(inachevé) Denitsa ㄨ I don't know how to act with you.

Saturday 6th December 2014. « Tu cèdes enfin mon beau Edward ? » La charmante blonde semblait ravie de me voir s’avancer vers elle à cette fête. Soirée étudiante tout à fait banale. Musique assourdissante où les conversations demeuraient impossibles. Dans un sens, le but n’était pas d’échanger sur les conflits politiques mondiaux. Je participais rarement à ces événements mais, je possédais un bon argument cette fois-ci. Un ami m’avait appelé au début de la soirée alors que je composais une nouvelle chanson, annonçant la présence du petit ami de Denitsa. Il avait retenu que je désirais lui jouer un mauvais tour. On appréciait taquiner les étudiants au hasard alors, cette requête semblait anodine. Certes, l’ami connaissait très bien la jolie brune et savait parfaitement que notre relation demeurait étrange. Bref, sans hésitation, je m’étais incrusté à la fête pour débuter le plan. En premier lieu, négocier une ravissante créature qui n’aurait pas de difficulté à faire succomber tous les hommes sur cette maudite terre. Le point positif, à Oxford, les salles de classe en étaient remplies. Il suffisait d’écouter la voix de Victoria pour ressentir de simples frissons. Evidemment, le contact physique dépassait toutes les attentes. J’avais aussi cette malchance de résister durement à la tentation. « Heu.. Non ma chère Vic’. Cependant, pourrais-tu me rendre un service ? » Les mots hésitaient à sortir alors qu’une de ces mains se posa sur ma taille. Elle m’obligeait à reculer d’un pas en me retrouvant adossé au mur. Pris au piège. « Si tu veux mais, ça serait pas gratuit.. » Un murmure dans l’oreille gauche qui réussit à me faire oublier la manière de respirer. Ce n’était pas mon genre de vouloir gouter à ce désir pour une seule nuit. Je trouvais cela dégradant pour la femme. « Certes. » Unique mot ayant pu sortir de la bouche avant de m’éloigner délicatement de la demoiselle pour ne pas la vexer. Des explications plus en détail à propos de cette mission. Deux proches prendraient des photographies en public avant d’emmener le brun ivre dans la première chambre étudiante souhaitée. Par la suite, elle devait envoyer à un de ces deux camarades, une image du jeune homme endormi et nu. Je posséderais des preuves d’infidélité pour Denitsa et il aurait son humiliation devant tout Oxford grâce à un magnifique montage. Tuesday 9th December 2014. L’entrainement de hockey s’était terminé il y avait une heure environ. Nous devions être concentrés sur le prochain match de ce week end. Allongé sur mon lit, je lisais attentivement les nouvelles directives de l’entrainement. Chaque match, une nouvelle tactique de jeu. Par moment, un coup d’oeil dans la pièce pour reposer les yeux de tous ces schémas. L’algèbre me semblait tellement évident que je ferai les exercices en vingt minutes avant de m’endormir. C’était en fait ma solution pour dormir. J’accusais mes parents de m’avoir remplacé le cerveau quand j’étais enfant. Toutes les solutions me venaient bien plus rapidement que la normale et les fautes restaient minimes. Je n’allais pas me plaindre mais, j’avais cette impression de rien apprendre. Perdre son temps pour obtenir un simple bout de papier en étant pas si fier de cette prouesse. Je ne souhaitais pas penser à la fin des études. Aucun métier m’intéressait dans ce milieu et pourtant, je devrai m’y plier un jour ou l'autre. A la fin du lycée, mes parents souhaitaient me voir dans une branche médicale mais, pour une fois, j’avais réussi à les faire changer d’avis. Non pas que je détestais le sang mais, je haïssais les hôpitaux avec cette odeur infâme des produits désinfectants. Vagabonder dans des couloirs qui respiraient la détresse pendant plus de trente ans.. ce n’était pas pour moi. Certes, devenir professeur ne m’enchantait pas non plus.. Je ne savais pas ce que je voulais donc, autant laisser le temps décider à ma place. Ce fut en pleine réflexion qu’une personne frappa à la porte de la chambre. Le geste à répétition me fit deviner l’identité de la personne. Denitsa appréciait frapper ainsi quand quelque chose n’allait pas. Une grande inspiration avant de quitter le lit et déposer les fiches sur le bureau. Je prenais mon temps pour arriver à la porte malgré les coups qui ne cessaient pas pour autant de la part de la demoiselle. « Je pense que les voisins ne t’ont pas entendu. » ajoutai-je avec un léger sourire en ouvrant la porte. Je laissai ensuite la place à Denitsa pour entrer dans la pièce. Non pas que je détestais la voir mais, le fait de ne pas avoir eu de ces nouvelles depuis quatre joues, je connaissais d’avance ses propos. Dans un sens, j’avais bien fait attention de ne pas me mettre au premier rang dans cette histoire avec Demyan.. Rien qu’en pensant à ce prénom, je voulais casser quelque chose dans la chambre. Comment pourrait-elle me soupçonner ?

