(inachevé) Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté.
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Eliakim A. Crowlley
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Sujet: (inachevé) Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. Sam 10 Oct - 22:23
Maxime & Eliakim
« Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. »
Assis aux côtés d'Alice il veille chacun de ses mouvements comme si elle pouvait arrêter de respirer à tout moment. La peur le garde éveillé, il n'arrive plus vraiment à dormir lorsque Alice se couche pour passer une nuit de sommeil, épuisée et ayant du mal à s'endormir sans les drogues qu'elle prenait. Lui il sait que c'est les nerfs qui le tiennent, il sait qu'il a du mal à rester concentré et maître de ses émotions sans sommeil mais il a tellement peur qu'il est incapable de dormir une heure dans la nuit sans se réveiller paniquer. Il arrive à se reposer la journée, lorsque Alice part en cours et qu'il la sait en sécurité avec un professeur et ses amis. Là il se pose dans le canapé et dort deux heures. Il ne se repose pas plus de trois heures par jour depuis qu'il l'a trouvé dans le lit, inanimée, le souffle court et le cœur battant de plus en plus faiblement. L'image le terrifie, il n'arrive pas à se l'enlever de la tête. Il a du mal à réfléchir correctement depuis ce moment horrible où il a cru perdre la seule femme de sa vie. Tremblant à se souvenir qui ne le lâche pas, Eliakim se lève doucement du lit alors que le réveil de sa femme sonne, annonçant le début de sa journée et sa présence obligatoire en cours dans deux heures. Elle s'étire et vient tapoter à ses côtés a la recherche du corps chaud de son homme, mais ce dernier est déjà sous une douche brûlante pour tenter de se maintenir éveillé. « Bonjour chéri... » Murmure doucement Alice en se glissant à ses côtés dans la douche, alors qu'il termine de se rincer. Il lui sourit, l'embrasse et enfin sort pour terminer de se préparer.
Une fois habillé, il se prépare un café et fait également un thé à sa femme. Il accompagné son thé d'un muffin à la myrtille, il lui pose le tout sur la table de la cuisine tout en avalant son café tiède d'une traite. Il va être en retard si il ne se dépêche pas, il a cours avec des 7eme années et il ne peut pas se permettre d'être en retard d'une minute, ses élèves préparent un master pour la fin de l'année après tout. « Tu as tout dans la cuisine. Je t'aime ! » Lance Eliakim dans tout l'appartement alors qu'elle lui répond un moi aussi sonore. Il sort de chez lui et rejoint la FAC rapidement, n'habitant heureusement pas loin de son lieu de travail. En arrivant, il rejoint sa classe mais remarque qu'elle est vide, il fronce les sourcils alors qu'une collègue, professeur de chimie, passe proche de lui. « Ça va Eliakim ? » Lui demande la belle femme alors qu'il se tourne vers elle, en vérifiant qu'il ne c'est pas trompé de classe tout de même. « Où sont mes élèves ? » Demande le professeur sans cacher sa surprise. « Ho... Tu n'as peut-être pas reçu le mail. Ils sont à une conférence concernant la science et l'écologie jusqu'à midi au moins. Tu es venu pour rien... » Ajoute la belle avec un sourire d'excuse, compatissante pour lui. Il sent toute la fatigue revenir tellement vite que ses épaules s’affaissent alors qu'il soupire. Bien, il aurait pu se reposer si seulement il avait eu ce foutu mail. Il faut avouer qu'il est tellement fatigué en ce moment qu'il n'a rien vu. Il repart en salle des professeurs prendre un café avant de rentrer chez lui dormir deux ou trois heures.
« Saloperie d’Écologie... » Murmure Eliakim en entrant dans la salle des professeurs à disposition. Il n'est pas seul et sous sa remarque, il s'attire quelques regards outrés. Oui il aime la planète, mais pas quand une conférence sur cela l’empêche de dormir un peu. Surtout en ce moment. En lançant un vague bonjour à ses collègues, il marche jusqu'à la machine à café, pose son sac au sol, contre un mur et enfin se sert en café. C'est là qu'il entend sa voix, qu'il sent son parfum. Il se retourne, ne sachant pas trop si il était là à son arrivée où si il vient d'entrer dans la pièce. Pour tomber sur le seul homme qu'il a aimé, qui au final est revenu brièvement il y a un an pour repartir aussi vite qu'un souffle de vent. Maxime ? Son cœur rate un battement.
