I really like you (aedan)

Stop swaying when the moon is shaking thou

Dimanche, c’était le seul jour que je m’accordais comme repos et que je consacrais entièrement à Erwan, mon petit homme. Même si je ne pouvais pas lui offrir grand chose, mais on ne restait jamais dans l’appartement minable où on habitait tous les deux, je m’efforçais à sortir le plus souvent possible, même si je ne l’emmenais jamais manger une glace ou aller au restaurant, car je ne peux pas me le permettre financièrement. Mais on trouvait quelque chose d’intéressant à faire, et heureusement Erwan n’était pas difficile à contenter. Ce n’était pas un petit garçon difficile, il semblait, du haut de ses trois ans, comprendre que je ne pouvais pas lui offrir tous les jouets que ses petits copains ont eux. Mais il ne me faisait jamais de crise pour avoir un jouet et ne réclamait pratiquement rien.

Aujourd’hui le soleil éclatait haut dans le ciel. Une journée parfaite pour aller dans le parc pour se dégourdir les jambes. Erwan était tout excité pour aller voir les canard du petit lac qui se trouvait dans le parc, il avait préparé le pain rassis dans un sac plastique et piétiné devant la porte d’entrée depuis au moins cinq minutes. Et dire qu’il n’est que 10h30 du matin. Les enfants ont toujours une sacrée énergie à revendre, et Erwan ne déroge pas à la règle. Partant en direction du parc, qui est à dix minutes à pied de mon appartement miteux. Erwan reste sagement à mes côtés, ce n’est pas un enfant turbulent qui court dans tous les sens. Je sais que j’ai vraiment beaucoup de chance, mais je l’ai déjà dit.

Arrivant au parc, je le laisse se diriger, maladroitement vers le lac, je le suis du regard, avançant derrière lui. Je ne crains pas qu’il tombe dans l’eau car il la craint vraiment, donc il s’arrête à une distance raisonnable et se retourne en m’attendant. J’arrive rapidement à sa hauteur et l’attrape dans mes bras pour m’approcher du bord et lui donne les morceaux de pains pour qu’il les jette à l’eau. Malheureusement les canards ne sont pas vraiment au rendez-vous, mais Erwan veut tout lancer, je le laisse donc faire, si ça peut lui faire plaisir. Mais, il vise mal et finit par lancer un morceau de pain sur une personne un peu plus en avant. Il me regarde en mettant sa main sur sa bouche « oups… Pas nien » J’éclate de rire « Oui, allez va t’excuser bonhomme… » Je le descend de mes bras et le suit tandis qu’il trottine vers cette personne avant de lui tirer le tee shirt avec une main, l’autre ayant trouvé refuge entre ses lèvres. « Pa’don… » Je finis par arriver derrière Erwan.. et je fais face à … Aedan. Décidément il fallait que ça tombe sur lui. Je déglutis légèrement avant de faire un signe de tête. « Désolé, on a encore quelques soucis de trajectoire… »

crackle bones

Stop swaying when the moon is shaking thou

J’aimerais un jour n’avoir strictement rien à faire. Malheureusement ce n’était jamais le cas. Il faut dire que quand je ne bosse pas je dois m’occuper de mon fils. Et c’est comme un second emploi. Même s’il est nettement plus agréable. Et je n’ai pas les moyens de payer plus d’heures que nécessaire de baby-sitting. Et le dimanche était le seul jour que je pouvais entièrement consacré à mon fils, c’était donc sacré. Tant pis si je n’ai pas de temps pour moi, tant pis si mon réseau social diminue de jour en jour. Tant que mon fils est heureux, c’est ma priorité. Moi je passe après lui. Même si je sais que j’ai le bonheur à portée de main. Que je n’ai qu’à faire un geste pour que je puisse être heureux.
Heureusement pour mes finances, j’avais un fils qui ne demandait pas beaucoup de dépenses et qui était heureux d’un rien, comme aller dans un parc. J’avais vraiment une perle comme fils. Heureusement son jeune âge empêchait le malheur de la perte de sa mère de le ronger. Il était insouciant et vivant. Une vraie source de bonheur.
Erwan semblait vraiment s’éclater à lancer des morceaux de pains aux canards. C’était une de ses activités favorites, donc on ne peut pas passé dans le parc sans aller nourrir les animaux. Sauf les cygnes. Il ne supportait pas les signes car ils volaient généralement tout le pain des canards. Heureusement aujourd’hui nous avions de quoi nourrir un régiment de canard. J’aurais aimé que sa mère voit Erwan s’épanouir avec presque rien. J’étais parfois nostalgique, d’être le seul à voir grandis mon fils, de ne partager ces moments avec personne. Parce que pratiquement personne ne sait que j’ai un fils,à part la nounou d’Erwan. Non pas que je veux le cacher, mais simplement parce que je ne suis pas quelqu’un qui aime s’épancher sur son intimité. Et bon savoir qu’il est père veuf, est loin de l’aider à garder son emploi et surtout ses heures supplémentaires, qu’il effectue parfois avec Erwan quand il n’y a personne pour surveiller.
Erwan mettait tout son coeur dans le lancer de pain dur. Mais il faut dire que parfois la trajectoire est quelque peu hasardeuse. C’en est même rigolo, même si quand cela heurte la tête d’un inconnu je dois me retenir de rire. Je lance Erwan pour qu’il aille faire ses excuses, tout en le suivant. Ses excuses sont toutes mignonnes, ce qui me fait sourire. Par contre beaucoup moins quand je vois que c’est Aedan. La seule personne à qui je voulais cacher le plus longtemps l’existence de mon fils. Parce que qui voudrait d’un père célibataire pour petit-ami ? Je suis néanmoins rassuré de sa réaction avant de hausser les épaules, je laisse Erwan partir jeter les derniers morceaux de pain. « Moi non plus… Tu ne dois pas venir souvent le dimanche ici… » Sinon tu m’aurais déjà aperçu. « Oui, je te présente Erwan. Hey, bonhomme tu viens dire bonjour ? » J’attends Erwan qui trottine vers moi, il secoue la main pour dire bonjour et se cache derrière mes jambes. « Désolé c’est un grand timide, mais ça passera rapidement. »

crackle bones

Stop swaying when the moon is shaking thou

Voilà que tu es là, tu es le premier à découvrir que j’ai un enfant, et je voulais que tu sois le dernier. Je ne voulais pas que tu crois que les rapprochements que j’ai tenté innocemment ces derniers temps étaient simplement de l’amitié. Je n’avais pas fais ces efforts pour que tu t’éloignes. Je ne m’étais pas rendu disponible à chaque fois que tu m’appelais pour rien. J’aurais pu être plus direct, c’est certain. Mais je ne voulais pas non plus m’engager dans quelque chose qui n’a aucune issue. Et je devais penser à Erwan aussi, il est et restera ma priorité, même si tu avais fait une entrée plutôt fracassante dans ma vie. Maintenant les dés étaient jetés et je n’avais plus qu’à attendre ta réaction pour savoir si j’avais tout gâché ou non. « En tout ça me fait plaisir de te voir. Ca fait un petit moment que l’on ne s’est pas croisé. »

Ton sourire me fait fondre, c’est une vraie torture à chaque fois que tes lèvres s’étirent. Je suis à chaque fois obligé de détourner le regard pour ne pas fondre sur tes lèvres et t’embrasser comme si ma vie en dépendait. Je soutiens le regard pendant quelques secondes, le temps à mes dents de maltraiter ma lèvre inférieure. Je détourne le regard, appelant Erwan pour qu’il vienne saluer Aedan.

Si mon fils était timide, il n’était pas impoli, j’insistais bien assez avec des valeurs simples comme la politesse. Un bonjour ou un merci ne tuait personne. Je ne peux que rire face au comportement de mon fils. C’était courant chez les enfants, mais nettement plus marqué chez Erwan. Je décale mon fils de mes jambes avant de m’asseoir proche de la place où était installé Aedan. « allez va courir bonhomme » Je le laisse partir avant de reporter mon attention sur Aedan, évoquant la timidité de mon fils. D’un côté je suis heureux que quelqu’un soit au courant, je pourrais partager mes joies et mes difficultés avec une personne, et pas n’importe laquelle en plus. Même si Erwan était loin de me poser des difficultés. Il avait apparemment hérité de mon caractère. Et je n’en était pas peu fier !

Maintenant je n’avais plus aucune raison de te cacher l’existence de mon fils. Sauf si tu avais mal pris le fait que je te l’ai caché, comme à tout ceux qui me connaissent à l’université. J’avais toujours le dessein d’avoir un jour des études digne de ce nom, et je sais que le fait que l’on sache que j’ai un fils compliquera la tâche. Mais ce qui m’aurait dérangé le plus, c’est si ça m’aurait éloigné de toi. C’était bien plus important que les études. J’avais rapidement compris que mon coeur s’emballait seulement en ta présence. J’avais accepté tout aussi rapidement. Pour moi ce n’était pas le sexe qui comptait mais ce que je ressentais. C’est pour ça que j’aimais les hommes et les femmes, même si j’avais plus tendances à regarder les hommes quand même. Je te rend ton sourire, même si j’aimerais que tu t’intéresses plus à moi, que tu me lance un signe. « Comment vas-tu ? »

