l'art de s'imposer par le silence.

The story of my life
On passe notre vie entière à s’inquiéter de l’avenir, à faire des projets pour l’avenir, à essayer de prédire l’avenir. Comme si savoir à l’avance pouvait amortir le choc. Mais l’avenir change constamment. L’avenir est le lieu de nos plus grandes peurs, et de nos espoirs les plus fous. Mais tu sais, une chose est sûre : quand finalement, il se dévoile, l’avenir, n’est jamais exactement comme on l’avait imaginé.
Un sourire s'esquissa sur les lèvres du jeune homme à la lecture de ce message qu'il venait de recevoir il y a quelques instants. Ce message envoyé par cette fille, cette ange qui occupe toutes ses pensées depuis plusieurs années. Le brun releva alors les yeux de son téléphone portable, et se mit sur ses pieds. Il se dirigea prés de la fenêtre, observant la foule d'étudiant qui se métamorphosait en un raz-de-marrée à ses yeux. La vie oxfordienne ne lui déplaisait pas. Certes, il n'avait que très peu en commun avec la plupart de ces personnes mais ne s'en plaignait pas. Il vivait son train-train quotidien sans personne pour le déranger. Il ne demandait pas plus, pas moins. Vivre au milieu de ses frères et de sa sœur, aussi différents soit-ils, ne l'importunait pas non plus. Bien que depuis son enfance, il avait constamment cette impression d'isolement et de mise à l'écart au sein de la fratrie. Le seul à ne pas vouloir briller le plus fort possible, le seul à ne pas être à la recherche d'une reconnaissance éternelle. Toutes ces petites choses qui au final l'encraient un peu plus dans sa solitude. Au collège, le jeune garçon ne savait pas encore faire la part des choses, ne comprenant pas ce que représentait son nom de famille. Il possédait le profil atypique de l'enfant intelligent un peu trop naïf sur les bords. Alors il acceptait. Il disait oui à ceux qui profitaient de sa gentillesse dans le but de récolter les meilleures notes. Ce oui qui était favorisé par l'absence de figures parentales.
Le jeune homme tourna la tète, et se dirigea vers son bureau afin d'y prendre place. Son regard se posa alors sur ses lunettes disposés à gauche de plusieurs livres qui jonchaient son bureau. Il attrapa alors la paire entre ses mains. C'est au lycée qu'il abandonna ses verres, n'en ayant plus tellement besoin. Au fil du temps le petit garçon avait grandit, évolué, s'étant embellit et comprenant par la même occasion que la vie n'était finalement pas si rose. L'argent qui coulait à flot dans la maison familiale n'était pas un don du ciel, l'hypocrisie et la manipulation étant les maîtres mots de l'environnement où il naquit. Il décida alors de ne pas rentrer dans ces codes, ne voyant pas l’intérêt de mentir et de calculer ses moindres faits et gestes. Toutefois, il récoltait toujours d'excellentes notes à l'école, sachant parfaitement que la fin justifiait les moyens. Le lycéen qu'il était ne pouvait alors refuser un défi de la part de ses amis. Ils savaient que le jeune adolescent était plutôt doué en informatique. Alors ils lui imposèrent un défi. Un simple cap ou pas cap, que l'adolescent accepta, un sourire malicieux au lèvres. Il pirata le système informatique de son établissement, bidouillant ainsi l’alarme incendie. Malheureusement dénoncé par ses camarades, ou peut-être seulement pas très discret, l'administration convoqua monsieur et madame rosebury. Un joli petit chèque, et magie, le dossier du jeune homme ne subit aucune modification. Ce soir-là, Cameron se dit qu'il n'avait sans doute encore jamais vu son père dans une telle colère. Colère qui le dissuada alors par la suite, de commettre tout autre bêtise de ce genre, ce fut donc la première et dernière petite folie du jeune homme.
Dans son univers, il n'y avaient pas de place pour les mauvaises graines, les perdants comme disaient ses anciens amis. Pourtant il n'était de pas cet avis. D’après lui, tout le monde avait sa chance, il suffisait de savoir la saisir au bon moment. C'est dans cette état d’esprit là, qu'il rencontra cette fille. Celle qui hante encore ses pensées aujourd'hui. Il avait fait sa première fois avec elle, certes, à l'époque ils étaient tout deux inexpérimentés mais quel merveilleux souvenir. Au fil des années, ils s'éloignèrent, perdant contact l'un avec l'autre. Pourtant, lors de son entrée à Oxford le jeune homme tomba sur cette demoiselle qu'il n'avait pas oublié malgré le temps. À cette pensée, un soupir s'échappa des lèvres de Cameron. Il éteignit alors son ordinateur portable avant de se lever de sa chaise. Puis, il attrapa son sac de sport afin de se rendre à son entraînement de natation, sport qu'il pratiquait depuis le début du lycée. L'eau l'avait étrangement attiré. Au milieu d'une piscine il se sentait différent de d'habitude, et cette sensation lui plaisait. Alors il nageait souvent, et il devait admettre qu'il était plutôt doué, notamment en crawl. Mais ne pensez pas qu'entre sa passion pour l'informatique et la natation, il oubliait ses études pour autant. Au contraire, ses études de langues lui seyaient parfaitement bien, et ce même si son avenir lui semblait indéterminé. Alors que son esprit cogitait sur le dernier message que lui avait envoyé la jeune fille, Cameron sortit les clefs de sa poche et referma finalement la porte derrière lui.

Quelle famille ! :42:
Bienvenue sur ce forum de fous ! :hiii: