Te découvrir. (Olivia & Liloo)

Te découvrir
Olivia & Liloo  
Boire. Boire. Boire.
Pour oublier, pour s'éclater, pour s'oublier, pour se faire éclater. Elle sait pas, elle s'en fout, elle ne réfléchit plus vraiment. Elle a décidé de lâcher prise, de juste s'amuser comme elle sait si bien le faire. Ce soir elle a décidé d'aller au Deepers histoire de décompresser un petit peu. De penser à autre chose qu'au départ de son cher Maxime de Langlais, enfoiré de fiancé et (ancien) mentor et ami qui avait décidé de l'abandonner avec un simple mot (à la con) pour s'excuser. On ne s'excuse pas soi-même Langlais . Pensa-t-elle en prenant son shoot de Vodka pour le finir d'une seule traite. Après tout c'est comme cela que l'on boit un shoot non ? Elle buvait pour oublier ce putain de tatouage de dauphin débile qu'elle avait sur le cul, et que personne n'avait encore vu parce qu'elle ne baisait plus. Elle buvait pour oublier que la dernière personne à l'avoir vu nue c'était son frère. Son frère qui n'était pas vraiment son frère. C'était son frère adoptif, chose qu'elle venait d'apprendre, et que ses parents lui avaient toujours caché. Alors elle en voulait à son ancien fiancé, à sa meilleure amie (mais pas vraiment), à ses parents, à son frère, et au reste du monde parce que finalement c'est fun de détester tout le monde.
Ce soir, elle porte une petite robe rouge très moulante, et très courte qui laisse voir ses jambes de rêve qui n'en finissent pas. Elle a des escarpins rouges également, ses longs cheveux noirs qui descendent en cascade le long de ses épaules, et un maquillage charbonneux. Elle a retrouvé sa franche qui cache son front. Elle aime pas son front tiens, ce soir elle décide qu'elle n'aime pas son front. Elle n'aime pas grand chose.

Il est vingt-deux heures, le lieux sont déjà bien remplis, mais il reste encore un peu de place. Certains sont en train de danser, d'autres sont autour des tables pour boire et fumer. Elle, elle est au bar, entouré par quelques couples, des amis, et des filles avec des corps de rêves. Elle les regarde avec un sourire rêveur. Elle a envie de faire connaissance ce soir, mais elle ne sait pas avec qui. Son esprit est embrumé par l'alcool, et elle ne pense plus qu'avec ses désirs. Et son désire c'est... de ne pas savoir quel est son désire. Une clope. Elle a envie d'une clope. « Une bière, Harry. » demanda-t-elle au barman qui la lui sert rapidement. Lui donnant un verre immense qu'elle prend pour aller à l'extérieur. Elle choisit une des tables hautes, où un radiateur permet aux quelques tarés qui se trouvent dehors d'y rester sans mourir de froid. Elle prend une clope, sa bière, et commence à profiter de l'ambiance, quand soudainement : une apparition.
Une fille, l'air un peu à l'ouest, un mystère dans le regard. Une sorte de jemenfoutisme qui la fait sourire. Une fille qu'elle ne connait pas, mais qu'elle a soudainement très envie de connaitre. « Salut beauté. Je peux t'offrir un verre ? » Proposa-t-elle en regardant la jeune femme, parlant d'une voix haute pour être sûre qu'elle l'entende. Une voix de mec. Putain, t'es laide Liloo. Pensa-t-elle se rendant compte de la lourdeur de sa proposition. « Pardon je... Enfin, je propose parce que t'as l'air d'être une fille sympa ! Et ca fait longtemps que j'ai pas vu des gens sympas ! Bref... Je m'appelle Liloo. » Désespérant.

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Olivia & Liloo  
La vie c'est le bordel, et le bordel c'est plein de salopes. Des salopes hyper sexy qui roulent des hanches et la regarde avec des yeux de biches. Liloo les regardait passer avec un air perdu, comme si elle était incapable de les regarder, comme si son esprit était déjà partie vers d'autres contrés lointaines. Ou que l'alcool était en train de faire son effet de lui faisait tourner la tête. Elle n'avait pas même froid alors que le vent qui s'élevait sur Oxford ce soir-là n'était clairement pas des plus chaleureux. L'hiver, cette saison si appréciable, si délectable, si merveilleuse. C'est le genre de saison durant laquelle on a juste envie de s'enfermer chez soit et de se laisser cuire devant un feu de cheminée. Mais Liloo n'a pas de cheminée, alors elle préfère se peler le cul dehors, fumant sa clope comme une conne.
Elle se sentait stupide, seule, et un peu triste. Elle savait que dans ces moments là elle n'avait que deux manières de passer la soirée : trouver quelqu'un à frapper, ou trouver quelqu'un à baiser. Violemment si possible. Et durant le restant de la nuit, même si elle est complètement éméchée, et qu'elle est incapable de s'en souvenir le lendemain. Et si jamais elle trouvait plutôt quelqu'un à frapper il y avait toujours le numéro de Yani dans les urgences pour venir la chercher à l'hôpital. Ou chez les flics. Ce qui était déjà arrivé plus d'une fois.

Passons, alors qu'elle essayait de survivre à sa solitude, une belle brune terriblement sexy s'approcha. Haussant un sourcil, Liloo engagea la conversation de la pire des façons. Surtout si elle en croit le regard sceptique de la jolie fille en face d'elle. Rattrape toi. La voila alors qui s'excuse, bafouille, et se présente d'une manière lamentable. Je n'ai pas encore assez bu. C'était une évidence. Déjà elle partait perdante, sûre que la magnifique jeune femme partirait en courant pour ne pas avoir à se retrouver devant elle une seconde de plus. Mais SURPRISE la vie est un bordel, et la voila avec une ravissante brune qui lui fait un signe entendu et l'invite à la suite à l'intérieur du Deepers Pub. Liloo écrase alors le reste de sa clope, et la suit sans demander son reste, laissant sa bière sur la table dehors. Elle a besoin d'un truc plus fort.
Elle rejoint rapidement l'inconnue qui a décidé d'être muette - semble-t-il - et se laissa guider jusqu'au bar. Là, elle se laissa glisser sur un tabouret dans un coin où il y avait peu de monde, et attendit l'arrivée du Barman. « Tu vas me dire ton prénom ou tu préfère que je devine ? Demanda-t-elle en se penchant vers la demoiselle, d'une voix moqueuse mais joueuse tout à la fois. Enfin l'espérait-elle, dans l'état où elle était elle pouvait tout aussi bien être agressive sans s'en rendre compte. Décidant que le barman n'était pas assez rapide elle le fit venir d'un geste de la main. « Choisi, c'est moi qui offre. »