Petit week-end entre am...is ft. Liloo & Gabriel

Petit week-end entre am...is
Gabriel & Liloo
Elle n'est pas professeur. Pas vraiment, pas encore. Et elle espère ne jamais l'être. Mais comme elle travaille à l'université en tant que psychologue elle a eut le droit à son invitation pour ce week-end à Cork. Plusieurs professeurs et membres de l'administration sont de la partie. Mais Liloo n'a d'oeil que pour l'un d'entre eux. Elle en est même arrivée au point d'ignorer littéralement Ezeckiel qui s'éclate avec quelque uns de ses collègues en Musique, et en arts plastiques. Elle, elle regarde Gabriel Stinson, le nouveau professeur de théâtre. Parce qu'il est TER-RIBLE. . Terrible dans le bon côté du sens. Il est complètement à l'ouest, personne ne le comprend, et il s'habille comme un personnage de jeu vidéo. Elle l'aime. Grave. C'est sa nouvelle obsession du moment, et il semble bien l'apprécier aussi.
Les voila donc arrivé à Cork, dans un petit hôtel du centre ville. Chacun a une chambre double, ou simple. Elle, elle partage sa chambre avec Sasha, qui est professeur de psychologie, et qui est aussi (à l'occasion) sa meilleure amie. Mais elle l'a prévue : ne compte pas sur moi, j'ai un bellâtre à séduire . Et le bellâtre en question est déjà derrière la porte à lui bouger le cul pour qu'elle vienne visiter la ville avec lui. Chose promise chose dûe. « Liloo ? T'es prête ?! Bouge tes fesses ! » Elle se regarde dans le miroir, replace une mèche blonde qui tombe devant ses yeux et ouvre la porte à la volée. « J'suis pas à la bourre Stinson, arrête de gueuler ! » Répondit-elle du tac au tac. Elle est habillée avec un jean troué, une chemise de mec ouvert jusqu'à la naissance de sa poitrine, et des docs Marteens. Ses cheveux devenus blonds à présent tombent en cascade sur ses épaules, et elle a même réussit à se maquiller un peu, dessinant la courbe de ses yeux bridés. « Tu es superbe, allez viens ! On a plein de trucs à visiter ! » Frappant dans ses mains comme une gamine, elle acquiesce d'un signe de main avant qu'il ne saisisse sa main pour la guider à l'extérieur de l'hôtel.
Les voila qui marchent comme des fous jusqu'au coeur de la ville. Tu vas où Coco ? se demanda-t-elle alors qu'elle voyait le monde autour d'elle s'agitait sans même comprendre où elle se trouvait. Pas grave, c'est marrant. « Tu veux visiter quoi ? Il y a ds musées dont un très connu sur le Titanic, mais c'est peut-être un peu glauque...Il y a plein d'églises et cathédrale magnifiques ou sinon on va juste visiter les pubs du coin, qu'en penses-tu ? » Elle ne réfléchit même pas avant de lui sourire. « On peut tout faire aussi ! YOLO. C'est quoi le truc le plus proche ? Tu connais Cork au moins où tu y vas au Feeling ? » Demanda-t-elle en remarquant qu'ils n'ont pas de cartes, de téléphone, et pour sa part pas la moindre idée de là où elle se trouvait. « J'aime les trucs glauque, dis moi que le musée sur Titanic est pas loin ! » Demanda-t-elle en sautillant comme une petite souris devant lui.
Elle était sûre qu'elle allait adorée cet après midi avec lui. Le beau Stinson. Putain, elle le kiffe.

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Gabriel & Liloo
Gabriel Stinson est beau, extraverti, et surtout fou. Complètement décalé, vivant comme il l'entendait sans prendre en compte les regards parfois clairement moqueurs qui pouvaient l'entourer. Et c'est sans doute ce comportement jemenfoutiste qui rend Liloo complètement folle. Elle aime les artistes, les décalés, les originaux. Ils ont sur elle un effet fou, la rendant dingue, jusqu'à ce qu'elle arrive à sonder le fin fond de leur âme. Ou de leurs lits. Une fois le sexe passer, elle se lasse, et se casse. Un vrai problème d'engagement, elle devrait peut être consulter pour régler ce problème-là (aussi).
Pour l'heure, elle s'en fout, elle y pense pas. La seule chose à laquelle elle pense c'est qu'elle va passer la journée avec Gabriel. Elle va le découvrir, lui parler, faire des choses en tête à tête avec lui. Tous les deux, dans leurs fringues si étonnants, avec leur style d'adolescents hors-du-temps, ils vont mettre la ville sans dessus-dessous. Tout sourire, la jeune femme le rejoint, un éclat de rire pour marquer leur passage dans les couloirs de l'hôtel.

Il lui propose d'aller visiter, et elle le fixe d'un air presque méfiant. Il veut l'embarquer, fort bien. Mais où et surtout comment. Elle ne connait pas Cork. Elle vit à Londres depuis toujours, elle a beaucoup voyagé, mais jamais l'idée de lui était venu de venir à Cork. Remarque tant mieux, au moins elle pouvait découvrir la ville en très bonne compagnie. «  Bien sûr que je sais où je vais...Mon feeling est très bon ! Et surtout j'ai regardé sur google maps avant de venir te chercher, j'ai repéré à peu près, il y a des bus touristiques qui font le tour de la ville et on a un arrêt à même pas 5 minutes ! » Elle sourit. Ah la technologie ! Elle a encore du mal à croire qu'on ne se déplace plus avec des cartes Michelin sous le bras. Sarcasme, sarcasme...
Ils y vont alors, courant vers l'arrêt de bus pour monter dans le premier qui passe avant de s'arrêter devant le fameux musée du Titanic. Pendant tout le trajet ils ne parlent pas vraiment, se contentant de regarder la ville se dévoiler par les vitres. Liloo est comme une gamine, sautillant sur place, incapable d'être tranquille.

Ils arrivent enfin dans le musée (donc), achètent leur billet, et se retrouve plongé dans le bain. Ils sont tout de suite accueillis par une maquette de ce que devait être le Titanic. Liloo s'arrête et le regarde, fascinée. Tournant autour. « Ca devait grave impressionnant de naviguer sur ce truc... Tu crois qu'on a le mal de mer sur un bateau pareil ? T'as le mal de mer toi ? »  Demanda-t-elle en se tournant vers lui. Elle est assez impressionnée; Le Titanic, c'était un des films qui l'avait le plus gonflée quand elle était petite. Elle ne sait même pas si elle a été capable de voir la fin, mais il paraitrait qu'elle était triste. Elle se tourne, et découvre quelques photos, et la reproduction d'une cabine. Un mur avec les noms des passagers. Et quelques reproductions avec un narrateur à la voix mornes qui expliquaient ce qu'il s'était passé. Elle prend la main de Gabriel pour découvrir tout cela en rythme avec lui. « Je sais pas grand chose sur le Titanic finalement, mais si j'écoute ce mec parler dans deux minutes je dors. Tu peux pas me faire la visite toi plutôt ? T'es prof de théâtre, tu devrais pouvoir rendre tout cela... plus vivant ! » Pas sûre que ca soit le terme le plus... enfin... voila.

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Gabriel & Liloo
Liloo elle a rien contre les musées de base. Ce qui l'emmerde c'est que tout cela n'est pas très intéressant quand c'est raconté par un vieux barbu un peu sénile. Les musées sont poussiéreux et c'est sans doute pour cela qu'elle n'y va pas souvent. La jeune femme aime beaucoup trop tout ce qui vibre, ce qui brille, ce qui s'exalte pour rester enfermer dans des lieux clos où on ressasse le passé, et la mort. Encore que, lorsqu'il s'agit de peintures elle y trouve un peu plus son compte, sans doute parce que son père est un mécène d'art et qu'elle a un peu grandit dans le milieu. En attends, en ce qui concerne le musée du Titanic, même si le sujet l'intéresse, cela ne l'accroche que modérément. Principalement parce qu'elle est entouré de cartels avec des explications immenses et barbantes, et par des médiateurs culturels à la veille de la retraite. Forte heureusement, dans tout cela il y avait Gabriel

