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Sujet: « Du chaos naît une étoile. » Sam 12 Sep - 23:02
« Du chaos naît une étoile. »
When the days are cold and the cards all fold and the saints we see are all made of gold. When your dreams all fail and the ones we hail are the worst of all and the blood’s run stale.
Neuf heures. La nuit commence doucement à poindre l'horizon. En théorie, je devrais être en train de me préparer pour sortir, pour aller n'importe où tant que je sors et que je finis mal. Cependant, ce soir est un soir un peu différent. Je n'ai envie de rien, si ce n'est de me retrouver face à moi-même. J'ai besoin de faire une espèce de bilan sur ce qu'est ma vie en ce moment, autrement dit : un profond merdier. En même temps d'un autre côté je n'ai pas envie d'y penser. Je suis actuellement sur le toit de l'observatoire de la tour Radcliffe. J'aime cet endroit, je l'ai découvert juste après mon entrée à Oxford et j'ai rapidement décrété que ce serait le lieu que j'utiliserais quand je souhaiterais être seule. Je me couche par terre et je regarde le ciel. Mes cheveux forment une cascade bouclée flamboyante tout autour de mon visage, contrastant radicalement avec ma peau d'albâtre et mon maquillage noir, seules mes lèvres ont toujours cette touche de couleur rouge carmin. Je n'ai pas changer de tenue après les cours, j'ai garder ma robe noir à dentelle blanche qui m'arrive à mi-cuisses, mon collant noir et mes derbies noires à haut talon. Je me demande toujours pourquoi je m'habille si sobrement alors que mes cheveux ne le sont absolument pas, de sobre. J'essaye peut-être de créer une espèce d'équilibre ? Ce serait bien la seule chose équilibrée chez moi.
Il ne fait pas encore pleinement nuit, l'horizon a pris cette teinte magnifique orangée et rose. J'emplis mes poumons de l'air doucereux de la charmante ville d'Oxford. Je ferme les yeux pendant un bon moment et je vide mon esprit. Je veux faire place nette. Peut-être que si je fais place nette, que j'oublie mon passé, j'arrêterais d'être en colère comme une gamine de quinze ans ? Je rigole silencieusement à ma propre blague. Jamais je n'arrêterais d'être en colère, simplement parce que c'est devenu ma façon de communiquer. Je ne sais plus parler aux gens qu'avec nonchalance, ironie ou en gueulant carrément. Je finis par rouvrir mes yeux en soupirant. Je m'assied en tailleur et tire mon sac en bandoulière vers moi. J'en sors un petit pochon où trône quelques grammes de beuh au fond. Je me roule un joint bien chargé. C'est pas bien, ça démolit la santé, tout ça tout ça, mais j'en ai besoin. Cela fait bien longtemps que j'ai arrêté de faire ça par envie mais plutôt par nécessité. Je l'allume et me recouche en tirant doucement dessus. La nuit se fait sombre désormais, je ne plus qu'éclairais par la pleine lune et les étoiles. Elles sont belles, les étoiles. Elles brillent de tous leur éclat sans savoir que personne ou presque ne leur prête attention. Ce n'est que du gaz qui, pourtant, a guidé tant de marins à travers les mers déchaînés, a inspiré tant d'écrivains en mal de muse. Soudain, une citation me vient à l'esprit :
Je n'ai pas entendu un mot car, alors que j'observais le vaste univers, il s'est passé quelque chose en moi. A travers le télescope, le monde m'a paru plus proche et plus grand que je ne l'imaginais. C'était si beau, si impressionnant ! J'ai soudain pris conscience que quelque chose en moi avait de l'importance.
Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers de Benjamin Alire Saenz. J'aime tellement ce livre, il fait parti de ces ouvrages qui ont changer ma vie. C'est d'ailleurs l'un des rares contemporains qui figurent sur cette liste. Cependant, alors que je repense à la citation, je me demande ce qui a de l'importance en moi. Je n'en sais rien. Sans doute rien. Je me remet à réfléchir en tirant sur mon joint. Ce n'est pas possible, il y a forcément quelque chose qui a de l'importance, que ce soit en moi ou autour de moi ! Mais non. Je me rend compte que je n'ai aucune attache, qu'avec le temps, je me suis appliquer à virer toutes les personnes qui comptaient réellement pour moi de ma vie. Toutes les personnes que j'aimais m'ont fuie ou je les ais fuis. Je me rend alors compte à quel point je suis une idiote. Aucune larme ne roule sur mes joues, mais quelque chose se brise en moi, alors que je pensais que tout était déjà brisé. Tout à coup, un bruit de pas me fait relever la tête, je reprend ma position en tailleur et jette un regard autour de moi.
« - Y a quelqu'un ? »
Je pose cette question tout en n'espérant aucune réponse. Ça ne devait être qu'un oiseau ou mon imagination. Je me recouche en observant les étoiles et en tirant une nouvelle bouffée sur mon joint. Ma vie est merdique, y a pas à dire.
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Seyrah Fallen
TEACHER — guide du savoir.
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Sujet: Re: « Du chaos naît une étoile. » Mar 15 Sep - 23:34
"Du Chaos nait une étoile"
Ruby & Seyrah
One choice can transform you ✻✻✻
Oxford. Seyrah la connaissait comme sa poche pour avoir passé 5 ans de sa vie là-bas en tant qu'étudiante. Car oui, elle avait été étudiante ici, et aujourd'hui là voilà de retour, mais en tant que professeur. Un changement radical qu'elle avait encore du mal à assimiler. Jamais, ô grand jamais, elle n'aurait pu deviner une seule seconde devenir enseignante. C'était juste quelque d'inconcevable pour cette femme au tempérament de feu, et il faut le dire au caractère de merde. Elle pensait faire peur aux élèves, mais finalement, la belle blonde avait gagné en maturité. A 29 ans, la vie l'avait transformé et calmé. Elle prenait davantage de recul, ne partant pas au quart de tour lorsque quelque chose l'agaçait. Les gueulantes étaient sa spécialité à l'époque. Elle pouvait se souvenir d'une violente dispute entre elle et sa tante. Cela avait fini en pleurs. Seyrah était réellement dure à vivre, et avec le temps, elle se rendait compte à quel point elle avait pu être infecte.
Les études n'arrangèrent pas son comportement, étudiante dépravée, elle ne loupait aucune occasion pour faire la fête en compagnie de sa meilleure amie Anastasia. Les deux jeunes femmes étaient inséparables et toujours prête à danser jusqu'au bout de la nuit. Mais cette innocence disparut lorsque Seyrah quitta l'université pour devenir avocate. La réalité la rattrapa brusquement, la saisissant avec brutalité. Elle échoua, tombant dans les bras d'un de ses clients, comme une idiote. Sa naïveté lui avait fait perdre son travail. Aujourd'hui, son innocence s'était envolée, pour se transformer en une prudence quasiment impénétrable. Ses pas résonnant dans le couloir de la fac, la belle blonde s'installa dans la salle de cours, déposant sa veste sur le dossier de sa chaise. Les élèves allaient arrivés d'ici une dizaine de minutes. Pour la première fois, elle allait faire un cours. Finalement, tout se passa bien. Les étudiants semblaient assidus et intéressés par sa matière. La juvénile n'était pour l'instant pas vraiment déçue.
Néanmoins, elle se demandait vraiment si elle allait pouvoir faire professeur durant une année sans qu'un soucis n'arrive. Au fur et à mesure des péripéties, la belle avait su apprendre une chose: la vie reste imprévisible. Notre bonheur peut s'effondrer en un claquement de doigt. La tour de l'observatoire avait toujours été son lieu de prédilection. Elle aimait s'y rendre pour faire le point sur sa vie, pour se retrouver avec elle-même, tout simplement. Dans le calme, il était bien plus aisé de réfléchir sur soi. Seyrah décidait de s'y rendre ce soir, en proie à de gros doutes. Les vieux démons semblaient la bousculer de nouveau. Faisant quelques pas sur le toit, elle sentit son pied droit glisser. Fort heureusement, elle évita la chute grâce à son équilibre. En relevant la tête, elle aperçut une jeune fille, assise également. Cette dernière l'avait sans doute entendue.