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Quelle réaction avoir quand la personne en qui on a le plus confiance vous fait un coup pareil ? Quand on se rend compte qu’en fait de compte on ne le connaît pas vraiment ? Voilà deux jours, deux jours où je suis là à retourner toute cette histoire dans ma tête et pourtant jusqu’à il y a une deux heures… J’avais refusé de croire qu’Ed ait pu faire ça, qu’il soit derrière toute cette histoire et pourtant…même en ayant les preuves en mains j’ai encore du mal à y croire. Il faut que j’en aie le cœur net. D’un pas décidé, j’attrape mes affaires au vol pour me rendre chez lui déterminée à savoir la vérité. D’un geste vif, je frappe à la porte avec insistance me foutant complètement des voisins. Quand il ouvre la porte je ne dis pas un mot alors qu’il ose me balancer son putain de sourire qui me fait littéralement fondre… « Je pense que les voisins ne t’ont pas entendu. » Sans lui accorder un regard j’entre dans la chambre attendant qu’il ferme la porte. Je suis furieuse ok mais, pas question que je me donne en spectacle quoiqu'en y réfléchissant c’est déjà fait mais soit, tout ce que je veux ce sont des explications point ! Restant dos à lui, j’inspire profondément pour ne pas craquer face à lui. « Je veux que tu m’écoutes sans dire un mot avant que j’ai fini c’est clair ? » Lentement, je me tourne vers lui affichant un visage impassible m’appuyant contre son bureau avec un calme incroyable. Il me connaît assez pour savoir que si je suis aussi calme ça n’annonce rien de bon. « Je vais te raconte une histoire étonnante. Même moi, j’ai encore du mal à y croire tellement c’est une histoire de dingue. » J’attrape une de ses fiches l’air de rien avant de poursuivre. « Le lendemain de la soirée Demyan est venu me voir avec ce regard coupable du mec qui trompe sa copine. On s’est disputé pendant plus de trois heures. Il m’a juré n’avoir bu que deux verres pourtant il a oublié la moitié de la soirée mais, il est certain de t’y avoir vu. Pour lui tu y serais pour quelque chose. J’ai pris ta défense et je l’ai viré de chez moi mais avant de partir il m’a dit que j’étais aveugle lorsqu’il s’agissait de toi, qu’il n’y a qu’un mec jaloux pour faire une chose pareil. » Lentement, je lève mes yeux vers lui pour voir sa réaction avant de continuer. « Ce matin, j’étais en cours et bizarrement tout le monde me regarder en chuchotant bizarre non . Au début, j’ai cru qu’ils avaient dû manger un truc pas net jusqu’à ce que Kat arrive pour me donner une affiche où l’on peut voir Demyan dans son plus simple appareil. Mais quelque chose sur l’affiche m’a titillé…j’ai passé ma journée à savoir qui avait pris cette photo et où.» Dans une lenteur infinie, je m’approche plantant mon regard dans le sien. « Regarde-moi dans les yeux et jure-moi qu'ils mentent, que tu n’es pas derrière tout ça...» murmurais-je sans le quitter du regard. Demyan a raison sur ce point, je suis vraiment faible face... Alors que je suis là face à lui, je prie intérieurement pour que tout ça ne soit qu’un malentendu, qu’il n’ait rien avoir dans tout ça. Mais au fond de moi, je sais que quoiqu’il arrive ça aura un impact sur notre amitié d’une manière ou d’une autre.

   

Méfiant concernant les prochaines minutes. Je savais déjà à l’avance que Denitsa allait me parler de ces images à propos de son petit ami qui avait fait le tour de l’université. Par contre, J’espérais qu’elle venait ici pour discuter seulement des faits. Dans un sens, si cela avait été le cas, j’aurais eu des nouvelles ces derniers jours. Je gardais espoir quand même que Victoria ou un des camarade n’avaient pas vendu la mèche. Normalement, on ne racontait pas ce genre de chose puisqu’on perdait ensuite la confiance du groupe. Fichue éthique. En fermant la porte, elle m’ordonna de me taire. Question rhétorique qui voulait tout dire. J’avais fait quelque chose qui ne lui convenait pas et il n’y avait pas trente-six propositions. Quand elle débuta son récit, je m’adossai au mur le plus proche mais en ne quittant pas des yeux la demoiselle. Sans surprise, elle énonça Demyan et cette fête du week end. Il n’avait pas bu que deux verres, c’était certain. Victoria l’avait obligé à boire des shots de téquila pour qu’il se laisse bercer pour la suite des événements. Du moins, elle m’avait affirmé ceci le lendemain. Pendant son petit monologue, je me disais que cela allait être difficile de tourner les phrases. Denitsa demeurait l’une des rares personne à qui les mensonges me semblaient impossible. C’était dans ma nature de l’être quelque fois, pour des raisons futiles. Et ensuite, la pire des choses, les promesses. Elle savait très bien que j’étais attaché à l’honneur. En tout cas, ce Demyan remontait un peu dans mon estime en ayant été convaincu tout seul du complot et des auteurs. Malheureusement pour lui, l’équipe de Hockey possédait plus de poids. Je cherchais mes mots, ça se voyait. Que répondre alors que cet avorton avait raison. « C’est fou ça.. Je suis présent à la soirée alors je fais obligatoirement le photographe. » Peu convainquant mais, pour une fois, le charisme et la répartie avaient disparu. « Je n’ai pas pris de photos. » Repris-je sur un ton plutôt sec pour tenter de me démêler de cette galère. C’était la vérité. Les yeux de Denitsa continuaient à me fixer et cela avait le don de mettre à nu. Pourtant, je ne semblais pas comme ça en public ou avec la famille. Droit et fort où la fragilité n’existaient pas. Compétitif pour être le meilleur et avoir par tous les moyens ce qu'on désirait. « Mais j’ai peut-être participé.. Un petit peu. » Bon, autant dire les choses car elle se doutait bien de ma présence dans le complot. « Beaucoup. » Sur un ton plus bas. J’attendais la réaction de la brune qui allait surement être déçue de cette réaction. « Des mecs voulaient faire une blague à quelqu’un ce soir là et ils ont décidé de le faire sur lui. » Je ne pouvais pas dire son prénom sans vouloir en être écoeuré « J’ai fait que suivre la cadence. » C’était la vérité puisqu’ils m’avaient appelé pour me proposer de les rejoindre et faire la mauvaise blague. Certes, j’avais aussi participé à l’idée du plan. Mon rôle avait été de convaincre Victoria d’user de ses charmes, voilà tout. Les photos ou le montage ne provenaient pas de moi.

