James Daniels - Le séducteur égoïste.

pseudo/prénom Sandrine âge dix-neuf ans lieu d'habitation Suisse où as-tu connais le forum Bazzart t'en penses quoi? Il est agréable, visuellement très beau, très simple. Les personnes sont rapidement présentes, et sont très sympathiques.  Scénario ou Inventé? inventé un dernier mot? J'espère faire partie de cette grande famille !

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[b]Nom de la célébrité[/b] ✗ Nom du personnage

Il y a trois personnages en moi. L'enfant James. Il est mort.
Le salaud James. Je l'exorcise.
Et moi. Je m'appelle Autrement.
De temps en temps, c'est Autrement qui vous parle, comme en ce moment. C'est Autrement qui veut que vous compreniez que vous entrez dans l'enfer. Je ne suis pas un écrivain, je vous parle avec mes mots, mes cauchemars, mes visions, j'essaie de faire l'autopsie des événements. Je suis né le onze février 1986 à 14h30 dans une ville au Portugal nommée Porto. Mon arrivée a été suivie par celle de ma soeur. Julia, nous sommes de faux jumeaux. Notre naissance a entraîné le décès de notre très chère mère. Laissant derrière elle un père qui ne sut comment nous élever, car à ses yeux, nous étions considérés comme des assassins, les seuls coupables de cet enlèvement si brutal. Nous venions d'ouvrir les yeux, que le monde s'acharnait sur nous, sur moi. Ma soeur a été pardonnée, pardonnée de quoi ? Je n'en sais pas plus que vous. Sans doute parce qu'elle avait le visage de ma mère, on disait souvent qu'elle avait le visage fin, aux traits particulièrement doux qui entraînait une certaine sensation de confort lorsque nous étions auprès d'elle. Elle détenait également la beauté de ses yeux, d'un vert pétillant se mélangeant à un gris, donnant un regard des plus sublimes. Je n'étais qu'un malheur aux yeux de mon paternel. Il ne m'aimait pas, il me détestait. Je n'avais aucune valeur à ces yeux, je n'étais qu'un enfant qui n'aurait jamais dû naître, le coupable de la mort de sa femme, le coupable de cette déchirure dans notre famille. Oh mère, tu me manques. Tu me manques tant. J'espérais au fond de moi, que tout cela n'était qu'une histoire, que je me lèverais un beau matin, et que je verrais mon père me tendre les bras, en m'accueillant d'un sourire, avec des mots qu'un père offre avec amour à son enfant. Mais c'était le contraire, je n'étais qu'un enfant, je n'étais pas apte à comprendre tout ça, je ne devais pas le comprendre ! Je devais être heureux. Mais je n'ai pas eu d'enfance, pourquoi ? Pourquoi avoir aimé ma soeur, sans prendre le temps de me voir moi. Suis-je son ombre ? Celui qui pourtant reste auprès d'elle, qui l'a toujours soutenue. Nous avions le même âge mère, nous venions à peine de dépasser nos cinq ans que mon père nous a mis la vérité en pleine gueule. Il m'a craché à la figure, qu'il ne supportait plus ma petite gueule, il avait hâte que je disparaisse. J'étais seul, seul contre mon propre père. À l'aimer, à l'admirer. J'étais abandonné par mon propre père, dans le pire sens du terme. Il était là, présent, je voyais sa silhouette s'approcher de moi, et pourtant dès que ses lèvres s'ouvraient, c'était l'horreur mère. J'avais envie de vomir mes tripes, j'avais envie de crever et de me soumettre à son désir, me laisser prendre par la mort qui elle n'a aucunement hésité à te prendre toi. Je me sentais sale, ma propre soeur me regardait de ses yeux bleus, elle ne pouvait rien y faire. Elle pleurait, elle pleurait la perte d'un frère. La perte d'une mère. Je n'ai jamais oublié ce jour, comme s'il était marqué au fer rouge à l'intérieur de mon cœur. Ce cœur qui n'a servi qu'à pomper mon sang et me maintenir en vie. Que dis-je ? En survie. Je ne faisais que survivre. Je n'étais pas vivant. Je n'étais pas moi.