Aussi excentrique et délirant qu'elle, il semble s'amusant comme un fou, et s'exalter devant tout ce qu'il peut voir. Elle le suit en sautillant dans toutes les salles, exigent qu'il lui dise tout ce qu'il sait sur le sujet. « J'ai entendu dire que d'ici l'an prochain, un navire à l'image du Titanic serait créé, totalement identique même à l'intérieur, je suis sûr que ce serait génial de le visiter et même de naviguer dessus, j'ai hâte de voir comment il sera. Plus vrai que nature. Si ça te dit, on pourra aller voir tous les deux, je n'ai pas le mal de mer, enfin, pas que je sache et je pense que sur ce genre de navires on ne doit pas trop sentir les remous. Je n'ai jamais navigué très longtemps et toujours en eaux calmes, et toi ? »  Elle sourit, ravie par l'idée de passer plus de temps encore avec lui. Elle aime voyager, elle aime bien Gabriel, et elle aime le soleil et la mer. Même si elle a le mal de mer, c'est une chose terrible. Mais elle prendra un cachet, fin de l'histoire. « J'ai été faire une croisière dans les îles du pacifique avec mes parents. J'ai été malade prendre quatre jours, une véritable horreur. Mais c'était un bateau plus besoin, donc sur un truc aussi immense je devrais survivre ! » Dit-elle, enthousiaste, souriant de toutes ses dents.

Ils arrivèrent au coeur même de l'histoire, et elle lui demande de lui jouer la pièce. La faisant revivre ce qu'il s'était passé à l'époque, parce qu'elle commençait à décrocher, et que ca l'intéressant malgré tout. « Vivant ? Tu es sûre que c'est le terme approprié ? Vu le contexte, notre guide est parfait...C'est...morne et on se croirait à un enterrement ! » Elle se mit à rire, se foutant des regards choqués qui se tournèrent vers eux. Quoi ? Elle est vivante, elle ! Elle est pas au fond de l'eau. Elle a un coeur qui bat, et elle a envie d'exalter le souvenir de ces gens et de la beauté de ce bateau plutôt que de pleurer sur ce qu'il leur est arrivé. C'est mal ? Bas les couilles. « Tu veux vraiment que je te raconte tout ça ? Je n'en connais pas tous les détails mais...Je peux essayer ! » Elle tape dans ses mains, et se met à sautiller, le suit dans son délire, l'écoutant parler comme une enfant, tout excitée, follement amusée par sa manière de présenter les choses, et de jouer la comédie. Elle se met à rire à son jeu, ou à sursauter quand il lui parle de la catastrophe et de cet iceberg qui percute le bateau. Elle le suit dans les salles où il lui montre les photographies, et les reproductions des salles, et des chambres. Elle le revit, complètement.
L'imaginaire de Gabriel complète la sienne, et elle passe un moment incroyable. « Ce n'était pas le plus meurtrier des naufrages mais sans doute le plus inattendu. Ils pensaient vraiment que rien ne pourrait le couler. J'avoue que la création du nouveau Titanic est à la fois excitant et effrayant, qui sait s'il ne lui arrivera pas la même chose ? » Elle tape dans ses mains pour le féliciter alors qu'il est placé devant le portrait du capitaine comme s'il était le capitaine lui même. Elle sort son téléphone, prend une photo et le fout en fond d'écran. Il est beau putain. « Excellent ! Excellent ! T'es un putain de génie ! » Dit-elle alors qu'ils arrivent à la fin de la visite. Elle lui prend la main et l'embarque au-dehors.

« Les hommes n'apprendront jamais à être… tempérés. Ils auront toujours ce besoin crétin de faire toujours plus. Putain d'orgueil. » Dit-elle en levant les yeux au ciel. Les voila à nouveau dehors, et elle marche dans les rues comme si elle savait où elle allait. « Suivons mon instinct ! » Dit-elle guillerette avant de les emmener d'une ruelle à l'autre, au gré de ses envies. Jusqu'à arriver sur une place avec plein de bars. Voila. Instinct d'ivrognes. « Il est trop tôt pour se mettre la misère… J'ai un instant de merdeuh !! » dit-elle, désespérée en se mettant contre le torse de Gabriel, faussement désespérée. « Bon. Regarde y a une église là-bas. Allons voir tu veux ! » Dit-elle en l'invitant à la suivre encore dans les rues pavets. Alors qu'ils allaient vers la cathédrale elle se tenait toujours à son bras, et décida d'en apprendre un peu plus sur lui. « Comment ca se fait que tu sois prof à Oxford ? Tu étais où avant ? »

