coup du sort (anakim)

Coup du sort
Anastasia & Eliakim
Le week-end fut terriblement long. Anastasia arriva à son bureau à huit heures, épuisée, la nausée ne la quittant pas depuis qu'elle avait osé manger une tartine de pain de mie le matin-même. Pourquoi est-ce qu'elle avait mangé cette tartine de pain ? Elle ne sait pas. Elle essaie de contenir la nausée, et de ne pas penser à tous les évènements du week-end. Tout devient soudainement beaucoup trop compliqués pour elle, et elle a dû mal à réfléchir. Elle arrive dans le bâtiment administratif, avec un thé vert, et va directement dans son bureau sans dire un mot à tous les collègues qu'elle croise. Perdue dans ses pensés elle s'assoit, allume son ordinateur et se plonge dans les dossiers dés qu'elle le peut. Elle regarde ses mails. Son e-mail personnel , et celui de l'université. Sur l'un, elle a reçut des questions de certains gérants des clubs et associations de l'Université qui lui demande ce qu'il se passe. Ils ont reçu une lettre leur demandant de faire le bilan de leurs activités, avec un formulaire à remplir. Sur son e-mail universitaire elle a reçut des réponses de plusieurs membres du comité d'administration pour la prochaine réunion. C'est une bonne chose.
Elle sort son bloc-note, ses post-it, et récupèrent ceux qui sont déjà autour de son écran pour les remplacer. Elle marque les nouvelles choses qu'elle doit faire. Et parmi elles, elle inscrit appeler un avocat.  

Soupirant, elle se met au travail. Elle se plonge dans les chiffres, et la comptabilité de son service administratif. Elle reçoit un message d'Eliakim, au milieu de la journée, pour l'inviter à manger à midi. Elle ne sait pas quoi répondre. Elle sait qu'elle ne mangera pas grand chose, sans compter que la nausée ne la quitte toujours pas. Mais elle accepte, malgré tout. Ca pourrait lui faire du bien de voir Eliakim. Elle lui demande de venir la chercher dans son bureau, qu'elle risque de terminer un peu après midi. Que le bureau sera ouvert, de toute façon. Et elle continue son travail.
Les heures passent. Midi arrive rapidement. Elle a finit par boire son thé. Et une envie folle de chocolat la saisit tout à coup ! Alors, se levant, elle va vers un placard où elle a rangé les cadeaux que ses collègues lui ont fait pour Noël. Et parmi eux, une boite de chocolat belge. Elle grimace, en prend deux, et les ouvre. Elle n'aime pas le chocolat, c'est pour cela qu'elle garde tout cela dans un placard. Mais l'envie est violente. Vraiment. Alors elle en mange un. Le gout lui éclate à la bouche... Et elle adore. Soupirant, elle lève les yeux au ciel. T'as le corps décalqué Fitzwilliam ! Comme la dernière fois... Elle prend le second, se rassoit derrière bon bureau. Midi moins dix. Elle reprend le travail, terminant le calcul des dépenses du Comité d'accueil de l'université.

Midi arrive. Eliakim ne va pas tarder. Elle n'a pas tout à fait terminer, mais elle n'a pas le temps de finir. Son ventre se tord d'un coup. Putain pas encore... Et pourtant si. La nausée, violente, la prend. Elle n'a que le temps de se lever, rapidement, et de courir dans les toilettes attenants à son bureau. Elle ouvre la cuvette, et se penche, agenouillée. Le corps révulsé, elle entend le bureau s'ouvrir dans la porte à côté, et quelqu'un dire son nom. Mais elle peut pas réagir. Elle a la tête dans les toilettes. Sexy.

Coup du sort
Anastasia & Eliakim
Lentement Eliakim tâtonne à côté de lui en cherchant le corps bouillant de son amante. En la trouvant il se colle à elle et dépose un baiser sur son épaule alors qu'un violent mal de tête lui fait fermer les yeux. Il pousse un râle de douleur alors que la migraine semble lui vriller le cerveau, Alice se tourne vers lui et dépose sa main sur sa joue. « Ca va bébé ? Tu es bouillant. » Il hoche la tête et lui embrasse la paume de la main avant de se tourner et de se lever. Pendant une seconde il voit tout tourner mais ça devrait aller. « Tu ne veux pas rester là ? Tu as de la fièvre Eliakim. » Aie, lorsqu'elle l'appelle par son prénom c'est qu'il va avoir chaud à la pastille. « Ca va aller. Je dois aller bosser, j'ai des copies à corriger et un cours en amphithéâtre. » Un cours qui rassemble plusieurs de ses élèves et qui plus est, il prépare son sujet depuis des semaines. Il ne veut pas le manquer, pas aujourd'hui alors qu'il a réservé l’amphithéâtre depuis des mois. Il file sous la douche et se lave rapidement, trouvant que l'eau est froide alors que l'eau chaude est poussée au maximum. En sortant de sa douche il s'habille d'un costume très classe en laissant dans un coin sa cravate, il n'a pas envie d'avoir l'impression d'étouffer. Enfin il rejoint la cuisine à sa femme lui a préparée un café avec un doliprane pour faire tomber la fièvre et un antibiotique qui restait dans un tiroir. « Tu prends tout ça où tu ne sors pas de la maison. » Préviens la belle alors qu'il avale les deux cachets en buvant une bonne gorgée de café bouillant. En regardant l'heure il remarque qu'il est un peu en retard alors il l'embrasse rapidement, lui dit qu'il l'aime et quitte leur maison pour tracer jusqu'à Oxford. Sur le chemin il tape un sms à Anastasia pour lui proposer de manger ensemble à midi. Son amie met un peu de temps à lui répondre qu'elle accepte, il lit à peine le message en arrivant dans l’amphithéâtre. Il s'installe alors que sa petite convention commence, l'endroit est plein, tous ses élèves sont là et même quelques visages qu'il connaît.

