(inachevé) Suppressed By All My Childish Fears ~ Lucia & Liam ~

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❝ Ces blessures ne semblent jamais vouloir guérir. Jamais elles ne guériront. A tout jamais, elles me laisseront qu'une profonde amertume... ❞

Suppressed By All My Childish Fears Une éternité, elle l'avait admiré, ce petit corps frêle et minuscule, ce petit bébé. Son bébé. Ses cheveux bruns duveteux, ses yeux noisette. Une ressemblance frappante avec la sienne. Elle avait serré comme promis, ce petit corps contre elle, embrasser ses joues et lui murmurer des mots doux. Etrange de sa part, Lucia n'était pas une femme câline à la base. Mais avec Alice, tout était différent . Un lien qu'elle ne parvenait à définir. Un lien puissant. Il dépassait les cieux, et il était encore plus intense que les Enfers. Après de longs mois où elles furent séparées, elles se retrouvaient enfin. Lucia avait encore du mal à croire que ce petit ange provenait de ses entrailles. Son petit ange. Elle aimait la regarder, plonger ses yeux bruns dans les siens si semblables mais pourtant si différent. La lueur n'était pas la même. Il y avait de la chaleur mais quelque chose que Lucia n'avait jamais eu le droit, la chance d'avoir que sa fille avait, du rêve, et de l'innocence. La petite n'avait qu'à hurler pour qu'elle rapplique aussitôt. La jeune maman avait compris. Sa fille n'était pas comme elle, elle n'était pas une indépendante, elle était une dépendante. L'euphorie, la magie du moment s'estompait. Les retrouvailles ne s'éternisaient plus et un goût amer lui prenait à la gorge lorsqu'elle devait se lever pour lui donner le biberon. Sa mère avait-elle fait ça pour elle ? Non, elle ne pensait pas. Lucia ne le savait pas. Cette soirée, elle avait invité Ethan et Liam. Ethan , dont elle appréciait la compagnie de plus en plus. Il y avait eu de la joie. Enfin, elle se permettait de prendre du mou, en cette soirée. Lucia ne dormait presque pas, elle se rongeait. La présence d'Alice lui avait apporté beaucoup de joie, de bonheur, enfin elle avait réussi d'être une mère, une bonne, elle ne le savait pas. Alice lui avait apporté de la souffrance. Les douleurs qu'elle avait suite à cet accouchement n'était rien comparée aux souffrances mentales. Son bébé mort et sa mère lui revenaient à la mémoire, la frappait au visage.

La soirée s'était terminée, Ethan dormait tout doucement sur le canapé, enveloppé dans une couverture après avoir joué avec lui, toute la soirée. Liam et Lucia s'étaient couchés doucement, s'étaient embrassés mais Lucia ne voulait pas aller plus loin, son bas-ventre jouait des tours. Elle ne pouvait aller plus loin , elle espérait que tu comprennes cela. Mais cette nuit, des pleurs la réveillèrent soudainement. Doucement, elle s'était levée, elle préparait le biberon d'un geste machinale avant d'aller dans la chambre mais elle ne lui donnait pas. Ce visage si beau, rougi par les pleurs incessants. Elle regardait cet enfant si différent qu'elle aurait pu être. Elle l'observait encore et encore, tandis que son coeur se serrait d'avantage dans sa poitrine. Alice devait être comme elle. Débrouillarde. Son amour pour sa fille s'effaçait sous cette jalousie. Une jalousie, une envie soudaine d'être sa fille. Lucia n'entendait pas, elle était sourde face à la détresse de sa fille. Elle allait s'asseoir dans la chaise à bascule, l'amertume avait pris place en son coeur. Des larmes coulaient sur ses joues halées qui reprenaient peu à peu des couleurs. Lucia pleurait son enfance gâchée, sa culpabilité, pleurait cette amertume. Elle entendit un bruit par de là , les cris de sa fille. C'était toi, à n'en pas douter.

