Sujet: (terminé) Le fantôme de mon passé. Jane/Iosef Ven 11 Sep - 2:51
Jane & Iosef
« Le fantôme de mon passé. »
Sa moto trace jusqu'à l'université d'Oxford où il doit donner un cour aujourd'hui. La matinée est bien avancée pourtant plusieurs nuages gris cachent le soleil et ses rayons agréables. Il est habitué, l'Angleterre est proche de sa Russie natale niveau climat, enfin sur quelques points plutôt. Iosef ralentit en arrivant à un feu rouge, il pose sa moto et attend que le feu passe au vert, sagement. Il en profite pour enlever sa main droite du guidon et jouer avec ses doigts, enfin de les dégourdir. Il a mal à la main aujourd'hui, sans doute à cause de l'humidité avancée. Il va pleuvoir c'est sur, les jours de pluie il a mal. Mauvais choix que de rester en Angleterre, mais il a grandi ici il est incapable de quitter cette terre. Le feu passe au vert, rapide comme l'éclair il double la voiture, se mettant en danger pour mieux vivre. Il a besoin de ce danger, de cette adrénaline pour avancer. Rapidement il arrive à Oxford, gare sa moto, enlève son casque et enfin monte dans le bâtiment. Sauf qu'il ne le voit pas tout de suite mais il se trompe de porte, il entre dans le bâtiment des arts.
Ne reconnaissant pas l'endroit tout de suite, il cherche des yeux son bureau. Il est nouveau dans Oxford, il a encore du mal à se retrouver dans l'immense citée universitaire qui présente plusieurs bâtiments assez immense. Iosef soupire, son casque dans la main, il cherche des yeux quelqu'un pour demander un renseignement. Enfin à l'aide de quelques panneaux, il trouve l'une des salles des professeurs. Là il entre, donne quelques coups à la porte et passe sa tête pour voir si il est seul ou pas. Il y a quelqu'un, une femme apparemment, qui lui tourne le dos. « Bonjour, excusez moi je ne sais plus où je suis. Vous pourriez m'aider ? » Elle se tourne, il recule sans même s'en rendre compte. Elle...
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Sujet: Re: (terminé) Le fantôme de mon passé. Jane/Iosef Dim 13 Sep - 22:50
Le fantôme de mon passé. Iosef & Jane Les cours reprenaient à Oxford, dans le bâtiment des arts les élèves se promenaient avec leurs immenses pochettes vertes ou noires sous le bras. Ils courraient d'un atelier à un amphithéâtre, suivant les premiers cours de pratiques et les premiers colloques. Jane regardait faire ses élèves en souriant. Elle adorait l'effervescence des premiers temps. Lorsque les élèves reviennent tout juste à l'Université, grisé à l'idée d'une année scolaire qui débute à peine, pleine d'espoir. Attendant de grandir, d'en apprendre plus encore, de se surpasser. La motivation est à son comble à cette période de l'année, et elle prend plaisir à se nourrir de cette dynamique. Elle avait quatre classes différentes aujourd'hui, c'était son premier jour de cours et elle était heureuse de se retrouver à l'université. Loin de ses angoisses, loin de ses ennuis. Leigh prenait des cours de kiné, et il était toujours aussi renfermé, mais elle arrivait parfois à lui changer les idées. Ils avaient décidé d'avoir un bébé et faisaient tout pour cela. Depuis une dizaine de jours à présent elle avait l'impression d'avoir une véritable vie de couple avec son mari. Au-delà de leur amitié ils étaient en train de réfléchir en adulte. En couple marié, et c'était une chose plus ou moins nouvelle. Avec un enfant, elle en rêvait, elle le voulait de plus en plus. Mais elle avait aussi besoin à présent de quitter la maison. L'ambiance était parfois oppressante, et la jeune femme sentait que parfois sa bonne humeur naturelle en prenait un coup. Elle avait demandé son aide à Eliakim pour prendre soin de Leigh de temps en temps afin qu'elle soit rassuré. Elle ne voulait pas trop le laissé seul, elle sentait qu'il était au prise de ses angoisses, et d'une dépression contre laquelle il avait du mal à se battre. Mais elle avait aussi sa vie à vivre, elle ne pouvait pas laisser la galerie fermée trop longtemps ou laisser ses cours de côté. Lui avait encore une semaine de congé, et elle espérait pouvoir le remotiver durant cette semaine pour qu'il retourne en cours avec le sourire. Il adorait cela, être en face des élèves et discuter avec eux. Enseigner. Elle aussi en outre, mais en Arts plastiques et en Histoire de l'art la relation aux élèves est différentes. Il y avait peu d'élèves en Arts Plastiques à Oxford, et elle les connaissait quasiment tous. Sauf les nouveaux. Ils n'étaient que deux professeurs pour la discipline. Elle s'occupait des premières années. Elle adorait cela. Arrivant une heure en avance dans le bâtiment des arts, elle décida de se rendre en salle des professeurs afin de croiser ses collègues. Elle avait préparé un gâteau au chocolat, et elle avait terriblement envie d'un café. Habillée d'un jean délavé, d'un chemisier en jean large – qui appartenait à Leigh – et d'une paire de bottes, elle avait un look décontracté qui lui sied fort bien. Elle avait prit sa pochette à dessin, et quelques croquis pour donner des idées à ses élèves. Seule pour le moment dans la salle de professeur elle faisait couler du café. Depuis quelques temps sa vie prenait un tournant étrange, et elle avait l'impression de ne plus rien contrôler. Une chose dont elle n'avait pas l'habitude. Ses parents lui avaient toujours appris à contrôler les évènements, ne jamais aller de travers, ne jamais perdre le contrôle, ne jamais faire ce qu'elle avait envie de faire si c'était stupide. Parce que lorsqu'elle faisait des choses interdite mais dont elle avait envie… elle faisait souffrir les autres. La preuve en était que son frère était loin d'elle aujourd'hui et qu'elle n'avait aucune nouvelle depuis des années. Iosef… Elle ne devait pas y penser. Elle se refusait à penser à son frère depuis longtemps déjà. Elle ne le reverrait jamais. Il la détestait. Elle le savait, alors pourquoi se torturer ? La porte de la salle de professeurs s'ouvrit soudainement. « Bonjour, excusez moi je ne sais plus où je suis. Vous pourriez m'aider ? » Cette voix… Elle semblait venir d'un souvenir lointain. Elle savait que de tout ce qui pouvait changer chez un être, la voix elle ne changeait jamais. A partir de la mue des hommes ils gardaient la même voix pour le restant de leur vie. Et les femmes pareils. Cette voix, elle la connaissait. Cette voix elle pensait qu'elle ne l'entendrait jamais plus. Elle se tourna vers le jeune homme, et resta choquée. Elle n'arrivait pas à bouger, incapable de penser avec cohérence. Elle sentit sa gorge se nouer. C'était impossible qu'il soit revenu… C'était impossible qu'il soit là et pourquoi il l'était. Pourquoi ? Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi maintenant ? « Iosef… C'est toi ? C'est bien toi …. ? » Demanda-t-elle, ses yeux devenus humides sous le coup d'une émotion violente. Son frère, c'était son cher petit frère qu'elle avait pensé perdu à jamais. Jamais Jane n'aurait cru le revoir un jour, avoir cette chance de lui parler. De le toucher… mais elle n'en fit rien. Elle resta loin de lui, cinq mètres le séparant de cet être tout droit sortie de ses souvenirs. Il avait changé. Ses traits étaient durs, marqué par la douleur des années. Ses mains droites, son corps musclé. Le corps d'un homme dont la carapace n'était pas facile à faire tomber. Un homme froid. Qui était-il ? Cher petit frère… Elle se souvenait de lui quand elle voulait lui ramenr ses livres préférés. Quand elle voulait le faire venir à des soirées où ses parents ne voulaient pas qu'ils aillent. Quand elle avait voulu lui montrer les étoiles… Iosef, son Iosef… Dont elle n'avait parlé à personne, préférant garder ce souvenir douloureux pour elle. Même Leigh ignorait l'existence de son petit frère. Parce qu'elle ne pouvait pas supporter l'idée qu'elle l'avait perdu. Et qu'elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. Iosef était la preuve qu'elle n'était si bonne que cela tout compte fait. « Tu… es dans le bâtiment des arts, et des sciences humaines de l'Université d'Oxford. Que… Que fais-tu là ? » Demanda-t-elle, répondant par un même coup à la question qu'il lui avait posé en rentrant.
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Sujet: Re: (terminé) Le fantôme de mon passé. Jane/Iosef Jeu 17 Sep - 1:07
Jane & Iosef
« Le fantôme de mon passé. »
Il ne connaît pas encore très bien l'université, en effet les classes ont bien changé depuis qu'il a quitté Oxford pour travailler. Lorsqu'il était étudiant ici il était à l'autre côtés de la ville pour suivre ses cours de médecine, et certainement pas dans ce bâtiment. Il a encore du mal qui plus est il vient d'arriver, il cherche encore ses marques avec tous les professeurs qu'il croise ce n'est pas facile. Ils sont tous tellement brillant, tellement intelligent et parfait, lui se sent tout petit avec son doctorat et sa main qui tremble tout le temps. Mais cet handicap doit être pour lui une force, enfin c'est ce qu'il dit à ses patients quand ils se plaignent d'être en fauteuil. Ils ne doivent pas baisser les bras, relever la tête et avancer quoi qu'il arrive. Il est très bon pour donner des conseils, mais mauvais pour les appliquer sur lui même. Comme tout médecin, il se soigne incroyablement mal. Médecin... Il ne l'est plus vraiment depuis son accident. Avant il était un grand chirurgien cardiaque, il a sauvé plusieurs vies grâce à ses interventions brillantes. Aujourd'hui cette main qui tremble lui donne l'impression d'être fardeau auquel il se passerait bien. Iosef soupire et cherche son chemin qu'il ne trouve pas. Un étudiant avec une coupe de cheveux étrange et des mèches roses le pousse sans s'excuser. Bon il ferait mieux de demander son chemin sinon demain il sera encore dans ce couloir.
Il trouve la salle des professeurs rapidement, il entre et tape sur la porte pour signaler sa présence. En quelques mots il demande de l'aide, mais en relevant la tête ce n'est pas un collègue qu'il voit, mais le fantôme de son passé. Sa sœur qu'il a tant adoré, elle était tout ce qu'il voulait à ses côtés. Sa sœur qui l'a trahi, sa sœur qui l'aura vendu à leur père pour qu'il soit puni plus encore qu'il ne l'était. Iosef était un enfant turbulent mais il n'aurait pas été envoyé en pension si seulement sa sœur ne l'avait pas autant poussé à faire des bêtises. Au final la pension aura été une bonne chose, mais il ne le reconnaîtra pas tout de suite. Il reste là sans bouger, interdit, la guettant comme une proie blessée qui guette son attaquant. Prêt à fuir dans l'université loin d'elle, il se tient proche de la porte. « Iosef… C'est toi ? C'est bien toi …. ? » Lui dit elle alors qu'il croise son regard et, gêné, il détourne les yeux du regard humide de sa sœur. « Oui Jane... C'est moi. » Murmure le professeur mal à l'aise. Elle a bien changée, elle n'a plus ce visage d'enfant qu'elle avait lorsqu'il l'a vue pour la dernière fois. Elle est femme, magnifique comme un ange.
« Tu… es dans le bâtiment des arts, et des sciences humaines de l'Université d'Oxford. Que… Que fais-tu là ? » Il approche un peu de sa sœur, pas assez pour la prendre dans ses bras.D e toute façon il ne veut pas, il préfère garder une distance de sécurité d'elle. « Je cherche ma classe. J'enseigne depuis la semaine dernière la médecine... » Répond Iosef en levant vers elle un regard un peu perdu. Devant le regard de sa sœur il a l’impression d'avoir 10 ans. « Et toi ? Comment vas-tu depuis le temps ? » Depuis trop longtemps, des mois, des années. « J'ai su que tu étais mariée... Félicitation... » Il a reçu le carton d'invitation mais il n'a pas voulu aller au mariage.
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Sujet: Re: (terminé) Le fantôme de mon passé. Jane/Iosef Sam 19 Sep - 23:32
Le fantôme de mon passé. Iosef & Jane « Oui Jane... C'est moi. » Elle reste interdite et pendant une seconde elle a l'impression que toutes les émotions qu'elle ressentait pour son frère montaient en même temps en elle dans une vague immense de culpabilité et d'angoisse. Elle regardait Iosef et il lui semblait bien loin du jeune homme qu'elle avait vu pour la dernière fois à Londres avant de quitter ses études à Cambridge. La dernière fois qu'elle l'avait vu la conversation avait été assez difficile entre eux. Lors d'une réunion de famille, sans doute la dernière fois qu'ils avaient été réuni avec leurs parents. Ils avaient dîné dans une ambiance terriblement gêné, avant que Jane n'annonce qu'elle partait donné des cours à l'université de Canterbury. Ses parents partirent assez tôt pour aller appeler leurs amis et les mettre au courant. Jane se retrouva seule avec Iosef. Pas un mot de passèrent entre eux. Pas un geste tendre. Pas un regard complice. Tout cela était mort petit à petit, alors que Iosef avait été mis dans un internat militaire. Coupé du monde. Coupé de sa famille. Une décision que Jane avait combattu encore et encore, refusant que ses parents le mettent de côté aussi brutalement. Mais cela Iosef ne le sut sans doute jamais. Ils ne s'étaient pas dit aurevoir ce soir-là. Ils ne s'étaient rien dit ce soir-là. Jane en gardait un souvenir amer depuis, refusant de croire qu'elle avait perdu son petit frère. Et pourquoi ? Parce qu'elle avait fait des choix terribles, refusant de voir durant des années que son père ne voulait pas de Iosef chez eux. Alors que sa mère, bien trop faible pour se monter contre son mari, ne protégeait pas l'enfant