FINI * Tranche de vie d'un couple qui s'aime. Alikim

Tranche de vie d'un couple qui s'aime
Alice & Eliakim
Elle s'était réveillée à cause de la douleur, débutant la journée sur une note optimiste. Pliée en deux, grimaçant, elle passait ses mains sur son bas ventre, massant le lieu où la douleur aiguë se diffuser dans son corps entier. Putain de féminité. Elle n'arrivait pas même à ouvrir les yeux, se concentrant sur sa propre étreinte pour éteindre le feu qui prenait son intimité. Elle espérait pouvoir se lever ne serait-ce que pour se rendre aux toilettes. Besoins primaires qui reprenaient le dessus sur ce qui pouvait lui rester de sex appeal dans ce genre de moment. Elle ignorait littéralement la présence de son homme qui allait se réveiller bientôt pour sa journée de cours.
Doucement, alors que le réveil d'Eliakim allait se mettre à hurler une chanson qu'elle allait avoir en tête toute la journée, elle se leva pour pouvoir s'accorder une minute d'intimité. Pourquoi avait-elle relu Twilight hier soir ? Sans doute parce qu'elle faisait un début d'insomnie et que ce livre avait la faculté de la faire mourir d'ennuie, l'endormant assez rapidement. Les expressions mièvres de Bella dansaient dans son esprit, et elle se mettait à penser comme elle. C'était ignoble. Elle entendit le portable sonnait alors qu'elle se trouvait dans la salle intime, mettant de quoi se protéger pour la journée, pliée en deux, espérant que cela ne dure pas. Mais c'était peine perdue, elle le savait bien. Elle était dans sa mauvaise putain de période du mois. Eliakim vint la trouver rapidement - inquiet - et lui prépara un thé avant de partir, lui promettant de prévenir ses professeurs de son absence. Elle aurait aimé protester, mais pliée en deux elle avait l'air con. Alors, elle but son thé, prit un cachet - qui ne fera aucun effet - et s'allongea sur le canapé pour essayer de passer la journée sans trop souffrir.

Pour la majorité du temps elle dormit. Se leva un instant pour manger un bol de soupe - incapable d'avaler quoi que ce soit de consistant - et prit son ordinateur portable pour travailler ses cours. Mais la douleur la reprit rapidement et elle dût s'arrêter pour se ré-allonger devant une émission de télé-réalité complètement débile. Elle sentait une chaleur intense lui prendre les joues. De la fièvre. Géniale. Pensa-t-elle alors qu'elle arriva à s'endormir une fois encore. C'est le bruit de la porte qui s'ouvre qui la réveilla. « Bébé je suis là ! » Groggy, elle se leva sur le canapé, sentant une fois encore la morsure de son intimité lui tordre le ventre. Putain de merde. Elle se leva, courut aux toilettes et se changea encore. Les premiers jours étaient les pires. Elle alla dans la salle de bain, et se découvrit dans le miroir. Les cheveux gras et décoiffés, le regard rouge et pâle à la fois. Un vieux t-shirt avec des trous et un pantalon de survêtement minable pour toute tenue. T'es hyper sexy Kensington ! Continue comme ca tu vas finir célibataire. Agacée, lunatique, et profondément fatiguée, elle rejoint Eliakim au salon. Le regard grimaçant, dans une moue boudeuse qui ne lui sied guère, mais habituel les premiers jours de ses règles. « 'jour. Tu as passé une bonne journée ? » demanda-t-elle avec plus de véhémence qu'elle ne l'aurait voulu. Merde, elle a mal, elle fait ce qu'elle veut. Elle vient prendre deux verres et en rempli un avec de l'eau. « Tu veux boire un truc ? » Propose-t-elle avec plus de douceur, décidant qu'il n'avait pas besoin de supporter sa mauvaise humeur. Ou peut être que si. Fuck. Elle n'a pas envie de se prendre la tête. La morsure revient, elle le sent. Elle est laide. Elle est groggy. Elle est à l'ouest. Et elle a mal. Putain de journée de merde. Et en plus elle jure comme un homme. « T'es parti longtemps. »  Finit-elle par dire en lui offrant une moue boudeuse et enfantine. Une manière pour elle de lui signifier qu'il lui a manqué.

Tranche de vie d'un couple qui s'aime
Alice & Eliakim
Elle souffre. Comme tous les mois, durant quatre jours, elle souffre. Elle se hait d'être une femme là tout de suite, elle a envie de pleurer, de hurler, et de tout casser en même temps. Et de dormir, elle a terriblement envie de dormir. Mais lorsque son homme rentre à la maison elle a un regain de vitalité, désireuse de ne pas montrer qu'elle a mal, désireuse de profiter d'un peu de temps avec lui, elle court vers la cuisine pour lui proposer de boire un verre avec elle. Elle a passé la journée à ne rien faire, dormant devant la télévision, pliée en deux, espérant que cela passe. Elle sait que les cachets ne peuvent pas l'aider, et elle est trop prise dans sa douleur pour réfléchir à un autre moyen de faire passer la douleur des règles. Mais son homme est parfait, elle devrait le savoir depuis le temps. Et il lui faut un petit moment pour se rendre compte qu'il n'est pas rentré à la maison les mains vides.
Il la regarde, avec cet air qui dit t'es mignonne et je t'aime et pose sur la table de la cuisine tout ce qu'il lui a ramené. Mais pour l'heure, la seule chose dont elle a envie c'est d'un truc chaud à boire. Du thé ? Une tisane ? Et après sans doute arrivera-t-elle à manger un gâteau, ou autre chose. Mais elle est touchée, tant et si bien qu'elle sent les larmes lui monter aux yeux. « Je me suis dis qu'avec tes douleurs au ventre on pourrait... Passer la soirée devant la télé en mangeant du bon starbuck's. »   Moue enfantine, alors qu'elle tente de ravaler les larmes qui l'envahissent. Elle sent qu'elle va pleurer comme une gamine, sans aucune raison. Enfin si. Elle est touchée, elle est touchée de voir son homme prendre soin d'elle à ce point. Revenir à la maison avec un sac plein de choses sucrées à manger parce que sa femme est à la maison et a ses règles. Donc elle est d'humeur exécrable. Donc elle a trop mal pour faire quoi que ce soit. Putain. Qu'il fasse cela pendant les soixante prochaines années et elle mourra de bonheur à n'en pas douter. Pour l'heure, elle se met à chouiner, pleurant comme une enfant. Allant contre le buste fort de son homme pour y plonger son visage. « T'es parfaite... Je t'aime... Putain d'hormones à la con. » Dit-elle, riant et pleurant tout à la fois devant sa propre réaction. Réaction qui fait rire Eliakim. Lâcheur.
Elle se calme un peu. Le regarde, et toujours boudeuse lui fait signaler qu'il est parti bien longtemps son homme. « Toi aussi tu m'as manquée mon amour... » Dit-il en lui embrassant le front. Il a intérêt oui. Elle ne cherche pas à savoir où il était, elle s'en fiche, tout ce qui compte c'est qu'il soit rentré maintenant. Elle est heureuse de l'avoir avec elle. Elle a tellement eut peur de le perdre encore et encore. Aujourd'hui, elle a juste envie d'être contre lui et de respirer son parfum encore et encore. Et elle a envie de mourir. Fuck. Le mal de ventre revient, et elle grimace. Chose que son homme remarque tout de suite. « Au bain ! Non négociable ! » Au bain ? Elle semble réfléchir un instant mais Eliakim n'est pas du genre à négocier, elle le sait bien. Après tout peut être que ca peut lui faire du bien. Mais le bain quand elle est réglée ? Ce n'est pas le plus hygiénique possible. Après tout ... ca peut lui faire du bien, c'est tout ce qui compte. Le médecin Crowlley a parlé, elle n'a plus qu'à écouter de bonne grâce. « Il fait froid quand je me mets toute nue. »  Dit-elle en boudant, quant bien même elle aurait envie de prendre ce bain. Suivant son homme dans la salle de bain, à petits pas, comme une enfant.
Mais c'était sans compter sur la perfection de son homme qui allume un petit chauffage dans la pièce tandis ce qu'il ouvre l'eau et y met tous les boules effervescences. Une odeur délicieuse, et une douce charleur envahit la pièce. Eliakim se tourne vers elle et l'embrasse tendrement. « Je te prépare un petit cocktail magique. Va te laver. » Elle acquiesce, l'embrasse encore, et une fois qu'elle se sent prête, elle ôte tout ce qu'elle a sur elle pour se mettre dans l'eau bouillante. Tout de suite la douleur devient moindre, et soupirant d'aise elle se laisse aller entièrement dans l'eau. Son corps entièrement chauffé par l'eau brûlante, elle soupire et ferme les yeux. C'était terriblement bon tout cela. Elle s'assoupie un temps dans l'eau. Profitant de cette instant de grâce alors qu'elle entend son homme s'affairer dans la salle de bain.
Ce n'est que lorsqu'Eliakim rentre à nouveau dans la salle de bain, et elle ouvre les yeux alors, groggy, un peu à l'ouest. « T'es beau. » Dit-elle à moitié dans le sommeil encore. Souriant, il se penche vers elle et lui pose une tasse près de la baignoire sur un petit meuble d'aise. Regarde interrogateur.  « Voila qui devrait te soulager. C'est un mélange qui calme autant la fièvre que les douleurs multiples. » OH. IL EST TROP CHOU. Pense-t-elle en souriant, se réveillant doucement. Elle se relève un peu dans la baignoire et se tourne vers la tasse pour un humer l'odeur. Elle reconnait. C'est ce qu'elle lui faisait quand il était malade. Un mélange d'herbe que son père lui avait apprise à faire. Elle se tourne vers Eliakim, attendant que la tasse fumante soit moins chaude. « Tu es parfait. Qu'est-ce que j'attends pour t'épouser ? » Demanda-t-elle, ignorant leur mariage Américain qui est - pour elle - une blague entre eux. Après tout ils n'étaient pas reconnus comme Mari et femme sur le sol Anglais. Pas encore. Peut être bientôt. Très vite ? Ou pas. Elle sait pas, mais un jour sans nul doute. « Alors, racontes moi ta journée chéri ! »  Dit-elle, lui demandant de rester avec elle, profitant de cet instant de couple. Instant parfait.

Tranche de vie d'un couple qui s'aime
Alice & Eliakim
Avoir ses règles c'est de la merde. Parfois elle se dit qu'elle aimerait bien être un homme. Ne serait-ce que vingt-quatre heures. Savoir ce que cela fait d'être fort, viril, et d'avoir un truc qui pend entre les jambes toute la journée. C'est quelque chose qui l'intrigue, parfois. Qu'est-ce que ça fait ? Est-ce qu'ils sentent leur sexe ? Genre tout le temps, ou est-ce que c'est comme les oreilles : on ne les sent que lorsqu'il fait froid ? Sans doute pas, sinon ils ne prendraient pas de plaisir pendant l'acte. Alors ils doivent sans doute le sentir, mais est-ce que ce n'est pas dérangeant d'avoir un poids mort qui se trimballe. Est-ce que parfois ce n'est pas dur et lourd à porter ? Est-ce que la sensation d'avoir un pénis entre les cuisses c'est comme avec des seins ? Autant de questions qu'elle aimerait pouvoir élucider. Et pour cela elle devra être un garçon pendant une journée. Elle pourra même coucher avec Eliakim, après tout il était bisexuelle et il ne pourrait pas lui dire non. Quelque part Alice savait qu'elle serait un mec hyper canon. Sans doute un grand blond avec des yeux bleus électrisant qui pourrait s'enfiler tout ce qui passe en un claquement de doigt. Comme Oliver, mais avec un visage plus ... mystérieux. Elle serait un vrai canon, c'était sûr et certain.
Mais pour l'heure l'homme parfait c'était Eliakim, qui arriva dans la salle de bain où elle était en train de somnoler dans la baignoire. « Tu vois qu'il fait bon finalement ? » Elle sourit, offrant un gémissement de râlage qu'elle est la seule à vraiment maitriser. Une manière de lui dire oui je le sais mais je ne l'avouerait jamais parce que je suis une gamine insupportable . Il sourit, et s'assit à ses côtés pour profiter d'un instant d'intimité avec sa femme. Depuis qu'ils s'étaient mis d'accord sur le fait de prendre leur temps, et de se parler, ils passaient beaucoup de temps l'un avec l'autre, à discuter, parler, échanger. Ils n'avaient jamais été aussi proches, et Alice adorait cela. De plus en plus elle se sentait en confiance, capable de tout faire pour lui, de tout lui offrir. Elle souriait à cette idée, le taquinant sur le fait qu'elle devait l'épouser. Parfois elle se disait que si elle attendait trop, une autre femme - ou un autre homme - viendrait lui prendre Eliakim, lui offrant tout ce qu'il voulait, et elle le perdrait. Puis elle se rappelait que personne n'était comme elle, et qu'il l'aimait trop pour aller voir ailleurs. Il l'aimait tellement qu'il n'avait d'oeil plus que pour elle, et putain que c'était bon d'être aimée à ce point. Bon il faut dire aussi qu'elle était devenue une jeune femme d'intérieur - ou presque - qui était capable de ranger ses affaires de temps en temps. Et qui surtout apprenait à cuisiner pour le plaisir de son homme. Ils s'amélioraient tous les deux. Elle se sentait de plus en plus épanouïe. Et ce n'était pas uniquement l'effet du bain et de la tisane aux plantes qui la faisait parler. Très sincèrement, elle était une femme heureuse et comblée. « L'aval de ton père ? Ta propre envie ? Que le soleil repointe le bout de son nez ? Que je t'en fasse la demande ? Je ne sais pas à toi de me dire ce que tu attends... » Elle inspire profondément, et semble réfléchir quelques instants. Qu'est-ce qu'elle attendait pour passer le cap alors ? Sans doute une demande officielle, mais jusqu'à récemment elle ne savait pas si elle était prête. Elle ne le savait toujours pas. Elle regardait Eliakim et lui sourit. « J'attends que nous vivions ensemble. Déjà. Puis tu me feras ta demande. Tu trouveras un moyen tout aussi romantique qu'à Paris. Et cette fois personne ne se mettra en travers de notre chemin. Peut être même que tu retourneras voir mon père pour avoir son consentement. » dit-elle, un sourire aux lèvres. Voila, elle savait mettre des mots sur ce qu'elle ressentait à présent. Et elle en était heureuse.
Elle se laissa aller dans l'eau à nouveau, profitant de la brûlure sur sa peau. Elle soupira profondément. Un soupire d'aise. Elle vivait une histoire d'amour parfaite. Plus qu'amants, Eliakim et elle étaient devenus des amis, des confidents, et se trouvaient être incroyablement complices. Ils se comprenaient en un seul regard, et elle adorait cela. Cette nouvelle complicité qui se créait entre eux. Ils étaient un couple modèle aujourd'hui. Le couple parfait. Elle n'avait plus rien à reprocher à Eliakim, et elle était une femme totalement tournée vers les plaisirs de son homme. Elle ne sortait plus en soirée comme avant, et dés que l'angoisse revenait elle en parlait à Eliakim avant toute chose. Elle ne lui avait pas encore annoncé qu'elle prenait la pilule pour être sûre de ne pas tomber enceinte cela dit. Mais de toute façon ils n'étaient pas encore décidé à procréer alors tout aller bien. Du reste, elle profita de se retrouver avec lui pour lui demander ce qu'il avait fait durant sa journée. « J'ai eu cours ce matin. Une classe de 7eme années, des vrais buses qui sont là grâce aux dons de papa et maman. Je me suis fait plaisir, la moitié de la classe est collée et l'autre moitié a sans doute mis ma tête à prix. » Elle lève les yeux au ciel, amusée de le savoir être un professeur aussi cruel parfois. « Et toi ? Enfin malgré la douleur et tout, qu'est ce que tu as regardé à la télé ? » Elle prend la tisane et en boit encore une gorgée. La douleur mordante risque de revenir, elle la sent qui se fraye doucement un chemin vers son bas-ventre. Saloperie de mère nature. « J'ai regardé la dernière saison de Faceoff. Enfin un ou deux épisodes. Je sais plus... J'ai voulu travaillé mes cours mais je n'ai pas tenu plus de dix minutes sans être pliée en deux. J'ai eut de la fièvre aussi, alors j'ai dormi. Beaucoup. Peut être trop. Et si tu me donnais le choix je suis sûre que je pourrais dormir encore. C'est horrible. » Dit-elle avec un air désolée. Elle n'aimait pas être dans cette position, une situation de faiblesse qui la rendait sarcastique et méchante parfois. Elle pouvait passer du rire aux larmes, de mettre à hurler ou bouder dans un mutisme débile en moins d'une seconde. Elle était chiante. Tout simplement. Mais fort heureusement Eliakim était d'une patience infinie avec elle dans ces périodes-là.