- Oui. Pardon, je peux repartir si vous voulez.
Répondit la concernée en s'approchant pour que l'inconnue puisse la voir. C'était réellement étonnant que quelqu'un aille à cet endroit. Cela ne rajeunit pas l'ancienne avocate.
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Sujet: Re: « Du chaos naît une étoile. » Dim 17 Jan - 1:17
« Du chaos naît une étoile. »
When the days are cold and the cards all fold and the saints we see are all made of gold. When your dreams all fail and the ones we hail are the worst of all and the blood’s run stale.
Je me sentais un peu pathétique. Cet état m'arrivait pratiquement tout le temps lorsque j'étais au début d'un joint. Après, au fur et à mesure, qu'il se consumait, j'oubliais mes problèmes, s'il y avait seulement un problème, et j'entrais cet état de béatitude qui était mon nirvana. D'ailleurs, je me plaignais de quoi déjà ? Je ne sais pas et je m'en fous. Je suis bien, là, sous la voûte céleste à me demander s'il y a une forme de vie ailleurs que sur Terre. Oh et puis, est-ce qu'il y a encore des Titans dans le Tartare ? Est-ce qu'une étoile est le reflet de l'âme ? Je tentais tant bien que mal de couper court à ce flot de questions sans réponses et sans queue ni tête.
Une femme venait de rentrer sur le toit de la tour de l'Observatoire. Au début, j'hésitais à rester coucher. Qu'elle s'en aille ! Et puis, une vague de doutes s'est emparée de moi. Quelque chose dans le timbre de sa voix m'a attirée. Je me retournais et le spectacle qui s'offrit à ma vue m'époustoufla. Je pense clairement que la drogue aide, mais cette femme était vraiment belle. Blonde, grande (enfin de là où je suis), avec une silhouette élancée. Voilà, l'étendue des détails que je pouvais voir. Ca me faisait rire. Je tapotais doucement, le plus doucement que je pouvais pour être exact, le sol afin de lui montrer qu'elle pouvait venir.
« Non, restez. Le ciel est si beau ce soir, que ce serait dommage de le rater. »
J'avais affreusement envie de la tutoyer. Elle faisait si jeune. Pourtant, une petite part lucide de mon cerveau me disait qu'elle n'était pas ici en tant qu'étudiante. Je décidais qu'il était de mon devoir d'engager la conversation. Je voulais une approche sympa mais lorsque j'ouvris la bouche, c'est un flot de questions qui en jaillit. POURQUOI ?!
« Alors, qu'est-ce qui vous amène ici ? Il fait beau ce soir ? Vous êtes étudiante ? Vous lisez ? Vous aimez quoi ? »
Je parvins au prix d'un effort surhumain à me taire. Bordel, il fallait que j'apprenne à me contrôler et à fermer ma grande gueule de meuf défoncée. Si j'étais toujours aussi chiante lorsque je fumais, je me demandais comment mon secret n'avait pas déjà fini par être découvert. Je pense que ça vient surtout d'une espèce d'instinct de survie. Je sais qu'au moment où quelqu'un dans cette fac apprendra qui je suis vraiment, il ira courir le dévoiler à tout le monde, fin de ma vie peinarde ici et début de mon existence d'animal bizarre. Retour à la case départ. Tout ce que je ne souhaitais pas. Mes parents m'ont dit, un jour lorsqu'ils étaient complètement ivres, que ça finirait par se savoir tôt ou tard. Le plus tard sera le mieux, genre post-mortem, en épitaphe sur ma tombe, ce sera bien ça. Perdue dans mes pensées, j'étais en train de contempler les étoiles. Je tournais mon regard vers la jeune femme et lui souris. Elle avait l'air plutôt sympa.