Sujet: Re: (inachevé) Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. Dim 11 Oct - 2:31
Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m'impose d'aimer un être détesté
Eliakim & Maxime
Maxime avait toujours une sensation étrange lorsqu'il entrait dans la salle des professeurs. Huit ans s'étaient écoulés depuis la dernière fois qu'il avait mis les pieds à l’université d'Oxford et il avait songé plusieurs fois à y revenir durant cette période. Hélas, à chaque fois les circonstances l'avaient empêché. Il était retourné au Royaume-Uni, oui, mais jamais sur le campus. Petit à petit, c'était comme si les souvenirs qu'il avait des quatre années passées là s'étaient cristallisés dans sa mémoire. Et dire qu'aujourd'hui, il y enseignait ! Jamais il n'aurait pu l'envisager, si ce n'avait pas été par Liloo...
C'était une ambiance très différente de la Sorbonne où il avait aussi étudié et enseigné, mais il y avait un quelque chose dans l'air ici qui l'avait toujours mis plus à l'aise. Il était né et il avait grandi en France, c'était là que ses parents habitaient, pourtant sa maison était le Royaume-Uni. La décision de venir ici n'avait pas été si difficile à prendre au final.
A son grand étonnement, Maxime avait repris très rapidement d'anciennes habitudes et il lui avait fallu moins de temps qu'il ne l'aurait cru pour se réapproprier les lieux. Il aurait presque pu croire dix ans auparavant quand il parcourait les couloirs, et croisaient quelques têtes familières. Mais ce n'était plus pareil. Maxime avait changé et il n'était plus un étudiant qui découvrait sa nouvelle indépendance et pouvait repousser ses devoirs au dernier moment au profit de soirées passées en bonne compagnie. Aujourd'hui il était de l'autre côté de la barrière, il était professeur et cette pensée l'excitait autant qu'elle l'inquiétait. Maxime adorait son travail, il était passionné par ses recherches et pouvait passer des heures à discuter et enseigner à ses élèves, mais il appréhendait ses responsabilités. Il n'avait plus le droit à l'erreur, des élèves comptaient sur lui. Il n'aurait changé cela pour rien au monde !
Muni de sa sacoche usée (cadeau de son grand-père), Maxime se dirigea vers la table qu'il occupait habituellement. Il salua quelques collègues au passage et commença à déboutonner son manteau. Il détestait les mardi, il commençait la journée par un cours d'une heure d'initiation au latin avec des premières années. (Ils l'insupportaient, surtout en début d'années. Ils sortaient du lycée et pensaient que, ayant été acceptés à Oxford, ils connaissaient tout mieux que tout le monde. Maxime essayait de ne pas se rappeler le fait qu'il avait été exactement pareil à son arrivée ici.) Puis il avait un trou de trois heures avant de finir la matinée avec des sixièmes années pour un cours d'histoire grecque. Ce cours-là l'intéressait plus, mais c'était l'attente entre les deux qui le dérangeait. Maxime travaillait toujours mieux chez lui, mais il savait qu'il perdrait trop de temps dans les transports. Il avait donc pris l'habitude de venir chaque mardi matin travailler en salle des professeurs, même s'il n'était pas aussi efficace que s'il avait été chez lui.
Il réprima difficilement un bâillement en voyant la pile de copies qu'il s'apprêtait à corriger et décida qu'un café ne serait pas de trop dans cette situation. Il traversa la pièce vers la machine café et reconnut au dernier moment la personne qui se tenait devant.
" Oh non... "
Qu'est-ce qu'il faisait là ? Il ne pouvait pas être là, il avait cours. Comment était-ce possible ? Non, Maxime n'avait pas du tout recherché son emploi du temps. Ou si c'était le cas, c'était juste pour éviter une situation embarrassante. Comme maintenant. Il avait toujours fait attention à ne jamais se retrouver dans la même pièce que lui depuis la rentrée, et ça avait plutôt bien marché jusque là. Il aurait dû se douter que ça ne pouvait pas durer...
Et Eliakim devait l'avoir entendu car il se retourna et tout espoir qu'aurait pu avoir Maxime de s'échapper discrètement venait de disparaître. Ils se dévisagèrent quelques instants, et Maxime eut l'impression que tous les regards de la pièce étaient braqués sur eux. Un rapide coup d’œil derrière lui lui indiqua que ce n'était absolument pas le cas, heureusement. Il ignorait si les autres professeurs étaient au courant du passé entre Eliakim et lui, et il n'avait pas vraiment envie de le savoir. Il se racla nerveusement la gorge.
" Eliakim, le salua-t-il avec un hochement de tête. "
Bref, concis, droit au but. C'était parfait. Si seulement Eliakim pouvait arrêter de le fixer comme ça !
Maxime finit par détourner les yeux et sentit que ses joues étaient en feu. Embarras, honte, inquiétude, il ne savait pas quelle émotion était la plus forte. La seule certitude qu'il avait était qu'il voulait s'échapper au plus vite de cette situation, pourtant il était pétrifié sur place, incapable de s'éloigner ne serait-ce que d'un pas. Eliakim avait toujours eu cette effet sur lui.
Je me rends compte que ça fait longtemps que je n'ai pas RP en fait et je suis toute nerveuse ^^" Si tu veux que je modifie quelque chose, préviens-moi ;)
Eliakim A. Crowlley
ADMIN & RIOT — sexiest teacher
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Sujet: Re: (inachevé) Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. Lun 12 Oct - 21:59
Maxime & Eliakim
« Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. »
Perfection, être semblable au anges dans les cieux, divin, beau comme un dieu, parfait dans toute sa splendeur et ce léger rougissement qui envahit ses joues alors que le regard d'Eliakim se pose sur lui. Ce dernier aimerait ôter ses yeux du visage de son ancien amant mais il est incapable de regarder ailleurs surtout lorsque Maxime rougit de plus belle et semble le fuir. Autour d'eux le monde semble s'arrêter et Eliakim jurerait que tout le monde fixe les deux amants. L'Oxymoron sait tout et surtout, a tout publié concernant Max et Eliakim, personne n'ignore la folle nuit qui a unis les deux amants, l'histoire dingue qu'ils ont partagés et les conséquences qui ont ravagés le couple du blond. Pourtant personne ne regarde les deux hommes, la salle est quasiment vide après tout. Il ne reste seulement que deux femmes qui semblent sentir la violente tension qui s'abat dans la pièce. Elles se lèvent, échangent un regard inquiet et sortent de la pièce sans un bruit, une parole même pour les deux hommes. Ces derniers ne cessent de se fixer et Eliakim remarque, non sans un sourire, que Maxime rougit de plus belle et semble fuir son regard avec un réel acharnement.
Le professeur entend seulement son prénom accompagné d'un hochement de tête dans sa direction, sans doute pour le saluer. Il marque un temps d’arrêt et fait une légère grimace, il a l'impression d'être seulement un étranger dans les yeux de son ancien amant. Ce n'est vraiment pas sa journée. Il ne dort plus, il est épuisé, il devait avoir cours avant d'apprendre que sa classe est partie à une conférence concernant l'écologie et la science... Sérieusement c'est un sujet trop vaste et limite ridicule, la science ne pollue pas. Pas trop du moins. Bien moins que le nucléaire et toutes ces choses là, alors pourquoi le priver d'une matinée de cours où il aurait pu éviter de croiser son ex ? Il le sait présent dans Oxford, mais ne pensait pas le croiser dans le bâtiment des sciences qui est à l'opposé du bâtiment littéraire. Car il sait que Maxime est professeur de Littérature ancienne et d'histoire. Non il n'a pas du tout ouvert son dossier dans le dos de Rae, sa meilleure amie qui travaille à l'administration. « Maxime. Heureux de te voir... » Ajoute le professeur avant de se retourner pour prendre la carafe de café et servir le précieux liquide noir dans deux mugs. Il se retourne et en tend un à son ex petit ami. « J'imagine que c'est ça que tu voulais... Du sucre ? » Demande Eliakim, penaud, en s’éloignant un peu pour mettre une distance de sécurité entre le beau brun et lui.
