Rencontre avec une demoiselle en détresse ~ Hazel & Gabriel

Visite et découverte(s)
Hazel & Gabriel

Fin du cours. Il discute avec un élève qui lui pose quelques questions sur comment faire le devoir de recherche qu'il leur a donné avant que la sonnerie ne retentisse. Il finit par le laisser, Gabriel récupère ses affaires et quitte la salle de cours pour prendre un peu l'air pendant sa pause. Il se dirige vers le terrain de Merton, c'est paisible par là, il voit rarement du monde, en tous cas, pendant les heures de cours.

Il s'assied sur un banc et resserre son manteau contre lui. Le ciel est grisâtre, le vent assez fort. Il ne semble pas vouloir pleuvoir, du moins dans l'immédiat, mais il ne fait pas chaud. Il se demande parfois pourquoi il reste là. La peur sans doute. Pour des raisons probablement idiote, qui n'ont pas lieu d'être. Combien de fois s'était-il dit que c'était terminé, qu'il allait rentrer à New-York ? Au moins cent fois ces quatre dernières années. Vraisemblablement, il n'était pas encore prêt.

Il est tout à ses pensées quand il entend des éclats de voix non loin. Il tourne la tête dans cette direction et voit une frêle jeune fille, plutôt jolie, entourée d'un petit groupe qui semble bien s'amuser...Mais la concernant, ça ne semble pas être le cas. Pendant quelques instants, il observe sans bouger. Elle ne semble pas avoir beaucoup de caractère et ne pas savoir se défaire de ses "assaillants". Il se décide à se lever et s'approcher du groupe qui doit sans doute être surpris de le voir arriver.

Vous n'avez pas cours à cette heure ?

Gabriel, il n'est pas impressionnant, il le sait. Même s'il est grand, il n'est pas bien épais ni musclé, il n'a pas une tête "à faire peur", on voit bien que ce n'est pas un gros dur, mais il est ferme tout de même et s'il a tendance à prendre beaucoup de choses à la légère et à déconner facilement, ce n'est pas pour autant qu'il se laisse faire, quoi que ça dépend pour quoi, quand ça le concerne directement, il s'en fout et ne réagit pas mais là, ce n'était pas le cas. Le petit groupe dispersé, il s'approche de la jeune fille.

Vous allez bien ? Vous m'aviez l'air...En position délicate.
Il esquisse un sourire, la demoiselle a l'air embarrassée, timide sans doute. Elle ne semble pas blessée, il ne les a pas vus lever la main mais sans doute cherchaient-ils à l'intimider ou lui faire peur. Des paroles, tout simplement, mais il savait d'expérience que ça pouvait être bien pire qu'une blessure physique et la voir ainsi l'inquiétait quelque peu.

Visite et découverte(s)
Hazel & Gabriel
Aux alentours de 7 heures la jeune femme se réveilla en sursaut, de nouveau victime d'un mauvais rêve, au départ, ce rêve paraissait plutôt agréable. Elle avait retrouvé la vue et profitait de la vie, courant naïvement dans les champs fleuris sous un soleil de plomb. Mais il n'en n'était rien, sa vue se dégradait peu à peu jusqu'à devenir quasiment nulle, et elle s'était réveillée à ce moment précis de son rêve, pas si utopique que cela. Il retraçait son parcours, son regret de ne plus pouvoir voir comme les autres le monde et ses paysages magnifiques. Elle se contentait aujourd'hui de sentir les choses avec son odorat, ses oreilles et son toucher. Les silhouettes qu'elle pouvait entrevoir ne représentaient plus grand chose, à part des ombres désarticulées effrayantes.

Quittant les cours aux alentours de 14 heures, Hazel décida de se rendre au terrain de Merton, un lieu calme et propice au travail, à la réflexion. Elle espérait que personne ne viendrait l'embêter. Mais manque de chance, un groupe de garçons avait jugé bon de lui prendre son carnet et de jouer avec, l'empêchant ainsi de le récupérer. Ils se moquaient ouvertement, tandis que la brune baissait la tête, bien trop timide pour se défendre. Et puis, que pouvait-elle faire contre eux ? Elle était seule, petite, mince sans défense. De toute évidence, avec sa carrure, elle n'était pas de taille face à eux. Cependant, une autre voix, cette fois-ci plus ferme intervint dans le brouhaha général, lui faisant redresser la tête de surprise. Cherchant la silhouette de cet homme, elle entendit son carnet chuter violemment au sol et les abrutis partirent après ces quelques mots. Soupirant de soulagement, elle se penchait pour ramasser son carnet de dessins.
Elle sentit son sauveur s'approcher, et son regard tâchait encore et toujours de trouver le sien, en vain, elle ne discernait que sa silhouette, ses cheveux, visiblement un peu longs.

- O-Oui, merci beaucoup monsieur...