 





Et lui qui veut pas comprendre
que tu pourrais le gifler avec des idées
que ça rentrerai quand même pas.
J'ai voulu fermer les yeux pour l'éternité, dès lors que j'ai su que ce cauchemar allait continuer. Dès mon adolescence, je pensais que tout irait à aller mieux, le fait que mes notes étaient au-dessus de la moyenne, je pensais comme un idiot que le fait d'être premier de la classe irait sans doute changer la vision de mon père. Mais je me suis trompé, j'ai plongé tête la première en me cognant contre le sol aussi avec la violence d'un poignard qui traverserait mon coeur. Je n'arrivais même plus à respirer, à bout de souffle par tant de mépris à mon égard, par tant de rejet. Je me suis réfugié dans les cigarettes, j'avais à peine poser le pied au sol, que je glissais ce bâton de nicotine entre mes lippes, en priant que celle-ci me tire de plus en plus vers ma fin. Mon regard envers le monde avait changé, avait sans doute évolué, mais je restais le même. L'adolescent qui se cherchait, mais qui savait qu'il ne finirait par trouver absolument rien. J'ai vécu néanmoins des jours heureux, avec ma soeur qui me guidait dans un certain bonheur auquel je n'avais pas accès avec mon père. L'amour de famille, vous savez, cet amour qui vous enlace et qui vous lâche plus ? C'était ce que je ressentais lorsque Julia m'entourait de ces bras. Je n'étais pas faible à ces yeux, j'étais un "petit homme" comme elle l'aurait prononcé dans son sourire aussi magnifique. Je l'aime tant mère, je suis comblé de l'avoir auprès de moi, et jamais je pourrai te remercier pour sa présence qui m'est vitale. Je n'ai pas franchement abordé le sujet de l'argent, de comment je vivais puisque mon père ne me considérait même pas comme son propre fils, mais malgré ça, il devait s'occuper de moi, pour ne pas que l'extérieur puisse juger notre famille si... "Parfaite" évidemment, je devais être satisfait, pourquoi ne pas l'être alors que j'avais absolument tout ce que je voulais ? Je n'avais même pas besoin de lui demander, puisqu'il prenait les choses en main en remplissant mon compte bancaire afin que je m'active au plus vite dans la société et que je gère mon propre argent. Ne soyez pas surpris, j'avais de l'aide, un gosse de quinze ans n'est jamais responsable de lui-même et il ne sait jamais à quoi s'attendre dans ce monde d'adultes. Ma soeur n'avait pas cette liberté, comme elle l'appelait. Sacrée liberté Julia, j'aurai voulu être à ta place, même une simple journée. Elle était guidée par mon paternel, soutenue dans ses activités, elle avait la possibilité de s'ouvrir d'une certaine façon avec lui, bien qu'elle fût bloquée par le comportement qu'il avait pu avoir à mon égard. C'est une petite femme, mère, je suis persuadé qu'elle te ressemble, autant physiquement que mentalement. Mais à qui je ressemble moi ? C'est des questions qui n'auront certainement aucune réponse, et peut-être que je n'ai pas envie de le savoir, que finalement... En me regardant dans le miroir, je vois Autrement. Il est moi, et je suis lui. Perdu dans le vide, en observant les alentours en cherchant une vague