Heureusement que tu es là ! Anakim

Heureusement que tu es là !
Anakim
Il baisse la tête alors que les larmes coulent sur ses joues. Ils ce sont disputés avec Alice ce soir, c'était violent, à l'image de l'amour qu'ils se portent de toute façon. Ils ce sont crachés des horreurs au visage et il a appris qu'elle avait payée Maxime pour qu'il ne revienne pas. La trahison lui fait mal, mais moins encore que d'apprendre que son amant l'aime trop peu pour refuser un petit chèque. Il a mal, il a l'impression d'avoir encore une fois été trompé par les personnes qu'il estimait. D'abord sa femme qui ne lui fait pas confiance et ensuite son amant, aveuglé par l'argent qui est parti une seconde fois sans même un dernier mot. Alice va se venger, il le sait, il la connaît assez pour savoir que dés demain, les De Langlais n'auront que leurs yeux pour pleurer, à cause d'une bêtise de Maxime. Mais tant pis, cela ne le regarde plus, il s'en moquent. Qu'ils payent, ce n'est pas son problème après tout. Ca ne l'est plus. Et même si il est redevable envers Maxime d'avoir été là alors qu'il se laissait mourir de faim, cela n'excuse pas tout. Il n'est pas qu'un vulgaire pantin, il n'avait pas à partir une seconde fois sans un dernier mot, et pour de l'argent en plus ! Ca le dégoûte. Tristement il efface les larmes sur ses joues et pose ses mains sur la pierre tombale en marbre devant ses yeux. La tombe de son fils, il n'a pas eut le temps de venir souvent ces derniers temps. Entre la reprise du boulot, le mariage avec Alice et tout le reste, il n'a pas vraiment le temps de venir tous les dimanches comme il voudrait le faire normalement. Alors il se rattrape ce soir, il vient le voir et lui parle depuis une bonne heure. Il ne sait pas pourquoi il vient ici, ça l'apaise. Il a l'impression que son fils l'écoute, assis à ses côtés, qu'il écoute et attend patiemment que son père termine son récit. Puis lorsqu'il a terminé, Eliakim a l'impression de sentir des petites mains se poser sur ses épaules comme pour lui dire au revoir. Là il comprend qu'il peut partir et qu'il a terminé. C'est psychologique il le sait, c'est complètement idiot de penser ainsi mais il ne peut pas s'en empêcher, ça lui fait du bien d'imaginer un peu le visage qu'aurait son enfant si seulement il était là. Si par... Sa bêtise il n'était pas parti. Il l'imagine très beau, les cheveux blonds sans doute et les yeux bleu de sa mère. Il serait beau son fils, un véritable tombeur avec le charme de son père et la beauté fatale de sa mère.

Finalement en sentant la pluie tomber, Eliakim décide de se lever et de rentrer chez lui. Même si il manque cruellement d'envie de rejoindre Alice. Finalement il sort son second portable, il a pensé à récupérer sa puce après avoir explosé son Iphone. Il envoi un sms à Ana en lui demandant si il peut dormir chez elle. La réponse de son amie ne se fait pas attendre, il sourit et rejoint sa voiture après avoir déposer un baiser sur sa main en direction de la pierre tombale de son fils. Il lui dit au revoir et s'en va, grimpant dans sa voiture maintenant que la pluie tombe clairement. Sur la route, il répond au message d'Alice qui s’inquiète. Il n'est pas sadique au point de la laisser sa réponse. Il s'arrête dans une boulangerie pour prendre un gâteau au chocolat, au moins il n'arrivera pas chez son amie les mains vides. Il paye et remonte dans sa voiture, roulant jusqu'à chez Ana doucement. Il arrive et comme elle lui a demandée, l'appelle pour lui dire qu'il est devant. Il sort de sa voiture, prend le gâteau et rejoint l'entrée en attendant qu'elle vienne lui ouvrir, ce qui ne se fait pas attendre. Voir Ana lui fera du bien, il en est sur.

Heureusement que tu es là !
Anakim
Sceptique. Elle regarde l’écran de son téléphone portable, les sourcils froncés dans une grimace éloquente, triturant sa lèvre inférieure dans un geste rageux, les muscles tendus. Les mots qui s’affilent sur son écran n’ont strictement aucun sens pour elle, et elle ne sait pas comment elle doit réagir. En somme, la situation n’a rien de vraiment étonnant connaissant un tant soit peu la famille Kensington. Mais tout de même, elle aurait imaginé qu’au contact d’Eliakim, la jeune Kensington ait trouvé un semblant de moralité et d’humanité. Apparemment pas, et c’était bien dommage, car le premier à en faire les frais n’était autre que son ami. Ca l’agaçait, profondément. C’est sans doute pour cela qu’elle ne tarda pas à lui répondre, quant bien même elle était déjà au fond de son lit, collé au corps nu de son amant.
Il n’y avait définitivement qu’Eliakim qui puisse la sortir de son cocon de bien être. Toujours son portable à la main, elle fait en sorte de ne pas réveiller Ezeckiel qui a le sommeil incroyablement léger. Elle cherche de quoi s’habiller en tâtonnant dans le placard ouvert, et s’empare rapidement d’un bas de Jogging et d’un t-shirt de fan de DNA. Groupie, sans doute pas, mais c’est le premier t-shirt qui lui arrive sous la main. Elle passe dans la salle de bain pour se mettre un coup de gant sur le visage, dans l’espoir de se réveiller, et s’observe un instant. Elle n’est pas maquillée, et les cernes sont visibles sous ses yeux. On peut observer le renflement de son ventre à présent, enceinte de deux mois, et elle sourit. Ce n’est pas pour déplaire à Ezeckiel, il est vrai, et elle commence aussi à y prendre goût. Quant à Eliakim, elle n’avait pas vraiment eut la chance de ce le revoir et de profiter de sa présence depuis qu’elle lui avait annoncé qu’elle attendait un enfant. Autant dire qu’elle était heureuse de le recevoir chez elle. Même si c’était dans une situation aussi désastreuse.