crackle bones

Stop swaying when the moon is shaking thou

Il était vrai que je te voyais régulièrement, peut-être une fois par semaine minimum, je ne suis pas à compter nos entrevues. Mais cela devait déjà faire au moins deux semaines que tu ne m’avais pas contacté pour un service. Je ne m’étais pas posé la question avant de te voir aujourd’hui. Ce n’est que quand on est face à quelqu’un que l’évidence ne nous frappe. Mais j’étais sincèrement heureux de passer du temps avec toi, sans avoir quelque chose à faire. « Oui, je vais finir par croire que tu cassais volontairement quelque chose pour me faire venir. » Je souris, tu ne sais pas à quel point cette idée m’enchanterait.

Il y avait quelque chose, je le sens. Mais je ne veux pas croire que toi aussi tu pourrais être intéressé par moi. Je ne suis qu’un insignifiant agent d’entretien rien de bien reluisant au compteur. Si j’étais intéressé, ce n’était pas étrange au vu de ton physique ô combien attrayant. Moi j’étais banal, je ne sais pas ce qui peut te plaire chez moi. J’avais du mal à croire que quelqu’un comme moi pouvait attirer ton attention.
Mon fils semblait, malgré sa timidité, appréciait Aedan, il n’avait pas fuis en courant comme il l’avait déjà fait. Au contraire, il ne te lâchait pas du regard. Tu semblais l’intrigué. C’était une bonne chose, même si je n’étais pas mécontent qu’il se tient éloigné des inconnus. Mais tu n’étais pas un inconnu bien au contraire. D’ailleurs Erwan revient se blottir dans mes bras. Je regarde Aedan en souriant. J’étais content que tu ailles bien. Renfermant les bras autour de mon fils, je tourne la tête vers toi. « Moi je vais du mieux que je peux. Mais je ne me plains pas. » Tu sais que je ne roule pas sur l’or, que je suis même parfois un peu trop à sec, mais je n’aime pas m’en vanter. « Du coup tu es en vacances toi, non ? » Je ne te lâche pas du regard, j’admire chacun de tes traits, pour ne rien oublier, encore une fois.

crackle bones

Stop swaying when the moon is shaking thou

Je ne pensais pas t’avoir donné une idée. Même si tu n’avais pas besoin de trouver une excuse pour que je débarque chez toi, tu n’en n’avais pas besoin. Un simple appel et je pourrais débarquer la seconde d’après. Mais, je ne passerais jamais à l’improviste, je sais que tu trouverais cela certainement très louche. Alors j’attendais à chaque fois impatiemment ton appel, espérant que tu ai quelque chose à me demander. Je devais me ronger le frein pour ne pas débarquer chez toi et frapper à ta porte avant de t’embrasser. Parce que sinon ça sentait le rateau à plein nez. Cela commençait à devenir difficile de te cacher mes véritables sentiments. Car même si j’aime rendre service, j’acceptais tout du moment que c’était toi. Je finis par éclater de rire, parce que je ne serais guère étonné si c’était la vérité. « Franchement ? Ouais, je me demandais même parfois si tu ne faisais pas exprès de faire de la poussière. »

Je sens la chaleur de ta main être très, trop, proche de la mienne. Je n’ai qu’à faire qu’un geste et nos peaux se touchent. Je suis très tenté de faire cela, je me brûlerais certainement, mais c’est peut-être mon ultime chance d’avoir quelque chose de toi.
Mais mon fils me saute dans les bras et fais donc échouer toute tentative de rapprochement. Je ne contrôle pas la déception qui s’empare de mon corps et de mon coeur. Je baisse furtivement les yeux avant de te regarder et de répondre à ta question. Je ne voulais pas me plaindre, parce que ce n’était pas mon genre de m’épancher aux autres sur ma vie. Et puis tu en avais probablement rien à faire de a vie, je ne vois pas en quoi me plaindre va changer la donne. C’est dingue, je ressens énormément de chose pour toi, pourtant on ne se connait pas si bien que cela. Mais j’ai envie d’en savoir plus sur toi. Savoir ce que tu aimes, ce que tu détestes. J’étais curieux de toi.

