(inachevé) Fêtons notre victoire à la Française || HEATH&ALICE

Il avançait d'une démarche agitée vers la brasserie. Son écharpe écossaise au coup. Il faisait un froid mordant ce samedi matin. Les tables en terrasse étaient dirigées vers la rue, des serveurs leurs plateaux posé sur la paume de leurs mains contenant des verres de champagne ou des tasses de café allaitent et venaient dans tous les sens. Tout était fait pour se croire dans une vraie brasserie parisienne. Certains détails montraient qu'il n'en était pas. Mais qu'importe, il n'était pas là pour manger un croissant et un café hors de prix , non. Il était là pour fêter son entrée méritée selon lui dans le club le plus sélect et le plus prisé d'Oxford: le riot club. Bien sur il ne serait pas seul. Assise sur un tabouret du bar, il aperçu la tignasse blonde qui attendait un peu énervée. Elle s'était mit sur son 31 avec une jolie robe blanche qui lui allait à ravir. Le malheureux avait commis une impair en oubliant de lui confirmer sa venue. Il allait tout faire pour réparer cela. Un grosse boule poils fermement attachée grâce à une laisse s'agitait autour de la jeune fille. C'était donc son fameux berger allemand. Heathcliff s'accroupit pour caresser le chien qui commença à sortir sa grosse langue. Il émit un petit rire quand la bave peu ragoûtante se posa sur son beau costard. Il se releva et fit fasse à sa compagne de bonne aventure , sa confidente en quelque sorte. "Désolée de ne pas d'avoir répondue , les journées son courte en ce moment" lui dit-il en lui faisant la bise et lui rendre un bouquet de fleur qu'il tenait derrière son dos "Pour me faire pardonner" murmura-t-il à son oreille en guise d'explication. Un serveur vint vers eux pour passer commande. "Deux grandes coupe de champagne Perrier-Jouët, merci " le serveur acquiesça avant de s'éclipser en cuisine pour apporter le vin. Alors comment ma poupée en ce moment ?" Questionna-t-il en attendant qu'il réapparaisse. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Il avait entendu les commérages à son sujet dont celui sur une liaison avec un professeur, Eliakim Crawlley, professeur de biochimie et de biologie. Heathcliff et Alice avait été en couple pendant plusieurs mois durant leurs premières années à Oxford. Les principes de la jeune fille avait casé leur couple. C'est un an plus tard qu'ils se reparlèrent, un soir après la découverte du secret du jeune-homme par Alice. Il lui avait tout expliqué et ils s'étaient remis à parler ensemble. Leur amitié avait perduré jusqu'à maintenant. Ils se connaissaient par cœur et se confiaient facilement l'un à l'autre. Un respect mutuel s'était mis en place. C'est pourquoi ce samedi après-midi, ils fêtaient ensemble leur entrée dans les clubs les plus prises d'Oxford dans une ambiance à la française. Lui le Riot, elle les Posh. Leurs rêves les plus fous s'étaient réalisés. Ils l'avaient bien mérités.

Elle sentait le cigarette et le chanel numéro cinq, sa douce et tendre complice. Ils étaient deux personnes qui avait vécues dans le même monde, un monde où des bouts de papiers rectangulaires donnaient tous les droits. La manipulation était une seconde nature chez eux, tel un démon qui hante leur esprit. Ils étaient excessifs, enivrant l'orgueil et l'égoïsme. Leur nombril était le centre du monde. Rien ne pouvait leur échapper car au quel cas, le loup sortait des bois et faisait un carnage. Ils avaient autant d'ennemis que d'amis. La méfiance était leur sixième sens. Ils restaient sur leur garde jamais loin d'une attaque surprise, d'une montée croissante d'un rival. Pour diriger se monde il fallait piétiner les autres avant qu'ils le fassent eux même. Très peu de place sur le piédestal. Les crocs sortant, les griffures se font fréquentes et ainsi de suite. "Que le meilleur gagne" dirait-on. Pas de place pour les lâches. Ici, à Oxford, on abandonne pas  mais on lutte, on se bat pour le meilleur ou pour le pire.
