Somebody save me. Leigh&Eliakim&Alice

Somebody save me.
Leigh & Eliakim & Alice
Le soleil était encore haut dans le ciel lorsque l'avion d'Alice descendait vers Londres. Elle revenait de quelques jours en Sicile auprès de son cousin, mais un appel de Leigh McAllister l'avait poussée à écourter ses vacances. Elle devait rentrer à Oxford, en urgence. La vie d'Eliakim Crowlley lui semblait en danger et elle ne voulait pas risquer de le perdre. Alors elle avait loué un avion privé pour Oxford, cependant la météo et les vents violents ne lui permettaient pas d'atterrir en ville directement. Une voiture l'attendait à l'aéroport de Londres pour l'amener jusqu'à l'appartement d'Eliakim. Elle avait appelé son chauffeur dés qu'elle était descendue de l'avion pour s'assurer qu'il était bien sur place. On lui assura qu'elle était attendue dés sa sortie de l'aéroport. Rassurée, la jeune femme alla chercher le sac de voyage qu'elle avait amené avec elle. La pancarte Alice Kensington était assez visible depuis la sortie de l'espace réservé aux voyageurs, et Alice arriva directement devant son chauffeur. « Bonjour Mademoiselle Kensington. La voiture vous attend juste devant. » Elle le remercia d'un hochement de tête et rejoint la berline noire qui se trouvait devant les portes. Elle monta à l'arrière tandis que le chauffeur mit sa valise dans le coffre et prit sa place à l'avant. Il ouvrit la vitre de contact entre eux. « Je dois bien vous laissez devant chez Monsieur Crowlley ? Vous n'avez pas de détour à faire ? »  « Non, nous allons directement chez Eliakim. » Dit-elle d'une voix qui laissait présager qu'elle n'avait plus aucune patience. Alors sans demander son reste le chauffeur accéléra et s'inséra dans la circulation. Conduisant comme un fou entre les voitures il accéléra pour que le trajet soit le plus rapide possible.
Pour sa part Alice était connectée sur le site de l'Oxymoron, regardant les dernières rumeurs qui avaient été postées. Rien sur Eliakim. Elle ne savait pas si elle devait être rassurée ou pas par ce point. Elle préférait encore voire une photo de lui toutes les semaines aux bras d'une nouvelle conquêtes. Au moins elle savait qu'il allait bien. Plus ou moins, certes, mais elle pouvait le voir. Là elle ne savait pas à quoi s'attendre. Elle ne l'avait pas vu depuis le mariage de Vegas où il était encore musclé et bien portant. Elle savait qu'il avait perdu du poids. Elle savait qu'il était mal en point, qu'il dormait mal, mais elle n'arrivait pas à visualiser ce qu'il allait être. Ce qu'elle allait découvrir en arrivant dans son appartement.
Elle envoya un sms à Leigh : Je serai chez Eliakim dans une heure écrivit-elle. Et durant une heure de plus elle se demanda ce qu'il allait se passer. Elle était revenue sur un coup de tête, parce que Leigh l'avait appelée, parce que le désir de revoir Eliakim était beaucoup trop présent dans son esprit, parce qu'elle devenait folle à rester loin de lui. Parce qu'elle avait besoin de le voir, de lui montrer qu'elle était là, qu'elle était à lui, qu'elle lui revenait. Elle regardait les panneaux qui signalaient Oxford sur la route, soupirant, essayant de retrouver son air. Elle était en train de suffoquer.

Ils s'enfoncèrent dans les rues d'Oxford, alors qu'Alice ne tenait plus en place. Le stress et l'angoisse la saisirent avec tant de violence qu'elle avait dû mal à respirer. La voiture s'arrêta enfin et la jeune femme s'extirpa de l'habitacle devenu trop étroit pour elle. « Tout va bien Mademoiselle ? Je vous attends ? »  Demanda le chauffeur en lui rendant sa valise. « Rentrez chez vous Edward, je me débrouille seule à partir de maintenant. Merci. » Il sourit à la jeune femme et remonta dans la voiture pour partir. Alice resta seule sur le trottoir pendant un instant. Le soleil tombait à présent à l'horizon. Elle ferma les yeux et inspira profondément. Elle devait être forte. Elle devait s'attendre au pire.
Elle ouvrit les yeux, et sans plus attendre elle sortie son double de clés et ouvrit la porte de l'immeuble. Elle monta les quelques étages qui la séparaient d'Eliakim et s'arrêta devant sa porte. Elle resta un instant là, la clé dans la main, à se demander si elle devait ouvrir où... Leigh était là. Elle sentit sa gorge se tordre. Elle ne devait pas risquer d'arriver dans un moment délicat. Elle décida alors de sonner, rangeant ses clés dans son sac de voyage. Leigh vint lui ouvrir.