Pas un regard envers toi, Lucia se contentait de regarder le berceau, de le fixer et regarder sa fille hurler sans rien entendre.

-Elles avaient raison, je ne suis pas une bonne mère, s'enquit-elle d'un ton dur.

Ressentir de la jalousie envers sa fille, ce n'était pas être une bonne mère, ce n'était pas être une mère du tout, pourtant, elle n'arrivait pas à enlever ce sentiment dans son coeur.

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❝ Ces blessures ne semblent jamais vouloir guérir. Jamais elles ne guériront. A tout jamais, elles me laisseront qu'une profonde amertume... ❞

Suppressed By All My Childish Fears Je suis auprès de mon bonhomme, qui se déshabille avec mon coup de main, pour le doucher avant de pouvoir manger. Il va pouvoir mettre son pyjama de superman, pour se donner une image chevaleresque, en imitant gaiement un homme purement héroïque. Il pénètre dans la douche, le mouillant légèrement, avant qu'il se frotte doucement partout, le corps entier, en ricanant par la même occasion quand je le chatouille pour amuser, avant de le rincer proprement. Je finis par le sortir de douche, en enroulant dans une serviette, en le séchant pour qu'il s'habille entièrement seul, comme un grand garçon. Je l'accompagne dans sa chambre pour lui conter une histoire, comme chaque soir, pour faciliter son sommeil, avant de regagner ma chambre, pour dormir en compagnie de ma conjointe. Quelques heures plus tard, le réveil brutal en entendant les pleures de sa demi-soeur, qui réclamait de l'attention, probablement qu'elle réclame à manger. Il me suit donc pour aller dans la chambre du bébé, remarquant Lucia qui prépare soigneusement le biberon, pour venir ensuite lui apporter, néanmoins quelque chose se produit, un blocage, elle est immobile, laissant échapper des larmes de son magnifique visage. Quelque chose a heurté apparemment, elle ne bouge pas devant le berceau, remarquant le bébé chouinant, il est évident que quelque chose l'a bouleversé, parce que je ne la reconnais plus. Je vais donc à leurs rencontres, en me rapprochant de notre deuxième enfant, en venant la porter doucement, en marmonnant « Chut ! Chut, ça va aller, Princesse. » Je la berce, en prêtant beaucoup attention, avant de me retourner auprès d'elle, celui-ci s'inquiète, et soucieux accourt pour donner un énorme câlin. Cela va à mi-temps la réconforter, mais elle aura également besoin de mon aide, du coup on va essayé une seconde fois, avant de pouvoir lui donner par moi-même.

Je tends donc le bébé, la mettant prudemment dans ses bras, ne souhaitant pas lui enlever cette opportunité, en sachant qu'elle détient encore le biberon pour notre enfant. Je ne tiens pas à lui retirer brusquement le biberon, surtout qu'elle a un besoin impérieux. Bien entendu, je me méfie tout de même de sa réaction, ou comportement. J'ai conscience qu'elle ne lui fera aucun mal, mais sachant qu'elle s'y refuse en premier temps de lui donner le biberon. Je ne suis en désaccord avec ses propos néanmoins, elle n'est pas une mauvaise mère, elle a seulement besoin d'aide, après accouchement, et l'enfance horripilante qu'elle a eu, c'est compréhensible. Je viens ensuite essuyer les larmes ruisselantes sur son doux visage, en déposant un baiser sur son front, en douceur pour lui porter des mots tendre. « Tu n'es pas une mauvaise mère, ma chérie. Il faut seulement que tu t'y habitues. Cela viendra, ne t'inquiète pas.. » J'espère me montrer rassurant, et présent, pour pouvoir apaiser sur ses craintes, concernant devenir un mauvais parent. Je sais ce que cela ressent, peut-être qu'une mère est celle qui met au monde un enfant, néanmoins pour ma part un père est aussi important qu'une maman. Il permet de grandir avec une autorité masculine, d'apprendre les choses que les hommes apprennent à leurs enfants, de s'assurer leur protection et de subvenir au besoin, comme la femme. Je n'ai pas appris à devenir un homme, un géniteur, cela m'a effrayé en premier temps, en ressentant de la jalousie parce qu'il a la chance d'avoir un père digne de ce nom, et non un imposteur violent, malsain, et méprisant. Je me suis refusé de devenir comme lui, et de devenir un meilleur géniteur. Ce que je suis devenu, du coup elle aura aucun mal à le devenir également, elle s'adaptera, et s'y habituera, pour pouvoir devenir une meilleure maman.

