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 CLYDE&AARON - Oh Sir, teach me good ...

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MessageSujet: CLYDE&AARON - Oh Sir, teach me good ...   CLYDE&AARON - Oh Sir, teach me good ... EmptyJeu 29 Jan - 23:12

"Oh Sir teach me good ..."

« Mardi 19h, côte brasserie, amènes tes bourreaux … » tels étaient les mots qui résonnaient dans ma tête depuis que mon réveil avait sonné ce matin, lorsque j’avais dû me rendre en cours. Ces mots, ce sont ceux de Clyde, le charmant et très sexy professeur d’économie de l’université. Ahhh que ce prof pouvait me mettre dans tous mes états. Il avait ce je ne sais quoi … ou plutôt je sais très bien ce qu’il a ! Un physique viril et protecteur, un sex-appeal ravageur et indéniable et une intelligence à en faire pâlir plus d’un … en bref tout ce qui faut pour me faire craquer chez un homme. Vous allez alors sans doute vous demander comment je puisse obtenir un tel rendez-vous avec un tel homme, d’autant plus que l’économie est loin d’être ma filière de prédilection, puisque mon dada à moi c’est plutôt ou plus précisément le droit. Eh bien figurez-vous que par le biais de l’un de mes stages chez un grand avocat de la ville, Clyde fit un beau jour son apparition dans le bureau de l’homme de lois afin de l’aider dans des démarches mêlant le droit et l’économie *apparemment cette relation entre professionnels du droit et de l’économie est quelque chose de récurrent, à mon plus grand enthousiasme*. C’est donc de par cet intermédiaire là que je fis la rencontre de cet homme dont rien que le fait d’y penser me rend toute chose. Il a un certain pouvoir de séduction, je ne sais pas s’il en est conscient, mais moi dès notre première rencontre j’ai pu flairer ça. Du coup, malin comme je suis, j’ai dessuite mis en place un plan machiavélique afin de pouvoir le rencontrer à nouveau *outre dans le bureau de cet avocat, même si cela pourrait être là un parfait début de film pornographique, moi le jeune étudiant en droit et lui le professeur expérimenté …. hum je m’égare là*. Pour le rencontrer encore et encore, je me suis alors rapidement inscrit dans une option à l’université, à savoir une enseignée par Clyde. Petit détail auquel je n’avais pas pensé, pouvoir accorder mon emploi du temps et cette option *oui parce qu’en cinquième année de droit, comment vous dire que j’ai déjà un emploi du temps bien chargé* et surtout le détail le plus important, moi et les chiffres cela n’a jamais été une grande histoire d’amour. Par chance, mon esprit efficace et mon travail acharné on fait de moi l’un des meilleurs élèves de l’option, du moins assez pour me faire remarquer par le sexy professeur, qui semblant intéressé par les étudiants studieux et avide de connaissances, de savoir, de soif d’apprendre me prit sous son aile. C’est ainsi que j’enchainais plus ou moins les réussites à ses différents partiels, c’est ainsi aussi qu’une relation plutôt positive s’installa entre nous, que ce soit lors de nos rencontres sur mon lieu de stage ou dans les couloirs à chaque fin de ses cours. Mais ce n’était pas mon but premier la relation