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Gabriel & Liloo
Liloo adore voyager. Elle a à peu près tout tester pour parcourir le monde. L’avion, même le Jet privé de la société de sa mère. Le train, évidemment. La voiture, pour les road trip aux USA. Le cheval – et oui ! – le vélo (aussi) et même la marche à pied. Elle avait aussi prit le bateau, mais elle détestait cela. Elle avait même fait du stop, et elle avait parcouru tout le sud de la France sur la moto d’un mec un peu inquiétant. Une bande de motards qui se la jouait gros dur sur leurs harley. Liloo a fait des trucs cools dans sa vie et ce voyage à Cork en fait clairement partie. Surtout avec un mec comme Gabriel Stinson. Outre le fait d’être terriblement sexy (à ses yeux) le professeur était aussi surprenant, charismatique et plein d’humour. Un humour que Liloo aimait particulièrement. Il était comme un gamin, un adolescent qui se fichait complètement de se faire remarquer, même pas une vieille chouette aigrie qui le regardait de travers. Abrutie.
Ils sortent du musée, et se retrouvent bien vite à parcourir le centre ville en suivant l’instinct minable de Liloo qui les guide droit dans les bars. Evidemment. Putain d’alcoolisme non-assumé. « Pas tant que ça, on a repéré les bars pour ce soir ! » Elle laisse échapper un rire. Il disait qu’il voulait passer la soirée avec elle. Dans un bar ? Il a peur de rien le Stinson, c’était claire et net. « J’aurai le droit de te faire boire Gabi ? » Dit-elle en lui lançant un regard qui sous-entendait pas mal de choses… Pas mal d’idées de tout ce qu’elle pourrait lui faire s’il se retrouvait dans son pouvoir. Gabriel bourré… qu’est-ce que ca pourrait donner ? Peut être qu’il devenait un mec méga caliente qui lui murmurerait des trucs salaces à l’oreilles. Ou pas. Peut être. Elle l’espère.

Finalement, décidant qu’il n’était pas encore l’heure de perdre son temps au bar, ils partent vers des églises, et elle ose enfin une question intime. Peut être trop parce qu’il a un moment d’hésitation. « J'étais...à New-York. Je suis né là-bas, j'y ai grandi, j'ai toute ma famille...Je n'étais pas du tout professeur là-bas, je suis venu ici pour suivre mon ami, il était d'ici, enfin plus vers Londres...On est séparés depuis quatre ans mais je ne voyais pas trop d'intérêt à repartir là-bas maintenant… » Un américain. Ce qui explique l’accent. Et célibataire en plus de cela. Gay. Merde. Ou peut être pas vraiment totalement gay. Si ? Non. Ce regard qu’il pose sur elle c’est pas un regard de gay, elle avait toutes ses chances. « New-York c’est cool comme ville ! Un peu grand. C’pas ce que je préfère. » Dit-elle. Elle avait beaucoup voyagé, et elle était … a un quart américaine après tout. « T’es… célibataire maintenant ? » demanda-t-elle clairement indiscrète, mais elle s’en fout, le fixant d’un air intéressé. Elle ne voulait pas lui faire du mal et lui faire parler de … mauvaises choses, mais elle avait envie de le connaître un peu plus. Et un tel intérêt, de la part de Liloo, c’était pas un truc commode. « Et le théâtre, ca vient d’où ? Tu as fait une école New-Yorkaise ? Genre Juilliard ou un truc du genre ? » Demanda-t-elle finalement, ne tarissant pas de questions à son sujet. Il lui semblait être une espèce d’énigme dont elle n’avait pas les clés de lecture. Elle ne le connaissait pas, ne le comprenait pas. Pas encore. Pas vraiment. Mais elle avait envie d’en savoir un maximum, définitivement.