Je me met à sa hauteur, en observant la scène, une mère et ses deux enfants, les trois personnes que j'aime énormément. Surtout quand le grand, se met à devenir protecteur. « Il ne faut pas pleurer, maman. » Il lui tarde qu'elle signe les papiers de l'adoption, j'ai déjà donner mon accord, à présent il ne manque plus que le bon moment. Je viens donc prendre ses mains dans les miennes, les serrant doucement, avant même de regarder l'aîné, qui s'approche pour donner un énième câlin, d'affection, et d'amour. Je trouve attention adorable, en voyant qu'il ne ressent aucune jalousie, ou même crainte pour le moment concernant qu'il n'est plus le bébé, mais le « grand frère ». Un rôle qui a sûrement perturbé, chamboulé, malgré qu'il en démontre le contraire, pour pas nous apporter davantage de problèmes surtout que nous sommes présent pour chacun, on ne fait aucune préférence pour les enfants. « Je serais là pour t'aider, chérie. On s'en sortira ensemble. Tu deviendras une mère exemplaire et aimante, comme tu l'as été pour notre premier enfant. » Je caresse sa joue doucement, avant de déposer un baiser tendre, en m'essayant sur une chaise, pour pouvoir présent au besoin, le bonhomme venant me rejoindre. Je le met donc sur mes genoux, le bisoutant pour démontrer mes sentiments, en observant les deux femmes de ma vie, ensemble, ce qui est touchant.

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❝ Ces blessures ne semblent jamais vouloir guérir. Jamais elles ne guériront. A tout jamais, elles me laisseront qu'une profonde amertume... ❞

Suppressed By All My Childish Fears Mal, c'était mal. Lucia se sentait mal avec Alice et elle se sentait mal à propos de ça. Lucia sentait son coeur se serrer à cette idée. Elle fixait cette petite bouille brune, cette tête chevelue , cette bouille d'ange. Ce petit être qu'elle avait senti dans son ventre, ne former plus qu'un avec elle-même. C'était une partie d'elle. Au fond d'elle, cela en était une. Une partie qu'elle n'a jamais pu être, une partie qu'elle ne pourrait jamais être. La petite Alice représentait quelque chose de si précieux, de si délicat. Quelque chose qu'elle n'avait jamais pu effleurer du bout de ses doigts. Quelque chose qu'elle n'avait jamais pu avoir. Alice avait eu ce qu'elle n'avait jamais pu avoir. Quelque chose de si grand, de si beau. Quelque chose que Lucia avait cherché pendant toute sa vie sans pour autant l'avoir eu. De l'amour maternel. Alice avait cet amour maternel de sa part, ces baisers sur ses belles joues, ses sourires et sa présence rassurante. Alice le savait, aussi frêle, petite qu'elle était à ce moment, elle pouvait compter sur sa mère, sur sa présence. Aux moindres des besoins que sa fille pourrait avoir, Lucia se promettait d'être là, d'être présente et de les subvenir, qu'import ce que cela était. Lucia avait envie de se battre contre le monde entier, contre l'univers, pour sa propre fille mais elle ne pouvait pas lutter contre ce sentiment amer qui ronge son coeur à chaque fois, qu'elle voyait cette petite tête brune hurler pour avoir sa présence à ses côtés. Lucia avait cette envie de hurler au monde au combien elle aimait sa petite fille, que celle-ci complète ses journées, les illumine avec son sourire édenté. Cette bouille d'ange, ses yeux marron la fixant avec ce regard qui voulait tout dire. Il était clair, qu'elle tenait de ses gênes, qu'elle avait ses yeux et ses cheveux mais avait-elle des traits de son visage , petite ? Lucia ne le savait , sa mère n'avait pas fait de photo avec elle, lorsqu'elle était un tout petit bébé. La ressemblait-elle ? Lucia ne le savait. Alice n'avait rien d'elle, elle possédait un berceau, elle avait sa mère à ses côtés, son père aussi, son petit frère. Elle avait des joies et surtout Alice avait elle. Elle l'aura toujours, car Lucia le sait, elle sera toujours aux côtés de sa fille, toujours là pour veiller sur elle. Elle n'avait rien eu d'elle.