Il termine au bout d'une bonne heure, la fièvre est calmée mais menace apparemment de revenir à tout moment. Il devrait prendre son après midi mais l'envie de voir son amie est trop présente, il a vraiment besoin de voir Anastasia aujourd'hui. Peut-être qu'il pourrait demander à Rae d'annuler son unique cours de l'après midi. Oui c'est ce qu'il fait, il appelle son amie et lui demande si elle peut faire passer le mot avant de finalement, se rendre dans le bureau d'Ana pour aller la chercher alors que l'heure du repas approche. En arrivant dans le bureau il toque deux fois à la porte et entre, sans attendre qu'elle lui donne l'accord. « Ana ? » Demande Eliakim mais des bruits le font arrêter, il comprend qu'elle est malade aussi alors il marche jusqu'au toilette adjacente au bureau de son amie. Il la retrouve accroupie par terre, la tête dans la cuvette. Aussitôt, il chercher des yeux une petite serviette qu'il trouve, la mouille et attend qu'Ana relève la tête pour la lui donner afin qu'elle se passe un coup d'eau fraîche sur le visage. « Ça va Ana ? Tu es malade ? » Dit-il, inquiet en voyant la mine de son amie. Elle est blanche et ne semble vraiment pas bien. Tout en lui disant cela, il sent la fièvre monter un peu et a l'impression d'avoir incroyablement froid d'un coup. « Restons ici. Tu as besoin de te reposer Ana. » Il l'aide à se lever et la raccompagne dans son bureau. Là sans lui laisser le choix il la fait s'allonger sur le canapé de son bureau et s'assoit à côté d'elle. Doucement il pose une main sur son ventre pour lui transmettre un peu de chaleur. Il se tourne vers son bureau en cherchant des yeux une bouteille d'eau. Là il remarque, posé au milieu de plusieurs papiers, un chocolat sans doute Belge, à moitié croqué. Anastasia n'aime par le chocolat sauf... Non elle n'est pas enceinte. Pourtant... « Tu.... Le chocolat, les nausées... T'es... Non... ? » Un sourire rayonnant naît sur ses lèvres alors qu'il croise le regard de son amie. Il éclate de rire en se penchant vers elle pour l'embrasser sur le front. « Félicitation ! »

Coup du sort
Anastasia & Eliakim
« Ana ? » Elle entend la voix d'Eliakim dans l'autre pièce mais elle est incapable de lui répondre. Elle lève la tête un instant de la cuvette, va pour dire quelque chose, et aussitôt la nausée revient plus virulente encore. Elle se retrouve la tête dans les cuvettes, et ne doute pas le bruit (écoeurant en outre) avertira Eliakim de sa présence en ces lieux. Elle n'arrive pas à croire qu'elle est dans ce genre de situation. Et surtout que les nausées durent depuis aussi longtemps. Cela fait bientôt une semaine qu'elle est dans ce genre de situation. Elle est plus intime avec ses toilettes qu'avec son mec c'est pour dire ! Et oui ! Elle pense à Ezeckiel en disant son mec . Elle fait ce qu'elle veut, et celui qui lui dit quoi que ce soit, elle le frappe. Rien à foutre !
Elle entend qu'on ouvre la porte des toilettes, mais n'a pas l'occasion de se tourner pour voir son meilleur ami entrer dans la pièce. Elle est agacée, assez en colère, et en même temps gênée et heureuse de le voir. Putain d'hormones qui commencent déjà à ne plus savoir quoi dire, quoi faire, ou comment réagir. Fuck. « Ça va Ana ? Tu es malade ? » Elle fait Non de la tête. Après tout, malade elle ne l'était pas vraiment.
Elle sent que les nausées se calment et s'assoit en tailleur sur le sol pour reprendre son souffle. Elle lève des yeux humides vers Eliakim qui lui met une serviette humide sur le front. Ca lui fait du bien. Vraiment. Elle prend la serviette sur son front, et regarde Eliakim d'un peu plus près. Il a la mine défaite, et est très blanc. Elle fronce les sourcils. « Restons ici. Tu as besoin de te reposer Ana. » Elle rit un peu, moqueuse. « Je sors pas avec toi avec la gueule que t'as de toute façon. » Dit-elle, lui tirant la langue, joueuse. Elle se demande si c'est à cause de sa tête qui tourne un peu à force d'être penchée sur les toilettes ou si vraiment il a l'air de ne pas avoir dormi de la nuit. Il se penche tout de même vers elle pour l'aider à se lever, et à tenir sur ses jambes.

Il l'aide à marcher jusqu'à son canapé. Elle se sent faible. Sans doute parce qu'elle n'a pas réussi à manger quoi que ce soit depuis la matinée. Elle s'allonge sur le canapé de son bureau, Eliakim sur elle, caressant ses cheveux. Elle soupire d'aise, attendant que sa tête arrête de tourner pour pouvoir se relever. Il ne dit rien pendant un temps, puis soudainement arrête tout mouvement. Elle se redresse un peu et suit son regard... Vers son bureau. Et le morceau de chocolat qui y reste. Merde. Eliakim était là lors de la Grossesse de Lily. Eliakim sait tout de ses habitudes de merde de femme enceinte. « Tu.... Le chocolat, les nausées... T'es... Non... ? » Elle pourrait lui dire. Oui, elle pourrait, mais il est trop rapide. Il se met à rire et vient lui embrasser le front. « Félicitation ! » Elle se mord la lèvre et se relève pour s'assoir à côté de lui. Soupirant lourdement.

Elle se prend la tête entre les mains, et se frotte le visage comme pour se réveiller. Ou pour faire disparaitre un trouble. « C'est pas... Enfin si c'est une bonne chose. Je crois. Je sais pas. » Elle n'a pas eut l'occasion de le dire à Ezeckiel. Les choses ont pris une tournure si... catastrophique. Elle a... Elle a besoin de parler avec son ami. Elle se tourne vers lui, perdue, le visage complètement paniquée. « Je voulais... le dire à Ezeckiel. Je lui ai demandé de venir chez moi, Vendredi soir. Lily dormait chez une copine alors on aurait pu... Avoir la soirée qu'à nous. » Dit-elle, doucement, en regardant ses mains. Elle se mord la lèvre, nerveuse. Et soupire lourdement. « Et quand j'ai ... J'étais sur le point de lui dire. On a frappé à la porte et je... C'était Néo. Néo est revenu. » Dit-elle, perdant soudainement son souffle. Avant de se tourner vers lui, inquiète. Parce qu'il semblait vraiment aller mal. « T'es malade toi non ? Qu'est-ce que tu as ? Tu veux que je te racompagne chez toi Elia ? »