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Il était là devant moi hésitant, cherchant ses mots. Quant à moi j’espère au plus profond de moi qu’il ne me mentira pas. Il sait que pour moi la confiance est très importante, une fois perdue, il est difficile pour moi de la rendre. Je crois que venant de lui ça me blesserait à un point qu’il n’imagine même pas. Alors qu’il est là en train de chercher une porte de sortie, je l’écoute croisant les bras sur ma poitrine fronçant le regard à chacune de ses hésitations jusqu’à ce qu’il avoue enfin. Blessée, je recule de quelques pas la colère prenant le pas sur tout le reste. « Un peu ? Beaucoup ? Tu comptes me sortir une marguerite là ? » J'inspire profondément canalisant du mieux que je peux ma main qui commence sérieusement à me démanger au fur et à mesure qu'il parle. « Tu as suivi le mouvement ? Tu te fous de ma gueule ? Donc tes crétins d’amis vont te dire de sauter dans le vite tu vas le faire c’est ça ? Et dis-moi, juste par curiosité c’était quoi le but de votre foutu jeu ? L’humilier ? Tu n’as pas pensé qu’en faisant ça je serais humilier par la même occasion ? » Furieusement, j’ouvre mon sac de cours sortant l’affiche la plaquant sur son torse. « Et c’était quoi le but de votre foutu jeu ? L’humilier ? Tu n’as pas pensé qu’en faisant ça je serais humilier par la même occasion ? » Lâchais-je d’un ton sec et sans appel. Nerveusement, je passe ma main dans mes cheveux essayant de me calmer, essayant de le comprendre mais là, je n’arrive pas à le comprendre c’est ce qui me blesse le plus. « Je n’arrive pas à y croire…comment tu as pu faire ça ? C’est pas toi ça du moins c’est ce que je croyais… » murmurais-je en fuyant son regard. Dans un soupire lasse, je lâche mon sac de cours m’asseyant sur son lit le regard dans le vide, totalement perdue. Perdue entre mes sentiments pour lui et le sentiment de déception qu’il me procure en ce moment. « Pourquoi ? Dis-moi pourquoi TU l’as fait en sachant que ça me blesserais ? »Je lève les yeux vers lui cherchant les réponses à mes questions dans son regard mais, j’ai peur de ne plus y voir la personne que j’ai toujours vu depuis notre rencontre. « Je te croyais différent des autres…jamais je n’aurais pensé que tu arriverais à me décevoir à ce point et le pire là-dedans ce n’est pas ce que tu lui as fait qui me blesse c’est de voir jusqu’où tu peux aller tout simplement parce que tu n’es pas foutu d’assumer ce que tu ressens…tu n’as même pas pensé une seconde que ça aurait un impact sur notre amitié ? Là j’ai beau te regarder et tout ce que je vois c’est un gamin pourri gâté qui n’a aucun scrupule à blesser les autres pour quoi ? Est-ce que ça en valait la peine ?» Lui dis-je d’une voix calme et posée. A cet instant précis, je ne sais plus qui il est, si celui avec qui je chante, discute, déconne chaque jour depuis un an est le vrai Edward ou si tout ça n’était en réalité qu’une façade.  
 

Au moins, les choses étaient dites malgré que cela occupait seulement dix pour-cent des vérités que je gardais en moi. Oui, j’aimais Denitsa. Bien plus que toutes les autres femmes vivant dans ce monde. En dehors de Charlie qui demeurait ma soeur mais, elle était à part dans le sondage. J’eus un coup de foudre en apercevant la française à cette soirée et depuis un an, elle hantait mes pensées, mes compositions, mes journées. Je ne désirais pas lui faire partager ma famille au contraire, qu’elle reste loin des Rosebury et surtout, de cet autre visage que je tentais de lui camoufler. Denitsa était déçue et c’était tout à fait normal. Elle me sortit une expression étrangère que je ne comprenais pas mais, il était préférable que je ne fasse pas la remarque. Dans une conversation pacifique, je lui aurais fait la remarque mais.. On allait éviter cette fois-ci. Je restais adossé au mur en écoutant les paroles de Denitsa. Après avoir attrapé l’affiche dans son sac, elle me le déposa sans grande délicatesse. J’observais une nouvelle fois le bout de papier et un rire souhaitait s’exprimer mais, ce n’était pas vraiment le moment. J’essayais de me retenir au moins, c’était le principal. « C’est bon.. C’est pas l’homme de ta vie. C’est quand même amusant. » Aucune once de pitié dans ces propos. Et de toute manière, j’en aurais jamais pour ce Demyan. On allait oublié dans une semaine cet événement pour un autre étudiant ennuyé par les camarades. « Différent de qui ? On est étudiant faut bien rire ! J’y suis passé aux blagues noires et il ne sera pas le dernier sur la liste. » Surtout quand on intégrait une équipe sportive. Les bizutages étaient de mises. J’ai souvent été derrière les événements de ce genre à l’université et je n’arrêterais pas demain. « Tu veux la vérité ? Ok. » Elle voulait savoir ce que je ressentais ? Bien. Allons-y. Je me décollai du mur pour me positionner en face d’elle. « Je ne supporte pas l’idée que ce mec puisse avoir des moments avec toi. Qu’il t’approche. Qu’il prenne cette place que je partage avec toi. Voilà pourquoi je me sentais obligé de le remettre à sa place ! » La vengeance est une justice sauvage. « Si tu es déçue, bien. Cela ne sera pas la dernière fois tu peux me croire ! Oui je suis un gosse de riche sans scrupule, et alors ? Si on me donnait le choix, je le ferais encore ! » Un ébouriffage des cheveux avant de s’assoir sur la chaise du bureau.