Alice était quelque chose d'étrange, d'inconnu pour Lucia. Elle était une énigme rien qu'à elle. Alice représentait quelque chose que Lucia n'avait jamais connu et pu connaître en ce monde. Oui, Alice était différente en tout point de sa mère. Elle était l'innocence incarnée. Cette confiance aveugle que sa fille avait envers elle. Cette sensation de se sentir complète lorsqu'Alice était dans ses bras. Alice était si belle, si mignonne, on ne pouvait que fondre face à tant d'innocence, on ne pouvait qu'aimer ses traits fins, sa moue boudeur et ses yeux marron chocolatés. Elle était belle, ainsi, entourée, innocente, dépendante et parfois égoïste mais on ne pouvait que l'aimer, que l'adorer, que la vénérer. Alice. Ce nom si doux, si innocent. Ce prénom qui allait comme un gant à sa fille. Lucia était un feu volcanique, la dureté et la fierté incarnée alors que sa fille inspirait une infinie douceur. Cette tendresse. Elle inspirait ce regarde rempli d'amour de sa mère. Car Lucia aimait sa fille, plus que le monde entier. Plus que l'univers. Elles deux, ne formaient qu'un. Alice représentait une partie oubliée de Lucia. Une partie qui s'en était allée sans qu'elle en ait pu profiter de cela. Oui, Lucia ressentait une amertume car sa mère lui avait volé cela et elle ne se sentait pas le faire avec Alice. Personne ne lui laisserait faire, sa fille était bien trop aimée et entourée comparée à elle. Oui, Lucia n'avait pas été assez aimée durant son enfance pour être innocente comme sa petite fille. Tu étais là pour Alice. Tu l'aimais tellement. Alice était ta princesse, la candeur et la beauté insouciante. Alice sera plus douce de visage qu'elle. Elle n'aura pas le même caractère qu'elle. Lucia le savait, elle était trop égoïste pour être une bonne mère. Rien que ces pensées de rancoeurs, le prouvaient pour sa part.

Tu arrivas, suivis du petit Ethan. Tu pris la petite sans hésitation, comme si c'était naturel. C'était quelque chose qui assombrit son regard. Derrière ses larmes, elle vous entendit, parler de cette chose rassurante qu'était l'amour maternelle. Tu lui mis Alice dans ses bras. Lucia se sentit mal, et regardait sa fille d'un air impassible. Elle l'aimait de cet amour maternel, qui la dépassait complètement. Tu avais peut-être raison. Ethan était adorable et elle venait à lui sourire. Elle prit le biberon et hésitait encore et encore, vos propos étaient touchant mais elle n'arrivait pas à les comprendre, cela sonnait creux à ses oreilles. Faux, Lucia avait fini par te regarder, tandis que la petite fille buvait son biberon avidement.

- Non, je t'assure que ta mère et ta soeur avaient raison. Je l'aime, mais l'amour ne suffit pas, ce n'est pas facile. Tu ne sais pas ce que je suis en train de penser et cela me ronge. Je t'assure, cela me torture, Liam. Je n'arrive pas à me dire qu'elle est ma fille, que je suis sa mère et que je suis là ! S'enquit-elle d'une voix chevrotante.