Maxime a toujours eu cet effet sur Eliakim, ce pouvoir de le rendre toute chose, de lui enlever toute capacité de réflexion où de pensées cohérentes. C'est simple lorsque le beau blond se retrouve face à son ancien amant, il a l'impression d'avoir encore 20 ans, lorsqu'il ne savait pas comment lui annoncer ses sentiments et qu'il rougissait à chaque fois que son ami posait ses yeux sur lui. Sauf qu'ils ne sont plus les même et que la dernière fois qu'il a vu Maxime, c'était pour tromper sa femme et donc provoquer une troisième guerre mondiale. A juste titre, soyons honnête. Il ne pensait pas le croiser ici, encore moins ce matin et surtout pas après la nuit blanche qu'il vient de faire. Incapable de réfléchir correctement, d'ordonner à ses jambes de fuir hors de cette pièce pour retrouver le calme, la sérénité et surtout la sécurité de sa salle de classe, Eliakim marche vers une chaise, la tire vers lui et enfin s'assoit sans un bruit. Il remarque à cet instant qu'ils sont seuls, complètement abandonné par les deux femmes qui auraient apportées un peu de sécurité au professeur. Car si il est capable de maîtriser ses envies de coller Maxime au mur pour l'embrasser lorsqu’il y a du monde, c'est une autre histoire lorsqu'ils sont totalement seuls dans une pièce. Quatre murs pour cacher leur terrible secret, tout peut se passer. « Depuis quand es-tu à Oxford ? » Demande le scientifique d'un air faussement détaché. Il tente vainement d'engager la conversation et pourtant sa question sonne fausse, il sait que Max est à Oxford depuis la rentrée de septembre. « Qu'est ce que tu fais là Maxime ? » Demande Eliakim en relevant la tête de son café noir fumant, où tout sucre est maintenant dilué à force d'avoir mélangé le breuvage.
Qu'est ce qu'il fait là ? Après avoir fuis encore une seconde fois, laissant Eliakim dans le pire moment de sa vie ? Avant qu'il ne tente de mettre fin à ses jours, ayant l'impression d'avoir été abandonné par tout le monde. Pourquoi revenir dans ces locaux où ils ont vécus tant de chose et où la douleur est toujours présente maintenant qu'il le regarde. Où il a toujours l'impression de l'aimer, au plus profond de lui.
Sujet: Re: (inachevé) Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. Mar 13 Oct - 0:45
Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m'impose d'aimer un être détesté
Eliakim & Maxime
« Maxime. Heureux de te voir... » Sa voix. Maxime ne put s'empêcher de fermer les yeux un instant et d'inspirer profondément. Il n'avait plus quinze ans ! Il avait plus de contrôle qu'un adolescent sur ses hormones tout de même ! Mais il avait oublié à quel point il adorait la voix d'Eliakim, particulièrement lorsqu'il l'appelait par son prénom. Il rouvrit les yeux à temps pour voir son ancien petit ami lui servir une tasse de café. « J'imagine que c'est ça que tu voulais... Du sucre ? - Merci, ça ira, répondit Maxime d'une voix étranglée en acceptant la tasse. » Le professeur fronça des sourcils et tourna la tête, gêné par sa réaction. Il se racla la gorge, espérant que Eliakim n'aurait rien remarqué de son état, mais il en doutait fort. Maxime remarqua alors qu'ils n'étaient plus que tous les deux dans la pièce. Oh non ! Non, non non ! Ce n'était pas bien, pas bien du tout ! Ça n'annonçait rien de bon ! Pourtant, lorsque Eliakim s'assit à une table, Maxime n'hésita pas un instant avant de le rejoindre. Il savait qu'il ne pouvait pas fuir l'autre homme pour toujours, tôt ou tard il devrait faire face à leur relation et donner des explications dues depuis longtemps. Maxime avait passé des nuits blanches à imaginer ce qu'il pourrait dire à Eliakim s'il se retrouvait un jour face à lui. Bien sûr, c'était toujours plus facile quand tout se passait dans sa tête, et qu'il était bien en sécurité dans son lit. Et la dernière fois qu'ils s'étaient vus, tout semblait être allé trop vite, et Maxime avait dû partir avant qu'ils n'aient pu vraiment discuter. Aujourd'hui, il doutait de pouvoir divertir Eliakim par le sexe. Quoique... Non, Maxime allait avoir trente ans dans quatre, il était temps qu'il se comporte en adulte ! « Depuis quand es-tu à Oxford ? Qu'est ce que tu fais là Maxime ? » La voix d'Eliakim l'alerta et le fit relever la tête. Maxime ne s'était même pas rendu compte qu'il avait gardé les yeux fixés sur sa tasse de café qu'il tenait à deux mains. « Je... » Par où commencer ? « J'enseigne ici maintenant. » Maxime but une gorgée de café comme pour se donner du courage. De toute façon, Eliakim l'apprendrait bien assez tôt et comme quand on arrache un pansement, il fallait mieux aller au plus vite. « Je vais me marier bientôt et elle habite ici. » Il dévisagea Eliakim, espérant déceler un indice de ce qu'il pouvait penser dans ses traits mais baissa rapidement les yeux. Il venait de dire la vérité, pourtant cela sonnait comme un mensonge. Il but à nouveau à sa tasse, comme si cela permettrait d'enlever le goût désagréable que ses mots venaient de laisser dans sa bouche.
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Sujet: Re: (inachevé) Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. Mer 14 Oct - 21:31
Maxime & Eliakim
« Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. »
La tension est palpable dans la pièce, elle se ressent en regardant les deux hommes. Ils sont tendus, ils ne se regardent pas vraiment en face pire encore ils fuient l'un comme l'autre le regard de l'homme en face. Eliakim sent son cœur battre un peu trop vite, sa tête semble être trop petite pour contenir toutes les questions qui lui brûlent la langue. Il voudrait lui parler et se taire en même temps juste pour profiter de ce moment offert où il a enfin Maxime devant lui. La dernière fois ils étaient dans un lit, à faire l'amour et le lendemain matin il était seul à son réveil, Maxime était encore parti, le laissant avec ses questions et des interrogations nouvelles. Alors il ne parle pas pendant quelques secondes, profitent seulement de cet instant. La tension se calme un peu dans la pièce, l'électricité entre les deux amants est un peu moins palpable. « J'enseigne ici maintenant. » Lui répond son ex alors que Eliakim lui demande ce qu'il fait ici. Il enseigne, le beau blond le sait mais il avait besoin de l'entendre. Alors il devra revoir son emploi du temps si il ne veut pas le croire alors qu'il sait que c'est bien trop dur. Si Maxime est en ville, Eliakim tentera de le voir même de loin. C'est comme ça, il revient, il emporte avec lui ses sentiments et cette attirance toujours présente, presque dévastatrice. « Je vais me marier bientôt et elle habite ici. » Ça il ne le savait pas. Après tout qui est-il pour juger ? Il est lui même en couple, fiancé et marié dans un état Américain après tout. Il ne c'est pas arrêté de vivre, heureusement car après le départ de Maxime il en serait mort sinon.
« Tu es heureux Maxime ? » Demande Eliakim avec un petit sourire. Il n'a pas l'air heureux en tout cas. Peut-être que Elia' a cette impression car Maxime est mal à l'aise. Il voudrait lui demander si c'est un mariage heureux où une union consentie. Mais il sait comme dans ces grandes familles on ne choisit pas la personne qu'on va épouser et avec qui on va passer le reste de sa vie. Eliakim a cette chance, d'avoir pu choisir la femme qu'il voulait épouser, d'avoir pu prendre la femme qu'il aime pour épouse. C'est peut-être le cas de Maxime, où pas. En tout cas ces règles, cette dictature, ce protocole a séparé les deux amants il y a de ça 7 ans. Car il ne fallait pas entacher l'étiquette avec une banale relation d'homosexualité et tant pis si ils s'aimaient. L'amour est tellement futile aux yeux des grandes familles. Eliakim porte la tasse à sa bouche pour prendre une gorgée de café chaud et sucré. « Tu enseignes quoi ? » Même question fausse mais il a l'horrible impression que si il ne parle pas, Maxime pourrait fuir en une seconde. Finalement autant se lancer, parler de ce qu'il a sur le cœur et poser ses questions. Au pire Maxime ne répondra pas, au mieux il aura les réponses à ses interrogations. « Pourquoi tu es parti du jour au lendemain il y a 1 an ? » Demande le professeur en prenant une autre gorgée de café comme pour masquer sa gêne. « Tu n'imagines pas comme cette nuit a eu des conséquences catastrophiques... » Lâche Eliakim avec un petit rire. C'est tellement peu de le dire comme ça.