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Gabriel & Liloo
Quand Liloo rencontre un homme et qu’elle décide de devenir proche de lui c’est rarement pour la beauté de l’amitié. L’amitié entre fille et garçon, sans jamais d’ambiguité elle ni croit pas. Et avec Gabriel c’est comme avec les autres : avant de l’apprécier, elle le désire. Dés qu’elle l’a vu elle a ressenti un désir incroyable et flamboyant pour lui. Cet homme si incroyablement excentrique et délirant. Il a ce regard, ce sourire, cette manière d’être qui l’excite absolument. Il s’en fout du regard des autres, il est. Il est entier, il est passionné, il est parfait aux yeux de la jeune femme. Et ce week-end est une belle occasion de profiter d’instants d’intimité à ses côtés. N’est-ce pas ? Cette journée, soirée, et sans doute cette nuit à ses côtés vont être parfaits, elle se le doit à elle-même. « Ça dépend ce que tu comptes me faire avaler ! Je ne bois pas tellement d'alcool. Je n'ai jamais été très porté là-dessus et je n'ai jamais fini vraiment ivre, juste un peu...gai. Enfin, plus que d'habitude ! » Gai. Alcool. Ivre. Elle sent déjà venir des idées de cocktails qui pourraient bien mettre le professuer de théâtre sans dessus-dessous. Ou se le mettre dessus-dessous. Qu’importe, elle sourit, et s’agrippe à son bras pour continuer leur promenade. « Tu me feras confiance alors ! Boire c’est un truc que je fais mieux que personne. » Dit-elle en assumant entièrement la petite pointe de fierté qui perce dans sa voix. La première fois qu’elle s’est prise une cuite elle avait quatorze ans, et c’était dans le grenier d’une de ses amies de l’époque. Elles ont piqué une bouteille d’un alcool écoeurant à son père et elles ont fait des jeux pour s’enivrer. Elles se sont endormies à même le sol et ont passé la journée du lendemain à mourir dans l’ombre du jardin, en grognant comme des animaux. Sexy, vraiment.

Ils en viennent à parler de Gabriel – enfin elle le harcèle surtout avec ses questions – afin d’en apprendre un peu plus sur lui. New-York. Donc. Elle n’aime pas New York, et elle n’a jamais vraiment compris la fascination qui entoure cette ville. Elle, ce qu’elle a aimait c’est la Chine. « Ah oui ? Il y a pourtant toujours des choses à voir, et à faire...Mais pour ma part je viens de West-Village, c'est juste...magnifique... » Elle hausse les épaules. Des trucs à faire y en a partout. Ne serait-ce qu’à Londres bien plus… Historiques et séduisant à ses yeux que New-York. Alors ce n’est pas une raison pour aimer à en mourir une seule ville. Mais West-Village, elle ne connaît pas, pas de vue. Elle lui offre un immense sourire. « Tu me feras visiter West-Village ? » demanda-t-elle avec son air de petite fille pure et innocence. Si c’est si magnifique que cela alors ça doit vraiment valoir le coup. Surtout aux côtés de Gabriel, définitivement.
Question suivante : célibataire ou non ? « Oui, je n'ai rencontré personne depuis Ethan, et toi ? Tu me poses beaucoup de question mais je n'en sais pas plus que toi, tu viens d'où ? » Elle repousse sa question avec une autre, ravie d’apprendre qu’il n’a personne dans sa vie. Comme ca j’aurai pas à me battre. Les études ? « Non, je suis allé faire mes études en Californie, à Los Angeles. Il y a une université privée spécialisée dans le cinéma. Ça m'est venu d'un film que j'ai vu étant enfant, Autant en emporte le vent. Quand j'ai vu Scarlett et Rhett, je m'imaginais être à sa place, tu dois trouver ça bête. » Elle le fixe, bouche ouverte. Autant en emporte le vent sérieux ? Elle se met alors à rire. Un fou rire énorme, se tapant les genoux avec la paume de ses mains. « Oh putain !! Oh putain !! » S’exclame-t-elle en essayant de reprendre son souffle et son calme. Elle y arrive, tant bien que mal. « Ma mère adorait ce film ! Et moi, à 4 ans, j’avais envie de prendre Scarlett dans mes bras pour l’embrasser. » Dit-elle avec des papillons dans les yeux quand elle arrive enfin à se ressaisir. Ce type est vraiment TROP parfait. C’est définitif, elle le veut entre ses cuisses. Vite. « D’ailleurs ca a pas beaucoup changé. » Rajoute-t-elle en fronçant les sourcils, comme si elle en prenant soudainement conscience.

