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Sujet: (terminé) Hasard, un matin frileux. LUCIA&ALICE Mer 16 Sep - 0:26
Hasard, un matin frileux Alice & Lucia Alice adore les enfants. C'est une chose que beaucoup de personnes savent, et nombreux sont étonnés d'apprendre cela. Elle, l'étudiante si calculatrice et manipulatrice, qui ment à tout le monde pour recevoir tous les honneurs, n'a jamais menti à un seul enfant. Jamais, elle refuse de leur cacher la vérité. Avec le mini-club d'équitation, elle est très douée, très professionnelle. Les enfants l'adorent, et depuis deux ans qu'elle s'occupe d'eux elle a tissé des liens très forts avec eux. Cependant elle n'en parle jamais. Ces instants passés avec ces enfants elle les garde pour elle. Même avec Eliakim elle n'en parle pas, ou peu. Elle aime leur parler, les écouter discuter entre eux, et les voir agir avec les poneys qu'ils montent. Ils sont lucides sur le monde qui les entourent, sur les histoires des grands, et sur ce qu'il y a de plus terribles dans le monde : la mort, le divorce, les tromperies. Ils ne sont pas aveugles, ils sont conscients de tout cela. Désireuse de les aider à combattre le mal qui risque de rendre leur vie angoissante, une fois par mois la jeune Oxfordienne propose une soirée feu de camp sur le centre équestre. Parmi les hectares de terrain il y a un lieux où on trouve un immense tipi et un coin pour faire du feu. Avec quelques autres animateurs du club Alice embarque alors une vingtaine d'enfant et leur raconte des histoires. Contes de fée fantaisiste, mythologie nordique ou fable traditionnelle, elle s'extasie devant les yeux lumineux des enfants. Pris dans la frénésie de ces histoires ils s'inventent des héros et des histoires extraordinaires et dangereuses desquelles ils ressortent gagnants et grandis. Elle adore ces moments. La veille, elle a eut son premier feu de camp de l'année. Les enfants ont même ramené des bonbons et des marshmallow à faire griller pendant l'histoire d'Alice. Comédienne, mais surtout bonne oratrice, il était facile pour la jeune femme de prendre la parole en public. Elle se laissait elle-même emporter par la frénésie et l'action de ses histoires pour le plus grand plaisir du jeune public. Ces soirées ne se terminaient pas tard cela dit, et avant dix heures tous les parents étaient venus récupérer leurs bambins. Alice avait rangé le feu de camp avant de rejoindre son homme à son tour. De plus en plus elle hésitait sur l'avenir avec Eliakim. Quand elle revenait de ces soirées l'hésitation la prenait toujours. Et elle savait que cette année cela allait s'accentuer. Les années précédentes elle se demandait simplement si elle aussi un jour pourrait voir son enfant parmi la foule d'autre pour écouter ses histoires. Mais maintenant elle se demandait même si elle serait prête à en avoir un à nouveau. Le traumatisme de la perte de son fils ne passait pas. Elle l'avait en travers du coeur et elle n'arrivait pas à s'en défaire. Est-ce qu'elle arriverait à être mère un jour ? Malgré tout ce qu'elle était, malgré ses défauts et ses sales manies ? Elle ne le savait pas. Quelle genre de mère pourrait-elle être ? Le genre qui détruit les réputations des parents des camarades qui embêtent son fils ? Du genre qui apprend à son enfant à manipuler son monde et à paraitre toujours parfait en toute circonstance, comme son père avait fait avec elle ? Elle avait perdu sa mère bien trop tôt. Elle ne savait pas comment faire pour être une bonne mère. Tout cela était compliqué, et elle angoissait de plus en plus. Elle savait qu'Eliakim voudrait des enfants. Il ne la brusquerait sans doute pas, mais elle refuserait de le voir s'éloigner. Elle avait cette hantise de le voir partir à nouveau vers d'autres horizons. Pour le moment tout allait si bien entre eux, elle ne pourrait pas le supporter.
En prise à ses angoisses, elle se leva tôt ce dimanche-là. Elle laissa un mot à Eliakim lui disant qu'elle sortait Oklahoma et qu'elle allait courir. Qu'il ne s'inquiète pas pour elle, elle sera rentrée pour midi. Normalement. Au pire elle avait son portable sur elle. Qu'elle l'aimait. Elle déposa un baiser sur ses lèvres – reçu un grognement de son amant – avant de sortir de la chambre. Elle avait mit un survêtement gris et un débardeur rouge, ses chaussures de courses, et mit brassard pour pouvoir y accrocher son téléphone. Elle prit sa chienne en laisse, et sortie de la maison. Dés qu'elle fut en bas de l'immeuble elle mit ses écouteurs et commença à courir à petites foulées. Le but pour elle n'était pas de courir vite mais de courir longtemps. Pour se changer les idées, ne plus penser à rien. Arriver près du parc de l'Université elle détacha la laisse de son berger allemand qui continua à trottiner à côté d'elle. Aboyant contre un pauvre écureuil qui passa devant elle. Alice profitait de la chaleur douce de cette fin d'été. Elle adorait la fin de l'été, c'était le moment le plus agréable pour sortir et courir. Alors qu'elle continuait son chemin, elle passa près du marché couvert. C'est là qu'elle remarqua une silhouette qu'elle reconnue de loin. La jeune femme commença à ralentir la cadence. « Lucia ! » Cria-t-elle alors qu'elle arrivait à la hauteur de la belle espagnole. Elles ne se connaissaient pas intimement, mais par le biais de Liam et d'Eliakim. Ils s'étaient déjà vus à quatre histoire de boire un verre, mais rien de plus. Alice avait apprit pour la grossesse de Lucia, mais elle ne savait pas vraiment si elle devait être au courant pour pas, alors elle ne ferait sans doute autant commentaire à ce sujet. Du reste elle était heureuse de la voir. Lucia était une femme magnifique, qui dégageait une aura d'assurance qu'Alice adorait. Elle lui sourit sans pour autant lui faire la bise ou la prendre dans ses bras ayant conscience qu'après son sport elle n'était pas des plus présentables. « Excuse ma tenue, je faisais un footing matinale. Comment tu vas ? Comment s'est passé ta rentrée ? » demanda-t-elle.
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Sujet: Re: (terminé) Hasard, un matin frileux. LUCIA&ALICE Mer 16 Sep - 15:49
Hasard
Un Matin Frileux
Lucia ✧ Alice
Lucia adore les enfants. C'était un fait, qu'elle ne pouvait nier. Pourquoi les aimait-elle ? C'était quelque chose évident, comme inné dans ses veines. Les femmes cubaines adoraient tous les enfants, elles étaient maternelles avec tous les enfants. Sauf la sienne. Lucia avait grandi entouré d'enfants. Dans les quartiers pauvres et colorés de La Havane, les enfants n'avaient pas d'école pour les tenir occuper toute la journée. A 10 ans, ils savaient très peu lire même si cela commençait à changer en ce temps. Mais à son époque, les enfants pauvres ne savaient pas lire et avaient de grosses difficultés adultes pour lire. Ils n'avaient pas école et demeuraient avec les autres pour s'amuser. Lucia se souvenait des jeux qu'ils inventaient, souvent, ils étaient dangereux. Elle avait grandi entouré d'enfants. Sa mère n'étant jamais, manquant les grandes étapes de sa fille, comme ses premiers pas, ses premiers mots. Elle se réveillait seule, attendait que quelqu'un la prends souvent c'était sa voisine . Lucia n'avait jamais eu de mère, elle n'avait fait que l'attendre. Sa mère était une étrangère qui était morte dans sa jeunesse. Elle n'avait jamais eu de discussions avec elle, comme une mère en avait avec les enfants. Souvent sa mère partait et revenait très tard le soir. Elle a grandi avec les enfants des autres. Lucia n'avait pas eu la chance d'avoir une mère, elle ne savait pas ce que cela était. Elle ne connaissait pas ce genre de sentiments, ce qu'une mère éprouvait face à son enfant. Elle avait peur de ce qu'elle pourrait ressentir face à ce petit être. Elle avait des doutes concernant cet enfant. Lucia avait peur de devenir comme sa mère, ignorant son enfant pour aller travailler. Lucia s'était sentie mal-aimée et elle ne voulait pas que son enfant subisse la même chose d'elle. D'autant plus, qu'elle avait déjà perdu un enfant. Lucia ne voulait pas perdre celui-là. Elle culpabilisait déjà pour l'enfant qu'elle a perdu. Lucia ne voulait pas perdre un autre. Son coeur se serrait à la pensée de cet enfant qui n'avait pas eu la chance de vivre à cause d'elle. Elle lui avait épargné une vie misérable avec son ex, mais elle lui avait volé sa vie tout court. Lucia avait des photos de lui mais elle ne voulait pas les regarder, en tout cas, elle allait devenir mère si tout cela se passait bien avec cet enfant. Même si Liam la quittait à cause de cette grossesse inopinée.
Ce matin, elle s'était levée tôt. Son ventre lui faisant mal. Une grossesse risquée selon le gynécologue. L'avortement qu'elle avait fait, l'avait fragilisé pour porter un enfant. Lucia se levait , se lavait et s'habillait d'un jean slim qui mettait en valeurs ses jambes et d'un pull rouge pour cacher la toute petite bosse sous son abdomen. La grossesse ne se voyait mais se faisait ressentir chez Lucia. Elle avait l'impression de grossir à vue d'oeil et que d'ici une semaine, elle serait aussi ronde qu'une pomme de terre. Lucia avait l'impression de le sentir. Elle angoissait. Et si Liam ne voulait pas d'elle après cette grossesse même si Eliakim lui avait dit que non. Lucia ne pouvait s'empêcher d'être nerveuse et d'angoisser pour l'avenir de son enfant et du siens. La belle cubaine mit sa veste en cuir noir pour se tenir au chaud et un foulard pour cacher sa gorge. Elle passa une main dans ses cheveux mouillés qui commençaient à sécher et à boucler d'une manière soyeuse. Lucia devait aller au marché couvert pour manger ce midi. Elle sortit sous l'air frais d'Oxford. La rentrée s'était bien passée mais elle avait peur de déclarer sa grossesse à tout le monde. La belle cubaine marchait jusqu'au marché couvert, où des étalages de fruits exotiques , du poisson et même de la charcuteries et des artisans étaient là à vendre leurs beaux produits. Elle était au stand de fruits lorsqu'elle entendit son prénom. Lucia se tournait et vit Alice, toute sourire. Elle adorait cette femme, quelque part, elle lui ressemblait quelque peu. Elles s'étaient rarement vues mais le courant était bien passé. Un sourire enjoué étira les belles lèvres de la cubaine, ces temps-ci, elle souriait rarement et trouvait que plus en plus, son visage était marqué par le doute.
-Alice, quel plaisir de te voir ! S'exclama-t-elle doucement. Pas grave, il faut faire du sport dans la vie bien que cela fait quelque temps que je n'en ai pas fait, ajouta Lucia en riant doucement.