Il avait les traits tirés. Elle aussi. Elle portait un jean délavé et trouvé, des baskets basses, et un t-shirt de fan de Nirvana. Elle essaya de lui sourire sans grande réussite. « Je suis venue le plus vite possible. »  Promit-elle alors qu'il la laissait entrer dans l'appartement. « Où est-il ? Comment va-t-il ? »  Tâtonner le terrain, alors que l'angoisse lui tord le ventre, et le coeur.

Somebody save me.
Leigh & Eliakim & Alice
« Salut » Alice reste un instant dans l'embrassement de la porte à observer Leigh. Son regard se perd dans celui de l'amant d'Eliakim. Il semble fatigué, épuisé même, son corps sous tension alors qu'il soupire profondément à son arrivée. Loin d'être un soupire d'agacement, il rejette la tension de son corps. Qu'est-ce qu'il se passe ? se demande-t-elle alors. Plus tôt dans la journée quand elle l'avait eut au téléphone il avait semblé inquiet, terrifié peut être mais certainement pas en colère ou agacé. Ou alors s'était-elle trompée. Après tout elle ne le connaissait pas si bien que cela, et elle tenait à ce que les choses restent ainsi. Si elle apprenait à le connaitre et qu'elle commence à l'apprécier le haïr deviendra difficile. Et pour le moment elle a besoin d'un méchant dans son histoire. Les choses évolueront, mais pas tout de suite. Elle prendra le temps d'avancer, à son rythme. Pour l'heure si les choses s'étaient soudainement accéléré, prenant une toute nouvelle tournure qu'elle n'avait pas prévu c'était pour Eliakim.
Dire qu'elle s'inquiétait pour lui était un euphémisme. Elle avait l'impression d'être en apnée depuis le coup de téléphone de Leigh. Elle se faisait des idées sur ce qu'elle allait découvrir une fois chez Eliakim, et rien de tout ce qu'elle imaginait n'était fait pour la rassurer. Elle se demandait s'il dormait, s'il mangeait, ou même s'il était encore capable de se lever ? Est-ce qu'il parlait, est-ce qu'il était en colère parfois, ou est-ce qu'il se refusait à ressentir quoi que ce soit ? La jeune femme ne savait rien, absolument rien sur l'état dans lequel se trouvait Eliakim. Il ne lui disait rien de plus que des Je vais bien peu convaincant depuis qu'elle l'avait appelée. Et dans l'état où elle se trouvait elle-même elle n'était pas en état de lui en demander d'avantage, se satisfaisant de ce qu'il voulait bien lui offrir comme nouvelle. Elle avait l'impression d'en avoir déjà assez demandé pour ne pas en plus avoir la prétention de l'emmerder à longueur de temps. Sans compter que c'était plus difficile de guérir quand sa voix lui rappelait sans cesse tout ce qu'elle avait perdu ces derniers mois. Du reste elle avait pris la décision de rentrer sur un coup de tête, refusant de le savoir s'auto-détruire alors qu'elle ne l'avait pas abandonné. Elle reviendrait, elle ignorait quand elle serait prête à l'aimer à nouveau, mais elle n'était pas prête à le laisser mourir. Elle n'était pas prête à le savoir si mal. Pas si elle pouvait l'aider - encore - pas si elle pouvait le sauver. Encore.
Demandant à Leigh de ne pas prévenir Eliakim de son retour elle s'assurait de ne pas être rejetée par son ... ex-futur-amant. Elle ne voulait pas qu'il se renfrogne, qu'il s'imagine qu'elle revenait sous la contrainte, ou qu'il angoisse de la savoir de retour. Elle était bien meilleure quand il s'agissait de le mettre devant le fait accompli. Il ne pourrait rien faire pour la faire partir, pour la refuser. A part l'ignorer peut être, ou alors ne pas croire à son retour. Passons, elle ne devait pas stresser pour ces retrouvailles. Elle saura quoi faire, une fois qu'elle le verra. Pour l'heure elle était en face de Leigh, lui demandant où était Eliakim et comment il allait. « Il est dans le salon, et je ne suis pas certain d’y retourner, on va dire que l’ambiance n’est pas au beau fixe entre nous. Et sincèrement, je préfère vous laisser seuls pour vos retrouvailles. » Elle sentit sa gorge se serré à l'évocation de leurs retrouvailles. Une situation qui ne devrait pas être des plus agréables pour Leigh, puisque lui avait perdu ce droit. Il avait perdu le droit de retrouver son amant, de le revendiquer comme l'amour de sa vie pour le restant de ses jours. Soudainement Alice eut un élan de compassion pour Leigh. Elle tenta de lui sourire, et dans un geste pour le rassurer posa une main sur son épaule. « Je suis là et je ne suis pas sourd. » Elle sursauta, n'ayant pas vu Eliakim qui s'était avancé dans le couloir.
Elle posa alors son regard sur lui, et retint un cri de surprise.