Je te souris, trouvant étonnant qu’on puisse décider de rester à Oxford pendant les vacances, moi je n’ai pas trop le choix, puisque je ne prends jamais de vacances. « Et oui, pas de vacances pour tout le monde malheureusement ... Mais bon j’ai un boulot, je n’ai franchement pas de quoi me plaindre. » Je hausse les épaules avant de me retourner brutalement vers toi, les yeux grand ouvert sous la surprise. « Tu ferais ça, sérieux ? Non, je ne peux pas te demander ça, pas qu’erwan soit désagréable ou que je n’ai pas confiance… Mais, c’est vraiment gentil de proposer. Tu sais ça me fais plaisir de te rendre service, tu n’as pas besoin de m’en rendre à ton tour. » Même si je dois bien avouer ça me permettrait peut-être de faire quelques économies. Mais je ne veux pas que tu fasses cela simplement parce que tu sais que je suis juste financièrement, et parce que je t’ai déjà rendu des services.

crackle bones

Stop swaying when the moon is shaking thou

Je me demande si je n’ai pas rajouté de l’huile sur le feu avec mes idées farfelues. Peut-être qu’en fait je venais de te donner quelques idées. Bon si ça veut dire que je te verrais plus souvent, je n’en serais que plus ravis encore. L’idée de passer plus de toi m’enchante réellement. Mais j’essaie de ne pas trop le faire voir. Parce que ça paraitrait vraiment suspect. Je trouve que j’ai de plus en plus de mal à te cacher mes véritables sentiments. D’un côté j’aimerais vraiment me dévoiler mais de l’autre côté j’ai bien trop peur de perdre ton amitié. Tu es l’un de mes seuls amis alors ton amitié m’est précieuse.

« Oh tu sais je ne me considère comme courageux, loin de là même. Je ne fais que mon travail. Si j’étais vraiment courageux, je me battrais pour obtenir ce que je veux. Pour faire des études et améliorer la vie de mon fils. lors je ne peux pas vraiment me plaindre, parce que je subis ma situation et je n’essaie pas vraiment de la changer. » Je hausse les épaules, je me trouve vraiment minable. Même si ton compliment me met vraiment du baume au coeur. Je ne peux plus nier que je m’étais trompé, que tu n’es peut-être pas si indifférent que je ne le pensais mais je ne peux pas mettre cela sur la réciprocité de mes sentiments.

Je ne peux pas accepter aussi facilement que tu t’occupes de mon fils sans une certaine contrepartie. Je ne peux pas te demander cela. C’est trop, beaucoup trop. Et puis je ne veux pas que tu fasses cela parce que je t’ai déjà beaucoup aidé, je n’attendais pas de contrepartie de ta part, à part un certain intérêt peut-être. Mais tu insistes, tu insinues même que la nourrice n’est pas excellente, ce qui n’est peut-être pas faux, mais Erwan l’adore et ça me suffit, tant qu’elle ne fait pas d’erreur irréparables, ça me va. « Dis qu’elle est incompétente aussi, tu ne m’as même pas vu, Erwan l’adore, c’est suffisant pour moi, après sa volonté d’être baby-sitter, je m’en balance un peu, tant qu’elle s’occupe bien de mon fils. Mais si tu insistes je ne peux pas dire non. Mais ce n’est pas moi qui va te donner mon accord. » Au contraire je me tourne vers Erwan « Bébé, que penses-tu si c’était Aedan que tu allais pour les vacances, tu sais c’est un très bon ami à moi…? » Erwan jette un regard à Aedan avant de hocher positivement la tête « Bon si mon fils est d’accord, je le suis aussi tout naturellement. » JE te souris, sincèrement heureux, tu avais donc trouvé le moyen que l’on se voit plus souvent.

crackle bones

Stop swaying when the moon is shaking thou

Je ne pensais pas que je sois aussi courageux que tu peux le dire. Ca a toujours été ma vie, alors c’était tout à fait normal. Et puis, on ferait tous pareil pour notre enfant, enfin c’est ce que je crois. Je ne vois pas en quoi ça fait de moi une personne extraordinaire comme semble l’insinuer Aedan. « Mais je ne vois pas ce que ça fait de moi une personne courageuse. Bien sûr que le confort de mon fils m’importe plus que tout. Tout comme je ne sais pas ce qui a changé pour que tu me vois ainsi. Ce n’était pas ce que je cherchais mais ça me touche si tu penses autant de bien de moi. J’avoue que j’aimerais passer plus de temps avec lui. Tu as vu juste sur mon emploi du temps, je vais finir par croire que tu lis en moi comme dans un livre ouvert. Ca en deviendrait même inquiétant si je ne peux rien te cacher. Mais, merci… vraiment. » Je te souris alors que mon fils se blotti un peu plus contre moi.

