Emma ✘ My thoughts are stars I cannot fathom into constellations.

The story of my life
C’est le 20 mars 1992 que je vis le jour à Los Angeles, Californie. Je sais ce que vous devez vous dire : Disney ? Comme.. Walt Disney ? Personne ne pense au fait que Walt Disney a eu des enfants qui ont eu des enfants et au fait que.. des personnes portent encore ce nom de famille, aussi difficile soit-il à porter. Car oui, Disney comme Walt Disney. Walt Disney était mon arrière grand père. Mon père n’a pas eu la chance de le connaître car il n’avait qu’un an quand Walt est mort en 1966. Mais ne pas avoir connu mon arrière grand père ne veut pas dire que je n’ai pas grandi dans son ombre, au contraire même. Comme toutes les petites filles, j’ai été bercé par les histoires de Disney. Mon père, n’ayant pas envie de reprendre l’entreprise Walt Disney Company avait laissé la direction à son frère. Il était avocat et devint, après ses études de droit, l’avocat de la Walt Disney Company. Ma mère elle, anglaise de pure souche, était graphiste pour la WDC et c’est là-bas qu’elle connut mon père.

Nous sommes une famille de trois enfants : il y a Walter, mon grand frère, appelé ainsi en hommage à notre arrière grand père qui s’appelait Walter (Walt étant un surnom), je suis la deuxième et ma petite sœur, Molly qui a un an de moins que moi est la petite dernière. Nous avons vécu comme une vraie famille normale pendant les dix premières années de ma vie, jusqu’à ce que le mariage de mes parents ne vole en éclats. Un jour, ma mère a trouvé mon père avec la secrétaire de la société dans son bureau. Pas besoin de donner des détails. Autant vous dire que ma mère n’était pas du genre à laisser passer ce genre de choses. Elle a prit ses cliques et ses claques, et on nous a posé une question qu’on ne devrait pas poser à des enfants quand les parents se disputent pour savoir qui aura quel meuble, qui aura quel enfant. « Dis moi Emma, avec qui veux-tu vivre ? Maman, ou papa ? » Le choix était simple : vivre avec papa, à Los Angeles ou vivre avec maman, à Londres. Mon frère a choisi ma mère. Il détestait le monde dans lequel nous vivions : nous étions sans arrêt sous le feu des projecteurs à cause de notre famille et mon père lui mettait la pression malgré son jeune âge pour qu’il suivre ses traces et devienne à son tour l’avocat de la WDC. Ma petite sœur, qui avait neuf ans à l’époque, avait également choisi aussi notre mère. Molly était la petite fille à sa maman depuis sa naissance. « Je veux rester ici », disais-je en lançant un regard inquiet à ma mère. J’avais peur de sa réaction, mais j’avais bien réfléchi à la question : j’aimais trainer avec mon père à la Walt Disney Company. J’aimais parler avec les graphistes de la compagnie, j’aimais Los Angeles et surtout… je ne voulais pas que mon père finisse tout seul. Il avait fait des bêtises, certes. Mais c’était un père aimant et je l’admirais beaucoup pour le travail qu’il fournissait afin de subvenir à notre famille. Et puis, Londres ne m’attirait pas. J’avais mes amis et ma vie ici.

Ma mère m’en avait un peu voulu, je le savais. Mon frère et ma sœur aussi. Franchement, ça n’avait pas été facile de choisir de rester aux USA sachant que ¾ de ma famille s’en allait. Ma mère me manquait, mon frère et ma sœur aussi. Il y avait le fait qu’ils soient loin, mais aussi le décalage horaire qui ne rendait pas les discussions faciles avec mon frère et ma sœur. Mais je m’y suis fait. Papa s’occupait bien de moi et il m’emmenait tous les week-ends à la WDC. A force d’y trainer, j’ai commencé à essayer de dessiner. Je me suis améliorée, et j’ai su ce que je voulais faire dans la vie : je voulais être graphiste, comme ma mère. Mon père me disait que je n’aurais pas besoin de faire des études car la WDC était mon héritage, mais je n’avais pas envie de choisir la voie de la facilité. Je ne voulais pas être reconnue en tant que « Disney », mais en tant que graphiste accomplie. Je voulais mériter de travailler là-bas. Avant son départ, j’avais promis à ma mère que je lui rendrais visite à chaque été et ce que je faisais. Je passais dix mois à LA et deux mois à Londres. Plus les années passaient, plus je me laissais séduire par les facilités de l’argent et du monde dont ma famille faisait partie. J’aimais les fringues de luxe, j’aimais l’argent, j’aimais la reconnaissance qu’apportait mon nom de famille sans pour autant abandonner l’idée de devenir graphiste. Mon père me payait des cours pour que je m’améliore en dessin et je passais mes stages scolaires à la WDC afin d’en apprendre encore plus sur le métier que je rêvais d’exercer. Mon père s’était trouvé une nouvelle femme et il commençait à me délaisser. Pour lui, plus je vieillissais, moins j’avais besoin de lui alors que c’était faux. Une bonne figure paternelle m’aurait empêché de sortir aussi souvent.