positive, ce que je voulais moi c’était surtout le séduire, lui plaire pour espérer finir dans son lit. Je ne savais pas réellement sur quel pied danser avec lui, je ne savais même pas s’il était hétéro, bi ou homo, mais peu m’importait j’allais le mettre dans mon lit à un moment ou un autre, c’était mon idéal à atteindre. De plus sa passivité quand aux rumeurs nous concernant *oui j’ai une sacré réputation à la fac, donc quand les gens me voient proche d’un professeurs ou de n’importe quel homme en général, ils s’imaginent tout de suite qu’ils ont terminés dans mon lit … bon certes c’est en majorité la plupart du temps ce qu’il se passe, mais avec lui j’en étais encore loin, à mon grand regret*. Enfin bref, tout ça pour vous dire que ce weekend je lui avais envoyé un sms pour lui faire part de mon grand besoin de le voir afin qu’il puisse m’aider à régler une affaire de chiffres et c’est ainsi qu’il m’avait proposé le plus naturellement possible de venir le rejoindre mardi, à 19h dans un petite brasserie française par excellence *cet homme avait du goût en plus*. La fin de journée étant enfin arrivée, je m’étais alors rapidement rendu chez moi, avait pris une douche, avant d’enfiler un jean bleu slip, ainsi qu’une chemise blanche, sur laquelle je portais ma veste en cuir avant de quitter mon appartement, avec dans une sacoche les documents nécessaires pour travailler ou du moins montrer au professeur sur quoi je buter. À vrai dire ce n’était pas si difficile que ça, j’avais en majorité la réponse à mon questionnement, mais c’était un stratagème pour le voir à nouveau et le fait qu’il me propose un rendez-vous dans une brasserie en tête à tête était encore mieux ! Je filais donc à toute allure, pour arrivée à peine vingt minutes plus tard sur West Oxford, où se situé « La côte brasserie », le lieu du dit rendez-vous. Respirant un grand coup avant de pénétrer les lieux, je franchissais finalement la porte d’entrée et à peine avais-je mis un pas à l’intérieur que mon regard l’avait repéré. Il était là, assis dans un coin de l’établissement, concentré sur un tas de copies accompagné d’une tasse de café je présumais, je ne voyais pas distinctement d’ici. Je ne pus m’empêcher de sourire en l’apercevant ce qui me valut de rester figé quelques instant, avant d’être rattraper par la réalité quand un serveur vint m’accoster pour me demander ce que je désirais, je lui fis comprendre que je venais rejoindre Clyde que je désignais d’un signe de la tête, il se retira alors, me laissant ainsi l’opportunité de me lancer vers le professeur. Arrivant finalement à sa hauteur, je raclais ma gorge en guise de signe de ma présence, avant de lui tendre ma main tout en me laissant plonger dans son regard si envoutant lorsqu’il releva la tête vers moi « Bonsoir monsieur …. euh Clyde » dis-je en me rectifiant. Qu’est ce qu’il était séduisant, sincèrement aussi loin que mes souvenirs remontent, le seul homme qui avait eu autant de prestance et de sex-appeal à mes yeux avait été Andrea, c’est pour vous dire. Je m’installais finalement face à lui, restant muet, ce qui était bien loin de mes habitudes extravagantes.