petite réponse à notre malheur. Les mois sont passés, je ne vais pas dire dans le plus grand bonheur, mais dès que mon père ne se trouvait pas à ma proximité, j'étais soulagé, et je pouvais profiter de ce moment de répit, pour accélérer mes pas en direction de mes rêves qui s'approchaient peu à peu de moi. Je n'avais pas d'ami, peut-être parce que je pensais que cette solitude resterait éternellement à mes côtés, et que je savais que les gens qui nous entouraient finissaient par disparaître avec le temps. Je veux me fondre dans la foule, mais malheureusement l'univers tout entier est contre cela. Au cours du temps, mon regard sur les hommes change, je ressens un dégoût de moi-même, inexplicable. Comme si à ce moment précis, je ne pouvais me regarder dans la glace. Qui suis-je ? Suis-je anormal ? Pourquoi je ne peux être comme les autres ? Impossible, cela est inimaginable. Je chasse mes pensées, je me réfugie auprès des femmes, qui passent une à une entre mes mains, je me déchaîne, je me lâche. Je leur montre que le corps d'une femme est la meilleure chose au monde. J'aime cela. Je me damnerai pour le corps d'une femme. Je passe à des plus jeunes, à des plus vieilles. À des femmes mariées. Je ne me soucie aucunement de leurs vies, je veux juste qu'elles goûtent à mes coups de reins. J'essaie d'étouffer ce regard pesant qui glisse sur les corps des hommes. Je dégueule sur ma propre personne. Je ne peux me permettre de sortir de mon rang de normalité. Je suis normal. Je dois l'être. Pour moi, pour ma famille, pour mon père. Je me force à être normal, je réussis mes études, je m'acharne à étudier, si j'étudie, c'est l'unique façon de sortir des griffes de mon père, de m'enfuir, de disparaître du Portugal, de m'ouvrir au monde qui cache peut-être quelque part, une vie meilleure, une vie qui sera mienne. Je m'accroche au peu que j'ai, mes livres, mon job trouvé il y a peu de temps, non pour l'argent, je ne suis d'ailleurs pas payé. Je veux juste avoir les qualifications suffisantes pour m'adapter au monde du travail, puisque c'est ça, le quotidien de tous. Mon père veut me voir travailler dans le même environnement que lui sans doute par héritage familial et en aucun cas par amour, vous l'auriez certainement compris. Il veut que je devienne chirurgien, mais pourquoi ? Pourquoi vouloir que je sauve des vies, si pour lui, j'ai volé une vie précieuse ? Il en est hors de question. Mon choix est fait. Je veux suivre les pas de ma mère, je veux l'honorer, je veux que les gens gardent un souvenir de ma mère. En regardant mon nom de famille. Je veux que mon père comprenne que je détiens ma vie en main. Elle est partie, père l'a envoyée en Angleterre, elle n'a que 15 ans, elle va devoir terminer ces études là-bas, sans moi. Désormais je suis totalement seul, livré à moi-même dans cette maison qui est bien trop grande. Elle me manque, tout autant que toi mère. Son sourire, ses mots. Ses bras. Je dois la rejoindre, je me promets que j'irai la rejoindre. Je me dois de faire un choix d'université, il est important. Je partirai, à mes dix-huit ans. Je veux goûter à la vie.