Eliakim prend le mug pour lui proposer de boire encore un peu, et elle n'arrive à avaler que deux gorgées avant que la douleur ne lui coupe l'appétit encore. « Un film ça te dit ? Un dessin animé où peut-être un film du style X-Men... » Elle sourit. Tiens, oui, un film dans les bras de son homme. C'est tout ce qu'elle désire. Elle acquiesce d'un signe de tête, et pose sa joue sur la main de son homme qui la regarde avec énormément de tendresse. « Je t'aime. » « Moi aussi je t'aime. »  Répondit-elle avec toute la douceur dont elle est capable dans ce genre d'instant. Elle grimace un peu, inspire profondément et souffle doucement, essayant de garder la douleur loin d'elle. « Aides moi à me lever, s'il te plait. Je vais me rincer et sortir. On se met dans un bien du chaud c'est ainsi qu'elle désignait les plaids, couverture, ou même les pyjames à manches longues ... et on se met un film ? Celui que tu veux, je te suis. » Dit-elle en souriant, se penchant vers lui pour lui quémander un petit bisou. Avec l'aide de son homme elle se lève, fait s'évider la baignoire, et se rince rapidement avec de l'eau bouillante. Comme de bien entendu, Eliakim l'attend avec une grosse serviette et la frictionne pour la sécher rapidement. « Je m'habille rapidement, et j'arrive chaton. » Dit-elle une fois sèche, constatant que son homme a prit le soin de venir lui rajouter un pull - un des siens - des chaussettes chaudes, et un pantalon épais pour qu'elle puisse être bien au chaud. Elle s'habille alors rapidement, et rejoint le salon et son homme. « Je t'aide pour quelque chose ? Tu veux regarder quoi ? »

Tranche de vie d'un couple qui s'aime
Alice & Eliakim
« Ton père va m'accueillir avec le fusil mais pourquoi pas... » Elle ose rire. Il est vrai que Lord Kensington n'était pas le genre d'homme à accueillir un potentiel gendre avec les bras ouverts. En tout cas pas de prime abord. Sans doute la première fois qu'Eliakim était allé le trouver pour lui demander la main de sa fille il s'était souvent retourné en se disant qu'ils pouvaient vivre dans le pêcher. Mais Eliakim avait un côté très traditionaliste qu'Alice trouvait magnifique. Il avait le besoin d'avoir l'accord de son père pour lui demander sa main. Mais si la première fois le Lord avait accepté sans trop de difficulté, suite à tout ce que le couple avait vécu il sera plus méfiant cette fois à n'en pas douter. Alice imaginait fort bien son père les invité dans sa maison londonienne ou pire : dans le duplex new-yorkais. Là au moins il sera sûr de pouvoir avoir le couple sous les yeux pour voir si Alice était véritablement heureuse. Elle savait que cette fois elle aurait le droit à une longue conversation - sans doute gênante en partie - avec son père. A propos des raisons qui les avaient poussé à rompre. Et il n'était pas question de mentir au Lord. Il savait y faire. Alice n'avait pas son caractère si adorable par le pouvoir du Saint-Esprit. Autour dire que son père était encore plus têtu qu'elle. Elle savait que la prochaine fois qu'elle voudra s'engager avec Eliakim elle devra des explications à son père. Elle n'y coupera pas, c'était sûre. Et pourquoi est-ce qu'elle était apparue dans les journaux en train d'embrasser une femme ? Parce que je fais mes expériences Papa. Tu as de la chance, ta fille a décidé d'être hétéro. Elle sourit à la pensée de dire cela à son père. Son regard outré puis hilare. Avant de faire entrer Eliakim dans son bureau pour le tester. Voir à quel point il aime sa fille. Si les deux hommes se téléphonaient, les relations entre