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MessageSujet: Re: CLYDE&AARON - Oh Sir, teach me good ...   CLYDE&AARON - Oh Sir, teach me good ... EmptySam 7 Fév - 13:16


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aaron & clyde

Au moment où Clyde Wellington s’apprêtait à entrer dans la Côte Brasserie, son cellulaire retentit du fond de la poche de sa veste. Il céda aussitôt à sa conscience professionnelle, demeurant sur le parvis du restaurant, à la merci de la brise nocturne de l’hiver. Resserrant son caban de laine autour de ses épaules, il se hâta de décrocher quand il vit le mot ‘Papa’ s’afficher. Son père, employé au ministère de Londres, avait rarement le temps de téléphoner à ses enfants et lorsqu’il le faisait c’était lors d’après-midi qu’il s’était accordé loin du bureau. Alors quand il cherchait à joindre l’un de ses enfants en début de soirée – certainement le moment le plus crucial de son emploi du temps chargé – autant ne pas risquer de le faire attendre. « Allô ? » Dit-il, son souffle se matérialisant en une vapeur éphémère. Il crevait de froid dehors, devant le restaurant éclairé de lumières tamisées et réchauffé par une ambiance feu de poêle. Il mourrait d’un plat bien chaud, d’un steak bien saignant qu’il n’aurait pas à se faire cuire lui-même et surtout d’un bon verre de vin pour accompagner le tout. Il avait ressenti le besoin de s’éloigner de son appartement qui ne représentait même plus un havre de paix ces dernières semaines. Il était convoqué ça et là, réclamé partout et surtout devait conjuguer des sessions de corrections de copie et des consultations de finances qui se profilaient par dizaine sur les mois à venir. C’est pourquoi la perspective de passer une soirée dans un endroit neutre – où devait le rejoindre un de ses collaborateurs et accessoirement élève ponctuel – s’était présenté comme réjouissante. Jusqu’à ce que ce foutu téléphone ne sonne. A l’autre bout du fil, un paternel toujours solennel qui paraissait toujours donner des ordres même lorsque ses intentions étaient affectives. Clyde savait qu’il avait hérité de cette droiture d’esprit, de cette façon arbitraire et turbulente de prendre soin des autres. Seulement, ce n’était pas des nouvelles qu’il était venu quérir mais bel et bien sa présence en tant qu’économiste. « T’es sérieux ? A Londres ? Quand ça ? » Wellington devait d’être sommé d’accompagner son géniteurs lors d’une soirée importante où se joueraient plusieurs décisions. Il avait besoin d’une opinion d’expert puisque des sommes importantes et institutionnelles étaient en jeu. Son père était suffisamment intelligent pour déjouer les pièges et Clyde soupçonnait des intentions plus protocolaires derrière cette demande – comme introduire son fils dans le monde restreint de la politique londonienne. Aspiration qu’il ne partageait pas du tout. « Très bien. On se voit le 12 février. Je suppose que je vais devoir prévenir Oxford de mon absence. » A écouter le rire railleur à l’autre bout du fil, nul doute qu’à ce moment Edward Wellington se moquait bien de ses obligations de professeur d’université. Après de brèves paroles futiles échangées sur la famille histoire de ne pas rendre cet appel trop officiel, Clyde appuya sur les touches de son cellulaire, les doigts engourdis, pour raccrocher. « Fuck. » Siffla-t-il entre ses dents tandis qu’il ouvrit la porte de l’établissement culinaire, espérant laisser derrière lui l’augure peu plaisante.

On lui offrit l’une des meilleures tables, en retrait pour ne pas subir les discussions des autres clients mais légèrement surélevée permettant ainsi une vue vaste sur tout le restaurant. Clyde aimait avoir une vision d’ensemble. En attendant Aaron Evans, il sortit à contrecœur un paquet de copies et parcourut d’un œil ennuyé et d’un stylo acerbe les réponses déplorables de ses étudiants. Vivement que celui-ci vienne parce qu’il allait s’endormir – d’autant plus que le serveur venait de lui servir une tassé de café alors qu’il n’aspirait qu’à un verre de vin et un plat gastronomique. Les anglais perdaient décidément le goût du raffinement... L’air peu aimable, il fut tranquille durant plusieurs minutes jusqu’à ce qu’un raclement de gorge ne le sorte de sa torpeur. Il leva aussitôt la tête pour tomber nez à nez avec le compère qu’il avait attendu pendant ce qui semblait une éternité. Passant une main dans ses cheveux qui commençaient à boucler trop à son goût, il s’exclama : « Enfin ! » Pourtant Aaron n’était pas si en retard, il venait simplement de le sauver d’une soirée envahie par des pensées intempestives. Clyde se leva de sa chaise puis serra sa main avant de se rasseoir. « Clyde s’il te plait. Plus de Wellington pour ce soir. » Il esquissa un faible sourire avant de faire un signe de l’index au serveur pour qu’il daigne enfin leur apporter le menu. Tendant une carte à Aaron, il se hâta de lui dire : « J’ai les crocs. Pour l’instant on se détend. » Il leva un sourcil interrogateur envers son voisin afin qu’il acquiesce. Il le trouvait relativement calme ce soir, rien comparé à l’extravagant et actif personnage qu’il connaissait lorsqu’ils travaillaient ensemble. A vrai dire, il aimait sa compagnie. Toujours intéressant et plein de ressource, Aaron avait toujours eu ce charisme qui faisait que tout le monde l'écoutait - et ce sans même élever le ton comme Clyde l'avait toujours fait.
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MessageSujet: Re: CLYDE&AARON - Oh Sir, teach me good ...   CLYDE&AARON - Oh Sir, teach me good ... EmptyMar 10 Fév - 14:28

"Oh Sir teach me good ..."

Habituellement quand je passe un moment en compagnie d’un autre homme ce n’est pas pour simplement le regarder dans le blanc des yeux ou pour parler des heures durant de tout et n’importe quoi, non je suis connu pour mettre tous les hommes dans mon lit. Quand d’autres auraient subit ce genre de réputation, de mon côté je m’en amuse et en joue constamment, sauf peut être aujourd’hui où j’avais rendez-vous avec toi Clyde. Aujourd’hui je n’avais pas dans l’optique de terminer cette soirée dans le même lit que toi, non loin de là était mon intention première, même si cette idée n’était pourtant pas pour me déplaire. Mais peu importe, aujourd’hui j’avais rendez-vous avec toi, dans l’unique but que tu me viennes en aide concernant deux trois point qui me paraissaient encore un peu trop flou pour que je puisse pouvoir trouver la meilleure solution à mon problème. Même si l’économie n’était pas mon domaine de prédilection, depuis que j’avais eu vent de ton cours, je ne cessais de trouver de l’intérêt pour cette matière qui s’avérait être en corrélation avec la loi. Il m’était donc presque impossible de ne pas m’y connaître un peu en matière de chiffres. Il est vrai que la plupart des grands avocats font appel à la sous-traitance quand il s’agit de chiffres, mais de mon côté j’avais envie de m’atterrer à cette tâche moi-même. Je devais sans doute cette détermination à mon caractère qui m’avait toujours donner ce goût pour l’aventure, mêlé à une soif d’apprendre toujours plus grandissante au fur et à mesure de mon apprentissage. C’est donc tout naturellement que mon intérêt pour ton domaine de prédilection était devenu quelque chose d’assez évident pour tous. Car en plus de suivre mes cours de droit, je suivais aussi en parallèle certains de tes cours et il se trouve que même quand je ne fais rien pour me faire remarquer, il suffit que je sois assis dans un amphi pour attirer tous les regards, je ne saurais vraiment l’expliquer, mais cela avait été toujours le cas depuis quelques années maintenant, peut-être était-ce dû à mon nom de famille qui était connu et reconnu à travers toute l’Angleterre ou bien peut être parce que bien souvent quand je sors dehors, plusieurs paparazzis aiment s’arpenter autour de moi et ainsi maintenant mon visage n’est plus que le reflet d’une Angleterre de débauche, qu’en sais-je vraiment, peu m’importe. Tout ça pour en venir au faite que j’avais été souvent étonné qu’un professeur comme toi Clyde puisse être aussi ouvert et pédagogue à mon égard. Il est vrai que au départ suivre tes cours avaient été une façon de pouvoir t’approcher, mais aujourd’hui chose qui me surprend moi-même outre le fait que tu sois fort séduisant (oh que oui), tu m’interpelles également et d’autant plus de par ton intelligence, dont je rêve de pouvoir être doté à mon tour rapidement.