qu'elle avait pourtant voulu avec tant d'ardeur. Pourquoi les choses avaient pris une dimension aussi tragique ? Jane ne pouvait pas le comprendre. Durant des années elle était restée sans aucune nouvelle de son frère, à part quelques mails pour dire qu'il était en vie, avec des adresses postales de temps en temps. Elle ne savait pas ce qu'il faisait de sa vie, elle ne savait pas qui il était, et cela la faisait terriblement souffrir. Sans doute ne lui manquait-elle pas. Après tout il lui en voulait pour toutes les raclés qu'il avait prit. Après tout il avait sans doute des raisons de lui en vouloir. Une fois, quand elle avait quatorze ans, elle le poussa à sortir avec elle. Il y avait une forêt derrière chez eux, qui appartenait à la co-propriété où vivaient leurs parents. Ils y partirent de nuit pour qu'elle lui montre une cabane dont le toit ouvert laissés voir les étoiles. Ils y restèrent durant un moment. Elle lui assura qu'ils ne risquaient rien, que les parents dormaient et que de toute façon ils seraient rentrés avant qu'ils ne se réveillent. Ils passèrent une partie de la nuit dans la cabane à regarder les étoiles. Ils rentrèrent avant l'aurore. Leur père fit une insomnie ce jour-là. Quand ils revinrent à la maison il les vit arriver. Sortie de la maison, et vint prendre le bras de Iosef pour le faire rentrer dans la maison. Jane resta ébahie, incapable de bouger pendant un temps. Jusqu'à entendre le premier coup. Alors elle revint en courant dans la maison, et s'arrêta dans le salon où son père préparait le second coup de ceinture. Punition. Injustice. Elle exigea qu'il arrête, disant que c'était de sa faute s'ils étaient sortis. Deuxième coup. Et tu laisse ta soeur mentir pour toi ? Lâche. Mentir pour lui... elle n'osa plus rien dire. Pleurant, tentant de supplier son père d'arrêter. Quatre coups ce soir-là. Et comment Iosef pouvait-il ne pas lui en vouloir aujourd'hui ? Elle baissa les yeux, un instant, les souvenirs revenant tous en même temps. Elle avait été incapable de protéger son frère. Elle avait été incapable de l'aimer comme il le méritait. Et il lui revenait aujourd'hui. Une brûlure dans sa poitrine. Culpabilité depuis longtemps refoulé. Mais toujours présente. Elle répond à sa question, d'une voix monocorde, comme un automatisme, ne sachant comment réagir. Elle n'arrivait pas à réaliser qu'il se trouvait là. Elle ne l'avait pas vu depuis des années. Elle lui avait toujours envoyé des lettres, elle avait toujours répondu à ses mails quand elle en avait eut. Mais jamais elle n'avait reçu de réponses. Elle avait même envoyé un fairpart de mariage quand elle s'était unie à Leigh. Parce qu'il était son frère, parce qu'elle aurait espéré qu'il puisse lui pardonner, comprendre ce qu'il se passait à l'époque. Mais non. Rien. Silence. « Je cherche ma classe. J'enseigne depuis la semaine dernière la médecine... » Elle ose un regard surpris. Son frère enseigner ? Elle ne l'aurait jamais cru. Et encore moins à Oxford. Non pas qu'il n'en était pas capable, mais le hasard faisait si bien les choses que c'était déconcertant. Iosef était très doué, c'était quelqu'un de passionné et de travailleur. Il méritait largement une place dans une des meilleures université du monde. « Et tu enseignes quoi.... ? Tu peux t'aider à trouver ta classe. » proposa-t-elle. Elle n'était là que depuis quelques mois mais elle avait eut le temps de visiter. Surtout aux côtés de Leigh et d'Eliakim. Elle avait la chance d'avoir ses guides personnelles. Elle parlait d'une voix douce, incapable d'être parfaitement elle-même face à ce frère qui l'intimidait. L'apeurait même, ne sachant comment elle devait agir avec lui. Il restait à bonne distance d'elle, prouvant qu'il ressentait aussi ce malaise. Mais c'était elle la méchante dans son histoire. C'était pire encore. Cependant il semblait perdu lui aussi. « Et toi ? Comment vas-tu depuis le temps ? » Des années, un éternité. Loin de son petit frère. Une torture. « Je.... J'enseigne l'histoire de l'art et l'arts plastiques depuis Février dernier ici. J'étais à l'université de Canterbury avant... En Nouvelle-Zélande. » Dit-elle avec un sourire. Elle ne sut dire comment elle allait. Elle était... Perdue. Elle ne savait pas quoi dire d'autre. Elle était indécise, perdue, coupable, et complètement déchirée entre son envie de fuir et son envie de le prendre dans ses bras et de le supplier de ne plus jamais partir loin d'elle sans donner de nouvelles aussi longtemps. « J'ai su que tu étais mariée... Félicitation... » Elle sourit. Leigh... La lumière de son existence. Son meilleur ami, son amant. Sans doute le père de ses futurs enfants, si tout allait bien pour eux. Elle acquiesça. Alors comme cela Iosef avait reçut la nouvelle de son mariage. « Merci. Leigh est professeur ici, de littérature. Il est... fantastique. » Dit-elle. Elle pourrait parler des heures de son mari, mais ce ne serait sans doute pas le propos pour le moment. Elle baissa les yeux et resta un instant à chercher ses mots. Elle se tourna finalement vers son frère et le regarda droit dans les yeux. « Je ne sais pas ... Ce que tu as fait... Qu'est-ce que tu as fait durant toutes ces années ? Tu es marié ? Tu es devenu professeur ? » demanda-t-elle avec un sourire tendre.