Finalement elle se décide à revenir sur les questions que lui-même a pu lui poser. Ca lui plait bien de discuter avec Gabriel, de le découvrir. D’être son amie… pour le moment. « Je viens de Cancun. Je suis née au Mexique, mais à trois ans, on a rejoint ma grand-mère à San Francisco. A dix ans, j’suis partie à Londres pour que ma mère reçoive l’entreprise familiale en héritage. J’suis aussi partie deux ans étudier en Chine, avant de me retrouver à Oxford. Donc je viens… un peu de partout ! J’adore voyager. Et comme je parle cinq langues différentes c’est rock de voyager avec moi ! » Dit-elle, sautillant presque alors qu’elle déblatère sur sa vie. Elle est fière de ses origines, parce qu’elles sont hors du commun. « Et je suis célibataire, à nouveau. J’ai été fiancée, mais abandonnée, et maintenant je profite de chaque instant. Et de chaque rencontre. » Dit-elle en se tournant vers lui, se rendant compte qu’ils sont terriblement proches à présent – comme si ce n’était pas une chose voulue. « Et j’espère pouvoir profiter de toi ce week-end, Gabriel Stinson. » Dit-elle avec un regard qui signifiait clairement : tu es le prochain sur ma liste.

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Gabriel & Liloo
« Tu te rends compte que tu passes pour une alcoolique là ?? » Je m’en bas les couilles Stinson pense-t-elle avec toute sa féminité et sa grâce. Elle passe pour une alcoolique, elle peut tout aussi bien passer pour une espèce de nymphomane perverse capable de lui sauter dessus là, tout de suite, maintenant. Il est beau, dans son uniforme extravagant, avec cet air intelligent et cette lueur de malice dans le regard. Putain qu’il est beau, avec ses cheveux bien coiffés qu’elle a envie de foutre en vrac en passant sa main dedans. Elle se retient, sans vraiment comprendre pourquoi. Sans doute parce qu’elle ne le connaît pas encore assez bien, ou parce qu’elle attend un geste de sa part. Il lui plait, elle ne s’en cache pas, le collant autant qu’elle peut, accrocher à son bras comme un putain de panda. Mais il ne semble pas le remarquer, il continue de marcher vers l’église, alors qu’ils font connaissance, passant d’un sujet à un autre.
Arrivant sur le sujet des Autant en emporte le vent et Dieu que Liloo avait adoré ce film quand elle était enfant – qu’en bien même elle n’y comprenait pas grand chose. Mais Scarlett et sa beauté l’avaient marqués à vie. Une premier preuve de son désir saphique ? A l’âge de 4 ans, pourquoi pas mafoi. « J'aurais bien pris les deux ! » Elle lève les yeux au ciel, et se met à rire à gorge déployée. Aujourd’hui elle prendrait les deux sans hésiter et elle ne s’en cachait pas. On pouvait la trouver aux bras de magnifiques jeunes femme, et le lendemain en train de galocher un beau mec dans les chiottes d’une boite de nuit. Elle ne se refusait rien, sachant que ses jours de liberté étaient comptés. Un jour elle sera fiancée (à nouveau) par ses parents et elle devra se montrer sous son meilleur jour. Adieu les parties de jambes en l’air frivole dans tous les recoins d’Oxford, elle devra être une femme mariée, une femme bien. Et ca l’angoissait d’avance putain. « Tu...préfères les femmes ? » Elle se tourne vers lui, haussant un sourcil intrigué. Est-ce que cela l’inquiétait d’apprendre qu’elle pouvait être lesbienne. Elle se lève sur la pointe des pieds, et vient embrasser sa joue, un sourire toujours flamboyant sur le visage : « en l’occurrence c’est toi que je préfère. » Dit-elle en lui offrant un clin d’œil pour appuyer ses propos.

