Te retrouver après quelques années... Ruby&Eliakim

☆ date d'arrivée · **☆ date d'arrivée** : 08/12/2014 **☆ potins balancés** : 5082

Ruby & Eliakim

« Te retrouver après quelques années... »

Ses yeux se posent sur une série de problèmes compliqués, auquel lui même n'est pas sur d'avoir les réponses. A ses côtés Alice dort d'un sommeil de plomb, sa poitrine se soulève en rythme avec sa respiration. La bouche légèrement entre-ouverte, elle se tourne vers son homme et vient chercher le torse chaud d'Eliakim du bout des doigts. En souriant le professeur prend sa femme contre lui, dépose un baiser sur son front et poursuit sa lecture. Il tente en vain de comprendre un article qui parle de biochimie moléculaire, mais il est trop fatigué et stressé pour comprendre quoi que ce soit. Aujourd'hui il va faire cour aux nouveaux d'Oxford, ceux qui viennent d'arriver en plein cursus. Ils rentrent un peu avant les autres élèves, donc ils doivent passer par quelques heures de rattrapage pour être au niveau et surtout pour calculer leur niveau scolaire. Il sait que sa vie a été étalée dans l'Oxymoron cet été, qu'il a été traqué et passé sous toutes les coutures, et pour cela il stresse réellement. Nul doute que son visage est connu et que l'on va murmurer des choses sur lui à son passage, il ne devrait pas s'arrêter à cela mais sans comprendre pourquoi, tout ceci le touche.

Il est le premier à clamer haut et fort qu'il est libre, qu'il se moque de sa réputation mais ce n'est plus le cas. Surtout que cette réputation a éloignée Alice pendant des années. Vrai ou pas, la question n'est pas là et ne se pose pas. Après tout il était libre, il pouvait faire ce qu'il voulait. En jetant n dernier coup d’œil au réveil il remarque que l'heure approche. Déjà douché et habillé, il se lève de son lit où il s'accordait un moment câlin avec sa femme qui est toujours dans les bras de Morphée, son amant qu'elle rejoint toute les nuits. Il lui reste seulement à enfiler une chemise, chose qu'il fait après avoir rejoint le salon. En quelques minutes il attrape un morceau de papier et un stylo. Il griffonne quelques mots pour Alice lui expliquant qu'il est à l'université et que si elle a besoin elle peut lui envoyer un message. Enfin il part pour Oxford d'un bon pas, heureux tout de même de retrouver son université. Car si certain espèrent quitter les bancs de l'école, Eliakim a toujours adoré cet endroit. Il se sent comme chez lui ici.

Habitant tout proche de l'université, il arrive rapidement. En croisant quelques collègues qu'il salut, il monte dans sa salle de classe en sortant son portable. Un Je t'aime. envoyé par sms à sa femme, et voilà qu'il arrive dans le couloirs des sciences. Sa salle de classe est indiquée par un petit écriteau portant son nom. Biologie, Biochimie moléculaire & cellulaire. Avec un sourire il déverrouille la porte et retrouve des odeurs qu'il connaît. Un parfum de craie, de produits chimiques, tout ce qui lui plaît et le rassure. Il pose ses affaires sur le bureau et en silence, s'assoit pour attendre les premiers élèves.

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Te retrouver après quelques années...

I thought heaven can't help me now, Nothing lasts forever, But this is gonna take me down. He's so tall, and handsome as hell. He's so bad but he does it so well. I can see the end as it begins, my one condition is... Say you'll remember me Standing in a nice dress, staring at the sunset, babe, Red lips and rosy cheeks Say you'll see me again even if it's just in your wildest dreams.

Parfois dans votre vie, et même assez régulièrement, vous vous retrouvez face à un merdier pas possible. Il y a ces gens qui les affrontent avec bravoure afin de les surmonter, ceux qui font l’autruche en espérant que leurs problèmes vont disparaître comme par magie, et puis, il y a moi, celle qui s’en bat les steaks, pour rester polie. Mon petit tas de problèmes il est devant moi, j’me le trimbale tous les jours, il me suit, mais j’m’en fous. Il n’a qu’à être là après tout si ça lui fait plaisir.

Je regarde le plafond de ma chambre étudiante, ma coloc est en train de ronfler sur l'autre lit. Cette piaule est vraiment trop petite pour deux, mais bon je ne vais pas me plaindre, au moins j'ai un toit sur la tête... En fait, si je vais me plaindre. Merde ! Comment peut-on ronfler aussi fort ? C'est chiant et ça m'empêche de dormir, et quand je ne dors pas, je suis de mauvaise humeur. Je me lève en faisant le plus de bruits possibles, elle me fait chié sérieusement. Je balance un truc qui traîne sur son dos, mais ça n'a pour effet que de la faire ronfler de plus belle. Super ! Non seulement elle est chiante, mais en plus elle a un sommeil de plomb. Quoique, c'est peut-être l'un des seuls traits de sa personnalité que je vais apprécier chez elle. Au moins, je pourrais ramener des mecs dans la chambre pendant qu'elle dort, faire une gigantesque orgie et elle ne se réveillera même pas.

Je regarde rapidement mon emploi du temps. Attend, c'est quoi ce truc ? Un cours de... Biologie et biochimie moléculaire et cellulaire ? Mais qu'est-ce que... ? Je passe un rapide coup d’œil sur le reste de ma semaine. J'ai des cours en vrac d'un peu tout, certes plus axé sur la littérature, mais je me tape quand même des cours de math et de bio. C'est quoi ce merdier, je n'ai absolument pas signé pour ça ! Ma colère ne fait que grimper un peu plus à chaque minute. Décidément, je sens que cette matinée va être bien pourrie. Et l'autre qui n'arrête pas de ronfler. Elle me gonfle et il faut que je passe mes nerfs. Je m'approche de son lit et donne un grand coup de pied dedans, le lit bouge de cinq centimètres et l'autre conne finit par se réveiller en sursaut. Je m'en bat les steaks. J'me retourne et me casse vers la salle de bains commune sans un mot, au passage j'attrape ma trousse de toilettes.