Autodestruction. Rachitique, les traits tirés, et les os saillant, son amant semblait prêt à tomber à tout instant, se brisant sur le sol comme une poupée de chiffon. Non, tout ne va pas bien. Pensa-t-elle, la colère des semaines de mensonges d'Eliakim remontant en elle dans un flot d'injustice. Pourquoi lui mentait-il ? La pensait-il faible à ce point ? Elle posait sur lui un regard effaré, incapable de contenir sa surprise. Il la regardait comme si elle était un mirage, sans réaliser qu'elle était vraiment là. Ne pouvant pas réaliser qu'elle était véritablement là. Elle essaie de retrouver dans ce corps fatigué, dans cet âme ombragé, le souvenir de l'homme viril et passionnel qu'elle aime. Ses jambes semblent faites de cristal, soutenant à peine le poids de son corps tant il a maigri. Elle devine les reliefs de ses genoux, pouvant presque dessiner ses os et ses tendons. Les os de ses hanches se voient tellement qu'elle a l'impression qu'il n'a plus même de peau pour les cacher. Son ventre, plat et aminci sur les côtés, ses bras fins, ses muscles disparus. Et son visage. Sans doute est-ce qu'elle s'est mise à pleurer alors que son regard croisé le sien. Son visage autrefois si doux, et attrayant, n'est plus que l'image d'un homme déjà mort. Son teint est gris, ses lèvres blanche et sèches. Ses joues sont creusées, et les cernes sous ses yeux assombrissent son regard. Il n'est plus qu'une ombre. Eliakim... Qu'as-tu fait mon amour ? Elle pleure en le découvrant, les larmes coulant silencieuses sur ses joues. La surprise est affreuse, l'angoisse la saisit, et l'envie de le sauver devient vitale. « Bonjour Leabh... » De l'Irlandais. Elle a les yeux rivés sur lui, incapable de bouger sous le choc pour le moment. Il essaie de lui sourire, et elle tente d'en faire de même sous les larmes. Mais il brise cet échange, laissant à Alice le temps de reprendre contenance. Le choc est passé. Elle ferme les yeux, et inspire profondément. Elle doit être forte.
Pour lui. Pour eux. Même pour Leigh. Parce que la destruction d'Eliakim les tuera tous les trois. Elle le sait, elle l'a accepté. Il n'a pas le droit de se laisser partir de la sorte. Résolue à nouveau - et ayant oublié même la présence de Leigh - elle entame un premier pas vers Eliakim. « Pourquoi es-tu si enragé ? » Elle fronce les sourcils et se rend compte que ce n'est pas à elle qu'il parle. Elle se tourne vers Leigh. Et se souvient. Elle lui a dit pour l'appel d'Eliakim, il devait alors l'ignorer. Eliakim sur le point de mettre fin à ses jours, ce n'est sans doute pas ce que Leigh voulait. « Tout ira bien Leigh. »  Elle ignore de quoi ils parlent, elle se veut rassurante. Leigh n'est plus seul à présent. Ensemble ils arriveront à faire d'Eliakim l'homme qu'il était. Ils pourront l'aider à se retrouver. Alice sourit à Leigh, les larmes ne coulent plus sur ses joues et une résolution nouvelle enflamme son regard. Elle est confiante.
Elle revient vers Eliakim se tournant vers lui. Le choc n'est plus aussi présent, à présent l'envie pressante et insatiable de le sentir contre elle la torture. Elle se moque de son corps décharné, de sa fatigue, ou de son agacement. Elle entame un pas vers lui, il lui semble terriblement loin, et accélérant le pas, elle se retrouve bien vite à sa hauteur, le prenant dans ses bras dans une étreinte vitale et tendre à la fois. Elle le sert contre elle, les bras autour du cou fin de son amant, pour le sentir. Le visage caché contre sa poitrine, elle inspire son odeur qui - elle - reste inchangée. Elle soupire d'aise, et reste dans cette position un moment. « Je suis rentrée, je suis là mon Ange... » Dit-elle un sourire dans la voix. Elle se recule et le regarde droit dans les yeux. « Tu es un sale con Eliakim Crowlley. Tu me mens depuis des jours. »  Dit-elle sans colère, sans même l'engueuler. Une simple vérité, elle a été folle, il a joué au con. Ils ne sont pas doués quand il s'agit de vivre éloigné l'un de l'autre. Et ils ne sont pas encore assez doué pour se rendre heureux. Elle le sait, mais les choses vont changer à présent. Elle est prête à avancer, elle est prête à devenir meilleure. Pour lui. « Tu aurais dû te souvenir que je finis toujours pas tout savoir. »  Dit-elle en haussant les sourcils. C'est une chose qu'il savait, et qui leur a jouer des tours plus d'une fois. Alice est une grande curieuse, mais surtout elle a des yeux partout, et elle est assez importante dans sa vie pour qu'il ne soit pas tenu loin d'elle.