Sa femme, sa douce et tendre Alice – notée sans aucun doute une teinte d’ironie terrible dans sa voix – avait payé Maxime de Langlais pour qu’il quitte la ville. Non seulement elle avait par la bafoué la confiance d’Eliakim, prouvant qu’elle ne croyait pas qu’il puisse se contenir face à son ex-amant, mais elle avait aussi mis en relief la cupidité et l’avidité de De Langlais qui n’avait eut à cœur de refuser le chèque qu’elle lui avait fait. Un scandale, sans nul doute, qui ne rendait pas justice à la grandeur (ironie) des Kensington. Anastasia les exécrait, souriant à Alice car elle était douée dans son travail, et qu’elle donnait des cours d’équitation à Lily. Cette dernière l’appréciait, preuve que la Kensington savait y faire avec les enfants et les adolescents. Sans doute parce qu’elle sait qu’il est inutilité de porter un masque et de mentir avec eux, preuve qu’elle n’était jamais vraiment elle-même avec le reste de l’humanité. Une putain d’actrice et c’est bien ce qui dérangeant Anastasia, elle qui ne supportait pas les gens faux .
Elle sortie de ses pensés quand son téléphone vibra de nouveau annonçant l’arriver d’Eliakim. Ghost arriva vers elle, sortant comme une balle de la chambre de Lily, près à faire son job de chien de garde. Elle le foudroie d’un regard impérieux. « Tu la fermes. » Il s’assoie, dédaigneux, et observe malgré tout la porte d’entrée en grognant. Crétin de Clebs. Elle arrive devant la porte et l’ouvre, souriant à son meilleur ami, se rendant compte qu’il a dû laisser couler quelques larmes. « Rentre vite, Elia » Dit-elle en se poussant pour qu’il puisse entrer dans l’appartement – maintenant deux fois plus grand. Autant dire que pas mal de choses avaient changer. Elle avait posé sur la table une bière, une bouteille d’eau, et un reste de Pizza (la moitié en fait) qu’il restait du soir ne sachant s’il avait eut la chance de diner ou pas. Elle prit Eliakim dans ses bras, et embrassa sa joue, bruyammenet. « Assieds-toi et expliques moi ce qu’il s’est passé. » Exigea-t-elle avec un sourire aux lèvres, le lâchant pour l’inviter à prendre place autour de la table de la salle à manger-salon-cuisine à l’américaine. Trop d’espace.

Heureusement que tu es là !
Anakim
La trahison d'Alice et la dispute avec cette dernière lui laisse un goût amer. Il n'arrive pas à croire que sa femme ai encore des secrets pour lui, pas après ce qu'ils ont traversés et surtout après ce que cela a failli leur coûter. Lui aurait pu y laisser sa vie et elle aussi qui plus est, avec sa prise de cachets qu'elle se gardait bien de lui dire. Il n'arrive pas à croire qu'elle joue encore à ça avec lui alors qu'ils vont se marier bientôt. Ce soir il a besoin de partir, sortir, s'éloigner de sa maison et d'Alice surtout. Juste pour ce soir, demain ça ira mieux, il rentrera chez lui et rejoindra sa femme pour une explication entre adulte, dans le calme. Et elle devra être honnête avec lui, totalement même. Il ne veut plus aucun secret, il ne veut plus rien apprendre de la bouche de quelqu'un d'autre, cela pourrait leur coûter leur mariage si elle s'amuse encore à lui faire des cachotteries. Ainsi, alors qu'il ne sait pas où aller il ose envoyer un petit sms à Ana en lui demandant si elle est chez elle. Il sait qu'il est tard et qu'il l'a dérange, elle est peut-être en pleine séance câlin avec Ezeckiel qui plus est. Pendant une seconde Eliakim hésite et sent le remord prendre le dessus, il dérange l'une de ses meilleures amies, il abuse. Rae est occupée avec ses cours, elle travaille énormément et il n'ose pas la déranger. Puis il a envie de voir Ana, ça fait plusieurs semaines qu'ils ne ce sont pas croisés, ils ne travaillent pas dans le même bâtiment de toute façon. Il sait qu'elle est enceinte, il a envie de voir la progression de son petit ventre. Il était là lorsqu’elle a eu Lily, il veut voir si déjà son ventre prend des formes où si il faut attendre. Armé de son gâteau il attend devant la porte qu'elle lui ouvre, ce qui arrive après quelques minutes. « Rentre vite, Elia »

Il lui obéit rapidement et entre chez elle, se secouant presque comme un chien pour se réchauffer. Il pleut dehors et il fait commence à faire froid. Aussitôt il ôte sa veste et la poste sur le porte-manteaux à l'entrée. « Salut Ana... » Murmure Eliakim en venant contre elle pour lui offrir une étreinte rapide. « Je suis content de te voir ! » Dit-il à vois basse, conscient que Lily doit sans doute dormir ainsi qu'Ezeckiel. Il entre dans l'appartement et regarde tout autour de lui. Quelque chose à changer mais... Il ne sait pas quoi. C'est là qu'il remarque qu'un mur manque et que l'espace est bien plus grand. C'est immense ! Il sourit et suit son amie dans la cuisine avant de déposer le gâteau au chocolat sur la table de la cuisine. « C'est super grand ! Vous avez fait des travaux quand ? » Demande Eliakim en s'asseyant autour de la table à côté d'elle. « Assieds-toi et expliques moi ce qu’il s’est passé. » Il soupire et joint ses mains devant lui, il joue avec ses doigts, signe de stress chez lui. « Cet après midi en cours j'ai reçu un message. De Maxime. M'expliquant qu'Alice l'avait payé pour qu'il parte d'Oxford et ne revienne jamais. Je suis rentré chez moi évidemment et... Une dispute très violente a suivie. » Il s'arrête et reprend son souffle, se laissant le temps de réfléchir. Ce qui n'est pas facile étant donné la fatigue et l'agacement mélangé. Il est toujours en colère. « Elle m'a expliquée qu'elle ne pouvait pas vivre avec l'idée que Maxime serait toujours à Oxford. Et je ne sais pas ce qui me blesse le plus... Qu'elle l'ai payée où qu'il ai accepté... » Dit-il avec un sourire triste. « J'ai adoré Maxime. J'ai recouché avec lui lorsqu'il est revenu, ça a brisé mon couple... Et tout ça pourquoi ? Pour qu'il parte avec la promesse d'un beau chèque ? » Il regarde son amie et hausse les épaules. « Je ne veux plus le voir. »

Heureusement que tu es là !
Anakim
Elle pourrait tout faire pour Eliakim. Sans doute parce que lui – même en d’autres temps avait tout fait pour elle. Alors qu’elle s’était retrouvée enceinte et désemparée, risquant de devenir folle à tout instant, Eliakim avait été son soutien, son réconfort. Lui-même abandonné par l’homme qu’il aimait à l’époque, il avait trouvé chez Anastasia et plus tard la douce Lily, un phare. Une raison de garder la tête hors de l’eau. A une époque où tous les deux avaient été ravagé par le chagrin ils s’étaient soutenus. Deux âmes en peine. Et depuis elle avait le sentiment qu’ils avaient pansé leur plaie, laissant uniquement de belles cicatrices. « Salut Ana... » Il a pleuré, elle le sait parce qu’il a les yeux injectés de sang, et les joues rouges. Elle grimace, elle déteste le voir dans cet état. Mais elle ne peut pas non plus ignorer que ca fait du bien de le voir, de pouvoir le tenir contre elle, et de le serrer. Elle n’est pas du genre tactile, mais Eliakim l’était lui et de ce fait elle acceptait ces marques de tendresse avec un plaisir non feint. « Je suis content de te voir ! » Elle sourit. Elle était ravie de pouvoir être là pour lui, elle le sera toujours à présent. Les années de fuite étaient derrière elle, elle avait grandi. Elle était devenue mûre, mâture, et elle était une femme à présent. Une amie sur qui on peut compter, et pas une adolescente apeurée qui essaient d’éviter le regard des autres, du reste du monde. Les regards elle les évitent toujours, mais quand ils se posaient sur elle, elle ne baissait plus les yeux.

