(inachevé) Est-ce que l'assurance rembourse ce qui est brisé par un amour trahi ? [Aedyès]

the devil's tears

Tout était parfait dans ma vie en ce moment. Erwan faisait sa rentrée, et il était plutôt serein ce qui me rendait heureux. De plus, le fait qu’Aedan prenne souvent Erwan chez lui m’allégeait sacrément la vie, puisque je le voyais plus souvent et surtout ça me permettait financièrement d’être plus à l’aise. Je mettais donc de l’argent de côté pour envisager des vacances. Peut-être pour noël on irait dans la capitale londonienne. Pour le moment j’échaffaudais simplement des projets, peut-être que rien ne se réalisera. On passait de plus en plus souvent de temps ensemble avec Aedan. J’avais l’impression que notre relation devenait vraiment sérieuse de chaque côtés. Du moins pour moi, c’était vraiment du sérieux. Pour la première fois de ma vie, j’autorisais quelqu’un à entrer dans ma vie, et surtout dans celle de mon fils. Car Erwan adorait Aedan. J’imaginais avec une facilité déconcertante l’avenir de notre couple, avec mon fils au milieu. Tu étais la pièce qui manquait à l’équilibre d’Erwan, il semblait vraiment s’épanouir depuis que tu étais dans notre vie. Je t’en serais vraiment reconnaissant d’aider mon fils à davantage s’ouvrir.
Pourtant le bonheur a toujours une date de péremption. J’avais été encore trop naïf pour y croire que cette fois personne ne se jouerait de moi. Et surtout pas toi. Comment avais-je appris ce qui allait définitivement anéantir mon bonheur ? Simplement en discutant. LA personne ignorait que je sortais avec toi. Je passerais les détails, mais je m’étais senti sali, humilié, trahi. Et encore je ne trouvais pas de mots aussi fort que tout ce qui m’habitait maintenant. J’avais été persuadé que tu étais quelqu’un de bien, que tu m’aimais réellement, mais à croire que tu t’étais joué de moi. La trahison était à la hauteur de l’amour que je te portais. Je ne sais pas si je m’en remettrais un jour. Parce que je n’avais jamais ressenti de tels sentiments qui parvenaient à me faire tourner la tête. Mais tu n’allais pas être déçu, vraiment pas, tu allais savoir ce que ça fait de se moquer impunément de moi. Même si je ne suis plus vraiment moi-même.
J’étais venu, telle une furie dans ton appartement. À la base je pensais te trouver. Mais ton appartement est vide. J’étais tellement en colère que je n’étais plus vraiment moi-même. Je ne contrôlais pas grand chose. Alors tout était passé sous ma main, sous ma violence. Je m’étonnais moi-même. Tu me faisais vraiment perdre le contrôle de ma propre personne. J’avais littéralement tout démoli dans ton appartement, et cela était assez représentatif de ce que je ressentais actuellement. J’avais entendu du bruit, mais j’étais incapable de réfléchir. Je fixais mes mains qui tremblait de fureur, de douleur. Tu n’étais même pas là pour voir ce que tu as fais de moi. J’avais fini par me laisser tomber à terre avant de hurler de douleur, le coeur en miette. Les larmes coulaient le long de mes joues. Le ilyès doux comme un agneau avait disparu.

the devil's tears

J'avais eu l'impression de vivre sur un nuage pendant des semaines parce que tu étais entré dans ma vie. Tu avais insoufflé dans mon quotidien et dans celui de mon fils ce qu'était la légèreté de la vie, le bonheur. Il faisait bon de vivre quand tu étais dans les parages. Mes parents avaient déjà entendu parler de toi, du bonheur que tu m’apportais. Ils étaient heureux de voir que j’avais enfin réussi à tourner la page. En plus Erwan semblait s’épanouir de la présence d’Aedan dans notre vie. Alors je ne pouvais désormais plus m’en passer, Erwan me rappelant d’appeler mon homme quand il ne pouvait pas venir. C’était un rituel avant d’aller dormir. Ca me faisait sourire, parce que Aedan prenait de plus en plus de place dans notre vie, et Erwan n’avais jamais autant souri depuis si longtemps. Je te devais une fière chandelle. Et le bonheur de mon fils me rendait encore plus amoureux de toi. Mais tu ne me parlais pas beaucoup de toi, je m’en étais rendu compte, je ne disais cependant rien, tout simplement parce que je ne voulais pas te braquer, pas en présence de mon fils du moins. Et bon, mon fils nous prenait aussi pas mal d’attention. Tout tournait autour de lui, mais j’étais aussi dépendant de mes sentiments envers toi. Je ne me voyais pas revenir en arrière. tu avais briser ce mur en béton que je m’étais construit. Tu me redonnais goût à la vie, à l’amour. Chose que je pensais impossible.

Pourtant la vérité avait fini par éclater, j’avais compris pourquoi tu ne parlais pas autant de toi, autant que moi je me livrais. Tout simplement parce que je m’étais fourvoyé sur ta personne. Sur l’amour que tu pouvais me porter. J’avais appris l’impensable, l’inimaginable. Moi qui te faisais une confiance aveugle, je m’étais montré bien trop naif. Ca faisait mal, j’avais l’impression que l’on me poignardait à plusieurs reprises. C’était encore plus douloureux que c’était de la main de l’homme que j’aime, du seul homme en qui j’ai mon ma toute confiance. J’allais devenir fou, de douleur, de rage. Je ne comprenais pas comment tu as pu me faire ça, et comment j’ai fais pour être autant aveuglé par mon amour. Tu devais bien rire alors que tu couchés avec une autre. Les femmes doivent te manquer. Ou je ne dois pas te suffire.

Par pure douleur j’avais tout détruit. Tout saccagé ton appartement. Mais j’étais incapable de partir, j’étais comme paralysé dans cette pièce, les larmes brouillaient mes yeux. Je te haissais, de tout mon corps, de tout mon coeur. J’allais fermer mon coeur à jamais. Tu t’approches de moi, je te renvoie un regard haineux, si tu doutais tu sais maintenant que c’était de ta faute. « Ne me touche pas. Plus jamais ! » Je me relève tel un ressort avant d’aller à l’opposé de toi, passant une main rageuse dans mes cheveux, je regarde dehors, te regarder me fait trop de mal. « Comment as-tu pu ? Hein ? Je ne te suffisais pas ? Tu devais bien rire de ma naïveté. Je n’aurais jamais dû te laisser entrer dans nos vies. Tu savais mes sentiments, je pensais te connaître, mais c’est faux. Tu me dégoutes Aedan. » Les larmes coulent le long de mon visage. Je vois tous ces moments de bonheur, dans tes bras. Avec ou sans mon fils. Comment allais-je annoncer à mon fils que tu ne le reverra jamais. Parce que maintenant tu as perdu tous les droits sur ma vie.