L'eau chaude glisse le long de mon corps et me détend un peu. Il est encore tôt, par conséquent il n'y a que peu de personnes dans la salle de bains. La plupart sont propres sur eux, pas un cheveux qui ne dépassent de leurs coiffures, des fils et filles à papa et maman. Ils me dégoûtent. Je ne pourrais jamais m'entendre avec ce genre de personnes, je le sais parce que, contrairement à ce que j'ai fait toute ma vie, ils disent amen à tous ce que peut leur dire leurs parents. Ils ne réfléchissent pas par eux-mêmes et la plupart du temps, ne sont là que parce que leurs parents en ont décidés ainsi. Oui, j'ai des à-priori de merde, exactement comme eux ont des à-priori à cause de mon style. Ils m'ont tous dévisagés quand je suis entrée, mais je les emmerde profondément.

Il n'y a pratiquement plus d'eau chaude. Bordel, quand ils te disent qu'au bout de dix minutes, l'eau chaude se bloquent, c'était pas une vanne. Je me dépêche de me laver, de me rincer et de sortir de la douche. Je finis de me préparer puis retourne dans la chambre. L'autre conne s'est habillée et est assise sur le bord de son lit. Elle me lance un regard noir. J'm'en fous. Je décrète que ma tenue ne me plaît plus et me déshabille devant elle, ne gardant que ma lingerie en dentelle noir. J'attrape un short taille haute noir et un tee-shirt blanc noté "99" sur le devant. Enfin, ma coloc se décide à prendre la parole, il était temps. J'enlève mon short, enfile un collant noir transparent et remet mon short. Je me maquille pendant qu'elle déblatère des paroles, vaguement énervée.

"- Pourquoi tu m'as réveillée ce matin ?
- Tu ronflais et ça m'empêchait de dormir.
- Ah. Donc si tu ne dors pas, personne n'a le droit de dormir ?
- Exactement, t'as tout pigé."

J'attrape mon sac, mon bonnet noir, mes lunettes de soleil, enfile ma veste en jean et mes chaussures noires à talons compensés et me tire de cette piaule avant qu'elle ne puisse ajouté un truc qui allait vraiment me mettre en rogne. De toute manière, elle semble être rester bouche-bée.

Il fait chaud dehors, c'est plutôt agréable même si ça ne m'étonne pas pour cette période de l'année. Je reste quelques minutes sur le pas de la porte du dortoir pour profiter de la douce chaleur. Il me reste pas mal de temps de toute façon avant ce cours de biotruc. Je le sécherais bien d'ailleurs, de toute façon, il ne me servira à rien. Je suis venue ici pour la littérature, pas pour devenir une grande scientifique. Je me dirige d'un bon pas vers la cafétéria. Il faudrait que je pense à m'acheter une voiture, ce serait cool, Oxford est grand et je ne supporterais pas de me déplacer à pied sous la neige cet hiver. A la cafétéria, une blonde m'accueille avec un grand sourire. Je lui commande un café au caramel et un cookie aux pépites de chocolat, puis je retourne dehors sur un banc. Il me reste trente minutes avant mon cours. Je sors un livre de mon sac : 1984 de George Orwell. Je suis directement happée par les mots et d'un coup, je n'ai plus d'autres problèmes que de connaître la suite. Je finis mon café et mon cookie pendant ma lecture et ne regarde l'heure qu'à la fin du quatrième chapitre.

Je suis en retard. Comme le lapin blanc d'Alice aux pays des merveilles. Sauf que moi j'm'en fous et que lui il panique. Je rassemble mes affaires et me dirige vers ma salle de cours. De toute façon, quitte à être en retard, autant l'être jusqu'au bout.

Quand j'entre dans la salle, le cours a déjà commencer. Tant pis.

"- B'jour !"

J'ai parlé d'un ton nonchalant et je me dirige d'un pas traînant vers le troisième rang où il reste une place de libre. Au premier comme au dernier rang, les gens me dévisagent pendant que je sors tranquillement mes affaires. J'aime faire bonne impression le premier jour. Ironie bonjour.

acidbrain

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Ruby & Eliakim

« Te retrouver après quelques années... »

Il ne pensait pas reprendre ses cours à temps. Après l'épisode de dépression qu'il vient de vivre Eliakim était sur qu'ils raterait la rentrée ? Que l'idée de voir Alice serait un tel choc pour lui qu'il ne serait pas capable d'assurer. Heureusement sous l'aide de Leigh et le retour de sa femme il a réussi à reprendre pied. Voila qu'il se retrouve dans sa salle de classe, tout lui semble normal comme le dernière jour où il a quitté cette salle. Les odeurs de craies et de stylo pour tableau, les odeurs de livres neufs et de cahier qu'on vient d'ouvrir. Car si la plupart de ses élèves prennent les cours sur ordinateurs, pour la matière compliquée d'Eliakim ils sont obligés d'écrire un minimum. Les formules mathématiques ne peuvent pas s'écrire d'une clavier, c'est avec plaisir qu'il voit ses élèves tous les ans sortir les cahiers neufs. Tout cela lui aurait manqué, il le sait maintenant alors que d'un geste mélancolique il passe sa main droite sur le tableau noir de sa classe. Déjà une élève arrive dans sa salle et fait un signe au professeur avec un sourire. Il lui rend son sourire et lui demande si elle a passée de bonne vacance. Elle a seulement le temps de lui répondre que oui, déjà d'autres élèves arrivent sans qu'il ne voit le flots d'étudiants envahir sa salle de classe. Il est chez lui, définitivement chez lui. C'est bon d'être à la maison.

