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 (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe)

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Phoenix C. Feuerbach




Phoenix C. Feuerbach
TEACHER — guide du savoir.


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MessageSujet: (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe)   (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe) EmptyLun 8 Fév - 19:27

Rise like a Phoenix
Ash & Phoenix
Les jours passent à Oxford. Les jours s'allongent doucement, et la neige continue de tomber de temps en temps. Il y a un manteau blanc sur les toits de la ville, une espèce d'euphorie s'est emparée des habitants qui ont sorti les manteaux et les gants. Quelques bonhommes de neige, les joints au bec, ont poussé dans le parc de l'université, et il y a même quelques étudiants pour attendre les professeurs à la sortie des bâtiments pour leur lancer des boules de neige, riant comme des idiots. Phoenix déteste la neige. Il déteste le froid. Il déteste les étudiants, et les bonhommes de neige.
Mais il commence à se ré-attacher à cette ville, et tout cela devient un peu plus supportable. Sans doute parce qu'il a retrouvé tout ce qui lui avait plu ici : Adam Harper. Il avait rencontré une psychologue finalement pas si chiante que les autres, Sasha (et il l'appréciait même si elle était russe). Et il trouvait quelques esprits malins parmi ses élèves, preuves qu'Oxford avait toujours un niveau d'excellence. Ce qui était tout de même agréable à vivre pour un professeur.

Ce jour-là il s'était levé avec le sourire aux lèvres, et ces jours bénis commençaient à être rare. La bipolarité le faisait souffrir, et il avait l'impression de jouer à la roulette russe quand il ouvrait les yeux le matin. Mais cette fois-ci il était plutôt serein. Sasha lui avait prescrit des cachets pour calmer ses terreurs nocturnes, et il avait pu (enfin) se reposer. Un sommeil sans cauchemars, sans image de mort et de tuerie. Il était en forme, pour la première fois depuis des mois. Il avait dormi presque dix heures.
Il se leva, se doucha, et alla donner ses quatre heures de cours. Sautillant sur l'estrade, devant un auditorium plein, il fit son show au plus grand plaisir de ses élèves. Ceux-ci participèrent grandement, alors qu'ils faisaient un cours sur les gangs. Comment étaient-ils organisés ? Qu'est-ce qu'ils faisaient ? Comment est-ce qu'on y entrer ? Les différentes organisations. Et comme exemple il ne fut que trop heureux de faire part d'une affaire sur laquelle lui-même a été engagé : Black List. Seattle. Il avait passé presque trois ans sur cette enquête. C'était une de ses premières en tant que membre des Services Secrets Britanniques. Il avait pu compter sur l'assistance d'une sublime créature, qui s'était en réalité royalement foutu de lui. Liberty. Salope, au corps de rêve.

Il sortie de son cours, ravi. Il avait envie de découvrir un peu la ville. Il était quatorze heures, et il n'avait pas envie de rentrer dans son appartement froid et solitaire. Il avait envie de ... de lire. De se changer les idées. Une chose de Liberty lui avait laissé, la seule chose négative (à part les souvenirs des parties de sexe torrides avec elle) c'était une passion pour les comics. Alors, il se rendit au Game Workshop. C'était le haut lieu des geeks et des fans de comics américains. Un lieu qu'il appréciait, et qu'il avait découvert récemment. Il se plongea dans les rangés de comics book, regardant les titres défilés : X-men, Wolverine, Superman, Spiderman, Amazing Spiderman... Il s'empara d'une bande-dessinée dont la couverture ne lui disait rien, preuve qu'il ne l'avait jamais vu. Sur la couverture, le personnage du Joker, auprès de Harley Queen en devenir. Un personnage fascinant au yeux du profileur. Il adorait les méchants. Il les avait toujours adoré...
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MessageSujet: Re: (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe)   (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe) EmptyMar 9 Fév - 17:13


   
Rise like a phoenix

   
Phoenix & Ash

   
Je me réveille doucement et m’étire dans mon lit. Bordel ce que ça fait du bien de ne pas avoir cours aujourd’hui. Mais je dois aller travailler. Je regarde mon réveil et il indique 10h. Je dois ouvrir la boutique à 11h. Merde je suis à la bourre. Je me lève d’un seul coup et file dans la salle de bain afin de prendre ma douche. J’en ressors un quart d’heure plus tard, lavée, habillé, coiffée un chignon qui ne ressemble à rien. J’allume ma cafetière et en attendant, je fume tout en regardant les différents réseaux sociaux. Aucune nouvelle de mon ancien gang, aucune nouvelle des Etats-Unis, bien. Ils ne m’ont pas retrouvé, ils ne me retrouveront jamais, j’ai trop bien caché mon identité, j’ai tout changé. Et maintenant je passe pour une étudiante surdouée en informatique. S’ils savaient mon passé, ils n’ont aucune idée qu’ils côtoient une criminelle en fuite. C’est tellement jouissif. Je verrouille ma tablette afin de la mettre dans mon sac avec mon ordinateur. Mes deux gadgets indispensables. Ma cafetière sonne et je me serre une tasse de café avant de verser le reste dans une thermos. Une parfaite étudiante je vous dis. Je la bois en vitesse puis file de mon appartement afin de rejoindre le parking souterrain. Je monte dans mon Range Rover et m’engage dans la circulation fluide pour atteindre mon lieu de travail. Lorsque j’arrive, un groupe de jeunes attend déjà. Le même groupe que tous les jours, ils viennent jouer en réseaux, évitant leurs parents trop collants surement. Je lève les yeux puis leur ouvre la porte. Ils se précipitent vers les ordinateurs et moi je me dirige avec nonchalance derrière le bureau près de l’entrée. Je sors mon ordinateur et ma tablette et je réfléchis à un programme pour améliorer la boutique.