La belle cubaine eut un sourire. Que devait-elle répondre ? " Non ça ne va pas, je suis enceinte et j'ai peur de tout " ou au contraire lui mentir pour ne pas l'inquiéter. La deuxième solution lui paraissait meilleure.
-Je vais bien et toi ? Ma rentrée s'est plutôt bien passée, répondit-elle comme si tout allait bien.
Lucia avait l'air de chuter au plein coeur de l'enfer. Pourquoi tout devait être aussi compliquée ?
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Alice Kensington-Crowlley
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Sujet: Re: (terminé) Hasard, un matin frileux. LUCIA&ALICE Jeu 17 Sep - 0:26
Hasard, un matin frileux Alice & Lucia L'amour était sans doute la chose la plus importante dans une vie. Alice avait foulé cette terre durant dix-neuf années avant de rencontrer l'homme de sa vie. Ou en tout cas le premier homme qui aura fait battre son coeur d'un amour si fort qu'elle en a été terrifiée. Durant six années elle s'est refusée à accepter la profondeur des sentiments qu'elle avait pour Eliakim. Outre leurs différences d'âge, il avait sa réputation de tombeur, et elle était la jeune femme que tous les hommes voulaient posséder sans y parvenir à Oxford. Ils avaient renié la richesse de ses parents, elle ne vivait que pour satisfaire aux désirs de son père pour elle : se former en politique, reprendre un jour la société familiale, et être une femme du monde. Une femme importante et respectée. Elle espérait pouvoir être à la hauteur de ces attentes, et dans son esprit se montrer avec l'homme le plus volage d'Oxford ne pouvait pas être une bonne chose. Alors elle l'avait rabaissé, et repoussé. Les disputes entre eux avaient toujours été une chose fréquente, mais le désir sexuel l'était encore plus, expliquant le fait que durant six ans elle se retrouvait toujours dans son lit. Elle l'avait désiré avant même de l'avoir aimé. Ce n'est que lorsqu'elle l'avait découvert à Aspen, il y a plus d'un an maintenant qu'elle avait décidé de se laisser aller. En présence de leurs parents elle n'avait pas pu cacher les sentiments qu'elle avait pour lui depuis longtemps. Son père avait tout vu, celui d'Eliakim aussi. Et ils lui avaient demandé de profiter de leurs sentiments respectifs pour manipuler Eliakim. C'est là que tout avait commencé à aller de travers. Une année de souffrance, de trahison, de dispute, de larme, de surprise, d'amour, de joie. Une tornade de sentiments d'où Alice était revenue changée. Plus tendre, plus amoureuse, mais toujours aussi passionnelle. Elle se découvrait enfin telle qu'elle était et elle adorait cela. Fervente défenseure de l'amour partagé à présent, elle était assez heureuse d'avoir une vie sociale qui tournait autour de cela. Liam et Lucia étaient sans doute le premier couple d'ami qu'Eliakim et elle avaient. Elle appréciait beaucoup Liam, bien qu'ils avaient quelques points de divergences en ce qui concernaient son passé avec Eliakim. Ou plutôt, Liam avait une manière assez franche et directe de dire les choses à Alice. Et cela ne faisait pas toujours plaisir à la jeune femme. Mais elle comprenat, Liam connaissait Eliakim depuis longtemps, et il avait dans l'idée de le protéger. Alors regarder Alice dans les yeux et lui dire qu'elle devait accepter l'amour qu'Eliakim avait pour Leigh afin de pouvoir le rendre heureux elle pouvait l'encaisser. En ce qui concernait Lucia, Alice ne savait pas grand-chose sur elle. A part sans doute ce qu'avait écrit l'Oxymoron. Elles n'avaient pas eu énormément d'occasion de parler en tête à tête, et pour le reste du temps les choses avaient été assez formelle entre elles. Mais Alice l'appréciait. Lucia était une femme terriblement séduisante, avec un fort caractère. Une Espagnole, chose que la belle anglaise appréciait énormément. Alors quand elle croisa par hasard son chemin elle l'arrêta pour la saluer et discuter un peu avec elle. « Alice, quel plaisir de te voir ! » Le sourire de Lucia mit du baume au coeur d'Alice. Dans cette matinée de doute où ses angoisses l'assaillaient elle avait vraiment besoin de se changer les idées. Et parler avec une amie… ou une connaissance… enfin avec Lucia ne pouvait que lui être bénéfique. Surtout si cela rendait la belle espagnole aussi joyeuse qu'elle. « Pas grave, il faut faire du sport dans la vie bien que cela fait quelque temps que je n'en ai pas fait. » Alice laissa échapper un petit rire. « Je me prépare à reprendre les entrainements avec Liam. Et exigent comme il est je préfère être prête. Cela dit si tu veux on peut faire du sport ensemble. C'est toujours plus agréable quand on est pas seule. » Dit la jeune anglaise. Sa chienne se mit à renifler Lucia, remuant la queue, heureuse de retrouver cette tête connue. Alice siffla un petit coup et la chienne s'assit là où elle se trouvait, sans détacher Lucia du regard, la queue toujours battante. Ce chien est déprimant… mais tellement touchant. Reportant son attention sur la belle brune, Alice lui demanda comme elle allait et comment s'était passée la rentrée. Elle sentait une gêne s'installer soudainement, et Lucia marqua un temps d'arrêt avant de répondre. Alice avait un court sur le comportement et les gestes de la communication. Elle devenait assez douée pour remarquée les gestes de gênes ou de malaise. Avait-elle dit quelque chose de mal ? « Je vais bien et toi ? Ma rentrée s'est plutôt bien passée. » La jeune blonde fronça les sourcils mais décida de ne rien dire pour le moment. « Une rentrée assez prenante, mais je m'en sors pas trop mal. Je suis plus que ravie de reprendre les cours, et mon rôle dans les associations à Oxford. Ca m'a terriblement manqué. » avoua-t-elle sans mal. Elle dévisagea un instant Lucia. Elle semblait fatiguée, chose qui n'était pas étonnante sans doute en période de rentrée. Mais tout de même, Alice ne pouvait pas s'empêcher de penser que quelque chose clochait. « Tu es sûre que tout va bien … ? Tu sembles… Différente. » dit-elle en choisissant bien ses mots pour ne pas brusquer la belle brune. « Je suis peut être indiscrète cela dit. Excuse moi. Je veux juste dire que… je suis là si tu veux parler. Tu peux compter sur moi. » Dit-elle en se rendant compte qu'elle dépassait peut être les limites. Après tout Lucia était une professeur, adulte, et elle une simple étudiante. Peut être que cela la dérangerait de parler avec elle de sa vie, ce que la Kensington pourrait comprendre. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'apprécier Lucia. Elle avait quelque chose dans le regard, dans sa prestance et dans ses gestes qu'Alice trouvait sensationnel.
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Sujet: Re: (terminé) Hasard, un matin frileux. LUCIA&ALICE Ven 2 Oct - 14:19
Hasard
Un Matin Frileux
Lucia ✧ Alice
L'amour était une chose qui lui avait échappé durant toute sa vie. Lucia n'avait jamais cessé d'essayer de comprendre l'amour et en quoi cela consistait. De se sacrifier sans cesse pour son conjoint ? Pendant 30 ans de vie, elle avait vu les différents amours . De la diversification. Tout d'abord, l'amour paternel. Sa relation avec sa mère ne lui avait pas donné cet amour maternel, si essentiel, presque vital pour un enfant. Elle ignorait donc tout ce qui faisait une mère et même la maternité en soit. C'était pour cela, que Lucia était assaillie de doute et d'incertitudes concernant ce bébé. Arrivera-t-elle à être une bonne mère ? Arrivera-t-elle à ce que sa fille ne soit pas déçue par elle ? Serait-elle là pour sa petite fille ? Lucia avait été aimée que par son père, en tout cas, il avait été le premier à lui montrer de l'amour. Mais il était souvent absent pour elle. Elle n'avait pas vraiment eu de premier amour durant son adolescence. Sa virginité perdue très jeune, elle a commencé à se taper certains mecs sans se faire passer pour une traînée. Lucia était belle, séduisante et aussi latina que possible. Cela attirait pas mal de mecs à ses pieds. D'autant plus qu'elle avait été une excellente élève. Lucia avait adoré aller à l'école, elle se retrouvait dans son élément, celui dans lequel, elle avait grandi . Les enfants. Elle avait enchaîné des rencards, mais tous ses petits amis ne l'aimaient pas. Ils aimaient son corps et le fait qu'elle avait besoin d'argent pour ses études. Non, elle n'était pas une traînée, Lucia ne vendait pas son corps pour de l'argent. Elle avait certaines valeurs même lorsqu'elle avait été désespérée et dépressive. Puis, elle avait eu Stefano, un homme charmant et séduisant en apparence.
Il lui avait fait tellement de mal. A cause de lui, Lucia avait perdu sa dignité, son caractère, sa fierté et surtout, son premier enfant. Liam était sans aucun doute, le premier homme qui faisait battre son cœur, réellement et véritablement. Liam était son premier véritable amour et en ce moment, elle portait le fruit de celui-ci sans trop savoir comment s'y prendre. Elle n'avait rien dit à lui, même si cela lui pesait sur les épaules. Sa bouche se fermait sur cette nouvelle lorsqu'elle le voyait. Lucia ne savait pas comment lui annoncer, comment lui dire ? Elle avait peur. La Cubaine si fière, si franche , si courageuse avait peur, tellement peur de sa réaction. Lucia adorait Alice. C'était un fait, oui, elle n'était pas proche d'elle, mais elle pouvait la compter dans ses amis. C'était une femme très intelligente et comment dire, elles avaient vécu la même chose traumatisante qu'était de perdre un enfant. Tout doucement, Lucia caressait le chien en souriant. Elle adorait les animaux, surtout les chiens et les chats. Les chevaux la fascinaient et la passionnaient. Mais en ce moment, Lucia était trop inquiète pour en profiter pleinement. Sa grossese à risque la hantait, la faisait angoisser malgré les assurances d'Eliakim, la belle cubaine ne pouvait angoisser face à cette annonce cruciale et précoce dans leur jeune couple. Un enfant était là dans son corps, il grandissait chaque jour, prenait de son énergie et Lucia avait peur de ce nouveau sentiment qui lui faisait naître ce petit être en lui. L'amour. Celui d'un enfant qui attendait beaucoup de ses parents et surtout de sa mère.
-Ah je te comprends, ça va passer et si tu veux, je dis à Liam , d'être relaxe avec toi, déclara-t-elle en lui faisant un clin d'oeil .
Lucia perdit peu à peu son sourire face à la question anondine et banale. Elle répondit à la belle blonde en lui mentant. Lucia n'aimait pas mentir surtout à ses amis. Tu ne la crus pas, cela se voyait sur ton joli minois. La brunette arquait un sourcil tout en réfléchissant, elle s'était pensée convaincante. A moins que.... Eliakim ! Lucia se mordit la lèvre. Tu étais au courant de son état. Lucia n'en voulait pas à Eliakim, il avait pensé à bien faire en faisant cela. Son regard dévia sur une petite fille qui accompagnait sa mère en souriant et en lui tenant la main. La gamine semblait enjouée et ravie, admirant sa mère. Celle-ci semblait être enjouée, détendue, comme si cela était naturel. Arrivera-t-elle à être comme ça avec sa fille ? Tellement de doutes et pas de réponses à l'horizon. Lucia avait de quoi à devenir folle.