En entendant les derniers retardataires il allume son ordinateur et le vidéo projecteur, aujourd'hui le cour portera sur la reproduction cellulaire, quelque chose de simple et facilement compréhensible pour ces élèves qui n'ont encore jamais fait de biologie. Ils sont de toutes classe mais ils viennent en biochimie pour la première fois, car ils doivent étudier quelques cours pour les matières à venir. Alors il sera clair et précis pour ce premier cour de l'année, surtout qu'il n'a pas des biologistes devant lui. En juge les regards peur rassuré que certain élèves jettent sur le tableau en voyant le schéma d'une reproduction cellulaire. « C'est facile tu verras... » Murmure Eliakim à un jeune homme, ce dernier lui sourit, hoche la tête et commence à prendre ses premières notes. Eliakim attaque son cour dans un silence de plomb, les élèves écoutent sans broncher. Alors qu'il parle calmement et qu'il explique le plus simplement du monde une méiose, la porte de sa salle claque alors qu'une fille entre. Il reste interdit une seconde et la regarde monter au troisième rang en lançant un léger Bonjour. Il croise ses bras sur son torse et la regarde s'asseoir, quelques élèves lâchent des rires en voyant l'air de leur professeur. « Ça va ? Je vous dérange pas ? » Demande Eliakim, agacé en voyant comme cette nouvelle venue le snobe clairement.

« Vous pensez pas que pour un premier jour de rentrée vous auriez pu faire l'effort d'arriver à l'heure ? » Toute la classe reste interdite devant l'expression du professeur et l'air nonchalant de la jeune fille. Et puis elle lève les yeux et là, il fronce les sourcils. Il la connaît. Sans savoir où, comment, pourquoi, il la connaît. Il lui faudrait son prénom. Son regard, ses expressions, quelque chose à changer en elle mais il est sur d'avoir connu cette jeune fille un jour dans sa vie. « Et pourrais-je avoir le prénom de la jeune fille qui m'honore de sa présence ? » Demande Eliakim sans la lâcher des yeux. Tentative faible pour justement savoir comment elle s'appelle.

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Te retrouver après quelques années...

I thought heaven can't help me now, Nothing lasts forever, But this is gonna take me down. He's so tall, and handsome as hell. He's so bad but he does it so well. I can see the end as it begins, my one condition is... Say you'll remember me Standing in a nice dress, staring at the sunset, babe, Red lips and rosy cheeks Say you'll see me again even if it's just in your wildest dreams.

On a tous déjà vécu ce moment. Non, pas celui où on arrive en retard et on snobe le prof. Celui où on est réticent à travailler dans un cours et où on le fait clairement comprendre au reste de la terre. J'avais fait de la biologie au lycée, autant dire il y a une éternité, et j'avais détesté ces années de calvaire à parler de l'écosystème. J'observe rapidement le schéma projeté : La méiose. Super ! On retourne au lycée. Si j'avais su, j'aurais encore pris un peu plus mon temps pour venir. Je prend une feuille et un stylo, puis au bout d'un moment qui semble être une éternité, je me rend compte que le professeur s'adressait à moi. S'il me dérange ? Avec ses schémas de terminale, oui un peu. Cependant, vu son attitude, je me le suis déjà mis à dos, autant ne pas trop en rajouter. Je lui balance un sourire qui se veut "amical" et lui répondit nonchalant :

"- Non non, ça va, continuez votre cours."

Est-ce que j'ai déjà dit que j'aimais faire bonne impression ? Oui ? Eh bien, je réitère cette information. Je vois les élèves du premier rang me regardaient bouche-bée. Le prof quant à lui a l'air tout bonnement agacée par ma présence. Et dire qu'à l'heure actuelle, il n'a encore rien vu de ce dont je suis capable. Bien sûr que j'aurais pu arriver à l'heure, j'aurais même pu arriver avant lui grâce à ma coloc, sur le papier ils auraient pu noter "Colocataire avec réveil intégré, grâce à elle nous vous garantissons 100% de nuits blanche". Seulement, entre un cours de biologie et George Orwell... Eh bien... Je suis navrée d'admettre que Mr. Orwell remporte la main. J'opte pour toutes réponses par un profond soupir en le fixant droit dans les yeux, petite technique qu'Elijah m'a apprise pour qu'un prof perde ses moyens. Je ne suis pas sûr qu'il apprécierait réellement ma remarque sur Orwell de toute façon.

Je note sur ma feuille "Acheter La ferme des animaux de Orwell". Il faut encore que j'approfondisse ma culture littéraire. J'aimerais arriver à lire en français, on dit que leur manière d'écrire et leurs figures de style sont magnifiques. Je me rend alors compte que le cours n'a toujours pas repris. Je regarde le mec assis à côté de moi, plutôt beau gosse, bien habillé et avec un sourire qui en ferait craqué plus d'une.

"- Il t'a demandé ton nom, me murmure-t-il avec un léger sourire.
- Oh ! Répondis-je en lui rendant son sourire."

Je me tourne à nouveau vers le prof, mais son expression a changer. Ok, ce regard ce n'est pas du tout le fruit de ma technique. D'habitude lorsque je l'utilise, le professeur se calme et reprend son cours et ne faisant plus attention à moi jusqu'à la fin de l'année. Là, ce prof me fixe comme si on se connaissait depuis des années. Il commence à me faire sérieusement flipper. Néanmoins, je reprend rapidement une contenance et décide de m'amuser un peu. Il a l'air déstabilisé, c'est le moment de prendre l'avantage. Je me lève, fais une révérence bien basse, beaucoup trop d'ailleurs, avant de dire avec le plus grand sérieux du monde :

"- Sélina Kyle."

J'entend quelques élèves autour de moi pouffaient, mais je n'arrive pas à déterminer si c'est à cause de la révérence ou de ma référence Comics. D'autres au contraire semblent choqués voire exaspérés par mon comportement, ils sont sans doute en train de calculer à quel point je suis en train de leur faire prendre du retard dans le programme. Je reste debout dans une posture de défi avant d'ajouter avec un sourire narquois :

"- Vous devriez reprendre votre cours, on va prendre du retard."