Ma paire de Ray-Ban noire sur le nez et un chignon plus que désordonné, je tape rapidement un nouveau programme sur mon ordinateur, au bureau du Games Workshop, mon lieu de travail. Aujourd’hui je devais gérer la boutique seule car mon patron était en déplacement je ne sais où pour obtenir de nouveaux produits. Génial. J’ai vraiment le look de la parfaite geek avec mes lunettes, mon chignon, mon sweat trop large aux couleurs d’Oxford, mon legging et mes baskets. Au moins je passe inaperçue, je me fonds dans la foule et personne ne peut remarquer que je suis un ex membre d’un des gangs les plus populaires de la côte ouest des Etats-Unis et qu’il y a un mandat d’arrêt qui circule pour moi. Personne ne peut le deviner. Je souris à cette pensée, fière d’avoir pu échapper aux autorités américaines et ajoute la dernière balise à mon programme, un petit truc pour m’amuser. J’appuie sur la touche « entrée » et soudain, toutes les lumières du magasin s’allument et le logo du magasin s’affiche sur tous les écrans présents, écran mis à la disposition pour ceux qui n’ont pas les moyens d’avoir leur propre ordinateur. J’adore cette boutique, je m’y sens bien, c’est mon univers. Voilà maintenant que je me suis amusée, je peux continuer la lecture de mon comics tout en surveillant le groupe de jeunes présents. Ils jouent à un de ces jeux de rôles en ligne et sont plus que concentrés mais, sait-on jamais.

Quelques minutes après, ils ferment leurs sessions et quitte le magasin en me saluant. Je les salue hypocritement en retour avec mon plus beau faux-sourire. Les jeunes étant partis, je décide d’aller ranger un peu la réserve, de mettre tout en ordre afin de me faire bien voir auprès de mon patron. Je l’aurai cette promotion, je l’aurai. Je mets en route l’alarme qui m’indiquera sur mon téléphone lorsque quelqu’un rentrera, je lie aussi les caméras à ma tablette afin de garder un œil sur la boutique. Puis je m’échappe dans la petite pièce sombre. Je commence par remettre en place les figurines, les classant par genre puis par mangas ou séries ou films dont elles sont issues. Ensuite je déballe plusieurs cartons de manga et bande dessinées afin d’en remettre en rayon. Une fois de retour dans la réserve, je m’assois et commence à faire des piles de T-Shirt à l’effigie de plusieurs choses différentes. Jeux vidéo, film ou encore manga. Je mis de côté un t-shirt avec Harley Quinn, mon personnage de comics préféré, afin de le prendre ce soir mais en le payant, bien évidemment. Ils sont arrivés de ce matin et ne seront en vente que la semaine prochaine. C’est ça, avoir la classe. J’entre leurs codes dans mon appareil, les scanne puis fixe les antivols. Alors que j’arrivais à la moitié, un son me détourne de ma tâche. Un client était entré. Je sors ma tablette et regarde les caméras de surveillance. Non je rêve. Il ne peut pas être là.

Je sors rapidement de la réserve et l’observe. Il est devant les comics, il tient celui du Joker et d’Harley Quinn au début de leur relation. Le tout premier comics sur eux. Mon préféré. Et il le souille de ses mains. Gabriel. Un sourire victorieux fend mon visage lorsque je me rappelle du tour que je lui ai joué. C’était parfait, inouï. Il pensait que je l’aidais à traquer mon gang alors que je l’emmenais à l’opposé. Sourire au lèvre, fière, je m’avance vers lui jusqu’à me retrouver à sa droite.

« Ce comics est mon préféré. Je peux vous aider peut-être ? Vous recherchez un comics en particulier ? »

Mon ton est mielleux mais intérieurement, je ris déjà. Je feins de ne pas le reconnaitre alors que c’est tout le contraire. A peine était-il rentré, à peine avais-je regardé sur mon écran que je l’avais reconnu. Allez Gabriel, regarde quel démon de ton passé tu viens de retrouver.



   
   
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MessageSujet: Re: (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe)   (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe) EmptyMer 17 Fév - 21:52

Rise like a Phoenix
Ash & Phoenix
Quand il était adolescent il lisait beaucoup mais principalement des romans. Il avait toujours eut la chance d'être dans des familles avec de grandes bibliothèques, et des livres plus ou moins intéressants. Souvent c'était des romans de gare, parlant d'amour et d'histoire à l'eau de rose. Il ne les appréciait pas mais lire lui était indispensable. Lorsqu'on lie on vit d'autres vies, d'autres existences, on oublie qui on est et on devient quelqu'un d'autres pendant un petit moment. Quelques heures, quelques jours, quelques minutes dans la journée où on n'est plus nous-même. L'imaginaire s'élance, et s'échappe des mots et de ces histoires. Il se laissait emporter, les images se créant dans son esprit avec une véracité étonnante. Il était mordu de lecture, souvent lorsqu'il quittait une maison (ou fuguait) il embarquait des bouquins avec lui. Il les jetait par la suite dés qu'il les avait terminé. Jamais il ne lisait deux fois la même chose. Cela n'a aucun intérêt lorsque l'on se souvient d'un texte dans les moindres détails.
Et lorsqu'il avait rencontré Liberty, découvrant en elle ce qu'il pensait être un alter ego tant elle semblait le comprendre et penser de la même manière que lui, elle lui fit découvrir l'univers si coloré et ambivalent des comics. Jamais il n'aurait imaginé aimer cela. Les super héros, ce n'était pas son fort. Il ne pensait pas accrocher à l'histoire d'un type qui se fait mordre par une araignée et en devenait une à son tour. Il trouvait cela bien trop énorme, bien trop désolant, caricaturale. Mais il se trompait. Rapidement, aux côtés de cela jeune femme il découvrit une chose : les meilleurs personnages sont les méchants. Il dévorait ces pages dessinés à ses côtés, les achetant à son tour pour en faire une petite collection qu'il vendait au fur et à mesure ou les ramenait dans les magasins pour en faire don. Il ne garde pas grand chose chez lui. Passons.

