(inachevé) Fly with me ~ Gaëlle & Ash

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❝Fly with me❞
Gaëlle & Ash

J’avais commencé un job depuis peu. Enfin si on peut vraiment appeler ça un job. Mon dealer avait besoin de revendeurs et c’est tout naturellement que je me suis proposée pour lui. Histoire de l’aider. Et puis je suis une bonne cliente et donc je sais qu’il me fait confiance. Je ne laissais passer aucune émotion sur mon visage, j’avais l’air froide et de ce fait, on n’essayait pas de marchander avec moi ou de me voler. Ouais, on ne sait pas vraiment de quoi les drogués en manque sont capables. Enfin bref, je prenais donc ce rôle très au sérieux, surtout que c’était bien payé, et je bataillais même pour lui offrir de nouveaux clients, histoire de. Et ce soir-là, j’avais prévu d’aller à une soirée étudiante, une soirée organisée par des premières années. Des premières années qui connaissent l’alcool mais pas la drogue. Ou du moins le genre de drogue que je vendais. Mélanges d’herbes, de poudres, mélanges volcaniques, explosifs. Une seule latte sur un joint peut vous emmener dans l’espace. Ouais y’a pas à dire, mon dealeur avec un don pour les mélanges. Enfin si on peut appeler ça un don étant donné que ça reste quand même nocif. Très nocif. Trop nocif. Et c’est ça qui rend la chose plus exquise.

Je m’étais habillée comme une étudiante histoire de me fondre dans le décor. Jean noir. Converses de la même couleur. Débardeur blanc et veste en cuir. Je faisais innocente comme ça, c’était assez mignon. Mes cheveux étaient remontés en une queue de cheval haute et je m’étais maquillée légèrement. Tout était parfait et j’avais hâte. Non seulement j’allais faire la fête mais en plus j’étais en quelque sorte payé pour ça. Magique. Je mis alors la came dans un petit sac que je porte en bandoulière et j’étais enfin prête pour vendre du rêve mangeable à ces innocents premières années. Le spectacle risquait fort d’être magique. Je partis de mon duplex et me dirigeai vers ma cible. Un espèce de gros manoir, papa et maman devaient être partis pour le week-end. Et quoi de mieux qu’une grosse baraque pleine de jeunes héritiers et héritières ? Rien. Je savais d’avance qu’ils allaient acheter et consommer et revenir le lendemain tant cette expérience allait être euphorique. Après environ quinze minutes de marche, j’arrive devant le lieu de débauche et bordel, la baraque est plein à craquer. Parfait. J’entre et fais vite fait le tour des lieux afin de me repérer. Je ne connais personne, tant mieux. Ils rient tous de leur nouvelle vie excitante à Oxford. S’ils savaient comme ils vont vite déchanter dès la deuxième année. Je me prends une bière et l’air de rien, je m’incruste dans un petit cercle. Je fais semblant de rire et bien vite, le sujet en vient à la drogue. Je leur dis que j’en ai actuellement, ils me demandent le prix, tout excités, nous marchandons et hop, un sachet d’herbe déjà parti. Pour les rouler, ils se démerdent. La moitié ici fume, alors ils trouveront bien des feuilles et un filtre. Puis je continue mon petit chemin. Bientôt deux sachets d’herbe, puis trois, puis quatre, puis un sachet de poudre, et deux, et trois. Ma soirée est faite. Certains commencent déjà à fumer, d’autres à sniffer, magique. Les rires se font plus forts, les gestes plus brusques à cause de la poudre, certains ont du mal à marcher, c’est magique. Je décide de continuer à faire le tour de la baraque et je rentre dans une chambre, voulant roulant mon joint, et sniffer mes rails tranquillement. Ce soir, je vais encore finir à l’envers. Je regarde autour de moi et c’est une chambre de fille. Fille à papa. Sur la coiffeuse blanche sont posés masse de bijoux, maquillages et autre. Je m’en fous. Je veux juste me poser. Mais près de la fenêtre, je remarque qu’il y a une fille, une jeune fille blonde.

« Excuse-moi, ça se dérange si je me pose ici ? »

Autant demander, si elle ne veut pas de moi, j’irai à l’air. Elle m’avait l’air un peu paumé, comme si elle ne savait pas trop quoi faire. C’était peut-être sa maison, peut-être sa chambre. Je m’avance alors vers elle et je lui tends mon verre bière.

« T’en veux ? Elle est excellente. »

Un petit sourire par-dessus tout et voilà, le tour est joué.

☆ date d'arrivée · **☆ date d'arrivée** : 01/06/2016 **☆ potins balancés** : 102

Fly with me

En arrivant à Oxford, j'ai découvert la joie des soirées étudiantes. Bon, j'ai déjà découvert pas mal de choses en arrivant un mois avant la rentrée aussi.Ce soir je suis invitée à un fête qui rassemble les étudiants de ma promo. Il n'y a donc que des premières années. Ils sont gentils et je ne les connais pas trop encore alors j'ai répondu que je viendrai. Ça peut être sympa de rencontrer du monde dans les soirées.