C’est pourquoi tu comprendras que quand j’ai vu ton message dans lequel tu m’invitais à venir te rejoindre pour dîner que je n’avais point hésité une seule seconde. Je me retrouvais donc maintenant face à toi, figure emblématique de ce monde dont nous faisons partis. Tu avais alors rapidement fait savoir que le travail attendrait et que pour le moment tu préférais écouter l’un de tes besoins primaires, mais essentiel à ta survie, à savoir celui de te nourrir. Souriant amusé à tes mots, j’hochais finalement la tête en guise d’acquisition avant de rétorquais à tes mots « Cela tombe bien moi aussi, j’ai rien avalé depuis ce midi et mon cerveau à besoin d’énergie pour bien fonctionner ! ». J’attrapais l’une des cartes du menu posé sur la table et commençait à la lire « Je pense me laisser tenter par une bonne viande rouge … tu en as une à me conseiller peut-être ? Je dois t’avouer que c’est la première fois que je viens ici alors tous les bons conseils sont à prendre » terminais-je tout en posant mon regard sur ton visage si attrayant. Une question qui me trottait en tête depuis pas mal de temps vint alors à refaire son apparition à ce même moment et en vrai bout en train que je suis, je me décidais alors à te la poser « Dis-moi Clyde, je me pose la question de savoir pourquoi tu m’accordes autant de ton temps, pourquoi tu es si disponible à mon égard ? … d’autres professeurs m’auraient bien gentiment remballer en me renvoyant vers un tas de bouquins théoriques … Alors serais-tu une exception à la règle ou bien suis-je un sujet intéressant à traiter ? ». Et voilà la question qui ne cessait de m’interpeller depuis quelques temps était sortie sans même que je ne puisse la nuancer et la suite n’allait pas faire dans la nuance non plus « Car entre nous Clyde, on sait tous que malgré mes résultats prestigieux, la plupart des Oxfordiens ne me portent pas dans leur coeur, loin de là même ... » J’attendais donc de connaître ta réponse, impatient de savoir ce qu’il en était vraiment.

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MessageSujet: Re: CLYDE&AARON - Oh Sir, teach me good ...   CLYDE&AARON - Oh Sir, teach me good ... EmptyLun 23 Fév - 23:22


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aaron & clyde

Clyde ressentait de plus en plus le besoin imminent de s’éloigner des façades froides d’Oxford, de ses grilles givrées et de ses fantômes qui hantaient les murs même par leur absence. Plus le temps passait, plus il sentait les doigts invisibles de l’institution se resserrer autour de sa gorge. La proposition de son père de l’accompagner lors d’un meeting à Londres n’était guère salvatrice, chassant d’ancestraux démons pour laisser le trône à de nouveaux vices d’un monde particulièrement impitoyable. Au final, il ne baignait comme un poisson dans l’eau que dans l’élément des chiffres et progressivement, il réalisait que son choix de devenir professeur n’était que le résultat d’une satisfaction d’égo. Il voulait se montrer, rien de plus. Transmettre son savoir, au final à quoi bon ? Il écraserait aussi vite les outsiders qu’il aurait formés lui-même si la conjoncture l’exigerait. L’égoïsme rythmait chacun de ses actes et il s’en trouvait le premier épuisé. C’était pourtant dur de vouloir tendre la main, d’ouvrir un cœur habitué à se défendre de toute agression extérieure. Les gestes les plus altruistes dont il eut été capable avaient fait bénéficier des personnes totalement extérieures à son domaine d’enseignement. Aaron en était le parfait exemple. D’abord, un simple collaborateur, il avait été accueilli avec affabilité et professionnalisme de la part du consultant en finance. Bien trop heureux de pouvoir dispenser son savoir dans de réelles conditions, parfois dures surtout quand la justice s’y mêlait. Le jeune étudiant en droit avait bien vite montré du zèle et de l’intérêt dans les miracles des calculs ; dans le pouvoir légal que pouvait détenir de simples chiffres écrits et étudiés. Une estimation juste pouvait corroborer toutes les témoignages verbaux les plus légitimes. Des comptes découverts pouvaient ruiner une vie, une carrière. Les finances étaient un atout de plus dans le jeu aiguisé d’un futur avocat et ça Aaron l’avait parfaitement compris. Ainsi ce dernier était l’une des rares personnes qui trouvaient crédit auprès de son œil critique, de son aura intolérable. Quel soulagement de le voir apparaitre devant lui, toujours sur son 31. Il fallait l’avouer, Evans avait de classe et ce, sans paraitre avoir fait le moindre effort. C’était plutôt bien exécuté mais Clyde était capable de passer des heures devant son miroir à réajuster ses manches, son col, sa détestable cravate jusqu’à ce qu’il ne soit parfaitement présentable. Il détestait le moindre épi, le moindre froissement de tissu là où il devait être impeccable. Ca ajoutait toujours plus de froideur et de distance avec les personnes qu’il fréquentait mais ça faisait partie du personnage. Pourquoi vouloir le changer maintenant ?