Le Joker. C'était sans doute le personnage qui fascinait le plus Phoenix. Pourquoi ? Parce qu'il ne comprend pas comment il est devenu méchant. Pourquoi être méchant ? Sans doute le Joker répondrait Pourquoi pas avant de vous tirer une balle dans le pied et de se tirer en laissant derrière lui un ourson en peluche sur le point d'exploser. Mais la raison est toute autre et Phoenix la comprit à mesure du temps : parce que c'est amusant d'être méchant. Lorsque le héros fait son boulot il est dicté par la morale, par les lois, et même par sa propre vertu. Mais le méchant n'a strictement aucune limite. Même emprisonné, alors qu'il a comprit lui une chose que tous les autres encore ignorent : le monde n'a aucun sens. La vie n'a aucun sens. La vie est faite pour être vécue, mais pourquoi se fixer des règles alors que nous sommes tous voués à disparaitre. Le Joker sait qu'il va disparaitre, et il a décidé d'être libre. Comment ne pas l'envier ?
Mais cette lucidité amenait finalement le méchant à devenir fou, aux yeux des autres. Avez-vous remarqué que les livres sont écrits du point de vue des gentils ? Et pour que le gentil justifie son existence faites de règles, de lois, et de justice, il doit montrer le méchant comme un fou n'ayant aucune logique. Comme s'il ne pouvait pas comprendre. Comme s'il était dangereux. Mais le véritable danger finalement n'est-ce pas de justifier autant de criminalité derrière le masque de la justice ? Autant de question que Phoenix se posait depuis des années, excité par les histoires qu'il dévorait littéralement.

Alors ce jour-là comme il avait un peu de temps de libre, il ne put s'empêcher de se rendre au Game Workshop. S'il n'était pas très jeu vidéos, il ne pouvait pas passer beaucoup de temps sans lire de comics. Il était seul dans la boutique, mais alors qu'il regardait les comics, et en trouva un qu'il n'avait pas lu, il entendit des pas s'approcher. Il n'y fit pas attention, après tout les employers de la boutique devait avoir d'autres chat à fouetter que de s'occuper de sa petite personne. Dramatique erreur : « Ce comics est mon préféré. Je peux vous aider peut-être ? Vous recherchez un comics en particulier ? » Choc. Il ne regarde plus le comic qu'il tient entre ses mains mais dans le vide. Cette voix, il ne pourrait pas l'oublier. Jamais. Le parfum de la jeune femme à ses côtés lui vient, et il se rend compte qu'elle se tient proche de lui. Bien trop proche. Il se souvient aussi qu'il n'est pas armé. Putain de règles de sécurité à la con ! Il détestait se promener sans son arme de service, mais il n'avait pas le choix. Il ne pouvait pas rentrer dans les bâtiments de l'Université avec un flingue sur lui. Pourtant il aurait aimé l'avoir. Tirer une balle entre les deux yeux de cette garce.

Pendant une seconde il réfléchit. Qu'est-ce qu'il devrait faire ? Il n'y avait que deux portes : l'entrée, et l'arrière boutique. Sans doute une porte de sortie. Il y avait pas mal d'objets contondants autour d'eux, dont trois katana, et la reproduction d'une épée (mais il doutait qu'elle soit vraiment efficace), d'autres armes japonaises, et des reproductions d'armes de super héros (là encore difficiellement utilisable). Elle se tenait à vingt centimètres de lui. Il n'aurait pas le temps de choper un truc pour la blesser. Sauf à mains nus. Que faire ? La clochette de l'entrée du magasin retentit. Trop tard. Des civils. Il ne pouvait plus rien faire contre elle. Alors, doucement, il se tourna vers elle comme s'il n'était pas étonnée de la voir. Il l'a déjà reconnue, évidemment. Elle n'a pas énormément changée malgré les années. « Liberty. Qu'est-ce que tu branles dans l'coin ? »  Demanda-t-il d'un ton froid, glacial. Il la reluke. Elle porte le t-shirt du magasin, et il lui offre un regard sceptique. Sérieusement ? Elle bosse ici ?
Il regarde qui est entré dans la boutique : un couple d'étudiants qui regardent les jeux vidéos. Il ne peut pas faire d'esclandre face à eux, mais ils sont assez loin pour ne pas les entendre. « Je pensais que les autorités américaines t'auraient chopé et pourtant tu bosse au game Workshop en toute impunité ? Je suis impressionné. Donne moi une seule bonne raison de ne pas appeler les flics en sortant d'ici. » Dit-il sans quitter le couple des yeux, incapable de supporter le regard de cet femme qui l'a tant humilié.
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MessageSujet: Re: (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe)   (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe) EmptyLun 29 Fév - 19:21


   
Rise like a phoenix

   
Phoenix & Ash

   
J’ai toujours été dans l’ambiance des comics, jeux vidéo et autres. Lorsque j’étais à l’orphelinat, j’étais toujours avec les garçons donc forcément, j’ai vécu entouré de ces choses. Et dieu que j’aime ça. Je suis folle de comics, j’ai une véritable collection chez moi, collection que je complète depuis ma vie aux Etats-Unis. Certains comics sont de mon année de naissance, c’est pour dire comme ils sont collector. Puis est arrivée ma fugue, loin de ce foutue orphelinat et ma repêche pas le gang le plus populaire de la côté ouest des Etats-Unis. Gang qui a fait le plus de braquage à Seattle. Mais en dehors de ça, nous passions nos journées à se défier aux jeux vidéo. J’étais la seule fille mais j’étais parfaitement intégrée. Et l’une des meilleures à Call of Duty ou Assassin’s Creed. Même encore maintenant d’ailleurs. C’est pourquoi, dès mon arrivé ici, j’ai direct postulé au Games Workshop et ils m’ont directement embauchée. Et j’aime ce que je fais, être entourée et ce que j’aime pendant plusieurs heures, ça me plait. Disons que cet univers est une sorte d’échappatoire, mon monde à moi où je suis intouchable. Personne ne peut m’atteindre. Ça m’est déjà arrivé de transmettre cette passion. Notamment à une personne. Gabriel. Je lui avais tout montré des comics et il avait fini par craqué, aimant à son tour cet univers coloré et fou. Ah ce cher Gabriel, quel naïf il fut en pensant que je l’aidais. Un naïf tellement canon aussi.