Il entra chez elle, et regarda un instant ce qui l’entourait, surpris. Oui, Ezeckiel ayant acheté l’appartement à côté du sien il avait fait des travaux pour tout agrandir. Et cela commençait à prendre forme. Un trop grand espace parfois au gout d’Ana mais elle avait comprit que c’était la manière de faire de son amant. Jamais à moitié. Toujours dans l’extravagance. Ca faisait son charme aussi, sans doute. « C'est super grand ! Vous avez fait des travaux quand ? » Elle sourit, allant dans la cuisine pour lui prendre de quoi manger et de quoi boire. « Ce week-end. Ezeckiel a acheté l’appartement d’à côté, pour qu’on puisse… je cite « avoir notre espace à nous ». Ca nous a permi de faire une chambre en plus, et de lui faire un studio de musique. » Dit-elle, parlant à voix basse sans pour autant chuchoter. Elle ne voulait pas réveiller Ezeckiel bien que la porte de leur chambre soit fermée. « Il a même insisté pour me faire une chambre noire. » Dit-elle, faisait référence à ces chambres pour photographe où ils développent leurs photographies. Apparemment il s’était mis en tête qu’elle reprendrait bientôt sa passion, bien qu’elle n’en fut pas elle-même convaincue.

Passons, elle s’installa face à Eliakim et lui demanda de tout lui raconter depuis le début. « Cet après midi en cours j'ai reçu un message. De Maxime. M'expliquant qu'Alice l'avait payé pour qu'il parte d'Oxford et ne revienne jamais. Je suis rentré chez moi évidemment et... Une dispute très violente a suivie. » Il jouait avec ses pouces, preuve qu’il n’était pas totalement tranquille. Elle le regarde faire, silencieuse, essayant de ne pas montrer son agacement face à la manière de faire de Maxime et d’Alice. Est-ce qu’ils étaient aussi stupides l’un que l’autre ? Apparemment. Connaissant le caractère d’Eliakim et d’Alice la dispute ne l’étonnait pas plus que cela. Après tout c’était des impulsifs et des sanguins. « Elle m'a expliquée qu'elle ne pouvait pas vivre avec l'idée que Maxime serait toujours à Oxford. Et je ne sais pas ce qui me blesse le plus... Qu'elle l'ai payée où qu'il ai accepté... » Dilemme sans doute bien trop dure à accepter. « Un peu les deux. » Dit-elle en haussant les épaules, acceptant l’idée qu’il pouvait tout aussi bien être affecté par tout ce que cette histoire engendrée. Ce n’était pas simple, loin de là, et elle le comprenait que trop bien. Sans doute, si Néo avait décidé de rester en ville, Ezeckiel n’aurait pas été le plus confiant des hommes. Mais s’il avait fait fuir Néo sans même lui en parler à elle, elle en aurait été blessée. « J'ai adoré Maxime. J'ai recouché avec lui lorsqu'il est revenu, ça a brisé mon couple... Et tout ça pourquoi ? Pour qu'il parte avec la promesse d'un beau chèque ? » Elle se mord la langue pour ne pas se mettre à insulter ce gougeât. Lui, il hausse les épaules comme pour chasser une vile pensée de son esprit. « Je ne veux plus le voir. » Elle sourit, et prend la main d’Eliakim dans la sienne. « L’argent ferait faire n’importe quoi aux gens, Elia, je suis la mieux placée pour savoir ce que tu ressens. » Dit-elle en lui offrant un sourire triste. Après tout, Néo était venue pour lui prendre Lily, face à la promesse d’un bel héritage. Bafouant ainsi une histoire d’amour qu’elle avait affectionné durant dix ans. Cristallisé. Mais il l’avait trahi. Putain d’abrutis. « Ca ne change rien à l’histoire que tu as eut avec Maxime disons plutôt… que ca t’aidera à lui dire Adieu, définitivement. » Dit-elle en gardant plus que possible une voix posée. Mais elle bouillonne face à la détresse d’Eliakim. Elle aimerait aller dire ses quatre vérités à Alice, sans plus attendre. Elle n’en fera rien, par respect pour son amie (et aussi pour préserver sa place dans l’administration d’Oxford). « Quant à Alice… je suis désolée de te dire cela mais connaissant son père, et son passif… son comportement n’a rien d’étonnant. Cette fille ne sait pas gérer les situations périlleuses autrement qu’en sortant son chéquier ou en fouillant dans le passé des gens pour les détruire. » Dit-elle sans pouvoir retenir un geste de mépris. Elle ne supportait pas ce genre de personne et elle ne le cacherait certainement pas à Eliakim. C’était son amie, elle lui devait cela. « Tu penses que tu peux vraiment avoir confiance en elle Elia ? »