Coup du sort
Anastasia & Eliakim
« Je sors pas avec toi avec la gueule que t'as de toute façon. » Dixit la femme qui ressemble à un zombie un jour de purge. Il ne dit rien et lui adresse en revanche, un beau majeur en l'air avec un fuck mimé sur ses lèvres. Ils rient un peu, difficilement étant donné qu'ils sont dans un sale état l'un comme l'autre. Ce n'est pas brillant et le résultats risque de donner quelque chose de catastrophique. Finalement il l'aide à rejoindre son bureau et l'installe sur son canapé sans lui laisse le temps de refuser, de toute façon il est bien plus grand et fort qu'elle, si elle tente de se rebeller il l'allonge d'une pichenette sur le nez. Trop facile. Pourtant bien rapidement le lien se fait dans son esprit, il trouve un chocolat sur son bureau et fait le lien avec les nausées. Eliakim réfléchit une seconde. Serais-ce possible ? Oui apparemment étant donné qu'elle change de tête lorsqu'il comprend, elle devient plus pale qu'elle ne l'était déjà. Elle s'assoit à ses côtés, il la regarde tendrement en attendant qu'elle parle et qu'elle s'explique. Eliakim connaît Anastasia par cœur, il était là la première fois qu'elle est tombée enceinte et qu'elle a accouchée de Lily. Il était dans l’hôpital, il a coupé le cordon de la petite fille et même le gynécologue a pensé qu'il était le père de la petite fille. Il aurait pu mais il ne l'était pas pour autant, il se comportait avec elle en tant que tel de toute façon. Tous les jours il passait à l’hôpital voir Ana et la surveiller, lui apporter des biscuits et faire attention à la petite fille. Il a toujours gardé son bracelet de naissance, il est posé sur son bureau, juste à côté d'une de ses photos avec Alice. Dés qu'il le voit, il sourit en pensant à sa nièce. Et voilà qu'Ana est encore enceinte, la nouvelle est merveilleuse !

Mais apparemment pas tant pour son amie qui soupire lourdement en se passant une main sur le visage. « C'est pas... Enfin si c'est une bonne chose. Je crois. Je sais pas. » Il passe une main dans le dos de son amie, tentant vainement de la réconforter et l'inviter à parler si elle a besoin. « Je voulais... le dire à Ezeckiel. Je lui ai demandé de venir chez moi, Vendredi soir. Lily dormait chez une copine alors on aurait pu... Avoir la soirée qu'à nous. » Il hoche la tête et la regarde, s'imaginant d'avance la petite soirée en amoureux qu'ils avaient prévus. « Et quand j'ai ... J'étais sur le point de lui dire. On a frappé à la porte et je... C'était Néo. Néo est revenu. » Là il s'arrête. Son geste reste en suspend alors que l'information fait son chemin dans son esprit. Neo... Le Neo ?! Aie ! « Mais... Comment ça se fait ? » Demande Eliakim, sans vraiment croire que l'homme qu'elle a attendu pendant dix années, revienne comme une fleur maintenant. « T'es malade toi non ? Qu'est-ce que tu as ? Tu veux que je te racompagne chez toi Elia ? » Il hausse les épaules et d'un geste de la main lui fait comprendre que ce n'est rien. « On s'en fou de moi Ana ! Il y a plus important qu'une petite angine. Raconte moi tout Ana. S'il te plais... » Dit-il en fermant les yeux et en tentant vainement de calmer cette monté de fièvre. Heureusement Alice a pensée à lui mettre un peu d'aspirine dans son sac de cours alors, il se lève, fouille dans son sac et sort un cachet pour calmer la fièvre. Il le prend avec une gorgée d'eau d'une bouteille trônant sur le bureau et enfin, il revient auprès de son amie. « Allez parle moi. Raconte moi tout, je suis là. » Et il sera là, comme toujours. Il ne rajoute rien et regarde son amie, attendant qu'elle lui en dise plus. Lorsque Neo est parti il y a de ça dix ans, il a laissé Ana ravagée par la douleur et le désespoir. Avec son aide, elle a remontée difficilement la pense mais le regard des gens autours à poussé son amie à partir dans une autre ville et dans une autre université. Eliakim ne laissera pas Neo entrer dans la vie d'Ana, briser le petite couple tout frais qu'elle forme avec Ezeckiel, abîmer la petite fille fragile qu'est Lily et surtout, faire encore du mal à son amie. Si Neo veut quitter Oxford en un seul morceau, il lui conseille de se tenir à carreau.

Coup du sort
Anastasia & Eliakim
Quand elle était adolescente, étudiante à Oxford, son monde tournait autour de Néo. Ils se sont aimés, vraiment, durant des années. Ils étaient Le couple de l'Université. Elle Posh, lui Riot. Ils étaient magnifiques, riches (surtout lui) et amoureux. Autant dire qu'ils représentaient une sorte d'idéal. Mais quand il est parti, quand elle a été vu avec le ventre arrondi, tout a disparu. Elle n'était plus mignonne, elle était la fille tombée enceinte de son frère. Adoptif, peut être, mais soudainement on a découvert que cela faisait des années que leurs parents étaient ensembles. Ils avaient quasiment grandi ensemble. C'était plus ou moins la vérité. Passons. Elle a été jeté en pâture, montrée du doigt, humiliée, et abandonnée. Elle a fuit. Seule, abandonnée par l'homme qu'elle aimait. Elle a réussi à garder le numéro de Néo, elle lui a envoyé des messages. Puis elle a retrouvé son mail en réceptionnant un mail groupé de son beau père une fois pour Noël. Elle a continué à lui écrire. Elle lui parlait de Lily, elle lui parlait d'elle, de Cambridge, de sa vie, d'Oxford. Elle lui posait des questions sur lui, lui demandant de lui répondre, de lui revenir. Mais il ne revint pas. Jamais. Jusqu'à ce week-end. « Mais... Comment ça se fait ? » Ca, si elle pouvait le savoir elle le dirait sans doute à Eliakim. Pourquoi ce week-end là ? « Il... » Mais elle ne sait pas quoi répondre. Elle ne comprend pas elle-même ce qu'il se passe. Enfin, il lui a donné des explications, plus ou moins. Mais elle se concentre d'abord sur la tronche d'Eliakim.
Il a vraiment une petite mine, comme lorsqu'il est malade. Ce qui arrive assez rarement elle doit bien l'avouer. Elle a dû le voir malade qu'une seule fois durant toutes leurs années d'amitié. Il le portait sur le visage. Là où d'habitude il avait le regard franc et lumineux, il était brûmeux et comme perdu. Sa peau était pâle, vraiment. Et il semblait capable de tomber dans les pommes à tout moment. Elle s'en voulu, soudainement de l'embêter avec ses problèmes. Surtout que s'il lui refilait ce qu'il avait, elle n'était plus aussi forte que ... enfin. Qu'avant d'être enceinte. Mais le fait qu'elle s'intéresse à lui ne semble pas ... le toucher. « On s'en fou de moi Ana ! Il y a plus important qu'une petite angine. Raconte moi tout Ana. S'il te plais... » Abrutis. Ca m'apprendra à être compatissante. Vive l'égoïsme. Elle se renfrogne un temps, alors qu'il se lève pour aller prendre un cachet. Elle le regarde faire, boudeuse, avant de finalement se dire que sa réaction est disproportionnée. Vive les hormones. Calme toi Fitzwilliam.