Après l’avoir salué, Clyde s’empressa de lui dire qu’il n’y aurait pas de boulot tant qu’ils n’auraient pas savouré un bon repas, un très bon vin et surtout eu une discussion des plus banales qui n’incluaient aucune actualité juridique, politique ou de quelque importance que ce soit. A sa plus grande satisfaction, Aaron acquiesça et lui demanda quelle viande suggérer. Ce garçon savait comment le caresser dans le sens du poil, comment flatter son orgueil et le rendre étonnamment aimable et détendu. Un pouvoir que jusqu’ici seul Eliakim pouvait revendiquer à une échelle bien plus considérable. Fier de pouvoir servir de conseiller, il parcourut la carte de ses yeux bleus. Les prix étaient conséquents mais Wellington se souciait guère de savoir si Aaron avait les moyens de diner ici. Il s’apprêtait à lui proposer différentes viandes quand il rebondit sur une autre question tout aussi incongrue que franche. Par-dessus la carte, le trentenaire haussa un sourcil. Il esquissa un rictus presque moqueur avant de reposer la carte. Il passa une main désinvolte dans ses cheveux avant de répliquer : « Je ne savais pas que tu te souciais autant du regard des autres, Aaron. Ca me déçoit presque. » Il le laissa mariner avant d’ajouter en toute sincérité : « Je suis une exception à toutes les règles, tout le monde le sait déjà à leur dépens. Puis je dois avouer que tu es un sujet intéressant. » Il laissa ses doigts s’égarer sur son menton rasé de près comme s’il cherchait ses mots alors que ceux-ci sortaient spontanément de sa bouche. « Le fait est que tu n’es fondamentalement pas mon élève et ça t’accorde déjà un bon point. J’ai horreur de ces étudiants qui me lèchent les bottes dans l’espoir de réussir leur semestre. Ils n’ont pas compris que la vie ne fonctionne pas comme ça. Toi tu sais prendre les initiatives, tu sais les mettre à ton avantage. » Les coudes sur la table, il se pencha légèrement vers Aaron. « Ce que les gens font passer pour de l’arrivisme ou de l’égoïsme n’est que du courage. Je peux te dire que pas un seul de mes élèves aurait osé réclamer mon aide avec autant de culot. Tu sais choisir les bonnes cartes. J’aime les hommes comme ça. » Son regard était légèrement malicieux, étrangement complice alors que le ton de sa voix demeurait irrémédiablement formelle. « Maintenant si t’es vraiment courageux, je te conseille l’agneau. C’est très fort en bouche mais les français le cuisinent divinement bien. Si tu es plus modeste, une bonne pièce de bœuf reste un choix sûr et goutu. » La virilité d’un homme se calculait-elle jusque dans leur plat ? C’est ce que Clyde voulut vérifier en testant légèrement les limites d’Aaron. En avait-il dans le pantalon autant qu’hier ?
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MessageSujet: Re: CLYDE&AARON - Oh Sir, teach me good ...   CLYDE&AARON - Oh Sir, teach me good ... EmptyDim 15 Mar - 18:43

"Oh Sir teach me good ..."

