La drogue, c'est mal. (Phoenix & Lex)

La drogue, c'est mal.
Phoenix & Lex
Phoenix sortait tous les soirs. La raison en était de son désir de voir Adam Harper dans un coin sombre d’un bar quelconque. Il n’avait pas eut de nouvelle d’Adam depuis leur instant intime au Camera Night Club il y a une semaine. Une putain de semaine durant laquelle Phoenix n’avait fait que rêvé du corps si parfait de son ancien amant. Ou nouvel amant. Il ne sait pas, il n’y comprend rien. Adam était parti sans un regard, un sourire sans doute satisfait aux lèvres, mais les marques de tendresse enfouie dans un souvenir d’adolescent. Il ne l’avait pas embrassé. Il ne lui avait pas dit aurevoir . Pas vraiment, et Phoenix gardait depuis une rancœur. Agacé par le comportement étrange d’Adam il désirait ardemment le revoir. Lui parler. Entendre ce qu’il avait à dire. Lui faire l’amour encore. Son corps avait succombé au plaisir dans les bras du bel étudiant, et Phoenix ne pouvait pas le nier : il ne désirait plus que retrouver cet étreinte aujourd’hui.
Mais comment faire pour le retrouver ? Il n’avait pas le numéro d’Adam – car il avait changé de numéro l’enfoiré – et il ne voulait pas jouer à l’espion avec lui. Il serait facile de prendre son dossier et d’avoir toutes les informations le concernant. Mais étrangement, Phoenix était persuadé que cela ne pourrait pas ravir le bellâtre, et il ne voulait pas le mettre en rage. Pas plus qu’il ne l’était déjà.

Suite à une journée de cours particulièrement décevante face à des élèves abrutis et lobotomisé par la culture américaine et James Bond – putain de Services Secrets d’Hollywood – il avait décidé de sortir se changer les idées. Enfin, officiellement. Officieusement il désirait (1) soit retrouver Adam et avoir une conversation (2) soit trouver le moyen (ou les bras) pour l’oublier le temps d’une soirée. Il ne savait même pas s’il en serait capable. Adam, son corps nu, ses gémissements… tout cela était profondément ancré en lui à présent. Putain de merde.
Il arrive au Camera, une fois encore. Il apprécie vraiment cet endroit, qu’il n’avait pas eut l’occasion de fréquenter quand il était adolescent, préférant les soirées non-officielles où circulait la drogue, l’alcool et les filles de joie (oupas). Il porte un jean noir, des baskets, un t-shirt noir avec des symboles violets bizarres, et une veste en cuir qu’il laisse posée sur le dossier de la chaise de bar où il est assis. Les corps s’extasient sous la musique délirante. Il a besoin de boire pour le supporter. Il commande un shoot de Vodka et un Mojito. Il aime les Mojito, vraiment. Il passe une main dans ses cheveux courts où le gèle permet de les tenir un peu en pétard, et lance un regard aux alentours. Pas d’Adam. Mais un mec qui s’approche de lui avec un beau sourire. Apparemment déjà dans un bel état. « Oh bonjour m'sieur ! J'vous ai déjà croisé au campus, vous êtes prof nan ? » Il hausse un sourcil face au pseudo-air-charmeur de l’étudiant (sans doute). Vraiment, c’est comme cela qu’il vient draguer les mecs en soirée ? Pitoyable. « Ca se pourrait bien. Et toi, t’es un putain d’étudiant ? » demanda-t-il décidant qu’il devait paraître un petit peu agréable. Après tout c’est mal d’envoyer péter les gens. Et ce type est pas si mal.
C’est pas Adam. Mais il est pas si mal. Remarque, quand il regarde de plus près il retrouve ce côté un peu … perdu. Un peu foireux. Du genre ma vie est nulle et je sais pas comment la vivre . Son shoot arrive, son Mojito avec. Il boit l’un cul sec, et prend l’autre pour le savourer. « J’mappelle Phoenix. Et toi mon Mignon ? » demanda-t-il avec un regard de biais, sourire moqueur aux lèvres.

