(inachevé) Pile je gagne, face tu perds ~ William & Ash

Je suis réveillée par la lumière du jour. Merde j’ai oublié de fermer mon volet hier. Je grogne et tente de me rendormir, tête dans l’oreiller. Mais je n’y arrive pas. Exaspérée d’avoir été interrompue dans mon sommeil un jour où je n’ai pas cours et où je ne bosse pas, je me lève, me trainant jusqu’à la cuisine. Je me sers un café noir, sans sucre. Puis un deuxième. Et un troisième. Et seulement là, je suis réveillée. Enfin, à peu près. J’en reprends un quatrième puis je vais poser à mon bureau, devant mon ordinateur. Ouais j’ai essayé derrière, ça marchait beaucoup moins bien. Je l’allume et je vais consulter mon dossier Interpol, histoire de. Ouais c’est comme lire le journal. Des fois j’apprends qu’il y a des nouveaux flics sur mon dossier. Parce qu’ils croient que je suis en Angleterre, alors ils ratissent les plus grandes villes. Mais à chaque fois, les nouveaux abandonnent au bout de deux jours. Normal qu’ils trouvent rien sur moi s’ils cherchent à Liverpool. Qu’ils sont cons ces flics. Je consulte et oh miracle, un nouveau flic. Et oh merde, il est d’Oxford. Putain jamais il n’y avait eu de flic d’Oxford sur mon dossier. Merde. Bon, encore un looser, si ça se trouve lui aussi il va abandonner. Mais tout de même, il faut que je connaisse mon adversaire. Je fais alors quelques recherches sur lui. William Fallen. 32 ans. Pas mal du tout. Ça change des autres flics, gros et accrocs aux donuts. Bien mon cher William, à nous deux.

Je décide de monter un plan vite fait dans ma tête afin de l’aborder. Il sera au commissariat aujourd’hui. Je vais y aller. Rien à foutre, je n’ai pas peur. J’ai pas mal changé depuis les Etats-Unis et la seule photo qu’ils ont de moi date de quand j’avais 19 ans. Il faudrait qu’ils se foutent à jour chez Interpol. Bon, je dois me préparer. Je file prendre une douche et je décide de m’habiller simplement. Un jean, des Converses blanches, un débardeur et une veste en cuir. Parfait, le parfait look de la parfaite étudiante. Je prends juste mon portable, ayant une idée bien précise de mon plan et je sors. Direction le commissariat. Oui c’est suicidaire. Oui je suis consciente que je peux me faire attraper. Mais je tente, je m’en fous. J’aime jouer avec le feu, tenter le diable. Je sors de mon immeuble, salue mon voisin qui rentre avec un ‘bonjour !’ bien hypocrite et je file vers le commissariat. En route, je prépare mon jeu d’actrice. Je vais simuler une agression. Je vais simuler un vol de sac, d’où le fait que je sois sortie sans. Je vais bien dire qu’il y a toute ma vie, des photos de famille, mes papiers, et blablabla. Ça ne peut que marcher. J’arrive à proximité du commissariat et je m’arrête à l’angle de la rue. J’étale un peu mon maquillage histoire de faire genre j’ai pleuré et je me force aussi à pleurer. Qu’est-ce que je ne ferais pas n’empêche. Il faut que j’aie l’air faible. Juste l’air. Enfin prête, je continue mon chemin vers le commissariat.

Une fois devant le bâtiment, je le repère aussitôt. Il est dehors, tant mieux. Au moins j’aurais pas à faire un scandale pour avoir ce flic là et pas un autre. Plus beau en vrai qu’en photo. Dommage qu’il soit flic et par conséquent, dommage qu’il soit con. Je m’approche de lui et lui tape légèrement sur l’épaule. Puis d’une petite voix je lui dis :

« Ex.. Excusez-moi Monsieur mais je viens de subir une agression… On m’a volé mon sac et il y a … il y a toutes mes affaires à l’intérieur… »

Ma voix tremble légèrement et je continue de pleurer des fausses larmes. Allez William, tombe dans le panneau, histoire qu’on rigole.