Il revient vers elle, et s'assoit à ses côtés. Elle se sent mieux, moins en colère pour rien, et vexée. « Allez parle moi. Raconte moi tout, je suis là. » Elle se tourne vers lui, et soupire. Elle réfléchit un moment, comme pour se remémorer tout ce qu'il s'est passé. Autant commencé du début. « Il... Il évitait son père. Depuis toutes ces années il refusait de reprendre contact, de peur que son père... se venge. Il a fait sa vie à New-York, il a ouvert son entreprise et ça marche plutôt bien. » Dit-il en soupirant. Elle se laisse aller contre le canapé, et joue avec ses doigts, regardant ses deux mains jointes. « Il est rentré parce que ... Son père est malade. Il voulait le voir, au cas où et il en a profité pour... faire un crochet par ici. C'est la première fois qu'il revient depuis... Depuis qu'il a été viré. » Dit-elle, espérant qu'elle n'oublie rien. Elle comprenait, elle ne pouvait que comprendre. Elle n'avait pas de colère envers Néo, pas vraiment. Elle se passa la main dans les cheveux, un vrai geste de nervosité chez elle. Elle se mordillait la lèvre. « Il... On a beaucoup parlé. De Lily, surtout. Il aimerait la connaitre, il regrette de ne pas avoir pu être là. Et je... je ne peux pas lui interdire de voir Lily. C'est son père. Et elle a besoin de le connaitre aussi. » Dit-elle en se tournant vers Eliakim, espérant qu'il comprendrait, et qu'il ne lui tiendrait pas rigueur de sa décision. Elle espérait qu'elle ferait le bon choix. « Le week-end prochain, il viendra passer la journée avec moi et Lily, et si elle le souhaite, si elle accepte... elle passera la nuit dans son hôtel avec lui. Ils... Elle a le droit de connaitre son père. »  Ca la terrifiait assez à vrai dire. Elle comprenait, et elle ne voulait pas empêcher l'un ou l'autre d'être ensemble. Elle avait confiance en Néo, malgré tout. Il voulait connaitre Lily, il semblait vraiment y tenir, et il semblait vraiment désolée de ne pas avoir été présent.
Enfin, le regard d'Ana se posa sur son ventre, qu'elle caressait distraitement. « Ezeckiel était là... Je crois que... Il est pas resté, je lui ai demandé de nous laisser. Et j'ai plus de nouvelle. Je sais pas ce que je dois faire. C'est... Putain c'est terriblement compliqué. » Dit-elle en se prenant la tête dans les mains.

Coup du sort
Anastasia & Eliakim
Il était là lorsque Neo est parti. Ils formaient une belle bande incluant Ana et Neo, l'un des plus beaux couples d'Oxford. Tout le monde avait vite oublié qu'ils étaient frère et sœur par alliance, tout le monde s'en moquait au final. Hors lorsque Neo est parti et qu'Ana c'est retrouvée avec un ventre gros comme un ballon, tout le monde où quasiment lui a tournée le dos. Sauf lui. Il c'est battu envers et contre tous, défendant son amie bec et ongle. Elle allait déjà mal, elle venait de subir la perte de l'homme qu'elle aimait et avec qui elle pensait passer sa vie. Elle n'avait pas en plus besoin que les ragots viennent alourdir un peu plus sa peine. Hors il n'a pas pu empêcher l'Oxymron de sortir et de parler d'elle, crachant sur elle et sa relation avec ce faux demi-frère qui était maintenant disparu. Ils ont inventés des histoires loufoques, des horreurs dont il ne se souvient plus car il a préféré oublier pour sa propre santé mentale. Et ce magasine aurait pu massacrer son propre couple si seulement il ne c'était pas battu lui aussi. Ils leur en veut mais surtout, il a une horrible colère dirigée vers Neo, plus encore qu'il n'aurait pu le penser. Il ne pensait pas que ce dernier reviendrait, pas après dix ans d'un lourd silence auquel Ana vient à peine de se relever. Il revient au moment où elle recommence à être heureuse, au moment où un homme dans sa vie lui permet de respirer et de voir que la vie est belle finalement. Il n'a pas le droit ! Eliakim serre les dents sous la colère et sous cette migraine qui ne cesse de taper dans sa tête, doucement il se porte la main au front pour tenter de dompter cette douleur mais rien ne se calme, il soupire et se rend compte qu'il a été très sec avec son amie alors qu'elle tentait uniquement de prendre soin de lui et de lui proposer de rentrer. « Excuse moi... » Murmure Eliakim en revenant auprès d'elle après avoir gobé un cachet. Enfin elle se décide à lui parler et comme toujours il n'ose pas l'interrompre, serrant les points lorsque l'envie de retrouver cet homme pour lui refaire le portraits devient trop violente. « Il... Il évitait son père. Depuis toutes ces années il refusait de reprendre contact, de peur que son père... se venge. Il a fait sa vie à New-York, il a ouvert son entreprise et ça marche plutôt bien. Il est rentré parce que ... Son père est malade. Il voulait le voir, au cas où et il en a profité pour... faire un crochet par ici. C'est la première fois qu'il revient depuis... Depuis qu'il a été viré. »