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Sujet: Re: (terminé) Le fantôme de mon passé. Jane/Iosef Mar 22 Sep - 0:31
Jane & Iosef
« Le fantôme de mon passé. »
Il y a longtemps qu'il ne l'a pas vue, elle est le fantôme d'une époque, d'une année, d'un passé auquel il n'aurait jamais du repenser dans sa vie. Pour lui il a tiré un trais bien large sur sa famille, préférant les laisser derrière lui pour avancer et cesser enfin de vivre pour un regard d'eux. Il ne sera jamais assez bien pour son père, sa mère, sa sœur. Il sera toujours l'enfant adopté, celui qui n'a pas le même gêne qu'eux, qui n'a pas été porté par leur mère. Il l'appelle ainsi par respect, la vérité est qu'il n'a pas eu de nouvelles de sa mère depuis ce fameux repas où il a vu également sa sœur pour la dernière fois. Un sourire, un regard, rien de tout ça entre la sœur et le frère. Seulement le froid apparent d'une famille qui cache trop de choses, d'une famille qui ne se supporte plus mais qui devant les acheteurs joue à la famille modèle. Sauf qu'il n'est pas leur fils ni son frère, ça malheureusement Jane ne le sait pas il en est sur. Sauf si les parents lui ont avoués la vérité chose qu'il doute, ils sont trop lâches. Ce qui expliquerait d'ailleurs la fureur de son père dés qu'il avait besoin de se défouler, la haine et la colère qu'il avait pour son fils adoptif. Jamais Iosef n'aura autant eu peur devant quelqu'un, son père faisait naître en lui une frayeur si intense, qu'il n'en dormait pas parfois. Il était le monstre qui se cachait sous son lit, dans son placard. Souvent il dormait avec une petite veilleuse volée dans les affaires de sa sœur, qu'il cachait sous le lit car si son père l'avait vu il l'aurait frappé plus encore. Il n'arrivait pas à s'endormir sans lumière, craignant de voir un monstre sortir du placard face à son lit. Un enfant, qu'il est toujours aujourd'hui. Iosef ne peut pas dormir dans une chambre noire, il panique.
Il la voit et pourtant, même si il devrait ressentir uniquement de la colère pour elle, il peut s’empêcher de ressentir de l'affection pour celle qui était et est encore sa sœur. Sa grande sœur qui aurait du protéger son frère. Il entend toujours ses pleurs vers leur père lorsque ce dernier lui a donné une raclée à coups de ceinture. Il l'entendait pleurer malgré la douleur et la peur et quelque part au fond de lui, une voix lui hurlait qu'elle n'avait jamais cherchée cela. Il voulait le croire mais il devait concentrer sa haine sur quelqu'un pour ne par hurler et laisser cette rage l'envahir, et c'est sa sœur qui a été visée toute sa vie. Il en est désolé même si il n'arrive pas à oublier ni passer au dessus. Peut-être jaloux d'avoir été si maltraité au profit de sa sœur, il ne sait pas. Il comprend également que son père ne veuille pas de lui, fils d'un mafieux Russe, il faisait honte à la famille plus qu’autre chose. Après tout il a dans son corps le sang d'un meurtrier qui coule, ce n'est pas rien et ça en est effrayant. Peut-être que son père a tenté de dompter la bête qui a toujours sommeillé dans l'esprit de Iosef, prêt à bondir et dévorer son père si ce dernier c'était laissé bouffer. Heureusement Iosef est partit avant, loin, très loin.
