(inachevé) J'ai trouvé pire que moi ! Heli/Iosef

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Helixandre & Iosef

« J'ai trouvé pire que moi ! »

Dans un geste professionnel et incroyablement tendre, il fait plusieurs massages sur les jambes d'un de ses patients. Ce dernier allongé, les yeux fermés, soupire en sentant ses muscles se détendre. Le métier que fait Iosef depuis quelques mois est difficile, il doit soulager les douleurs et le mal être des autres tout en prenant sur lui ses propres problèmes. Sa main droite tremble, il a du mal à effectuer les mouvements comme il faut mais toujours pro', il fait de son mieux. Une seconde il s'arrête, son patient ouvre les yeux et lui sourit. Iosef lui rend son sourire, masse sa main et reprend ses mouvements. Son patient a eu un accident, ses jambes ont du mal à répondre et pour cela plusieurs séances de kiné son nécessaire afin que ses muscles ne s’abîment pas. Ayant du mal à marcher, il passe le plus clair de son temps assis. Ce n'est pas un mal, Iosef se sent utile quand il voit son patient se lever un air fier sur le visage. « Allez debout ! Courage ! » Lance Iosef tout sourire, en prenant la main de son patient et en l'aidant à marcher afin de faire circuler le sang. Mais l'heure tourne, il est attendu auprès d'un nouveau patient qu'il doit prendre un charge aujourd'hui même. Laissant l'homme dont il s'occupe entre les mains de son collègue, Iosef part se laver les mains, attrape son matériel et sort du cabinet de kiné pour rejoindre sa moto.

Il grimpe sur son bolide, regarde l'adresse indiquée dans son portable et enfin démarre pour se rendre à son lieu de rendez vous. Il ne lui faut que quelques minutes pour rejoindre l'appartement du jeune homme dont il va s'occuper. Un certain Helixandre, prénom original et très beau. Il n'en sait pas plus, c'est en tout cas le prénom que donne la boite au lettres lorsqu'il se gare en face. Son matériel dans la main, Iosef approche de la porte et donne deux coups bref, rapide. Il attend, sagement. Il ne sait pas sur qui il va tomber, il ne connaît rien au cas dont il va devoir s'occuper.

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j'ai trouvé pire que moi

Je haïssais les médecins. Je détestais les hôpitaux, il faut dire que je n’en gardais qu’un très mauvais souvenir et qu’en plus je devais continuer à y aller. Et je maudissais le reste du corps médical. Donc ne me demandez pas d’être sympathique alors que vous êtes incapable de prendre soin correctement des autres. Tant que vous, vous ne vous blessez pas, les autres on s’en fout. Oui je généralise un tant soit peu. Mais je n’ai eu que très peu de bonnes expériences médicales. Alors je commençais à refuser d’aller faire mes examens. Et il fallait un tant soit peu de caractère pour parvenir à me supporter pour la séance de soin. Je ne faisais plus de cadeaux puisque personne ne m’en faisais. Le pire dans tout cela, c’est certainement les kiné. Le dernier en date avait fui à toute allure de mon appartement. Bon je l’y avais bien aidé aussi. Mais il faut dire que dès le premier mouvement il m’a fait un mal de chien. Est-ce que c’est parce que je suis en fauteuil roulant que je n’ai droit à aucune considération ? Comme toujours j’avais appelé ma mère pour lui dire d’arrêter de programmer des séances de kiné. Non seulement ça faisait vraiment un mal de chien. Mon dos n’en pouvait plus, et surtout cela ne servait vraiment à rien. Il n’y avait aucun progrès côté jambes, alors autant ne pas s’entêter et accepter la fatalité. Je ne pourrais jamais remarcher, quand bien même on mettait toutes les chances de mon côté. Et même si le corps médical était certain que je retrouverais l’usage de mes jambes, de mon côté je n’avais plus qu’un infime espoir.