Elle s'arrête et se passe une main dans les cheveux, geste qu'elle fait uniquement lorsqu'elle est trop stressée et qu'elle laisse l'angoisse l'envahir. Il pose doucement une main sur son genoux, avec un sourire. Ce geste qui pourrait être assimilé à de l'amour mais qui pour eux, est seulement une profonde amitié. « Il... On a beaucoup parlé. De Lily, surtout. Il aimerait la connaitre, il regrette de ne pas avoir pu être là. Et je... je ne peux pas lui interdire de voir Lily. C'est son père. Et elle a besoin de le connaitre aussi. Le week-end prochain, il viendra passer la journée avec moi et Lily, et si elle le souhaite, si elle accepte... elle passera la nuit dans son hôtel avec lui. Ils... Elle a le droit de connaitre son père. » Elle se tourne vers lui et le regarde comme si elle lui demandait son avis. Alors qu'il va pour le lui donner, elle pose sa main sur son ventre et le caresse d'un geste distrais, elle ne semble pas réaliser la portée de ce geste. Elle est déjà maman, il le voit. Elle a déjà acceptée l'idée de porter un autre enfant. C'est beau et cela le fait sourire doucement. « Ezeckiel était là... Je crois que... Il est pas resté, je lui ai demandé de nous laisser. Et j'ai plus de nouvelle. Je sais pas ce que je dois faire. C'est... Putain c'est terriblement compliqué. » Dit-elle en se prenant la tête entre les mains alors que son meilleur ami passe une main chaude et rassurante dans son dos. « Tu es brave Ana. Je ne sais pas si j'aurais accepté qu'il revienne après dix ans mais je respecte ce choix que tu as fais. Je maintiens mes paroles... Si il te fait quoi que ce soit où si il fait du mal à la petite je ne le raterais pas par contre. » Dit-il d'une voix imprégnée d'une colère sourde, sa fièvre en revanche n'arrange rien. « Il n'a pas le droit de revenir dix ans après avec comme seule excuse la peur de son père. Il avait une fille, une femme, son rôle aurait été d'être là c'est tout. Il revient alors que tu réussis à peine à être heureuse... » Murmure Eliakim en se passant également une main lasse sur le visage. « Tu comptes revenir avec lui si... Il tente quelque chose ? » Dit-il en posant ses yeux sur son amie. « Tu devrais appeler Ezeckiel. Je ne sais pas... C'est tout de même votre histoire, tu ne peux pas le laisser dans le doute. Il doit savoir pour votre bébé. Et si votre histoire s'arrête maintenant, il a le droit d'assumer son rôle. Mischa... Me disait hier qu'Ezeckiel avait une sale tête et qu'il était d'une humeur affreuse. Essaye au moins de lui fournir quelques explications... » Dit-il, sur de lui. « Pour Lily je ne sais pas quoi te dire... Tu peux faire un essai et la petite voit ce qu'elle veut. Si en revanche elle ne veut pas le voir ne la force pas. »

Coup du sort
Anastasia & Eliakim
« Excuse moi... » Elle hausse les épaules, distraitement. Ce n'est rien, il peut bien être mauvais avec elle, elle s'en tape. Il est malade, elle est à fleur de peau, ils sont un peu secs, c'est pas grave. Elle s'en tape complètement. Elle se calme, même, petit à petit, alors qu'ils se mettent à parler de Néo et de tout ce qu'il s'est passé ce week-end. Elle a passé la nuit de Samedi à parler avec Néo. A Vingt heures sa fille est partie pour dormir chez une amie. Elle s'est retrouvée en tête à tête avec son amant, et si au début une tension quasi-invivable s'est installé entre eux, ils ont rapidement retrouvé leurs anciennes habitudes. Ils se comprenaient, terminaient la phrase l'un de l'autre, et se sont retrouvés sur la même longueur d'ondes. Mais il n'y eut rien d'autre. Pas même une caresse, ou un baiser. Assis, l'un en face de l'autre, leur corps restaient à bonnes distances. Comme si la complicité amoureuse avait laissé place à une amitié profonde. Deux amis, qui se connaissaient parfaitement et se retrouvaient dix ans après.
Le père de Néo avait un cancer, apparemment à un stade assez avancé pour qu'il y ait peu d'espoir de guérison. Et surtout pour qu'il soit obligé d'être hospitalisé, et qu'il soit trop faible pour s'inquiéter de ce que devient son fils, ou l'enfant qu'il a mit au monde dix ans avant. Anastasia n'est pas du genre à contacter sa mère et son beau-père. A Noël, elle appelle sa mère et s'engueule avec en générale. Surtout quand on lui demande comme va La gamine d'un air dédaigneux. Et Anastasia ne supporte pas que l'on touche à sa fille. C'est une lionne cruelle et farouche qui mord sans se poser la moindre question.

Suite à cela ils ont parlé de Lily, beaucoup. Néo n'était pas avare de savoir au sujet de sa fille, et Anastasia lui a fait un CV quasiment complet de ses prouesses. Ils se sont quittés aux premières lueurs du jours (faux, il était presque midi) et ils ont déjeuné avec Lily, tous les trois. Un premier contact, qui décida l'enfant et le père à faire plus ample connaissance, plus tard. Elle ne donne pas tous ces détails à Eliakim, mais ça lui fait du bien d'en parler. En parler à quelqu'un de confiance. A Eliakim, qui la connait si bien finalement. Qui la connait mieux qu'elle ne se connait. Elle arrête de parler, lui avouant ses angoisses en ce qui concernait Eliakim. Perplexe, caressant son vente d'un air distrait, instinctivement. Elle sent la main chaude et rassurante d'Eliakim dans son dos. Ca lui fait un bien fou. « Tu es brave Ana. Je ne sais pas si j'aurais accepté qu'il revienne après dix ans mais je respecte ce choix que tu as fais. Je maintiens mes paroles... Si il te fait quoi que ce soit où si il fait du mal à la petite je ne le raterais pas par contre. » Elle sourit, amusée par le côté très protecteur de son ami. Elle pose sa main sur sa jambe, et la sert comme pour le remercier de ces mots, et d'être là. Est-ce qu'elle était brave ? Certainement pas. Après tout c'était normale pour elle de ne pas laisser Néo au-dehors de sa vie. Elle l'a attendue durant des années, mais surtout elle a accepté l'idée qu'il avait le droit de venir dans sa vie, ne serait-ce que pour être présent pour Lily. Un enfant a le droit de connaitre son parent, qu'importe son âge. En tout cas c'était l'opinion d'Anastasia sur la question. « Il n'a pas le droit de revenir dix ans après avec comme seule excuse la peur de son père. Il avait une fille, une femme, son rôle aurait été d'être là c'est tout. Il revient alors que tu réussis à peine à être heureuse... » Elle hausse un sourcil intriguée. Ces derniers mots résonnent. Alors qu'elle réussi à peine à être heureuse ? Elle l'était, heureuse. Avec Lily, avant Ezeckiel... Mais cette mélancolie l'avait quittée, depuis quelques jours. Cela elle ne pouvait pas le nier. « Son père aurait été capable de tout, Elia. Il aurait pu... Nous prendre Lily. Ou pire encore. Vraiment. Si je n'avais pas fuit, et si Néo n'avait pas été aux Etats-Unis, peut être que nous ne serions plus là du tout aujourd'hui. C'est un mec dangereux. » dit-elle, se souvenant de la colère terrible de cet homme quand il avait apprit cette relation incestueuse . Il avait frappé dans un mur à quelques centimètres du visage de Néo. Hurlant après Anastasia qu'elle était immonde, une catin de la pire espèce, et qu'il aurait eut envie de lui défoncer sa petite gueule . C'était il y a longtemps. Et autant dire qu'en apprenant que sa belle-fille était enceinte il avait exigé qu'elle se fasse avorté. Sans succès. Anastasia avait coupé les ponts à ce moment là, ne donnant plus de nouvelles, se faisant oublier. Le silence fut la meilleure des défenses avec cet homme.