« Et tu enseignes quoi.... ? Tu peux t'aider à trouver ta classe. » Il s'approche un peu d'elle, moins méfiant et sur ses gardes. Il pousse une chaise vers lui avec sa main valide et s'assoit sans un bruit. Il a du temps, encore une bonne heure pour discuter. « Cardiologie. Je suis... J'étais cardiologue et chirurgien cardiaque. » Murmure le beau brun avec posant sur sa sœur un regard vert très doux. « Je.... J'enseigne l'histoire de l'art et l'arts plastiques depuis Février dernier ici. J'étais à l'université de Canterbury avant... En Nouvelle-Zélande. » Il hoche la tête et lui parle une seconde son mariage, elle sourit automatiquement. « Merci. Leigh est professeur ici, de littérature. Il est... fantastique. » Il ne l'a pas encore vu mais cela ne devrait plus tarder, il fera sa petite enquête. « Tu as l'air heureuse en tout cas. Il te fait sourire même à distance, c'est une bonne chose. » Ajoute Iosef, tout de même satisfait de savoir que sa sœur est heureuse dans sa vie. Malgré tout, il lui souhaite tout le bonheur du monde. Le silence s'installe dans la pièce, un silence gêné et lourd de sens. Finalement elle relève vers lui un regard déterminé qu'elle plonge dans les yeux de Iosef qui reste interdit une seconde, attendant une attaque qui ne vient pas. Toujours sur la défensive, tout le temps. « Je ne sais pas ... Ce que tu as fait... Qu'est-ce que tu as fait durant toutes ces années ? Tu es marié ? Tu es devenu professeur ? » Un peu mal à l'aise à l'idée de parler de sa vie, il se gratte une seconde le sommet du crane. Puis finalement il comprend qu'il ne pourra pas la tenir toujours éloignée, pas en bossant avec elle tous les jours. « Je ne suis pas marié, ni même en couple. Oui je suis devenu professeur par obligation... » Il lève doucement sa main droite vers elle, lui montrant les tremblements qui ne le lâchent jamais. « Accident, je ne peux plus opérer et je devais bien travailler donc... Oxford m'a offert une chance. Ainsi qu'un petit cabinet de kiné en ville. » Il sourit, sans rentrer dans les détails il vient de lui exposer le plus important de sa vie.
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Sujet: Re: (terminé) Le fantôme de mon passé. Jane/Iosef Ven 25 Sep - 20:42
Le fantôme de mon passé. Iosef & Jane Jane n'arrivait pas à croire qu'elle se retrouvait devant son frère. Son petit frère, qu'elle avait tant voulu protéger, qu'elle avait tant aimé. Qu'elle aimait encore. Mais elle avait cette impression vorace qu'elle n'en avait pas le droit, qu'il ne voulait pas son amour. Quand elle croisait son regard il détournait les yeux, ou alors elle les baissait. Elle n'arrivait pas à accrocher son regard bien longtemps et elle n'aimait pas cela. Elle ne savait pas ce qu'il s'était passé, et c'était sans doute cela qui la dérangeait à ce point. Ne pas savoir pourquoi il était parti du jour au lendemain, quittant sa vie sans un mot. Pourquoi est-ce qu'il n'avait jamais répondu à ses messages, pourquoi il l'ignorait. Pourquoi il avait ce regard si dur envers elle. Elle sentait qu'elle le méritait bien, mais elle n'arrivait pas à voir ce qu'elle avait fait de mal envers lui. Elle avait toujours essayer de le protéger, de lui faire plaisir, de prendre sa défense. Quant bien même cela ne marchait pas énormément. Elle ne savait pas pourquoi leur père avait toujours été plus exigeant avec son fils. Elle avait essayé de lui en parler à plusieurs reprises, mais la majorité du temps il partait au milieu de la conversation, éluder sa question, ou faisait comme s'il avait soudainement souvenir d'autre chose. Au fur et à mesure des années, parler de Iosef était devenu taboue entre Jane et ses parents. Parfois sa mère demandait si elle avait eut des nouvelles de son frère, mais la majorité du temps Jane ne savait pas quoi lui répondre. Non. Non elle n'avait pas eut de nouvelles de son frère. Un temps Jane avait pensé qu'il était mort dans un coin. Elle s'était demandée combien de temps il faudrait pour qu'elle apprenne la disparition de son frère. Et elle avait pleuré durant des jours. Leigh n'avait jamais su pourquoi, mettant ces larmes sur le compte de l'angoisse alors qu'elle montait sa galerie. Dans le dos de ses parents. Quand elle était enfant, Jane était une petite fille toujours très sage. Elle respectait extrêmement bien les règles, elle travaillait bien à l'école. Elle était dans un collège privé, et jusqu'à son entrée au lycée elle n'avait pas été en cours avec des garçons. Cela l'avait pas mal chamboulée d'ailleurs. Quant à son frère, il allait dans une école différente de la sienne. Pendant des années elle avait été en internat, elle ne voyait Iosef que le week end. Et fatiguée elle ne sortait pas beaucoup. Sauf pour aller dans la piscine de leurs parents l'été, ou pour se rendre dans