C'est dans cette ambiance qu'ils s'étaient connus, qu'ils s'étaient aimés avant que la situation change. Maintenant l'amitié les liait... Heathcliff avait dans son cœur une petite place pour Alice. L'avoir fait attendre était insupportable, lui qui était toujours irréprochable. Il l'observa du coin de l'œil sentir le magnifique bouquet  qu'il avait acheté en guise de pardon "Disons que je te pardonne parce que tu as une belle gueule et un gout exquis en matière florale." Il put enfin laisser passer l'air dans ses poumons. L'erreur avait été pardonnée. Il n'avait plus à s'inquiéter. Un petit rictus lui échappa. La joie d'être avec sa seule vraie amie lui donnait l'envie de tout lâcher, d'être soi même. Régner sur un monde n'était pas de tout repos. Ils s'assirent dans les sièges moelleux et commandèrent le breuvage de fête, un champagne exquis d'un producteur français ayant reçut plusieurs labels. Il s'empressa de prendre de ses nouvelles de sa belle. "Il y a eut tellement d'évènements dans la vie de ta poupée, par où commencer ?" Elle répondait du tac au tac et il aimait ça. Il se rendait compte combien elle lui avait manqué. "Alors dis-moi" L'impatience se fit sentir dans sa voix. Il avait hâte de savoir les petits soucis , les bonheurs et les malheurs d'Alice. Ses yeux la virent porter la cigarette à ses lèvres et pointer ses doigts vers celle-ci.  "J'ai un nouveau défaut"  Cette phrase le fit sourire. "Tient, tient" Fumer était une habitude qui s'était emprise de la plus part des élèves de l'université. Rien qu'une bouffer, juste pour laisser passer ses soucis à la trappe. En un jour normal il aurait eu aussi l'idée de s'abîmer les poumons mais ce n'était pas une journée comme les autres. Une exception se devait à la règle. "Une mauvaise habitude qui est venue avec mon nouveau job d'égérie de Burberrys. Travail que j'ai eu grâce au père du professeur Eliakim Crowlley." Il hocha la tête. Il avait, bien entendu, apprit la nouvelle de la liaison de sa poupée avec un professeur à la carrure exceptionnelle. Pour lui, le principal était le bonheur qu'il entrevoyait sur le visage de son interlocutrice. "Professeur qui est également mon amant, et potentiellement... mon futur fiancé."  "Je sais" répondit-il avec un soupçon de moquerie et de jalousie dans sa voix.  L'amour était un sentiment trop fort pour son pauvre cœur... Un sentiment prohibé, un sentiment qu'il ne pouvait partager avec l'élue de son cœur ... Sa sœur. La douleur arriva comme un poignard .... Il s'efforça ne pas la faire transparaître sur son visage ... Il n'avait pas envie d'être triste aujourd'hui.
Un serveur apparu dans son champ de vision tenant un plateau contenant deux coupes de champagnes qui furent rapidement posées sur la table. Yeux dans les yeux ils levèrent leur verre "À nous !" "À nous !" les mots prononcés, le tintement caractéristique des verres qui s'entrechoquent arrivé jusqu'à leurs oreilles, le breuvage pétillant fut rapidement engloutit. Il agit comme une médicament sur son cœur douloureux. Ce nectar était délicieux.  Il se dit qu'un don lui avait été donné à son berceau: Celui d'être un excellent œnologue.  "Et toi mon beau prince, comment vas-tu ?" Il ne s'attendait pas à cette question. Il aurait dû se douter que les lèvres d'Alice les prononceraient. La réponse lui était inconnue. Sa vie restait d'une stabilité déconcertante. Il calât sa tête en arrière sur le dossier de son siège cherchant la phrase, le mot à prononcer. " les tragédies des autres sont souvent d'une banalité  désespérante"  Un soupire ... Voilà , il lui avait répondu ... Une citation qu'il avait pioché dans celles qui étaient sagement rangées dans un tiroir de son cerveaux. " Toujours les même soucis ma poupée... Je suis vraiment d'une affligeante banalité..." Ajouta-t-il le sourire aux lèvres avant de se pencher vers elle pour lui murmurer à l'oreille "Raconte moi plutôt ta magnifique relation avec ce professeur. Il est aussi instructif dans le lit qu'en cours ?"  