Elle se tourne alors vers Leigh tant qu'il est encore là. Et lui pose des questions à lui, persuadée qu'Eliakim ne répondra pas. « Il a arrêté de manger ? Il refuse de se nourrir ? Il a arrêté de dormir ? Comment ca se passe ici Leigh ? Dis moi tout... »  Demande-t-elle les yeux brillants. Elle est là présent. Les choses vont changer.

Somebody save me.
Leigh & Eliakim & Alice
Elle est contre lui, son corps froid et meutri tremblant sous son étreinte. Souffrance. Lui aurait-elle fait mal ? Elle ne le pense pas, elle ne l'espère pas, et elle est incapable de le laisser, de se défaire de son homme. Son parfum l'enivre, elle se grise de sa présence et de ses bras autour de son corps. Il reste sans bouger un temps mais Alice ne s'en vexe pas, trop heureuse de le sentir contre elle à nouveau. Il lui a terriblement manqué. Elle a cru devenir folle loin de lui, et depuis que Leigh l'a appelée elle ne respire plus. Manque d'air, coeur battant. Irrégulièrement, la vie en suspend, elle attend de le retrouver, de se rassurer, de le sentir contre elle. Il est là, elle est contre lui, son parfum lui chatouille le nez. C'est lui, ou un souvenir, une ombre. Il est là, sans être réellement lui-même. Souffrance, elle l'a détruit. Qu'as-tu fait Kensington ? Es-tu fière d'être partie à présent ? Et lui pourquoi t'avoir menti, t'avoir caché cette souffrance qui transperce de tout son être. Il a besoin d'elle, qu'il le dise. Pourquoi ne lui dit-il rien ? Elle lui en veut, de lui cacher son malêtre depuis des jours. Menteur. Cruel.
Leigh parle un instant, Eliakim répond. Mais le silence s'installe entre les deux amants et Alice se sépare du corps d'Eliakim pour le regarder dans les yeux. Il croise son regard, et il se perd en elle. Elle y voit tous ses regrets, sa peur, son angoisse. Elle lui caresse la joue, et sourit. Tentant de le rassurer, sans réussir à être plus calme elle-même. Il aurait pu être si mal, il aurait pu finir bien plus mal que cela encore. Leigh les laisse. La porte claque. Ils sont seuls.
Seuls.
Il se retourne vers elle, oubliant l'endroit d'où son amant vient de partir pour se concentrer sur Alice et sa présence. Il semble la découvrir, comme s'il n'osait pas accepter l'idée qu'elle soit revenue. Ce n'était pas prévu. Elle aurait dû rester dans un mois loin de lui. Mais sans doute en aurait-elle était incapable. Elle le voit souffrant de son absence, et elle culpabilise. Elle n'aurait pas dû partir de la sorte. C'était nécessaire, certes, mais tout de même. Forte, elle devait l'être à présent. Pour lui. Pour eux. Elle sourit alors qu'enfin il la prend contre elle, la serrant contre son coeur. Coeur faible, qui bat d'une manière si hiératique que la jeune femme sent sa gorge se nouer. Prendre soin de lui. C'est pour cela qu'elle est revenue. Parce qu'il avait besoin de sa présence. Elle est là maintenant.
Elle l'engueule, un instant, lui en voulait de lui cacher des choses encore. Il devrait le savoir. Elle est Alice Kensington, elle est terriblement curieuse, elle a des yeux partout. Elle sait tout, toujours. Même ce qu'elle préfèrerait ignorer. « Tu es là... Tu es bien là ? C'est bien toi ? » Murmure-t-il alors qu'il pose ses mains autour du visage d'Alice. Il ne semble pas réalise ce qu'il se passe. Elle sourit, le laissant profiter de cet instant de retrouvailles, alors qu'il prend conscience qu'elle est bien réelle. « Je suis revenue. Alice, la seule, l'unique. Pour ton plus grand plaisir. » Dit-elle d'une voix enjouée, savourant les retrouvailles, laissant de côté la souffrance apparente d'Eliakim, ainsi que son propre corps amaigri. Ils sont deux amants, séparés par la vie qui se retrouvent enfin. Plus forts que jamais pour être ensemble. Refusant d'être séparé à nouveau. Elle le sent contre elle, lui tenant la main, caressant ses cheveux, et le contour de son visage. Et elle sait qu'elle ne pourra pas le quitter à nouveau. Je l'aime. pense-t-elle avec une force de conviction qui l'étonne. Ca fait partie d'elle, qu'importe les sacrifices. Il est en elle, il fait partie de son être. Il est une partie de son âme. Il se penche vers elle, et pose un baiser doux comme une plume sur le coin de ses lèvres. Elle soupire d'aise, fermant les yeux pour profiter de ce contact si simple. « Pourquoi tu es revenu plus tôt ? Explique moi... Tu devais rentrer à la rentrée seulement... » Il murmure en touchant sa peau. Alice se laisse faire dans cet étreinte délicieuse dont elle profite. Elle sourit, et se penche vers lui pour embrasser sa joue. « Dis moi que tu ne partiras plus... » Non, plus jamais. Elle pose une main sous le menton d'Eliakim et le pousse à la regarder dans les yeux. « Je ne partirai pas. Plus maintenant. »  La conviction dans sa voix ne laisse pas de place à l'hésitation.