Allez, reprend ton cours et fiche moi la paix. Je continue cependant à le fixer, je ne veux pas la première à céder. Je ne pas être l'élément faible, Darwin l'a montré, le faible se fait toujours bouffer.

acidbrain

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Ruby & Eliakim

« Te retrouver après quelques années... »

Eliakim est le genre de professeur cool qui ne se prend pas la tête. Proche de ses élèves, toujours prêt à aider et rendre service si ils ont besoin, beaucoup diront de lui qu'il est le professeur que tout le monde voudrait avoir. Il donne sa chance à tout le monde et pas seulement aux gosses de riches, qu'il a tendance à ne pas supporter a cause de leur arrogance. De ce fait il est intimement persuadé que tout le monde à la même chance si on se donne l'occasion d'avancer. Mais même si il est cool, aimable et toujours prêt à aider ses élèves, il ne supporte pas le manque de respect et le foutage de gueule. La jeune fille qui vient de rentrer l'ignore totalement, prend place sans même le regarder et enfin sort ses affaires. Sentant la colère monter, Eliakim la regarde sans broncher même si il sent au fond de lui que cette jeune fille ne lui est pas inconnue. Mettant cela sur le compte d'une mémoire photogénique, il hausse les épaules en la voyant se lever vers lui. Elle lui offre une révérence tout a fait ridicule en lui donnant un nom bidon. « Catwoman hein ? Pas mal la référence ! » Ajoute Eliakim avec un sourire. Elle lui conseille de reprendre son cour avant d'être en retard. Un petit rire moqueur franchit les lèvres du professeur alors qu'il ne la lâche pas des yeux. Une seconde elle semble mal à l'aise, mais vraiment trop peu pour qu'il puisse lui faire la remarque.

« Je pense être le mieux placé pour décider si oui ou non nous aurons du retard. Donne moi ton nom. » Si elle ne veut pas se retrouver avec un rapport dés le jour de la rentrée. Mais quelque chose lui dit qu'elle s'en moquerait totalement d'avoir un blâme, pire encore elle semble lui lancer une forme de défis. Finalement il se tourne et poursuit son cour. Pendant plusieurs minutes devant plusieurs élèves captivés, il présente son sujet, quelques schémas et répond à des question. Enfin un bruit vient à son oreille, alors que Eliakim ne prête même plus attention à la jeune fille. Un ronflement. Une ronflement ?! Il sursaute et se tourne vers la source du bruit. La jeune fille... Encore. Il soupire alors que la sonnerie qui annonce la fin du cour le fait sursauter. « Sortez. A demain, si vous avez des questions... Ce sera pour demain. » Même la sonnerie ne semble pas réveiller la jeune fille alors Eliakim attrape ses livres, s'approche d'elle et lâche la pile de livre sur son bureau, la réveillant en sursaut. Le bruit est tellement fracassant qui retentit jusqu'au couloir. « Alors ? Je vous dérange tant que ça ?! » Demande Eliakim, assez agacé. « Je peux savoir d'où vous sortez pour me témoigner un tel manque de respect ?! »

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I thought heaven can't help me now, Nothing lasts forever, But this is gonna take me down. He's so tall, and handsome as hell. He's so bad but he does it so well. I can see the end as it begins, my one condition is... Say you'll remember me Standing in a nice dress, staring at the sunset, babe, Red lips and rosy cheeks Say you'll see me again even if it's just in your wildest dreams.

Oui d'accord, ma révérence, et sans ma doute ma référence aussi, était parfaitement ridicule, mais j'aime faire chié le monde et j'aime montrer aux autres que je n'en ai absolument rien à foutre de ce qu'ils pensent. Le prof me dit que m'a référence était « pas mal ». J'avoue que j'aurais pu faire bien mieux, mais avec le peu d'heures de sommeil que j'ai eu, je ne pouvais pas vraiment me permettre de mieux improviser que ça. Je me rassied en attendant la suite des événements, je sais pertinemment que ce prof n'en restera pas là. Il est plus coriace que ceux que j'ai eu à affronter jusqu'à présent. Sa remarque me fait doucement rire, car juste après m'avoir demandée mon nom, il se retourne et... poursuit son cours. Brave petite chose. Je sens le regard, désapprobateur pour la plupart, de certains élèves sur moi. Je n'y prête aucune attention et commence à griffonner deux ou trois trucs sur ma feuille.

Méiose : La méiose est le processus de double division cellulaire permettant la formation de gamètes (cellule sexuelle permettant la reproduction sexuée), ou cellules sexuelles chez les organismes eucaryotes (ensemble des organismes unicellulaires ou multicellulaires dont les cellules sont dites « eucaryotes ». Elles possèdent un noyau et des organites délimités par des membranes). Elle se distingue de la mitose, division cellulaire somatique, qui ne se déroule qu'en un temps. A partir d'une cellule mère diploïde, on obtient quatre cellules filles haploïdes, au matériel génétique différent.
Deux division de méiose :
1) Division réductionnelle
2) Division équationnelle

Mes paupières commencèrent doucement à se faire plus lourdes. Je n'en pouvais plus, je tombais littéralement de sommeil. J'avais trop d'heures à rattraper et ce cours m'ennuyait à mourir, je savais déjà tout ce que j'avais besoin de savoir pour avoir la moyenne. J'essayai tant bien que mal de lutter contre Morphée. Je sais que si je suis trop fatiguée, j'ai tendance à dormir disons... Bruyamment. Lutte... Lutte... Lutte... Oh et puis merde ! Je croisais les bras sur ma table et laissais ma tête reposer dessus. Très vite, le marchand de sable vint accomplir son travail. Je ne me réveillai que bien plus tard, sursautant au doux son de la voix du prof. Génial ! Il n'est vraiment pas décidé à me lâcher celui-là. Il me houspille tandis que je m'étire et me frotte les yeux. Bordel ! J'ai vraiment besoin de sommeil. Est-ce que je trouverais sérieusement la motivation d'aller à mon prochain cours ? Je suis quasiment certaine que ma coloc ne sera pas là, ce serait sans doute le moment d'en profiter pour faire une petite sieste bien méritée.