« Tu comptes revenir avec lui si... Il tente quelque chose ? » Elle se tourne vers lui, et croise son regard. Elle le fixait comme s'il était fou, et que ce qu'il disait n'avait aucun sens. « Je suis avec Ezeckiel aujourd'hui. La question ne se pose même pas. Et Néo... N'a strictement rien fait en ce sens. Pas même un baiser. Pas même une tape sur l'épaule ! On est loin de tout ce que j'ai pu imaginé toutes ces années... Il a tellement changé et pourtant... Je ne sais pas... On se comprend encore incroyablement bien. Comme deux amis, sans ambiguité. »  Dit-elle simplement. Et ce n'était que trop vrai, dans son esprit. Il n'y avait qu'Ezeckiel. Leur histoire encore jeune pouvait souffrir de cette situation, mais elle refusait de croire qu'elle y mettrait fin. Ils avaient des choses à construire ensemble. Ne serait-ce que cet enfant qui grandissant en elle dés à présent. « Tu devrais appeler Ezeckiel. Je ne sais pas... C'est tout de même votre histoire, tu ne peux pas le laisser dans le doute. Il doit savoir pour votre bébé. Et si votre histoire s'arrête maintenant, il a le droit d'assumer son rôle. Mischa... Me disait hier qu'Ezeckiel avait une sale tête et qu'il était d'une humeur affreuse. Essaye au moins de lui fournir quelques explications... » Elle grimace. Et que pouvait-elle lui dire ? elle ne sait pas. Elle est perdue à ce sujet. Et Quand pourrait-elle l'appeler ? Elle sait pas, elle ne trouve pas les mots pour rassurer Ezeckiel. Et pourquoi lui ne l'appelle-t-il pas ? Stupide, bornée (surtout) elle lui en veut de faire le mort. Est-ce qu'il lui faisait la tête ? Non. Peut être. Elle sait pas, elle ne comprend pas pourquoi il reste à l'écart de la sorte. Et rien que l'idée que leur histoire peut s'arrêter... Elle sent sa gorge se serrer, et resserre son étreinte sur son ventre. « J'aimerai... Je le ferai, je ne lui cacherais pas. Et si jamais cette histoire devrait prendre fin et bien ... Je serais la mère célibataire de deux adorables bambins. J'ai survécu à un premier chagrin, je survivrai à celui-ci j'imagine. » dit-elle avec un air détaché pour cacher son trouble et son angoisse. Non, ça ne pouvait pas se passer ainsi.
« Pour Lily je ne sais pas quoi te dire... Tu peux faire un essai et la petite voit ce qu'elle veut. Si en revanche elle ne veut pas le voir ne la force pas. » Elle soupire, et se laisse aller au fond du canapé. « Ils ont un peu parlé déjà. Elle veut le connaitre. Lily est de nature curieuse et... je lui ai déjà parlé de son père. Evidemment. Maintenant qu'elle a l'occasion de le voir, de lui parler, de lui poser des questions... Elle ne s'arrête pas une seule seconde. Et c'est une bonne chose. Je crois. Non ? » Inquiète à l'idée de mal faire les choses, cette situation l'inquiète, vraiment. « Je n'ai pas de colère envers Néo. Je comprends, et même je... C'est assez inespéré de le voir revenir maintenant. Lily va pouvoir connaitre son père. Et ça ne m'engage à rien. Quant à Ezeckiel... Il fait le mort ce crétin !? Pourquoi il fait le mort s'il va si mal ? Ca m'énerve. » Dit-elle en boudant presque, posant son regard sur le reste de chocolat qui se trouve sur son bureau. « En plus j'ai envie de chocolat, mais je ne supporte que les oeufs. J'peux pas être faite comme tout le monde ? Et puis je peux pas... tomber enceinte en le cherchant pour une fois ? Sans déconner, les cours d'éducation sexuelle ça m'a servi à rien moi. » Dit-elle, frustrée. Assenseur émotionnel bonjour. « Et toi, tu nous le fait quand Mini-Crowlley ? Si Ezeckiel veut pas le notre, tu veux l'adopter ? »  Pétage de plomb.