Ils sont toujours dans l'entrée, et un frisson parcourt le corps de la jeune femme. Un mauvais courant d'air qui la transperce. Elle sourit, ce n'est pas ainsi qu'elle veut qu'ils parlent. Il doit être fatigué, il a l'air si faible. Fragile. Vulnérable. Le sauver, c'est à elle de le sauver. Elle se détache de lui un instant et lui prend la main. « Viens, allons nous asseoir. » intime-t-elle alors qu'elle redécouvre cet appartement qu'elle connait par coeur. Ils ont fait l'amour sur cette table. Sur ce canapé. Contre cette vitre. Dans la cuisine. Et la chambre... lieu de l'infidélité d'Eliakim. Sa gorge se tord, mais elle ne dit rien, s'assoit sur le canapé et oblige Eliakim s'en faire de même. « Leigh m'a appelé pour me dire de rentrer. Parce que tu... As du mal à survivre. Je suis rentrée dés que j'ai raccroché. Et au vue de la situation je suis heureuse qu'il m'ait appelé. » Dit-elle en baissant les yeux. Elle touche les mains d'Eliakim, ses jambes collées à celles de son amant, incapable de ne pas le toucher, de ne pas le sentir. La jointure de ses doigts est visible, ses poignets sont si fins qu'elle pourrait en faire le tour avec son pouce et son index. Elle inspire profondément et se tourne vers lui. « Je ne suis pas partie pour que tu te laisse mourir. Tu as mangé aujourd'hui ? Tu as faim ? » demande-t-elle le regard impérieux, prouvant qu'il n'a pas intérêt à lui mentir. Et qu'il n'a rien à dire pour se défendre.

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Leigh & Eliakim & Alice
Est-ce qu'elle pouvait se pardonner de l'avoir abandonné ? Est-ce qu'elle pourrait un jour lui pardonner de lui avoir caché l'état dans lequel il se trouvait ? Quand est-ce qu'ils se sont éloignés à ce point ? Elle se grise de sa présence, le prenant dans ses bras pour le serrer fortement contre elle. Il lui a terriblement manqué, c'est une évidence, mais elle le ressent au plus profond d'elle même à présent. Un feu d'artifice, éclatant dans sa poitrine et qui la ferait se tordre de douleur tant la joie, l'angoisse et la culpabilité l'étreignent pour la torturer une fois encore. L'amour ne devrait pas être ainsi, elle le sait mais elle n'a pas appris à aimer autrement auprès d'Eliakim. L'aimer pour toujours. L'aimer avec excès. Elle se plonge dans son regard, et elle sait que c'est déjà trop tard. Elle est perdue. Elle n'est plus elle. Elle est aimante, amoureuse, elle est à lui. C'est tout ce qui compte, c'est tout ce qui a toujours compté. Lui, et elle. Voila pourquoi elle vit depuis des années à présent sans même se l'avouer. Parce qu'il n'y a rien de plus agréable que de se perdre dans le regard d'Eliakim et de voir le reflet de son propre amour en lui. Mais ce qu'elle voyait dans son regard en ce moment la terrifiait : la mort traversait ses magnifiques yeux bleus pour le martyriser et l'étreindre. Salope.
Il baisse le regard, coupable et honteux, alors qu'elle lui fait remarquer sa bêtise de l'avoir tenu loin de lui. C'est elle qui lui avait demandé de ne pas la chercher, de ne pas la contacter, de l'oublier un temps, de vivre sa vie sans elle. Stupidité d'une femme amoureuse. Elle savait qu'elle pourrait tout lui pardonner, de toute façon elle lui appartient, il peut tout faire d'elle. Quant bien même la souffrance lui aurait fait faire les pires choses elle ne pourrait pas se refuser à lui. Quant bien même sa raison lui dirait de s'enfuir, son corps est irrémédiablement attiré par lui. Derrière son regard elle retrouve tous les instants passés avec lui, heureuse. Derrière ses yeux bleus elle retrouve la peine, la souffrance, la trahison, son amour pour un autre homme. Mais son amour pour elle, immense et tortueux qui l'habite et le dévore. Qui fait parti de lui à présent. Elle le sent, le ressent, le retrouve chez elle. Elle lui appartient, mais il est à elle depuis toujours. Depuis le premier jour et c'est elle qui la refusait. Plus rien ne sera comme avant. Elle le sait, elle le sent. L'amour est une vengeance, une vengeance de la vie contre la solitude de l'âme. L'amour est ce qu'il y a de plus beau. L'amour est terrible. L'amour est ce qui vaut la peine d'être vécu. Son esprit virevolte et ses pensés s'envolent. Elle le regarde, elle ne sait plus quoi dire. Un instant le temps s'envole, et elle n'est plus elle même. Elle n'est plus que l'amour. Passionnelle et dévorant. Découvrant son âme soeur.