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Non mais je rêve ! C’est bien un mec pour avoir ce genre de réaction. Je suis là en train de l’écouter s’expliquer mais le pire c’est que je peux y déceler un petit sourire de amusé sur ses lèvres. Bon, je l’accorde, le montage est très bien fait et très drôle mais non, je ne peux pas le laisser s’en sortir comme ça ! Qu’est-ce que je peux répondre à tout ça ? Argumenter plus n’arrangera rien, j’avais dit ce que j’avais à dire pas besoin d’en rajouter ce qui est fait est fait puis faut être honnête j’en ai rien à faire de Demyan c’est le nouveau visage d’Edward qui me préoccupe en cet instant. Sans que je comprenne quoique ce soit il se positionne devant moi me lâchant sa vérité en pleine face. Là j’hésite entre partir dans un fou rire ou lui en mettre une. Je ne dis toujours rien attendant qu’il finisse cherchant toujours comment réagir avec lui mais là ce qu’il dit me laisse sur le cul. « Alors l’argent a autant d’importance pour toi ? Tu es donc en train de me dire que tu n’as aucun regret d’avoir fait ça ? » Je secoue la tête complètement perdue face à ce nouveau lui qui se trouve en face de moi. Lentement, je me lève pour aller me poster à mon tour face à lui poussant sa chaise contre le bureau, mettant mes mains de chaque côté du bureau sans le lâcher des yeux. Ma respiration commence à s’accélérer alors que nos lèvres sont seulement à quelques centimètres l’une de l’autre. J’inspire profondément, essayant de me donner le courage de poursuivre le plan que j’ai en tête. « Alors comme ça tu ne supportes pas le faite qu’il me touche ? Que ses lèvres aient pu gouter chaque centimètre de ma peau ? Que mes nuits je les passes dans ses bras ? » Murmurais-je sans le quitter des yeux. Avec le peu de courage qu’il me reste, j’approche mes lèvres de son cou laissant mon souffle chaud y caresser sa peau. « Avoue-le, tu voudrais être à sa place, pouvoir gouter à mes lèvres, sentir mes doigts effleurer ta peau, m’entendre te murmurer des mots doux…mais pour que tu puisses vivre ça, mais pour ça il faudrait déjà que tu aies le courage de te bouger les fesses. » Soufflais-je sensuellement contre sa peau. Je m’étonne moi-même de la force que j’ai en cet instant. Sans lui laisser le temps de répondre, je me redresse et retourne à ma place essayant d’afficher un visage impassible alors qu’au fond de moi je n’ai qu’une envie fondre sur ses lèvres mais, il est hors de question que je perde mon objectif de vue même si pour ça je dois ravaler ma frustration. Je l'aime d'une façon qui m'effraye moi-même mais est-ce pour autant qu'il faut que je lui pardonne tout ? Non, il faut qu'il comprenne que tout ne lui ai pas offert sur un plateau d'argent, que même si je l'aime, il est hors de question qu'il joue à l'enfant pourri gâter avec moi. J'ai vu le vrai Edward, je le sais, j'en ai aucun doute mais, j'ai juste peur de voir ces autres facettes de lui. Peur que je me rende compte qu'il est loin de celui que je croyais connaitre mais surtout que ça me fasse fuir...
 

« Aucun regret. » Assumer ses actes était l’un de mes principaux dictons alors, pourquoi ne devrais-je pas l’appliquer ? Il méritait ce qu’il avait eu en touchant à Denitsa. Beaucoup de mecs m’avaient demandé le numéro de la demoiselle et ils se souvenaient encore du regard que je leur avais accordé. Un de l’équipe de hockey avait même gouté à la joie d’un vol de la glace jusqu’au gradin à cause d'une pensée un peu trop déplacée. Pendant ma réponse, Denitsa se leva du lit pour venir en ma direction. Un instant de méfiance quand elle se retrouva à quelques centimètres. Je tentais de ne pas réagir à propos de ses mots qui réussissaient à bouillir en moi. Le désir de frapper ce mec une nouvelle fois mais cette fois-ci, avec mes poings. Le fait d’utiliser les verbes au présent avaient le don d’accentuer ma colère. Ces instants de complicité devait appartenir à moi seul et ceci depuis des mois. Impossible d’imaginer un autre occuper cette tâche. C’était mon rôle de faire des nuits blanches avec elle en discutant de la vie ou en étant emporté par la musique. Elle devait être l’unique inspiration de mes chansons. Aucun morveux pouvait se mettre contre cela. Ce souffle qui arrivait sur le cou faisait remonter ce désir que je possédais en sa présence. Le plus difficile pour ne pas succomber demeurait cet accent. Tous les anglais pouvaient que tomber sous ce charme non souhaité. Les étrangers détestaient quand on leur disait adoré l’accent car ils voulaient avant tout ne pas en avoir mais, impossible de ne pas le remarquer. Si en plus on rajoutait ce ton attrayant sur Denitsa, je devais y céder. Les yeux complètement fermés pour essayer de calmer la tension qui augmentait à chaque mot prononcé de la française. Penser qu’elle me jouait un tour, ce n’était pas réel. Pour quelles raisons aurait-ellle eu cette réaction alors que je l’avais déçu. Les yeux ne la quittaient pas alors qu’elle s’éloignait pour rejoindre sa place précédente. Je la désirais tellement depuis un an. J’étais prêt à tellement de choses pour elle. Impossible de lui refuser une requête. Denitsa avait cette obligation de sourire pour que je puisse me ressourcer de cette joie. Je savais au fond qu’elle ne prêtait pas autant d’importance à Demyan. La respiration continuait à être rapide après ce rapprochement. Pour une fois, je souhaitais succomber. Ne plus écouter la raison mais, le coeur. Après cinq secondes à la fixer dans un silence complet, je me levai de la chaise pour me situer à quelques centimètres. Ce fut sans délicatesse que j’attrapai Denitsa par la taille pour l’arracher du lit. Au même rythme, les lèvres savouraient ce contact avec le cou pendant que chacun de mes doigts faisaient en sorte de la laisser aussi proche que possible. Elle me repousserait peut-être mais, au moins j’aurais eu ces dix secondes de plaisir.