Coup du sort
Anastasia & Eliakim
« Son père aurait été capable de tout, Elia. Il aurait pu... Nous prendre Lily. Ou pire encore. Vraiment. Si je n'avais pas fuit, et si Néo n'avait pas été aux Etats-Unis, peut être que nous ne serions plus là du tout aujourd'hui. C'est un mec dangereux. » Il ne dit rien, hoche simplement la tête pour faire comprendre à Ana qu'il saisit bien chacun de ses mots. Lui aussi avait un père violent et dangereux, nul doute que son père ne l'aurait tué si sa mère n'était pas intervenue. Hors Eliakim est sur que son père n'ira jamais jusqu'à tenter de le faire tuer, peut-importe ce qui se passera entre eux. Il ne s'entend pas avec lui mais son père est un homme trop connu, trop influent pour qu'il ne puisse tenter quoi que ce soit. Puis Eliakim est quelqu'un qui commence, lui aussi, à être connu, refaire le portraits de son fils maintenant serait un suicide commercial que son père ne tentera jamais. Il ne connaît pas le beau-père d'Ana et c'est tant mieux, en tant que parrain de la petite, il n'aurait jamais supporté qu'on parle mal de cet enfant qui est une perle et qu mérite toute la tendresse du monde. Il ne réalise pas vraiment que quelqu'un d’extérieur à cette relation, se permette de juger Lily avec autant de hargne, injustement qui plus est. C'est une chose qu'il n'explique pas et ne comprend pas non plus. Pour l'heure le sujet part un instant sur Ezeckiel, il l'écoute parler et se tourne vers elle alors qu'elle se met à le fixer d'un air ahuris. « Je suis avec Ezeckiel aujourd'hui. La question ne se pose même pas. Et Néo... N'a strictement rien fait en ce sens. Pas même un baiser. Pas même une tape sur l'épaule ! On est loin de tout ce que j'ai pu imaginé toutes ces années... Il a tellement changé et pourtant... Je ne sais pas... On se comprend encore incroyablement bien. Comme deux amis, sans ambiguité. » « Ca m'a fait ça avec Maxime. Le sexe en plus, ceci dit. » Ajoute le professeur avec une petite grimace, conscient que penser à Maxime n'est pas un bon chose. Maintenant, demain et sans doute jusqu'à la fin de sa vie, son histoire avec Maxime lui laissera un arrière goût en bouche. Pire encore depuis que ce dernier est encore parti en laissant seulement un vague message à celle qui devait être sa femme et à celui qui était son ex. Un lâche, il le voit ainsi maintenant.

Ana fait mention de son enfant, ajoutant qu'elle l'élèverait quoi qu'il arrive et qu'elle assumera une seconde grossesse seule, malgré tout. « Je serais là. Si lui ne l'est pas, j'agirais avec ce bébé comme je l'ai fais avec Lily. Mais s'il te plaît... Ne repars pas sans me le dire, quoi qu'il se passe, d'accord ? » Dit-il en offrant un petit sourire à son ami, conscient qu'il a été traumatisé par son départ la première fois et qu'il refuse de trop en parler de peur de paniquer. « Si c'est une bonne chose qu'elle connaisse son père. » Murmure Eliakim en offrant un sourire à son amie, répondant aux questions qu'elle lui pose et qu'elle se pose sans doute. « Je ne peux pas te dire si il a ses raisons où seulement si il boude, là, il n'y a que toi qui peut savoir en appelant ! » Dit-il en se levant et en allant leur servir deux verres d'eau dans la pièce à côté. Il revient auprès de son amie et remarque aussitôt qu'elle est détendue, qu'elle semble aller mieux. « En plus j'ai envie de chocolat, mais je ne supporte que les oeufs. J'peux pas être faite comme tout le monde ? Et puis je peux pas... tomber enceinte en le cherchant pour une fois ? Sans déconner, les cours d'éducation sexuelle ça m'a servi à rien moi. » Il lui donne son verre en riant doucement, tout en prenant une gorgée d'eau fraîche. Il sent que son corps est bouillant car l'eau lui semble glaciale dés qu'elle touche sa langue. Il est rarement malade mais lorsque c'est le cas, la fièvre l’assomme à tous les coups. « Tu ratais les cours d’éducation sexuelle. C'est toi qui me l'as dis ! » Dit-il en terminant son verre d'une gorgée. « Et toi, tu nous le fait quand Mini-Crowlley ? Si Ezeckiel veut pas le notre, tu veux l'adopter ? » Il éclate de rire en comprenant que les hormones de son amie son justement, à deux doigts du craquage tant ce qu'elle dit est illogique. « Bientôt ! Lorsque Alice sera décidée... » Et doucement il pose sa main sur le ventre encore plat de son amie, là il tapote deux fois sur son ventre et rit un peu. « Et tu le garderas, peut importe la réaction du papa ! » Dit-il en riant un peu plus fort.

Coup du sort
Anastasia & Eliakim
« Ca m'a fait ça avec Maxime. Le sexe en plus, ceci dit. » Elle se tourne vers Eliakim et voit passer dans son regard quelque chose d'étrange, de mélancolique. Une culpabilité teintée de colère. Maxime était parti, encore. Pourtant entre les deux hommes elle est sûre qu'il restera toujours quelque chose. Une tendresse, une amitié sincère, peut être pas uniquement de l'amour. Pas vraiment de l'amour en tout cas. Un désir passionnel qui ne pourra jamais les quitter. Même après leur mort, déchéance inévitable. Ils se sont appartenus avec tellement d'ardeur et de hargne, comment pourrait-il en être autrement ? Mais l'amour aussi violent ne peut mener qu'à la destruction, à la peur, et à la déchéance. Peut être aime-t-il Alice avec passion, mais certainement pas avec la même intensité, avec ce besoin de dépendance. Eliakim et Maxime se sont enfermés, coupés du monde pour ne se nourrir que d'émotions bien trop fortes pour eux. Ce qui a failli les détruire tous les deux. Avec Alice il est simplement lui-même, se découvrant sans doute un peu plus, mais restant le même être. Il est Eliakim, en plus d'être le mari d'Alice. Avec Maxime il n'était qu'une ombre quand son amant n'était pas dans les barrages. Elle était heureuse de le voir aussi bien à présent.

Ils en viennent à parler du bébé à venir. Celui d'Anastasia et d'Ezeckiel. Le père n'est pas encore au courant, mais elle sait que viendra le moment où elle devra lui annoncer. Et ce moment elle le redoute un peu, l'avouera-t-elle ou non. S'il ne le veut pas, s'il la quitte, alors elle l'élèvera. Avec la même déception que lorsqu'elle avait élevé Lily loin de Néo. Deux bébés, pas de père, mère célibataire esseulée, incapable de retenir un homme qu'elle aime. « Je serais là. Si lui ne l'est pas, j'agirais avec ce bébé comme je l'ai fais avec Lily. Mais s'il te plaît... Ne repars pas sans me le dire, quoi qu'il se passe, d'accord ? » Elle regarde Eliakim dans les yeux, et sent son coeur se serrer. La première fois, elle est partie sans lui dire, lui donnant à peine des nouvelles quand elle s'est retrouvée à Cambridge. Mais elle avait privé Lily de son parrain, et elle s'était privée de son meilleur ami. Ca avait été une décision stupide. Et pas la seule qu'elle avait prise. « Je suis désolée pour cela Elia. Vraiment. Promis je ne recommencerai pas la même erreur. » Dit-elle en lui caressant la joue, un geste de tendresse qu'elle utilisait souvent avec lui.
Anastasia n'était pas quelqu'un de tactile naturellement. Elle n'était avec quelques personnes : Ezeckiel (évidemment), Eliakim et Seyrah. Lily aussi, mais elle était sa fille, c'était une chose normale. Et encore il subsistait une forme de pudeur entre elles. Une distance nécessaire pour qu'elle protège sa fille de toutes les difficultés qu'elle pouvait traverser pour leur payer leur quotidien ou s'en sortir moralement toute seule. « Si c'est une bonne chose qu'elle connaisse son père. » Elle acquiesce, contente qu'il la rassure sur ce point. Elle espérait vraiment qu'elle faisait les choses bien. Elle se sent bien souvent un peu seule quand il s'agissait de prendre des décisions importantes pour Lily. Elle ne pouvait compter que sur son jugement pour offrir le meilleur pour sa fille, et la protéger.