le parc derrière la maison. Mais à mesure des années les sorties sont devenues moins fréquentes. Iosef était souvent puni dans sa chambre – et aujourd'hui elle était incapable de se souvenir des raisons de ces punitions – et son père était devenu de plus en plus violent. Jamais avec elle, toujours avec Iosef. De ton côté elle faisait tout pour être irréprochable, pour faire en sorte que son père soit de bonne humeur, persuadée que s'il était heureux grâce à elle il serait moins méchant avec Iosef. Peine perdue. Jamais elle ne comprit l'animosité de son père pour Iosef, et encore aujourd'hui c'était un mystère total. Ne devait-il pas aimer ses deux enfants de la même manière ? Après tout si Iosef n'était pas fait pour l'art, ce n'était pas si grave. Elle avait une formation en économique et en gestion, et elle était une artiste diplômée d'une grande école d'art parisienne et de l'université de Cambridge. Elle avait un CV Impressionnant. Son père avait de quoi être fier. Alors il oublia Iosef. Est-ce qu'il se souvenait qu'il avait un deuxième enfant aujourd'hui ? Sans doute pas. Jane elle n'avait jamais pu oublier qu'elle avait un frère. Tout comme elle n'arrivait pas à lui en vouloir d'avoir disparu, d'être parti sans jamais rien dire. Sans aucune explication. Elle le retrouvait soudainement dans la salle des professeurs de l'université d'Oxford. C'était irréaliste. « Cardiologie. Je suis... J'étais cardiologue et chirurgien cardiaque. » Impressionnant en effet. Finalement Iosef avait réussi à faire ce qu'il voulait. Il lui avait toujours dit qu'il voulait sauver des vies, qu'il voulait être médecins. Elle était heureuse de l'apprendre. Cependant un masque voila son regard alors qu'il s'asseyait à une table de la salle des professeur. Elle remarqua des gestes étranges avec sa main. Elle fronça les sourcils. Il était cardiologue et chirurgien. Un métier impression qu'elle aurait été incapable de faire pour sa part. Alors pourquoi avait-il quitté le milieu pour devenir professeur ? Il changea de sujet de conversation, et sa sœur garda sa question dans un coin de son esprit. « C'est un métier fantastique… Tu as pu faire ce que tu voulais finalement. » dit-elle en souriant. Se souvenant des discussions qu'ils avaient eut de nombreuses fois chez eux. Ou dans la cabane du jardin. Leur cabane.
Il la félicita pour son mariage et elle en profita pour prendre place à ses côtés. Elle s'assit près de son frère, une chaise seulement les séparant. Ils n'avaient pas été aussi proches l'un de l'autre depuis… des années. Plus encore. Il devait avoir quatorze ans la dernière fois qu'elle l'avait pris dans ses bras. « Tu as l'air heureuse en tout cas. Il te fait sourire même à distance, c'est une bonne chose. » Elle acquiesça, ne désirant pas déballer plus avant sa vie privée. Elle était terriblement compliquée et beaucoup de personne ne comprenait pas vraiment le couple qu'elle formait avec Leigh. Ils étaient heureux l'un avec l'autre, c'était un fait. Quant bien même elle avait ses aventures de son côté et Leigh avait Eliakim de l'autre. Ils étaient tout l'un pour l'autre, mais ils avaient tous les deux besoins de plus. Elle demanda à son frère si lui était marié. Qui il était. Elle avait le désire de le redécouvrir. « Je ne suis pas marié, ni même en couple. Oui je suis devenu professeur par obligation... » Célibataire donc. Et sans doute frustré d'être devenu professeur à Oxford. Elle sentait une tension nouvelle entre eux, et elle ne voulait pas le gêner avec sa proximité. Alors elle se leva pour aller prendre deux mugs de café. Elle prit la cafetière, et versa le café. Elle prit de la crème et du sucre, alors que son frère lui parlé derrière elle. « Accident » A ce mot elle se tourna soudainement. Il lui montrait sa main, et elle sentit sa gorge se nouer. Sa main tremble, sans qu'il ne puisse le contrôler apparemment. « Je ne peux plus opérer et je devais bien travailler donc... Oxford m'a offert une chance. Ainsi qu'un petit cabinet de kiné en ville. » Elle était sous le choc, imaginant son frère sur un lit d’hôpital. Seul. La colère monta petit à petit. Elle lui en voulait, alors qu'il avait souffert, certes, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. « Pourquoi tu… tu ne nous as rien dit ? Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Tu as préféré rester seul pour surmonter ca ? » Demanda-t-elle, ne comprenant pas son choix, sa manière de faire. Dans l'esprit de Jane soudainement toute marque d'optimiste s'envolait. Quand il s'agissait de son frère elle était encore plus protectrice qu'avec Leigh. C'était son petit frère. C'était la prunelle de ses yeux. « Tu aurais dû m'appeler Io'. T'es mon frère, j'aurai traversé le monde pour venir te voir… » dit-elle, le regardant dans les yeux cette fois.