D'où est-ce que je viens ? Je fais rapidement le calcul dans ma tête : soit je me fous encore un peu de sa gueule, avec le risque qu'il me mette un blâme, ce qui ne m'arrangerais vraiment pas pour ma bourse que j'ai eu tant de mal à obtenir, soit je lui dis tout ce qu'il a envie de savoir au risque de paraître pour une faible. Malgré le fait que cette salle de classe soit entièrement vide, et que donc il n'y aurait aucun témoin de ma faiblesse, mon égo en prendrait tout même un sacré coup. Je pèse rapidement le pour et le contre des deux options, pour finalement tomber d'accord sur un point : je ne peux vraiment pas me permettre de perdre cette putain de bourse le premier jour.

« - Je viens du royaume de Fort Fort Lointain. »

Ce n'était absolument pas ce que je voulais dire à la base, mais tant pis. D'ailleurs, vu l'état actuelle de mes références, qui avouons-le deviennent de plus en plus minables, je n'irais pas au prochain cours pour rattraper mes heures de sommeil. De toute manière, 80% des étudiants sèchent, alors à quoi bon lutter contre une étude scientifique ? Je me lève, range mes affaires, chiffonne la feuille sur laquelle j'ai écrit le cours et ce que je savais, glisse une cigarette entre mes lèvres et prend la sortie de la salle. Puis, sur le pas de la porte, un doute me fait stopper net. Il avait l'air de me connaître. Je n'ai aucun souvenir de lui, mais je ne suis pas folle.

« - Earnshaw, dis-je d'une voix plate en tournant la tête sur le côté afin de l'apercevoir à la périphérie de ma vue. Mon nom, c'est Earnshaw. »

De toute manière, ce nom résonne à tout le monde comme Catherine Earnshaw dans les Hauts de Hurlevent de Emily Brontë, il va sans doute de nouveau croire que je me paye sa tête, ce qui n'est pas pour me déplaire. J'attends sa réponse pendant un instant avant de finalement reprendre mon chemin dans le couloir vers le parc de la fac.

acidbrain

Spoiler:

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Ruby & Eliakim

« Te retrouver après quelques années... »

En temps normal Eliakim serait sans doute rentré dans une colère noire et aurait viré son élève sans même réfléchir, lui collant un beau blâme voire un rapport sur le dos. Sachant que les blâmes et les rapports finissent dans les dossiers scolaires, ça aurait fait tache pour la jeune fille dés le premier jour de la rentrée. Mais justement nous sommes le premier jour de la rentrée et Eliakim veut se montrer cool, certainement pas le prof colérique et tyrannique que peuvent être certain de ses collègues. Sauf que de mémoire de professeur il n'a encore jamais eu d'élève qui semble s'en moque à ce point de son cour. C'est déconcertant, pire encore il a l'horrible impression que tout ce qu'il pourrait faire glissera sur cette jeune fille comme des gouttes d'eau. Décidant qu'elle n'en vaut pas la peine et voyant ses autres élèves toujours aussi intéressés par son cour, il se détourne d'elle et poursuit mais il ne va pas la lâcher, si il se laisse faire dés le premier jour les autres penseront qu'ils pourront faire tout ce qu'ils veulent sans rien risquer. Hors Eliakim loin d'être tyrannique, n'est tout de même pas une bonne poire. Il la guette du coin de l’œil et la voit s'endormir, mais il a beaucoup mieux à faire. Après tout ils auront une interrogation au cour suivant, elle se retrouvera avec un zéro il s'en moque. Avant de lâcher sa classe il donne le conseil de bien réviser à ses élèves et enfin, après avoir attrapé un gros livre, vient réveiller la belle. Elle sursaute et s'étire en baillant, il ne la lâche pas des yeux. Cette fille le gonfle, vraiment. Il va la refuser à ses prochains cours si elle continue. Grave erreur tout de même car si elle est là, c'est qu'elle a besoin de biologie pour réussir ses études.

Elle griffonne sur le maigre cours qu'elle vient de prendre, il la regarde faire en soupirant et tente sans succès d'avoir son nom. « - Je viens du royaume de Fort Fort Lointain. » Lui dit elle alors qu'il lui demande 'où elle vient pour montrer aussi peut d’intérêt à un professeur qui lui parle. Elle a quasiment déjà quittée sa salle, une clope au bec, qu'il lève les yeux au ciel. Mais elle semble réfléchir une seconde et avant de définitivement sortir, elle lui lâche encore quelques mots. « Mon nom, c'est Earnshaw. » Lui dit la belle en tournant légèrement la tête vers lui puis en sortant dans le couloir maintenant désert. Il savait qu'il l'avait déjà vue quelque part, fantôme d'une période de sa vie où il n'a pas fait que de bonnes choses. A cette époque là il enchaînait les femmes, les soirées, la drogue et l'alcool pour oublier son amour impossible avec Alice, sa vie qu'il semblait morne. Il sait que cette jeune fille ne lui est pas étrangère sans pour autant réussir à remettre un nom sur son visage et enfin son prénom lui revient. Rapidement il marche jusqu'au couloir et alors qu'elle lui tourne toujours le dos. Il crie son prénom, car il lui revient comme un flash. « Ruby ?! » Crie Eliakim, s'attirant des regards interrogatifs de la part de ses collègues qui ont leur classe ouverte. « Tu t'appelles Ruby c'est ça ? »

Et il ne sait pas comment se présenter, car il a été salop avec elle. Il a été pire que tout, la lâchant sans un dernier regard après lui avoir volée sa virginité. Il ne se souvenait pas d'avoir été ainsi, de pouvoir la revoir un jour et pourtant si, elle est bien là. Il se présente avec le prénom qu'il utilisait avec elle, il changeait d'identité car il refusait de donner son vrai prénom et nom, de peur qu'on le retrouve, qu'on ne fasse le rapport avec son père. « Si je te dis Elijah... Tu me reconnais ? » Demande le professeur en gardant tout de même une distance de sécurité, après tout il n'a pas été classe avec elle, elle pourrait décider de lui coller une baffe qu'il trouverait ça normal. Mais décidant tout de même de l'éviter, il se tient assez loin d'elle. Il la regarde, ne sachant que dire, que faire. Un sourire timide, penaud, naît sur ses lèvres. Ruby... Pfiou ça fait un bail.