Puis on se fatigue
Puis on s'excuse d'être malheureux
Puis d'être heureux
Puis de s'excuser
Puis c'est le merdier, ça y est, c'est le merdier
Continue à creuser copain, continue à creuse.





J'ai fait mes valises, j'ai rangé ma chambre, plus aucune trace de moi devrait être visible dans cette pièce de quatre murs. Aucune trace. J'avais longuement tenu ta photo dans mes mains, mère, je pars aujourd'hui. Je vais rejoindre Julia, qui m'attend en Angleterre. Ne t'en fais pas, je suis accepté à l'université, je commence dans six mois. À partir de là, j'aurai une nouvelle vie, je pourrai enfin me délivrer de mes démons. En essayant d'étouffer mes pensées qui ne cessent de tourmenter mes nuits, ainsi que mes journées. Je descendais les marches, en déposant mes affaires au sol en regard d'un regard soulagé les alentours, cette maison ne ressemble plus à rien, elle est vidée de toute âme. Il n'est pas là, il n'est jamais là. Je regarde une dernière fois son portrait accroché au mur, et toi à tes côtés. La question que je me posais, c'était " est-ce qu'il a toujours été ainsi ? " Mais la réponse me revenait immédiatement en pleine tête. Bien sûr que non, puis qu’avec ma soeur il se comporte comme un père. Et qu'avec moi, il utilise l'argent pour faire taire mes cris d'aides. J'avais besoin d'aide, et personne ne m'a jamais entendu. Mère, il m'a volé mon enfance et mon adolescence, sans regretter une seule seconde. D'une main, je prends l'enveloppe où " Oxford " était marqué dessus. Qu'il me hâte d'étudier, c'est fou non ? Il me hâte de mettre une justice dans ce bas monde, et d'ouvrir les yeux à certaines personnes. Je ramasse mes souvenirs, j'embarque pour le premier vol, en direction de l'Angleterre, ce pays nouveau. Je ne sais combien de temps j'ai fait dans l'avion, peut-être à peine quelques heures, qui pour moi avait l'air de passer à une vitesse folle. J'avais qu'une hâte, retrouver l'unique personne qui m'aimait réellement qui savait qui j'étais, et qui pourtant, ne cessait de m'accorder une certaine importance. J'allais commencer une nouvelle vie, celle d'un nouveau travail, et des études qui m'enverraient en direction de mes rêves qui étaient d'être avocat, et de détenir mon propre cabinet. Je pense que le goût de devenir avocat, est venu grâce à toi, mais également le fait de pouvoir aider les gens et leur donner une certaine importance. Peut-être que je voulais combler ce manque grâce à cela, et j'espérai être dans le bon chemin. Depuis mes quinze ans à mes dix-huit ans, tu n'as pas forcément loupé grand chose, c'était une routine, un quotidien qui m'engouffrait dans une sorte de prison, incapable d'y ressortir par mes propres moyens, et pour qui je ne laissais personne s'autoriser à pénétrer mon intimité. Ou alors, j'aurai voulu, mais père me l'a interdit. Ruiner réputation la famille ? Plutôt mourir que d'avouer à notre noble famille que père préfère me voir mort que plutôt avouer ces propres tords. Dès l'instant où mes pieds se posaient sur le sol de l'Angleterre, je me sentis renaître, putain, une sorte de naissance tellement puissante qu'un sourire venait se perdre sur mes chaires. Impressionnant non ? Même Autrement est aveuglé par cette chose rare, et pourtant si véritable. Je ne sais combien de temps je cherchais Julia, mais j'avais la certitude qu'elle était là. Et mon regard se posait sur elle, m'enveloppait, comme à l'époque mère. Je pouvais sentir l'amour que j'avais eu autant besoin durant ces trois années où ma vie c'était arrêtée au départ de Julia. Ma vie commençait, je le savais. Je le sentais, que tout cela irait à changer. Il ne fut pas longtemps pour que je laisse mes marques, la demeure de Julia que mon père lui avait offerte pour ses études était incroyable. Mes cours débutaient, c'était assez simple, pour quelqu'un qui avait passé son existence à lire, à étudier. Les années passaient, et je changeais. Je n'avais que dix-huit ans, mais à l'intérieur, j'étais déjà un homme.