Je n’avais pas de comics préféré, je les aimais tous tellement. Mais si je ne devais en choisir qu’une, je choisirai sans aucun doute Batman. Pas pour le protagoniste mais pour les méchants qui lui en font baver. Je préfère tellement les méchants aux héros, ils me correspondent plus, je me retrouve en eux et je m’en inspire. Harley Quinn, le Joker, Gueule d’Argile, Double-Face, ils sont tous tellement fascinants. Leurs histoires sont magiques et j’aime la façon dont ils torturent Batman, leurs pièges et tout, tout de ces méchants me fascine. Mais pour être honnête, il y a un méchant qui se démarque de tous. Enfin une méchante. Harley Quinn. Cette femme est tellement fascinante. Elle avait tout pour elle, une carrière de psychologue bien avancée, un réputation dans tout Gotham City et alentour et elle a décidé de tout plaquer par amour pour le Joker. Elle a changé son identité, passant de Harleen Quinzel à Harley Quinn. Arlequin. Son costume. Elle est fascinante et je m’inspirais souvent d’elle pour les gros coups que je montais. Une Harley Quinn vivait en moi et maintenant, elle ne fait que se reposer en attendant le réveil.

Au départ ça devait être un jour banal au boulot. Je devais m’occuper de la réserve, surveiller ce groupes d’étudiants et le reste. Une journée banale. Mais il est entré. Il est arrivé. Et je l’ai directement reconnu. Sa silhouette, sa démarche. Comment l’oublier ? Bien que je l’aie oublié et fait tourner en rond pendant des mois, je garde un bon souvenir des moments avec lui, Gabriel. Il regardait un comic avec le Joker en couverture. Un de mes comics préféré du moment. Je l’accoste et il tourne la tête vers moi. Et son visage au moment où il m’a vu est assez épique. Si seulement j’avais un appareil photo. Au pire, pourrais faire une capture d’écran sur les images des caméras de surveillance. Un silence s’installe et il semble réfléchir aux éventualités qui s’offrent à lui. Il analyse son environnement mais je sais d’avance qu’il ne fera rien, qu’il ne pourra rien faire. La clochette sonne et un groupe d’adolescents entre. Trop tard. Il ne pourra vraiment rien faire, je le savais. Je le regarde, sourire aux lèvres, fière. A l’entente de mon prénom et de son ton, je mime une mine choquée, main sur le cœur.

« Gabriel voyons, on ne parle pas comme ça à une amie. Et puis appelle moi Ash, c’est mieux, plus court. Je vois que tu as gardé l’amour pour les comics que je t’ai donné.»


Je ne réponds pas à sa question, il va bien finir par voir le polo avec le logo du magasin que je porte. Et effectivement, il le remarque, il me regarde de haut en bas et je fais de même. Il n’a pas changé. Pas du tout. Les années semblent avoir aucun effet sur lui. Il me regarde comme si j’étais un de ses démons. Ce qui est probablement le cas, je l’ai tellement humilié. Un vrai délice. Sa voix se fait de nouveau entendre et je l’écoute, un sourire mauvais sur le visage.

« Je t’ai toujours impressionné, même quand je te menais sur de fausses pistes qui te semblaient vraies. Et t’as remarqué, je suis blonde maintenant. »

D’un geste théâtral, je lui montre mes cheveux et continue :

« Tu ne les appelleras pas, je le sais. Et dis-moi, tu sais s’il y encore le mandat d’arrêt international contre moi ou pas ? Juste pour savoir hein »

Mon ton est nonchalant et je fais preuve de toute l’insolence dont je suis capable. J’échappe à la police depuis des années, ce n’est pas parce qu’il est revenu dans ma vie que ça va changer. Loin de là.

« Bon dis-moi. Puisqu’on est réuni, tu veux repartir sur un coup avec moi ? Comme au bon vieux temps ? »

Je lui donne une légère tape sur l’épaule. Je fais tellement preuve de sarcasme et d’ironie. Le couple qui est entré nous regarde, amusé. Ah les pauvres, s’ils savaient.

   
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MessageSujet: Re: (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe)   (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe) EmptyVen 4 Mar - 18:30