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La tension entre nous est insoutenable et pourtant je me garde bien de lui montrer essayant tant bien que mal de contrôler ma respiration. Ses yeux sont accrocher aux miens, je peux voir la sienne s’accélérer de plus en plus. Qu’est-ce que j’aimerai savoir à quoi il pense…Sans que je ne comprenne quoique ce soit, ses lèvres se posent sur mon cou. Un délicieux frisson parcourt mon corps, me laissant entre ses bras totalement paralysée. J’ai rêvé d’un instant comme celui-ci depuis tellement de temps que ça à l’air presque irréel…mais, je ne veux pas que ce soit comme ça…Avec toutes les forces qu’il me reste je le repousse gentiment luttant contre mon corps qui pourtant me hurle tout le contraire. « Fais pas ça… » Murmurais-je la voix tremblante. Je sais que je devrais m’éloigner mais je n’y arrive pas…dans un soupire lasse, je pose mon front contre son épaule sans rien dire pendant quelques secondes avant de prendre la parole. « Je suis toujours en colère contre toi mais pas à cause de Demyan, tu sais comme moi que c’est la cadet de mes soucis même si je trouve ça totalement ignoble mais la vraie raison c’est que…tu as préféré faire du mal à un innocent plutôt que de t’avouer, m’avouer que tu étais jaloux de lui… » Lentement, je lève la tête pour croiser son regard. Tout mon être me supplie de prendre les devants, de l’embrasser, de coller mon corps au sien…mais, je n’en fis rien. Doucement, je pose ma main sur sa joue en me mordillant la lèvre nerveusement. « Je voudrais tellement plus…mais comme à chaque fois, tu vas mettre ce mur entre nous et c’est moi qui vais encore souffrir. Je supporterai pas ça encore longtemps Ed, tu vas devoir prendre une décision parce que ce jeu ne m’amuse plus mais plus du tout. » Lentement, je laisse retomber ma main et lui tourne le dos pour ramasser mon sac de cours. « Arrange comme tu le peux les choses pour Demyan s’il te plait. » Lui dis-je en l’embrassant sur la joue avant de me diriger vers la porte le cœur lourd. J’aimerai tellement qu’il me retienne…qu’il ose enfin prendre le risque d’assumer ce qu’il ressent comme je l’ai fait depuis longtemps. Est-ce trop demander ? Il n’imagine pas combien c’est douloureux pour moi de me battre contre mes envies, mes envies de lui, cette jalousie qui me bouffe toute mon énergie à chaque fois que je le vois avec une autre. Si ça continue comme ça je doute que notre amitié en ressortira indemne.

Le pire arriva au bout de quelques secondes. Elle souhaitait que je stoppe ce désir qui semblait réciproque. Ce ton de la voix et ce geste révélaient parfaitement que je ne demeurais pas le seul emprisonné avec des émotions plus forts qu’une amitié. J’exécutai évidemment sa requête en retirant les mains de sa taille. «  Faire du mal ? Je ne lui ai pas cassé la jambe. Arrête un peu. Tu veux que je le dise haut et fort ? Oui je l’enviais ! Est-ce que tu veux une banderole ? Une fanfare ?  Oh non attends mieux, une parade ? » Les derniers mots résonnaient sous un ton ironique. Cependant, j’avais essayé de rester le plus calme possible. Je devrais noter qu’il fallait féliciter les mecs dont on était jaloux. N’importe quoi. Si on inversait les rôles, je ne pensais pas une seule seconde qu’elle ne serait pas tentée de se laisser dans ce genre de coup bas. Je connaissais un peu la jalousie de Denitsa et elle ne demeurait pas non plus exemplaire dans ce domaine. « Parce que tu crois que j’apprécie cette situation ? Je ne peux pas te faire partager ma vie car tu serais confrontée à un monde que tu détestes. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, il n’y a pas d’égoïsme là dedans mais de l’allocentrisme. » Cette main sur la joue était de trop à cet instant. Il fallait que je m’éloigne de nouveau de la française. Les limites furent franchises aujourd’hui. Elle la retira lentement avant d’attraper son sac. Le départ l’occupait et je ne pouvais pas être contre cette idée. Je ne pouvais pas avoir Denitsa. Elle réussirait qu'à obtenir des ennuis. Un léger baiser pour signaler la fin de la conversation. Je restais debout au milieu de la pièce, comme inactif face à ce qu’il venait de se passer. Par contre, elle ajouta une phrase qui eut le don de m’énerver. « Je peux rien faire pour lui ! C’est fait, point. Il va vivre avec ça jusque d’autres prennent une nouvelle cible le week end prochain. Et puis tu as dis que tu t’en foutais de cette histoire ! » Elle voulait peut-être que je puisse remonter dans le temps ? Je lui avais dis que je le referais si j’en avais l’occasion alors, je n’allais pas changer d’avis.