Heureusement que tu es là !
Anakim
Parler à Ana, l'une de ses meilleures amies lui fera du bien il le sait. Il est dans une situation délicate, il est totalement perdu et ne sait pas vraiment comment réagir. Rentrer chez lui et tout effacer avec sa femme pour repartir sur des bonnes bases, oui si seulement il avait été moins fier il aurait sans doute fait ça. Mais Eliakim reste quelqu'un de profondément fier et ancré dans ses valeurs, chose qu'Alice parfois ne comprend pas. Elle a une vision du monde très pessimiste au fond, elle voit les gens comme des manipulateurs, à l’écouter il ne reste rien de bon où de doux dans ce monde, tout est pourri jusqu'à la moelle. Alors pourquoi ils continuent d'exister si c'est pour perdre tout espoir et toute vision positive ? Lui n'arrive pas à accepter l'idée que la corruption et l’hypocrisie règne en maître, il a encore l'espoir de voir les choses changer, il a encore l’espoir qu'il puisse exister des personnes vraies et sincère. Et c'est justement parce qu'il ne veut pas jouer un rôle qu'il ne veut pas rentrer chez lui ce soir, il est en colère contre sa femme, il ne peut pas faire comme si rien n'était et tout oublier d'un geste, d'un mouvement du bras. Il n'y arrive pas, ils auront besoin de s'expliquer et se pardonner mutuellement, il se rend compte de toute façon qu'elle a encore énormément de colère envers lui. Parfois cela lui fait peur, elle serait prête à tout pour son homme, sans doute de dépasser ses extrêmes si le besoin se faisait sentir. Il se demande parfois jusqu'où elle ira mais il tente de ne pas y penser souvent tant cette idée lui fait peur au fond. En arrivant chez son amie il s'apaise et rentre chez elle avec le sourire même si ses yeux sont rouges d'avoir trop pleuré. L'appartement est immense, Ezeckiel a sans doute réclamé de faire des travaux et il avait raison, c'est grand et spacieux, parfait pour accueillir un bébé dans quelques mois. Il suit son amie dans la cuisine et s'installe avant de parler sans attendre, elle semble brûler d'impatience d'avoir le fin mot de 'l'histoire. Avec Ana il n'a pas besoin de jouer, il peut parler franchement et ne rien lui cacher, elle est comme ça son amie. Tout comme si elle a quelque chose à lui dire, elle ne cherchera pas à enrober la chose et à y mettre les formes, elle jouera franc jeux et tant pis si cela le vexe. Quoi que pour vexer Eliakim il faut vraiment y aller.

« L’argent ferait faire n’importe quoi aux gens, Elia, je suis la mieux placée pour savoir ce que tu ressens. » Dit-elle en faisant référence au fait que lorsqu’elle c'est retrouvée enceinte de la petite Lily, tout le monde lui a tourné le dos à cause d'une histoire d'inceste ridicule et totalement fausse même. Il n'y a jamais eu d'inceste entre Neo et Ana mais à Oxford, il n'en faut pas plus pour déchaîner les passions et les rumeurs, tout le monde s'en est donné à cœur joie. Et l'argent à pourrie cette belle histoire, sans parler du fait que le Posh Club a royalement jeté son amie, au nom d'une quelconque éthique non respectée. En gros, Ana c'est retrouvée seule, désespérément seule. Il était là certes, mais en quelques heures Oxford c'est chargé de la descendre en flèche. « Ca ne change rien à l’histoire que tu as eut avec Maxime disons plutôt… que ca t’aidera à lui dire Adieu, définitivement. » Il hoche la tête, conscient qu'il devait dire adieu à cette histoire de toute façon. Maxime a trouvé le moyen de lui pourrir la vie même à l'autre bout de l'Europe, cet homme a trop de pouvoir, Eliakim doit s'en éloigner et lui dire au revoir à jamais, il ne doit jamais le retrouver ni le revoir. Il doit l'éviter. « Quant à Alice… je suis désolée de te dire cela mais connaissant son père, et son passif… son comportement n’a rien d’étonnant. Cette fille ne sait pas gérer les situations périlleuses autrement qu’en sortant son chéquier ou en fouillant dans le passé des gens pour les détruire. » Il se tourne vers elle et la regarde un instant, il ne peut pas se vexer où lui jurer le contraire, Alice est ainsi et il le sait. Il le sait et pourtant il l'adore comme elle est, il la prendra tel qu'elle est il le sait. « C'est vrai. » Dit simplement Eliakim en soupirant. « Tu penses que tu peux vraiment avoir confiance en elle Elia ? » Il fait une petite moue en se pinçant les lèvres, sa réponse ne se fait pas attendre pour autant. « Confiance oui. Alice ne cherchera pas à me nuire directement... En revanche je sais qu'elle est prête à tout pour me... Protéger où du moins pour les éloigner les personnes qui peuvent se mettre au milieu de notre couple. Elle n'a pas eu tord de faire partir Maxime... Il n'avait pas à revenir avec la bouche en cœur maintenant que j'avais quelqu'un. C'était ignoble de sa part. » Il s'arrête et reprend son souffle, doucement. « Mais c'est surtout ces petites cachotteries qui m'épuisent. Je rêve d'être avec quelqu'un d'honnête. Puis j'en ai marre d'apprendre les choses par quelqu'un d'autre. » Dit-il avant de sursauter alors qu'il entend marcher derrière lui. Il sourit à Lily, l'air endormie et les cheveux en bataille, qui se tient devant lui. « Salut parrain... » Murmure la petite fille avant de venir l'embrasser. « Désolé de t'avoir réveillée ma puce... » Dit-il en la serrant brièvement contre lui. « Pas toi... Soif. » Il rit un peu alors que Lily part se chercher un verre d'eau, embrasse sa mère et repart au lit aussitôt. « Comment tu vas toi ? »

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Anastasia ne porte pas les familles d'aristocrates et de nobles anglais dans son coeur. Et pour cause, son beau père faisait parti de ces grands de ce monde qui se pensent tout permis, et s'imaginent que l'argent leur donne le droit de régir la vie de ceux qui les entourent. Les Kensington était typiquement de ce genre-là. Quand elle regardait l'Oxymoron, le lisant de temps à autres comme pour s'assurer de la bonne conduite de certains élèves, elle ressentait la touche d'Alice Kensington. Comme un serpent qui restait autour de la scène de crime en espérant que sa présence ne serait pas remarqué. Mais la jeune femme était connue pour être intransigeante, manipulatrice et assez cruelle avec ceux qui la gonflaient. Et maintenant elle s'en prenait directement à Eliakim. Indirectement, peut être de son point de vue, mais payer Maxime pour qu'il quitte la ville était sans doute nue des choses les plus stupides qu'elle ait décidé de faire de sa vie. « C'est vrai. » Elle ne répondit rien, ne lui balançant pas un je t'aurai prévenu ou un je le savais . Eliakim souffre, elle le voit bien. Et elle refuse d'enfoncer le couteau dans la plaie plus encore. Être trahi de la sorte par son amant et sa futur femme était un coup dur. Fort heureusement il pouvait encore compter sur elle (et sur Rae éventuellement). Les amis sont fait pour cela après tout. On voit passer les amants et les maitresses, l'amour risquant à tout instant de disparaitre, mais l'amitié était intemporelle, et constante. Elle regardait Eliakim et ne pouvait pas le juger, elle ne pouvait être déçue de lui, elle ne pouvait lui en vouloir de rien. Même les dix années de silence entre eux n'avaient pas entaché cette amitié.
Alors elle lui parle avec toute son honnêteté, parce qu'elle sait que c'est ce qu'il attend d'elle. Il attend à ce qu'elle soit cruelle, dure s'il le fallait, quitte à toucher là où ca fait mal. « Confiance oui. Alice ne cherchera pas à me nuire directement... En revanche je sais qu'elle est prête à tout pour me... Protéger où du moins pour les éloigner les personnes qui peuvent se mettre au milieu de notre couple. Elle n'a pas eu tord de faire partir Maxime... Il n'avait pas à revenir avec la bouche en cœur maintenant que j'avais quelqu'un. C'était ignoble de sa part. » Elle fait un mouvement non chalant des épaules. Est-ce que le comportement de Maxime avait été stupide ? Sans aucun doute oui, mais cela ne concernait pas Alice, c'état à Eliakim de régler ce problème si compter qu'il y en avait un. Malgré cela, Eliakim semblait comprendre le partie pris de sa femme, bien que cela le fasse souffrir. « Es-tu prêt à accepter ses méthodes, toi ? Je doute qu'elle change facilement, et elle n'a pas les mêmes valeurs morales que nous. » dit-elle avec une voix pas tant cruelle ou moqueuse que profondément inquiète. Elle ne voulait pas voir Eliakim prit dans les filets d'une femme qui manipulerait son monde. Le manipulerait lui. Il méritait une femme qui avait ses valeurs, et qui saurait l'aimer comme il le devait. Pas une gamine capricieuse. « Mais c'est surtout ces petites cachotteries qui m'épuisent. Je rêve d'être avec quelqu'un d'honnête. Puis j'en ai marre d'apprendre les choses par quelqu'un d'autre. » Elle sourit, et lui prit la main, comme pour lui assurer qu'elle était là. « Dis-toi que la femme qu'elle est avec toi, tu es le seul à la voir. Aux yeux du reste du monde elle est... inaccessible, impénétrable. Elle ne laisse rien voir d'autre que ce qu'elle a décidé de montrer. Je doute qu'elle soit si... hermétique à tes côtés. C'est sans doute sa manière d'être honnête. Mais dans son milieu, dans sa famille, l'honnêteté n'a pas sa place. Tu as eut l'occasion de rencontrer le Lord Kensington ? Avoue que ce n'est pas l'homme le plus franc du monde. » Dit-elle en haussant un sourcil.

Soudainement un mouvement sur le côté lui fit tourner la tête. Lily se trouvait là, le regard embué par le sommeil, marchant avec les bras devant elle comme en craignant de se prendre un meuble. Ghost réagit tout de suite en venant à côté de sa jeune maitresse comme pour la guider et l'empêcher de se prendre les murs. « Salut parrain... » SA petite voix résonnait dans l'appartement comme une plume. Anastasia sourit, laissant Eliakim répondre. « Désolé de t'avoir réveillée ma puce... »« Pas toi... Soif. » Anastasia se leva alors pour prendre une bouteille d'eau et l'ouvrir pour la donner à sa fille qui s'en saisit et en but une longue gorgée. « Prends la dans ta chambre au cas où. » Dit-elle ne caressant les cheveux de sa fille qui vient embrasser son ventre avant de repartir dans la chambre. Un comportement qu'elle avait adopté rapidement après avoir appris que sa maman était enceinte. Ca la fait sourire, attendrie.
« Comment tu vas toi ? » Elle revient autour de la table et s'assoit à côté de son meilleur ami, souriant. Il ne voulait pas lui en dire plus pour le moment, ce n'était pas un souci. Elle ne le contraindrait pas à parler de choses désagréables pour lui. « Je suis emportée dans le tourbillon Bennett et je n'ai pas même la force de me débattre. » Dit-elle avec un sourire, montrant le chamboulement de son appartement. « La grossesse me fatigue assez, principalement parce que je ne peux pas manger grand chose. Mais Ez met un point d'honneur à m'apporter de nouveaux aliments exotiques tous les jours. Si j'avais eut l'argent je l'aurai fait pour Lily mais... » elle grimaça. A l'époque elle ne s'offrait que des oeufs, ne pouvant gaspiller son argent pour tester tous les aliments possibles tous les jours. Et refusant que ses amis ne s'empressent de le faire pour elle. Elle avait sa fierté. Mais Ezeckiel s'en moquait bien de sa fierté, il n'en faisait qu'à sa tête. « J'ai hâte que le premier trimestre soit terminé. Fini les nausées, bonjour les envies de nourriture étranges. Tu te souviens ? » demanda-t-elle avec un sourire sur les lèvres.
« Ezeckiel a annoncé le retourne de DNA. J'essaie de me faire à l'idée mais... Ca m'inquiète. Qu'en penses-tu, toi ? » Avoua-t-elle finalement, une ride soucieuse barrant son front.

Heureusement que tu es là !
Anakim
C'est beau, magnifique même une amitié comme ils partagent. Dix ans qu'ils ne ce sont pas vus, dix longues années à penser qu'il ne reverrait pas sa filleule et sa meilleure amie. Dix ans à se faire une raison en se disant qu'elle allait mieux vivre ailleurs, qu'elle allait refaire sa vie loin d'Oxford qui n'avait pas été tendre et loin de cette ville qui renfermait le fantôme d'un amour disparu. Dix années et voilà qu'elle est devant lui, que tout est oublié, que c'est comme si ils c'étaient quittés la veille en se promettant de se revoir vite pour se manger quelques sandwichs. Eliakim n'est pas du genre rancunier, il a compris qu'Ana devait partir pour son bien et celui de sa fille, Lily était ce qu'il y a de plus important et de plus précieux en ce monde. Elle aurait eu une vie difficile si elle avait grandi ici, personne n'aurait été tendre et lui aurait jeté au visage qu'elle est l'enfant d'un inceste même si ce n'est pas le cas. Elle a déjà assez à faire avec ses grands-parents qui sont d'un intelligence limitée déjà. Elle n'a pas besoin que d'autre le fassent. Ainsi Lily a grandi loin de lui mais aussi, loin de rumeurs et des ragots. Maintenant elle est cachée et elle ne s'en porte pas plus mal, Ana non plus. C'est une femme fière et forte qui est revenue à Oxford, la tête haute, personne ne peut lui faire courber l'échine maintenant. Pas même lui et encore, il ne le veut même pas. Il le pourrait si vraiment il le voulait, Ana est terriblement vulnérable face à ses amis et surtout face à lui. Cela la rend un peu humaine quand d'autres dans l'université la voient comme une sorte de robot. Seul Ezeckiel a su briser la carapace, il est solide le musicien. Plus qu'il ne le pensait apparemment. Jusqu'à accepter qu'il vienne vivre avec elles et qu'il s'installe, il doit vraiment avoir quelque chose à part pour qu'elle se laisse faire de la sorte. « Je suis au courant de ses méthodes. Je ferme les yeux, bien souvent ça ne me regarde pas ! » Dit-il d'un air détaché. Après tout c'est vrai, il aime Alice et il était au courant de sa façon de faire bien avant qu'il ne veuille en faire sa femme. Il ne peut pas dire qu'il ne savait pas où que cela le surprend, bien au contraire. Alice est calculatrice, manipulatrice et même parfois dangereuse. Il le sait ça, tout simplement il sait tout. « Dis-toi que la femme qu'elle est avec toi, tu es le seul à la voir. Aux yeux du reste du monde elle est... inaccessible, impénétrable. Elle ne laisse rien voir d'autre que ce qu'elle a décidé de montrer. Je doute qu'elle soit si... hermétique à tes côtés. C'est sans doute sa manière d'être honnête. Mais dans son milieu, dans sa famille, l'honnêteté n'a pas sa place. Tu as eut l'occasion de rencontrer le Lord Kensington ? Avoue que ce n'est pas l'homme le plus franc du monde. » Elle est de bons conseils sa Ana et ça lui fait du bien de parler. Il lui sourit et même un petit rire lui échappe alors qu'elle parle du Lord. « Il est... Effrayant. Et il me glace le sang. » Dit-il en avouant pour la première fois que son beau père le met mal à l'aise et lui fait peur. Ce n'est pas un secret, le Lord est froid, pire que sa fille encore. Alice se réchauffe lorsqu'elle rejoint ses bras, c'est ce qu'il aime chez elle. Mais le Lord est le genre à pouvoir vous clouer sur place d'un regard, il n'est pas du tout rassurant. Ce qui a pour effet de mettre mal à l'aise Eliakim.

Lui qui se fou toujours de tout et de l'avis de tout le monde, le Lord est le seul à lui faire ressentir ça. Même son père ne pouvait pas l'effrayer d'un regard. Finalement une petite bouille arrive, Lily vient chercher à boire alors qu'Ana lui donne une bouteille d'eau. Eliakim embrasse la petite fille une dernière fois alors qu'elle repart au lit en traînant les pieds dans un pyjama trop grand pour elle, mais apparemment confortable. Il sourit en la voyant faire et se tourne vers son amie pour lui demander comme elle va. Un ange passe, une seconde pour laisser à son amie le temps de réfléchir. « Je suis emportée dans le tourbillon Bennett et je n'ai pas même la force de me débattre. » « Comme si tu le voulais vraiment. » Dit-il en riant tout en prenant une gorgée de son verre de jus de fruits qu'Ana lui a servie tantôt. Il remarque dans la pièce un magnifique piano blanc, sans doute un des objets apporté par Ezeckiel lors de son déménagement. « La grossesse me fatigue assez, principalement parce que je ne peux pas manger grand chose. Mais Ez met un point d'honneur à m'apporter de nouveaux aliments exotiques tous les jours. Si j'avais eut l'argent je l'aurai fait pour Lily mais... » Elle grimace, il pose sur son bras une main réconfortante. Ana ne pouvait pas faire tout ce qu'elle voulait et elle refusait son aide. Elle a fait de son mieux pour Lily, tout le monde le sait. « J'ai hâte que le premier trimestre soit terminé. Fini les nausées, bonjour les envies de nourriture étranges. Tu te souviens ? » Il rit un peu tout en hochant la tête. « Ha le sandwich miel-poivron-jambon ! Quel souvenir ! » Répond Eliakim en riant de plus belle. « Ezeckiel a annoncé le retour de DNA. J'essaie de me faire à l'idée mais... Ca m'inquiète. Qu'en penses-tu, toi ? » Il prend une seconde pour boire une autre gorgée de son verre. Remonter son groupe ? Pourquoi pas ? « Si c'est uniquement de la musique alors ça ne devrait poser aucun problème. Fais lui confiance, il t'aime. Il te bouffe des yeux à chaque fois qu'il se tourne vers toi. » Dit-il avec un sourire tendre et complice pour son amie. Puis, il vient poser sa main sur son ventre et rajoute quelques mots. « Et avec un bébé en route, il sera fidèle ! Comment Lily a pris la nouvelle ? »

Heureusement que tu es là !
Anakim
« Je suis au courant de ses méthodes. Je ferme les yeux, bien souvent ça ne me regarde pas ! » Elle ne sait comment prendre la chose. Si c’était elle, elle ne pourrait pas le supporter. Elle avait bien trop souffert du tempérament manipulateur et cruel de son beau-père pour aimer un homme capable de soumettre les autres à son bon vouloir. Après tout, son beau-père n’avait pas plié Néo, le poussant à rejoindre les Etats-Unis. Elle ne sait pas tout de cette histoire, cela lui semblait insensé à l’époque que Néo la quitte, se pliant aux désirs de son père. Mais savait-elle vraiment tout ? Sans doute pas. Peut être qu’il l’avait menacé. Menacé de lui couper les vivre, ou de le retirer d’Oxford, de le mettre à rue, ou de mettre Anastasia à la rue. Sans doute un peu tout cela à la fois, jouant de son influence pour faire faire ce qu’il voulait à son fils. Jamais Anastasia n’aurait accepter d’avoir un homme capable de faire la même chose à ses côtés. Un homme qui soumettrait sa fille à sa volonté, ou elle. Non, depuis Anastasia avait apprit à avoir le regard franc, et à ne plus courber l’échine. Elle mettait un point d’honneur à être honnête et franche avec l’homme qui partageait sa vie. Exigence qu’elle avait imposé à Ezeckiel quand il avait voulu être le seul. Il la voulait, qu’il se batte, il avait dû jouer franc jeu avec elle, et même si parfois ca les mener à se disputer, au moins ils ne se cachaient rien. Elle avait le sentiment de le connaître déjà par cœur.
La conversation concernant Alice prend fin rapidement. Elle ne sait pas quoi lui dire de plus, et sans doute n’a-t-il pas le désir d’en dire plus. Elle sait que la question a été posée, elle lui a dit son ressenti, mais elle n’a pas envie de le voir la quitter. Après tout, elle le rend heureux, elle n’est pas aveugle. Jamais Eliakim n’avait semblé être aussi rayonnant que lorsqu’il est dans les bras d’Alice Kensington. Mais rien entre eux ne sera jamais simple. Parce qu’ils ont deux caractères terriblement forts. Aucun ne se soumettra jamais à l’autre ; un bras de fer constant à se blesser parfois. Mais ils s’aimaient, c’était une évidence. Ils sont interrompus par Lily qui vient prendre un verre d’eau. Sa mère lui donne une bouteille et après un baiser sur son ventre la petite fille s’en va – les mains devant elle pour ne pas se manger les murs – pour retourner dans la chambre. Ghost les observe un temps d’un œil suspicieux jusqu’à ce que Lily l’appelle d’une voix endormie. Le chien les laisse alors, partant en trotinnant ; la queue battant l’air.