Enfin il lève la tête pour le regarder, arrêter de fuir une seconde. Beau, magnifique, digne des anges et des cieux. Maxime a toujours eu un charme fou, quelque chose qui fait craquer Eliakim, lui fait naître une petite chaleur au fond du cœur. Depuis des années cette petite flamme ne s'éteint pas, ne meurt pas malgré les nombreuses amantes et amants qu'il a pu passer dans son lit. Même Alice, malgré tout l'amour qu'il a pour elle n'a jamais éteint cette sensation qui brûle en lui pour Maxime. Même malgré la distance, le manque de nouvelle où de signe de vie.
Sujet: Re: (inachevé) Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. Mar 3 Nov - 18:02
Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m'impose d'aimer un être détesté
Eliakim & Maxime
« Tu es heureux Maxime ? » La question à un million. Le premier réflexe de Maxime fut de laisser échapper un rire sans joie tout en levant les yeux au ciel. Sa situation était loin d'être idéale ; jamais il n'aurait cru se retrouver à Oxford dans ces circonstances. Il ne savait pas même pas très bien si Eliakim faisait référence au mariage uniquement ou à sa situation en générale, mais l'un dans l'autre, Maxime ne pouvait pas se plaindre. Il était de retour en Angleterre, auprès de son grand-père et loin de ses parents, ce qu'il avait toujours désiré, et franchement, il aurait pu tomber sur pire que Liloo comme future épouse.
Il baissa les yeux vers Eliakim et répondit finalement avec un sourire en coin :
« Ça me convient. »
Il était incapable de mentir à son ancien petit ami et il ne pouvait certainement pas lui dire qu'il était heureux. Maxime avait encore des séquelles de sa dépression, et il n'était pas stupide au point de croire que la manière dont il se jetait à corps perdu dans son travail était vraiment saine. Mais ça situation aurait pu être pire.
« Tu enseignes quoi ? demanda soudain Eliakim. - Littérature et histoire antique, sans grande surprise, répondit Maxime avec un rire dépréciatif. »
Il savait que ce n'était pas une très grande surprise venant de lui.
« Je suis en train de travailler sur une traduction de l'Histoire d'Alexandre le Grand de Quinte-Curce, je vais probablement devoir aller en Allemagne le mois prochain pour regarder deux parch... »
Son visage s'était soudain animé d'un nouvel éclat alors qu'il parlait de son travail. Il aurait pu rester des heures à expliquer ses travaux, mais Eliakim le coupa brusquement dans son élan.
« Pourquoi tu es parti du jour au lendemain il y a 1 an ? Tu n'imagines pas comme cette nuit a eu des conséquences catastrophiques... déclara-t-il avec un rire sans joie avant de relever les yeux vers Maxime. »
Ce dernier se figea, comme pétrifié par le regard d'Eliakim. C'était un sujet qu'il avait espéré ne pas abordé, mais il se doutait que l'autre homme ne l'aurait pas laissé ignorer leur passé aussi facilement. Maxime déglutit difficilement et fronça des sourcils, mal à l'aise. Il tenta de baisser le regard mais sentit le rouge lui monter aux joues. Il n'avait jamais fait preuve d'un grand courage, étant plutôt du genre à fuir les conflits qu'à les affronter. Cela n'avait jamais donné de bons résultats mais Maxime était incapable de s'en empêcher. Cependant en entendant le ton d'Eliakim, il sentit encore plus coupable que jamais auparavant. Eliakim était probablement la personne que Maxime avait le plus mal traitée avec ce comportement-là. Il lui devait bien la vérité, pour une fois.