- T'es œufs, tu les préfères comment ?
Il sourit :
- Fouettés, ricane-t-il
J'ai passé d'excellentes semaines, enveloppé dans un bonheur artificiel, je me voilais la face en croyant haut et fort que le fait de changer de pays allait me faire changer. Mais cela n'était pas le cas, tout comme mes pensées qui me remémoraient le passé. Le fait de me camoufler derrière cet air d'adulte me paraissait être la meilleure solution afin d'exorciser mes vieux démons. Au final, cela fut le contraire. Je me sentais encore plus vide, plus seul que jamais. Malgré l'amour important que ma sœur me transmettait, je n'arrivais à rien dans mes relations quotidiennes. Mes études étaient ma principale occupation, je me motivais comme jamais afin d'atteindre le sommet, et je savais en avance que j'allais réussir. Là, n'était pas le problème. Je faisais passer le temps, comme je le pouvais. Dans les pires façons qu'il soit. Le corps des femmes devenait pour moi un refuge, comme si je trouvais en elles, un certain amour qui m'aurait manqué. Je me servais d'elles, tout en fixant quelques limites. Comme celle de ne jamais divulguer mon nom, ou tout simplement ne jamais m'adresser la parole lorsque j'étais entouré. C'était un contrat que je fixais avec elles. Voulant m'assurer d'une réputation des plus normales. Le plus simple était de faire semblant de m'intéresser à elles, pour qu'elles ressentent une certaine confiance et pour mieux les attirer dans mes filets. J'étais un enfoiré, un enfoiré de première qui ne s'occupait finalement que de sa gueule. Comme tu me l'as appris père. Es-tu fier ? Fier de voir à quel point je te ressemble ? Moi, je le suis. J'éprouvais de l'amour envers toi, une certaine admiration face à ta force, ton intelligence. Je ne suis peut-être pas si fort que ça, pas comme je le pensais en tout cas. Pourquoi devrais-je m'intéresser à quelqu'un si depuis toujours personne ne s'est intéressé à moi ? Je n'ai rien à rendre, à personne, encore moins à toi. Je suis plutôt un expert dans ce jeu. Tu devrais le savoir non ? Je suis conscient du mal que je fais, mais c'est l'unique façon que j'ai trouvée pour combler ce stupide vide que mère m'a laissé. Julia, le sait. Elle n'arrête pas de hurler à tout va que tu es le coupable, qu'un beau jour, je vais me réveiller de ce cauchemar, ouvrir les yeux, et devenir la personne que j'aurai toujours dû être. Dois-je lui dire la vérité ? Que c'est moi ? Que je suis ainsi ? Où dois-je simplement la rassurer ? J'ai toujours pensé au bonheur de ma sœur avant tout chose, m'assurant de son bonheur et ce de n'importe quelle façon. D'une façon ou d'une autre, j'étais éternellement reconnaissant envers cette magnifique femme. Et pourtant, mes mensonges se répétaient, je lui disais que c'était de simples connaissances, que peut-être j'allais rester avec l'une d'entre elles, mais au fond, elle le savait, elle savait qui se cachait derrière ces mots. Comme si elle lisait en moi. Comme si, à ces yeux, elle me voyait mourir à vingt et un an.