La chaleur des lieux l’étouffait… un petit malaise empara son être. Il gâchait tout… cette ambiance qui devait être festive allait aboutir à quelque que chose de bien morne sil il continuait. Alice n’avait nulle besoin d’un ami, ex petit copain qui déballait ses problèmes. « Tu es la plus sexy des banalités de cette université mon beau. » Il ne put empêcher le sourire triste se former sur son visage. La banalité… il s’était traité de banalité… c’est bien une chose qu’il n’était pas. Ici peut-être mais devant la populace il était un être à part… quelqu’un dont on ne pouvait comprendre les valeurs qu’à la condition d’être née dans le même milieu. C’était une bête fascinante et effrayante à la fois. On se pliait à lui car il n’y avait pas d’autres solution pour lui échapper. Il vivait dans un univers où les voitures de luxe, les montres en or, les réceptions et les paparazzis étaient incluent dans le paysage. Il vivait des choses dont la majorité des personnes de cette planète ne pouvait se vanter d’avoir vécue.  Il avait beaucoup plus à dire que ces citations déprimantes. Il pouvait raconter des moments comme cette nuit passée sur la coque d’une des ces péniches amarrées au bord de la rivière Cherwell où il pratiquait le sport prisé des étudiants de l’université, l’aviron. C’était à l’occasion de la saint valentin.  Sa stupidité et sa solitude l’avaient conduit à s’inscrire à une « secret valentin », où les participants découvraient leur partenaire lors d’un diner imaginé par celui où celle-ci. Il était tombé sur une charmante brune mais la magie n’avait hélas pas opérée. Ils s’étaient quittés dignement se confiant leurs tracas. Piètre rendez-vous, de plus l’inconnue ne fit plus son apparition dans son champs de vision.  Dommage, il aurait aimé lui reparler. Il se demandait comment Alice avait vécue sa saint-valentin… il se doutait que le divin professeur, l’heureux fiancé de sa poupée, avait du se montrer à la hauteur. Il l’écoutait raconter son petit nuage de bonheur. « Il est ... c'est un très bon professeur. Je ne peux pas vraiment comparer avec ses cours parce que je n'y comprends rien à l'études de la neurologie expérimentale ou je ne sais quoi. » Elle riait, l’amoureuse transie, elle lui partageait ses images d'un rêve, les sensations qui chaque jour lui donnait la force, l’envie de se lever le matin, d’ouvrir ses rideaux pour se dire que la journée allait être belle. Il l’enviait, celle qu’on nommait la star d’Oxford, la fille aux plus d’un millions de likes sur Facebook et instagram. Il n’avait pourtant rien à lui envier, il était aussi connu… comme un tombeur, coureur de jupon, alcoolique sur les bords. Cette réputation, il ne la quitterait pas avant son départ pour reprendre les affaires de son père. Oui, il n’avait rien à lui envier… ici, il avait tout le loisir de foutre le bordel, d’émettre des rires jusqu’à la Manche, tomber, se redresser, gueuler. Ses pensées se bousculaient. Il remuait de l’intérieur mais devant son amie il était d’un calme presque inquiétant. Juste se simple sourire aux coin des lèvres. La voix de sa complice sonnait comme une mélodie dont il ne pourrait jamais se lasser. « Il m'a fait des choses... Oh Dieu ! Je n'aurai jamais cru pouvoir y penser un jour. Il est extrêmement doué, et je ne te ferai pas un dessin mais ... il a des atouts évidents. » « Je n'en doute pas » Alice avait changé depuis l’année où ils étaient ensemble. Leur couple s’était romput par la pudeur de la jeune fille qui désirait garder sa virginité. Cette époque était révolue, le plaisir du sexe l’avait contaminée à son tour. Il semblait qu’elle ai trouvé la personne qui le lui donnait avec douceur et maturité.  « Je vois que l’Alice chaste et pure est partie pour de bon » dit-il en émettant un petit rire « Je l'aime. C'est fou mais Alice Kensington est amoureuse. Le crois-tu ? » « Je crois que que tu as attrapé cette fièvre inguérissable oui » Une voix sérieuse, semblable à celle d’un médecin sortit de sa bouche « Mademoiselle Kensington… je vous ai diagnostiqué une maladie qu’on nomme l’amour. Je ne peux rien faire pour vous, cette maladie est incurable »  Ah… l’amour… si complexe… elle avait attrapé le virus et cette nouvelle lui mit finalement le baume au coeur. Il ne doutait pas une seconde qu’elle avait enfin trouvé l’amour véritable …. elle le méritait tellement.  « Je suis en train de m'assagir ! » Sa tête où se plantait des cheveux bruns lisses dompté par du gel marqua un hochement et puis le silence revint. Le son de la voix de sa camarade faillit lui faire sortir une larme tellement il avait besoin qu’on lui dise ça « Tu m'as manqué Heath. » et sa réponse plus courte mais non sans une profondeur et une émotion forte qui n’avait pas de nom ne se fit pas attendre « Toi aussi »