-Tu le sais, n'est-ce pas ? Eliakim te l'a dit ? Demanda-t-elle tout doucement.
Lucia a toujours été intelligente et perspicace. La belle cubaine soupirait et se massait le front avec sa petite main douce.
-Que dois-je faire ? Demanda-t-elle en la regardant avec désespoir.
Lucia était perdue, complètement perdue. Il n'y avait plus d'élèves ou d'adulte mais seulement deux amies, dont une qui avait vraiment besoin d'aide.
Dernière édition par Lucia Zembrano le Mar 6 Oct - 15:30, édité 1 fois
Alice Kensington-Crowlley
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Sujet: Re: (terminé) Hasard, un matin frileux. LUCIA&ALICE Dim 4 Oct - 20:35
Hasard, un matin frileux Alice & Lucia Alice savait peu de choses sur Lucia, mais elle l'appréciait énormément. Pourquoi ? Sans doute parce qu'elle avait une force de caractère qu'Alice trouvait totalement délirant. Elle n'avait jamais croisé de femme comme elle. Le genre de femme que la vie avait tellement mis à terre que lorsqu'elles se relèvent elles ont une capacité incroyable à sourire et à emmerder le reste du monde. Être elle-même sans se soucier de ce que le reste du monde peut penser d'elle. Alice aurait aimé avoir une personne comme cela autour d'elle. Elle imaginait bien sa mère s'entendre parfaitement avec Lucia. Sur bien des points elles se ressemblaient – en tout cas selon ce qu'en disait le père d'Alice. Elles étaient des femmes magnifiques, qui ne se laissaient pas apprivoiser facilement, bien trop fortes pour être dominer par un homme. Bien trop indépendante pour laisser un homme prendre le règne de leurs existences. La mère d'Alice était une femme sublime que beaucoup d'hommes avaient désirés. Mais c'est le père d'Alice qui l'avait eut. Pourquoi ? Sans doute parce qu'il l'avait aimé pour sa force, pour sa prestance. Parce qu'il n'avait pas essayé de la dominer, mais qu'il voulait la voir libre. Parce qu'il avait été inspirée par sa manière d'être pour se libérer lui-même et devenir l'homme qu'il rêvait devenir. Il ne l'avait pas amené dans la déchéance mais l'avait suivie vers la lumière. Vers l'excellence, et surtout vers la fierté. Lucia était ce genre de femme. Incapable d'être dominée ou contrôler, elle méritait un homme qui saurait la suivre et la faire briller. Alice la voyait comme quelqu'un de totalement incroyable, exceptionnelle. Elle avait envie de la connaître plus. Sans comtper qu'elles se verront sans doute souvent. Les liens d'amitié entre leux deux hommes étaient assez importants pour cela. Liam et Eliakim se comportaient l'un avec l'autre comme deux frères. Il serait logique que leurs femmes s'entendent bien. C'était plus agréable pour eux déjà, et fort heureusement Alice et Lucia malgré leurs deux caractères forts s'entendaient à merveilles. Souriant, la belle Kensington était ravie de croiser la belle espagnole. Discutant avec elle, elle la trouvait cependant étrange. Inquiète sans doute, comme si quelque chose lui occupait l'esprit avec tant de vigueur qu'elle avait dû à le mettre de côté pour sourire. « Ah je te comprends, ça va passer et si tu veux, je dis à Liam , d'être relaxe avec toi. » Alice sourit à la proposition. Liam était un entraineur d'exception. Alice adorait travaillait avec lui, mais il était intransigeant, et sévère. Chose qu'elle appréciait. D'autres n'avaient pas son caractère cependant, et aurait trouvé cela injuste. Avec Liam elle savait qu'elle s'améliorait rapidement, qu'elle pourra bientôt faire de la voltige prodigieusement. Sans compter qu'Alice avait une force d'esprit et une volonté à toute épreuve. Son père ne l'avait jamais laissé abandonné. Quand elle voulait quelque chose il faisait tout pour qu'elle puisse l'entreprendre mais il ne faisait pas le travail à sa place. Elle avait rudement travailler pour pouvoir arriver à la êtte de l'équipe d'équitation. Elle ne devait cette réussite qu'à elle-même. A sa volonté. Et là c'était pareille. Elle était volontaire. « Je m'en sortirais, ne t'en fais pas. Mais … merci de proposer. » Dit-elle avec un sourire.
Suite à cela elle devient un peu plus inquiète, observant la manière de faire et l'expression de Lucia. Elle était moins pétillante que d'habitude, regardant les gens qui lui passaient autour avec un air perdu. Alice lui fit part de son inquiète, et Lucia sembla paniquer sur le coup. Qu'y avait-il ? Est-ce que Alice avait dit quelque chose de mal ? « Tu le sais, n'est-ce pas ? Eliakim te l'a dit ? » Alice fronça les sourcils. Elle voulait répondre, mais une mère et sa fille passèrent à côté d'elle et Lucia s'arrêta plus que de raisons sur l'enfant. La regardant avec un air attendri, rêveur, pensif. Alice était quelqu'un d'observateur. Son regard tomba tout de suite sur le ventre de Lucia ? Ce pourrait-il que… « Tu es enceinte ? » demanda-t-elle pour être sûre. Elle ne voudrait pas avancer des hypothèses sans savoir de quoi il en retournait. Elle se rendit compte alors de ce que Lucia avait dit. Eliakim était au courant ? « Eliakim ne m'a rien dit, ne t'en fais pas. Il sait … garder ce genre de secret. » dit la jeune Kensington. Si son homme n'avait rien dit c'est que les choses devaient forcément être plus compliquées qu'elle ne le pensait. Est-ce que Lucia voulait cet enfant ? Est-ce que c'était prévu ? « Que dois-je faire ? » Alice ne saurait quoi dire. Pour sa part elle ne se sentirait pas d'être enceinte, elle angoissait à cette idée après la perte de son premier enfant. Par sa faute. Parce qu'elle s'était droguée, parce qu'elle avait arrêté de dormir, parce que l'angoisse et la peur l'avaient rendu folle. Lucia avait cet air inquiet qu'Alice voyait dans le reflet du miroir. Se pourrait-il qu'elle ait la même blessure au fond d'elle ? « Que te dicte ton instinct Lucia ? » demanda-t-elle. Car à son sens la seule véritable question était là. Est-ce qu'elle voulait cet enfant ? Est-ce qu'elle était prête ? Est-ce qu'elle le désirait ? Alice sourit, se voulant rassurante. « Viens, il y a un bar à fruits dans le marché, on pourra s'installer. » propose la belle anglaise, en indiquant le chemin à Lucia. Alors qu'elle la guide entre les étalages du marché, Alice se tourne vers Lucia. « Toi et Liam vous… Il est courant ? C'est… un accident ? » demanda-t-elle sans une once de reproche, désireuse de connaître tout de la situation pour aider au mieux son amie. Elles arrivent devant un étalage de fruits colorés, près duquel elles peuvent s'asseoir à de petites tables rondes. Alice invite Lucia à prendre place, et commande deux assiettes de fruits frais qu'on vient leur servir rapidement.
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Sujet: Re: (terminé) Hasard, un matin frileux. LUCIA&ALICE Mar 6 Oct - 15:32
Hasard
Un Matin Frileux
Lucia ✧ Alice
Lucia ne savait que très peu de choses sur Alice, à part que cette jeune fille s'était retrouvée dans la horrible situation. Celle qui était de perdre un bébé. Oui , Lucia avait « choisi » de le perdre mais c'était aussi douloureux et traumatisant que de faire une fausse couche. Lucia l'avait fait parce que le père était un fou furieux qui adorait la battre. Elle avait eu peur pour son enfant. Lucia ne le voulait pas dans son environnement, qu'il voit sa mère se faire frapper par son père ou même que celui-ci se fasse tabasser pour un oui ou un non par son géniteur. Lucia voulait le meilleur pour lui, tout ce qu'elle n'avait pas eu. Ce n'était pas une vie pour un enfant, alors elle avait décidé d'abrégé sa souffrance en avortant. Lucia avait préféré lui donner la mort, qu'il ait une vie misérable. La cubaine vivait avec le regret pour cet enfant. Lucia vivait avec la souffrance d'avoir tué son propre enfant. Elle n'arrivait pas à comprendre les femmes qui arrivaient avorter plusieurs fois et n'en éprouver aucune douleur, aucune souffrance , aucun regret. Elles avaient assassiné un petit être frêle et fragile qui croyaient en elles. Lucia ne savait pas comment ces femmes faisaient pour vivre avec ça sur la conscience. Bien sûr, Lucia essayait de ne pas y penser tous les jours mais depuis quelque temps, cette perte revenait sans cesse la hanter. Lucia savait que tu avais vécu la même chose qu'elle, que tu avais perdu un enfant en faisant une fausse couche. Et cette peur était là, pour Lucia maintenant. L'avortement l'avait déjà fragilisé et le stress psychologique qu'elle vivait en ce moment ne l'aidait pas à vivre mieux. Eliakim l'avait quelque peu rassuré mais la peur était plus forte que tout le reste. La belle cubaine se sentait étrange en ce moment. Une femme enceinte devait être ravie de son état, se sentir combler face à ce nouveau venu qui l'aimait et croyait en elle. Mais Lucia ne l'était pas, la cubaine ne l'était pas pourquoi ? Lucia appréhendait tout, se posait tellement de questions, elle avait tellement de peur, de souffrance. Oui l'appréhension, et la peur la figeaient sur place dans des réflexions douloureuses ou même des hantises qu'elle avait voulu enfermer dans son cœur , les laisser dans un coin de sa tête. Lucia n'avait jamais pensé à être mère. Elle n'avait jamais voulu d'enfant. Lucia ne voulait pas vraiment d'enfants et préférait s'amuser sans penser à la maternité. Etre mère, ne lui était jamais parvenu à l'esprit. Pour sa mère, Lucia n'avait été qu'un lourd fardeau durant sa maladie, un fardeau, un poids mort qui la retenait pour qu'elle s'envole. Oui, sa mère avait souffert de sa maladie mais Lucia avait souffert d'être souvent abandonnée, d'être souvent seule, que sa mère ne s'occupe jamais d'elle. Lucia avait été une petite fille à qui on ne lui avait pas vraiment donné de chance pour réussir dans la vie. Sa mère ne s'était jamais occupée d'elle. Elles étaient des étrangères qui vivaient sous le même toit. Lucia avait passé son enfance à attendre sa mère. Lors de sa mort, Lucia avait été quelque peu triste et rempli de regret mais cette tristesse, ce chagrin, ce deuil n'étaient rien comparés à celui qu'elle avait eu pour son père. Il avait été doux avec elle mais lui aussi ne lui avait rien donné pour réussir dans la vie. Oui, il lui avait appris à se défendre. Lucia l'avait aimé bien qu'il travaillait dur pour qu'ils aient un toit. Elle avait vécu dans la pauvreté la plus extrême et avait été surprise de voir pour la première la télé. Lucia était devenue un professeur d'espagnol à Oxford, une des plus grandes université du monde. Et elle le devait qu'à elle-même, ce qu'elle était devenue. La discussion tourna sous son état de santé, depuis quelque temps, elle esquivait cette question mais tu n'étais pas dupe à ce point.