« Nulle amie ne vaut une soeur. »
Elle a ramené un mec. Comme ça, comme si c'était tout à fait normal, de rentrer à une heure de l'après-midi, accompagné d'un idiot. Et ce regard putain, j'avais envie de l'étrangler, ils se tenaient la main mère. Ils étaient là, comme deux imbéciles en me regardant. Mike ? Mika ? C'est quoi déjà ? J'en sais rien, j'ai juste retenu son visage, si un jour je verrai Julia pleurer. À l'intérieur de moi, je l'avais déjà tué cinq fois. Aucun homme ne doit s'approcher de Julia, aucun. Je ne lui suffis pas ? Je lui donne l'amour dont elle a besoin, pourquoi en chercher dans les bras d'un type qui se coiffe avec de l'huile ?! C'est quoi ce délire ? C'est quoi ce sourire bordel ?! Il ose encore me tendre sa main, comme si je savais pas ce qu'il se passait avec ma propre soeur ? J'espère que dès que j'ai appuyé ma phalange contre la sienne, il a compris qu'il devait courir vite. Et Julia ?! Elle me regardait, c'était une situation tout à fait normale pour elle. Elle rentre, avec un type, et elle le présente à son frère. Tu imagines mère ?! Si j'avais fait cela avec mes multiples conquêtes ? Je lui aurais dit quoi ? " Julia, je te présente numéro 20. " Et le pire ?! C'est qu'une semaine après, elle m'avouait que ce mongole allait vivre sous le même toit que nous ?! J'ai cru que ma mâchoire allait littéralement tomber au sol. J'ai cru que j'allais lui briser les os à celui-là. Merde quoi, un peu de respect ?! J'ai jamais compris ce qu'elle lui trouvait. Entre ces comportements enfantins, ou tout simplement ces sourires d'égoïste. Putain... Pardon, mère. Mais ils dorment ensemble. Y a pas assez de chambres ?! Je pensais que père avait tout prévu, il aurait du foutre des sécuritas, elle aurait été plus protégée que ça. Mais non, elle se devait de ramener un type. Je sais toujours pas son prénom. Je préfère même pas le savoir. Ou, quand je dois l'appeler, je préfère dire "l'autre" à croire qu'il a compris qui c'était puisque dès que j'utilise ce mot, il arrive. Ciel, il faut que je me calme, je vais y laisser mon coeur sinon. Mais je pouvais pas, je pouvais pas le laisser marcher main dans la main avec elle, et me regarder comme si il y avait un panneau sur son front " je choppe ta soeur " Vous l'auriez vu... Non, il ne vaut mieux pas finalement. Alors, j'ai voulu parler avec lui, sincèrement. Mais ma voix était pas vraiment d'accord avec mon cerveau, j'avais l'impression d'être dans une discothèque, et j'étais obligé de gueuler. Ma voix partait dans tout les sens. J'aurai pu, vraiment, m'étouffer. Mais j'avais l'impression que je parlais à un mur, il me regardait avec ce sourire au coin, j'avais envie de l'étrangler. Il jouait clairement avec mes nerfs. Mais c'est pas tout. Je sais pas ce à quoi il a pensé, je sais pas quels rêves il a pu avoir durant la nuit, ou si il s'est tapé trop fort la tête le matin mais il a osé m'embrasser. J'ai cru qu'en le repoussant, il allait traverser les murs de la maison. Comment peut-il croire une seule seconde que j'étais dans cette lignée ?! J'ai une tête à aimer les mecs ?! Il voyait pas assez de nanas qui venaient dans ma chambre ?! Mais j'étais soulagé, soulagé d'une seule chose. Il ne pouvait pas être avec Julia. Et Dieu merci. On devait faire comme s'il ne s'était jamais rien passé. Mais au fond de moi, il venait de réveiller ce côté que je m'étais interdit de faire remonter à la surface. Je n'ai pas réussi à retenir cette partie. J'étais bourré, j'étais pas apte à comprendre mes gestes... Un type, il était là. Il était à genoux, j'avais mes mains appuyées sur son crâne. C'était le délire. Je comprenais pas ce sentiment de bien-être. Alors qu'à l'intérieur de moi, je ressentais un dégoût. J'ai su, que ma vision des choses venait de basculer, lorsqu'en relevant la tête, j'aperçu, Mike. Face à moi, il a rit, il a sortit son portable, il a appuyé sur quelques touches, et j'ai juste entendu le prénom de ma sœur. À ce moment précis, j'ai cru que ma vie venait de se terminer. Même le type à genoux ne savait pas quoi faire, il se cachait avec ses mains, et moi, j'étais incapable de bouger. Mais je ne pu rajouter quoique ce soit, que cet enfoiré venait de prendre la fuite en direction de la maison. Je reprenais mes esprits, je levais les yeux. Je voulais juste fermer les yeux, et me réveiller. Mais ce n'était que le début.







Ei amor, espera. Não fecha
a porta não. Eu tenho tanta
coisa para lhe dizer.
Le lendemain, je voulais pas me lever, je voulais m'enterrer sous mes draps, et rester enfermé dans ma chambre. J'avais peur, peur de ma réputation, peur de ce que ma propre sœur allait penser de moi. Peur que cet abruti aille ouvrir sa bouche à l'université. Je me suis levé, je me souviens comme si c'était hier. J'ai ouvert la porte, et Mike se trouvait quasiment en face, il allait descendre les marches que ma main s'est levée en sa direction en tirant sur son poignet afin de l'attirer à l'intérieur de ma chambre. Face à face. J'avais le coeur qui allait exploser. Et à ce moment là, je ne me souviens plus de rien. Je me souviens juste, de m'être réveillé, lui contre moi. Aussi nu l'un que l'autre. Malgré le dégoût que j'avais envers moi-même, je me sentais... Moi, entièrement. Je ne pouvais plus me mentir à moi-même, c'était comme une évidence.