Elle s’installe devant lui, et la conversation vient sur un autre sujet : Ezeckiel. La tornade Bennett comme elle l’appelle dasn son esprit quand elle voit le chamboulement de sa vie. Une tornade qu’elle ne repousse plus à présent. « Comme si tu le voulais vraiment. » Elle rit doucement. « Non, c’est vrai. Je ne le veux pas. » Avoua-t-elle en prenant elle aussi un verre d’eau et commençant à boire doucement. Elle a la bouche sèche à force de murmurer de la sorte. Elle sourit, en repensant à tous les changements dans sa vie. De mère-célibataire et taciturne, elle était passée à femme enceinte et amoureuse. Changement radicale, si elle puis le dire. En moins de cinq mois. Un putain de record. Troublant, mais elle sentait que sa vie avec Ezeckiel retrouvait un intérêt, des couleurs. Sans compter que lui vivait la sienne à un rythme effréné. Ce qui n’est pas pour rassurer la jeune femme, vivant au ralenti depuis des années à présent. Alors, apprendre qu’il va repartir sur les routes avec DNA l’inquiète. « Si c'est uniquement de la musique alors ça ne devrait poser aucun problème. Fais lui confiance, il t'aime. Il te bouffe des yeux à chaque fois qu'il se tourne vers toi. » Elle sourit aux mots de son ami qui la font rougir. Etait-ce si évident ? Les sentiments qu’il avait pour elle. Et elle ? Cela se voyait-il qu’elle l’aimait alors qu’elle était incapable de le lui dire ? Ils allaient avoir un enfant. Ils vivaient ensemble. Il était comme un père pour Lily. Et pourtant, elle était incapable de lui dire qu’elle l’aime. « Et si ce n’est pas que de la musique ? Je… je lui fait confiance mais… tout cet univers m’échappe complètement. Et ca l’a détruit déjà une fois. » Dit-elle en grimaçant au souvenir de ce qu’il a put lui raconter sur cette période sombre de sa vie. Aurait-elle, elle la force de le sauver si jamais ce devait recommencer ? Aurait-elle la force de rester à ses côtés si les journaux le montrer ivre ou drogué ? OU aux bras d’autres femmes ? Aurait-elle la capacité de ravaler sa fierté ? Non. Même si elle l’aimait, elle avait d’autres priorités qui l’empêchaient d’être égoiste.
Il porta une main sur son ventre, la faisant revenir à la conversation. « Et avec un bébé en route, il sera fidèle ! Comment Lily a pris la nouvelle ? » Elle l’espère oui. Mais aucun enfant n’a jamais retenu un homme, de cela elle en est persuadée. « Pour l’instant elle le vit très bien. Elle nous a aidé à décorer la chambre du bébé, et elle pose énormément de questions. Mais là où il faudra être vigilent c’est quand il sera là. Passer de… Seule avec ma mère, à on est quatre à la maison ca va la chambouler aussi. » Dit-elle en grimaçant. Il regarde la main d’Eliakim sur son ventre, et sourit amusée. « Sincèrement jamais on aura autant touché mon ventre. » Dit-elle en levant les yeux au ciel sans l’empêcher de le faire. Elle sourit, et le regarde dans les yeux.

« J’arrive pas à lui dire que je l’aime. C’est stupide hein ? Mais j’en suis incapable. Pas que je doute de mes sentiments. Mais tout va si vite que… J’ai le sentiment qu’en le lui disant je vais perdre le peu de contrôle qu’il me reste, et qu’il aura… la capacité de me détruire. » Avoua-t-elle. Désireuse de parler de « ce problème » à quelqu’un. A son meilleur ami, et qui de mieux pour cela ? « Et vous, Elia. Vous avez reparlé de l’avenir ? Comment se passe les préparatifs du Mariage ? »

Heureusement que tu es là !
Anakim
Il sait qu'il agit peut-être d’une manière lâche en fermant les yeux face aux agissements de sa femme. Mais il s'en moque, il sait comment tournent les choses, tant qu'Alice ne pousse personne au suicide alors il s'en moque. Elle fait tomber les gens qui tentent de prendre sa place et de lui tirer dans les pattes, il faut cela pour rester tout en haut de la pyramide. Surtout lorsqu’on aime le pouvoir comme sa femme. Mais il ne s'en formalise pas outre mesure, elle n'agit pas de la sorte avec lui et c'est tout ce qu’il demande. En temps normal Alice mène sa petite guerre interne dans son coin et le laisse en dehors. Hors cette fois-ci il a été la première victime de ses manigances et c'est cela qu'il garde en travers également. Mais ce n'est qu’une question de temps, dés demain il rentrera chez eux et ils se retrouveront. Ils discuteront sans doute et tout s'arrangera. Ils ne peuvent pas vivre l'un sans l'autre c'est une évidence, Eliakim a déjà goûté a une existence loin de sa femme, il ne veut pas recommencer. C'était trop douloureux, la vie sans elle n'était pas vraiment la vie de toute façon. Enfin ils changent de sujet, parlant d'Ezeckiel. « Non, c’est vrai. Je ne le veux pas. » Il s'amuse de voir sa meilleure amie aussi... Épanouie ? Heureuse. C'est le mot. Anastasia est heureuse, depuis des années elle n'a pas rayonnée de la sorte. Preuve que l'amour est le plus beau et le plus puissant des remèdes. « Et si ce n’est pas que de la musique ? Je… je lui fait confiance mais… tout cet univers m’échappe complètement. Et ca l’a détruit déjà une fois. » Il fait une grimace, comprenant les peurs et les doutes de sa meilleure amie. « Il sait ce qu'il fait. Ce n'est pas pour retomber dans les drogues qu'il reprend la musique. » Dit-il en se voulant rassurant. Il sourit avant de poser sa main sur le ventre d'Ana, encore plat. Il rit en entendant sa remarque, c'est vrai que déjà Lily semble lui toucher le ventre assez souvent. Et Ezeckiel doit passer ses journées à la câliner. Il lui demande comment la petite prend la nouvelle, avec tout ces changements, Lily doit être un peu chamboulée. Où si ce n'est pas le cas alors cela viendra, c'est la suite logique d'un changement aussi soudain. Après tout il y a quelques mois encore elle n'était qu'avec sa mère et maintenant elle a un beau père et un petit frère où une petite sœur à naître. « Pour l’instant elle le vit très bien. Elle nous a aidé à décorer la chambre du bébé, et elle pose énormément de questions. Mais là où il faudra être vigilent c’est quand il sera là. Passer de… Seule avec ma mère, à on est quatre à la maison ca va la chambouler aussi. » Il hoche la tête et lui sourit. « Je suis là si vous avez besoin en tout cas. » Dit-il avec un sourire rassurant.

« J’arrive pas à lui dire que je l’aime. C’est stupide hein ? Mais j’en suis incapable. Pas que je doute de mes sentiments. Mais tout va si vite que… J’ai le sentiment qu’en le lui disant je vais perdre le peu de contrôle qu’il me reste, et qu’il aura… la capacité de me détruire. » « Il l'a déjà Ana. » Dit-il avec un regard pour son ventre. Elle est déjà amoureuse de lui, si il partait maintenant alors sa meilleure amie serait détruite. Il le sait, ce n'est pas un secret pour lui qui connaît si bien Ana. Et sa façon de faire également. « Tu l'aimes. Si il partait même maintenant, tu en serais détruite. » Dit-il puis il ajoute quelques mots. « Tu n'as déjà plus de contrôler sur rien. Et ça te fait peur ma chère ! » Dit-il en riant un peu. Il la connaît tellement sa Ana, son besoin de tout avoir sous contrôle pour ne pas paniquer. Avant ça le faisait râler, maintenant il en rit plutôt. « Et vous, Elia. Vous avez reparlé de l’avenir ? Comment se passe les préparatifs du Mariage ? » « Oula ! » Dit-il en riant légèrement. « Je ne m'en occupe pas beaucoup du mariage tu sais. Ca c'est le boulot d'Alice... Je travaille énormément, je n'ai pas le temps. Mais cela se présente bien, on avance, ça sera une cérémonie intime entre amis et famille. On veut quelque chose de simple et de classe où chaque détail aura son importance. » Il espère seulement que des gens comme Eden ne viendront pas mettre leur grain de sel, elle a jurée de se venger au mariage après tout. « Et on parle bébé pour la suite... On verra ! » Dit-il avec un petit sourire. « Tu as de la chance tu sais. L'amour, le bébé qui arrive... Je t'envie mon amie. »

Heureusement que tu es là !
Anakim
« Il sait ce qu'il fait. Ce n'est pas pour retomber dans les drogues qu'il reprend la musique. » Elle décida qu'elle s'arrêterait sur cette déclaration, tentant de contenir le stress qui ne la quittait pas vraiment depuis l'annonce que lui avait fait Ezeckiel. Elle n'avait pas le droit de lui interdire quoi que ce soit, surtout en ce qui concernait sa vie professionnelle. Mais elle ne connaissait rien à toute cette vie publique, et ca avait tendance à lui faire peur. Sans doute parce que le peu d'expérience qu'elle avait eut avec les grands de ce monde s'était soldé par une douleur cuisante et une humiliation en bonne et dû forme. Mais elle devait faire confiance à Ezeckiel. Il les protégerait, il l'avait promis après tout. Alors que la conversation s'enchaina, elle avoua à Eliakim son incapacité à dire ses sentiments à Ezeckiel. A les formuler, lui donnant des armes contre elle. Des armes capables de la détruire, de lui donner ce pouvoir. « Il l'a déjà Ana. » Elle se tourna vers Eliakim et lui offrit un regard désespéré. Oui, le pouvoir de la détruire il l'avait déjà c'était certain. Mais elle avait cette impression - stupide - que tant qu'elle ne disait pas les mots il ne pouvait pas avoir conscience de cette emprise qu'il avait sur elle. « Tu l'aimes. Si il partait même maintenant, tu en serais détruite. » Vrai. S'il partait maintenant elle ne pourra pas s'en relever. Sa main se porta naturellement sur son ventre, et elle inspira profondément. « Je m'en relèverais. Je l'ai déjà fait. » Difficilement, certes. Elle quittera sans doute Oxford. L'Angleterre. Rejoindrais Andrea à Paris, et réapprendrait à vivre avec ses deux enfants. Mais elle était forte et elle aimait à penser qu'elle ne dépendait de personne.

La conversation devint plus calme, elle l'interrogea sur son mariage qui approchait, et il lâcha un rire amusé. Il allait mieux, ca se voyait déjà sur les traits plus détendus de son visage. Il n'était pas prêt à rentrer chez lui, mais au moins il n'était plus aussi désespéré qu'en arrivant. La colère avait quitté ses traits. « Je ne m'en occupe pas beaucoup du mariage tu sais. Ca c'est le boulot d'Alice... Je travaille énormément, je n'ai pas le temps. Mais cela se présente bien, on avance, ça sera une cérémonie intime entre amis et famille. On veut quelque chose de simple et de classe où chaque détail aura son importance. » Elle sourit. Il allait épouser Alice, et elle espérait vraiment qu'il sera heureux avec elle. Qu'elle était celle qui lui fallait. Anastasia ne connaissait pas beaucoup la jeune femme, mais d'un naturel sauvage, Anastasia ne serait pas du genre à aller lui faire la conversation. Jamais sans doute. « Et on parle bébé pour la suite... On verra ! » Ca c'était une bonne chose. Elle savait que la perte de son fils avait profondément marqué Eliakim - tout autant qu'Alice sans doute - et un nouvel enfant, un nouveau départ, ne pourrait que leur faire du bien. Et peut être assagir la jeune femme ? « Tu as de la chance tu sais. L'amour, le bébé qui arrive... Je t'envie mon amie. » Il avait un sourire aux lèvres et elle leva les yeux au ciel. « Tu n'as rien à m'envier, Elia. Vraiment rien. » Dit-elle en lui prenant la main, l'invitant à se lever, laissant leurs verres sur la table. « Je rangerai ça demain, laisse. Allons dormir. » Dit-elle d'une voix autoritaire.

Elle emporta Eliakim dans sa chambre où Ezeckiel dormait profondément. Sans aucune once d'hésitation ou de culpabilité elle se pencha vers Ezeckiel et lui bougea l'épaule pour le réveiller. « Vas dans le canapé Chéri. Elia reste pour la nuit. » Dans un grognement, les yeux à moitiés fermés, le bellâtre vient demander un baiser avant de quitter la pièce sans rien ajouter. Habitué aux délires de sa femme, sans doute. Celle-ci laissant son meilleur ami prendre place dans le lit, vient le rejoindre et se colla à son corps chaud pour glisser doucement dans les bras de Morphée.