(inachevé) + no, girl, don't lie, you can't deny the beast inside.

baby, i'm preying on you tonight hunt you down eat you alive.

« (…) Par conséquent, il est invraisemblable que mademoiselle Kennedy ait raison, le tout appuyé des paroles d’Hemingway. Qui peut-être était un pervers sous intraveineuse de whiskies, mais qui, lui, a écrit un nombre conséquent d’œuvres d’art. » Quelques rires viennent épauler le sourire qui étire les lèvres du professeur, vaguement appuyé sur une table. « Vous avez cinq minutes pour trouver un livre qui s’inscrit dans la problématique actuelle et deux jours pour expliquer pourquoi vous l’avez choisi. » Il observe ses élèves s’éparpiller dans les rayonnages de la bibliothèque, bien que son regard soit machinalement attiré par une chevelure rousse. Il apprécie leurs joutes verbales, enfin, la rougeur qui s’installe sur les joues de la Kennedy lorsqu’il la contredit, preuves à l’appui devant l’intégralité de la classe. Il y a qui dansent alors dans ses yeux, une lueur meurtrière mêlé d’un petit autre chose qui l’inciterait à tout oublier et simplement la prendre sur son bureau, ses longues jambes parfaitement longilignes entourées autour de ses hanches, sa bouche entrouverte, haletant des mots incompréhensible. Juste avant que ses élèves se dispersent, il quitte ses réflexions internes, bien qu’extrêmement plaisantes et hausse la voix. « Mademoiselle Kennedy, dans mon bureau je vous prie. » Il avait, depuis sa titularisation, un petit bureau au sein même de la bibliothèque, tout comme ses collègues littéraires. Cela évitait un nombre considérable d’aller-retour. Sans même vérifier qu’elle le suit, il quitte la salle principale pour pénétrer dans son antre, laissant la porte ouverte pour son invité du jour. La pièce reflète parfaitement sa personnalité, un bureau puissant, dominant sans conteste le reste des fournitures. Un siège trônant de l’autre côté sur lequel il prend place, sa cheville sur le mollet opposé, les mains croisés, attendant patiemment la venue de la rouquine qui ne se fait pas attendre. Bien. Il déteste patienter. « Fermez la porte, on ne voudrait pas déranger vos petits camarades en pleines révisions. » Il l’interpelle avant qu’elle n’avance trop, un sourire tout ce qu’il y a de plus innocent étirant ses lèvres. Bien évidemment, il n’a pour les occupants de la bibliothèque qu’une considération minime, préférant simplement le confinement de son bureau pour la discussion qui allait suivre.

D’un geste de la main, il replace quelques livres, laissant la Kennedy s’installer, ses pensées dérivant vers Skye qu’il a sauté ici même la veille. Il lui semble presque entendre les gémissements de la demoiselle lorsqu’il croise le regard d’Iseult. Un sourire satisfait vient bouger ses lèvres alors qu’il la dévisage sans l’ombre d’une hésitation. « Mademoiselle Kennedy, il va falloir faire un petit effort, vous ne pensez pas ? » Il commence, restant volontairement vague dans ses propos, la laissant les interpréter à son goût.  « Il serait temps d’arrêter de jouer et de commencer à s’y mettre vraiment. » Il continue simplement, un sentiment de plaisir sourd remuant ses tripes. Il appréciait cet entretien, il appréciait réussir à lire l’incompréhension dans les prunelles de l’étudiante, teinté d’une colère certaine. Oh, oui, il allait bien s’amuser. « Il faut donner de votre petite personne, sinon vous n’irez jamais loin. » Un sourcil relevé, le coin des lippes en un sourire évident, il s’installe plus confortablement, se laissant aller contre le dossier de son fauteuil. « Soyez honnête mademoiselle Kennedy, avec vous-même autant qu’avec moi, je vois bien qu’il y certaines choses qui vous retiennent. » Certaines choses qui n’allaient pas tarder à devenir insignifiantes, pour sur.