Lucia te fixait, elle avait peur, elle détestait ce sentiment. Elle détestait l'éprouver envers sa fille. Elle finirait par la faire souffrir, par la torturer inconsciemment. Ce n'était pas ce qu'elle voulait. Lucia aimait sa fille plus que tout et voulait qu'elle soit heureuse et non comme elle, pitoyable et effrayée. Une mauvaise mère en soit.

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❝ Ces blessures ne semblent jamais vouloir guérir. Jamais elles ne guériront. A tout jamais, elles me laisseront qu'une profonde amertume... ❞

Suppressed By All My Childish Fears Il ne pouvait pas comprendre ce qu'elle endurait, néanmoins il espérait pouvoir l'épauler. Le message qu'envoyait son regard, le marqua profondément, étant impuissant pour soulager son mal-être, et la douleur qu'elle pouvait ressentir maintenant. Il se rappela qu'à une époque, il avait eu le même regard, la même frayeur, en refusant son rôle par la crainte d'heurter son enfant, par son comportement. Le blond ne savait pas comment être un bon paternel, il devait apprendre de lui-même, malgré une certaine jalouse parce qu'il recevrait de l'amour d'un homme. La même qu'il aurait voulu à l'époque, mais il ne fut uniquement maltraiter. Il faisait des erreurs, il tremblait quand il le portait, ou refusait de s'en occuper, néanmoins son ancienne femme lui montra le chemin à emprunter pour contrôler son angoisse, a devenir comme son paternel. Il n'en fut rien, pas un seul moment, alors un homme a besoin d'un paternel pour apprendre le rôle, comme une femme a besoin d'une mère, ce qu'aucun des deux avaient pu obtenir dans leur adolescence. Le blond se retrouvait en la cubaine, en s'appropriant presque les mêmes paroles, néanmoins elle était loin d'être une mauvaise mère pour leur premier enfant. Il posa donc ses mains sur ses épaules pour la calmer, pour espérer lui être d'un quelconque secours, pour affronter ses épreuves ensemble, comme son ex-femme avait fait auparavant pour lui apprendre son rôle parentale. Il prit un ton doux, calme, et serain, pour le bébé, et pour sa femme, et essayer de la rassurer un maximum.

- Je t'interdis de dire ça, chérie, affirma-t-il, en fronçant du regard, Je sais que c'est dur, néanmoins avec du temps tu réussiras à vaincre tes craintes. J'y suis déjà passé, en ressentant de la jalousie pour mon enfant, parce qu'il reçoit l'amour des deux parents, ce que je n'ai pu avoir.. Car mon père préférait me maltraiter que m'aimer.. J'ai pu affronter ça parce que j'avais quelqu'un auprès de moi pour me guider.. Je vais en faire de même pour toi, chérie, cela viendra avec du temps.. Crois-moi.. dis-je en expliquant, calmement.

Il alla derrière pour encercler son cou de ses bras, mettant sa tête au creux de son cou, en y déposant des baisers doux pour la détendre, même s'il savait que cela n'aurait certainement aucun effet. Mais par delà de ses gestes, il lui prouvait qu'il assurait que tout se déroulerait bien, et qu'il comptait l'épauler, la soutenir, un maximum. Et que rien ne lui arrivera tant qu'il veillera sur les deux femmes, qu'il chérie énormément. Il ne comptait pas les abandonner, ils affronteront ça ensemble, qu'importe ce que pouvait penser son entourage, de leur relation, ou de sa compagne. Il était un bien meilleur homme, qui acceptait son rôle, et les conséquences, en allant jusqu'au bout comme quand il avait accepté de tout donner pour retrouver la garde de son premier enfant, son unique garçon, qui souffrait beaucoup. Ethan espérait pouvoir retrouver ses parents comme avant son apparition. Le bébé changea, chamboula complètement leur vie, et certainement plus à un enfant qui n'avait rien demandé, seulement recevoir de l'amour d'une femme. Il faisait donc aux mieux pour partager des moments avec son garçonnet, et ses deux femmes, pour ne négliger vraiment personne, sans compter l'adoption de son enfant. Le professeur ne savait pas quand était le bon moment pour en communiquer, néanmoins cela aurait pu la rendre heureuse, même si elle ne remplacerait pas sa mère biologique. Qui se moquait éperdument de son enfant, ou pour se donner une bonne figure devant son nouvel homme, ce qui était ignoble comme comportement. Il en vint au faite, espérant qu'elle ne lui reprocherait pas de parler de ça maintenant, surtout que c'était pour espérer une réponse positive, son fils avait lui-même demander à savoir si elle accepterait.

