little cat in little house.

The story of my life
« Et bien quoi, tu croyais que tu allais te confier en toute tranquillité ? Je te rappelle que pleurnicher est une étape, avancer dans la thérapie en est une autre. » disait-il sans une once de regrets. Jace était un homme assez jovial, mais se montrait impartial avec Jaimie lorsqu'elle venait le voir. Oui, Jaimie avait eu besoin d'aller voir un psychologue à l'âge de dix-huit ans, afin d'éviter de trop écouter ses démons. Elle le regardait toujours ébahie devant son assurance, et le fait que peu l'importait concernant son futur. Par exemple, c'est sans gêne qu'il violentait Jaimie par la parole. C'était à s'en demander si il jouait un rôle. « Jaimie, mouche-toi, ton nez coule. » dit-il en fronçant les sourcils. Il était étrangement familier avec elle, comme si leurs caractères se rejoignaient sur tous les sujets. « Ah. Et j'en ai pas, va en chercher dans les toilettes. » Jaimie se leva, fière comme jamais. Elle pouvait pleurer. Après tout ce n'était qu'une adolescente. Mais elle gardait toute sa fierté. C'était une force de la nature, mentalement. Peu de gens avaient traversé de tels obstacles comme elle l'a fait. Et elle l'a fait à la perfection.
Son père, mort le jour de ses dix-sept ans, n'avait rien laissé à sa famille. Ni argent, ni au revoir, ni même un mot. Suicide. Voilà ce qu'on leur avait dit. Alors pendant près de deux ans, Jaimie consultait Jace. Mr. Hopkins plutôt. Et heureusement pour elle. Car entre temps, elle apprit que rien de cette mort inattendue n'avait de rapport avec un suicide. C'était un meurtre. Un meurtre commit par un policier. Il avait été couvert pendant un temps, avant que la vérité n'éclate au grand jour. Le contexte n'a jamais été clairement énoncé. Mais elle n'a jamais cherché la vérité. Cette histoire est bel et bien la seule chose dont elle ne veut rien savoir de plus.

La femme qu'elle était aujourd'hui en faisait frissonner plus d'un. Beaucoup pourrait penser qu'il s'agirait de frissons de désirs. Mais en réalité, il s'agirait plus de frissons de rejet. Jace lui en avait beaucoup apprit sur le recul qu'elle devait prendre, et le caractère "exceptionnel", selon lui, qu'elle avait à affirmer. D'ailleurs, Jace est la seule et unique personne en capacité de la comprendre, et diriger comme il en aurait envie. Sa mère, elle, a toujours été présente, et inversement. Mais rien de plus. Pas de complicité. Cette complicité, elle l'avait avec son père en réalité. Elle a bien une petite sœur, mais elles sont deux opposés. La petite dernière est bien plus joyeuse et fêtarde que son ainée. La cadette ne se pose aucune questions, quitte à être un peu inconsciente à certains moments. Mais au moins, elle ne se crée jamais de conflit intérieur. Elle.

Miró Calzada a écrit:

Oh un de mes avatars, ça fait plaaaisiiir
bienvenue sur le forum !

Bienvenue parmi nous :hiii: