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 (inachevé) adrian ღ comme un oubli (in)volontaire

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Rae I. Fitzpatrick




Rae I. Fitzpatrick
ADMIN — Wisdom's speaking to you


☆ date d'arrivée : 06/12/2014
☆ potins balancés : 2583


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MessageSujet: (inachevé) adrian ღ comme un oubli (in)volontaire   (inachevé) adrian ღ comme un oubli (in)volontaire EmptyMer 10 Déc - 16:58

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un oubli, sérieusement?


Oxford se voulait une université high-tech, de son temps, représentant sa génération. Depuis quelques années, elle ne devait plus se limiter à envoyer une lettre par voie postale. Non, pour être certain que l’information soit reçue, il fallait bombarder de mails, de coups de fil et de sms. Un dégueulis en masse, un surplus de données qui pourrait donner un mal de crâne aux pauvres paysans qui n’en auraient pas l’habitude.

Assise à mon bureau, je regarde du coin de l’œil le dossier qui se trouve au sommet de la pile. Adrian de Salisbury y est inscrit à l’encre noire, d’une écriture arrondie et tranchante à la fois. Voilà bientôt deux semaines que le dossier se trouve entre mes mains, tantôt perdu sous une masse de papier, tantôt à portée de main. Dossier vagabond, en quelques sortes. Dossier qui n’a pas sa place dans mon bureau. J’ai beau avoir passé quelques années de l’autre côté de l’océan, je sais pertinemment qui est de Salisbury : un autre de ces gosses de riche. Je l’imagine boutonneux. Boutonneux et coincé dans le rôle modèle que sa famille lui a imposé. Coincé et étouffant dans un uniforme, aussi – le col trop serré et la chemise boutonnée jusqu’en haut. De Salisbury, ce n’est certainement pas un nom qui oserait demander un financement. Pourtant, les faits sont là. Le dossier est là.  A tous les coups, ça doit être un délire de l’administration, demandant à ce que les étudiants en thèse apprennent à monter un projet et à grappiller l’argent des instances supérieures pour ne pas avoir à débourser ne serait-ce qu’un penny. Putain de riches de mes deux.  Je n’en sais rien, soupire, me dis d’arrêter d’imaginer mille scenarios. Dans le pire des cas, cette histoire, elle ne me regarde pas. Je suis chargée des dossiers en rapport aux sciences. Pas à ceux d’un domaine obscur (à comprendre : histoire ou littérature).

Je me penche en avant, m’empare du dossier et l’examine une dernière fois. Lentement, un léger sourire s’étire sur mes lèvres. En réalité, je rigolerai bien. D’un rire franc et généreux. D’un rire jaune et gras. Dans le coin supérieur gauche est inscrite la date limite de dépôt : demain. A tous les coups, ce dossier ne passera pas. Ne sera même pas examiné parce qu’il est là, entre mes doigts. Un étrange sentiment de supériorité me possède, me prend en entier. De toutes manières, ce n’est pas comme si Adrian est dépendant d’un virement de £10,000  pour les douze mois à venir. Cette somme, ça doit plutôt être l'équivalent de son argent de poche. Ou alors, le prix d’une montre Cartier, offerte juste pour le plaisir d’écraser et de donner une idée du compte en banque de papa et de maman. Il va sans dire que c’est ce que j’aurais fait avant, à sa place, lorsque j’étais encore sous le couvert de mes vieux. Epoque révolue. Je tends le bras, m’empare d’un stabilo sur la table de ma collègue (collègue qui est en vacances, enfin, elle me pompe tout mon air) et surligne plusieurs fois le mot urgent écrit sur un post-it. Post-il appliqué avec délicatesse sur le dossier. Dossier remis sur la pile, avec les autres (tous les autres) qui attendent d’être traités. Décidemment, ce boulot, ce n’est pas pour moi. Le téléphone sonne. Je laisse écouler trois sonneries, décroche et laisser échapper quelques mots d’une voix molle. Ainsi, ce de Salisbury s’est enfin présenté. Première fois ? Ou deuxième fois ? Car, de mauvaise foi, j’avais eu la bonne idée (la vieille) de le prévenir que son dossier se trouvait sur mon bureau. SMS envoyé a 17H25. Alors que j’avais pris congé dans les cinq minutes qui suivaient. A défaut de ne plus avoir un rond, a présent, j’avais la mainmise sur les étudiants. Jouissant.
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