Mais il parle, brisant ce silence tendre, et léger. Un instant, se retrouver. Être ensemble. Ils sont assis sur le canapé d'Eliakim tout à coup, elle quasiment sur lui, incapable de se tenir loin de lui. Incapable de ne pas le sentir. « Leigh est définitivement trop parfait... » Elle n'aurait pas dit cela, mais elle lui devait une fière chandelle. Elle était redevable envers Leigh McAllister, et elle détestait cela. Mais sans lui sans doute serait-elle revenue trop tard. Peut être Eliakim aurait-il fini à l'hôpital, ou mort dans un coin de son appartement, desséché par la souffrance de ne plus être à ses côtés. Sans Leigh elle aurait perdu l'homme qu'elle aimait, l'homme de sa vie. Eliakim n'aurait rien dit. Par orgueil ? Par prétention ? Par peur ? « Je n'ai pas osé te dire que ça n'allait pas, de peur que tu penses que je voulais te forcer à rentrer... » Elle leva les yeux au ciel. Alors qu'il se sevrait, de la drogue qu'il prenait suite à son absence ? Elle était conne, certes, mais pas à ce point quand même. Elle aurait compris, elle aurait su. Elle n'aurait pas été assez forte peut être, mais au moins lui ne serait pas dans un tel état aujourd'hui. Rien d'autre n'avait d'importance que lui. Jamais. Même pas elle et ses petites manigances. Pas même elle et son orgueil. Il était plus important que tout le reste. Il était plus important. « J'aurai aimé arriver plus tôt... Tu souffres ? Tu as mal ? »  demanda-t-elle, ne sachant comment elle devait réagir, et agir avec lui. Son corps avait tellement changé.
Son visage était creusé, ses côtes apparentes, ses jambes fines et ses bras également, comme si le muscle avait disparu. Elle pouvait deviner les os de ses hanches - comme chez elle d'ailleurs. Elle ne se rendait pas compte que son propre corps décharné pouvait faire peur à voir. Mais elle était une femme et elle mangeait. Enfin plus ou moins. En tout cas cela la choquait moins que le corps d'Eliakim. Elle n'était pas dégoutée ou révulsée. Inquiète et angoissée oui. Son corps image de la souffrance qu'il avait ressenti et enduré. A cause d'elle. Il était une plaie géante loin de la femme de sa vie. Et elle l'avait laissé souffrir. Cruelle. Elle se haïssait à cet instant. Elle serait revenue oui. Pour le sauver, pour lui. Parce qu'elle avait déjà trop perdu. Elle ne pouvait pas le perdre lui aussi.
Question qui lui semblait logique elle lui demanda s'il se nourrissait. Elle en doutait au vue de son corps mais malgré tout elle espérait qu'il mangeait un peu. « J'ai grignoté un pan cakes ce matin. Ca va je n'ai pas faim bébé... » Elle grimaça, peu convaincue par ce qu'il lui disait. Mais elle n'eut pas le temps de réagir qu'il venait déjà contre elle la prendre dans ses bras. Il l'entoure de ses bras, et elle sent son corps dur et douloureux contre elle. Elle sent les larmes monter et couler en silence sur ses joues. Heureuse de le retrouver, coupable de l'avoir quitté. Elle répond à son étreinte sans rien ajouter de plus. Elle a peur. Peur qu'il ne disparaisse, réduit en poussière devant elle là maintenant. Sans qu'elle ne puisse rien faire pour l'empêcher. Disparaissant sous le regard de la femme qu'il aime, s'abandonnant dans cet ultime étreinte.
Non. Elle se détache et le regarde droit dans les yeux. Il devait rester. Il devait se battre. Retrouver la lueur de vie dans son regard, retrouver son sourire et son rire. Le retrouver lui, tel qu'elle l'aimait. Elle ne voulait que lui, toujours. Il n'y avait toujours eu que lui après tout. Jamais elle n'avait eut l'envie de voir ailleurs, d'en chercher un autre. Elle ne pouvait pas l'oublier. Il lui appartenait. Elle était tout entière à lui. Les autres étaient insignifiants, des fantômes dans sa vision de femme esseulée. Seule.
Elle se détache et se lève. « Il faut que tu mange, ton ventre gargouille, Eliakim. »  Dit-elle alors que le bruit arrive jusqu'à elle. Elle va dans la cuisine et ouvre les placards. Un paquet de pâtes pas encore ouvert. Dans le frigo elle trouve une plaquette de beurre à peine entamée. Des bières. De l'eau. Rien de plus. Elle grimace. Il ne mange rien, absolument rien. Elle prend une casserole, et fait bouillir de l'eau avec un peu de sel à l'intérieur. Elle regarde dans tous les placards, partout, comme une hystérique. « Il faut que tu manges... » Répétait-elle en murmurant comme si elle se parlait à elle même. Vide. Vide. Vide. Putain.
Enfin, elle trouve une petite boite. Seule, au fond d'un placard. Elle n'était pas à sa place. Leigh sans doute qui l'avait posée là espérant cuisiner pour Eliakim. Espérant le faire manger. Il va manger. Elle prend une autre casserole et vide la pulpe de tomates pour faire une sauce pour les pates. Elle y rajoute quelques condiments, du poivre et du sel surtout car il n'y avait pas grand chose d'autres. Et alors que l'eau chauffe doucement elle revient vers Eliakim. Et s'agenouille devant lui. « Je te promets de prendre soin de toi Chéri... Je suis désolée de... De tout. Je t'aime. Je vais prendre soin de toi... »  Dit-elle avant de se lever et de lui tendre la main pour qu'il vienne avec elle dans la cuisine. « Viens... Raconte moi... Ce qu'il s'est passé durant cet été. » demanda-t-elle en baissant le regard. Elle voulait savoir comment il s'était retrouvé dans cet état. A cause d'elle, certes. Mais ce qu'il ressentait. Pourquoi il se laissait mourir à présent ?

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Leigh & Eliakim & Alice
« Non je n'ai pas mal. »  Elle en doutait sacrément, ne pouvant croire que son corps ainsi marqué par la souffrance ne soit pas le nid de sa douleur. Elle avait peur de le serrer trop fort, ou de lui faire mal. C'était le résultat de ses erreurs, les résultats de ses actes, ses faits et gestes. Elle devait l'assumer aujourd'hui. Elle ne devait pas fuir, elle ne devait pas le laisser à nouveau, elle sentait que ce serait une terrible erreur. Sans doute la dernière qu'elle pourrait faire. Il n'y survivrait pas, et elle ne pouvait pas vivre dans un monde où il n'était plus. Alors elle devait rester. Pour lui, pour eux pour pouvoir construire quelque chose de bon avec lui au finale, car c'est tout ce qu'elle désirait au fond d'elle-même. Construire quelque chose avec Eliakim. Pouvoir être heureuse avec lui, car il était évident dans l'esprit d'Alice qu'elle l'aimait encore. Elle ne pouvait pas arrêter de l'aimer. Il l'avait trahie, il avait cherché à l'oublier, à ne pas tomber amoureux d'elle. Mais il lui était revenu, il avait failli mourir de ne pas être à ses côtés. Tout cela devait avoir une raison d'être. Et elle ne pouvait pas croire que le destin les avait réuni pour qu'ils se détruisent l'un l'autre.
Il la comprenait et la connaissait mieux que quiconque. Elle arrivait à lui tenir tête et à le rendre heureux parfois. Elle était sans doute la seule à l'heure actuelle à pouvoir le faire manger à sa faim, allant au-delà de son désire de se laisser mourir de faim. Même Leigh n'avait rien pu faire contre cela. Mais Alice était inflexible, et face à Eliakim c'est cela qu'il fallait. Elle fuyait dans ses placards pour pouvoir trouver quelque chose pour le nourir et trouva juste un paquet de pates et une boite de tomates qu'elle pouvait cuisiner. Elle ne savait pas faire des choses compliqué, mais elle était douée pour cuisiner les pates. Ses nombreux voyages en Italie avaient sans doute aidé pour cela. « Nous irons faire des courses tout a l'heure... » Dit-il avec un air désolé et honteux. Elle sourit. Aller dans un supermarché et faire des courses…. Elle ? Alice Kensington ? Qu'est-ce qu'elle ne pourrait pas faire pour lui ? Elle n'aimait pas les supermarchés, c'est pour cela que sa femme de ménage faisait les courses pour elle. Elle n'était pas vraiment femme de ménage, elle était un peu une sorte de femme à tout faire. Et c'était très bien. Le frigo d'Alice était ainsi toujours plein. « J'ai trouvé de quoi cuisiner ! Tu te reposeras et j'irai tout à l'heure t'acheter le stricte minimum… »  Dit-elle en souriant. Elle pouvait aller dans un petit supermarché pour faire deux trois courses, histoire de tenir peut être une semaine ? Ou deux jours ? Le temps qu'elle trouve quelqu'un pour lui remplir les placards.