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Sujet: Re: (terminé) Le fantôme de mon passé. Jane/Iosef Dim 4 Oct - 1:48
Jane & Iosef
« Le fantôme de mon passé. »
Il a conscience d'être froid comme de la glace, il sait qu'il devrait être plus doux avec elle, peut-être tenter de la prendre dans ses bras. Après tout ça fait des année qu'il ne l'a pas vue, mais il est incapable d'avoir un geste tendre, ne serais-ce qu'une sourire heureux pour elle. Il se sait détruit et mal dans sa peau à cause de ses parents. Mais malgré cela si il a réussi dans sa vie c'est grâce à lui et uniquement à ses efforts qui n'ont pas tant payé que cela étant donné qu'il ne peut plus opérer. Au moins il aura réussi son rêve une année avant d'avoir son accident, maudite route glissante. Il est vivant, peut-être que c'est plus important que son rêve après tout. Il ne compte pas prendre de gants avec elle, la ménager où y aller en douceur pour lui annoncer son accident après tout ce n'est pas si grave que ça. Il la regarde s'asseoir proche de lui, pas assez et trop en même temps. Aussitôt il se crispe, elle doit le sentir car après quelques secondes elle se lève pour finalement servir deux mugs de café. Là il lui annonce pour sa main, ayant vu le regard de sa sœur sur sa main tremblante. Elle arrête tout mouvement et se tourne vers lui, moins aimable que au début. Tiens petite sœur, tu sembles avoir changée finalement. Du bout ou du mauvais ? Du mauvais apparemment si il juge le regard assassin qu'elle lui lance. « Pourquoi tu… tu ne nous as rien dit ? Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Tu as préféré rester seul pour surmonter ca ? » Il fronce les sourcils, n'aimant pas du tout le ton qu'elle utilise pour lui parler. Après tout qu'est ce qu'il aurait du faire ? Appeler après 6 ans et lui dire qu'il est à l’hôpital ? Ridicule. Il hausse les épaules et cherche des yeux une raison de s'enfuir. Son regard se pose sur la porte, il pourrait partir en courant maintenant, fuir comme toujours. Un jour il devra arrêter de courir.
« Tu aurais dû m'appeler Io'. T'es mon frère, j'aurai traversé le monde pour venir te voir… » Un sourire mauvais naît sur ses lèvres, il savait bien que les retrouvailles n'allaient pas être douce bien longtemps. La haine et la colère refait surface entre eux, comme avant, bien avant qu'il parte de toute façon ils ne pouvaient plus se parler sans se hurler dessus. Peut-être qu'il lui faisait peur, il ne sait pas. « Je ne suis pas ton frère justement Jane. » Il lâche la bombe en se levant lentement, loin de sa sœur, maintenant toujours une distance de sécurité. « Demande à nos parents... Et ne viens surtout pas me faire une leçon de morale. Surtout pas toi. Si je n'ai pas appelé, c'est parce que vous n'avez même pas cherché à me demander si tout se passait bien lorsque j'ai été envoyé en pension à seulement 13 ans. J'ai passé les fêtes, les vacances et l'été dans cette pension sauf les fois où ton père acceptait que je rentre. Alors surtout, ne viens pas me dire que la famille est tout ce qu'il y a de plus important et que vous auriez été là. » Il repousse violemment la chaise et reprend son sac, posé sur la table. « Tu m'excuseras j'ai des cours à donner. » Et il se retourne, agacé par ces premières retrouvailles fracassantes. Il sort de la pièce avec la ferme intention de trouver son chemin tout seul. Seul comme il l'a toujours été, et tant pis si cela vexe sa sœur.