eux restaient encore assez fragiles et Alice le savait. Un de ces quatre ils devront aller voir le père d'Alice. Bientôt, elle l'espérait. Alors que les choses allaient de mieux en mieux entre eux elle pensait de plus en plus au mariage. A Défaut de penser aux enfants. C'était trop tôt pour les enfants. Mais elle était le genre de fille à espérer se marier en grandes pompes un jour. Et elle espérait que ce jour viendrait bientôt. Avant cela ils devront déménager cela dit, ce qui n'était pas une mince affaire au vue de tous les cartons qu'ils devront remplir. Et pour l'heure là n'était même pas la question. Elle sortait de son bain, avant d'aller profiter d'une soirée dans les bras de son homme. Est-ce qu'il y avait soirée plus parfaite ? Soirée sexe. Bon. Certes. Mais quand même, quand on est indisposée est-ce qu'il y a des soirées plus parfaites ? Sexe. Fuck. Elle eut mal de ventre à nouveau, et grimaça. « De toute façon on mange et tu dors d'accord ? Je m'occupe des chiens, ne t'inquiète pas pour ça. » Elle sourit. Preuve une fois encore que son homme était l'homme parfait. « Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un homme aussi parfait dis moi ? » Demanda-t-elle, lui caressant la joue avant de le laisser retourner dans le salon le temps qu'elle s'habille.
Qu'elle arriva dans la salle elle le vit s'activer en cuisiner, leurs préparant un plateau repas avec tout ce qu'il avait ramené du Starbucks du coin. Culpabilisant soudainement de n'être bonne à rien - et de n'avoir rien foutu de la journée aussi - elle lui demandant si elle peut faire quelque chose pour lui. Ce à quoi, évidemment, son homme dans toute sa perfection lui répond par : « Va t'asseoir, j'arrive. » Soupire heureux, elle lui offre un regard incroyablement amoureux et tendre. Elle retourne sur le canapé dans le pull de son homme, enfouissant son nez dans le tissu pour inspirer l'odeur de son homme. Elle adore porter ses affaires. C'était terriblement bon et doux. Il n'en faut pas plus pour que son homme la rejoigne mettant un plaid sur elle, qui ne laisse que ses mains au-dehors.« Que veux-tu bébé ? Qu'est ce qui te ferait plaisir ? » Elle se tourne vers lui et sourit. « Un bisou... »  Dit-elle avec sa moue de bébé avant de venir en chercher un sur les lèvres de son homme. Avant de tourner vers tout ce qu'il a mis sur la table pour faire son choix. Elle prit un sandwich qu'elle ouvrit. Thon. Elle avait envie de poisson. Et de chocolat. Alors qu'elle aime pas le chocolat. Fuck, putain d'hormones. Elle prit le sandwich et l'ouvrit avant de le porter à sa bouche, regardant l'écran devant eux. « Tu nous mets X-men et je te trompe avec Magneto pendant les deux prochaines heures ? » Demande-t-elle en se tournant vers lui. Avant de lui offrir un baiser sur la joue. « Bon ok... je t'en laisserai un peu parce que je suis quelqu'un de généreux. »  Dit-elle en souriant. Elle se colle alors contre lui et commence à ronronner comme un petit chat - chose qu'elle fait quand elle est vraiment heureuse et mignonne. Une vraie gamine. « On est bien là hein ? J'aimerai rester contre toi pour le restant de ma vie. Je t'aime tellement... » Dit-elle en soupirant, se laissant aller contre lui encore un peu plus.
« Je crois que ... Je te fais confiance. Je reprends confiance en moi et ... J'ai envie qu'on avance tous les deux. Vraiment. Je veux dire, je te promets pas tout de suite de donner naissance à douce petit Alikim, mais ... Déménageons. Allons dans notre maison. Dés demain. Ou la semaine prochaine. Qu'est-ce que tu en dis ? »