(inachevé) Un nouveau terrain de chasse ~Delilah & Alice & James~

Un nouveau terrain de chasse
James & Alice
Elle inspira profondément, et entra dans la chambre avec une nouvelle motivation. Avec une serviette autour du corps elle rentré dans le dressing neuf qu'elle avait installée chez Eliakim. Durant deux jours elle avait fait venir des employers pour monter une nouvelle pièce au coin de leur chambre, pour y entroposer leurs vêtements, chaussures, et accessoirs divers. Elle entendit le son de la télévision. Son homme, torse nu dans le canapé regardait une émission sur la Seconde Guerre Mondiale et son impact en Europe. Soupirant, elle choisit ses sous-vêtements, sa robe noir moulante et dos nus, et des talons hauts. Elle avait rendez-vous avec James ce soir, et quand elle l'avait dit à Eliakim il lui avait fait l'amour comme pour lui rappeler à qui elle appartenait. Le suçon qu'il lui avait laissé dans le cou ne pouait pas laisser de doute là-dessus.
Entrant dans le séjour, elle s'assit à côté de lui, avec un miroir et son maquillage. Elle sentit la main de son homme se posait sur son dos pour le caresser avec une douceur et une tendresse qu'elle adorait. Cela la rendait heureuse de le voir si doux avec elle. Cette intimité était nouvelle pour eux, depuis qu'elle avait plus ou moins emménager chez lui. Elle ne voulait pas y rester - trop de souvenirs - mais ils cherchaient activement une maison. En attendant elle dormait chez lui, et allait chez elle uniquement pour ses affaires .
Pour l'heure elle terminait de se préparer. Elle se tourna vers son homme, et en souriant vint lui quémander un baiser. "Je ne rentre pas tard chéri, je t'aime." Elle se lève, range son maquillage, et prends sa pochette noir - où se trouvait ses clés, son portable et sa carte de crédit spéciale sortie - et sort de la maison. Prenant sa voiture, elle sent son portable vibrer dans la pochette. James. Le bellâtre était déjà sur place, se préparant pour une soirée de folie avec elle. Au bar évidemment. Elle lui répond rapidement alors : Je suis en route, je ne t'oublie pas ne t'en fais pas. La voiture vombrit sur la route, alors qu'elle accélère pour rejoindre le Camera Night Club le plus vite possible.

Depuis plusieurs jours maintenant elle sort souvent, peut être trop. Mais en apprenant qu'Aaron avait disparu elle a besoin de se changer les idées. La journée elle enchaine les rendez vous, les préparations de la rentrée, et les fêtes des POSH. Le soirée elle retrouve son homme pour faire l'amour comme des fous. Et le soir elle sort, refusant de se coucher ou de simplement regarder la télévision. Elle cogite sinon, elle a peur, elle frissonne, elle pleure. Parce qu'on l'abandonne encore. Parce que son meilleur ami a disparu sans même lui laisser un message, qu'il ne répond pas à ses appels, et parce qu'elle ne sait même pas si il va bien. Elle a été voir les flics pour annoncer sa disparition, mais pour l'heure ils n'ont pas de nouvelles. Alors elle boit, elle sort, en général avec Eden mais celle ci est prise ailleurs ce soir-là. Alors quand James lui avait dit qu'il voulait se mettre en chasse elle lui avait donné rendez vous. Tous les moyens sont bons pour oublier sa solitude.
Elle gare sa voiture dans la rue à côté du Camera Club, et elle y entre en VIP sans faire la queue. Elle est connue dans la boite, habituée à laisser des gros pourboire et à commander des grandes bouteilles. James est au bar, magnifique et très séduisant. Plusieurs jeunes femmes le regarde déjà. Alice le rejoint, sans même lancer un regard à celles qui tentent de l'approcher, n'osant s'asseoir sur le tabouret à côté de lui. Alice prend la place sans même demander son reste.
" Salut toi. Comment vas tu ? " demande-t-elle alors qu'elle se tourne vers lui. Le barmaid arrive vers elle, lui souriant. Elle se penche pour lui faire la bise, le connaissant plutôt bien. Sans même lui demander ce qu'elle veut il lui sert son cocktail spécial qu'il a appelait Alice . Bleu et rouge la boisson était tout à fait délectable et forte en alcool. " Viens, je sais où on peut regarder la salle tout à notre guise. " Dit-elle en prenant la main de James pour le conduire à travers la foule jusqu'au carré VIP où les gros bras qui le gardaient les laissèrent entrer sans rien. Un peu en hauteur, ils avaient une vue imprenable sur la foule depuis ce lieu privilégié. "Alors ? Qu'en penses-tu ? N'est-ce pas un terrain de chasse tout à fait imcroyable ? "