La débauche de la jeunesse dorée est vraie dans toutes les villes des Etats-Unis. J’étais dans un lycée  privé de Los Angeles et on a beau dire ce qu’on veut, mais les lycées privés ne sont pas épargnés au niveau des excès. La drogue circule plus vite que n’importe quel autre établissement : normal, quand on est fiche de riche, on a de l’argent à claquer et on a pas de problème pour se payer sa petite dose. Je ne suis pas tombée dans ces extrêmes, mais des mauvaises fréquentations m’ont quand même permis de découvert un côté sombre de ma personne et de la ville que j’aimais tant que je ne soupçonnais pas avant d’entrer au lycée. Les fêtes, l’alcool, les garçons. Je n’ai jamais été une grande séductrice car contrairement à beaucoup de fille de mon âge, je n’avais pas énormément confiance en moi. L’argent de ma famille et la renommée de mon nom ne m’aidaient pas à gagner cette confiance qui faisait que j’aurais pu être une croqueuse d’homme. J’étais assez timide avec eux, mais un a réussir à sortir du lot. Il s’appelait Luke et c’était le bad boy par excellence. Le petit rebelle qui n’aimait pas qu’on sache que ses parents étaient propriétaires de plusieurs studios de tournage à Hollywood. On dit que les opposés s’attirent et c’est ce qui s’est passé avec lui. Il a eu mon premier baiser, ma première fois. Il m’emmenait partout où il allait et mon père ne voyait pas la mauvaise influence que mon premier petit ami avait sur moi. C’est à la fin de la première année de lycée, quand ma sœur Molly est venue passer un mois à Los Angeles qu’elle s’en était rendu compte. Cette année là, j’avais décidé de ne pas passer l’été à Londres. Je voulais rester à LA avec mon nouveau petit ami.

« Mais regardes toi ! », cria Molly alors que nous étions debout, l’une en face de l’autre dans le hall de l’appartement de mon père. « Tu n’étais pas comme ça avant de rencontrer ce mec ! Comment papa peut te laisser sortir fringuée de cette manière ? » Je fronçais les sourcils et j’haussais les épaules, « Peut-être que papa est trop occupé pour même remarquer que j’ai changé ? », criais-je à mon tour, les larmes aux yeux. Ma sœur se décrispa en continuant de me fixer. Cette fois, ça n’est plus de la colère que je vois dans ses yeux mais de la compassion. « Il est bien trop occupé avec sa nouvelle copine et son boulot, je n ‘existe même plus », murmurais-je en baissant la tête. Ma sœur s’approcha de moi et passa sa main sur mon épaule doucement. « Em’… si tu ne te sens plus à ta place ici, pourquoi tu ne viens pas à Londres ? Maman serait tellement heureuse que tu vives avec nous.. » Je secouais la tête, « Je ne veux pas quitter Luke, je ne veux pas être loin de l’entreprise familiale.. » Elle soupira, « Emma.. on sait toutes les deux que Luke n’est qu’une phase. C’était pour attirer l’attention de papa.. et ça n’est pas parce que tu viens à Londres que tu laisses tomber tes rêves. Il y a des superbes universités en Angleterre où tu pourrais apprendre le dessin, et quand tu seras diplômée tu seras libre de travailler où tu voudras.. »

Et c’est comme ça que je me retrouvai à faire ma deuxième année de lycée à Londres, en Angleterre. Mon père était un peu déçu que je décide d’aller chez ma mère, mais il savait que je viendrais le voir aussi souvent que je le pourrais. On ne peut pas dire que j’étais faite pour la vie en Angleterre. J’aimais le soleil de la Californie, j’aimais Los Angeles et tout ce qui allait avec. Londres était très différent : le temps, l’ambiance, les gens… cet accent que je trouvais vraiment dégueu. Revivre avec ma mère n’a pas été forcément facile non plus mais ce fut plus difficile avec mon frère et ma sœur. Mon frère venait de terminer le lycée et il avait décidé de passer une année sabbatique pour savoir ce qu’il voulait faire de sa vie. Mon père lui rappelait souvent qu’il aurait une place à la WDC en tant qu’avocat s’il le voulait, mais mon frère ne semblait pas emballé par l’idée de suivre les pas de mon père. Il m’en voulait plus que Molly d’avoir pris « le partie » de papa lors du divorce et nous ne discutions pas énormément. N’ayant qu’un an de plus que Molly, nous avions facilement réussi à retrouver une relation normale de sœurs même si elle arrivait toujours à me faire culpabiliser lors des disputes, me disant que je les avais abandonnés aux profits de papa.  J’ai eu du mal à m’acclimater à l’Angleterre, mais je ne l’ai plus jamais quitté. Après le lycée, j’ai postulé afin d’entrer à l’université d’Oxford ou mon frère, après son année sabbatique avait finalement choisi d’y étudier le droit comme mon père l’y avait encouragé depuis des années.

Aujourd’hui, je suis en quatrième année d’Arts Plastiques à l’université d’Oxford. Je vis dans un petit appartement en colocation avec ma petite sœur qui, elle aussi, étudie dans cette université. Je continue de dessiner et je garde toujours contact avec mon papa qui travaille à la WDC. Je me sens un peu mieux qu’à Londres puisque j’ai mon petit chez moi et mes habitudes, mais je dois avouer que la Californie me manque et j’ai hâte de terminer mes études afin de pouvoir y retourner et accomplir mon rêve : travailler à la Walt Disney Company.

Oliver W. Seymou a écrit:

Je peux faire partie de votre type GG ? :52:

Bienvenue parmi nous :hiii: