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 for a long time again (yoelow)

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Willow Leah-Rose




Willow Leah-Rose
STUDENT — l'élitisme est maitre mot


☆ date d'arrivée : 04/03/2016
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MessageSujet: for a long time again (yoelow)   for a long time again (yoelow) EmptyDim 3 Avr - 23:49

for a long time again
Willow & Yoenai
Elle ne sait pas si c’est une bonne idée, mais en somme elle s’en fiche assez. Cela fait quatre jours. Quatre jours qu’elle n’a pas eut de nouvelle de Yoenai. Quatre jours qu’elle jongle entre ses rendez-vous avez son directeur de thèse, ses sessions de travail à l’atelier, son travail de tatoueuse, mais aussi les coups de téléphone de sa famille. La veille elle a été à Londres pour voir Jack. Elle a pu jouir de la présence de son petit frère, lui annonçant la nouvelle terrible du deuil qui touchait sa famille par la même occasion. Pour toute réponse Jack avait posé sa main sur son épaule, et lui avait sourit, lui assurant qu’il l’avait compris deux ans auparavant . Elle avait été touché par les mots de son frère, et avait même accepté de le suivre dans son école de danse dans l’après midi. Il avait dansé devant elle, lui montrant toute la virtuosité dont il faisait preuve. Elle en avait pleuré, en se disant que William serait incroyablement fier de leur petit frère.
Quatre jours. Elle n’arrivait pas à croire qu’il ne se soit passé que quatre jours, et pourtant elle l’avait vécu comme un tourbillon. Elle avait pleuré, beaucoup. Le plus dur c’était le soir, mais elle ne s’était pas gênée pour virer la greluche de Séraphin pour dormir avec son meilleur ami à sa place, laissant la blonde à la grosse poitrine l’insulter à sa guise. Elle ne voulait pas dormir seule, voilà tout ; Et Séraphin n’était que trop heureux de pouvoir être là pour elle. Elle le savait. Sa présence lui faisait du bien, et au moins dans ses bras elle ne faisait pas de cauchemars. Un sommeil sans rêve, c’est tout ce qu’elle demandait.

Ce matin-là, cependant, se levant avant son meilleur ami, elle se rendit sous la douche, et se rendit compte qu’elle n’avait pas eut de nouvelles de Yoenai depuis quatre jours. Alors, lui envoyant un sms elle s’assurait qu’elle allait bien. Non, évidemment. Elle l’invita à aller prendre l’air, lui assurant qu’elle passait la prendre incessamment pour lui changer les idées. Alors, encore nue et ruisselante elle se dépêcha d’aller mettre un pantalon en toile noire, une chemise blanche (à moitié transparente mais elle ne s’en rendit compte que trop tard), et une paire de sandale. Les beaux jours revenaient à Oxford, et elle ressentait une chaleur douce la caresser. Elle mit cependant une petite veste et prit son sac en bandoulière avec un carnet de croquis, son appareil photo, ses clés, son portable ; elle prit un casque aussi pour sa chère et tendre (oui elle pensait encore à elle en ces termes) et monta sur son petit scooter. Elle adorait son petit scooter, qu’elle avait acheté quatre ans auparavant. Elle mit son casque, posa son sac à ses pieds, et le second casque dans un petit coffre à l’arrière. Elle s’enfonça dans la circulation pour arriver chez Yoenai dix minutes plus tard. Elle arrêta son engin en bas de son immeuble, et ôta son casque pour prend son portable et lui téléphoner. Elle attendit quelques secondes avant d’entendre la voix de sa chère Yoenai retentir : « Je suis en bas, je t’attends. Prends une petite veste, il fait chaud aujourd’hui mais sur le scooter on peut se geler rapidement. » Elle raccroche dés que Yoenai lui annonce qu’elle arrive et attend. Le soleil réchauffe sa peau, et elle se surprend à sourire. Pour la première fois en quatre jours, elle est contente, joviale, et la boule d’émotion à quitter sa gorge.


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D. Yoenaï Alighieri




D. Yoenaï Alighieri
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MessageSujet: Re: for a long time again (yoelow)   for a long time again (yoelow) EmptyMar 5 Avr - 3:18

For a long time again.
Willow & Yoenaï
Elle se réveille en sursaut et aussitôt, regarde toute autour d'elle à la recherche de l’interrupteur de sa lampe de chevet. Elle allume la lumière et retombe entre les coussins, rassurée. Elle n'aime pas vraiment dormir sans lumière mais forcée de constater que lorsqu’elle allume elle a du mal à s'endormir, elle se force à éteindre tous les soirs. Hors, Yoenaï ne dort pas. Très mal du moins depuis que les militaires sont venus chez elle pour lui annoncer l'horrible nouvelle. William ne reviendra pas, c'est un fait, elle le sait maintenant. Avant d'en être sure elle avait l'espoir de voir un jour débarquer son époux, beau et fier comme un dieu, son héros serait revenu d'une bataille et ils pourront enfin être tous les deux. Hors, elle sait maintenant que tous ses rêves s’effondrent tel un château de carte. Tant qu'elle n'était passure, qu'elle avait l'espoir, alors elle arrivait à survivre et à ne pas laisser son angoisse prendre le dessus. Mais maintenant, plus rien n’empêche son angoisse et ses peurs de la faire sombrer alors depuis qu'elle sait que William ne reviendra pas, elle est tombée dans un état dépressif assez violent. Elle ne sort pas, reste enfermée chez elle et attend quelqu’un, quelque chose qui ne viendra jamais elle le sait. Elle attend William, elle a toujours l'espoir devoir des militaires arriver pour lui dire qu'il a été retrouvé. Mais rien, les jours passent, les heures défilent et elle attend, l'espoir la ronge, va la rendre folle. Elle dort difficilement et fait surtout des cauchemars, elle le voit, l'imagine et se réveille en sursaut avant d'attendre et de tourner en rond pendant des heures.

Enfin elle se tourne vers son réveil et constate qu'il est très tôt. Au moins elle a quasiment fait une nuit complète, c'est toujours ça. Elle se lève de son lit et part prendre une douche, elle ne travaille pas aujourd’hui. Elle a fait poser deux semaines de congés, elle a besoin de couper avec l'université et surtout... L'enterrement de William est bientôt, elle sait qu’elle ne sera pas en état de travailler, elle ne sera bonne à rien de toute façon. Yoenaï se lave et sort de la douche alors que dehors le soleil se lève sur une nouvelle journée. Elle s'habille, à ce moment là elle entend son portable vibrer sur la able de chevet. Elle évite de trop l'avoir avec elle, depuis 4 jours la famille Leah Rose, les frères et ses parents n'arrêtent pas de l’appeler, craignant sans doute qu'elle fasse une bêtise pour rejoindre William. Sa mère a même insisté pour venir la voir mais Yoenaï a refusée, elle n'a pas besoin de quelqu'un sur son dos pour la réconforter. Elle a besoin de pleurer son époux en paix, seule depuis quatre journées, elle évite au maximum les appels. Mais là en ouvrant un sms venant de Willow, un petit sourire se fait sur ses lèvres, premier sourire depuis quatre longues journées. Son ancienne meilleure amie lui demande comment elle va, question étrange étant donné la situation. Puis elle lui ordonne de se préparer car elle arrive. Yoenaï hésite un moment mais, inconsciemment, elle tape un bref texto à Willow pour lui donner l'adresse. Elle n'est pas sortie depuis quatre jours, elle doit prendre l'air au risque d'exploser. Cet appartement, cet endroit qui a renfermé tant de bons moments... Elle doit le quitter. Pour un court instant seulement. Puis, alors que Yoenaï termine d'enfiler un petit chemisier blanc simple, son portable sonne cette fois-ci. Elle répond aussitôt, ne faisant pas attendre Willow. « Je suis en bas, je t’attends. Prends une petite veste, il fait chaud aujourd’hui mais sur le scooter on peut se geler rapidement. » Elle raccroche et obéit à Willow, elle attrape une veste avant de quitter son appartement. Juste avant de retrouver son ancienne amante, elle souffle un bon coup. Ne pas pleurer. Pas devant Willow. Même si ses gestes, sa façon de marcher et son regard ressemblent à William. « Salut ! » Lance Yoenaï avec un petit sourire en s'approchant de Willow pour lui déposer un baiser sur la joue. Elle pose ses yeux sur le scooter et sourit un peu plus. « Tu comptes vraiment me faire monter là dessus ? T'as pas peur ! » Dit-elle en regardant son ancienne amante et d'un ton plus sérieux, lui demander. « Ca va toi ? » Évidemment que non.
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Willow Leah-Rose




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MessageSujet: Re: for a long time again (yoelow)   for a long time again (yoelow) EmptyMer 6 Avr - 0:12

for a long time again
Willow & Yoenai
La journée est plutôt belle, le soleil réchauffant les rues pavets d’Oxford. C’est une de ces journées durant lesquelles Willow a envie d’apprendre l’air, de photographier ce qui l’entoure, ou de se poser et de sortir son carnet et ses crayons. C’est une chose qu’elle faisait avec Delilah – Yoenai… elle s’appelle Yoenai à présent – quand elles vivaient ensemble. DE temps en temps, le week-end, elles prenaient le carnet à croquis de Willow, un appareil photo, et elles allaient dans le Parc de l’Université. Une heure, deux, trois, l’après midi, ne revenant à l’appartement qu’après avoir diner en ville. Elles étaient encore insouciantes à l’époque. Alors même que cette relation n’avait rien de vraiment normale, alors qu’elles savaient que … Que William reviendrait et que Delilah était à lui (avec lui Willow… Avec, par a lui parce que quelque part elle ne vous appartenait pas… ou vous appartenez à tous les deux) et que Willow était un secret presque honteux. Mais à l’époque tout lui semblait plus simple, sans qu’elle ne comprenne pourquoi.
C’était une belle journée, et c’est sans doute pour cela qu’elle avait décidé d’envoyer un sms à Yoenai ce jour-là, ne lui laissant pas même le choix (ou le temps) de refuser son invitation. Elle devait sortir, elle devait se changer les idées, et ne pas rester dans cet appartement où tant de souvenirs restaient enfouis. Williow sourit en voyant que son amie – ou ancienne amie elle ne sait pas comment la désigner – lui envoie son adresse. Elle se retient de lui rappeler qu’elle a vécu dans cet appartement durant quatre ans. Quatre ans à lui faire l’amour dans la cuisine, le salon, la chambre… Elle grimace. Elle ne devait surtout pas penser à cela. Vraiment. Vraiment pas.

Elle arriva devant chez Yoenai et lui téléphona pour lui annoncer sa venue. Le temps que la jeune femme descende elle regardait le monde autour d’elle. Il y avait pas mal de personnes qui étaient là pour profiter de la journée ensoleillée. Des couples, beaucoup. Des amis, avec des bières et de quoi fumer. Comme elle. Des familles aussi, avec des enfants qui sautaient dans les bras de leurs parents. Elle fixait une adorable adolescente entourée d’une jeune femme blonde, et d’un homme musclé, tatoué, et brun qui lui disait quelque chose, lorsque Yoenai arriva dans son champ de vision. Alors elle ne vit plus qu’elle. Elle et ses cheveux bruns aux reflets auburn sous le soleil. Elle et son regard voilé par la tristesse. Son petit chemisier qui laissait deviner sa lingerie… et qui pousse Willow et à détourner le regard. « Salut ! » Elle sourit. « Salut toi. » Dit-elle sur le même ton jovial. Yoenai se penche pour embrasser sa joue, et elle reste interdite pendant un moment. Le geste était naturel, mais son cœur se met à battre plus vite. La joie de la voir ? Oui, on y croit. Elle se laissa emporter par ses pensés alors que Yoenai ne pose un regard critique sur son scooter. Elle en profita pour lui proposer le casque qu’elle avait sortie du coffre le temps qu’elle arrive. Mais pour l’heure Yoenai semblait sceptique, et pas vraiment rassurée. Pourquoi ? « Tu comptes vraiment me faire monter là dessus ? T'as pas peur ! » Elle hausse les épaules et lui présente le casque. « Mets ca et ne te pose pas de questions. » Dit-elle d’un ton un peu plus impérieux. Pas vraiment. Elle veut juste lui changer les idées mais avant de faire quoi que ce soit la jeune femme perd son sourire.
« Ca va toi ? » Le sourire de Willow s’éteind aussi. Et elle croise son regard, bien plus solennelle. « Aussi bien que toi. » Elle n’avait pas besoin d’en dire plus, elle allait comprendre ce que cela signifiait. Comment pouvaient-elles aller bien ? Impossible. En tout cas pas en restant chacune de leurs côtés.

Elle incita encore une fois Yoenai à prendre le casque et l’invita à monter sur l’engin, retrouvant son sourire. « Tiens toi bien, je t’amène dans un coin unique. » Dit-elle à la manière d’une promesse. Elle remit son casque, et démarra pour s’enfoncer dans la circulation. Elle sentait les bras de Yoenai autour de sa taille, et elle se sentait bien. Ce contact n’était pas … voulu, plutôt obligé, mais ca lui faisait un bien fou de la sentir si proche d’elle. Elle zigzaguait entre les voitures, roulant d’un pas tranquille, allant vers le Sud. Elles roulèrent ainsi pendant une vingtaine de Minutes, durant lesquels Willow pensa que la première fois qu’elles avaient été dans ce genre de situation c’était en Italie. Willow avait trouvé un petit scooter et avait amené Delilah avait elle à la plage la plus proche. Elles y étaient restés jusqu’à la tombée de la nuit, avant de retourner auprès des hommes Leah-Rose. Durant ce même voyage, elles firent l’amour pour la première foiS. Arrête d’y penser Willow. Mais c’était difficile de réprimer ses anciens souvenirs quand Yoenai était si proche. Physiquement.

Elle finit par se garer non loin du parc, dans une petite ruelle qui ne payait pas de mine. Elle coupa le moteur, et ôta son casque, incitant Yoenai à en faire de même. « Tadam. » Dit-elle en lui présentant le cul-de-sac. Là, devant elle, les murs étaient recouverts d’immenses dessins, grapher par les quelques étudiants en arts d’Oxford. Des graph représentant des visages immenses en noir et blanc de personnes qui souriaient. La couleur les entourant était délirante et Willow eut tout de suite l’envie de sourire à son tour. « Ce sont des amis de la fac qui m’ont montré ca il y a quelques mois. Tu aimes ? » Demanda-t-elle alors qu’elle attendait que Yoenai descende du scooter.


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D. Yoenaï Alighieri




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MessageSujet: Re: for a long time again (yoelow)   for a long time again (yoelow) EmptyVen 8 Avr - 0:11

For a long time again.
Willow & Yoenaï
Ce gouffre immense dans sa poitrine pourrait l'envahir à tout moment, la forcer à se caler dans un coin de son appartement et passer la journée à pleurer, incapable de faire autre chose. Alors elle s'occupe, pour repousser ce gouffre, cette tristesse, cette mélancolie qui refuse de la laisser tranquille depuis quatre jours. Des nuits à pleurer e à  ne pas dormir, des journées à tourner en rond en se demandant si elle ne devrait pas repartir bosser, cela lui ferait du bien et cela lui permettrait de ne pas penser. Alors elle trouve des occupations, de l'écriture, de la peinture, elle a retapée un de ses meubles hier. Elle fait ses courses, elle bouge et au pire lorsqu’elle n'a rien à faire, elle se met de la musique à fond. Mais la musique, tous les morceaux lui rappellent William, chacun à une histoire avec lui, un souvenir, un instant auquel se raccrocher. Alors d'un air rageur souvent elle éteint son Ipod et se met devant la télévision. Elle regarde des films d'horreur, ça lui fait du bien. Elle a passée la soirée d'hier à regarder les SAW, c'était gore et au moins elle est loin des films à l'eau de rose où les histoires d'amour finissent bien. Pas une seule fois elle n'a pensée à contacter Willow pour lui demander de sortir, pas après la façon dont elle l'a mise dehors il y a deux ans. Elle n'a pas osée et apparemment elle aurait du, son amie n'attendait que ça apparemment. Et puis entre les occupations mineures et le travail, elle prend des cachets pour dormir. Ce qui a fait effet car cette nuit au moins elle c'est reposée. Les molécules de somnifère ont empêchés son cerveau de lui créer des rêves où William serait là, présent et souriant et où Willow ne serait qu'une chimère. Elle refuse de rêver toute la nuit pour se réveiller dans un lit immense et froid, loin du corps de son mari où celui brûlant de son ancienne amante. Elle n'a pas le droit de penser ainsi, pas après l'avoir jetée dehors, pas après ce qu'elles ont vécus. C'est une trahison envers la mémoire de William après tout. Alors elle s’empêche même de penser à Willow. Ce qui ne lui laisse plus vraiment le choix au final.

Finalement elle se prépare rapidement après la réception du message de son amie. Willow vient, elles vont passer la journée ensemble, cette idée l'enchante en réalité, elle ne peut pas dire le contraire. Alors lorsqu'elle reçoit l'appel de Willow qui lui dit qu'elle est en bas, Yoenaï termine de se préparer et fonce la rejoindre, oubliant un instant sa peine et ce voile de tristesse qui menace de se glisser autour de son âme. Elle l'embrasse sur la joue et lui sourit, demandant tout de même comment elle va même si elle sait que cette question est déplacée. « Tiens toi bien, je t’amène dans un coin unique. » Lui dit-elle en l'invitant à monter. Yoenaï sourit et grimpe sur l'engin, un instant le souvenir de la première fois où elles sont montés sur un vespa en Italie revient à la charge. Première nuit toute les deux. Elles ont fait l'amour jusqu'au premier rayon du soleil, incapable de s'éloigner l'une de l'autre. A chaque fois qu'elles retombaient au milieu des draps, elles se juraient que c'était la dernière fois et qu'il ne fallait pas recommencer. Puis elles se regardaient et se sautaient dessus, affamée l'une de l'autre, incapable de se tenir loin. Arrête, maintenant! Sa raison la rappelle à l'ordre alors qu'elle ferme les yeux et pose sa tête contre la nuque de Willow pendant que cette dernière roule entre les voitures. C'est douloureux et bon en même temps de l'avoir contre elle. Elles arrivent et rapidement, la tatoueuse enlève son casque alors que Yoenaï s'étire pour faire craquer son dos. « Tadam. » Elle ôte son casque et reste interdite sous l'immense fresque recouvrant tout un mur. Les visages en noir et blanc sont entourés de couleurs, le mélange est magnifique. Elle observe l’œuvre de street art pendant quelques secondes avant de descendre du scooter. « C'est superbe... » Dit-elle en ayant le souffle coupé. « Ce sont des amis de la fac qui m’ont montré ca il y a quelques mois. Tu aimes ? » « J'adore ! Viens ! » Dit-elle en la prenant par la main tout en s'approchant d'un groupe de jeunes. Ils ont des bombes de peinture posés au sol, ils discutent joyeusement. « Salut ! Elles sont pleines ? » Demande Yoenaï en arrivant vers eux avec un sourire. Un jeune homme se tourne vers elle, le style skateur beau gosse et conscient de son charme. « Euh... Ouais ! » « Combien pour... Ca. » Dit-elle en montrant une bombe noire, une rose et 3 autres aux couleurs primaires. « Ba... » Pas très loquace le bougre. « 20 le tout ? » Yoenaï hoche la tête avant de sortir un billet de sa poche pour le donner au skateur en herbe. Enfin elle prend les bombes de peinture et en donne deux à Willow. « Viens... Allons poser notre marque sur ce mur. Il y a un coin libre là... » Dit-elle en lui montrant du doigt un endroit de la fresque où il n'y a aucun dessin.
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MessageSujet: Re: for a long time again (yoelow)   for a long time again (yoelow) EmptyLun 11 Avr - 22:44

for a long time again
Willow & Yoenai
Sa meilleure amie lui a manqué. Sans doute autant - voir plus - que son amante. Elle connait Delilah depuis toujours, depuis qu'elles sont enfant. C'est Delilah qui lui a apprit à parler Français ou à s'améliorer au moins. C'est avec Delilah qu'elle a passé ses meilleurs instants. Les meilleures vacances, les meilleurs délires, les meilleures blagues à l'école qui mettaient les professeurs à l'envers. Comme la fois où elles ont inondé les toilettes, prétextant vouloir en faire sortir Mimi Geignarde parce qu'elles venaient de découvrir Harry Potter et la Chambre des Secrets. Elles et William avaient faits les 400 coups ensemble. Plus encore qu'avec les autres Leah-Rose. Sans doute parce qu'ils avaient le même âge, et parce qu'ils se comprenaient parfaitement tous les trois. Willow était persuadé que son frère était tombé amoureux de Delilah dés le début de son adolescence, sans oser le lui dire. Mais alors qu'il entrait dans la puberté elle avait commencé à détecter les regards en biais, et les sourires timides, les rougeurs enflammant ses joues quand elle avait un geste pour lui. Alors qu'ils étaient habitués à s'étreindre ou s'embrasser sur la joue ou le front. Mais soudainement cela revêtait un caractère intime qui gênait William. Jusqu'à ce qu'il ose lui dire ce qu'il ressentait.
Tout cela pour dire que Willow retrouvait aujourd'hui sa meilleure amie. Elle avait prit la décision de la sortir du deuil, et de la solitude. Elle savait comment faire sourire Delilah, tout du moins l'a-t-elle sut un jour. Elle avait cette capacité de lui remonter le morale avec un geste, ou une parole à l'époque. Quand William draguait d'autres filles avant l'officialisation de leurs relations. Ou alors quand ils se disputaient parce qu'il était un grand crétin finalement. Qu'importe, les deux jeunes femmes partageaient cela : une compréhension qui dépassait les mots. Elles n'avaient pas besoin de se parler pour deviner les émotions de l'autre.

Rapidement, Willow la fit arriver dans un petit coin de paradis, hors des grandes foules d'Oxford, et lui proposa de descendre de son scooter. « C'est superbe... » entendit-elle murmurer derrière elle. Et elle hocha simplement la tête en signe de consentement. Elle adorait cette endroit. Elle y croisait parfois quelqu'uns des étudiants d'Oxford, ou alors des collègues de ses cours. Aujourd'hui il y avait trois jeunes squatters qui avaient - apparemment - prévus de poser leur touche sur le mur. Willow les avait déjà aperçu sur le campus mais sans plus. D'autres personnes auraient sans doute craint de s'approcher de cette racaille mais Willow n'était pas de ce genre. « J'adore ! Viens ! » Et Yoenai non plus, ce qui lui arracha un sourire. Elle ôta son casque, attacha son scooter, et suivit la jeune femme, après s'être passé la main dans les cheveux pour les mettre en l'air. Une coupe qui ne ressemblait à rien, mais ce geste était une mimique qui prouvait de sa bonne humeur. Un geste habituel, un tic comme dirait Séraphin. Elle suit Yoenai, l'observant alors qu'elle se met à discuter avec les jeunes pour négocier des bombes de peinture. Elle a l'air heureuse soudainement, comme si le deuil et le souvenir de William ne l'étreignait plus. Willow en sourit, elle était ravie de la voir ainsi. Elle la retrouvait, sa Delilah, sa meilleure amie, son rayon de soleil. Elle se tenait devant elle, avec son yeux malicieux, sa beauté fulgurante et sa voix enjouée. Elle était belle. Comment en aimer un autre ? Elle retient une grimace de douleur, et ravale ses pensés. Elle ne peut pas ... elle ne peut pas laisser ses sentiments remonter à la surface. Bien qu'ils soient là, en elle, grondant pour la laisser s'exprimer. C'est trop tôt, c'est impossible. C'est la femme de son frère. Pourquoi les choses lui paraissent encore plus difficile qu'auparavant ?
Soudainement, Yoenai revient vers elle avec les bombes, toute contente et lui en tend deux. « Viens... Allons poser notre marque sur ce mur. Il y a un coin libre là... » Willow acquiesce et se dirige vers l'espace vide. Elle reste un instant avec les bombes dans la main avant qu'un sourire fin vienne s'installer sur ses lèvres. Elle commence à les secouer, et commence à tracer un dessin à main levée. Durant plusieurs minutes elle ne dit rien, se contentant de peindre de la sorte, jusqu'à ce que la silhouette d'un danseur de BreakDance apparaisse. C'était une des figures que William faisait souvent; Il avait essayé de la lui apprendre mais elle n'était pas faite pour tenir la tête en bas. Elle se tourne vers Yoenai. « On met de la couleur ? » Proposa-t-elle. « J'ignorais que tu faisais du graff ? C'est un truc nouveau ? » Demanda-t-elle avec un sourire. Le ton était enjoué, il n'y avait pas de tension ente elles. Elles étaient à nouveaux amies, comme si les deux dernières années n'avaient pas vraiment existé.

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D. Yoenaï Alighieri




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MessageSujet: Re: for a long time again (yoelow)   for a long time again (yoelow) EmptyMar 12 Avr - 19:39

For a long time again.
Willow & Yoenaï
Deux ans à être seule, sans aucune amie car elle ne voulait s'arrêter sur personne. Aucune ne lui donnait envie de créer une amitié solide, de toute façon il n'y avait que Willow pour lui donner envie de se confier toute la nuit sur ses peurs et sur ses doutes. Il n'y avait que Willow, un point c'est tout. Sa meilleure amie, sa confidente, sa sœur également et son amante par la suite. Malgré le fait qu'elles couchaient ensemble, cela n'a jamais gâché leur amitié qui était incroyablement solide même devant les autres frères Leah-Rose. Et même si Yoenaï avait du mal à approcher Willow lorsque William rentrait. Elle trompait volontairement son mari avec sa sœur, la pire et la plus douloureuse des trahisons que puisse faire une épouse, nul doute que cela aurait fait exploser le lien frère-soeur si William l'avait su. Mais il n'a jamais rien su et il ne c'est douté de rien. Où alors si il a eu des doutes, cela n'a pas duré assez pour qu'il vienne lui en parler. Elle aurait niée évidemment, elle ne pouvait pas risquer de perdre son homme qu'elle aimait malgré tout et sa meilleure amie. Sans savoir que dans quelques années, elle perdrait l'un comme l'autre au final. Elle évite de penser à William et justement, pour éviter que le visage de son époux s'impose en elle et qu'il la fasse craquer une fois encore, elle se dirige vers un groupe de jeunes et leur achète la peinture. Elle a besoin de se changer les idées, Willow est la mieux placée pour savoir ce qu'elle ressent actuellement. Finalement elles marchent vers un mur contenant plusieurs graffitis, il y a un petit coin libre, assez pour qu'elles laissent leur empreinte dessus. Yoenaï attrape une bombe de peinture noire et commence à tracer quelques formes, ne sachant pas vraiment ce qu'elle fait. Elle se laisse porter par l'envie et bien vite, elle se rend compte qu'elle dessine une fenêtre donnant sur un petit lac. Son dessin n'est pas grand mais il donne l'impression d'un 3D étonnant.

« On met de la couleur ? » Elle hoche la tête et rajoute de la couleur, du bleu pour l'eau du lac, du orange pour le ciel, donnant l’impression qu'un magnifique couché de soleil illumine tout ça. Elle se rend compte en une seconde qu'elle redessine le paysage d'un de ses derniers souvenirs avec William. Ce matin là, ce dernier matin ensemble, ils ce sont réveillés dans un hôtel qui donnait sur un petit lac. Ils ont regardés le soleil se lever avant de s'allonger et de faire l'amour encore et encore. Elle pleurait, il pleurait également. Ils ce sont adorés ce jour là, il savait qu'il ne reviendrait pas mais par amour il n'a rien dit. Il l'a laissée espérée, espoir fou aussi qu'il revienne un jour et qu'il ne se laisse pas emporter par la haine de ces hommes qui lui ont volés la vie. Yoenaï sursaute alors que Willow lui demande si c'est nouveau le fait qu'elle fasse du graffiti. Yoenaï sourit et efface d'un geste une larme qui roulait sur sa joue. William est tellement présent actuellement, plus encore que lorsqu’elle le pensait vivant. « Je traîne avec quelques danseurs de break. Ils m'ont appris à dessiner... Ce n'est pas de l'art mais j'ai un petit don. » Dit-elle en mettant un point final sur son dessin. Elle pourrait presque se souvenir de l'odeur du l'herbe fraîche ce matin là. Des bras de William autour d'elle, de la chaleur du soleil sur sa peau. De cette impression de ne jamais plus le revoir une fois qu'il aura quitté son champ de vision. Enfin elle se tourne vers le dessin de Willow et lui sourit. « Il est beau... Tu as toujours eu un talent artistique incroyable. Déjà enfant tu remplissais tes cahiers de dessins tu te souviens ? » Dit-elle avec un sourire mélancolique. La belle époque où ils étaient tous ensemble. Juste ensemble. « Que veux-tu faire maintenant ? On pourrait se promener dans le parc... » Dit-elle en regardant autour d'elle et en posant ses yeux sur un parc très calme non loin.
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MessageSujet: Re: for a long time again (yoelow)   for a long time again (yoelow) EmptySam 16 Avr - 18:21

for a long time again
Willow & Yoenai
Lorsqu’elle peint elle n’est plus vraiment elle-même. Elle est dans un « ailleurs » un monde qui n’appartient qu’à elle, fait d’images et d’idées, d’envie et de poésie. Elle a découvert ce monde lorsqu’elle était encore enfant. A l’âge de trois ans elle s’était retrouvée dans le bureau de son père alors qu’il travaillait avec quelques collègues. Pendant l’école elle avait été malade, et il avait dû la récupérer. Alors il l’avait mise dans son bureau, lui donnant un endroit pour se reposer, un crayon, et des feuilles. Rien de plus, mais ce fut suffisant pour que l’enfant reste là, à même le sol, à dessiner des formes qui ne représentaient pas grand chose pour leurs yeux d’adultes. Jamais plus elle n’avait arrêté de dessiner, et c’était devenu son obsession, sa passion. Dans un même temps, William découvrait les joies de la danse. Tous les deux vivants de ce qui les faisait vibrer. Jamais Willow n’avait été doué pour danser. Elle pouvait suivre le rythme, c’était un fait, mais elle n’avait ni grâce ni souplesse. Jamais William n’avait été fichu de dessiner quoi que ce soit. Ils avaient chacun leur « truc ». Une des rares choses qu’ils ne partageaient pas.