Un nouveau terrain de chasse
James & Alice
Alice adorait le Camera Night Club. Il y régnait toujours une ambiance particulière. Quelque part entre classe et dépravation. On y trouvait beaucoup d'enfants de la haute qui venaient y faire leur chasse parmi les quelques extravertis qui voulaient un peu d'action. Pour ce qui concernait Alice elle venait ici pour s'amuser. Détruire quelques réputations, ou allumer quelques coeurs qu'elle laissait s’embraser sans rien faire pour les sauver. Elle n'était pas du genre à s'inquiéter pour des hommes chassant dans les boites de nuit. C'était justement le but de cette chasse. Elle n'avait pas de lendemain, le but n'était pas de tomber amoureux, le but n'était pas romantique. Mais il était amusant de s'amuser avec les codes de la séduction et de l'amour. Faire comme si tout cela avait un sens au final. Faire comme si tout cela n'était pas vain. Des corps en sueur s'enlaçant sans raison, perdus dans les méandres d'une vie sans lendemain. La peur, et l'angoisse de cette jeunesse dorée transpirait par tous les murs de cet endroit. Et Alice adorait cela. Il y avait tellement de désespoir, tellement d'éphémérité. Le but était d'oublier, au maximum, tout ce qui faisait de votre vie un calvaire. Buvant une gorgée de sa boisson, Alice observe les faits et gestes de James.
Il observait la salle, son regard pervers parcourant la foule. Elle sourit. Il avait déjà la manière de faire du chasseur. Peut être était-il doué à ce jeu. Peut être est-ce qu'il arriverait à la surprendre.

« Choisis ta victime et dis moi ce que tu veux que j'en fasse. » Il ne voulait pas perdre de temps, ou alors l'envie de jouer était beaucoup trop présente. Elle sourit, joua avec son verre, et le prit pour boire encore une gorgée. L'alcool lui brûla la gorge, et elle sentit une vague de bien être l'envahir. Elle adorait cette boisson. Elle se leva et se plaça devant lui. « Tu ne perds pas de temps. Pas même quelques préliminaires, tu vas te contenter de me dire On y va  ! Quel séducteur. » Dit-elle, moqueuse face à son impatience. Mais elle le comprenait, elle se mit près de la rambarde et observa le monde en-dessus. Elle remarqua tout de suite une jeune femme avec des cheveux roses, et sourit. Delilah. Elle n'avait jamais rencontré la jeune femme, et elle ne la connaissait que par le biais de Ruby. Ruby… L'ex-petit-amie-conquête d'Eliakim. Cette dernière avait aimé Eliakim, couchant avec lui, se donnant à lui. Une de ses élèves aujourd'hui. Une élève qu'Alice ne portait pas spécialement dans son coeur. Et pour cause. Et Delilah dans cette histoire ? La femme de la vie de Ruby. Un jeu qui risquait de faire des victimes, pensa-t-elle. « Alors, laquelle ? » Elle se tourna vers James.Il n'était pas du genre à aimer les filles extraverties, les filles qui se montraient, sans grande classe. Sans charisme. Alice regarda Delilah, un air terriblement critique sur le visage. « Elle. » Dit-elle en faisant un geste terriblement moqueur dans la directement de la jeune femme.

Elle tourna le dos à la foule et fit face à James. Ils étaient terriblement proches l'un de l'autre, et elle s'amusait avec cette proximité. « Montre moi quel genre de séducteur tu es James… Montre moi que tu peux la rendre folle de toi... » Demanda-t-elle, lui envoyant un défis. Ouvrant les festivités. Le jeu. Elle retourna à leur table, ayant une vue magnifique sur la piste de danse où la jeune femme se déchainait, et croisa les jambes d'une manière féline avant de prendre son cocktail pour le sirotait.

Un nouveau terrain de chasse
James & Alice
La séduction est un jeu dangereux. Alice était une séductrice, mais elle n'était pas pour autant une fille facile. Elle aimait plaire, mais elle ne s'abandonnait jamais. Le seul homme à pouvoir se targuer de l'avoir eut pour lui c'était Eliakim. Et même si elle en avait dragué d'autres, même si elle s'était montrée aux bras d'autres hommes elle ne leur avait pas donné ce qu'ils voulaient réellement : elle, nue et désireuse. Mais cela ne l'empêchait pas de sortir, toujours habillée d'une manière sexy, à la limite du scandaleux parfois. Elle lançait des regards lubriques, et elle parlait d'une voix douce et féline.
Avec James le jeu était encore plus amusant. Non pas parce qu'elle désirait lui plaire - cette attirance était évidente entre eux - mais parce qu'ils jouaient exactement le même jeu tous les deux. A la différence que James était célibataire, un coureur, et qu'il aimait croire qu'il était irrésistible. Une chose qui amusait beaucoup Alice, alors qu'au Camera Night Club elle voyait Delilah Swanson se déhanchait.