Tu avais compris ce qu'elle cachait, comment ? Elles étaient deux femmes, ayant vécu la même cassure, le même enfer qu'était de perdre un enfant. Un bébé. Un sentiment horrible imprénaient leurs cœur, le rongeant quelque peu, comme pour former un trou béant. Ce bébé perdu faisait autant partie d'elle que celui qui était dans son ventre et qui commençait à se faire sentir. Petit à petit, Lucia devenait moins confiante sur ces choix. Son instinct disait de le garder mais sa peur la faisait reculer de dix pas. Il était encore qu'un petit haricot, une petite bosse sous son abdomen mais lui causait beaucoup de tourments. Bien sûr, il n'était pour rien. Elle serait une sacrée salope si elle rejetait la faute sur ce petit être, c'était elle qui avait couché avec Liam, elle qui s'était pas protégée et qui l'avait dans son ventre. Elle avait fait une bêtise. Se mordant la lèvre, elle venait hocher la tête.
-Oui, je le suis, déclara-t-elle. Comment t'as su ? Demanda-t-elle.
Dire qu'elle était enceinte lui faisait ressentir la chose plus réaliste. Elle fut heureuse de savoir qu'Eliakim n'avait rien dit. Il savait garder un secret quand il le fallait. Elle eut un doux sourire, ce tombeur avait bien plus de codes et de moralité qu'il n'y paraissait. Que dictait son instinct ? C'était si compliqué, son instinct était partagé, tandis qu'elle avançait avec toi vers le bar à fruit, d'un pas pensif. Elle avait confiance en toi. Lucia te comprenait et tu allais la comprendre mieux qu'Eliakim l'aurait fait. Il était un homme, il était triste pour son bébé perdu mais cette tristesse n'était rien comparé à la souffrance qu'une femme qui perd un bébé. Elles avaient déjà perdu un bébé, au même âge quasiment.
-Il me dicte de le garder, mais ma peur me terrifie. J'ai déjà perdu un bébé, je ne veux pas en perdre un autre, s'enquit Lucia pensivement, son regard rempli de douleur et de souffrance. Mais je ne me sens pas prête à être mère, je ne sais pas ce qu'est une mère, je ne saurais pas être une, ajouta la cubaine terrfiée.
Ses prunelles marrons se tournèrent vers toi, en te regardant. Liam n'était même pas au courant qu'il serait un père à nouveau dans quelques mois. Pauvre homme, tous leurs amis en étaient au courant sauf lui. Il allait être en colère mais Lucia ne pouvait s'empêcher d'avoir des appréhensions face aux souffrances de son passé et face à ses doutes. La belle cubaine se sentait perdue, entre le bébé, et sa moralité, entre la peur et la joie. Elle allait devenir folle mais elle était certaine de vouloir ce bébé.
-On est ensemble depuis quelques semaines mais on couchait déjà ensemble avant surtout dans le vestiaire des filles. Et c'était un accident, je ne l'avais pas prévu, je n'ai jamais voulu devenir mère, je n'avais jamais pensé à le devenir, dit-elle en avançant et regardant la foule.
Elle espérait que tu la comprennes, mais Lucia savait que tu la comprenais, tu avais eu le même dilemme ou à peu près, le même. Elles se comprenaient mieux que quiconque. C'était étrange et à la fois très rassurant.
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Sujet: Re: (terminé) Hasard, un matin frileux. LUCIA&ALICE Sam 10 Oct - 23:32
Hasard, un matin frileux Alice & Lucia Quand Alice avait perdu son enfant elle avait cru devenir folle. Apprendre qu'elle était enceinte, alors qu'elle était fiancée à un homme fantastique, amoureuse passionnément, incapable d'imaginer vivre sans Eliakim, elle avait cru mourir de joie. Fierté de portée en elle l'enfant de cet homme qui avait attendu six années de l'avoir pour lui seul. Les choses entre eux n'avaient jamais été simples, mais ils avaient finalement réussi à se retrouver. Il lui avait demandé de l'épouser au sommet de la Tour Eiffel. Ils avaient passé une semaine magique dans la capitale française. De véritable touriste, allant manger sur les Champs Elysées, et prenant le bâteau mouche sous les dernières lueurs du jour pour jouir d'une vue romantique de Paris. Ils avaient été à Baubour, aux Louvres, dans les jardins de l'Orangerie. Ils avaient fait l'amour d'une manière si tendre qu'elle en était encore marquée aujourd'hui. Deux semaines plus tard elle apprenait qu'elle était enceinte. Elle apprenait qu'Iseult – sa meilleure amie – partait pour la Chine pour poursuivre ses études et sa vie. Abandonnée par sa complice de toujours, Alice s'était accrochée à l'idée de construire une vie dans les bras d'Eliakim. Vivre à ses côtés, dans une maison avec une barrière blanche. Leurs deux chiens, leurs enfants, leurs vies à eux. Et tout avait basculé. Tout était devenu incroyablement difficile, impossible. Il y a une seule et unique chose qu'Alice ne supporte pas. Elle pourrait en devenir folle, cruelle, mauvaise. Elle était une femme manipulatrice, joueuse, qui aimait à gouverner sur son petit monde, jouant avec les autres comme avec des pions sur un échiquier. Elle était cependant une jeune femme très entourée, et avec ceux qu'elle considérait comme ses amis elle était d'une fidélité sans faille. Elle était présente pour ses amies, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Elle pourrait traverser le pays pour les aider, les revoir, les retrouver s'ils avaient besoin d'elle. S'ils le lui demandaient. Et en amour c'était pire encore. Depuis que ses sentiments pour Eliakim avaient été une évidence pour elle, elle vivait uniquement dans son regard. Et même avant cela, elle avait toujours rejeté les autres hommes. Parce que son coeur lui appartenait, parce qu'elle ne pouvait pas simplement appartenir, se donner à quelqu'un d'autres. Elle lui était fidèle, depuis le premier jour. Et à partir du moment où il lui demandé de l'épouser, à partir du moment où elle lui annonçait qu'elle attendait son enfant, elle aurait attendu la même promesse de son côté. Il l'avait trompé. Il l'avait trahi. Elle en avait été détruite.
Rendue folle, incapable de comprendre le geste d'Eliakim, les disputes avaient explosés entre eux. Violentes, cruelles, dévastatrices. La jeune femme avait alors commencé à prendre des cachets, dans l'espoir de retrouver le sommeil, ou de calmer ses nerfs constamment à vifs. Revenant petit à petit auprès d'Eliakim, c'est en tombant sur un sms où il déclarait son amour pour son amant qu'elle avait finalement senti son corps se disloquer. Tuer. Elle avait tué son enfant. Eliakim avait tué leurs enfants. Mauvaise mère, cruelle et folle elle avait été incapable de prendre soin de cet être vulnérable et fragile qui grandissait en elle. Elle aurait dû tout faire pour le préserver de ces émotions. Elle aurait dû pardonner Eliakim, elle aurait dû peut être le quitter. Protéger son enfant. Mais égoiste, encore immature, elle avait pensé uniquement à elle, détestant cet enfant, refusant de croire qu'il était le fruit d'un amour pure. Aujourd'hui elle refusait de voir un enfant grandir dans son ventre. Si elle ne se protégeait pas toujours avec Eliakim, elle avait commencé à prendre la pillule. Dans le dos d'Eliakim qui commençait déjà à lui parler enfant à nouveau, désireux d'être père, désireux de voir leur bonheur retrouvé se perpétrer sur un enfant. Elle éludait la question, elle refusait d'en parler. Un jour elle le devra. Mais pas maintenant. Pour le moment elle était trop faible, elle n'était pas prête. Malgré cela, elle surprenait parfois quelques regards tendres et mélancoliques sur les enfants qui se promenaient dans le Parc de l'Université, ou dans la rue quand elle prenait un café avec quelques amis. Le même regard que Lucia, à présent. Gardant un secret apparemment lourd à porté, la jeune femme regardait passer une petite fille aux boucles blondes avec un air maternelle, rêveur, et craintif à la fois. Le même regard qu'Alice. « Oui, je le suis. Comment t'as su ?» La jeune femme offrit un sourire triste et compatissant à Lucia. Elle sera là pour son amie, c'étiat une promesse qu'elle se fit. Elle était presque rassurée de voir la même souffrance dans le regard de Lucia. Elle pourrait parler à coeur ouvert à la jeune femme sans avoir peur de la choquer. « Tu as ce regard. Celui qui veut dire “j'en ai terriblement envie, mais j'ai peur de ne pas être à la hauteur.” » répondit la jeune femme.
Elle guida Lucia à l'intérieur du Marché couvert, vers un vendeur de fruits frais. « Il me dicte de le garder, mais ma peur me terrifie. J'ai déjà perdu un bébé, je ne veux pas en perdre un autre. Mais je ne me sens pas prête à être mère, je ne sais pas ce qu'est une mère, je ne saurais pas être une. » Alice se tourna vers Lucia pendant qu'elle parlait. Elle avait envie de lui dire qu'elle comprenait, de lui faire comprendre qu'elle savait ce que cela faisait. Qu'elle partageait les craintes de Lucia, qu'elle même ne saurait pas quoi faire dans cette situation. Parce alors qu'elle n'était pas prête, pas alors qu'elle avait encore le souvenir de son enfant perdu en tête. Cependant, si Alice savait une chose, c'était bien cela : « On est jamais vraiment prête à être mère. Mais ca ne veut pas dire que tu ne seras pas extraordinaire pour cet enfant. » Dit-elle. Elle alla demander deux assiettes avec des fruits frais, et s'installa face à Lucia. Elle ne savait pas vraiment quels mots mettre sur ce qu'elle ressentait. Alice savait qu'elle ne sera jamais totalement prête à être mère. Elle aura toujours cette crainte de ne pas être à la hauteur, de ne pas faire comme il faut, de faire des erreurs. Elle aura peur de ne pas être assez bien pour son enfant, de se le décevoir, de ne pas être celle qu'il lui faudrait. Elle aura peur de voir son enfant la haïr, la détester, la renier. Elle aurait peur de le voir se tourner vers une autre – amie ou famille – pour parler ses problèmes, de peur d'être jugé. Elle craindrait tout cela. Mais peut être que c'était aussi cela être mère. Ne pas être sure de soi. Elle demanda cependant à Lucia si Liam était au courant. Après tout, elle n'étiat pas seule dans cette histoire, et Alice refuserait de voir le bellâtre nier son implication dans l'affaire. « On est ensemble depuis quelques semaines mais on couchait déjà ensemble avant surtout dans le vestiaire des filles. Et c'était un accident, je ne l'avais pas prévu, je n'ai jamais voulu devenir mère, je n'avais jamais pensé à le devenir. » Surtout dans le vestiaire des filles. Les petits cochons, pensa la jeune femme avec un sourire mi-pervers, mi-moqueur au visage. C'était mignon.
