(inachevé) L'amour est la Sirène, s'entraînant avec le pêcheur vers le sable sans fond - Heathcliff
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Kaya-Lyn J. O'Hara
STUDENT — l'élitisme est maitre mot
☆ date d'arrivée : 03/05/2015 ☆ potins balancés : 1572
Sujet: (inachevé) L'amour est la Sirène, s'entraînant avec le pêcheur vers le sable sans fond - Heathcliff Sam 6 Juin - 12:03
Blackbirds² L'amour est la Sirène, s'entraînant avec le pêcheur vers le sable sans fond..
Riding School, Parking, 17:02
Mon cœur battait à tout rompre alors que, assise, l'air impassible, dans ma Morgan au style rétro, j'attendais. Mon portable sur les genoux, je ne pouvais m'empêcher d'y jeter un œil, discrètement, toutes les deux minutes. Minutes qui paraissait désormais intensément longue. Dans le rétroviseur, mes verres teintés relevés sur la tête, je vérifiais mes cils, mes joues, mes lèvres, mon décolleté. Le club équestre exige, j'avais enfilé ma tenue d'équitation, dans laquelle je n'étais pas rentrée depuis longtemps. Je n'étais plus habituée à cette chemise et au leggings blancs que j'avais enfilé avec des cuissardes noires. Même mes cheveux étaient inhabituellement attachés en une queue de chevale haute, dévoilant ma nuque ainsi que la totalité de mon visage et l’intensité de mon regard bleu en était décuplé. De loin, je regardais le manoir s'élever devant les boxes et manèges extérieurs. A une époque, nous y allions souvent, Heath et moi. Heathcliff. Un frère, un ami, une passion, un besoin que je n'avais pas vu depuis longtemps et sans qui je ne me sentais pas exister. Heathcliff, celui que je m’apprêtais enfin à retrouver. Heathcliff, l'objet de mon impatience insoutenable. Ma dépression passagère m'avait amené, quelques mois auparavant, à partir en Europe, faire le tour de toutes les grandes villes et de leurs soirées acharnées. Je n'avais prévenu personne de mon départ, bien trop persuadée qu'il n'affecterait personne. J'avais eu ce soudain besoin de vide, de renouveau, d'ailleurs. A mon retour, nous étions tombé dans la fameuse période d'examens, bien trop chargée et passée bien trop rapidement pour quoi que ce soit d'autres. A peine revenue, a peine les soucis refaisaient surface. La vie avec ma mère était indéniablement pire qu'auparavant, et tout mon entourage semblait tomber en miettes. Alice m'annonçant ces fiançailles puis la perte d'un enfant et une sorte de rupture, Andrea se fiançant avec un abruti et un monstre finit, Heathcliff ne donnant pas signe de vie... A ce moment-là, je compris ce qu'il avait dû endurer durant mon absence. Ce qui explique pourquoi je ne pouvais plus attendre de le revoir, enfin, sur ce domaine que nous aimions tant, il y a bien longtemps. L'appréhension de remonter à cheval ne m'effleurant même pas.
Une voiture vint alors se garer non loin de moi, en face, de l'autre côté du parking. A cette heure-ci, beaucoup rentraient chez eux, peu de personne arrivait encore, ce ne pouvait être que mon frère, mon roc. Mes estimations furent confirmées lorsqu'il posa pied à terre, et sortit du véhicule. La boule au ventre, entre appréhension et passion, je rangeais mon appareil dans mon sac, et ouvrit la portière, doucement. Il ne connaissait pas mon nouveau petit bijou, j'avais hâte qu'il voit ce petit bolide prestigieux. J'avais hâte de lui raconter mon voyage. Hâte de lui parler de mes examens. Hâte de sentir à nouveau son odeur quand il viendra poser un baiser sur ma joue. Hâte de l'entendre. Hâte de lui sourire, enfin, à nouveau. Je me sentais alors bizarrement gênée, petite, alors que, pourtant, j'étais de nature forte, sûre de moi, battante. En face de cet être tant aimé, je me sentais faible, besoin d'être protégée. Oui, cela faisait bien trop de temps que nous ne nous étions pas vu. Hésitante, j'attendais qu'il se retourne et m'aperçoive, avant de pouvoir le rejoindre. D'ici, en attendant, je pouvais l'observer, dans sa tenue parfaitement adaptée et qui lui saillait tant. Il était dans son environnement, ça se voyait, ça se sentait. Il était beau, il était à l'aise, il était parfait. C'est ce moment-là, alors que je détaillais sa silhouette presque avec insistance, qu'il se retourna. Ses lunettes de soleil cachaient son regard, mais je savais que, comme le mien, il souriait.