Elle n'avait jamais eut l'occasion de parler à la jeune femme, mais elle s'était malgré tout retrouvé sur sa liste de personnes à abattre. Petite amie de Ruby, cette garce qui avait eut Eliakim. Vengeance stupide qui conduisait Alice à faire des choses sans aucun sens. Envoyer James draguer Delilah c'était bas. Mais c'était amusant. Surtout lorsque le jeune homme se leva, un sourire confiant sur le visage, et annonçant : « Trop facile...Tu es sérieuse ? »  Elle haussa un sourcil. Certes, voyant la manière dont la jeune femme se déhanchait ça n'allait pas être compliqué. Mais le fait de la mettre dans son lit ne faisait pas tout. Il fallait ... la salir, la détruire. La briser. « Montre moi tes talents. » Demanda-t-elle en prenant son verre, sirotant son cocktail alors qu'il partie sur la piste de danse. Elle se leva et observa la scène depuis son piédestal.

Elle sourit à la scène, voyant le jeune homme glisser près de la danseuse avant de s'enfuir vers les salles privés. Il ne doutait pas de lui c'était un fait, et cela amusait beaucoup Alice. Est-ce que Delilah serait du genre à aller le rejoindre aussi facilement ? Sans doute si c'était le cas elle n'allait pas tarder à se retrouver dans l'Oxymoron. Sortant son portable Alice filmait la scène depuis tout à l'heure, ne perdant rien de l'attraction évidente entre James et sa nouvelle proie. Elle souriait, ravie. Mettre Delilah en première page ? Et prouver de l'attraction et du charisme de James en même temps ? Un jeu d'enfant. Un jeu de manipulation. C'est pour cela qu'elle quitta le carré VIP pour s'approcher des salles privés, histoire de ne rien rater à ce qu'il pourrait se passer entre eux.

interruption de fleming
Margaret préfère chasser le sanglier

Le calva-café, pris en digestif après le déjeuner, avait eu raison de Margaret et de son âge, l’envoyant dans les bras de Morphée pour l’après-midi. L’ancêtre s’était réveillé en début de soirée, la gorge sèche, avant de découvrir que ses filles en avaient profité pour lui laisser le manoir Rhodes. Elle soupira un instant, râlant contre la jeunesse et l’élite dont elle s’occupait, avant d’envoyer un SMS à l’ensemble de ses enfants. Elle n’eut pas attendre longtemps pour que ses protégées ne lui répondent ; à l’exception de Kensington. Un SMS de plus, elle demanda qu’on lui indique où elle se trouvait ; elle ne tarda pas à recevoir une photo pour lui confirmer sa présence au Camera Night Club.

Peu de personne pourraient se vanter de voir une Dame (une grande) de quatre-vingts printemps déambuler dans une boite de nuit. Pourtant, serrée dans ses habits, Margaret faisait son chemin entre des étudiants (et adultes) dessapés, se couvrant de temps à autres les yeux lorsque la situation devenait trop obscène à son gout. Le vigile sur ses talons (par mesure de protection, vieille femme), connaissant le rôle de Margaret, l’ancêtre arriva dans l’alcôve privée, y découvrant Alice filmant un ancien élève de Cambridge (fan de ragots, elle savait tout). « Mademoiselle Kensington, mon enfant », commença-t-elle de sa voix chevrotante. « Ce qu’on m’a dit était donc vrai, » lâcha-t-elle dans les airs, exprimant sa déception. Margaret se tourna vers le vigile pour qu’il retourne vaquer à ses occupations ; elle était en sécurité avec Alice. Et elle ne voulait pas que ce qu’elle allait lui dire ne s’ébruite. « Une jeune femme de votre rang ne devrait pas se laisser aller à tant de décadence. Vous êtes priées, à l’avenir, de répondre à mes messages. Je vous attendrai demain au manoir pour discuter. Vos sœurs sont conviées. » Margaret n’aimait pas la tournure dont le club prenait – à l’origine, il regroupait les oies blanches du pays, ces femmes maniérées aux vices bien présents… Mais bien gardés secret. Désignant d’un signe de tête le téléphone, remettant son chapeau bien en place, l’ancêtre acheva : « Si vous voulez faire chanter, soyez plus discrète. » Et Margaret prit la sortie, prise d’un petit rire amusé.

Décidément, la nouvelle génération avait encore beaucoup à apprendre.