Elle prit un fruit dans sa main, et le porta à sa bouche, songeuse, ne sachant pas vraiment quels mots pourraient rendre le sourire à Lucia. Sans doute autant, tant l'angoisse était présent. « Tu devrais commencer par lui en parler. Il ne comprendra peut être pas toute tes angoisses, c'est un fait. Mais tu as besoin qu'il le sache. Tu ne dois pas te sentir toute seule avec ce secret… Pas alors que tu as… déjà dit adieu à un premier enfant. » Dit la jeune femme en baissant le regard, les yeux humides à cause de l'émotion qui lui enserrait la gorge soudainement. Elle inspira profondément, et prit un autre fruit qu'elle mordit. Le jus explosa dans sa bouche, et elle savoura l'impression sucré qui l'envahit. « C'est la meilleure et la plus terrifiante des choses qui puissent arriver… Sache que… je comprends. Tu peux compter sur moi Lucia, je ne te laisserai pas. Cette enfant, il sera sans doute l'enfant le plus aimé de tout Oxford... »
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Sujet: Re: (terminé) Hasard, un matin frileux. LUCIA&ALICE Mar 13 Oct - 0:12
Hasard
Un Matin Frileux
Lucia ✧ Alice
Lucia se sentait proche de toi comme jamais elle ne l'avait été sauf avec Liam, bien sûr. Mais c'était une approche, moins sexuelle, moins amoureuse, comme une véritable amitié entre les deux femmes. La professeur lui avait fait des cours, des petits sourires, des petites phrases simples lorsque les deux gogo se retrouvaient pour un match, ou pour un délire complètement stupide qui était à la fois dangereux. Elles se connaissaient à peine, c'était ça qui était étonnant. Lucia connaissait le fait que cette belle petite blonde avait perdu un bébé tout comme elle, au même âge. Ce n'était pas une conversation légère sur des cours d'espagnols, ce n'était pas une blague, des petites plaisanteries. Ce n'étaient pas des sourires gênés ou bienveillants en regardant leurs hommes se chamailler comme des enfants âgés de 4 ans. Non, là c'était beaucoup plus grave, bien qu'elles avaient déjà parlé de choses futiles comme le temps ou d'une actrice toute refaite passant à la télévision. Ce sujet était tabou pour les deux jeunes femmes meurtries d'avoir perdu des êtres qui leur étaient cher. Bizarrement, elles se ressemblaient beaucoup, hormis la classe sociale, toutes deux avaient perdues une mère très jeunes et avaient une relation fusionnelle avec leur père. Toutes deux aimaient un irlandais très caractériel et toutes deux avaient perdu un enfant. Toutes deux rêvaient d'un rêve simple, une belle maison, des animaux, des enfants et un mari qui les aime profondément. Finalement, elles n'étaient pas si différentes l'une de l'autre. Elles étaient liées étrangement par le même sort, par les points de la vie. Lucia savait qu'elle pouvait te faire confiance, c'était étrange et à la fois apaisant de savoir cela, de pas tenir ce maudit secret en otage dans son coeur. Bien sûr, un jour, il allait devoir sortir mais la cubaine avait besoin de temps et le temps, il en manquait beaucoup. Bientôt, son ventre allait s'arrondir, déjà, elle sentait cette petite bosse sous son abdomen. Elle était enceinte et dans quelques semaines, cela allait se voir, elle ne pouvait pas nier l'évidence qu'elle manquait du temps et que Lucia avait peur des reproches ou d'une réaction négative à ce bébé. Lucia avait peur et heureusement, qu'elle était tombée sur toi et Eliakim, vous ne la jugez pas et vous essayez de la réconforter du mieux que vous pouvez sur sa relation avec Liam et cette grossesse surprise. Perdue. Lucia était complètement perdue, hésitant même à partir à Cuba avec le bébé tellement qu'elle avait peur. Oui, la cubaine à la grand gueule, la courageuse cubaine avait peur de mille et une choses en réalité. Lucia n'était pas aussi courageuse, qu'elle adorait le prétendre dans ses paroles, dans ses gestes confiants. Au contraire, il fallait qu'un simple petit embryon pour lui embrumer l'esprit, et la stupéfier de peur. D'ailleurs, elle évitait le plus souvent Liam. La cubaine avait peur que sa bouche se délivre facilement et pas pour des baisers mais pour une révélation qui risquait de faire exploser leur couple tout jeune. Elle, qui avait retrouvé espoir en l'amour grâce à lui. Elle, qui avait retrouvé foi en beaucoup de choses grâce à lui, et même croire en un miracle non voulu. Lucia ne savait pas comment réagir, tout allait si vite, elle comprendrait s'il rompait avec elle, si il la jetait à la porte, ne voulant plus la voir, mais elle ne surmonterait pas cela, Lucia aurait sans doute le coeur brisé à jamais par Liam pour cela. Lucia ne pourrait plus tomber amoureuse après cela.
Oui, il pouvait rompre avec elle, la jeter à la porte et ne plus la voir. Mais Lucia voulait qu'il connaisse son enfant, qu'il le reconnaît comme tel. Ce n'était pas sa faute, si elle avait fauté. Lucia voulait que son enfant connaisse son père, ses parents, que Liam l'aide à minimum pour l'élever et l'aider dans sa maternité même si ils n'étaient plus en couple, même si cela allait la faire souffrir. Mais c'était pour son enfant que Lucia pourrait supporter cela, ce qui faisait d'elle une bonne mère ? Lucia l'espérait après l'échec et le deuil qu'elle essayait d'enlever de son esprit, était toujours là. Pauvre petit bébé ! La douleur était comme un feu ardent, se glissant dans ses veines, rongeant son coeur de milles regrets en pensant à ce petit être qu'elle avait tué alors qu'il n'attendait que de l'amour d'elle. Au moins avec toi, elle pouvait te parler de ses douleurs, de sa souffrance, de ses doutes, de ses agissements stupides et irraisonnés. Elle savait que tu la comprendrais. Tu voulais un enfant mais tu ne pouvais penser que tu n'étais pas à la hauteur, que t'avais déjà tué un enfant par ta faute. Tout comme elle, tu vivais avec ce chagrin, avec tes peurs enfantines, avec tes doutes, tes angoisses et surtout tes regrets et tes remords. Tout comme Lucia, pourras-tu regarder ton enfant en face en repensant à la perte du premier bébé que tu n'as pas pu connaître et qu'il n'a pas pu te regarder, respirer et voir le monde, qu'il soit mort avant cela. Pourras-tu tout comme Lucia, sourire en ton enfant tout en pensant aux regrets de la perte du premier ? Trouveras-tu la force de le faire ? Elle s'assit en face de toi, sur la terrasse, tu commandas deux assiettes de fruits bien qu'elle n'arrêtait pas de penser que tu étais maudite comme elle et qu'au fond, elle priait le meilleur pour toi, elle priait que tu ne deviennes pas comme elle. Tu méritais mieux que sa vie. Oui, on n'était jamais prête à être mère, mais Lucia avait cette crainte, sa mère ne l'avait jamais parlé, câliner, regardé, choyé. Comment ferait-elle pour son enfant.
-Je ne serais pas une bonne mère , Alice, j'ai tué mon premier et le deuxième, je ne sais pas. Je ne sais pas ce qu'est être une mère, je ne sais pas comment être, ma mère ne m'a jamais parlé, choyé ou même regardé, je vivais avec les voisins qui voulaient bien me prendre en pitié en me voyant attendre le retour de ma mère pendant des heures, s'enquit-elle triste et pensive, nostalgique. Je ne saurais jamais comment faire, Alice, mais en même temps, je ne veux pas le perdre, je ne pourrais jamais le supporter, je suis perdue, ajouta Lucia, les larmes aux yeux sous la souffrance de son passé qui se lisait sur son visage.
Lucia baissait doucement la tête et respira au moins deux fois avant de relever la tête. Elle eut un sourire et venait prendre ta main dans la sienne. Elle savait que ce contact, elle en avait besoin. Tu étais comme elle, deux perles de la même couleur.
-J'ai peur de Liam, j'ai peur de ce qu'il pourrait me faire, ce qu'il pourrait faire au bébé, je n'ai pas eu des hommes biens dans ma vie, je dois lui dire mais j'ai peur, quand je le vois, cela se bloque et j'invente une nouvelle farfelue pour cacher ma grossesse, s'enquit-elle tout doucement. Je ne sais pas si c'est la meilleure mais c'est la plus terrifiante, j'ai peur pour le bébé, j'ai peur du bébé, j'ai peur de Liam et j'ai peur moi, ajouta Lucia désemparée, paniquée et triste.
Elle eut un sourire et serra un peu plus ta main dans la sienne en signe de remerciement. Elles étaient faites pour s'entendre finalement !
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Sujet: Re: (terminé) Hasard, un matin frileux. LUCIA&ALICE Mer 14 Oct - 0:48
Hasard, un matin frileux Alice & Lucia La vie n'était pas tendre. Alice l'avait vite compris. Et sans doute aurait-elle dû détester la vie comme la majorité des adolescents dans ce triste monde. Mais Alice avait vite appris à prendre du recul, et à voir le bon côté de tout chose. Contrairement à ce que beaucoup pourraient croire à son sujet, Alice était une éternelle optimiste. Elle n'était pas du genre à se morfondre, à rester prostrée dans un coin à attendre que le temps fasse son œuvre pour ne plus souffrir. Elle avait eut son lot de souffrance, comme tout le monde. Elle avait perdu sa mère très jeune, dans un accident de voiture. Elle l'avait vue mourir sous ses yeux. Elle avait tué un camarade de classe – un secret qu'elle emportera dans sa tombe. Elle avait traité l'homme qu'elle aimait comme un moins que rien. Elle avait été trompé par ce même homme alors qu'elle pensait leur bonheur parfait. Elle avait tué l'enfant qu'elle portait, fruit de cet amour. Elle avait failli le perdre lui, ensuite. Elle avait failli se perdre elle-même. Elle s'était droguée, elle avait couché avec une fille, elle avait bu jusqu'à en oublier son nom et sa moralité. Elle avait faits des erreurs, mais la vie voulait cela. Alice ne devait pas rester là, rouler en boule à se demander encore et encore Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter cela? Elle n'avait rien fait pour le mériter. C'était la vie, c'est tout. Mais elle ne pouvait pas nier non plus qu'elle en était ressortie fragilisée. La principale peur qui l'habitait à présent c'était de tomber enceinte. De faire souffrir l'être qui était en elle, de ne pas l'aimer, de ne pas être assez bien pour lui, de ne pas savoir quoi faire. Angoisse qui la tiraillait tellement qu'elle prenait des cachets pour pouvoir trouver le sommeil. L'angoisse ne la quittait que très rarement. Il n'était pas dans les habitudes d'Alice de se pensait incapable de faire quelque chose. Au contraire, son orgueil personnel était assez grand pour pouvoir foncer dans le mur sans craindre de se briser la nuque. Elle avait jouer avec le feu plus d'une fois, mais elle avait fini par se brûler.