Carrier Pigeon
PNJ — vous ne passerez pas !
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Sujet: Re: (inachevé) L'amour est la Sirène, s'entraînant avec le pêcheur vers le sable sans fond - Heathcliff Jeu 11 Juin - 12:37
Défis : à l'attention de Catherine jusqu'à l'excès
Bonjour Catherine, Voici le défis que l'on te lance : Placer le mot "cacatoès"
Bonne chance !
Invité
Invité
Sujet: Re: (inachevé) L'amour est la Sirène, s'entraînant avec le pêcheur vers le sable sans fond - Heathcliff Mar 16 Juin - 12:22
L'amour est la Sirène, s'entraînant avec le pêcheur vers le sable sans fond
La bête se tenait dans l'obscurité, elle avait refusé à la lumière de lui envoyer ses rayons matinales. Ses cheveux en batailles, son dos posé sur le dossier d'une chaise faisant face à ce vacuum qu'il ne pouvait combler. Un silence insoutenable ponctué par sa respiration emplissait la pièce. Sous ce noir complet, il était difficile de distinguer le lit défait, les sous-vêtements que l'heureuse propriétaire trop pressée avait oublier de prendre avant de s'échapper sur les coup de quinze heures. Il était maintenant 16 h 30. Longue nuit d'été … Le temps filait entre ses doigts, il pouvait resté là des heures assaillit par des pensés coquines, sombres, sulfureuses en fonction des actes qu'il avait commis en une journée. Torse nue, on voyait ses muscles flamboyants, le résultat de plusieurs années à ramer dans un bateaux sur la rivière Cherwell où sont organisées des compétitions d'aviron. Mais ce corps, fantasme de toute jeune fille, ne serait rien sans pratiquer l'équitation. C'est enfant qu'il débuta, apprivoisant l'animal au doux nom de "ravencrown". Il s'élançait dans les landes écossaises pendant certaines vacances d'été, le vent dans les cheveux et cette sensation de liberté. Ce n'était pas encore cet excès dont il goûte aujourd'hui. Des souvenirs qui ne serait pas aussi fort dans son âme si sa soeur n'y était pas directement associée. Toujours à ses côtés, ce plaisir il le partageait avec elle, la beauté, la sirène qu'il serait près à rejoindre dans les abîmes de l'océan. Il n'avait pas peur de se noyer en chemin tant qu'ils restaient ensembles pour l'éternité. Il aurait le coeur apaisé. Absent, retranché dans sa chambre d'étudiant, la grotte du monstre, il ne désirait que sa présence. Vivre sans son bras droit était inconcevable, mais il était seul le responsable de cette absence, de l'arrivée de cette douleur qui se répandait dans ses veines et qu'il devait dompté. Cette dépression nerveuse qu'il avait attrapé minutes par minutes. La vibration d'un des seuls objets avec qui il pouvait communiquer avec le monde réel, son portable, le sortit de la position dans laquelle il s'était installé. Il le déverrouilla, découvrant des messages de ses soi-disant amis et un rappel: "17 h 00 Catherine, old manoir house riding school". Il faillit émettre un cris de joie mais se retint. Il allait la voir, se plonger dans ses yeux bleus nuageux, mettre ses mains dans ses cheveux qui sentaient l'odeur des cèdres. Ses mouvements se firent automatiques comme une danse. Hors de question d'apparaitre dans un tel accoutrement. Il enfila sa tenue qu'il utilisait généralement pour l'équitation, se munissant du matériel spécifique. Prêt, il fit face au soleil et au jour qui annonçaient un temps d'été mais doux. Il courut jusqu'à sa voiture dans le parking du bâtiment des 4ème années qu'il espérait quitter malgré l'annonce du rattrapage. Cela ne devait pas gâcher cette fin d'après midi, cet instant qu'il attendait depuis longtemps déjà. Les clés en main, il déclencha le moteur qui ronronna.