Elle en vient à lui dire d’où elle vient. Elle vient de nul part. De partout à la fois. Elle sait pas, elle lui parle d’elle avec un naturel désarment. Elle n’a pas honte de parler d’elle, Liloo, elle assume ses origines et son parcours. Elle assume ce qu’elle est, d’où elle vient, qui elle est. « Wow, tu as énormément voyagé ! Je n'ai jamais fait d'autres pays que ceux que j'ai traversés au States, et ici...C'est impressionnant. Quelles langues parles-tu ? L'espagnol j'imagine...Le mandarin ? Ce doit être super compliqué ! » elle aime son enthousiasme, qui se répercute sur elle automatiquement. Elle s’accroche à nouveau à son bras, et compte sur sa main à mesure qu’elle parle, comme si elle était en train d’énoncer quelque chose de particulièrement complexe : « Je parle l’anglais – normalité – l’espagnole aussi, le mandarin, le français, le japonais (merci maman), un peu d’Italien – ma solo un’poco (nul). Et j’crois que c’tout. En même temps avec la famille que j’ai… Je ne pouvais qu’être multilingue. » Dit-elle avec un voix claironnante, chantant presque ses mots.
Enfin ils arrivèrent au sujet de l’amour. En couple, elle ne l’était plus, et elle ressentit un pincement au cœur en pensant à Maxime. Son doux et cher Maxime qui s’était tiré sans plus d’explication. Putain d’enfoiré qui l’avait abandonné. Crétin de fiancé. « Je n'ai pas été jusqu'aux fiançailles...C'était...Compliqué pour ça, le mariage homosexuel venait d'être accepté à New-York depuis peu mais en réalité, mon père n'en savait rien et puis...Ici c'était différent et une fois arrivés, les choses ont commencé à changer...On a vécu à peu près la même chose, sur le papier. » Elle lui sourit, et hoche la tête, ne sachant ce qu’elle pouvait répondre à cela. Sans doute ne voudrait-il pas en dire d’avantage sur son ancien fiancé à présent perdu. Passons donc.

« Je suis tout à toi pour ce week-end, il y a beaucoup à faire ici, profitons ! » Elle hausse un sourcil alors qu’ils entrent dans l’église. Ils visitent, en silence cette fois, et elle reste à ses côtés alors qu’ils regardent la lumière des bougies, les tableaux, les colonnades, des sculptures qui ornent ce lieu magnifique. Les églises ca la fait dormir en général, et elle retient un bâillement peu élégant. Ca la détend d’être ici, d’être avec Gabriel. Elle le guide dans la Nef, au centre, où certains autres touristes sont là à observer. Elle lève les yeux et regarde le plafond peint. Des scènes de la vie du Christ, certes, mais aussi des angelots potelés, et des feuilles d’acanthes. Elle aime ces fresques qui la font sourire. Bien vite, malgré cela, elle baisse son regard vers Gabriel. Sera-t-il vraiment tout à elle ? Elle lève sa main vers sa joue, qu’elle vient caresser pour avoir son attention. Proche, vraiment proche de lui. Elle sourit, se penche vers son visage, et sans plus attendre pose ses lèvres sur les siennes. « Tout à moi, Stinson ? Vraiment ? » demanda-t-elle après avoir arrêté (bien trop tôt à son gout) le baiser si intimidé.

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Gabriel & Liloo
Gabriel c'est exactement le genre de mec que Liloo adore. Ils l'attirent comme la lumière un papillon, et elle reste auprès d'eux le temps qu'ils l'amusent et la fasciner. Le temps qu'elle les mette dans son lit. Liloo, elle s'ennuie rapidement des gens qui l'entourent, principalement parce qu'elle ne recherchait qu'une seule chose : la jouissance. Une fois qu'elle les rajoutait à son tableau de chasse, il lui semblait qu'ils perdaient de leur attirance, de leur brillance, de leur intérêt, et elle les ignorait, les laissant sur le bord de la route alors qu'elle continuait son chemin. Gabriel, il était exactement le genre de mec qui pouvait la rendre folle. Momentanément. Il avait un charisme, une excentricité qui la faisait sourire naturellement. Il arrivait à la faire rire de tout, même du naufrage le plus impressionnant de l'histoire. Ses gestes désordonnés, et son regard pétillant se retrouvaient en miroir chez la jeune femme qui se sentait l'envie de sauter partout, et de découvrir le monde à son bras. Gabriel, c'est le genre de mec qui l'attirait, physiquement dans un premier lieu. Le genre de mec qu'elle voulait séduire, comme pour se satisfaire de tout ce qu'il était, de tout ce qu'il avait à offrir, et le lendemain risquer de se réveiller en le trouvant moins beau. Moins intéressant. Moins lui-même. Elle ne s'expliquait pas ce désintérêt, et en somme elle s'en fichait pas mal. C'est ainsi qu'elle fonctionnait, fort bien.
Ils sont là, à vadrouiller dans la ville, se perdant sans s'en inquiéter, discutant de tout. D'eux. Du monde. De leurs histoires. Elle parle avec une certaine fierté dans la voix, refusant de cacher des origines assez particulières. « Dis-moi quelque chose en mandarin ! Ce doit être magnifique là-bas. » Elle rigole, et semble réfléchir un instant comme pour lui sortir une phrase dont la finesse pourrait le rendre heureux; elle fait une moue étrange, sa bouche en cul-de-poul, les yeux en l'air, et le nez retroussé. Bien loin de l'image de jolie fille qu'elle arbore naturellement. Finalement elle dit LA phrase incontournable de son voyage : « Nǐ yǒu ānquántào ? ... » Dit-elle en se tournant vers Gabriel, d'une voix de petite fille, comme si elle avait parlé Mandarin toute sa vie. Et ca lui semble même naturel de revenir à cette langue qui lui était si familiale. Finalement elle laisse échapper un rire : « Ca veut dire Auriez-vous une capote ? Incroyablement utile. Sinon c'est... C'est vraiment un pays unique. Un peu trop peuplé, mais unique. Je pense que tout être humain doit aller faire son jogging sur la Grande Muraille au moins une fois dans sa vie. » Dit-elle avec une véritable conviction dans la voix. Elle, elle l'avait fait. Auprès de la seule personne qui avait un jour compté dans sa vie. Et à laquelle elle refusait de penser, jamais. Elle ne voulait pas réouvrir des plaies qui ne cicatrisaient définitivement pas.