Alors les angoisses et les peurs de Lucia elle pouvait les comprendre, car en grande partie elle les partageait. Cependant elle ne savait pas vraiment trouver les mots qu'il fallait pour rassurer la jeune femme. Elle essayait, elle essayait de dire ce qu'elle aimerait entendre, mais elle ne s'en trouva pas vraiment convaincue. Comment rassurer une femme qui avait senti mourir son enfant en elle qu'elle sera une bonne mère ? Surtout comme – et cela semblait être le cas – elle n'avait pas fait le deuil de cette perte ? « Je ne serais pas une bonne mère , Alice, j'ai tué mon premier et le deuxième, je ne sais pas. Je ne sais pas ce qu'est être une mère, je ne sais pas comment être, ma mère ne m'a jamais parlé, choyé ou même regardé, je vivais avec les voisins qui voulaient bien me prendre en pitié en me voyant attendre le retour de ma mère pendant des heures. Je ne saurais jamais comment faire, Alice, mais en même temps, je ne veux pas le perdre, je ne pourrais jamais le supporter, je suis perdue. » Alice sentit sa gorge se nouée. Elles se ressemblait beaucoup trop c'était effrayant. Cela dit Alice ne pouvait pas se plaindre de la mère qu'elle avait eut. Elle en gardait peu de souvenirs. Elle ne pouvait pas décevoir sa mère en n'étant pas à la hauteur. C'était pire encore de ne pas avoir de modèle du tout. Quoi que, Alice sentait son optimisme revenir. Elle se sentait plus prompt à rassurer Lucia qu'à se rassurer elle-même. « Tu sauras ce qui t'a blessé pour ne pas reproduire les mêmes erreurs que ta mère avec ton enfant, Lucia. On apprend toujours des erreurs. Tu ne le perdras pas. Tu n'es pas seule Lucia. Tu seras une superbe Maman, crois moi… moi j'aurai aimé avoir une femme aussi forte que toi comme mère... » Avoua Alice avec le regard plein d'une émotion qu'elle avait du mal à contenir. Elle sourit, un sourire timide à travers les larmes qui risquaient de la submerger. Lucia lui rappelait tellement sa propre mère, et en même temps espérait la rassurer et la toucher avec ses paroles.
Elle changea de sujet pour demander ce que Liam pensait de tout cela. S'il le savait. Mais forcée de constater que ce n'était pas le cas, et parler de Liam semblait faire paniquer Lucia au plus haut point. « J'ai peur de Liam, j'ai peur de ce qu'il pourrait me faire, ce qu'il pourrait faire au bébé, je n'ai pas eu des hommes biens dans ma vie, je dois lui dire mais j'ai peur, quand je le vois, cela se bloque et j'invente une nouvelle farfelue pour cacher ma grossesse. Je ne sais pas si c'est la meilleure mais c'est la plus terrifiante, j'ai peur pour le bébé, j'ai peur du bébé, j'ai peur de Liam et j'ai peur moi. » Alice fronça les sourcils, se rapprocher de Lucia. Elle tenait la main d'Alice fermement, et la jeune femme lui répondit, prenant sa main dans celle qu'elle avait encore de libre. « Tu as des raisons de croire que Liam… te ferait du mal ? Lucia ce n'est pas son genre. Liam est un mec bien. Et un père extraordinaire. » Dit-elle en souriant. Elle replaça une mèche de cheveux qui était tombée devant les yeux de Lucia et lui caressa la joue avec une douceur extrême. « Tu le sais, au fond. Tu sais que Liam ne te fera rien. Qu'il sera heureux d'apprendre que tu es enceinte. Regarde le avec Ethan. Être père est une bénédiction, et il le sait. Il n'y a rien qui lui importe plus que son fils. Et il en sera de même pour votre enfant. » Dit-elle, sûre de ce qu'elle avançait. Elle ne supportait pas toujours les humains de Liam, mais principalement parce que ce dernier se méfiait d'elle. Elle avait fait souffrir son meilleur ami plus que de raison. Mais en ce qui concernait Ethan Alice savait ce qu'elle disait. Ce gamin était aimé par son père. Liam savait qu'être parent était une bénédiction. Il était le genre de père que tout le monde rêvait d'avoir. « Fear is mind-killer. Je me suis faite tatouée cela il y a longtemps. La peur t'empêchera toujours d'avancer et d'être heureuse si tu la laisse prendre le bas sur le reste. » Dit-elle en lui montrant l'intérieur de son bras où les lettres noires étaient marqués à vie.
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Sujet: Re: (terminé) Hasard, un matin frileux. LUCIA&ALICE Mer 14 Oct - 11:17
Hasard
Un Matin Frileux
Lucia ✧ Alice
La vie était belle. C'était ce que Lucia pensait la majeure partie du temps. Depuis sa naissance dans un miteux hôpital de La Havane, la cubaine avait eu aussi son lot de souffrances et d'amertumes. Lucia ne devait pas commencer à laisser les questions emporter sur tout le reste. Pourquoi ma mère m'ignorait ? Pourquoi n'avait-on pas eu une belle relation avant qu'elle meure ? Pourquoi n'avait-elle jamais regardé ces progrès de petite fille ? Pourquoi avait-elle passé son enfance à attendre une mère aimante qui n'était jamais venue ? Pourquoi son père n'avait pas été là jusqu'à ses 7 ans ? Pourquoi ne l'avait-il pas reconnu avant cela ? Pourquoi était-elle tombée amoureuse de cet homme violent ? Il l'avait poussé à tuer son propre enfant ? Oui, Lucia avait ces questions qui tournaient dans sa tête. Parfois, elle prenait le dessus sur elle. Mais la cubaine savait qu'il ne fallait pas baisser les bras. Qu'il ne fallait pas laisser la vie te battre, mais que tu devais te battre au nom de la vie. Lucia est une battante, elle l'a toujours été, pauvre petite fille de La Havane vivant dans les bidonvilles attendant sa mère qui l'ignorait et la rejetait la majorité du temps, elle s'était battue pour une relation perdue d'avance. Alors oui, Lucia n'était pas du genre à être celle qui reste assise bien sagement et attendre que tout ceci se termine. Non, Lucia n'était pas le genre à se prostrer dans son lit , pour attendre la fin du monde, que la douleur parte. Les cubaines avaient un fort tempéramment, un caractère très fort. Elles ne se laissaient pas abattre facilement, après ce qu'elle ait vécu, cette grossesse devait l'aider à se sentir mieux mais cela faisait tout le contraire. Lucia ne connaissait pas ton lot de misères, mais elle connaissait assez pour savoir que tu étais quelque peu comme elle. Toutes deux avaient perdu une mère jeune, même si la sienne était une véritable désertrice. Toutes deux avaient perdu un bébé et en portaient encore le deuil de celui-ci. Suite à cette grossesse avortée, Lucia avait eu cette horrible peur de retomber enceinte. Elle avait eu cette peur qui la rongeait, un cauchemar qui pourrissait sa vie maintenant. Peur du bébé et pour lui. Lucia avait de ce bébé, car cela menaçait son couple et que sa vie allait être chamboulée par celui-ci. Mais la cubaine l'aimait aussi, et elle avait peur de le perdre.
Une tendresse fut vite apparue entre les deux femmes, la compréhension et l'amitié étaient à son zénith entre elles. Parler avec Alice la confortera dans son choix de sa grossesse. Lucia se sentait bien avec elle, en phase avec ce qu'elles disaient. Elles se rassuraient mutuellement. Car quand des temps sombres vinrent frapper à ta porte, quand quelque chose te torture ou te fait du mal. Il y a toujours quelque chose qui vint contrebalancer cela. Une lumière, une promesse. L'espoir. Lucia espérait beaucoup de cette grossesse mais ne voulait pas se donner de fausses illusions avec. Certes Lucia aurait aimé de ne pas être enceinte, enfin pas maintenant en tout cas, mais puisqu'il était là, elle devait faire avec. C'était son enfant, son bébé. Sa bosse sous son abdomen commençait finalement à peser lourd d'un coup. Mais ta voix rassurante, ta tendresse, ton geste n'était pas passer inaperçu à ses yeux. Une nouvelle amitié était à l'aube de ce geste. Finalement, cette sortie au marché couvert, avait été une excellente idée. Au moins , son secret ne la pesait plus autant sur ses épaules, t'écouter calmait son cœur. Eliakim avait beau être un ami doux et prévenant envers elle. Il ne pourrait jamais la comprendre comme tu pouvais la comprendre. Eliakim avait perdu un enfant, et Lucia ne souhaitait cela à personne. Mais c'était différent de ce qu'elles avaient vécu toutes les deux, elles avaient senti le bébé mourir en elles, impuissantes face à cette perte, sentir quelque chose mourir en elles et dans son cœur, tout en sachant que c'était un petit être frêle et faible qui n'attendait que de toi, de l'amour et non une morte quasiment imminente. Alice la comprenait dans cela, elles savaient ce que cela faisait de sentir son enfant mourir en elles sans rien pouvoir y faire. Les infirmières qui l'avaient fait avorter n'avaient pas été gentilles avec elle, pour elles tout était simple, Lucia n'était qu'une horrible femme qui avait tué son bébé parce qu'elle ne voulait pas être enceinte. Alors que c'était tout le contraire, Lucia était une femme qui avait préféré ne pas faire souffrir son bébé d'avantage.
Elle eut un sourire doux en t'entendant ton compliment. Son pouce venait caresser ta main doucement. De loin, on aurait dis deux femmes en couple alors que c'était tout autre. Non pas qu'Alice soit une femme moche et repoussante mais elles aimaient deux hommes passionnément. Deux hommes qui les aimaient d'une passion ardente . Lucia était en couple et enceinte en plus de cela. C'était juste de la tendresse amicale bien qu'elle n'était pas habituée à cela, elle était habituée plutôt à de l'amusement, à faire la fête avec ses amis non de se rassurer mutueullement. La belle cubaine sourit en te voyant déplacer sa mèche, tout cela semble en partie ambiguë . Lucia adorait ce moment, l'angoisse et la peur disparaissaient au fur et à mesure de tes paroles.
-Crois-tu vraiment que je pourrais être une bonne mère ? Demanda Lucia tout doucement. Ta mère n'était pas sympa avec toi pour que tu dises cela ? Tu sais, je sais ce que cela fait. Mais je ne suis pas forte, pas autant que tu le crois, au fond, je suis comme tout le monde, je suis faible. L'apparence est parfois une bonne armure. Là, c'est la véritable moi qui te parle , non la Lucia qui te semble si forte à tes yeux, ajouta la belle cubaine tout doucement.