J'observe le dessin que je viens de finir en me disant qu'il faut peut-être que je commence à me préparer. Il n'y a pas vraiment d'heure pour arriver dans ce genre de soirée, mais je ne préfère pas être la dernière. Trop de monde à qui dire bonjour, ou bonsoir dans le cas présent. Et je déteste devoir m'approcher de tout le monde pour les saluer, je préfère que les gens viennent à moi. C'est normal, tout le monde fait ça.

Je range rapidement mes crayons et pose mon dessin sur la table en me relevant. J'aime bien dessiner par terre et ça m'ennuie de toujours devoir rester à ma table pour dessiner pendant les cours d'Art Plastique.

Je choisis rapidement un jean et un débardeur avant de me diriger vers la salle de bain. Il fait moins chaud qu'en France ici et je n'ai pas envie d'avoir froid si je mets une robe, une jupe ou même un short. Et puis ce genre de vêtement ira très bien pour la soirée, pas besoin de me mettre sur mon trente et un vu comme la fête va sûrement tourner... Une fois que je suis douchée, shampooinée, que mes cheveux sont secs et que je suis habillée, je commence à me maquiller. Je me fais belle. On sait jamais s'il y a des garçons mignons. Je souris à mon reflet dans le miroir à cette pensée. Je maquille simplement mes yeux d'un trait d'eyeliner noir et d'un peu de mascara avant de mettre un rouge à lèvre d'un rouge vif. Je suis enfin prête, je pars en direction de la fête.

J'hésite un moment devant l'endroit où va se dérouler la fête. Merde... c'est pas du tout le genre de gens que j'aime côtoyer. J'en ai vu des personnes qui comme mon père veulent montrer qu'ils ont de l'argent même s'ils sont loin d'être riches et que leur fortune s'arrête à leur grosse villa, leur belle bagnole et à l'argent qu'ils peinent à sortir pour payer de grandes écoles à leurs gosses. Mais là, c'est différent. Là je suis vraiment face à un manoir de bourges... J'entends déjà d'ici les conversations qu'il va y avoir... « Mon père est plus riche que le tien », « le mien m'a acheté une Porsche pour mon dernier anniversaire », « Je suis partie en vacance aux Bahamas, à Pékin, en Australie, en Inde, à Rio... »... Je sens que je vais m'emmerder ici. Mon père dirait que j'ai une chance inouïe d'être avec ces gens. Et moi je dirais à mon père que c'est un con. Je soupire alors qu'on m'appelle.

-Gaëlle, bouge ! Tu vas pas passer la nuit dehors !

Connard... Enfin bon, j'entre quand même dans la « maison ». Il y a déjà plein de monde, de l'alcool de partout, quelques joints, deux mecs qui se roulent une galoche par là, un couple qui se tripote par ici... Je décide de faire bonne figure et prends une bière avant d'aller discuter avec quelques personnes. Au bout de trois minutes de discussion, je m'ennuie déjà. Il n'y a vraiment personne d'intéressant ici. Je prétexte un besoin d'aller aux toilettes pour pouvoir m'éclipser sans paraître impolie. Une fois débarrassée de boulets qui me faisaient la conversation, je décide de monter voir ce qu'il y a à l'étage.

Je me retrouve dans un couloir avec de nombreuses portes, ce doit être des chambres. Je vais pouvoir trouver une endroit tranquille au moins. Je pousse une première porte et surprends un couple en pleine action. La fille se met à hurler et le mec à l'air de se foutre du fait que je viens de voir leurs ébats.

-Pouvez pas fermer à clé ? Putain... je marmonne alors que le couple est retourné à son occupation et je referme la porte derrière moi.

Mon deuxième essai est concluant, la chambre est vide. Elle est à l'image de la maison, parfaite, bien rangée, bien bourge en somme. Je soupire et vais m'asseoir sur le rebord de la fenêtre. De là, j'ai une jolie vue sur le jardin du manoir. Super, je crois que je vais rester ici.

Ça ne fait pas trois minutes que je suis arrivée que la porte s'ouvre à nouveau sur une jeune fille plutôt jolie. J'aime son look, elle n'a pas l'air comme tous ces jeunes bourges. Je hausse les épaules quand elle me demande si ça me dérange qu'elle reste ici. Après tout, je ne suis pas chez moi, elle peut bien rester si elle veut. Et ça ne me dérange pas, tant qu'elle ne me parle pas de ses dernières superbes vacances dans les îles.

J'attrape son verre de bière en souriant quand elle me le propose et en bois une gorgée.

-Merci, dis-je en lui rendant.

C'est pas faux, elle est bonne cette bière.

-J'ai rien à t'offrir en échange, je déclare en souriant toujours. Mais installe toi, je t'en prie, je sais pas trop où on est mais c'est pas important.

Elle a l'air gentille alors pourquoi pas.

-Toi aussi t'en as eu marre des fils à papa de partout ? je demande en prenant à nouveau son verre. Ça ne te dérange pas ? je demande en désignant sa bière.

(c) black.pineapple

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❝Fly with me❞
Gaëlle & Ash

Je n’aime pas tous ces fils à papa, ces démonstrations de richesse afin de prouver qui a le plus d’argent. Ils m’exaspèrent. Ils croient que tout leur est dû, et c’est le cas, en fait. Tout leur est servi avec des couverts en argent poli du matin même, agrémenté de caviar à plus de cinq cents livres les deux cents grammes. C’est hallucinant. Edward souhaite avoir le dernier Porsche Cayenne ? Edward l’aura. Marie-Louise souhaite partir dans une villa avec ces copines pendant deux semaines ? Marie-Louise ira, et dans un jet privé s’il vous plait. Ils ont de la chance, eux, d’avoir des parents ainsi. Moi, j’ai toujours dû galérer afin d’avoir ce que je voulais. Soit je volais l’objet de mes désirs, soit je volais pour pouvoir me l’acheter. Dans tout cas, j’étais une hors la loi. Mais ces riches-là, ils sont toujours en quête de sensations fortes, toujours en quête de nouvelles choses. Alors c’est pour ça que je vais dans ce genre de soirée vendre la drogue. Non seulement ils y mettent le prix mais en plus de ça, ils me demandent souvent mon numéro afin d’en redemander le jour d’après. Mais bon, la plupart du temps je donne un des numéros du dealer en chef et puis ils se démerdent avec lui. Ce n’est pas mon vrai métier moi, je ne fais pas que pour arrondir mes fins de mois. Enfin non, plutôt pour mettre encore plus d’argent de côté si jamais il m’arrive une connerie.

Cependant, alors que je cherchais une chambre afin de pouvoir m’en rouler un tranquille, je suis tombée sur une fille n’ayant pas du tout l’air de ce monde. Elle m’a l’air paumé, posée sur le rebord de la fenêtre, le regarde perdu à travers celle-ci. Je lui demande quand même si ça la dérange si je reste ici et elle hausse les épaules. Je prends ça pour un non et je décide donc de rester avec elle. Qui sait ? Elle m’a l’air sympathique, pas casse-couille, ça pourrait coller. Une amitié d’un soir. Parce que oui, je ne fais pas dans l’amitié. Tellement pas. Je lui demande si elle veut de ma bière, d’humeur soudainement amicale, puis elle prend mon gobelet en me remerciant. Je lui souris légèrement, j’ai vraiment pas l’habitude de ça non plus. Elle boit une gorgée puis me dit qu’elle n’a rien à m’offrir en échange, me renvoyant un sourire. Puis elle poursuit, me disant que je peux m’installer. Alors je m’assoie à côté d’elle sur le rebord puis je lui réponds :

« Alors je suppose fortement qu’on est dans la chambre de la vie de la maison. Du genre Elizabeth ou Éléonore, enfin une connerie du genre, tu vois ? »

Je ris légèrement avant de poursuivre :

« Et puis ne t’inquiète, je ne veux rien en échange. Du moment que tu veuilles parler avec moi histoire que j’me fasse pas chier un samedi soir, ça me convient »

Je reprends mon gobelet et j’en bois deux gorgées, me délectant du liquide ambrée. Putain la bière est quand même bonne, c’est toujours ça de pris. Je pose le gobelet entre nous deux puis elle me demande si moi aussi j’en ai marre des fils à papa. Je tourne la tête vers elle afin de lui répondre :

« Oh c’est pas tant eux qui me gênent en réalité … disons que c’est tout cet étalage de richesse. Bon oui, en soit c’est eux, je suis d’accord. Et puis entre nous ils ne savent pas s’amuser »

Je la vois reprendre le verre en me demandant si ça ne me dérange. Je souris en secouant la tête. Bien-sûr que non ça ne me dérange pas, je ne lui aurais pas proposé sinon. Ouais, elle m’a vraiment l’air cool. Enfin du moment qu’elle ne fait pas partie de ce monde, tout va bien. Je reprends la bière à mon tour et je la termine. Merde. Je me lève alors et lui lance :

« T’sais quoi ? Tu m’as l’air cool. Alors je vais nous chercher de la bière et dès que je reviens, on fait connaissance en se fumant un joint. »

Je ne sais pas vraiment si elle fume mais au moins, je propose. Sur ces mots je pars rapidement, je descends dans le salon et au milieu des gosses moitié stoned et bourrés, je prends un plateau qui traine et j’y fous huit verres de bière. Ouais, il faut au moins ça. Et en moins de temps qu’il en faut pour le dire, je suis de retour dans la chambre. Je pose le plateau sur le lit, je m’y assois à mon tour et invite…. Comment elle s’appelle ? Bon bref, j’invite la blonde à venir en face de moi et je lui dis :

« Alors commençons. Moi c’est Ash. Pas Ashley ou Ashleen ou je ne sais quoi, juste Ash. Et toi ? »

Je lui tends un gobelet, j’en prends un et je bois. Ouais, finalement, je vais rester ici encore un peu.

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