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Te retrouver après quelques années...

I thought heaven can't help me now, Nothing lasts forever, But this is gonna take me down. He's so tall, and handsome as hell. He's so bad but he does it so well. I can see the end as it begins, my one condition is... Say you'll remember me Standing in a nice dress, staring at the sunset, babe, Red lips and rosy cheeks Say you'll see me again even if it's just in your wildest dreams.

En fait, je ne me suis pas encore réveillée c'est ça ? Je suis toujours en train de dormir en cours et d'un instant à l'autre on va venir me réveiller pour bien me faire chier, que ce soit le prof ou un autre élève. J'ai bien envie de me pincer juste pour vérifier que je suis bien en train de rêver... ou pas, d'ailleurs. Pourtant, quelque chose me dit que je ne rêve pas, que je suis, malheureusement bien éveillée, assise à l'angle d'un corridor afin que ce connard d'Elijah ne puisse pas me voir. J'ai l'air faible, mais surtout je ne sais pas où j'en suis, et ça, ça me fait chier. Reprend-toi et affronte ! Souviens-toi de la dignité dont fait preuve Margaret dans North and South. Je respire et puis je me dis que de toute façon si je suis toujours en train de rêver, je n'ai rien à perdre. Je me relève et me dirige vers ce petit con, enfin s'il s'agit bien de la même personne, il n'a même pas eu les couilles de s'approcher.

Je marche, mes pas résonnent dans l'intégralité du couloir. J'essaye d'avoir le plus de dignité possible, tout en ne sachant pas encore quelle attitude adoptée quand je serais à quelques pas de lui. Le moment fatidique arrive et je vois un sourire sur le visage de ce connard. En marchant, j'ai aperçu tous les professeurs qui nous observaient, il a de la chance, l'hypothèse de lui faire payer échoue lamentablement. Je ne peux pas me permettre d'être renvoyer pour avoir agresser un professeur.

« Elijah... »

Un sourire narquois naît sur mon visage tandis que je le toise. S'il savait à quel point il m'a fait du mal et à quel point j'ai envie de me venger, il ne m'aurait jamais dit qui il était pour moi, il aurait garder son identité secrète et m'aurait fichu la paix jusqu'à la fin de l'année.

Le souvenir de cette fameuse soirée remonte dans ma mémoire. Encore une soirée où j'avais trop bu, où j'avais trop fumé tout et n'importe quoi. J'avais les idées complètement enfouies sous une épaisse nappe de brouillard. Je me souviens vaguement avoir régurgité tout ce que j'avais mangé pendant qu'on me tenait les cheveux. Puis on m'avait emmenée dans une chambre où IL m'avait rejointe. On a couché ensemble. On a baisé plus exactement. On peut rêver comme première fois, mais je ne la regrette pas, elle a fait de moi la personne que je suis aujourd'hui. Mais surtout, il a laissé l'opportunité à Delilah de ramasser les morceaux de mon cœur qu'il avait pris un malin plaisir à éclater et à réduire quasiment en poussière. S'il y a une seule chose que je regrette sans doute avec ce connard, c'est d'avoir eu mon chagrin d'amour. Il était loin de mériter que je verse une seule larme. Tout ça parce que monsieur a fait miroiter des choses à une gamine naïve. On peut dire que je me suis endurcie depuis, ne m'ouvrant qu'à de rares personnes.

Ce qui m'étonne le plus c'est qu'il ait réussi à me reconnaître, enfin si je ne rêve pas bien sûr. A l'époque où on s'est connu, je manquais cruellement de confiance en moi, j'avais les cheveux châtains et je n'osais en aucun cas m'affirmer. Loin de la jeune femme que je suis aujourd'hui avec une langue bien pendue et des cheveux que l'on repère facilement.

J'ai l'impression que ça fait une éternité que je le toise, lorsque je me souviens que des professeurs sont sortis précipitamment de leur classe, alertés par le bruit. Sois patiente Ruby, tu auras ta vengeance... Je cligne plusieurs fois des yeux, recule d'un pas et lui répond, en désignant la porte :

« Bien sûr que je te reconnais ! Ca fait tellement longtemps ! Qu'est-ce que tu deviens ? Et si on allait discuter dehors ? »

Je lui fais bien comprendre par des gestes que 1) j'ai envie de fumer et 2) des profs nous observent, ce qui n'est pas franchement le top pour des retrouvailles, surtout vu ce qu'on a à se dire.

acidbrain

☆ date d'arrivée · **☆ date d'arrivée** : 08/12/2014 **☆ potins balancés** : 5082

Ruby & Eliakim

« Te retrouver après quelques années... »

Il a été un salop avec elle, Eliakim le sait et s'en veut maintenant. Plein de douleur à l'époque, à cause de son amant l'ayant quitté et d'une Alice assez virulente avec lui, Eliakim ne faisait attention à rien ni personne, à l'époque ce n'était pas grave pour lui de prendre la virginité d'une fille comme ça, malade et mal dans sa peau. Une jeune fille qu'il protégerait aujourd'hui mais qui, il y a quelques années, représentaient seulement une proie de plus sur son tableau de chasse. Lui n'avait pas bu ce soir là, il se souvient de tout assez nettement malgré les années qui ont passés. Il se souvient d'une Ruby malade, dans cette chambre où il l'a rejoint. Elle en avait envie, lui aussi. Il n'a pas abusé d'elle ça il en est sur, elle le voulait tout autant que lui. Ils ont fait l'amour, il l'a plutôt sautée vulgairement avant de s'endormir à ses côtés. Il a tout de même été doux avec elle, autant qu'il le pouvait à l'époque. Cœur meurtri, blessé, violence incroyable qui le poussait à enchaîner les hommes et les femmes sans même leur demander leur prénom. Il ne regardait même pas le visage des personnes avec qui il couchait, il avait besoin de se noyer dans la luxure pour tenter vainement d'oublier Maxime, d'oublier Alice et son rejet dont il a fait preuve pendant des années. Ruby était une jeune fille perdue, bien trop jolie et timide, ce qui attirait Eliakim comme un prédateur fondant sur sa proie. Il n'était qu'un égoïste à l'époque, sans penser à cette première fois des plus désastreuse. Elle n'était pas dans son état normal, c'est ce qu'il regrette maintenant. Cela lui arriverait aujourd'hui, il laisserait Ruby se reposer dans cette chambre, sans la rejoindre sous les draps.