Rise like a Phoenix
Ash & Phoenix
Phoenix était un homme à femmes. Un homme à un seul homme. Un homme qui aimait se faire aimer, qui aimer le plaisir charnel et qui refusait de s’engager. Phoenix était un homme qui n’accordait pas sa confiance facilement, et depuis l’épisode Liberty c’était pire encore. Cette femme, il aurait pu en être fou, si son cœur, son âme et son corps n’avaient pas toujours appartenu à Adam Harper. Cette femme lui avait rendu une part de son humanité, à une époque où il s’enfonçait de plus en plus dans les plaisirs de la traque à l’homme et du meurtre. Tuer les méchants, c’était un passe-temps délectable. Lorsque l’on ait payé pour cela on a tôt fait de se prendre pour un héros. Phoenix se prenait pour un héros. Et comme dans tous les comics les héros ont leur coéquipière, sexy en diable, dont il finissait par tomber amoureux. Couple improbable et puissant. Liberty aurait pu être cette coéquipière sans doute. Peut être. En tout cas il se souvenait d’avoir partagé avec elle des instants incroyables. Entre les comics, le sexe et les discussions pour refaire le monde. Liberty avait été la personne la plus importante de sa vie pendant plusieurs mois. Elle s’était royalement joué de lui. Elle n’était pas son héroïne, elle était son ennemi. Son Lex Luther, son Joker. Elle était son Magneto, son Bouffon vert.
Il avait une haine incroyable envers cette femme, d’autant plus qu’elle l’attirait encore. Elle avait ce corps, ce regard, cette manière d’être qui pouvait le rendre fou. Il n’était qu’un homme après tout. Cependant, le fait d’avoir retrouvé Adam le rendait plus prompt à lui résister. Aujourd’hui il avait surtout le désir de la détruire. Il ne s’attendait pas à la voir ici. Il ne s’attendait pas à la revoir un jour, en réalité. Il espérait qu’elle ait été attrapée, après tout elle était une des personnalités recherchées par Interpol. Elle était un pseudonyme, un écran de fumée. Elle était une putain d’enfoirée. Et lui ne pouvait rien faire contre elle. Pas là. Pas alors que des civiles entraient dans la pièce. « Gabriel voyons, on ne parle pas comme ça à une amie. Et puis appelle moi Ash, c’est mieux, plus court. Je vois que tu as gardé l’amour pour les comics que je t’ai donné.» Il sert les dents, et croise son regard. Ash ? C’est minable. « Appelle moi Phoenix. » Dit-il sur un ton sarcastique. Qu’ils jouent à être amis, qu’importe, si c’est ce qu’elle désire. Ils sont proches, un peu trop proche au gout de Phoenix mais il ne lui viendrait pas à l’idée de reculer, de lui laisser la chance d’avoir le dessus.

Il regarde sa tenue. Elle bosse ici. Comme une petite étudiante qui devait boucler des fins de mois difficiles. Sérieusement, il n’arrivait pas à y croire. Il n’arrivait pas à comprendre ce qu’elle branlait dans le coin. « Je t’ai toujours impressionné, même quand je te menais sur de fausses pistes qui te semblaient vraies. Et t’as remarqué, je suis blonde maintenant. » Il sert les dents au souvenir de sa méprise de l’époque. Phoenix était un homme fier, et hautain. Malgré ton air jemenfoutiste, il avait une grande estime de lui-même et il entendait que ce soit la même chose des autres. Il ne voulait pas avoir l’air ridicule, et il ne supportait pas de perdre son estime de lui-même. Il ne supportait que l’on se moque de lui. Il ne supportait pas le regard de cette jeune femme et son sourire ravi. Elle l’avait humiliée, la garce, et elle n’attendait rien pour attendre. Elle allait souffrir. Mais pas encore. La colère sourde qui l’envahie ne le quittera plus pour le restant de la journée. A cause d’un bout de femme de deux fois plus jeune que lui. Il était ridicule. Que pouvait-elle bien faire aujourd’hui ?

Cette histoire remontait à quatre ans en arrière, il était temps qu’il passe l’éponge non ? Mais son orgueil était profondément touchée. Il serra les dents, et déposa le comic qu’il avait dans les mains comme pour renier cette passion qu’il avait gardé d’elle. Avant de se tourner vers elle, menaçant. « Tu ne les appelleras pas, je le sais. Et dis-moi, tu sais s’il y encore le mandat d’arrêt international contre moi ou pas ? Juste pour savoir hein » Il hausse un sourcil. Elle, la prof de l’information faisait mine de ne pas le savoir. « Te fous pas d’ma gueule. Deux minutes sur un ordinateur et tu trouveras même le dossier te concernant dans les fichiers de l’Interpol. » Dit-il avec un sarcasme évident. Il n’appellera pas les flics… non, parce qu’il ne veut pas qu’on rajoute la mention Paranoïaque sur son propre dossier. Et s’il avait été fichu de la retrouver, alors les autres pourraient bien le faire aussi. Il demandait simplement qu’elle lui fiche la paix. Dommage, il aurait aimé prendre ses habitudes dans cette boutique. « Bon dis-moi. Puisqu’on est réuni, tu veux repartir sur un coup avec moi ? Comme au bon vieux temps ? » Il lance un regard dans la boutique qui s’était un peu remplie. Evidemment.
Joueur, cependant, du fait de son état du jour (vive la bipolarité) il se pencha vers elle et posa sa main sur sa hanche. « Tout dépend quel genre de coup tu me propose, Ash. » Dit-il en faisant rouler sa langue, la voix caressant ironiquement le nouveau prénom de la jeune femme. Il prit une de ses mèches de cheveux entre ses mains, et lui offrit une mine boudeuse. « J’te préférais avant. Tu fais salope. » Dit-il simplement, sans que cela ne soit véritablement méchant en réalité. Et que dire de plus finalement ? Il soupira, et reprit finalement le comic qu’il se décida à acheter. Pourquoi s’en priver après tout ? « Et toi quoi de neuf ? Comment tu t’es retrouvée à bosser ici ? C’est assez incongru de te voir ici. » Demanda-t-il finalement, clairement moqueur. « J’appellerai pas les flics, t’as raison. Ils ont qu’à faire leur job ces incapables. De toute façon ils pensent que je suis plus une valeur sûre alors… Qu’ils se branlent dans leur coin. » Dit-il en haussant les épaules, sa colère allant vers le système, les Services Secrets, et la police. Tous des enfoirés bien moins doués que lui finalement.