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Je n’arrive pas à y croire ! Il est vraiment l’opposé du mec que j’ai rencontré il y a un an. Cette facette de lui ne me plait pas du tout mais que puis-je y faire ? Plus il parle, plus il déverse sa colère, plus je me demande si l’Edward dont je suis tombée amoureuse existe vraiment ou si ce n’était qu’un rôle pour me faire tomber dans ses bras ? Est-ce que je pourrais aimer cette facette de lui ? Je n’en sais rien…c’est tellement l’opposé de celui que je croyais connaître…Et là plus il parle et plus j’ai envie de lui en mettre une comme jamais je n’en avais eu envie jusqu’ici. Là s’en est trop ! Je laisse tomber mon sac sur le sol me tournant vers lui furieuse. « Mais qui es-tu bordel !?  » Je m’approche de lui laissant un faible espace entre nous. « JOui, je m’en fiche de Demyan mais, j’ai une conscience, un sens morale Edward ! Tu sais comme moi que ça va le poursuivre jusqu’à la fin de ses études votre petite connerie ! » Il faut que je me calme avant de faire quelque chose que je pourrais regretter mais, il faut qu’il comprenne que l’image qu’il me renvoie me donne juste l’envie de m’éloigner de lui. Il me reste qu’une chose, l’honnêteté. Fouillant dans la poche arrière de mon jeans, j’en sors mon portable pour aller rechercher les photos de nous pour lui mettre sous les yeux. « Tu vois ça ? C’est le véritable Edward pour moi enfin c’est ce que je croyais…Alors dis-moi, est-ce que tu jouais avec moi ou c’était juste un jeu pour voir combien de temps tu mettrais à faire tomber la pauvre petite étrangère dans tes bras ? Déballais-je furieuse. Nerveusement, je passe ma main dans mes cheveux en soupirant, tentant tant bien que mal à me calmer si je ne veux pas que ça parte en vrille. Mais peine perdue, je suis tellement furieuse que les mots sortent seuls sans que je puisse y faire quoique ce soit. «Le mec sans coeur et manipulateur que j’ai en face de moi est de très loin le mec dont je suis tombée amoureuse il y a un an ! Et puis tu n'as pas le droit de décider pour moi ! J’ai le droit de choisir la vie que je veux et avec qui je veux merde ! Tu n’as pas le droit de décider pour nous et… » Prenant conscience de ce que je venais de dire, je recule d’un pas laissant la fin de ma phrase en suspens. Et voilà ! Je pouvais pas faire pire je crois. Là, tout ce que je veux en ce moment est de revenir en arrière. Le statut social a-t-il réellement autant de pouvoir sur une relation amoureuse ? Visiblement dans son monde c’est le cas…Comme il l’a si bien sous-entendu tout à l'heure son monde n’est pas fait pour moi. «Il...il faut que je parte...» Murmurais-je faiblement. Je déteste tellement me sentir aussi vulnérable face à lui.

Je savais déjà que ma réponse allait l’énerver mais, je préférais lui dire les choses. Je ne désirais pas retourner sur ce sujet dans deux jours. Il devait vivre avec ça et je n’étais pas le seul « fautif » dans cette histoire. Elle voulait que j’aille m’excuser ? Et puis quoi encore. Si un étudiant d’Oxford participait à des soirées, il devait se préparer à se retrouver un jour ou l’autre dans une histoire. « Et bien soit. Je n’ai pas de conscience. » Ajoutai-je alors quand la française était en train de chercher son téléphone portable. J’en possédais une quand je le souhaitais. Pour Demyan, quel dommage.. je ne possédais pas de pitié à cet instant. Je savais très bien que Denitsa n’appréciait pas cet Edward mais, si je ne me trouvais pas près d’elle, ma personnalité était très différente. Je ne pouvais pas être cet homme faible face au monde extérieur. Elle me montrait brièvement des photos de nous deux, prises soit dans une soirée ou des selfies capturées quand l’ennui nous avait habité. Je n’eus pas le temps de lui répondre. Elle continua sur sa lancée en avouant sa déception mais, aussi sur une chose pas prévue au programme : son amour. J’en avais la gorge sèche en apprenant cette nouvelle. Le regard avait alors changé sa direction pour le sol. Je n’aurais jamais imaginé ceci en comptant le nombre de fois où elle avait refusé mes requêtes (sur le ton de l’humour). Certes, ce fut plutôt les premières semaines où je l’avais collé car elle m’avait intrigué avec ses allures frenchies et son accent unique. Petit à petit, j’avais laissé cette amitié prendre le dessus puisque nous étions bien plus à l’aise dans cette relation. Le fait que ces sentiments demeuraient réciproque, jamais je l’aurais cru. Les françaises avaient des techniques bien différentes pour ce genre de chose il semblerait. La demoiselle souhaitait partir après ces aveux. « Denitsa.. » Je l’attrapai par le bras pour tenter de la retenir encore quelques secondes. C’était l’autre Edward qui parlait, celui qui était plus réservé, où la confiance en soi semblait effacée. « Je n’ai pas joué avec toi. C’est juste.. compliqué. Je suis différent avec toi parce que je n’arrive pas à camoufler cette autre personnalité. Je ne peux pas être celui là avec les autres. Il n’y a que toi qui réussis à faire surgir cette sensibilité, cette vision utopique du monde. Ce n’est pas que je ne veux pas être ainsi mais, je ne peux pas. Si tu n’es pas là, c’est un Ned plus acerbe. Celui qui fait que je réussis à tenir debout face à des gens rigides. » Je voulais principalement parler de ma famille qui ne demeurait pas comme toutes les autres. La faiblesse et les sentiments ne jouaient pas un rôle majeur chez les Rosebury. Nous ne pouvions pas être en échec et encore moins montrer une détresse. Il fallait être fort, surtout quand on était l’ainé en montrant l’exemple.