- Chérie, commença-t-il, se mordant la lèvre, Ethan souhaiterait que tu deviennes officiellement sa deuxième maman.. Je sais que ce n'est pas vraiment le moment, mais il espère que tu accepteras.. Car tu le rends vraiment heureux, comme tu rendras Alice heureuse.. ajouta-t-il, en croisant les doigts qu'elle comprenne le message.

Il se remémorait la scène, ou il avait souhaité qu'elle soit sa maman, réellement, ses camarades le chambrait parce que ce n'était pas vraiment sa maman, qu'elle avait rien signé. Alors que pour son garçon, ca comptait sans même le papier, mais il voulait une maman, comme celle qu'il n'avait jamais pu avoir de celle qui avait abandonné. Le père promit alors qu'il en parla, même si pour le moment ce n'était jamais le bon moment, surtout qu'elle se rendait mal en croyant que son entourage avait raison, ce qui était se mentir parce qu'elle se comportait comme une excellente maman. Au point que le bonhomme voulait qu'elle adopte, en apprenant ça par ses camarades, et des informations à son géniteur pour qu'il comprenne mieux le pourquoi.

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Suppressed By All My Childish Fears Elle te regardait , prévoyant, doux . Tu ne pouvais pas la comprendre. Enceinte, elle avait vu la belle maison avec un beau jardin verdoyant. Ta charmante soeur qui la détestait, la dénigrait. Elle avait vu une soeur qui t'aimait et te protégeait , qui te couvait du regard. Une belle mère poule qui te couvait encore comme au premier jour. Tu avais eu un cadre de rêve à vivre par rapport à elle. Un beau quartier aisé, une famille charmante. C'était un tableau magnifique. La seule ombre fut ton père et ton frère. Tu n'avais eu qu'une seule ombre dans ce charmant paysage. Tu ne pouvais la comprendre. Non, tu ne pouvais pas la comprendre. Tu avais eu une part de l'enfance, qu'elle n'avait jamais eu. Tu avais un départ, un point de repère dans cette brume étrange. Tu avais eu une mère qui savait te guider, te montrer les bons gestes, de sécher ses larmes. Elle avait réussi à guérir tes blessures du passé par un " bisou magique". Non, tu n'avais pas à te plaindre de ton passé. Tu avais peut-être vécu dans l'humiliation et la violence mais pas au même point qu'elle. Lucia se sentait tellement exclue comme si sa vie l'avait fait penser qu'elle était condamnée à être exclue parfois lorsqu'elle regardait Oxford, celle qui fut son université. Elle pensait qu'elle avait dû bêcher, travailler plus que n'importe qui dans cette école où le luxe régnait en maître. Lucia n'avait pas eu ta vie. Elle n'avait pas eu des Noël où des cadeaux l'attendaient au pied de ce fameux sapin vert. Où sa mère lui avait souhaité son anniversaire, enfant. On ne l'avait jamais couvé du regard et mais lorsqu'il fut le cas, ce fut trop tard pour elle. Elle était devenue un cas désespéré.