Je ne pouvais plus me détacher de lui, il avait une emprise sur moi, que personne n'avait jamais eu. Mais je ne pouvais pas, je n'arrivais pas à m'accepter aussi facilement que lui, le faisait. Nous avons gardé secrète une relation de six mois, et durant ce temps... Il m'aidait, il m'aidait mère. Il me tendait les mains, et il me rassurait de la meilleur façon possible. Et je lui ai fait confiance, peut-être aveuglément. Mais dans ma vie, c'était l'unique choix, qui s'était fait machinalement, sans y avoir réfléchi. Je me suis laissé entraîner, et à la fin de ces six mois, je devais à mon tour le rassurer. Le rassurer du fait que ce n'était pas qu'un mensonge, que notre liaison secrète avait été une sorte de... Nouvelle vie, et que j'étais enfin prêt à me dévoiler aux gens. À ma soeur. Au monde. Et c'est pourquoi, lorsque ma soeur, insinua le fait que nous pouvions être ensemble, et qu'il allait pour démentir, je ne pouvais pas me retenir. Mes mots sont sortis tout seuls, j'ai commencé d'abord par lui avouer cette attirance, et ensuite, je lui ai parlé de lui, lui seul. En l'informant que je me sentais heureux, et que jamais dans ma vie je n'avais ressenti une telle chose. Je m'étais ouvert, j'avais été moi, j'en avais fini avec les mensonges, et j'avais enfin accepté ma différence.






“Eu vi,
sobrando em você,
tudo aquilo que faltava em mim.”
Mère, j'ai été heureux depuis deux années, ou j'ai affronté mes peurs, ou j'ai avoué mes sentiments envers Mike, et cette envie d'aller plus loin avec lui. Cela semble bizarre non ? Quelqu'un m'aurait dit cela il y a plus de trois ans, je lui aurai ri au nez. Quand je parle d'aller plus loin, je parle bien entendu de mariage. Nous nous sommes mariés le quinze février 2011. Nous unissant à la vie à la mort, pour le meilleur et le pire. Après plus de deux ans de mariage, nous avons décidés d'adopter un enfant. Même si la légalisation était loçin d'être accepté, nous nous sommes débrouillés. Nous avons attendu un mois pour accueillir Eytan Daniels, un petit ukrainien. Né le 19 novembre 2013. Quelques mois sont passés, et jamais je n'aurai pensé qu'un malheur irait à s'abattre sur nous.







O mundo hoje em dia parece
estar ocupado demais para
essas coisas de amor.
Nous sommes dix mois après ma séparation. J'ai quitté Mike, et nous avons divorcé un peu plus tard. Je ne sais pas comment m'expliquer, comment expliquer ce que je ressens. C'est dur, très dur. Et pourtant c'est moi qui ai commis cet acte. Nous vivons tous les deux mal notre séparation. Eytan ne s'en rend pas encore compte, mais je suppose qu'il doit sentir que ses deux pères ne sont plus ensemble. Je l'Aime encore. Je ne peux pas tourner la page aussi facilement que je l'aurai voulu. C'était une question de routine, mère. Tu sais à quel point celle-ci m'a détruit. Je ne pouvais pas supporter davantage. Je ne regrette pas forcément mon choix, puisqu'il m'a fait ouvrir les yeux sur le fait que je l'Aimais encore. que je ne pouvais pas fermer les yeux sur six années de vie de couple. Je ne veux pas qu'il m'oublie. Je sais oui, je suis égoïste. Je suis un père divorcé. Qui s'est perdu, qui est perdu. Mais qui pourtant et parfaitement conscient de l'Amour qu'il éprouve à l'égard de son ex-mari. Il me manque mère. Chaque jour, chaque soir, chaque minute, chaque seconde.

Ma vie continue peut-être. Je suis persuadé qu'elle me réserve énormément de choses. Mais pour terminer, je voulais te dire que je t'aime mère. Ton fils.
James Daniels - 28 ans.
19.12.14 à 02h47 - Angleterre.