On ne change pas le passé, il n'a pas honte de l'homme qu'il était. Seulement si il pouvait changer quelques points, celui là changerait c'est sur. Elle l'appelle par l'ancien prénom qu'il lui avait donné, refusant de dire vraiment comme il s’appelait de peur qu'on le retrouve avec son statut de professeur. Alors pour cette bande de jeunes auquel il se mélangeait, il n'était autre que Elijah. Sans en dire plus sur sa vie, sur ses occupations. Et c'est ce qui devait plaire à Ruby pour qu'elle se donne à lui finalement. Il a honte en revanche dés le lendemain, d'être revenu dans cette bande accompagné d'une belle blonde, devant Ruby. Lui signifiant bien en face qu'il n'en avait rien à faire de cette nuit qu'ils avaient partagés. Un véritable salop. Il a fait ça souvent, enchaînant les amants et amantes avant de les jeter de son appartement. Ils revenaient tous, Eliakim était un amant formidable, beaucoup auraient tués pour finir dans son lit.

« Bien sûr que je te reconnais ! Ca fait tellement longtemps ! Qu'est-ce que tu deviens ? Et si on allait discuter dehors ? » Lui demande son élève en lui signifiant d'un geste qu'elle veut fumer et qu'ils sont observés. En effet il remarque tous ses collègues qui scrutent les deux personnes, sans doute pour savoir ce qu'ils vont se dire. Il hoche la tête et la suit dehors, à l’abri des regards indiscrets et surtout du jugement de ses collègues. Une bande qui fouine partout, se mêle de qui ne le concerne pas. Hors du bâtiment, dans un coin calme, il sort son paquet de cigarettes et en propose une à Ruby. Il allume la sienne et lui tend également le briquet. Ne sachant que dire, se doutant qu'elle doit sans doute le détester pour ce qu'il a été, pour ce qu'il lui a fait, il tire une première bouffée de sa cigarette. En crachant une vague de fumée grise, il se tourne vers elle. « Je suis désolé. Pour ce que j'ai pu te faire. Si tu veux m'en coller une c'est maintenant, tant que personne ne nous voit. » Propose Eliakim en regardant tout autour de lui. Conscient de ce qu'il était, il devrait sans doute faire une liste et aller s'excuser auprès de toutes les filles à qui il a fait le même tour.

☆ date d'arrivée · **☆ date d'arrivée** : 13/08/2015 **☆ potins balancés** : 94

Te retrouver après quelques années...

I thought heaven can't help me now, Nothing lasts forever, But this is gonna take me down. He's so tall, and handsome as hell. He's so bad but he does it so well. I can see the end as it begins, my one condition is... Say you'll remember me Standing in a nice dress, staring at the sunset, babe, Red lips and rosy cheeks Say you'll see me again even if it's just in your wildest dreams.

Je l'aimais. Je l'aimais de tout mon cœur d'adolescente qui ne demande qu'à être aimé en retour par le bad boy de ses rêves. J'avais déjà bien souffert dans la vie et j'estimais que mon karma devrait bien s'inverser à un moment donné pour m'offrir une chance d'être heureuse dans la vie. Bêtement, j'avais cru qu'« Elijah » serait cette chance. Aujourd'hui, je me rend bien compte à quel point j'avais été naïve à l'époque. Mais comment n'aurais-je pas pu l'aimer, lui qui représentait l'homme parfait à mes yeux. Il ne disait rien de sa vie, ne me demandait rien de la mienne, ce qui m'allait parfaitement. J'aurais sans doute dû me montrer plus curieuse, chercher qui il était, comprendre pourquoi il ne parlait jamais de lui. Aujourd'hui, je comprend mieux pourquoi nous ne savions rien de lui, si ce n'est son nom, enfin le nom qu'il avait bien voulu nous donner. Pourtant, malgré ce manque d'information, lorsque j'étais avec lui, je me sentais bien, il était reposant avec son comportement mystérieux et indifférent. J'étais toujours détendue et bien quand j'étais avec lui, sûrement parce que j'étais tout le temps défoncée. Il a été le premier homme que j'ai aimé, le dernier aussi. Après lui, il n'y eu que Delilah. Il n'y a qu'à Delilah dont j'ai réussi à réellement ouvrir mon cœur. Le passage d'Elijah avait laissé des traces indélébiles d'une peur bleue d'accorder ma confiance à quelqu'un. Delilah a dû passer derrière et faire tomber les barrières une par une.

Curieusement, je ne ressentais pas de haine envers lui. Juste... Non, en fait je ne ressentais juste rien. Je n'avais aucune pitié envers cet homme qui se jouait des filles. Aucune envie non plus qu'il finisse seul pour payer ce qu'il avait fait. J'aurais simplement voulu qu'il ne revienne pas dans ma vie, qu'il reste dans ma mémoire comme un vague souvenir, une ombre du passé. Mais il m'aurait été impossible de toute ma vie ignorer qu'il y a fait un rapide passage. J'aurais sans doute dû en parler à un moment ou à un autre, rien que pour qu'on ne me pose plus de questions sur mon passé. Il existait à l'intérieur de celui-ci des événements et des personnes que je souhaitais encore plus caché qu'Elijah. Qui aurait pu comprendre un changement de nom, un enlèvement, une perte de mémoire, des parents alcooliques, j'en passe et des meilleures. Elijah a dû être la première chose qui m'est arrivée de bien depuis longtemps, c'est dire. Je ne regrette pas ce moment, au moins je l'aimais même si ce n'était pas réciproque. Je peux au moins me vanter d'avoir perdu ma virginité avec une personne que j'aimais, tout le monde ne peut pas en dire autant, même si Elijah était un véritable connard. J'ai encore même du mal à croire qu'il nous est menti jusque sur son nom.

Je le regarde et puis on sort. Il me propose une clope, je refuse mais je retourne une cigarette dans son paquet. Clope du vœux/chance/bonheur, à défaut qu'il est retourné la première, j'ai retourné la première que j'ai prise. Je ne peux m'en empêcher alors que je sais pertinemment qu'il va la fumer sans faire le moindre vœux. Je prend en revanche le feu qu'il me tend et allume ma cigarette. Je ne sais pas pourquoi mais le voir avec sa gueule tout penaud, genre « je m'en veux de ce que j'ai fait ». Ca me fait chié. Je n'ai pas besoin de sa pitié, je n'ai d'ailleurs besoin de la pitié de personne. L'entendre dire « Je suis désolé. » a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Il y a eu comme un déclic dans ma tête, je n'ai même pas écouté ce qu'il a dit ensuite et je lui ai collé mon poing dans la figure, sur la joue gauche. Je ne lui ai pas mis une claque, non non, ça aurait été encore trop sympa, je lui ai mis mon poing complet. Je maintiens ma clope entre mes dents et je jure abondamment en tenant mon point gauche et le secouant alternativement, dans l'espoir de faire passer la douleur. Je n'étais pas habituée à frapper et Elijah semblait pour moi être un mur de pierre.

« Putain ! Ca fait mal ! »

Je continue de secouer ma main. Au bout de quelques minutes, qui me semble être une éternité, la douleur passe. Ca va mieux, et ma colère est passée.

« Bon, sinon qu'est-ce que tu deviens ? Dis-je en rigolant. »

Ca y est, je ne lui en voulais plus du tout. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

acidbrain

☆ date d'arrivée · **☆ date d'arrivée** : 08/12/2014 **☆ potins balancés** : 5082

Ruby & Eliakim

« Te retrouver après quelques années... »

Elle l'a aimée mais incapable de le voir, plein de douleur il a préféré la faire souffrir. Une façon de se protéger et de se venger de cette amour fou, de cette homme, Maxime qui l'a abandonné sans un regard. La perte de son amant a rendu Eliakim assez fou pour péter littéralement les plombs. Il est devenu pendant un certain temps sans pitié, s'affichant dans ses bras différents tous les soirs où même plusieurs fois par soir. Enchaînant les femmes, les hommes, les lits sans même connaître les prénoms. Il ne se reconnaissait plus avant de rencontrer Alice qui lui a tout de même offert une relation suivie. Une sex-friends même si à l'époque cela n'existait pas officiellement. Il c'est calmé après ça, il n'aurait pas recommencé à jouer avec une femme comme il l'avait fait avec Ruby. Reconnaissant qu'il est allé trop loin avec Ruby, ayant abusé des sentiments de la jeune fille, il aurait voulu s'excuser sans jamais réussir à la retrouver. De toute façon aucune excuse n'aurait pu pardonner ses agissements, au mieux elle lui en aurait collée une comme elle vient de le faire alors qu'il recrache sa fumée. Pas une gifle non une belle droite qui le fait reculer de dix bons centimètres alors qu'il porte sa main à sa joue pour la masser. « Pas mal ! » Sourit Eliakim alors qu'elle pousse un hurlement en se plaignant de la douleur. Elle secoue sa main en grimaçant, il voudrait lui dire de lui montrer mais il n'ose pas. Après quelques minutes dans le silence car il ne parle pas, elle finit par se tourner vers lui. « Ça va mieux ? » Demande Eliakim en touchant un peu sa joue. Demain il risque d'avoir un petit bleu, il devra trouver une excuse pour Alice. Sinon sa femme va le harceler pour savoir qui a osé abîmer le visage de son homme. Il dira sans doute qu'il a été emporté dans une bagarre de hooligans en rentrant dans un pub avec Alexander, ça devrait passer comme excuse.

Elle lui demande ce qu'il devient, il sourit, jette sa cigarette et s'approche d'un petit muret non loin de là toujours à l'abri des regards indiscrets. « Je suis marié et j’emménage bientôt avec ma femme dans une nouvelle maison. » Il s'arrête et la regarde. « Je t'assure que c'est vrai ! » Le Eliakim calmé, une rumeur qui a pendant plusieurs jours fait le tour d'Oxford. Impossible à croire, impossible de penser que Eliakim c'est bien rangé pour une femme et finalement si. Alice aura été la seule à pouvoir dompter l'étalon fou, le Don Juan de l'université qui ne jurait que par le sexe et le manque d'attache. Seul ceux qui l'ont connus au temps de Maxime peuvent jurer qu'il était fidèle et droit mais après le départ de ce dernier, il c'est forgé une réputation tellement frivole, que personne ne pouvait croire qu'il se calmerait un jour. Nul doute qu'il a du vieillir, qu'une vie plus calme l'attire maintenant. Loin des boites, de l'alcool et des excès, il a besoin de se retrouver dans sa vie pour fonder une vie de famille normale. Au moins il ce sera amusé c'est une bonne chose. « Et toi ? Tu deviens quoi ? » Les cheveux colorés, un air plus sauvage et rebelle sur le visage. Elle aussi a bien changée, elle était bien plus timide à l'époque. Déjà elle ne lui aurait pas répondue comme elle l'a fait en cours aujourd'hui même. Il semble que pour l'un comme l'autre, le chemin n'a pas été facile. Les embûches ont été là, ils ont trébuchés mais ils sont toujours là.

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