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Sans nul doute, j’ai retrouvé l’Edward dont je suis tombée amoureuse. La fragilité dans sa voix, dans son regard n’émet aucun doute. Plus je l’écoute, plus je me demande comment il peut vivre dans un monde aussi superficiel ? Au moins, j’ai la satisfaction de savoir que j’arrive à faire ressortir le côté qu’il cherche tant à cacher. Savoir que je suis la seule à le voir me donne envie de sourire mais que répondre à ça ? Je m’aperçois qu’en fait je ne le connais pas aussi bien que je ne le pensais. Pouvais-je encore douter de lui après avoir entendu tout ça ? Évidemment que non. Pourtant une partie de moi voulait fuir tout ça sachant parfaitement qu’au final je finirais sans doute par en souffrir un jour. Mais peu importe, je suis prête à prendre le risque par amour. Il serait beau de rêver quand évoluant dans deux mondes différent nous puissions vivre notre amour envers et contre tout. C’est ce qu’on voit seulement dans les films je sais. Je sais également que dans la vie rien ne se passe jamais comme on le voit au cinéma…La vie est faite ainsi certes, mais jamais je n’arrêterai de croire qu’on peut tout surmonter par amour. C’est alors que je décide de franchir les quelques centimètres qui nous sépare laissant tomber les dernières barrières que j’avais mis entre nous. « Regarde-moi dans les yeux et jure-moi que tu es pleinement heureux comme ça, que tu aimes ce monde qui t’empêche d’être celui que tu es vraiment ? Celui qui t’empêche de vivre comme tu le souhaites. Il finira par nous éloigner et ça tu le sais Edward… » Serais-je assez forte pour m’éloigner de lui ? Non sans aucune hésitation. On a encore tellement de chose à vivre puis comme on dit qui ne tente rien n’a rien et je sais que l’amour peut faire des miracles. Je suis sans doute une incroyable rêveuse certes mais que serait notre vie sans rêve ? J’aime croire que l’amour peut tout surmonter est-ce un crime ? Je dois lui montrer qu’il a d’autres perspectives que celle qu’il connait mais, je doute qu’il accepte ce que je m’apprête à lui proposer. « Laisse-moi deux semaines pour te montrer mon monde. Tu vivrais avec Kat et moi à l’appart, tu partagerais notre vie, ma vie celle où tu  pourrais enfin être simplement toi, où il y aurait que toi et moi… » Murmurais-je sans le lâcher du regard. Lentement, je pose ma main sur son torse sans jamais lâcher son regard. « Imagine deux semaines où il y aurait que nous…Où tu n’aurais pas à te soucier de ta famille, des personnes autour de nous mais surtout profiter l’un de l’autre comme on rêve de le faire depuis si longtemps… » Je sais que c’est mal de le tenter comme ça juste pour qu’il accepte mais, je veux qu’il puisse voir l’envers du décor mais surtout ce que la vie pourrait nous offrir si il accepter de nous donner une chance, si il faisait confiance en mon amour pour lui. Je suis beaucoup plus forte qu’il ne le croit, pour lui je pourrais gérer ça.

La main desserra son bras quand la française se stoppa après mon appel. Désirais-je l’approcher et la prendre dans mes bras ? Il y avait cette envie de tout lâcher. Cette pression qui était comprise par une seule personne, Cameron. Je ne pouvais pas être avec Denitsa. Ma famille en ferait qu’une bouchée. La première serait Charlie. Elle m’offrait déjà des sous-entendues à propos de cette situation alors, je n’osais pas imaginer si c’était réel. « J’aime bien ces deux mondes. Il y en a un où je me sens plus humain mais, le fait de réussir ainsi provient de ma détermination dans l’autre. C’est justement cette satisfaction qui m’oblige à refouler mes sentiments. Tu le dis toi même, cela nous éloignera. »  Ce qui s’était passé pour Demyan, c’était même pas cinq pour-cent de ce j’étais capable. La fourberie m’habitait au quotidien car je désirais souvent un acte de vengeance. Soit à propos d’un ami qui souhaitait de l’aide ou sinon, sur la glace. Denitsa demeurais totalement différente dans cet état d’esprit et elle en entendrait bien plus à mon sujet si nous étions ensemble. Il se pourrait même qu’on se serve d’elle pour m’ennuyer à propos d’une revanche. Elle proposait de quitter l’autre univers pour quelques jours mais les chansons étaient seulement utopiques. Evidemment je le voudrais mais, c’était plus facile à dire. Avec Charlie, nous devions discuter tous les jours et cette habitude durait depuis des années. Ensuite, j’appréciais passer un moment avec mes frères même si nous possédions une certaine retenue. Je devais croiser mes amis à cause des cours ou tout simplement, dans une rue. Faudrait-il que je ne sorte pas ? Non.. Les responsabilités rythmaient mon quotidien avec ma famille ou le sport. J’attrapais sa main qui venait de se poser. En espérant qu’elle ne prenne pas mal ce que j’allais lui annoncer. « Je ne peux pas être loin de ma famille Denitsa. C’est pas la meilleure mais, c’est la mienne. Mes frères et ma soeur sont très importants pour moi. Je dois avoir des nouvelles régulièrement pour être bien. Ensuite il y a le hockey où je suis le capitaine donc, je ne peux pas m’absenter car j’ai des responsabilités. Les cours aussi.. et puis cela va être la période des fêtes.. impossible. Je ne peux pas l’être comme je veux. » les vacances arrivaient à grand pas et évidemment, je n’étais pas ravi de devoir rentrer chez les parents pour les fêtes. Difficile de trouver une raison pour s’absenter. Sa main restait dans la mienne avant que je m’écarte d’un pas tout en gardant ce contact. « Cela ne serait pas un problème de venir vivre avec toi mais je ne pourrais pas me couper de mes obligations. Et puis, je ne sais même pas cuir des pâtes. » Autant terminer avec une note d’humour même si c’était vrai. Je payais quelqu’un pour ma lessive, la nourriture était cuisiné par la colocataire ou sinon, restaurant avec les amis, jamais tenu un balai de ma vie.. Bref, je n’étais pas facile à vivre.