Alors quand elle se retrouva là pour peindre à la mémoire de son frère – car il lui semblait bien que c’est cela que Yoenai proposait – elle ne pouvait que le représenter lui quand il dansait. Parce que c’est ce qu’il faisait, ce qu’il était ; quand il dansait WIllow le regardait et elle se sentait vibrer en même temps que lui. Elle était heureuse de voir son petit frère suivre ses pas. Elle était heureuse de le voir vibrer à son tour. Elle était heureuse de savoir que Yoenai dansait encore. Danser pour vivre, vivre pour danser. Il y avait quelque chose de particulier chez les danseurs, une adrénaline, une force qu’elle ne retrouvait nul part ailleurs. C’st sans doute pour cela qu’elle désirait mettre en place un projet avec des danseurs de rues depuis plusieurs années maintenant. Mais elle n’en avait pas encore eu l’occasion. Elle proposa à Yoenai de rajouter des couleurs, jetant un coup d’œil à ce qu’elle-même peignait. « Je traîne avec quelques danseurs de break. Ils m'ont appris à dessiner... Ce n'est pas de l'art mais j'ai un petit don. » Elle sourit, et termina elle-même son tag qui explosait de couleurs et de mouvement. Le visage de son frère concentré alors qu’il dansait. Ce regard qu’elle connaissait par cœur. Puis elle regarde le dessin de Yoenai, et sourit. Elle ne comprenait pas ce qu’il représentait, mais la douceur et l’apaisement qui s’en dégageait la toucha. « Il est beau... Tu as toujours eu un talent artistique incroyable. Déjà enfant tu remplissais tes cahiers de dessins tu te souviens ? » Elle sourit, amusée par l’anecdote. « Mes cahiers !? Tu parle je dessinais même dans les carnets de rendez-vous de tes parents. Dés que j’avais un morceau de feuille je ne pouvais pas m’en empêcher. Je vous suivais avec William dans vos cours de danse, et je vous représentais dans toutes les postures que vous preniez. J’adorais ca… » Dit-elle, un sourire aux lèvres, avant de se rendre compte de ce qu’elle disait. Merde. Elle ne voulait pas parler de William avec autant de … désinvolture. Mais le souvenir lui était arrivé sans prévenir, et sans qu’elle ne puisse le contenir. Un souvenir heureux, du reste, qui l’avait faite sourire. Mais elle avait peur de ne voit le visage de Yoenai bien moins heureux.

Finalement la jeune femme se tourna vers le parc, alors qu’elles terminaient leurs œuvres. « Que veux-tu faire maintenant ? On pourrait se promener dans le parc... » Willow acquiesça et posa les bombes de peintures à ses pieds – au cas où quelqu’un voudrait en profiter – de toute façon elle en a à l’atelier. Elle n’ose pas prendre la main de Yoenai même si l’envie la tiraille. Elle doit être sage, elle doit se contenir. Elle l’invite alors d’un sourire et prendre un petit chemin dans le parc. Elle met ses mains dans les poches et inspire profondément. C’est un chemin ombragé, entouré de grands chênes où chantent des oiseaux depuis le début du printemps. Elle aime vraiment cet endroit. « J’aime cet endroit. C’est un de mes colocs qui me l’a montré. Il vient ici pour jouer de la harpe avec ses collègues du cours de musique. » Dit-elle avec un petit sourire aux lèvres. « Je suis contente que tu sois venue. Ton tatouage cicatrise bien ? Tu as tout ce qu’il te faut ? » elle ne savait pas vraiment quel sujet elle pouvait aborder sans risquer de parler de William ou de faire mal à Yoenai. Elle allait avoir besoin de temps pour retrouver sa confiance en elle en présence de la jeune femme, et être à nouveau elle-même.


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MessageSujet: Re: for a long time again (yoelow)   for a long time again (yoelow) EmptyLun 18 Avr - 19:46

For a long time again.
Willow & Yoenaï
Elle dessine ce dernier souvenir brûlant dans son esprit. Personne ne peut comprendre, c'est son petit secret avec William, son dernier moment avec lui avant qu'il ne parte pour ce pays qui l'a vu mourir. Loin des siens, de ce qu'il aimait et adorait. Elle le dessine, comme une façon de lui dire u revoir et de se rendre compte qu'il ne reviendra pas. Elle l'aime toujours mais elle doit accepter, elle doit tourner la page même si elle ne le fera jamais vraiment. C'est pour cela qu'elle c'est fait ce tatouage, pour ce souvenir de cet amour, de cet unique amour qu'elle ne revivra jamais. Elle a vécue deux histoires d'amour, avec un homme et avec une femme. Ce n'est pas la même chose, avec l'un comme avec l'autre elle a trouvée son bonheur, son équilibre et son envie de se lever le matin pour retrouver les bras chauds de son amour. Mais elle c'est fait une raison avec Willow, voilà qu'aujourd'hui elle se rend compte que son histoire achevée est celle avec William. Elle qui avait des projets, des envies, elle va devoir faire le deuil de tout cela aussi et apprendre à vivre. Sans lui, sans cet amour. Elle est obligée, elle doit survivre. Et elle ne vivra jamais avec le souvenir de William et de leur vie commune qui n’avancera plus. Pour sa survie elle doit avance, c'est une question de bien être. Mais pas maintenant, il lui faudra des mois, des années peut-être. Aujourd'hui elle se laisse le loisir de parler de lui, de penser à lui. Car elle est dans sa phase d'adieu, la plus difficile sans doute. Alors qu'elle termine son dessin elle le regarde, l'observe d'un œil critique et au final satisfait. Ce n'est pas de l'art mais pour elle, il représente beaucoup. Puis il faut dire qu'avec ses talents en dessin, c'est un miracle qu'elle ai réussi quelque chose d'aussi jolie et poétique. Elle se tourne vers le dessin de Willow et sourit de plus belle. William dansant, comme à l'époque. La belle époque même. « Mes cahiers !? Tu parle je dessinais même dans les carnets de rendez-vous de tes parents. Dés que j’avais un morceau de feuille je ne pouvais pas m’en empêcher. Je vous suivais avec William dans vos cours de danse, et je vous représentais dans toutes les postures que vous preniez. J’adorais ca… » Elle hoche la tête et rit un instant. « Ta mère hurlait lorsqu'elle ouvrait l'agenda et qu'il était gribouillé de tes dessins. » Rajoute Yoenaï avec un sourire tendre en pensant à la mère Leah-Rose. Cette femme a tout de suite acceptée Yoenaï comme une seconde fille. « Comment va-t-elle... ? » Demande Yoenaï en posant les bombes de peinture au sol maintenant qu'elles ont terminés. La mère de Willow est une femme courageuse, fatiguée par plusieurs grossesses et surtout par une troupe de garçon qui avait de l'énergie à revendre. Malheureusement avec tout ce qui c'est passé, elle n'a quasiment aucune nouvelle de cette femme, sans doute un de ses plus grands regrets.

Finalement elles partent vers un parc, marchant l'une à côté de l'autre. Le soleil est haut, il fait bon sans faire trop chaud. Quelques fleurs commencent à éclore, donnant un peu de couleur dans le parc, dans un coin un petit chien joue avec son maître, s'amusant à lui ramener un petit bâton. Une petite fille joue également avec ce qui doit être son grand frère. Pendant une seconde, il semble que rien ne puisse l'atteindre, qu'elle n'a plus mal. Puis tout revient, plus vite, plus fort, plus douloureux. Elle voudrait que cette douleur cesse, deux ans qu'elle vit avec ça. Ce trou béant en elle. « J’aime cet endroit. C’est un de mes colocs qui me l’a montré. Il vient ici pour jouer de la harpe avec ses collègues du cours de musique. » La voix de son ancienne amante la sort de ses pensées et aussitôt elle lève vers Willow un regard plein de reconnaissance. Elle la sauve, inconsciemment. « De la harpe ? C'est original. » Dit-elle en souriant. « Je suis contente que tu sois venue. Ton tatouage cicatrise bien ? Tu as tout ce qu’il te faut ? » Une légère rougeur s’empare de ses joues en entendant la première phrase de Willow. « Je suis contente aussi... » Dit-elle d'une petite voix. « Oui il cicatrice très bien. Je n'ai plus mal... Il est très beau. Merci encore. » Lui dit-elle en souriant. Puis elle s'assoit sur un banc et invite d'un regard Willow à la suivre. « Parle moi de toi. Qu'est ce que tu as fais ces deux dernières années. »
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MessageSujet: Re: for a long time again (yoelow)   for a long time again (yoelow) EmptyMer 20 Avr - 17:51

for a long time again
Willow & Yoenai
Parler du passé n'était pas désagréable en soit, et Willow s'étonnait même à sourire à certains souvenirs. Elle n'était pas d'un naturel mélancolique, préférant en général regarder devant elle plutôt qu'en arrière. Mais lors des réunions de famille il n'était pas rare qu'ils abordent ce sujet des petites histoires de la famille Leah-Rose . Et il y en avait des choses à dire. Les enfants Leah-Rose étaient de véritables petits monstres qui en avait fait voir de toutes les couleurs à leur parents; Quand Delilah avait intégré la famille ses parents l'avaient naturellement suivi. Ils étaient invités aux grands barbecues que les parents de Willow donnaient tous les deuxième dimanches du mois comme une tradition dont personne ne se souvenait de l'origine. Mais que tout le monde adorait. Pour Willow, les parents de Delilah étaient comme des membres de sa famille, elle les considérait comme des oncles et tante, les aimant comme tels. « Ta mère hurlait lorsqu'elle ouvrait l'agenda et qu'il était gribouillé de tes dessins. » Elle ne put que laisser un rire lui échapper à ce souvenir. Si William et ses deux grands frères étaient plus du genre à faire entrer dans la maison des grenouilles pour les élever, ou des chats errants qu'ils avaient le désir d'adopter; elle, elle agaçait ses parents en dessinant sur tout ce qu'elle pouvait trouver. Dans la maison familiale il n'y avait pas un seul livre où ne figurait le passage de Willow. Elle les prenait, bien souvent, cherchant une page pas trop écrite pour dessiner. Sur ses versions d'Harry Potter on pouvait trouver ça et là ses propres illustrations, vision de ce monde qui l'a marqué à vie. Elle souriait à ces souvenirs. Elle se sentait apaisée et heureuse de pouvoir penser à William ou à leur enfance sans avoir envie de pleurer et de se rouler en boule. C'était même exutoire de pouvoir en parler à quelqu'un, de le partager. « Comment va-t-elle... ? » Finit par demander Yoenai en parlant de la mère de Willow. Celle-ci tenta de préserver son sourire, mais son regard était triste. « Inconsolable. Je l'ai eut au téléphone... Le lendemain. Elle... Elle a dû mal à y croire et en même temps elle essayait de s'y préparer. Eliot est avec elle depuis, avec sa femme et les deux petits. Elle ne doit pas rester seule. » Dit-elle, ne sachant pas vraiment quoi dire à ce sujet. Sa mère avait pleuré, plus qu'elle n'avait parlé, et depuis Willow évitait soigneusement de l'avoir au téléphone. Elle savait qu'elle ne devrait pas, mais elle a besoin aussi de souffler, et de faire son deuil. Elles auront tout le loisir d'en parler une fois à Paris.

Elles se mirent alors à marcher dans le parc, et entamèrent une conversation sans véritable sujet, juste pour le plaisir de parler, et de ne pas se faire enfermer par un silence qui risquait de les étouffer toutes les deux. « De la harpe ? C'est original. »   Willow sourit, marchant à une distance qu'elle espérait raisonnable de Yoenai. Mais dans la réalité, son regard glissait sur le corps de la jeune femme jusqu'à sa main qu'elle aimerait pouvoir prendre dans la sienne. Elle déglutit difficilement à cette idée et détourna son regard, en espérant que Yoenai n'est pas remarqué son trouble. C'est ainsi qu'elle ne vit pas la rougeur sur le visage de la jeune femme quand elle lui avoua être heureuse d'être avec elle. « Je suis contente aussi... » Sourire apaisé sur le visage de Willow.  
Elle l'interrogea sur le tatouage, décidant que le sujet n'était pas trop difficile. « Oui il cicatrice très bien. Je n'ai plus mal... Il est très beau. Merci encore. » Elle fait un geste de la main, l'air de dire que ce n'était rien et qu'elle n'avait pas à la remercier. C'était son travail après tout. Et elle faisait partie de la famille. Elle était sa meilleure amie. Elle avait été son univers durant des années. Elle l'était encore par certains côtés.

Yoenai finit par s'arrêter sur un banc et se tourna vers elle. « Parle moi de toi. Qu'est ce que tu as fais ces deux dernières années. »   Willow sourit, et s'installa à ses côtés aussi, croisant les jambes, et mettant son bras derrière elle dans une posture nonchalante qui la caractérisait assez bien. « Que pourrais-je te dire d'intéressant... J'ai fait un stage à Londres, au Tate Modern. Je les ai aidé à la mise en place d'une exposition sur le Pop Art. C'était excellent, j'ai rencontré des gens vraiment intéressants. Et j'ai même pu avoir un contact avec un galeriste qui m'a demandé de lui envoyer des toiles. » Dit-elle, la tête en arrière, les yeux fermés pour profiter de la chaleur qui grisait son corps. Elle souriait. « Je travaille sur une série de peinture depuis presque un an. De grands formats. J'ai eut pas mal de modèles, c'est vraiment... Grisant. J'ai travaillé avec des étudiants, des étrangers, des couples aussi. Je retrace leur silhouette sur la toile que je prend comme base pour un agencement de couleur et de forme. Je les enregistre me parler de choses qu'ils aiment, et ils me donnent les couleurs de leurs souvenirs, et de leurs sentiments. J'essaie de montrer que la mémoire n'est pas uniforme mais qu'elle ... Elle est accompagné de rythme, de couleur. » Dit-elle essayant d'être compréhensible, mais ayant conscience que sans les toiles en question ce qu'elle disait n'avait pas beaucoup de sens. « Raconte moi un souvenir, par exemple. » Dit-elle en sortant son carnet à croquis et un crayon.

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MessageSujet: Re: for a long time again (yoelow)   for a long time again (yoelow) EmptySam 23 Avr - 0:32

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Willow & Yoenaï
« Inconsolable. Je l'ai eut au téléphone... Le lendemain. Elle... Elle a dû mal à y croire et en même temps elle essayait de s'y préparer. Eliot est avec elle depuis, avec sa femme et les deux petits. Elle ne doit pas rester seule. » Évidemment, pourquoi poser une question aussi idiote de toute façon. C'est évident qu'elle est inconsolable et qu'elle souffre comme jamais. Elle vient de perdre son fils, comme elle, elle a eu l’espoir d'avoir des bonnes nouvelles un jour. De savoir qu’il reviendrait malgré sa disparition aux yeux de l'armée. Cet espoir fou et douloureux qui nous fait tomber de plus haut encore lorsqu’on se rend compte qu'en réalité, l'espoir n'avait pas sa place. Yoenaï baisse la tête et sent qu'elle n'aurait pas du poser cette question, cela lui fait plus mal encore de savoir que la mère Leah-Rose est si désespérée au point qu'on ne puisse pas la laisser seule. Sans doute craignait qu'elle fasse une bêtise qui serait irréversible pour tout le monde. La famille Leah-Rose est comme la sienne, elle considère les frères comme les siens et Willow comme sa meilleure amie et sa sœur. Enfin ça c'était bien avant qu'elles ne partagent la même couche évidemment. Mais tout de même elle s'en veut de ne pas avoir osé le dire elle même à la mère de Willow, pire encore dans quelques jours elle va se retrouver en face des frères, elle ne sait pas quoi dire, comment réagir. Elles finissent pas s'arrêter et se poser sur un bain, retrouvant le beau temps d'Oxford en une seule balade. Le soleil illumine le parc, donnant un côté très romantique à l'endroit. Fut un temps, Yoenaï aurait sans doute attrapé la main de Willow pour la serrer et lui faire sentir la puissance de son amour en un seul geste. Mais maintenant, après tant d'années, après la douleur de cette nouvelle, c'est comme si elles ne savaient plus comment se parler. « Que pourrais-je te dire d'intéressant... J'ai fait un stage à Londres, au Tate Modern. Je les ai aidé à la mise en place d'une exposition sur le Pop Art. C'était excellent, j'ai rencontré des gens vraiment intéressants. Et j'ai même pu avoir un contact avec un galeriste qui m'a demandé de lui envoyer des toiles. »

Elle observe Willow, la tête en arrière et les yeux fermés, profitant du soleil et de ses rayons chauds. Un instant ses yeux s'arrêtent sur la bouche de son ancienne amante et elle sent le désir fou de l'embrasser. Mais elle le refoule au plus profond de son esprit, refusant de céder à une envie passagère. Elles viennent d’apprendre la mort de William, ce n'est pas le moment de laisser ses vieux démons prendre le dessus. « Je travaille sur une série de peinture depuis presque un an. De grands formats. J'ai eut pas mal de modèles, c'est vraiment... Grisant. J'ai travaillé avec des étudiants, des étrangers, des couples aussi. Je retrace leur silhouette sur la toile que je prend comme base pour un agencement de couleur et de forme. Je les enregistre me parler de choses qu'ils aiment, et ils me donnent les couleurs de leurs souvenirs, et de leurs sentiments. J'essaie de montrer que la mémoire n'est pas uniforme mais qu'elle ... Elle est accompagné de rythme, de couleur. » Elle ne saisit pas tout ce que son ancienne amante lui dit mais elle tente de faire des efforts. Yoenaï n'a pas un réel sens artistique. Sauf pour la danse mais c'est encore autre chose. « Raconte moi un souvenir, par exemple. » Elle sourit et laisse son dos reposer contre le dossier du banc en tournant sa tête vers Willow pour la regarder. Un souvenir ? Bien. Pas quelque chose qu'elles ont partagés ensemble car cela serait trop simple non... Quelque chose de bien plus personnel. « Je me souviens du premier matin dans la villa Italienne de mes parents. Tout le monde dormait, c'était notre premier voyage. On avait passé la nuit à rire et à discuter... Ce matin là il faisait beau, c'était apaisant dans la maison. Une odeur de citron flottait dans l'air... Tout le monde était endormie encore, j'étais seule. Et je ne me suis jamais sentie autant complète. » Dit-elle en se tournant vers Willow et en la regardant dessiner. « C'est un de mes souvenirs les plus doux... » Ajoute la belle avec un sourire.
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MessageSujet: Re: for a long time again (yoelow)   for a long time again (yoelow) EmptyMer 27 Avr - 18:48

for a long time again
Willow & Yoenai
Ce que Willow aimait dans l'art c'est la possibilité de s'exprimer autrement que par les mots. Depuis qu'elle était enfant elle avait ce sentiment qu'elle n'arrivait pas à trouver les mots correctes pour exprimer ce qu'elle ressentait, que parfois c'était au-delà ou pas vraiment ça. Rapidement elle se rendit compte que prendre un crayon et jouer avec les couleurs s'avéraient bien plus libérateur. Tant et si bien que lorsqu'elle découvrit la joie des coloriages et des feutres, elle resta bloquer dans une sorte de mutisme durant plusieurs semaines. Ses parents s'inquiétèrent pour elle, pensant qu'elle avait subit une sorte de traumatisme, mais il s'était avéré que la jeune fille préférait simplement dessiner plutôt que d'exprimer ce qu'elle ressentait. Elle avait retrouvé l'usage de la parole quand sa mère avait fait mine de ne pas comprendre qu'elle avait soif, et désirait boire un jus de fruits pressés. Suite à cela si elle continua à dessiner, elle comprit que la parole était aussi indispensable dans les relations humaines.
Aujourd'hui encore cependant elle se retrouva en difficulté quand elle essaya d'expliquer sa démarche et son désire de représenter la couleur des émotions et des souvenirs. Elle était persuadée qu'il y avait dans les couleurs quelque chose de plus que simplement... De la couleur. Les personnes les associaient à des émotions, à des sentiments avec une sincérité plus évidente que lorsqu'il s'agissait de simplement parler d'eux. Elle aimait trouver cette sincérité et l'exposer, dans une relation à la fois sincère et mystérieuse. Comprenant que son discours n'avait pas beaucoup de sens pour Yoenai elle lui proposa de tenter l'expérience avec elle, et prenant son crayon et son carnet elle attendit que la jeune femme lui raconte un souvenir. N'importe lequel. « Je me souviens du premier matin dans la villa Italienne de mes parents. Tout le monde dormait, c'était notre premier voyage. On avait passé la nuit à rire et à discuter... Ce matin là il faisait beau, c'était apaisant dans la maison. Une odeur de citron flottait dans l'air... Tout le monde était endormie encore, j'étais seule. Et je ne me suis jamais sentie autant complète. » Elle sourit, écoutant les mots de Yoenai elle commence à esquisser son souvenir. Elle connaissait bien la villa Italienne des ses parents pour y avoir passé plusieurs semaines de vacances. Des vacances qu'elle gardait aussi dans un coin de son esprit, et qu'elle ressortait parfois pour s'extasier sur le passé. Elle dessinait, rapidement, les quelques traits pour reconnaitre le paysage qui lui était encore familier. Les courbes du dessin n'avaient rien de rapides ou de hiératiques, mais étaient fluides et fins suivant le rythme des mots de Yoenai et son émotion. « C'est un de mes souvenirs les plus doux... » Elle sourit. « Ca s'entend. Tu en parles avec une voix calme et douce. » Dit-elle sans relever la tête. Elle sortit cependant de son sac une trousse qu'elle tendit à Yoenai. « Choisis les couleurs. » Dit-elle en lui offrant un sourire avant de revenir sur son dessin. Il représentait la maison de famille de Yoenai, et par l'une des fenêtres on pouvait distinguer la silhouette de la jeune femme qui se promenait dans ce qui était le salon. Dehors, elle se souvenait du chêne immense qui faisait de l'ombre sur la terrasse. Du verger derrière la maison. Des vignes. Du chemin de pierre qui s'enfonçait vers le village voisin. Elle le représentait par des traits esquissaient mais qui former le souvenir à mesure du temps.
« J'adorais l'Italie. Je n'y suis pas retournée depuis... » depuis ce séjour où on a fait l'amour la première fois... Elle grimace. Il est vrai que les fois suivantes elle avait toujours trouvé un moyen de l'éviter. Elle ne voulait pas risquer de se retrouver dans la même situation et mettre Yoenai et leur amitié à mal. Elle avait eut tellement peur de la perdre, d'entacher la confiance qu'elle avait en elle... « Tu y vas encore ? »  demanda-t-elle en se tournant vers elle. « Comment vont tes parents d'ailleurs ? Cela fait bien longtemps que je ne les ai pas... vu ou appelé. J'espère qu'ils ne m'en tiendront pas rigueur. » Dit-elle en se mordant l'intérieur de la joue. La réalité, c'est qu'elle n'avait pas osé les appeler, de peur que cela paraisse déplacer. Surtout alors qu'elle ne parlait pas à Yoenai.

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MessageSujet: Re: for a long time again (yoelow)   for a long time again (yoelow) EmptyJeu 28 Avr - 17:10

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Willow & Yoenaï
Elle a l'impression de se retrouver quelques années en arrière, quand il n'existait rien d'autres qu'elles lorsque William n'était pas là et que rien n'était plus fort et plus important que la présence de l'autre. Pendant une seconde elle ne ressent plus la douleur ni le manque de William, l'absence de lui et de tout ce qu'il représentait dans ce bas monde, tout ce qui avait un minimum d'importance pour elle. Il lui manque, c'est affreux, la douleur est encore plus forte depuis qu'elle sait qu'il ne reviendra vraiment pas. Et qu'elle sait qu'elle n'a même pas eu le temps de lui dire véritablement au revoir, pensant qu'il reviendrait dans quelques mois et qu'ils allaient se revoir. Mais c'est logique, elle n'aurait jamais pu pensée à l'époque que son homme ne reviendrait jamais vivant sur le sol Anglais. Elle est balancée devant ses peurs et ses angoisses les plus profondes alors, elle tente par tous les moyens de ne pas y penser sinon elle se laissera submerger par la peur. La présence de Willow lui fait un bien fou,comme si son ancienne amante pouvait faire resurgir du passé des émotions et un bien-être qu'elle ne pensait plus jamais ressentir. Elle sent que le précipice est là, prés à la dévorer à tout moment et pourtant Willow semble être la lumière à laquelle elle s'accroche, la seule chose qui l'empêche de ne pas tomber et se laisser envahir. C'est bon de ne rien ressentir et d'être bien pendant un instant, un court instant ceci dit car lorsque Willow lui demande de lui parler d'un de ses souvenirs ; Yoenaï baisse la tête et sent les affres d'une angoisse passée remonter en elle. Elle ne doit pas alors elle cherche dans son esprit son plus beau souvenir, le moment où elle se sentait complète et en phase avec elle même. Elle pourrait lui dire que c'était le lendemain de leur première nuit, le matin où elles ont encore fait l'amour car elles ne pouvaient pas se résister et pourtant elle choisit de ne pas le lui dire. Cela ne ferait que gêner tout le monde et puis elle est en deuil, pour la mémoire de William elle n'a pas le droit d'agir ainsi avec Willow. Mais cette dernière a toujours eu le pouvoir de lui faire perdre pied et de massacrer ses plus belles résistances, c'est déstabilisant et étonnant de voir avec qu'elle facilité, Yoenaï se lâche avec elle. Finalement elle parle du matin où ils étaient tous dans la villa Italienne, un moment magnifique où tout le monde dormait encore lorsque Yoenaï c'est levée de son lit.

Ce matin là elle a pris une douche avant d'aller préparer le petit déjeuner, la villa était calme, dehors les cigales chantaient et annonçaient une journée douce et magique pour tout le monde. C'était un peu avant le dernier départ de William, c'était tout simplement parfait. « Ca s'entend. Tu en parles avec une voix calme et douce. » C'est vrai car c'est sans doute le moment de sa vie où elle n'avait pas peur de sa relation cachée avec Willow, que William découvre tout, qu'il lui arrive quelque chose à l'armée où autre chose. Un moment de sérénité totale, entre le calme et la rage absolue. « Choisis les couleurs. » Lui dit-elle en la sortant de ses pensées brusquement. Elle lui tend une trousse contenant des crayons et des feutres, Yoenaï attrape le tout et prend un feutre orange, rouge, jaune, vert, bleu et violet, des couleurs vives qui lui donnent envie, elle a désespérément besoin d'effacer le noir qui plane sur son humeur depuis plusieurs jours. Elle les donne à son ancienne amante avec un sourire. Elle lui confie aimer l'Italie, ce auquel Yoenaï répond d'un hochement de tête. L'italie est un pays magnifique qui lui manque énormément. « Tu y vas encore ? » « Plus depuis quelques années non... » Dit-elle, pas depuis leur dernier séjour. Trop de souvenir, trop de douleur. « Comment vont tes parents d'ailleurs ? Cela fait bien longtemps que je ne les ai pas... vu ou appelé. J'espère qu'ils ne m'en tiendront pas rigueur. » Elle lui sourit tristement, elle sait qu'elle n'a plus appelée la famille Alighieri depuis qu'elles ne se sont plus parlés. « Ils vont bien, ils voyagent beaucoup et lèvent un peu le pied pour passer du temps ensemble. Ils me parlent souvent de toi, ils aimeraient savoir comment tu vas. » Dit-elle sincèrement. « Mes parents t'adorent, ils ne t'en voudront pas sois en sure. » Lui dit-elle en jetant un œil à son dessin. « Ils ne savent pas encore pour William. Je ne sais pas comment leur dire. » Pourtant il le faut, elle va devoir appeler son père et lui dire que William ne reviendra jamais. Et cela lui fait peur, horriblement peur.
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MessageSujet: Re: for a long time again (yoelow)   for a long time again (yoelow) EmptyVen 29 Avr - 21:11

for a long time again
Willow & Yoenai
Alors qu'elles discutent de tout et de rien, passant d'un sujet à un autre, Willow saisit les couleurs qu'elle lui présente et commence à en recouvrir son dessin. Elle ne les place pas comme dans un coloriage mais selon des zones colorées. Comme des estampes japonnaises où les traits noirs apparaissent sous les taches de la peinture. Elle s'amuse, trouvant là une manière simple de faire ressortir toute la beauté d'un souvenir, essayant d'y retrouver son essence et les émotions qui y sont liés. Elle partage ce souvenir avec Yoenai - en quelques sorte - et elle avait le sentiment de savoir ce qu'elle voulait y montrer. Quelque chose de doux, de joyeux. Instinctivement elle pensa que le souvenir la renvoyait à un moment de sa vie où rien n'aurait pu perturber son bien être. Pas même le triangle amoureux dans lequel elle était enlisée depuis ses seize ans. Parfois, il arrivait à Willow de se sentir coupable de cela. Mais elle ravalait ses pensés néfastes en se disant que de toute façon les sentiments ne se contrôlaient pas. Elle était tombée amoureuse de Yoenai de manière naturelle, elle ne l'avait cherché ou provoqué.
Du reste, elle ne cherchait pas à avoir quoi que ce soit de Yoenai. Elle voulait juste pouvoir jouir de sa présence, sans attendre plus. Elle ne la contraignait à rien. Mais elle ne pouvait pas non plus lui résister quand elle venait l'embrasser, la toucher, ou la frôler. Son désir était bien trop intense et présent. Encore aujourd'hui. Et elle s'en voulait, par contre, pour cela. Elle parlait des parents de la jeune femme, suivant la logique de leurs conversation. « Ils vont bien, ils voyagent beaucoup et lèvent un peu le pied pour passer du temps ensemble. Ils me parlent souvent de toi, ils aimeraient savoir comment tu vas. » Elle se sent rougir en entendant cela, et se mordille la lèvre, gênée. Elle adorait les parents de Yoenai mais la situation était bien trop étrange pour qu'elle ose les appeler et leur parler comme si rien n'avait changé. Pas alors que William avait disparu, qu'elle ne vivait plus avec leur fille, et de toute façon elles ne se voyaient plus du tout. Elle adorait les parents de Yoenai, mais elle ne pouvait plus prétendre y voir des oncles ou une seconde famille alors qu'elle avait le sentiment d'avoir fait souffrir leur fille plus que de raison. « Mes parents t'adorent, ils ne t'en voudront pas sois en sure. » Elle sourit doucement, tout en continuant à dessiner.  

Elle sent que Yoenai se tend à côté d'elle et relève un instant le visage, intriguée par son comportement. Elle semble mal à l'aise, gênée, et une lueur de tristesse est revenue dans son regard, ce qui sert le coeur de Willow. « Ils ne savent pas encore pour William. Je ne sais pas comment leur dire. » Oh. elle comprend. Pendant un moment elle reste silencieuse, terminant son dessin - peinture - estampe avant de l'arracher du carnet et de le tendre à Yoenai. « Dis le simplement. C'est comme un pansement, plus vite tu le dis, et moins c'est... douloureux. » DIt-elle en lui prenant la main. « Et si tu veux je peux... être là. Tu peux compter sur moi, Yo. Je ne te laisserai plus jamais. » Une promesse qui lui échappa avec un air franc et sincère. Un sourire que Yoenai lui rend, alors qu'elle vient contre elle, et finalement la prend dans ses bras. Son coeur bat violemment contre sa poitrine, et elle se met à sourire.

Elle se sent à nouveau vivante.


The end.
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