J’avais donc fait finalement mon entrée dans la brasserie et je te faisais maintenant face. Je dois avouer que me tenir aussi proche de toi, te faisant ainsi face était tout de même assez impressionnant. Je ne saurais expliqué pourquoi et comment, mais tu dégageais une telle prestance, tu en imposais rien que de par ta présence. Cela devait certainement être le charme à l’anglaise qui opéré de la sorte. C’était peut-être aussi une question de physique, car il faut l’avouer tu es loin d’être un cageot, bien au contraire. Tu es l’archétype même du gendre idéal que toute belle-maman rêverait de voir débarquer dans son salon au bras de sa fille. Tu as des yeux clairs et envoûtants, si bien qu’on s’y jetterait dedans sans même réfléchir, tu as une visage très masculin, parfaitement bien dessiné, avec des mâchoires bien prononcées et pour ce qui est de ton corps … aucun commentaire, une armure impénétrable, une force bestial qui rassurerait n’importe qui. En quelques mots tu es l’homme idéal dans les normes dictées par notre société actuelle. Donc me retrouver face à toi, moi le banal petit étudiant en droit, qui certes sait jouer de son charme, mais cela n’est rien comparé à toi qui sans le moindre effort semble pouvoir en dégager autant. J’en serai presque jaloux, mais j’en suis en réalité plutôt admiratif. C’est ainsi que je me retrouvais moins à mon aise quand temps normal, je n’avais plus toute mon aura naturelle qui faisait de moi un sujet d’attraction, de conversation en tant normal. Je n’étais plus là qu’un simple étudiant, face à un homme beaucoup plus cultivé que lui. Il fallait cependant que je me reprenne, je ne pouvais pas passer pour un banal élève à qui tu donnerais une leçon, non moi j’étais Aaron William Evans et j’avais une certaine attitude, une certaine réputation à tenir. Me redressant sur mon siège, je sentais grimpais à nouveau en moi, toute mon assurance, toute ma confiance. J’étais peut être parfois un peu trop hautain, prétentieux ou égoïste, mais c’était pourtant bien là, la clé de toutes mes réussites. Si je devais retenir un seul point positif de ma relation avec mon père, c’est bien ça, cette manière de réussir qu’il avait su m’inculquer.