Le professeur passa une main dans ses cheveux nerveusement et inspira, croisant le regard d'Eliakim. Une part en lui se demandait si après cette conversation, Eliakim le détesterait. Maxime n'osait pas imaginer ce qu'il deviendrait s'il le perdait définitivement, mais ce serait probablement mieux pour tous les deux sur le long terme. Vu leur réaction lors de leurs retrouvailles l'an passé, il était clair que ni l'un ni l'autre n'avait réussi à tourner la page. Si Maxime avouait la vérité, si Eliakim en venait à le haïr, ça leur permettrait de mettre définitivement un terme à toute cette histoire.
Plus facile à dire qu'à faire. Son ventre était noué par l'appréhension et sa gorge était soudainement sèche.
« J'étais venu avec mes parents pour quelques jours, pour officialiser mes fiançailles. »
Maxime avait les mains moites, il avait trop chaud mais il était incapable de quitter Eliakim des yeux. Il devait aller jusqu'au bout.
« Je n'avais pas prévu de te voir. J'étais là pour ma fiancée, elle compte énormément à mes yeux. »
Toujours des demi-mensonges. Maxime ne pouvait certes pas mentir, mais il espérait qu'avec ces petits bouts de vérité, Eliakim tirerait ses propres (mauvaises) conclusions et lui en voudrait.
« Quand nous nous sommes retrouvés... »
Maxime fronça à nouveau des sourcils, cherchant ses mots. Il avait imaginé cette conversation de plusieurs façons, il en avait discuté avec Liloo mais maintenant son cerveau semblait être aux abonnés absents.
« Quand je suis parti en 2007, je ne pensais jamais te revoir et je m'étais fait à l'idée. Mais quand je t'ai revu il y a un an, je me suis rendue compte que je n'avais jamais réussi à vraiment t'oublier. »
Quel doux euphémisme ! Maxime était incapable d'oublier Eliakim, et il ne le souhaitait certainement pas. Leur relation avait été une des meilleurs périodes de sa vue, l'autre homme lui avait apporté tant de choses ! S'il n'y avait pas Liloo, si Eliakim n'était pas lui-même marié, il était certain qu'il aurait déjà essayé de le retrouver, de le récupérer.
Maxime passa une main dans son cou plusieurs fois et haussa des sourcils en reprenant :
« Je suppose que j'avais besoin de cette nuit pour pouvoir définitivement mettre un terme à toute cette... histoire, déclara-t-il avec un léger geste de la main comme si tout ce qu'il s'était passé n'était pas si important que cela. C'était une sorte d'adieux pour notre ancienne relation, je ne voyais pas l'intérêt de m'attarder. »
Il avait tellement chaud qu'il se demandait s'il n'allait pas prendre feu (ce qui serait une bonne manière d'échapper à tout ce qui allait suivre). Ne restait plus qu'à espérer qu'Eliakim le croie.
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Sujet: Re: (inachevé) Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. Mer 4 Nov - 2:35
Maxime & Eliakim
« Prodigieux amour auquel je viens de naître qui m’impose d’aimer un être détesté. »
Il devrait, il pourrait le détester. Ce serait tellement pour avoir failli briser son couple et par répercussion sa vie. Eliakim est aussi fautif il le sait, il est retombé dans les bras de son ancien amant sans réfléchir. Il aurait du résister, se détourner et revenir auprès de sa femme mais une tendresse encore présente pour Maxime l'a poussé dans les bras de ce dernier. Malgré tout il n'arrive pas à lui en vouloir, à le repousser, à le haïr même. Ce serait tellement plus facile de se lever et de partir de cette pièce après lui avoir collé une bonne droite. Pourtant ça Eliakim ne peut pas le faire. Être lâche refusant l'inévitable, un conflit qui rode au dessus de leur tête. Il se voilà la face et pendant quelques minutes fait comme si rien ne c'était passé entre eux. De loin on pourrait penser qu'ils sont seulement deux amis qui discutent, pourtant ils sont tellement plus que cela. Il a souffert en voyant partir Maxime une deuxième fois, mais pas autant que la première fois. Disons qu'il a encore quitté la ville sans une explication, sans un mot. Cette tendance à la fuite commence à agacer Eliakim qui se retient de lui promettre que si il recommence à partir comme ça, tel un voleur, il lui passera l'envie de de recommencer une troisième fois. Mais il ne dit rien. Le petit rire faux de son ancien amant lorsqu'il lui demande si il est heureux attire un rictus à Eliakim. Lui est heureux, il aimerait savoir que Maxime est satisfait de sa vie également. Cette vie lui convient. C'est ce que le professeur de science entend avant de lui demander ce qu'il enseigne. La réponse lui arrache un sourire cette fois-ci. Pourquoi demander ? C'était évident que Maxime serait dans la littérature et l'histoire antique. Déjà à Oxford, il était un des meilleurs élèves qui puisse exister dans cette matière.