La drogue, c'est mal.
Phoenix & Lex
Le mec devant lui à vraiment l’air d’être à l’ouest. Phoenix ne peut pas juger s’il sent l’alcool ou non parce que dans ce genre d’endroit tout et tout le monde pue l’alcool. Mais son regard vitreux, et sa fascination pour tout ce qui l’entoure semble plutôt étayer le fait qu’il soit à la ramasse. C’est bien ma veine. Il soupire, mais ne peut qu’accepter la présence de ce bellâtre à ses côtés. Parce que Phoenix n’est pas aveugle, le type en question est plutôt craquant. Blond, grand, musclé, un regard clair. Le visage plus carré que… Adam. Plus petit qu’Adam. Putain de merde, est-ce que son ancien amant pourrait quitter son esprit deux minutes ? A croire que Phoenix n’est capable de penser qu’avec sa queue. Il revient à Oxford, retrouver Adam, et arrive à l’éviter pendant plusieurs semaines sans qu’il ne l’obsède trop. Il couche avec lui, c’est finit. Son pénis semble être gravé du nom de « Harper ». Comme son cœur, mais il n’est pas assez bourré pour se l’avouer à lui-même. Il n’est pas bourré du tout. Il prend son mojito et en boit encore une gorgée. « Pourquoi ce mot "putain" ? Être étudiant, c'est pas si mal. » Phoenix hausse les épaules. « Ouais mais les étudiants j’peux pas les sauter. C’est la règle du Doyen. » Dit-il avec un regard caressant sur le type en question. Dommage pour toi, tu n’auras pas le droit à mon corps de rêve, pense-t-il avec un sourire moqueur.
Phoenix a toujours été un mec assez libre. De son corps, de ses pensés, de ses actes. Devenu orphelin terriblement jeune, il a abris à ne compter que sur sa seule personne pour s’en sortir. Et avec personne (ou pas grand monde) pour lui mettre des limites il avait pu faire ses expériences. La première fois qu’il a couché c’était avec une nana. Il avait quatorze ou quinze ans. Quelque chose dans ce gout-là. Il l’avait sautée dans le lit de ses parents, alors qu’elle hurlait à tout le monde être une blanche colombe. Salope. Ce n’est que deux semaines plus tard qu’il sauta le frère de la fille en question. Fille, garçon, qu’importe à ces yeux seul le plaisir compte vraiment. Durant des années il ne s’est pas privé d’un plaisir, qu’importe où, quand et avec qui. Dix ans auparavant il aurait sucé le mec devant lui sans même chercher plus loin. Mais il n’était plus un adolescent aujourd’hui, et il n’était plus aussi… impétueux. Enfin, tout dépendait avec qui. Disons qu’il était devenu capricieux, et comme un enfant qui n’a pas ce qu’il veut (Adam) il est prêt à tout pour se faire remarquer. Qui à faire chier un peu l’étudiant devant lui. « Phenix ? Enchanté, moi c'est Alexander. » Enchanté Alexander, pense-t-il en prenant son mojito pour en boire encore une gorgée. Il pose un regard caressant sur le mec en question. « T’as un peu bu, Alexander non ? Qu’est-ce que tu crois pouvoir me faire dans l’état où tu es ? » Demanda-t-elle avec un rire moqueur. Le mec en face de lui n’a pas l’air sûr de ce qu’il veut, ou de ce qu’il cherche. Peut être parce qu’il est ivre. Ou alors parce que c’est un hétérosexuel très curieux. Possible aussi. Moue boudeuse, et Phoenix regarde autour d’eux. Personne ne semble être digne d’intérêt. Soit, profitons de la présence d’Alexander. « T’es plutôt craquant pour un gamin, je l’avoue. » Rajouta-t-il se décidant à jouer aussi.

La drogue, c'est mal.
Phoenix & Lex
Il était très clairement le genre de professeur à se taper ses élèves s’il le pouvait. Il avait été le genre d’élève à draguer ses professeurs après tout, se fichant des règles ou des conséquences de ses actes. A l’âge de seize ans il avait séduit son professeur de littérature, une femme charmante au demeurant, assez jeune, et terriblement romantique. Elle avait été viré lorsqu’il avait révélé toute l’affaire à ses amis, sous l’oreille indiscrète du proviseur qui passait à ce moment là. Quand il était passé devant le tribunal correctionnel de l’académie, ils avaient insinué qu’il était un élève perturbé. Perturbateur. Qu’importe, ca l’avait fait sourire. Il avait changé d’école, et son professeur avait perdu son emploi et son droit d’enseigner.
Il avait toujours vécu ainsi, sur la brêche, en équilibre, et si les autres pouvaient tomber à sa place alors il ne se gênait pas pour les pousser vers la sortie. Il n’était pas un mec bien, il n’était pas gentil, et il l’assumait complètement. Alors même ce soir alors qu’il est venu pour se changer les idées, ou pour espérer d’apercevoir Adam, il ne pouvait que sourire de voir un élève venir le draguer sans plus de cérémonie. Il était ivre, c’était évident, mais ca ne l’empêchait pas d’avoir une certaine répartie. « Bah, le Doyen est pas là, si vous êtes discret, ça passe crème. » Phoenix sourit, prend son verre, et en boit une longue gorgée, sans lâcher l’autre du regard, comme s’il était capable de le transpercer pour deviner ses pensés. « Oxymoron a des yeux partout. Je sais pertinemment comment fonctionne Oxford. » Dit-il avec un sourire moqueur sur le visage. On ne lui faisait pas la roulade, il n’était pas vraiment nouveau dans le paysage oxfordien. Même si cela faisait des années qu’il n’avait pas mis les pieds dans cette ville, il retrouvait rapidement ses putains de repères.