Elle serrait ta main comme pour prouver sa gratitude envers toi. Lucia n'était pas une forte, qui n'avait pas de doutes, oui elle faisait paraître cela aux yeux des gens, mais au fond, elle était comme toi. Lucia pouvait être en proie à des détresses, des doutes, des tourments et même à des peurs absurdes pour certaines femmes. La cubaine venait ancrer son regard chocolaté dans le tiens, elles n'avaient pas le même âge, pas la même apparence mais pourtant que c'était comme de se voir dans un miroir.
-Es-tu certaine qu'il soit heureux que je le sois ? Auparavant je sortais avec un homme qui était comme Liam aux premiers abords, doux prévénant et honorable. Quelque semaine après qu'on était sorti ensemble, il m'avait tabassé maintes fois, et m'avait trompé avec d'autres femmes sans vergogne et je suis tombée enceinte de lui, je pensais que cela allait le rendre heureux, car il m'avait parlé de ce projet mais au fait, sa réaction ne fut pas celle que j'attendais et m'avait conforté dans mon choix d'avorter de l'enfant, narra Lucia en laissant couler une larme face à ce souvenir.
Lucia regardait ton tatouage, elle avait eu l'idée de s'en faire sur le poignet droit, une plume noire, un symbole d'espoir.
-Tu as raison sans doute, je ne dois pas laisser la peur me submerger mais parfois certains souvenirs viennent de te dire, de faire le contraire pour ton bien, s'enquit Lucia.
Elle regarda le serveur venir déposer leurs commandes, et Lucia se détacha de toi, pour manger avant de lancer un regard.
-Merci d'être là, souria-t-elle avec un regard rempli de gratitude.
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Sujet: Re: (terminé) Hasard, un matin frileux. LUCIA&ALICE Dim 18 Oct - 20:45
Hasard, un matin frileux Alice & Lucia Après la mort de sa mère Alice avait vu passé des centaines de filles chez elle. Des femmes d'une quarantaine d'année, des jeunes mannequins de vingt ans, des mères de famille, des veuves éplorées. Des femmes parfois qui étaient des clientes de son père. Ou les filles de ses clients. Voire les femmes parfois. Elles étaient invités à venir dans son intimité le temps d'un week-end, parfois durant les vacances ou une nuit simplement. Déjeunant à sa table le matin, la regardant avec un air ahuri et attendri comme si la jeune et douce enfant était du genre à se laisser charmer par leur regard de jeune naïves. Mais Alice n'était pas si naïve que cela. Son père essayait d'échapper à la douleur et à la solitude, la fatalité en couchant avec toute celle qu'il considérait comme assez bonne pour cela ? Grand bien lui fasse, elle elle n'avait pas besoin d'être aimable avec elle. Parfois quand elle se levait et qu'une maitresse de son père mangeait déjà à sa table, elle la jugeait d'un regard sévère, refusant de la saluer comme elle le faisait, et demandant à sa gouvernante de lui apporter le petit déjeuner dans sa chambre. Imbu d'elle-même, elle rappelait souvent à ces pimbêches qu'il suffisait d'un mot de sa part pour qu'elles retournent à leur vie minable. Jamais aucune d'entre elles n'avaient été assez bien pour remplacer sa mère, ou même pour prendre la place qu'elle avait laissé dans la vie d'Alice et de son père. Jusqu'à Oliver et sa mère. Une mannequin, du même âge que son père, qui avait bien compris qu'Alice n'était pas facile à amadouée. Qui lui avait parlé comme à une femme de son âge. Alice l'avait respectée, et pleurée quand le cancer l'avait emportée. Sa belle-mère, l'appelait-elle. Elle n'en parlait jamais, laissant les souvenirs douloureux du passé derrière elle. C'était une femme avec un caractère bien trempée, qui avait élevée seule son fils, tout en se battant contre le monde de la mode dans lequel elle s'était faite un nom. Une femme qui savait ce qu'elle voulait, et qui n'avait laissé aucun homme lui prendre ce dont elle pouvait être fière : sa réussite. Une femme de la même trempe que Lucia. C'était ces femmes charismatiques qui faisaient rêver Alice. Elle espérait être comme elles un jour. « Crois-tu vraiment que je pourrais être une bonne mère ? Ta mère n'était pas sympa avec toi pour que tu dises cela ? Tu sais, je sais ce que cela fait. Mais je ne suis pas forte, pas autant que tu le crois, au fond, je suis comme tout le monde, je suis faible. L'apparence est parfois une bonne armure. Là, c'est la véritable moi qui te parle , non la Lucia qui te semble si forte à tes yeux. » Alice offre un sourire contrit à Lucia. Ce n'est pas ce qu'elle voulait dire. Sa mère aurait été parfaite, mais elle n'avait pas eut le temps d'apprendre à Alice à être forte. Mais Alice n'était pas aveugle. Lucia avait sans doute vécu des choses horribles, mais elle était forte. Elle avait peur, c'était humain. Mais elle restait forte. « Ma mère est morte dans un accident de voiture. J'avais six ans. C'était une femme incroyable. Avec énormément de caractère, qui ne se laissait pas dicter sa conduite. En tout cas c'est ce que mon père me raconte… » Dit-elle avec toute la franchise dont elle était capable. Prouvant aussi que lorsqu'elle disait à Lucia qu'elle aurait aimé être sa fille c'était sans doute le plus beau et le plus grand des compliments qu'elle pouvait lui faire. « Je suis persuadée que tu feras une mère extraordinaire. C'est évident. » Dit-elle ne sachant comment véritablement l'expliquer. Pour elle cela coulait de source, mais apparemment pour Lucia ce n'était pas le cas. Sachant qu'elle avait perdu un premier enfant elle pouvait comprendre ce manque de confiance.
Elles en vinrent à parler de Liam. Ce dernier n'était pas en courant au fait de la grossesse de Lucia, mais Alice doutait qu'il prenne mal la chose. Pas seulement parce qu'il était un père de famille, mais la majorité du temps il semblait être un homme sensé. « Es-tu certaine qu'il soit heureux que je le sois ? Auparavant je sortais avec un homme qui était comme Liam aux premiers abords, doux prévenant et honorable. Quelque semaine après qu'on était sorti ensemble, il m'avait tabassé maintes fois, et m'avait trompé avec d'autres femmes sans vergogne et je suis tombée enceinte de lui, je pensais que cela allait le rendre heureux, car il m'avait parlé de ce projet mais au fait, sa réaction ne fut pas celle que j'attendais et m'avait conforté dans mon choix d'avorter de l'enfant. » Alice grimace. Effectivement, tout cela prenait un tournant qui avait de quoi angoissée Lucia. Est-ce que Liam pouvait être un tel enfoiré ? Alice en doutait. Elle détestait ce genre de garçon, et quand elle avait vent de cas de violence elle n'arrivait pas à rester insensible. Quand c'était quelqu'un de la haute, qu'elle avait des preuves, elle le faisait virer. Elle n'avait pas de pitié avec ce genre d'enfoiré. « Quant bien même Lucia, je le ferai payer. Crois moi. Tu n'es pas toute seule cette fois. Eliakim tout comme moi nous ne te laisserons pas. » Dit-elle souriant, se voulant plus protectrice avec elle. Cela sonnait comme une promesse et elle pouvait le prendre de la sorte. Alice resterait à ses côtés, l'accueillant chez elle s'il le fallait pour prendre soin de Lucia. Le temps que Liam reprenne ses esprits, ou qu'il redevienne maitre de ses actes. Alice n'aura aucun mal à s'interposer de lui dire que c'est un sale con s'il le faut. Quant bien même Eliakim prendrait mal la chose. Elle était une tigresse avec ses amies. Pour les protéger elle pouvait faire n'importe quoi. Elle en arriva à se concentrer sur Lucia. Lui montrant son tatouage. Fear is mind-killer. Ne laisse pas la peur détruire ce que tu es. « Tu as raison sans doute, je ne dois pas laisser la peur me submerger mais parfois certains souvenirs viennent de te dire, de faire le contraire pour ton bien. » Elle sourit. Elle comprend. « Regarde l'avenir alors. Le passé ne peut être changé, mais l'avenir est entre tes mains Lucia. » Dit-elle, en posant un regard vers son ventre. S'imaginer avec un enfant dans quelques mois. Dans ses bras. C'est sans doute cela le plus important. Lucia était sans doute plus prête qu'elle pour cela. Alice n'arrivait pas à s'imaginer avec un enfant. C'était trop tôt. Le souvenir et la douleur encore brûlante dans son esprit. « Merci d'être là. » C'est normal. Elle prend la belle Espagnole dans ses bras, étreinte amie et chaleureuse pour lui signifier qu'elle pouvait compter sur elle à présent. « C'est normal. Nos hommes sont comme des frères, ca fait de nous… des presque sœurs. Et on m'a toujours appris qu'il n'y a rien de plus importants que la famille. »
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Sujet: Re: (terminé) Hasard, un matin frileux. LUCIA&ALICE Mar 20 Oct - 22:40
Hasard
Un Matin Frileux
Lucia ✧ Alice
Que c'était rassurant et à la fois terrifiant de se sentir compris par quelqu'un ! Rassurant, car Alice comprenait le lourd fardeau qu'elle portait, le lourd deuil à prendre en compte . Rassurant de savoir qu'elle était là pour elle. Rassurant de voir une certaine admiration chez son amie. Pourquoi l'admirait-elle ? Par sa force ? Lucia riait de la force. La force était une invention des faibles. Elle n'était pas forte, personne ne l'était. Lucia était une résistante, une battante mais pas une forte. Lucia n'avait fait que pleuré, déprimé un moment avant de se remettre en selle. Oui, c'était comme si elle avait chuté à maintes reprises de cheval, lui laissant des cicatrices mais que malgré la douleur, elle remontait en selle. Etait-ce d'être forte ? Ou était-ce l'espoir qui était ancré en chaque être humains qui les forçaient à continuer à vivre malgré le chagrin et la douleur qui les accablent sans relâche ? Ou peut-être quelque chose de très puissant, non pas le destin, ceci était quelque chose d'insaisissable, de tellement puissant qu'il transgressait toutes les lois sans avoir peur des représailles. La peur. Oui, était-ce au final, là où on la trouverait mieux, dans la peur. Peur des remords, peur de mourir et de rater sa vie pour une bêtise. Pour un chagrin. Oui, la peur nous maintenait en vie et surtout, il nous montrait le chemin du véritable courage, le plus pur. La peur était peut-être une auto-destruction, ou un excellent moyen de se maintenir en vie . Un sentiment aussi ambivalent que l'amour ou la haine. Il était puissant. En ce moment, la peur d'être une mauvaise mère, d'avoir une mauvaise réaction, l'empêchait d'avancer mais en même temps, la rendait forte, la confortait dans certains choix. La peur peut être un excellent allié comme le pire ennemi qu'il puisse exister. Oui, le pire ennemi de Lucia n'était pas l'ex-femme de Liam, le bébé qu'elle portait, le bébé qu'elle avait tué par la peur de son ex-violent. Non, son pire ennemie, c'était elle-même. La véritable force, c'était la faiblesse. C'était d'avoir peur. Peu de personnes ne comprenaient cela. Ils dénigraient cette émotion, la reniant, la voyant comme une faiblesse qu'il fallait cadenasser au lieu de lui ouvrir les bras et l'accepter. Si on n'acceptait pas la peur au creux de nos reins, au creux de nos bras, comment accepter la révélation qui nous vint ensuite? Comment se battre contre quelque chose sans avoir la peur à nos côtés ? Car la peur était partout, tout le monde avait peur. Lucia était terrifiée mais au final, elle était sereine, elle avait accepté d'être son ennemie , de se battre contre l'ombre d'elle-même qui regorgeaient de démons venant de son passé, de son enfance, de son adolescence.