« J'étais venu avec mes parents pour quelques jours, pour officialiser mes fiançailles. » Un pauvre rire franchit ses lèvres alors qu'il s'installe dans sa chaise et qu'il croise les bras sur son torse. Scrutant son ancien amant, il le regarde en sondant la moindre trace de vérité dans ses paroles. Alors que Eliakim cherche à répondre, Maxime le coupe pour lui planter un couteau chauffé à blanc en plein cœur. « Je n'avais pas prévu de te voir. J'étais là pour ma fiancée, elle compte énormément à mes yeux. » Quelque chose dans son esprit lui hurle qu'il ment. Un instinct un peu fou, un besoin peut-être de savoir qu'il compte encore un minimum pour lui. Même si rien ne sera plus jamais possible, Eliakim a besoin de l'entendre. Et pourtant, malgré tout cela il sent que la suite ne va pas lui faire plaisir. En cherchant à se calmer il serre les poings. « Quand je suis parti en 2007, je ne pensais jamais te revoir et je m'étais fait à l'idée. Mais quand je t'ai revu il y a un an, je me suis rendue compte que je n'avais jamais réussi à vraiment t'oublier. » Maxime n'a pas terminé. Il le sait. « Oui. Mais ? » Demande Eliakim sans être sur de vouloir entendre la suite. Malgré les années, l'eau qu'il porte au doigt, Eliakim sait que Maxime a toujours un pouvoir fou sur lui. Minime encore certes, bien moins important qu'Alice, mais tout de même il peut ravager son esprit en quelques mots. Chose qu'il va faire.
« Je suppose que j'avais besoin de cette nuit pour pouvoir définitivement mettre un terme à toute cette... histoire. C'était une sorte d'adieux pour notre ancienne relation, je ne voyais pas l'intérêt de m'attarder. » Il encaisse le coup. Pour ne rien montrer il baisse les yeux et pendant quelques secondes ne parle pas, sa respiration est calme, il lutte pour ne pas envoyer sa tasse de café dans le mur juste en face de lui. Non, céder à la colère ne lui servira vraiment à rien. Qui plus est il va faire du bruit et attirer ses collègues. Pire encore si il hurle. « L’intérêt de t'attarder ? Peut-être pour avoir une explication avec l'homme qui t'a fait l'amour toute la nuit en te répétant qu'il t'aimait. Déclaration auquel tu as plusieurs fois répondus je me trompe ? » Le souvenir vif de leur dernière nuit ensemble il y a maintenant plusieurs mois hante toujours son esprit. Sans doute la plus belle nuit qu'il a partagé avec Maxime. « Tu mens Maxime. Tu oses me mentir. Pourquoi ? » Demande Eliakim en attrapant son mug, la main tremblante, pour prendre une gorgée de café bouillant. Il se brûle la langue mais il ne sent rien, trop absorbé par son ancien amant, le fixant sans le lâcher une seconde des yeux. Guettant ses réactions, cherchant à capter son regard ne serais-ce qu'une seconde. Il pourrait ainsi lire en lui, savoir si il ment. Mais Maxime évite son regard à chaque fois. « Ose me dire en me regardant dans les yeux que cette histoire ne te touche plus et je partirais. On se croisera dans les couloirs, on ne se parlera plus. » Ajoute Eliakim en posant la tasse sur la table. « Où alors je me trompe et en effet cette nuit n'était rien pour toi. » Une tristesse sans fin perce dans sa voix, malgré le fait qu'il tente de la cacher. Allez Max... Regarde moi...