(inachevé) « Et si cette vie n'était qu'un mirage ? » † Ruby & William <3

« Et si cette vie n'était qu'un mirage ? »

Ruby & William

C'était une journée de vacances comme une autre, à une légère exception près ; c'était l'avant-dernière pour récupérer de la nouvelle année avant de retourner en cours, et ça, ce n'était pas rien. Certains, dont moi, avaient fêté en grandes pompes et à grands renforts d'alcool le passage à 2016, et ça se sentait un peu par moments. Mais bon, il y avait des thérapies infaillibles ; dormir toute la journée après la fête et se remettre à la musique dès que le cerveau donnait l'air de fonctionner normalement. Le tout pour excéder au plus profond d'eux-même les voisins qui étaient seulement en train de se remettre d'aplomb. Leur prouver que les bonnes résolutions de la nouvelle année étaient celles qu'ils avaient trouvées horrible l'année précédente. Je ne comptais pas changer de direction pour leur faire plaisir. Mais bon, je n'allais pas non plus pousser le vice trop loin.

C'est ainsi donc que vers le milieu de l'après-midi, j'étais passée à la salle de bain pour me doucher et me préparer à sortir. J'en étais ressortie propre, coiffée, maquillée et parfumée en toute simplicité, et ce n'était vraiment pas mal, il fallait l'avouer. Un léger maquillage en fard à paupières rose nacré et mascara, plus une touche de rouge à lèvres cerise, et une touche de parfum aux arômes de café et de fruits. J'étais ensuite passée par ma chambre pour enfiler un simple jean slim et un sweat rose flash. Avec cela, une petite paire de bottines avec un tout petit talon complétaient parfaitement ma petite tenue décontractée pour une simple balade. Ou peut-être bien que j'allais me poser quelque part en rase campagne et jouer de la guitare pour moi seule en lâchant pour une heure ou deux les oreilles de mes voisins. Sûrement.

J'étais retournée dans la pièce à vivre de mon appartement. Là, j'avais mis ma guitare dans sa housse de transport et préparé un petit sac discret avec mon porte-feuille, mon portable et un petit en-cas. Sait-on jamais. Puis j'avais enfilé mon gros manteau en cuir, une écharpe en laine noire et une paire de mitaines. Puis j'avais mis ma guitare sur mes épaules et j'étais sortie, fermant mon appartement à ma suite, avant de traverser les rues presque désertes d'Oxford.

Sans trop réfléchir, mes pas m'avaient conduite jusqu'à la fontaine Mercury, dont les abords étaient parfaitement déserts. En même temps, j'aurais pu m'en douter. Mais bon, ça ne me dérangeait absolument pas, cette solitude, au contraire. Je m'étais installée sur une souche, pas très loin du bord de l'étang, et avant toutes choses, j'avais allumé une cigarette, tirant lentement dessus. Puis, une fois le poison lentement consumé, j'avais sorti ma guitare de sa housse pour commencer à jouer. Je laissais l'inspiration venir, et doucement, c'est une chanson d'Adèle, qui aurait mérité un splendide-piano voix, qui me vint à l'esprit. Alors, les premières notes de Someone like you s'échappèrent de ma guitare et, au moment opportun, ma voix s'y joignit.