Examinant alors chacun de tes gestes, allant du simple clignement d’oeil, jusqu’aux mouvements de tes mains, je t’accordais l’opportunité de m’aider à choisir la viande de mon repas. Bien entendu venant d’une grande famille anglaise, j’étais habitué à bien manger et donc à manger de la viande de bonne qualité. J’avais donc simulé une méconnaissance de ce met, afin d’établir entre nous une relation de dominant-dominé … à moindre mesure tout de même. Ce n’est pas parce que tu étais plus haut placé que moi ou que tu étais munis d’une culture plus étendue que celle que je possédais à ce jour, que j’allais pour autant te laisser prendre la main sur toute notre entrevue. Attendant silencieux, en ne te lâchant pas du regard dans ton inspection de la carte, je remarquais ta manière si efficace de la déchiffrer. Tu semblais bien connaître les lieux, alors je pouvais te faire confiance et si le choix que tu me proposais me décevais, je ne risquerai de toute manière pas de te le faire entendre. Mais tu décidas bien avant même de me faire part du fameux choix à me conseiller, de diriger la conversation vers un tout autre sujet, à savoir ma petite personne. Souriant à tes mots, je te laissais continuer à déballer tout ce que tu avais à me faire entendre, tu te voulais être très direct et pertinent dans le choix de chacun d’eux et je dois avouer que me trouvais face à un être pourvu d’une telle aisance de paroles, m’intéressait tout particulièrement. J’aimais me retrouver face à autant de culture, d’intelligence, cela me permettait à mon tour de pouvoir user de la mienne. « Je te rassure, le regard des autres, cela fait bien fort longtemps qu’il ne m’importe plus, bien au contraire c’est même pour moi un moyen d’avancer, bien plus utile que tout ce que les gens peuvent penser. C’est une force pour moi d’être autant regardé, épié, aussi convoité … cela me permet de pouvoir me jouer des plus faibles, sans même qu’ils ne s’en rendent compte. Je craignais juste que cela te pose un problème à toi … Mais je suis heureux de voir que nous avons dors et déjà un point commun » rétorquais-je à tes mots que je voulais remettre parfaitement à leur place. T’écoutant toujours d’une oreille attente, je dois avouer que la suite de tes propos vinrent caresser dans le sens du poil mon égo, qui se vit alors faire un triple saut périlleux. Ne pouvant ainsi m’empêcher de laisser se dessiner un sourire au coin de mes lèvres, je te saluais d’une révérence de la tête lorsque tu finis par terminer. « Je te l’accorde, je ne suis comme personne d’autre, tu ne trouveras pas une seule personne comme moi dans toute l’université et je compte bien faire respecter ce dictat là » J’éclaircissais ainsi ma gorge pour continuer encore un peu plus « Tu sembles bien m’avoir cerné, du moins une partie de moi … Mais il faut que je t’avoue quelque chose … » je le laisser à son tour miroiter quelques instants la suite de mon monologue, avant de reprendre « Mon culot n’aurait pas été aussi prononcé à ton égard si aux premiers abords tu n’avais pas été aussi attrayant … Oui tu devrais cessais de me lancer ce petit regard malicieux, parce que cela a le don de m’exciter davantage » Laissant échapper un petit rire malicieux, je mordais ma lèvre quelques instants et repris « Tu aurais du mener ton enquête sur moi, je suis même un peu vexé de voir que ma réputation ne soit pas totalement faite à Oxford, du moins parmi les professeurs, puisque du côté des étudiants je pense avoir déjà passé ce cap là, mais peu importe ils ne sont pas aussi intéressants que vous autres professeurs. Mon cher Clyde, si j’ai commencé à vouloir suivre tes cours, ce n’était pas pour mon amour des chiffres, non c’était bel et bien pour toi » Me penchant alors à mon tour vers toi, assez proche pour venir maintenant à chuchoter mes derniers mots, audibles que par toi « Je rêvais de finir sur ton bureau … si tu vois ce que je veux dire » Laissant mon souffle chaud caressant ton cou, je me reculais finalement pour reprendre place sur ma chaise « Mais c’est maintenant bien différent, j’ai soif d’apprendre, tu as ouvert mon appétit pour cette science que tu enseignes à la perfection et je compte bien devenir l’un de tes meilleurs étudiants, si ce n’est le meilleur. Le droit ne me suffit plus, je ne m’amuse plus autant, tout semble trop simple pour moi .. Voilà pourquoi le défi des chiffres me semble parfaitement adapté à ma gourmandise. Ne sois pas déçu, tu resteras quand même l’un de mes fantasmes les plus assidus, sauf que ce n’est plus mon axe prioritaire aujourd’hui Clyde … ». Faisant alors signe au serveur qui se trouvait non loin, je lui fis part de la commande « Nous allons prendre le gigot d’agneau et son accompagnement … Ah et mettez-nous aussi une bouteille de votre meilleur vin, un Pauillac de préférence » commandais-je sur un ton directif, mais parfaitement consciencieux. Me retournant finalement vers ton regard océan, je penchais légèrement la tête sur le côté tout en reprenant « Quoi ? tu ne comptais pas boire d’alcool ce soir ? … Si tu crains que cela soit une manière détournée de te bourrer pour te mettre dans mon lit, ne t’en fais pas j’ai dépassé cette option là depuis longtemps maintenant. Je pensais juste qu’un bon repas se devait d’être accompagné d’un bon vin et je pense affirmer sans me tromper que tu es de mon avis sur ce point là ». Je ne regrettais pas d’être venu ce soir te rejoindre, au contraire, j’appréciais bien plus que jamais ta présence qui faisait ressortir mon côté conquérant.

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