Elle l'attendait depuis bien vingts bonnes minutes, lunettes de soleil sur son majestueux nez. Sa chevelure d'un brun foncé tombait sur ses épaules jusqu'à la moitié de son dos. Elle avait le même sourire aux lèvres que son frère, sourire probablement héréditaire chez les Blackbird. Elle n'avait pas changé depuis quelle était partie pour Europe où elle avait fait un tour des grandes villes, un échappatoire qui avait fait sombrer Heathcliff mais cela, l'incroyable jeune fille, sa soeur qui se tenait maintenant en face de lui ne le savait pas et rien ne devait le laisser insinuer. Il se retrouvait enfin, ces mois avaient parut des années. Le souffle coupé, aucun des deux n'avaient le force de commencer à parler. Il l'observait pour se rassurer et prendre conscience : "elle est bien là devant moi""c'est bien elle". Il remarqua les petits détails comme le collier à son où le mot "Paris" avait été inscrit sur le pendentif en forme de coeur. Il sentait une force le saisir, une renouveau dont il avait besoin. Sans elle, il n'était rien. Sous ses airs gênés, il savait qu'elle était plus forte que lui. Tout ce qu'il voulait à cet instant était de la serrer dans ses bras. Pourquoi attendais t-il alors ? Pour ne pas brusquer les choses ? Prendre son temps ? Sûrement, il ne voulait pas aller vite… cela ne servait à rien malgré l'attente insupportable. Doucement, il sortit de sa voiture, s'avançant tel un roi devant sa reine. Il ne remarqua pas ses mains devenues moites d'appréhensions. C'était une sensation étrange de se dire qu'ils allaient pouvoir annoncer le lendemain le retour en force du couple Blackbird qui faisait l'admiration de tout le campus. Il saisit les mains délicates de sa bien aimé, sa raison de vivre. Un frisson parcourut l'échine de son coup au contact. Son crâne remplit d'émotions diverses et variées, il prononça alors de simples mots dont il espérait qu'ils produiraient leurs effets: "long may your reign my queen" et il murmura ensuite dans la bise passagère "Comment ai-je pu vivre sans toi ?"
lumos maxima
Kaya-Lyn J. O'Hara
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Sujet: Re: (inachevé) L'amour est la Sirène, s'entraînant avec le pêcheur vers le sable sans fond - Heathcliff Mar 16 Juin - 22:17
Blackbirds² L'amour est la Sirène, s'entraînant avec le pêcheur vers le sable sans fond..
Riding School, Parking, 17:32
Oui, mon règne. Mon règne serait long, encore, toujours. Alors que j'étais auprès de lui, ses mots parcourant mon échine, enfin, je me sentais indestructible. Je retrouvais ma puissance, mes ambitions, la femme battante au fond de moi, à chacun de ses battements de cils. Telle une reine sur son trône, vainqueur, auprès de son roi. Je me sentais bien. J'étais sa reine, il était mon roi, mon tout. Sa reine, à lui, et celle de ce monde qui était le notre, que nous avions construit, ensemble. Et sur lequel nous continuerons de régner, ensemble. Ensemble. Le couple Blackbird enfin réunit. A ce moment-là, j'étais tellement heureuse de le retrouver qu'il m'était impossible de penser à autre chose qu'à lui, impossible même de penser aux conséquences qu'auraient nos retrouvailles. Sur nous et sur notre entourage. Sur Oxford.