« Vous en voulez ? »
J'avais dit ça en lui tendant mon joint. Si c'était une prof normal, je serais morte d'ici quelques instants. Si elle était cool, elle passerait l'éponge. Je ne savais pas ce que je préférais entre me faire passer un savon pour trois fois rien ou avoir une dette envers elle pour sa gentillesse. La dette, à coup sûr.
made by roller coaster
Spoiler:
Désolé pour cette réponse vraiment pas terrible (et le temps d'attente aussi ><), je reprend Ruby et j'ai encore un peu de mal, promis je me rattrape à la prochaine réponse
Seyrah Fallen
TEACHER — guide du savoir.
☆ date d'arrivée : 03/09/2015 ☆ potins balancés : 695
Sujet: Re: « Du chaos naît une étoile. » Ven 29 Jan - 13:36
"Du Chaos nait une étoile"
Ruby & Seyrah
One choice can transform you ✻✻✻
Les joints. La drogue. Seyrah y avait longtemps goûté, et elle savait pertinemment les sentiments qui pouvaient submerger lorsqu'on en consomme abondamment. Elle fumait tous les jours lorsqu'elle était étudiante. Rares étaient les petits joints, elle ne roulait que des gros et longs joints, histoire d'être bien défoncée pour aller en cours. Souvent, elle était beaucoup plus inspirée avec de la beuh dans le sang. En effet, quand on était défoncé, le monde nous paraissait différent, et les questions ne cessaient de nous bousculer. Des questions parfois totalement étranges voire incongrues. Seyrah était également passée par là, même si aujourd'hui, on peinait à croire qu'elle possédait une telle réputation. Rien dans ces agissements et son comportement ne laissaient entrevoir cela, car elle avait bien changé. Elle connaissait les dangers de la drogue et de l'alcool.
Mais une chose n'avait pas changé. Elle se rendait toujours sur la Tour de l'observatoire afin de se vider la tête. Il s'agissait de son repère, là où elle pouvait enfin respirer et se détendre en observant les étoiles. Elle ne comptait plus les fois où ses pas l'avaient mené jusqu'ici. Alors, dans un sens, elle ne fut pas étonnée de voir quelqu'un, sans doute une étudiante. Elle aussi appréciait la quiétude de ce lieu. La belle blonde ne voulait déranger, alors, elle s'apprêtait à partir avant de voir l'inconnue tapoter la place à ses côtés pour l'inviter à s'y asseoir. Seyrah ne se fit pas prier et s'asseyait aux côtés de jeune fille, qui possédait un style atypique mais pas désagréable à regarder. En elle, Seyrah se reconnaissait. Un fin sourire aux lèvres, elle hochait la tête. Il était vrai qu'il serait fort dommage de rater un tel spectacle. L'ancienne avocate ramenait donc ses jambes vers elle et posa ses bras sur ses genoux, levant ensuite la tête pour admirer les étoiles, émerveillée.
- Je viens ici pour me détendre et admirer le ciel, c'est beau, n'est-ce pas ? et non, je n'ai plus l'âge d'être étudiante, et concernant mon domaine de lecture, celui-ci se limite au droit. Je suis professeure à l'université d'Oxford.
Un léger rire traversait la barrière de ses lèvres tandis qu'elle tournait la tête vers l'étudiante, tout sourire. Seyrah pouvait aisément sentir l'odeur du joint lui titiller les narines. Elle savait pertinemment que cet interrogatoire était causé par cette puissante drogue. M'enfin, cela ne la dérangeait pas, cela prouvait que Ruby s'intéressait réellement à elle. Etonnée elle le fut lorsqu'elle lui proposa de tirer une taffe, Seyrah chassa cependant ses bonnes intentions.
- Merci. Et vous, vous êtes étudiante ?
Elle la gratifiait d'un grand sourire avant d'attraper le joint entre ces doigts. Puis, elle tira une taffe, ces gestes étaient maîtrisés, calculés, vestige de sa consommation quand elle était étudiante. Elle ne crapotait pas, et ferma les paupières afin de ressentir profondément l'effet. Après cela, elle redonna le graal à l'étudiante. Une seule taffe était largement suffisant.
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