Ils arrivèrent finalement dans une belle église, et enhardi par l'atmosphère, les regards de Gabriel et les sous-entendu qu'elle lui faisait, elle finit par venir lui voler un baiser. Elle ne chercha pas à le prévenir - pas vraiment - et s'empara de ses lèvres comme si elle y était autorisée depuis toujours. Aucune gêne dans son regard, ou sur ses joues qu'elle se décolla finalement, alors qu'elle avait l'impression qu'il pouvait s'évanouir à tout instant. Elle embrassait si mal ? ... ou si bien ? Elle resta à le maintenir, lui tenant les deux bras comme pour le stabiliser le temps qu'il reprenne ses esprits. Gêné il l'était, et elle le regardait, la tête penchée, en souriant. « Je...Je n'imaginais pas que tu l'avais pris ainsi...Je ne voulais pas dire ça en ce sens, je me sens bête. Je t'aime beaucoup mais c'est un peu trop rapide pour moi. » Elle perd son sourire sous la stupeur. Elle a l'impression d'avoir déjà connu cette situation : Ezeckiel Bennet. Le seul homme jusqu'à présent à avoir refusé de se laisser prendre dans ses filets. Le second à présent . Mais étrangement là où Ezeckiel l'avait vexée, elle trouvait le regard de Gabriel posé sur elle extrêmement touchant.
Il était typiquement l'homme romantique que toute fille rêverait d'avoir. Définitivement. Et ca lui plaisait bien à Liloo. Vraiment. Il n'était pas pour elle, elle le savait. Ils s'adoraient comme un frère et une soeur, et son désir pour lui... Elle pourrait le contenir. Un temps. Sans doute. Peut être pas. Ou alors elle le violera le soir-même après l'avoir fait boire. Elle devait réfléchir à cette possibilité, parce que la repousser ne le rendait que plus séduisant encore. Masochiste. Elle lui offre un éclat de rire, qui leur vaut quelques regards choqués, avant de poser sa main sur sa bouche, et d'essayer de se faire oublier. « Fais attention Gabi, à force d'être aussi parfait il pourrait me prendre la lubie d'attendre que tu sois prêt. » Dit-elle d'une voix moqueuse, mais quelque part peut être avec une part de vérité. Elle revient finalement l'embrasser sur la joue. « Mieux ? » demanda-t-elle comme pour avoir l'autorisation de pouvoir encore lui montrer qu'elle l'aime bien. Elle lui offre un sourire, et vient passer sa main dans les cheveux de Gabriel, comme pour l'embêter, le rassurer aussi. « Et ne te prends pas la tête. T'es trop beau, je devais tenter ma chance. Tu es un mec bien, dommage. » Dit-elle en faisant un bref geste de haussement d'épaules, comme si tout cela n'avait pas vraiment d'importance. Et en somme c'était bien le cas.
« Tu t'y connais en art religieux ? » Changement de sujet subtile. Tout à fait.