Il vient, se moquer, charrie l’autre garçon dont le visage est rouge à cause de l’alcool et de la chaleur des lieux. Il le brusque, hillard, en lui signalant qu’il ne pourrait rien lui faire dans cet état. Si comptait que Phoenix veuille qu’il lui fasse quelque chose. Il n’est pas contre l’amour entre homme, mais il a envie d’un seul homme en ce moment, et son côté casse couille est bien net là-dessus. Il ne risque pas de lever le drapeau pour un autre, sauf en lui bandant les yeux, et en se persuadant qu’il peut être Adam. Et encore, son corps le connaissait si bien qu’il serait compliqué de le tromper. Il était prisonnier de sa passion dévorante. « J'peux tout faire, j'suis en pleine forme ! » Haussement de sourcil, et Phoenix vient mettre une pichenette sur le front de l’autre. Temps de réaction de merde. Il tient cependant encore sur ses pieds. « Je vois ca, c’est impressionnant. » Dit-il, sarcastique, en replongeant vers son verre. Mais pourquoi être aussi désagréable ? Il finit quand même pas donner un compliment à l’autre comme une manière de lui dire c’est gentil d’être passé « Merci mon vieux. » Il tique au langage peut commode du garçon. Mon vieux. Tout sauf excitant. Il lui lance un regard en biais. « Si c’est ta technique de drague, permets moi de te dire qu’elle est minable. » Dit-il finalement, d’une voix mauvaise. Pas tant de colère mais à cause des pitoyables répliques de l’autre garçon. Peut être qu’il ne sera pas si intéressant finalement. « Tu ne peux pas faire mieux ? » Proposa-t-il finalement.

La drogue, c'est mal.
Phoenix & Lex
Il est vraiment à l’ouest, l’autre gars. Ca le fait rire, Phoenix, un peu. Il profite de ce moment où il s’amuse avant de finalement trouver la situation ennuyante, et ennuyeuse, et finir par le laisser en plan pour trouver autre chose à faire. Comme quoi ? Draguer, baiser, boire, ou se tirer et rentrer chez lui pour se toucher en pensant à son ex. Comme tous les soirs depuis qu’il a re-couché avec Adam. Il est ridicule, il est con, il le sait. Ca l’emmerde un peu, Phoenix d’être aussi dépendant, mais il ne peut pas le combattre. Il est comme ça, c’est tout. Alors pour faire genre, pour se persuader qu’il ne doit rien à personne, il est là à se faire draguer par ce parfait crétin, et il sourit même pour jouer le jeu. Ils parlent, et ca n’a pas beaucoup de sens – ou d’intérêt – mais ca le distrait un peu. « Oxymoron est une véritable fouine. » Il hausse un sourcil, les épaules, sa lèvre trésaille sous un rire. « T’es pas une fouine de l’Oxymoron toi ? » demanda-t-il, sachant pertinemment que ceux qui donnent à l’Oxymoron de quoi écrire sont les victimes des articles même. Lui aussi il a envoyé des photos, parfois, juste pour rire. Parce que c’est le jeu, parce que ce sont les règles. Et parce que clairement c’est amusant. Ca permet de pas se prendre au sérieux, et de voir le monde autrement. Comme un terrain de jeu, un putain d’échiquier. Sur lequel il faut être le plus rapide pour être sûr d’assurer tous les coups avant tout le monde.

Il taquine l’autre, jouant le jeu de la drague pour le pousser dans ses derniers retranchements, ou au moins avoir quelque chose : une raison de rester encore. Il se moque ouvertement, ne s’inquiétant même pas de vexer l’autre. Ce qu’il ne réussit pas du reste, puisque le bel étudiant le regarde avec moquerie. « Tu veux que je te dise que t'as un beau cul ? Une belle gueule ? Tu le sais déjà, et ça se voit. T'habites à Oxford depuis toujours ? » Il laisse un sourire en coin s’afficher sur son visage, termine son verre et d’un geste de la main en demande un second. « Un petit compliment ca fait toujours plaisirs. T’aime mon cul ? » demande-t-il en papillonnant de manière caricaturale. Il prend son second verre, boit une gorgée, et se retourne vers l’autre, décidant de jouer le jeu des questions-réponses, puisqu’il l’avait lancé. « J’vivais ici pendant mes études. J’me suis tiré avant d’être diplômé. Puis me voici à nouveau, depuis trois mois. » Dit-il en haussant les épaules de manière nonchalante. Il ne dira rien de plus sur son passé. Il se le refuse. « Me sors pas une connerie du genre si tu étais déjà venu je t’aurai repéré , c’est cliché ; Tu es étudiant en quoi ? J’suis sûre que t’es pas si con que tu en as l’air. Tu peux draguer un autre mec de manière plus subtile … ou efficace. Dis moi que tu veux m’sucer, limite, j’pourrais presque accepter. Si j’avais pas peur que tu me gerbes dessus. » Il fixe l’autre gars pendant tout son discours, sachant qu’il dépasse les bornes, sans en avoir rien à foutre. Il est comme ca, cru et cruel. Il l’a toujours été après tout.