Tes baisers ne fonctionnaient pas. Tu ne pouvais pas la comprendre, son traumatisme , son passé. Tu n'avais pas vécu l'injustice comme elle l'avait vécu. Tu n'avais pas vu ce qu'elle a vu. Tu n'avais pas pu ressentir ce qu'elle avait ressenti. Tu n'avais pas eu ce taudis sans chauffage, avec de l' électricité précaire, un canapé défoncé. Une chambre avec un lit défoncé, qu'elle partageait à deux avec une mère bien trop défoncée ou fatiguée pour s'occuper d'elle. Cette chambre était séparée de la salle par un simple rideau de douche. Pas de télé, une cuisine primitive. Le sol était sale et la plupart du temps, elle traînait pieds nus sur le sol car elle n'avait pas vraiment de chaussures ou de chaussettes. Elle sortait dans une rue sale avec ses sandales usées pour attendre sa mère ou quelqu'un qui voulait bien d'elle. Sa voisine la prenait souvent pour ne pas qu'elle meurt de faim. Elle lui donnait des restes et Lucia devait garder la plupart du temps ses enfants plus jeunes ou plus âgées qu'elle. Elle regardait sa fille, si belle, au regard de biche si semblable au siens. Elle n'avait cependant pas la même lueur et n'aurait jamais la même. Sa fille serait aimée , chérie de toute la famille. Elle aurait une famille, un père doux et attentif à ses besoins, bien que Lucia ait eu cela. Elle l'avait adoré mais son père était intervenu trop tard. Alice n'aurait jamais ce problème, il serait là pour toujours pour elle. Elle aurait un grand frère sur qui compter. Quelque chose qui lui avait toujours manqué pour faire face à la solitude. Une grand-mère qui dès pourrait la voir, la couvrira de cadeaux, ainsi qu'une tante complètement gaga d'elle. Mais elle aura quelque chose de plus essentiel que Lucia n'avait pas eu durant sa jeunesse. Quelque chose que tu avais eu et qui faisait la différence. Une mère prête à tout pour son enfant, qui la couvrirait et lui donnerait tout ce qui lui serait en pouvoir.

Elle eut un soupire lorsque tu lui disais de vaincre tes peurs, tes craintes. Elle n'était pas sûre d'elle. Quelque part dans son coeur, vivait cette douleur qui l'enflammait comme jamais. Elle brûlait chaque partie de son être, lui rappelant à quelque point elle était un cas désespéré. A quel point, elle était une enfant perdue dans cette vie cruelle. Une jalousie avait naquit dans son coeur et venait de se réveiller lorsqu'elle dût bercer sa fille. Tout doucement, elle regardait Alice dormir à poings fermés dans ses bras, elle lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Les différences se verraient plus tard, elle aurait les traits moins durs que Lucia, aucun doute.

Lorsqu'elle se permit à se détendre avec sa fille, à se calmer et laisser la jalousie de côté que tu venais à lui parler d'un sujet dont elle n'était pas prêt et cela se voyait pus qu'autre chose. Elle avait déjà du mal à se voir comme une mère auprès de sa fille, de sa chair et de son sang. Toi, tu venais de lui parler de cela. Ce n'était pas le moment, plus tard peut-être, elle pourrait devenir la mère de Ethan. Elle adorait ce petit mais ce n'était pas le moment. Elle vint poser la petite dans son berceau après lui avoir faire son rot et l'a bercée. Elle vint se tourner , les mains sur les hanches. Les sourcils froncés en te regardant.

-Tu trouves que c'est le moment ? Non mais sérieux ? Ce n'est pas contre Ethan, je l'adore ce petit ! Mais tu n'es pas sérieux de me demander ça alors que j'ai déjà du mal à me sentir mère avec ma propre fille ! Tu oses me proposer ça après ce que je viens de faire à Alice ? Tu t'es pas dit d'attendre que je me calme, que je vais mieux ? Non, bien sûr que non ! T'es pas possible, déclara -t-elle d'une voix colérique.

Comment pouvais-tu faire cela devant sa réaction qu'elle avait devant sa propre fille ? Comment pouvais-tu ?

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