Je plonge mon regard dans le tien, et je ne peux plus te lâcher du regard. C’est comme si j’étais hypnotisé par ton regard. S’il n’y avait pas mon fils, je sais que je ne me serais pas retenu de t’embrasser. Je ne peux plus essayer de te cacher mes sentiments, tu effleures, tu brises toutes les barrières que je m’étais fixé pour ne pas perdre ton amitié. « tu es incroyablement vantard, mais j’aime ça, tu sais ce que tu veux. Alors si mon fils est d’accord et que ça se passe bien entre vous, alors il n’y a pas de problèmes pour moi, au contraire. Je serais heureux de confier mon enfant à quelqu’un de confiance. »

Erwan confirme qu’il aimerait bien aller chez Aedan, ce qui est assez étonnant de sa part, peut-être a-t-il senti que je t’appréciais plus que de raison. Mon fils a toujours eu des antennes pour ressentir les gens, il doit probablement tenir cela de sa mère. Mais je suis très fier de mon fils, c’est un gamin adorable. Je sais que tu n’auras aucun soucis avec lui, du moins je l’espère, car il reste un enfant et parfois on n’y comprends pas toujours quelque chose. Mais je sais que tu sauras te débrouiller avec lui, le courant a plutôt l’air de bien passer entre vous. Et ça me rend heureux. Parce que tu comptes autant que lui, même si tu ne le sais pas. J’avais hâte de voir ce que ça allait donner vous deux. J’espérais vraiment que vous vous entendriez bien, sinon cela compliquerait considérablement les choses puisque mon fils était ma priorité. « J’espère vraiment… Sinon ça compliquerait les choses. »

Je finis par frôler ta main, pas du tout de manière innocente, j’en avais marre d’avoir l’impression de voir des signes et d’être dans le flou total. Alors j’y allais de manière directe. Si tu répondais à mon geste, alors je ne me faisais pas d’idée. Et j’espérais vraiment croire en ce que je voyais.

crackle bones

Stop swaying when the moon is shaking thou

Je te suis reconnaissant de ne rien répondre, de ne pas essayer de me faire croire le contraire. Pourtant je vois que tu ne penses pas un traitre mot de ce que je dis. Je ne comprends pas comment tu peux penser que je suis quelqu’un de bien. Je ne suis qu’un insignifiant agent d’entretien. Quelle valeur pourrais-je bien avoir à tes yeux ? Toi par contre, tu as bien plus de valeur que tu ne le crois. Tu es beau, intelligent et tu mets mon coeur dans tous les sens. À côté de toi je ne suis rien.
Ton regard m’hypnotise. Je ne peux détacher mes yeux des tiens. Et ton sourire me fait fondre. Je serais prêt à t’embrasser là, sur le champs. Mais je ne sais pas ce qui me retiens, mon fils ? La peur que tout cela ne soit pas réciproque, surement. J’avais aimé une fois, et ça s’était plutôt très mal terminé. Je ne voulais pas revivre ça, pas avec toi, tu étais bien trop important à mes yeux. Je ne peux peut-être pas nier que je t’aime mais je peux nous protéger d’une histoire qui va mal se terminer.

« Je te crois. Je suis heureux alors, je suis certain qu’erwan va t’adorer, en même temps c’est mon fils ! Et puis, je t’avoue que je serais soulagé de le voir avec toi plutôt qu’un inconnu. Même si j’aime beaucoup la baby-sitter actuelle, je sais qu’elle ne pourra pas continuer très longtemps. Mais je ne veux pas que ça t’empêche de partir en vacances ou autre, tu n’as pas à te sacrifier pour moi. » Je ne m’inquiète pas, j’ai une confiance aveugle en toi. Je sais que tu t’en sortiras comme un chef. Et puis, je pourrais maintenant trouver l’excuse de passer chez toi bien plus souvent et de traîner quelque peu.

« En même temps mon fils n’a rien de compliqué » En tout cas pas autant que moi. C’était la magie des enfants, ils ne se mettaient pas de barrières et ils étaient francs et sincères. Je ne peux que sourire à ton comportement.
Les choses s’accélèrent entre nous, c’est indéniable. Et en plus sous mon action à moi. Je frissonne violemment en sentant ta main contre la mienne. J’enlace finalement nos doigts avant de rapprocher mon visage du tien. Je ne réfléchis pas à ce que je fais, j’agis simplement. Nos lèvres se rencontrent pour un doux baiser. Je ferme les yeux, profitant du contact, j’ai l’impression d’être à ma place. Je rapproche nos deux corps tandis que j’appuie un peu lus mes lèvres contre les tiennes, les ouvrant pour amorcer un baiser un peu plus profond. Mon cerveau s’était fait la malle, je suis bien incapable de réfléchir.

crackle bones