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MessageSujet: Re: (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe)   (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe) EmptyVen 8 Avr - 13:34


   
Rise like a phoenix

   
Phoenix & Ash

   
Aucun homme n’était resté plus d’une semaine dans ma vie. Enfin, au niveau sentimental disons. J’ai grandi avec des hommes, j’étais la seule fille du gang alors forcément. Mais il n’y avait eu qu’un homme, un seul avec qui j’étais « restée » durant des mois et des mois. Gabriel. Bien-sûr toute notre relation était basée sur du vent, du rien. Il pensait courir après une proie qu’il avait devant ses yeux 24h/24. Le plus beau reste lorsqu’il s’est rendu compte de la supercherie. Son expression était épique, si seulement la scène avait été filmée. Mais malgré tout il ne m’avait pas arrêtée. Il avait tourné le dos et je n’avais plus eu de nouvelles. Il n’avait pas été capable d’arrêter la criminelle qu’il recherchait, qu’il traquait depuis des années. Cependant, malgré le fait que tout ait été un mensonge sans nom, il a laissé une empreinte trop importante dans ma vie. C’était un sacré amant, un coéquipier hors pair et j’ai adoré être une fausse agent secret pour quelques mois. C’était plaisant cette chasse à l’homme. Il faut dire aussi qu’on a passé plusieurs mois non-stop, ensemble et que forcément, ça crée des liens. Le sexe, les discussions sous le soleil couchant ou sous le soleil levant, les poursuites en voiture et tout ce qui s’en suit. Ouais c’était génial, une partie de ma vie inoubliable.

Il est comme une espèce d’hallucination, le genre d’ex chiant qui revient et ne vous lâche plus, le chewing-gum collé à votre chaussure sans que vous ne puissiez l’enlever. J’ai l’impression que maintenant qu’il est de retour de ma vie, je vais devoir encore plus rusé qu’en temps ordinaire et mon stratagème risque d’être mis à rude épreuve. Il fallait que je sois encore plus prudente et que je le garde à l’œil. En attendant il était là et il faut dire que les retrouvailles ne sont pas chaleureuses du tout. Il prononce mon ancien prénom et je m’empresse de le rectifier. Il rectifie le sien aussi et je souris malicieusement

« Phoenix hein ? Tu renais de tes cendres ? »

Je rigole, me moquant ouvertement de lui puis je me rends compte de l’association de nos deux prénoms et je rigole d’avantage. Il me regarde, m’observe et je fais de même. Je ne vais pas me gêner. Il n’a pas changé malgré les années, toujours cette fougue dans le regard mélangé à un air un peu perdu. Je sais qu’il a vu des choses horribles sans savoir quoi exactement. Mais malgré tout, je m’en fous. Il a choisi sa vie alors il doit assumer, tout assumer. Je m’appuie contre le stand derrière moi d’un air nonchalant. Je fais une remarque sur la passé tout en montrant mes cheveux. Il sert les dents et je souris d’un air mauvais. Parfait. J’arrive toujours autant à l’énerver. J’ai réussi à l’énerver et dieu que j’en étais fière. Je savais qu’il ne ferait rien, pas là, pas maintenant. Mais je m’attends à de futures représailles. Je le vois reposer le comics qu’il tenait puis il se tourne vers moi et je vois toute sa colère sur son visage. M’en foutant, j’en souris d’avantage. Je n’ai pas peur de lui, certainement pas. Je lui demande alors, avec toute l’ironie dont je suis capable, s’il y a toujours cet arrêt international lancé contre moi. Bien évidemment, je le sais. Je suis au courant que je suis toujours recherchée par Interpol. Mais je voulais juste savoir s’il était au courant. Son sarcasme est égal au mien. Ça a toujours été comme ça entre nous.

« Oui c’est vrai, je suis fière que tu reconnaisses mes talents… D’ailleurs mon dossier est tellement long… Ça me fait de la lecture le soir, avant de dormir »

Son sarcasme n’a d’égal que le mien. Puis sans que je m’y attende, l’atmosphère change, elle se charge en quelque chose de… différent mais de familier. Je lui demande à repartir sur un coup avec moi, laissant bien évidemment l’ambiguïté planer, et aussitôt, il pose une main sur ma hanche et se rapproche de moi, me surplombant de toute sa hauteur. Je le regarde fière, en haussant un sourcil et il me demande aussitôt de quel genre de cou je veux parler. Je me redresse un peu afin de me coller à lui et de lui susurrer à l’oreille :

« A toi de me dire… je peux très bien fermer la boutique et te montrer la réserve… »

Je me recule et le regarde dans les yeux. Son contact m’électrise toujours autant mais je ne montre rien, une vraie tombe. Il tient une de mes mèches entre ses doigts et d’une moue boudeuse me dit qu’il me préférait avant. Je lui tape sa main comme à un enfant qui aurait volé un chocolat et lui répond avec le même sarcasme qu’auparavant :

« Il fallait bien que ma couverture soit parfaite voyons ! »

Je mime une moue choquée avant de me ressaisir dans un rire cristallin. Il soupire et reprend le comics qu’il avait reposé à mon arrivée. Je le savais, il aime trop ça pour ne pas en acheter un.

« Incongru ? Pas tant que ça. Au risque de me répéter, il me fallait une couverture parfaite et je fais mine d’être une étudiante fauchée comme les blés. Les comics et tout le monde geek sont mes domaines donc forcément, j’étais parfaite pour ce poste »

Je place mes mains sous mon menton avec un sourire innocent sur le visage. Sourire qui ne me va pas du tout, soyons honnêtes.

