recula et reprit automatiquement son masque insondable. « Bonne nuit. » Encore abasourdie, Jade laissa balader son regard sur la silhouette de l’enseignant, espérant indéfiniment sa réapparition. Elle s’accorda un minuscule moment de répit et pénétra dans sa chambre, se prêtant au jeu de redessiner  le corps du trentenaire mentalement. Elle s’écroula sur son lit, la frustration habitant ses membres engourdis mais la fatigue eut très vite raison d’elle.
Au petit matin, Jade émergea doucement, retrouvant peu à peu ses repères après une nuit visiblement agitée. Sa paume glacée se posa immédiatement contre son front comme pour atténuer cette douleur qui avait paralysé son esprit. Son regard embrumé par le sommeil, elle frôla le morceau de tissu qui lui servait de nuisette, une nuisette bien trop grande à son goût. Où était passé son kimono dentelle ? Anxieuse, elle jeta un coup d’oeil panoramique avant que son regard ne se pose sur le miroir à sa droite. Cette chemise. Sa chemise. Il l’avait retiré pour la paré contre le froid, recouvrant ainsi son corps presque dénudé. Paniquée, la danseuse scruta longuement sa silhouette ensevelie sous cette couleur noisette. Elle l’avait provoqué, elle l’avait défié. « Passe la nuit avec moi » lui avait-elle dit de sa franchise naturelle et sans la moindre once de timidité. Bon sang ! Submergée par un afflux d’émotions contradictoires, Jade préféra se rallonger et se blottir contre son coussin lénifiant. Elle s’était livrée à un jeu enjôleur sans se soucier des conséquences engendrées. Honteuse, surprise et égarée, l’étudiante se contenta de resserrer un peu plus ce dernier lien contre son corps. Elle ne lui était pas indifférente, il s’était montré chancelant et, quelques part, c’est tout ce qui lui importait. Se laissant aller aux bras de Morphée, les dernières images dont elle put se souvenir avant de sombrer furent leurs effleurements endiablés. S'y raccrocher, encore et toujours.
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