Alice lui ressemblait tellement parfois, certaines cicatrices étaient les mêmes, tous deux avaient senti leur bébé mourir au creux de leurs reins et toutes deux avaient vu un parent proche, mourir dans un accident de voiture. Lucia avait vu son père lui chanter sa chanson, sa berceuse le soir avant de s'endormir pour l'éternité. Malgré qu'il agonisait dans la voiture, il avait tenté de la rassurer, de lui dire que tout allait bien se passer, qu'il était là, et qu'il n'allait pas l'abandonner, qu'il sera toujours là. Malgré qu'il agonisait, son père avait tout fait pour s'occuper d'elle, jusqu'à son dernier soupir. Son dernier mot fut son prénom, murmurer dans un souffle rauque, ses yeux fixés sur elle, brillant d'admiration avaient fini par s'éteindre. Lucia lui en avait voulu pendant quelque temps avant de comprendre ses paroles, il sera toujours là pour elle, dans son cœur. Elle puisera dans ses souvenirs pour sa fille. Lucia voulait devenir comme son père, en admiration avec son bébé. Il était encore son roc même longtemps après sa mort.
-Mes condoléances, je sais ce que ça fait . J'ai perdu mon père dans un accident de voiture, j'étais à ses côtés , je le voyais agoniser mais il faisait semblant que tout allait bien, je crois que tu étais trop jeune pour bien t'en souvenir mais pour moi, cela a été un véritable calvaire, mon père avait été mon roc et il l'est toujours, s'enquit-elle doucement avec un sourire rempli de nostalgie et de tristesse.
Sa voix se brisa sur les dernières notes, les dernières timbres se faisaient rauques et plus difficiles à prononcer. Il était rare qu'elle parle de son ressenti, de cet accident, de ce moment magique et à la fois funeste. Un paradoxe qui l'avait fait plusieurs fois regretté cette pensée mais il existait là, Lucia ne pouvait rien y faire. La chanson que son père lui avait chanté, si belle, si douce et si amère à la fois, avait pris tout son sens dans cette voiture. La plus belle histoire d'amour qu'elle entendra, fut celle d'elle et de son père. Une histoire magique, belle et pure. Une histoire qui avait pris des tournures sombres quand il avait commencé à la laisser souvent seule à la maison pour travailler plus, afin de lui offrir tout ce qu'elle méritait selon lui. Il lui disait chaque matin « mi querida, je vais nous chercher de l'or ». Il l'avait traité comme la princesse, qu'elle n'était pas. Elle avait été si stupide. Lucia relevait vers toi, ce regard si ému, si touché par cette attention, par cette bienveillante qui lui faisait penser à son père. Il serait fière d'elle et lui dirait exactement la même chose et de prendre soin de ce bébé. Sa seconde chance. Une étreinte se fit, amicalement, non pas amicale. Elles s'enlaçaient comme des sœurs perdues depuis des années. Lucia rendit cette étreinte. Au final, elle avait eu sa sœur et tout doucement, elle le relevait les yeux vers le ciel avec un sourire. La famille avant tout, c'était ce que son père lui répétait.
-La famille avant tout, pour toujours et à jamais, c'était ce que mon père disait. Il avait peut-être raison, s'enquit-elle en baissant le regard vers son ventre qui n'allait pas tarder à s'arrondir.
Lucia eut un sourire rempli de gratitude envers toi. Elle ne savait comment te remercier. Tout doucement, la belle cubaine venait poser son front contre le miens avant de murmurer.
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Sujet: Re: (terminé) Hasard, un matin frileux. LUCIA&ALICE Mer 21 Oct - 23:39
Hasard, un matin frileux Alice & Lucia Alice n'a pas pour habitude de parler de sa mère, en tout cas pas à n'importe qui. Beaucoup ne se posait pas la question de savoir dans quel genre de milieu Alice avait bien pu grandir. Pour la plupart des gens elle est une fille assez classique. Elle a vécu dans une famille riche où on ne lui refusait rien, ce qui a fait d'elle une starlette pleine d'orgueil et un peu stupide. Une sorte de greluche blonde à qui il ne manque qu'une forte poitrine. Mais la réalité était tout autre. Alice avait vu sa mère mourir sous ses yeux alors qu'elle avait six ans. Comme son père était déjà un personnage public il avait dû mentir à la presse en disant que sa fille était à la maison, endormie au moment de l'accident. Sinon elle aurait été mise sous les feux des projecteurs bien trop vite. La pauvre petite fille riche, qui a vu sa maman mourir. Une histoire qu'on lui aurait ressorti encore et encore, sans cesse. Elle avait pu ainsi grandir en faisant le deuil de sa mère sans risquer qu'on lui en parle. Mais ce n'était pas une raison pour ne pas essayer d'en apprendre plus sur Lady Kensington. Cette femme qui avait fait de son père l'homme fort et ambitieux qu'il était aujourd'hui. Ils s'étaient rencontrés à l'université, tombés amoureux au premier regard. Elle était une femme riche, lui non, il venait d'un milieu modeste. Enfant doué, avec une mémoire incroyable il avait gagné sa place à Oxford à force de travailler. Elle avait glissé dans son esprit l'idée de monter son entreprise, d'oser entreprendre les choses, mais surtout de voir grand. Une vision qu'il avait donné à sa fille. Voir grand, toujours aller au-delà de ses limites, les repousser pour grandir encore chaque jour. Se surpasser. Il avait fini ses études en économie et en communication, avec entamé une thêse sur le masque social. Et il avait monté son entreprise. Très rapidement il a été appelé sur des missions assez complexes. Des scandales qu'il avait dû détourner pour montrer ses clients sous leur plus beau jour. Puis il avait commencé les partenariats avec les grands de ce monde : star hollywoodienne, groupe de musique, ou même personnage politique. Si tout le monde apprécie Barack Obama aujourd'hui c'est parce que depuis le début de sa carrière c'est l'entreprise du père d'Alice qui se charge de son image. L'image. Alice savait que c'était la chose la plus importante dans l'existence. Surtout à leurs niveaux. Quand on est constamment mis sur le devant de la scène, que vos faits et gestes sont tout le temps observés. Que vous n'avez pas le droit à l'erreur. Alice savait jouer avec son image, se montrer toujours sous son plus beau jour, utiliser l'auto-dérision pour se rendre agréable, savoir s'entourer des bonnes personnes, et faire de l'humour de bon goût. Mais cela l'obligeait à être constamment dans un jeu de représentations. Elle avait appris à se méfier des autres, et à mesure du temps elle avait commencé à se méfier de tout le monde. Même de l'homme qui était terriblement amoureux d'elle. Elle avait fait souffrir Eliakim à cause de cette histoire d'image. Aujourd'hui elle avait appris de ses erreurs, elle était persuadée d'avoir grandi. Elle regardait les autres comme des êtres humains pas seulement comme des acteurs en représentations prêts à lui mettre en couteau dans le dos. Lucia était quelqu'un de vrai, et Alice avait décidé – instinctivement – de lui accorder sa confiance. Alors elle lui parla de sa mère, rapidement, sans entrer dans les détails. Elle gardait cela pour elle. C'était son jardin secret, c'était son intimité. « Mes condoléances, je sais ce que ça fait . J'ai perdu mon père dans un accident de voiture, j'étais à ses côtés , je le voyais agoniser mais il faisait semblant que tout allait bien, je crois que tu étais trop jeune pour bien t'en souvenir mais pour moi, cela a été un véritable calvaire, mon père avait été mon roc et il l'est toujours. » Encore un point commun. Sans doute celui qu'Alice aurait préféré ne pas connaître. Elle ne souhaitait à personne de perdre un parent, encore moins dans ses conditions. Alice avait ses souvenirs, quelques part dans son esprit. Esprit qui avait préféré les garder dans un coin reculé. Pour ne pas trop souffrir, pour pouvoir avancer, continuer, sans être effrayée à l'idée de monter dans une voiture. Ou de mourir simplement. « Désolée pour ton père. Je sais ce que c'est… La pire des choses qui puissent arriver à un enfant... » Dit-elle avec un sourire réconfortant. Ne sachant que dire de plus.
Elle vient très rapidement près de Lucia pour la prendre dans ses bras. Elle a le désire de la voir sourire, et aller bien. Être heureuse de porter cet enfant, heureuse à l'idée d'être mère bientôt. Alice espère qu'elle pourra être heureuse. Comme un exemple, comme la preuve que c'est possible. Que la perte d'un enfant – ou d'un parent – n'est pas la fin d'une histoire, mais juste une épreuve. Une épreuve de plus qui prouve que la vie est une garde. Mais ce n'est pas une finalité. Elles peuvent être heureuses, elles peuvent avoir des enfants, une famille à elle. « La famille avant tout, pour toujours et à jamais, c'était ce que mon père disait. Il avait peut-être raison. » Elle sourit, heureuse de savoir qu'elle partage cette philosophie avec un homme que Lucia semble avoir aimé plus que n'importe qui. Elle sourit à son amie. « C'est ce que mon père dit aussi. Et il n'y a rien de plus vrai selon moi. » Dit-elle avec une voix pleine d'émotions. Trop d'émotions, vraiment trop. Elle a les yeux plein de larmes quand Lucia lui fait face à nouveau et vient embrasser son front. Une relation de sœurs qu'Alice n'aurait jamais cru pouvoir connaître. Pour une fois ce n'était pas une relation basée sur les mensonges, la manipulation ou le profit. C'était une relation légère, naturelle, instinctive. « Merci. » Alice lui sourit, et vient embrasser sa joue en réponse. Sourire éclatant, elle reprend sa place, laisse un billet sur la table pour pourboire. « C'est un plaisir Lucia. Tu sais je … suis là pour toi. Tu dois être la seule ex-maitresse d'Eliakim a avoir ce privilège, profites-en. Si tu as besoin de quoi que ce soit. » Dit-elle avec un sourire éclatant.
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Sujet: Re: (terminé) Hasard, un matin frileux. LUCIA&ALICE