« Mais sinon rien de neuf, la vie d’étudiante normale. Et toi ? »

Je m’en foutais en fait, c’était juste une question de politesse. Je n’en avais rien à foutre de ce genre de retrouvailles. Ça ne me ressemblait pas. Ça ne nous ressemblait pas. Il me dit finalement qu’il n’appellera pas les flics. Je le savais déjà. Je le regarde, fière de moi comme d’habitude et lui réponds :

« Je le savais déjà, tu préfères finir le travail par toi-même pas vrai ? »

Il y a un air de défi dans ma voix. Je le défis de finir ce qu’il a commencé. Je le défi de m’attraper, là, à Oxford. Pour appuyer ma proposition, je le défie aussi du regard, je le jauge, ne le quitte pas des yeux. Je frappe des mains, cassant l’atmosphère qui s’était installée et attirant au passage quelques regards curieux.

« Ce comics, tu l’achètes finalement ? Excellent choix. »

Puis je me dirige vers ma caisse, frôlant sa cuisse avec ma main, l’incitant à me suivre.

   
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MessageSujet: Re: (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe)   (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe) EmptySam 16 Avr - 22:04

Rise like a Phoenix
Ash & Phoenix
« Phoenix hein ? Tu renais de tes cendres ? » Il ne répond pas, cela serait inutile tant la question paraît évidente. Tout autant que la réponse. Il renaît de ces cendres, ou plutôt tente de sauver ce qu’il reste de l’homme qu’il a pu être. Il n’est plus celui qu’elle a connu, celui dont elle s’est allègrement moqué durant des mois. Celui qu’elle avait vu nu, qu’elle avait embrassé, celui qui l’avait faite jouir. Il n’était plus cet homme-là et il avait parfois l’impression qu’il ne l’avait jamais été. Laissé Gabriel derrière lui avait été plus simple qu’il ne l’aurait pensé. Après Odessa tout était plus simple en réalité. Après Odessa, son âme torturée vivait comme s’il pouvait se consumer tout à coup et disparaître. Il savait qu’il pourrait disparaître, si un jour la dépression était trop grande. Et n’avait-il pas déjà failli passer l’arme à gauche plus d’une fois depuis. Sa bipolarité s’accentuait d’années en années, et elle devenait difficile à maîtriser alors qu’il était contraint de rester dans l’inaction d’Oxford. Il était Phoenix, il était un nouvel homme, mais il était aussi un homme qui vivait dans les flammes, brûlant allègrement jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Jusqu’à ce qu’il disparaisse. La seule question qui valait c’était : combien de temps ?
Mais pour l’heure il a encore quelques jours, semaines ou mois devant lui. Des mois qu’il compte passer à profiter de chaque chose qu’Oxford veut lui offrir. Même s’il s’agit de retrouvailles avec un être tel que Liberty. Cette femme qu’il aurait aimé pouvoir coincer, après laquelle il avait couru si longtemps alors qu’il s’endormait en confiance dans ses bras. Putain . Il était un homme intelligent, en général, il était un bon agent, tout comme il avait été un très bon militaire. Mais elle avait été meilleure que lui, et c’était une chose qu’il avait eut du mal à l’accepter. Mais elle était douée, c’était une chose contre laquelle il ne pouvait rien. Pas même le nier : « Oui c’est vrai, je suis fière que tu reconnaisses mes talents… D’ailleurs mon dossier est tellement long… Ça me fait de la lecture le soir, avant de dormir » Il lève les yeux au ciel face au ton qu’elle emploie. Fut un temps elle avait d’autres activités avant d’aller dormir. Il s’en souvient avec un sourire moqueur et ironique. Quelle sublime garce elle était. Et pourtant, malgré tout, bien qu’il lui en veuille de s’être jouée de lui, il ne pouvait que la trouver fascinante pour les mêmes raisons. Parce que très clairement elle était un égal pour lui qui était constamment à la recherche d’excitation intellectuelle.

Rapidement entre eux la tension monte, non pas tant par la colère mais par autre chose. Quelque chose qui a toujours été là, d’enfouie mais sur lequel il ne met pas de mot. Jamais. Il n’a jamais cherché à comprendre l’attraction qu’il y avait incommensurablement entre eux. Elle joue sur les mots, il en fait autant, se rapprochant d’elle, en combattant son orgueil et son instinct qui lui intimait de faire depuis tour. Ou de la tuer. « A toi de me dire… je peux très bien fermer la boutique et te montrer la réserve… » Demi-sourire, il regarde autour d’eux, et finit par reculer. « Certainement pas. » Ce temps-là était terminé, à tout compte fait. Quand il avait dit Adieu à Gabriel, il avait dit adieu à Liberty. Il avait dit Adieu à toute cette merde. La seule chose, la seule personne qui lui restait de ce temps jadis c’était Adam. Et Adam il le gardait caché, précieusement. Adam il ne le voulait qu’à lui.
Il change de sujet, entamant la conversation comme s’ils se connaissaient amicalement. Comme deux putains d’amis qui se retrouvent et font le point sur leurs vies. Deux anciens amants dont les souvenirs des étreintes fugaces emplissaient l’air. Comme un parfum de déjà vu. Un parfum de retournes-y. Non, jamais. Elle le répugnait, elle n’était plus aussi attirante maintenant qu’elle était une criminelle à ses yeux. La criminelle. Qui vendait des Bd… « Il fallait bien que ma couverture soit parfaite voyons ! » Evidemment. Il soupire, lève les yeux au ciel, et prend un air non-chalant qui lui sied à merveille. Il continue, la pousse, la taquine, l’interroge sur ce qu’elle, ce qu’elle fait, comme pour mettre son dossier personnel la concernant à jour. C’est un peu le cas. Comme pour s’assurer qu’elle n’est plus dans la case : je vais tuer tous les gens de cette ville sur un coup de tête.« Mais sinon rien de neuf, la vie d’étudiante normale. Et toi ? » Il hausse les épaules, comme si la question lui semblait sans intérêt, mais il décida de s’y attarder malgré tout, et d’y répondre, d’une voix calme et posée. Détachée. « La vie de professeur est plus agréable que je ne l’aurais pensé. Je devrais peut être faire un cours sur toi, ca pourrait être amusant. » Dit-il avec un demi-sourire sur les lèvres. C’était une idée qui n’était pas si bête que cela. Comment une putain de gamine avait pu échappé aux autorités américaines ? Comment réussir à penser comme elle, à être dans sa tête. Un travail ardu, et à tout bien y réfléchir, il n’avait aucune idée d’être dans sa tête.
Non ce qu’il voulait c’était avancer, et la laisser derrière lui. Alors il prit la décision, réalisant qu’en réalité cela faisait longtemps qu’il avait accepté cette idée : il laissera les autres flics se charger de son cas. « Je le savais déjà, tu préfères finir le travail par toi-même pas vrai ? » dans sa voix perce un enthousiasme qui le fait sourire. Parce que clairement elle se fourvoie. Gabriel aurait continué le jeu. Gabriel aurait prit tous les risques, et serait à nouveau devenu le chasseur ou la proie de Liberty. « Non, Ash. Je ne te cours plus après. Tu étais un ordre de mission. Ce n’est plus le cas, alors mon intérêt te concernant, est moindre. » Dit-il avec une honnêteté particulièrement troublante.