Ou alors peut être pourra-t-elle bientôt compter sur la présence d'Ezeckiel a ses côtés ? « Je ne peux pas te dire si il a ses raisons où seulement si il boude, là, il n'y a que toi qui peut savoir en appelant ! » Elle grimace. Elle ne sait pas vraiment expliquer son silence, et elle n'est pas sûre de le vouloir. Si c'est un homme qu'il vienne. Pense-t-elle injustement sous les coups des hormones qui s'agite. Elle est agacée, sans raison, simplement parce que son corps et son cerveau fonctionnent d'une manière démentielle et stupide. Et cela finit par se voir car elle dit des choses qui n'ont pas de sens. Ce qui ne rate pas de faire rire Eliakim : « Tu ratais les cours d’éducation sexuelle. C'est toi qui me l'as dis ! » Elle se tourne vers lui et le frappe à l'épaule. « Un peu de soutien sinon jamais !? »  demanda-t-elle entre la moquerie, et l'agacement. Elle ne se maitrise plus vraiment, déprimant.

Elle en vient à lui demander quand est-ce que lui sera papa. Parce qu'il ferait un super papa, elle en est sûre. Eliakim est doué avec les enfants, et il les adore ça se voit. Alors avec les siens (ouais il en aura plusieurs) il sera forcément excellent. « Bientôt ! Lorsque Alice sera décidée... » Elle fronce les sourcils. « Elle ne sait pas si elle veut des enfants ? » Demanda-t-elle espérant que c'était autre chose. Parce que s'ils n'avaient pas les mêmes envies pour l'avenir autant dire que leur mariage n'allait mener à rien d'autre que la déception. L'amour c'est une chose compliquée, malheureusement quand on ne partage pas les mêmes désirs et les mêmes attentes que son partenaires cela ne mène pas vraiment loin. C'est sans doute pour cela qu'elle craint de parler à Ezeckiel. Et si lui ne voulait pas d'enfant, même avec toute la bonne volonté du monde, leur couple ne tiendra pas. Un enfant n'a jamais forgé un couple, n'a jamais retenu un homme. Cela elle le sait d'expérience. « Et tu le garderas, peut importe la réaction du papa ! » Elle lève les yeux au ciel et soupire, ronchonne. « Bien Monsieur ! » Dit-elle de mauvaise grâce. « Plus sérieusement, Elia. Tu es brûlant, ca se voit. Tu veux pas que je te ramène ? J'suis enceinte, tu voudrais pas que je tombe malade à cause de toi ? » demanda-t-elle, un peu taquine et manipulatrice sur les bords, avouons-le.

Coup du sort
Anastasia & Eliakim
« Je suis désolée pour cela Elia. Vraiment. Promis je ne recommencerai pas la même erreur. » Il hoche la tête, il sait qu'elle ne devrait pas repartir une seconde fois. De toute façon il ne la laissera pas faire aussi facilement, quitte à engager des détectives mais il la retrouvera. Il a besoin d'elle et de Lily, sa nièce lui a manquée. Il ne l'a jamais oubliée, il l'a tatouée sur sa peau après tout. Tout comme ses amis, comme Ethan. Heureusement l'ambiance devient moins lourde lorsque le sujet part sur autre chose, il rit alors qu'il la taille un peu sur le fait qu'elle séchait ses cours. « Un peu de soutien sinon jamais !? » Il rit plus fort alors qu'elle le frappe sur l'épaule, il fait mine d'être blessé et de ne plus pouvoir bouger son bras. « Jamais, c'est ça l'amitié vache ! » Dit-il entre deux rires, sans pouvoir cacher son immense sourire qui barre son visage. Il sent les effets du cachet agir, la fièvre tombe doucement en revanche c'est la fatigue qui arrive maintenant, il sent qu'il a besoin de dormir, vraiment. Pendant une seconde ils parlent d'enfant, elle lui demande quand il sera papa et il fait référence au fait qu'Alice n'en veut pas tout de suite. « Elle ne sait pas si elle veut des enfants ? » Il hausse les épaules en souriant à son amie, sincère. « Besoin de reprendre confiance. Elle en veut mais elle aimerait que nous soyons mariés, et j'aimerais aussi. C'est juste une question de mois, les préparatifs du mariage avancent très vite, nous voulons faire ça vite. J'en ai marre d'attendre qu'elle porte mon nom. » Dit-il en se laissant aller dans le canapé en soupirant, il a sommeil. Et sa femme est en cours apparemment, où avec Oliver. En tout cas elle ne pourra pas venir le chercher, mais si il lui demandait elle ferait le déplacement hors elle croule sous le travail donc il ne lui dira rien. Il ne veut pas la déranger, elle a tant de chose à faire. « Plus sérieusement, Elia. Tu es brûlant, ca se voit. Tu veux pas que je te ramène ? J'suis enceinte, tu voudrais pas que je tombe malade à cause de toi ? » Il affiche une mine choquée, clairement. « Le chantage affectif c'est ignoble ! » Dit-il en pointant sur elle, un doigt accusateur avec un regard lourd de reproches. Mais finalement il se lève et lui tend la main, doucement. « Je te ramène chez toi et je rentre à la maison. Tu dois te reposer aussi, tu prends ta journée sinon rien. Je demanderais à Alice de te ramener ta voiture ce soir, tu ne vis pas loin de l'université c'est bon. Ma chérie sera enchantée de te rendre service si je lui demande avec l’œil larmoyant. » Dit-il en souriant un peu. Il l'aide à se lever et tous les deux, comme deux grands malades, ils rejoignent la voiture d'Eliakim avant que ce dernier ne démarre pour rejoindre l'appartement d'Anastasia.