Mais je profitais d’une journée à rien faire. J’avais mis la musique à fond, les cours étalés sur la table. Oui j’avais décidé de reprendre les cours dans le domaine scientifique. Et plus particulièrement en chimie, matière qui m’a toujours fasciné. J’adorais faire des mélanges, et en voir le résultat. Mais j’avais quand même quelques trucs à rattraper. Je m’attaquais donc à étudier consciencieusement quelques cours trouvés sur internet pour voir si j’en avais le niveau ou non. J’étais en plein décorticage de formule quand on sonne à la porte. Qui pouvait bien venir à cette heure-là ? Je me déplace avant d’aller ouvrir, faisant face à un inconnu. Je le détaille avant d’apercevoir une mallette que je ne reconnais que trop bien. Un sourire diabolique se dessine sur mon visage avant de reculer pour lui fermer la porte au nez. « Vous direz à ma mère que je n’ai pas besoin de vous. Au revoir. » Je jubilais intérieurement.

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Helixandre & Iosef

« J'ai trouvé pire que moi ! »

Son patron lui a donné le nom d'un nouveau patient, ce jeune homme apparemment dur de la feuille a fait fuir plusieurs kinés juste avant que Iosef n'accepte de prendre son dossier et de l'étudier. Une chute en vélo, une hospitalisation lourde et voilà ce jeune homme en fauteuil roulant mais apparemment pas pour longtemps. Son immobilité est temporaire, il devrait s'en sortir si seulement il s'en donnait les moyens. Quel chance... Iosef adorerait retrouver sa main comme avant, mais il c'est que ce n'est pas possible. Elle tremblera toute sa vie, même quand il dort sa main imprime un léger tremblement, signe qu'il ne peut pas vraiment se concentrer pour effectuer une opération comme il le faisait avant. Bien, il fera travailler ce jeune homme, un certain Helixandre. Oui ce nom lui dit quelque chose, il a du en entendre parler dans la salle de repos. Ses collègues, si ils ont été jeté par ce patient très spécial, n'ont pas du se gêner pour en parler encore et encore. Ils ne peuvent pas comprendre ce que ça fait d'avoir une vie ravager, totalement. Iosef comprend et pense être le mieux placé pour comprendre ce Helixandre. En tout cas pour l'instant il se retrouve devant la porte de cet appartement, à attendre qu'on veuille bien lui ouvrir. Il se doute que l'accueil ne sera aps chaleureux, c'est ce que ses collègues lui ont assurés. Après tout il n'est pas là pour faire le clown, mais bien pour faire travailler son patient. Envoyé par la mère de ce dernier qui est sure que son fils remarchera un jour, Iosef affiche un petit sourire lorsque la porte d'entrée s'ouvre. Mais son sourire s'efface en voyant le rictus presque mauvais que le jeune homme fort séduisant affiche.

« Vous direz à ma mère que je n’ai pas besoin de vous. Au revoir. » Lui dit-il en fermant la porte. Automatiquement Iosef cale son pied en travers de la porte pour empêcher son patient de la lui fermer au nez. « Elle ne vous a pas vraiment demandé votre avis... » Murmure le beau brun avec un sourire très amical. En façade du moins, sentant que l'ambiance risque d'être électrique dans les heures à venir. Doucement le kiné ouvre la porte et sans avoir été invité entre dans l'appartement. Il remarque qu'une musique assez bruyante tourne en fond sonore, sans doute baissée pour venir ouvrir au nouveau visiteur. « Ni les médecins d'ailleurs qui eux, sont persuadés que tout va s'arranger si vous travaillez. » Il se tourne vers le jeune homme, toujours souriant. « Alors ? Je m'installe où ? » Demande poliment le kiné, toujours sa mallette dans la main. Il emporte toujours plusieurs lotions, médicaments et huiles lorsqu'il part masser quelqu'un à domicile. En posant ses yeux sur Helixandre, il comprend que ce dernier ne va pas se laisser faire.

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