Il vint s’asseoir à la table de la cuisine, et elle termina de préparer son plat avant de le lui mettre sous le nez. Elle entama alors une nouvelle conversation avec lui. « Maintenant ça ira, surtout si tu... Restes... » Elle n'avait pas vraiment pensé à la suite, mais elle n'avait plus envie de partir. Plus maintenant qu'elle le retrouvait et qu'elle comprenait combien il avait besoin d'elle à ses côtés. « Tant que tu auras besoin de moi je resterais… » Dit-elle, refusant de se projeter dans de grandes promesses d'éternité ensemble. Ils avaient besoin l'un de l'autre, alors qu'ils profitent de ces instants de paix entre eux. « Je ne sais pas ce qui c'est passé cet été à Oxford, pour les autres. J'ai passé l'été ici et je ne suis pas beaucoup sorti après mon retour de Vegas. Et toi bébé ? » Elle n'avait eut de nouvelles de personnes durant l'été. Sauf de son cousin, principalement parce qu'elle avait passé une partie de l'été avec lui. Pour le reste elle n'avait rien fait de palpitant. Il mangeait tranquillement, prouvant d'un appêtit contenu durant plusieurs jours quand elle lui répondit. « Je suis partie à Paris après Vegas, dans ma famille. Pour le reste je n'ai rien fait d'extraordinaire, et je n'ai eu de nouvelles de personnes. Je n'ai même pas lu l'Oxymoron. » Dit-elle en souriant.

Et tout bascula soudainement. Un instant il souriait, mangeant à sa faim. L'instant d'après son visage était tordu par la douleur et il était plié en deux. La fourchette s'écrasa sur le sol avec un restant de pâtes. Mais Alice ne le voyait pas. Que se passait-il ? Il souffrait ! Il souffrait pourquoi ? Il partie en courant vers la salle de bain et la jeune femme le suivie avec la ferme intention de l'aider. Son coeur battait si fort qu'elle l'entendait cogner dans sa tête. Eliakim se mit à vomir. Du sang. Noir. La nausée prit la jeune femme qui se retint contre le montant de la porte pour ne pas faillir. « Appelle les secours. » Oui… oui… elle se retourna et trouva son portable sur le plan de travail de la cuisine. Elle  composa le 999 et revint dans la salle de bain. Le tout en moins de deux secondes tant la panique faisait monter son adrénaline. « Du sang... C'est du sang. J'ai... Je sais pas. Un abcès... Un ulcère. Appelle les secours ça va pas du tout. »  Il s'effondra. Elle cria. Elle s'entendait crier, mais elle ne pouvait pas dire si c'était vriament elle. Eliakim se cogna la tête contre le lavabo, mais apparemment il ne saignait pas de la tête.
On décrocha. « Je m'appelle Alice Kensington, je me trouve au 112, Oxford Boulevard. Mon ami… Il a vomi du sang, et il s'est évanouie. Il s'est cogné la tête, et… il a du mal à respirer je crois… je sais pas. Il faut venir nous aider. »  Disait-elle, se rappelant un court instant ce qu'il fallait dire au secours. Mais très vite la panqiue la saisissait. « Madame, calmez-vous. J'envoie quelqu'un pour venir vous aidez. Restez en ligne avec moi. Vous allez faire ce que je vous dis et répondre à quelques questions… » Les dix minutes qui suivirent furent les plus longues dans la vie d'Alice.
Sous les conseils de la jeune femme au téléphone, elle mit Eliakim sur le côté, après avoir vérifié qu'il respirait toujours, et pour que le sang ne viennent pas l'empêcher de respirer. Il coula d'ailleurs de sa bouche, et la jeune femme sentit tout tourner autour d'elle. Elle prit un gant et se passa de l'eau sur le visage, avant de faire de même avec Eliakim, espérant que cela le réveillerait. Elle sentait la crise de panique proche d'elle, mais elle ne devait pas craquer. Elle devait rester alerte, pour lui. Pour Eliakim. Il ne se réveillait pas. Elle expliqua alors à la jeune femme au téléphone qu'il était en sevrage de drogues, d'alcool et du reste. Qu'il avait perdu beaucoup de kilo et qu'il était en train de manger quand il avait soudainement craché du sang. C'était de sa faute.
C'est la seule pensée logique qui traversa son esprit, alors qu'on entrait dans l'appartement. Les pompiers prirent le relais, lui posant plusieurs questions, mais la jeune femme était incapable de répondre avec cohérence. Elle était perdue, elle avait peur et elle demanda uniquement si elle pouvait venir avec eux. Evidemment. La question ne se posait même pas, alors qu'elle prit le porte-feuille d'Eliakim et ses affaires. Elle ne savait pas s'il prenait des médicaments, elle ne savait pas ce qu'il avait fait ou pris durant les deux dernières semaines. Elle ne savait rien. Sauf qu'il était en danger. Et que c'était de sa faute.