Les minutes à l'attendre m'avaient parus si longues, que lorsque nous nous retrouvèrent l'un en face de l'autre, j'eus du mal à réaliser sa présence. Il était là, en chaire et en os. Etait-ce possible? J'avais envie de hurler son prénom. Heathcliff. Résonnant dans mon esprit, il était si doux, si familier, si rassurant. Etait-il vraiment là? Là, tout près de moi, si près qu'un pas, un seul nous séparait. Durant le silence qui s'empara de nous, je respirais. Je respirais le même air que lui, nos souffles se touchant presque, à la limite de se mélanger avec satisfaction, soulagement, enfin. Je réalisais que ce seul pas, celui qui s'obstinait à nous séparer, me rendait folle. Nous avions été si longtemps séparés que je ne supportais plus d'être loin de lui. Je n'arrivais plus à supporter d'en être séparée alors même que nous venions de nous retrouver, que je venais de le retrouver. Alors pourquoi aucun de nous ne le franchissions? Nous étions là, face à face, presque coupés du temps, une bulle temporelle faite de nos sentiments l'un envers l'autre. Chacun attendant un geste, un mot. Sans pour autant être désagréable, c'était un silence, un ralenti, apportant sources de bien-être. Nous nous observions, appréciant à notre manière ces retrouvailles. Ses yeux, ses lèvres, ses mains saissisant les miennes, j'en avais tellement rêvé ces derniers temps que je ne pouvais pas croire qu'enfin, tout son être était à nouveau à moi. Mes doigts semblaient bien frêle alors qu'ils entraient en contact avec les siens, légèrement moites, la chaleur de sa peau presque étrangère tellement le temps semblait être passé, mais tellement nécessaire à la circulation de mon propre sang, à ma propre vie. Alors qu'il se penchait pour déposer une bise légère, presque inexistante sur ma joue, je revivais. Soudain, la Catherine solitaire, la Catherine terne et délaissée de ces derniers mois renaissait, tout comme le Phoenix de ses cendres. Mon coeur reprenait enfin son rythme ordinaire, vital. Son odeur, son souffle, l'air si précieux qui alimentait ses poumons et donnait vie à son corps tout entier, envahissait mon être.
Encore sur un nuage, comme perdue parmi l'écume des vagues en plein océan, je restais un instant en apesanteur. Une touche de couleur aparraissait au loin, tel un cacatoès annonçant une île, enfin, une bouée de sauvetage. Alors qu'il s'éloignait déjà, j'avais envie de plus. Beaucoup plus. A cet instant où il quittait peu à peu la sphère intime que ses quelques mots venaient de créer, mon corps entier bouillait. Mon ventre jalousait mes joues victimes de son baiser, elles-mêmes enviant mes mains toujours éprises par l'être aimé. Soudain revigorée, je me remuais. Mes doigts se refermèrent sur les siens, un bref besoin de présence, de contact, une impression que ce n'était pas qu'un rêve et qu'enfin nous étions réunis. Ses mots résonnaient encore contre mon tympan, des murmures tant appréciés, tant aimés, que j'aurais voulu laisser durer pour toujours. Tu es là... Un aveu, des sous entendu, un murmure. Je laissais échapper ses quelques mots, les laissant filer dans le vent, dans un souffle, alors que mes lèvres s'étiraient doucement, presque imperceptiblement, en un sourire. Mes yeux étaient imprégnés des siens, étincellants, je ne pouvais m'en détacher. Je ne voulais m'en détacher. Je suis si heureuse... Si soulagée... Je laissais mon pouce courrir le long du sien, quelques secondes, le temps de réapprivoiser sa présence.
Alors que le temps semblait s'être arrêté, il reprenait désormais son chemin. Je lachais ses mains, me forçant à ne rien laisser paraitre. Il ne fallait rien laisser paraitre. Fierté, secret, les raisons étaient multiples. Les quelques secondes en contact avec lui ne m'avaient certainement pas suffit, mais m'avaient revitalisées. Je réajustais ma chemise, l'air de rien. Son visage avait l'air quelque peu différent. Il avait vécu des choses, il n'allait pas si bien. Heathcliff était un professionnel dans le domaine du paraitre, mais il ne pouvait pas dupper celle qui l'aimait le plus au monde. Je l'interrogeais du regard. Comment vas-tu, mon prince?
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(inachevé) L'amour est la Sirène, s'entraînant avec le pêcheur vers le sable sans fond - Heathcliff