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J’arrive pas à croire que j’ai osé lui faire cette proposition même si je sais que la séparation serait horriblement dur j’ai très envie qu’il dise oui pour qu’on puisse vivre cette expérience ensemble sans avoir son monde entre nous et peut-être que ça lui ouvrirait les yeux une bonne fois pour toute. Sa main dans la mienne m’apaise en une fraction de seconde. Un sentiment de bien-être m’envahi en un instant comme si j’avais enfin trouvé ma place…Ce nouveau sentiment me perturbe assez je dois l’avouer au point de ne pas totalement lui prêter attention quand il commence à parler. Je l’écoute attentivement à présent et plus il parle plus j’ai envie de rire mais, je ne dis rien le laissant s’enfoncer encore et encore m’amusant de la situation. Alors comme il croit que je veux l’éloigner de tout et le garder que pour moi pendant deux semaines ? Hum…l’idée est pas je l’avoue mais là tout de suite je ne peux faire qu’une seule lâcher ce que je retiens depuis tout à l’heure. Sans plus de cérémonie j’éclate de rire à en avoir les larmes aux yeux. Même comme ça il est vraiment adorable. Bon ok, je m’égare un peu là bref, j’essaie de me reprendre du mieux que je peux avant pour pouvoir lui expliquer la raison de mon hilarité mais son expression me fait trop rire. Pour pouvoir me reprendre je ferme les yeux quelques minutes essuyant les quelques larmes qui sont encore visible sur mes joues de ma main libre. J’ouvre les yeux pour croiser à nouveau son regard interrogateur. Comment j’arrive à lui résister quand il est comme ça… ? Hum…ne nous égarons pas encore une fois ça vaut mieux. « J’avoue que l’idée te séquestrer chez moi deux semaines serait tentant…On pourrait t’attacher, t’épiler, changer ta coiffure…nous amuser avec toi comme on le voudrait…hum, c’est une vision très alléchante mais ce n’est pas ce que j’avais en tête nigo. Toujours ma main dans la sienne je l’entraine sur le lit pour nous y installer confortablement avant de poursuivre. Ce que je voulais dire c’est qu’après les vacances tu viennes vivres à l’appartement deux semaines en continuant ta vie mais avec nos moyens. Ce qui veut dire plus de carte de crédit et tous tes avantages juste le minimum. En clair tu partagerais mon quotidien pendant deux semaines sans chambouler tes obligations et activités à côté. » Doucement, je me mets à genoux devant lui en faisant cette petite moue à laquelle il a du mal de résister. « S’il te plait ! Dis oui, dis oui, dis oui ! » Le suppliais-je en reprenant cette adorable petite moue pour le faire craquer. J'espère sincèrement qu'il dira oui pour que je puisse lui faire voir qu'on pourrait être bien ensemble si il lâchait enfin prise.

Elle riait à n’en plus finir et je me demandais bien ce que j’avais dit d’étrange. L’air songeur, je cherchais bien ce qui clochait mais je ne voyais pas à première vue. Elle expliquait par la suite plus précisément cette idée mais, pour moi, tout restait lié. J’allais rester l’autre Ned la journée donc, les efforts seraient moins difficiles pour accomplir la tâche. Je préférais me taire. Ne pas étaler ce caractère pris entre deux volontés. « Dommage pour toi car j’aurais tout accepté sauf toucher aux cheveux. » dis-je alors qu’elle nous emmenait vers le lit. Je me plaçais au fond pour m’adosser au mur, coin favori pour faire les devoirs en retard ou encore, écrire les compositions. J’avais donc lâché la main de Denitsa avant de passer la main dans les cheveux pour les ébouriffer une nouvelle fois. Ils commençaient à être trop long mais je profitais de cette longueur encore quelques jours avant de les couper. Les parents n’appréciaient pas car cela me rajeunissait et le fils ainé devrait assumer son âge au lieu de vouloir ressembler à un gamin. Les yeux grand ouverts quand elle m’annonça la carte de crédit au placard. Dans un sens, je dépensais bien moins que mes frères et ma soeur mais, j’avais un rythme quand même à ne pas négliger. Shopping toutes les semaines en ne regardant pas les chiffres. Les restaurants pour éviter les cafétérias. Les tâches ménagères faites par d’autres étudiants en manque d’argent. De nouvelles guitares à ajouter à la collection.. Rien que deux semaines, ça serait compliqué. Elle me suppliait alors avec cet air à croquer. Je ne savais pas jusqu’où je pourrais aller pour cette demoiselle. La seule jeune femme qui réussissait à me faire fondre, c’était Charlie. Un amour fraternelle uni par une personnalité réciproque et haute en couleur mais, aussi car elle demeurait l’unique princesse de la famille. Denitsa possédait aussi ce charme qui faisait changer tout avis. Une manière d’être qui apaisait mon âme. Elle était l’une des rares personnes dont je possédais aucune méfiance. Je la fixais avec un sourire qui s’accentuait à chaque seconde écoulée. « D’accord mais,  tu promets que tu ne te moqueras pas quand je ne saurai pas faire quelque chose d’évident. » Le petit doigt en l’air, dans l’attente qu’elle vienne accrocher le sien. Elle ne se doutait pas une seule seconde comment j’étais à vivre. Je la prenais ensuite dans mes bras en guise de remerciement. Les mots avaient toujours eu du mal à sortir. Mon unique outil restait l'écriture malheureusement. Je n'avais pas reçu cette culture à dire quand une chose préoccupait. Au contraire, garder pour soi et tenter de régler le problème seul. La serrer fort contre moi plusieurs secondes en espérant qu'elle comprenne que ce geste me touchait.

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