(abandonné) « L'été était brûlant. » † Ciarán & Eliakim

Ciaran & Eliakim

Ce week-end Alice n'est pas là, elle est en Suisse pour rendre visite à son frère Oliver qui est encore en cure de désintoxication. Dans une maison de repos, quelque chose de très classe et de luxueux mais tout de même, ses sorties sont impossible encore. De ce fait tous les deux, trois mois Alice prend l'avion pour aller le voir lors de grand week-end de trois jours. Cela lui fait du bien mais souvent, elle revient en pleur. Déçu car son frère doit encore attendre pour rejoindre Oxford et sa famille. Dans ce cas là, Eliakim la console et lui fait passer une semaine tendre, entre restaurant et séance au cinéma pour tenter de lui faire oublier le week-end douloureux qu'elle vient de passer. La dernière fois qu'il l'a eut au téléphone, elle montait dans l'avion après avoir fait quelques achats dans la boutique de l'aéroport. Comme toujours elle va apporter des dizaines et des dizaines de paquets de gâteaux à Oliver, des magasines et des DVD qu'il pourra visionner le soir même. Comme toujours elle va le gâter, jusqu'à la fois suivante. Alors pour ce soir le professeur se retrouve seul chez lui. Sa meilleure amie sort avec des copines, Ana profite d'une soirée avec sa fille et Ezeckiel et les autres... Ils sont dans tous les cas bien trop occupé de toute façon. Autant dire qu'il tourne un peu en rond et qu'il n'a pas envie de cuisiner. Dés qu'il arrive chez lui il marche vers la cuisine et regarde dans les placards à la recherche de quelque chose à cuisiner, quelque chose de rapide surtout. Mais il ne trouve rien et, décidant qu'il ferait mieux de manger dehors, il se retourne et reprend sa veste. Summer et Ocklahoma, ses chiens, le regardent partir d'un air triste. « Je serais de retour dans deux heures. Je vous donnerais à manger à mon retour. » Au moins manger, les deux chiens relèvent la tête, agitent la queue et repartent jouer dans un coin de la maison. Eliakim prend son porte monnaie et finalement sort de chez lui pour prendre sa moto et rouler jusqu'au centre ville. Il trouvera sans doute un restaurant où quelque chose pour manger, ne serais-ce qu'un sandwich.

Finalement il se gare devant une brasserie Française qu'il connaît bien pour être souvent venu manger ici. D'ailleurs depuis cet été il n'a pas vraiment eut le temps de s'arrêter sauf pour boire un bon verre de vin Français. Le serveur, un beau jeune homme blond lui dit toujours quelque chose sans qu'il ne réussisse à mettre un nom où une image sur ce visage d'ange. Depuis qu'il est fidèle et surtout depuis cet été, Eliakim ne regarde plus vraiment les gens autours de lui. Sauf ce jeune homme qui, au début, dés qu'il voyait Eliakim, semblait sourire de toutes ses dents. Mais à force de ne pas le reconnaître, il a adopté un comportement totalement normal avec le professeur qui a plus de mal encore à se rappeler son nom. Cela finira bien par lui revenir à un moment donné, il finit toujours pas retrouver la mémoire. Il faut dire que cet été il buvait et se droguait beaucoup, il a des violents trous de mémoire en rapport avec cette saison chaude, il y a des souvenirs qu'il semble avoir oublié et des situations qui lui semblent être du [/i]déjà vu[/i] sans qu'il ne sache comment ni pourquoi. Il se gare et rentre dans le bâtiment, aussi un serveur lui indique une table, il s'installe sans bruit après avoir enlevé sa veste en cuir. « Bonsoir. Désireriez-vous commencer avec un apéritif ? » Il sursaute sous la surprise, n'ayant pas entendu le fameux serveur beau gosse arriver. Eliakim lève la tête et là...

Un corps en sueur, tremblant sous ses doigts. Ses mains courent sur une peau chaude, sa bouche bientôt, remplace ses doigts. Il cherche, goûte, découvre. Sa langue en fait de même alors que ses mains attrapent quelque chose de musclé. Il bouge dans une danse sensuelle, les souffles se font court, ils ferment les yeux et doucement, cherchent à s'embrasser. Lorsque les bouches se joignent et ne se lâchent plus, les muscles se tendent alors qu'un frisson coule sur leur peau.

Eliakim ne bouge plus, comme tétanisé par ce qu'il vient de vivre et de ressentir. En lui c'est l'équivalent d'un séisme qui ravage ses sens et ses bonnes résolutions. Un frisson glacé et brûlant à la fois coule le long de son échine. Le duvet de sa nuque se hérisse alors que son esprit crée une odeur musqué, entre la transpiration et l'alcool, quelque chose de puissant et de violent en même temps. Pendant une seconde il sent sur sa langue un goût ferreux et salé, un peau d'homme pendant l'amour et l’effort. Sous la gêne il baisse aussitôt la tête pour cacher son trouble. C'est là qu'il remarque que ses mains tremblent un peu, si seulement il se concentrait il pourrait retrouver la chaleur de son flash sur ses doigts. Mais il ne le fait pas et heureusement pour lui. « Bonsoir... Oui un apéritif sera parfait merci. » Répond seulement Eliakim d'une voix rauque, plus que d'habitude. Cette même voix que tu as pendant... Il ferme violemment les yeux pour chasser cette pensée. « Ton prénom c'est... Quelque chose d'original et de peu répandu. Cial ? Non. Ciaraël, Cirian... Ciaran non ? » Demande Eliakim, de plus en plus troublé. Il se souvient, de tout, vraiment de tout.