Finalement, comme si toute cette conversation n’avait pas eut lieu il reprend le comic. « Ce comics, tu l’achètes finalement ? Excellent choix. » Oui. Et ce n’était pas le seul très bon choix qu’il avait pris ce jour-là. Son visage était moins tendu, ses traits moins tirés, comme si une serennité l’avait envahie. « Je le prends oui. Combien je te dois ? » Demanda-t-il en venant derrière le comptoire pour la payer, la laissant faire ce nouveau travail. « J’espère qu’on ne se reverra pas de si tôt, Ash. Finalement, tu ne m’as pas tant manqué que cela. » Dit-il en lui glissant les billets qui servaient à payer le comic où Harley Quinn le narguait de son sourire joueur.


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MessageSujet: Re: (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe)   (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe) EmptyJeu 19 Mai - 21:58


   
Rise like a phoenix

   
Phoenix & Ash

   
C’est fou à quel point je peux changer de personnalité en quelques temps. Ma meilleure performance reste celle avec Gabriel, aux Etats-Unis. Chasseur de prime ou je ne sais quel autre branleur travaillant pour les services secrets. Il avait une mission, une seule : démanteler mon gang, celui qui faisant peur au moindre flic de la côte ouest des Etats-Unis. Et moi, j’avais aussi ma mission ; devenir sa pote, le tromper, le mener sur de fausses pistes. Pour résumer : le faire tourner en rond et me jouer de lui. Au début je dois avouer qu’il était sur ses gardes. Et il faut avouer que je n’arrivais pas à me mettre dans la peau de mon personnage. Et puis au fil des semaines, il me faisait pleinement confiance et le jeu était pleinement lancé. Dieu que c’était jouissif. Jouissif de voir ses excès de joie lorsqu’il croyait nous tenir. Jouissif de le voir raisonner, de le voir sur de lui alors qu’il se trompait sur toute la ligne. Jouissif de le voir me faire l’amour, à moi la criminelle qu’il recherchait depuis des mois. Mais ces mois avec lui étaient une vraie partie de plaisir. Je l’avais dépassé dans tous les domaines et il n’était même pas au courant. Il me tenait. Il m’avait. Et il n’en savait rien.  Et lorsque je l’ai vu aujourd’hui, dans ma boutique, j’ai eu envie de recommencer ce jeu malsain. Mais il n’était visiblement pas du même avis que moi.

La tension monte dès lors que l’on commence à parler. Mais ce n’est pas de colère… plutôt de la frustration ou je ne sais quoi d’autre. Il recule lorsque je sous-entends qu’on pourrait recommencer, dans la réserve, et un sourire vicieux étire mes lèvres. C’est ce qu’on verra Phoenix. C’est ce qu’on verra. Il ne pourra pas me résister bien longtemps. Il n’est qu’un homme. Et je suis une femme incroyablement sexy. Mais bon, bien évidemment, moi non je ne verrais plus coucher avec lui. C’était dans mon passé tout ça et je n’avais pas envie d’y retourner pour être honnête. Liberty, le gang, les gros coups et les flingues, c’était loin de moi. Maintenant j’étais Ash. Une étudiante en informatique qui travaille en plus au magasin de jeux-vidéos. Et officieusement, je piratais deux ou trois trucs pour me faire de l’argent. Ça m’amusait. Et dire que je pouvais avoir un œil sur tout Oxford en piratant le système de surveillance. Et lui, il essayait de remettre sa vie en ordre pour éviter de plonger dans la folie entrainée par son lourd passé. Il était professeur maintenant. Intéressant.

« Professeur hein ? Peut-être qu’on pourra se voir entre deux cours … »

Je laisse ma phrase en suspens et plein de sous-entendus. Je me rapproche de lui et fais glisser ma main le long de son torse avant de me reculer à nouveau pour continuer :

« Et si tu veux je pourrais même venir ! Je suis sure que l’on parle encore de moi sur la côte ouest. Une génie criminelle »

Je souris de nouveau de manière vicieuse, sournoise. Mais c’était un fait. J’avais réussi à échapper aux autorités américaines. Depuis des années je me bats contre Interpol afin qu’il ne me retrouve pas. Je considère donc que je suis une véritable génie. On reparle un peu de mon cas et j’apprends alors qu’il ne finira pas le job. Phoenix me dit qu’il ne s’intéresse plus du tout à moi.

« Outch, ça fait mal ça. Mais avoues que… nos nuits étaient des missions spéciales… très spéciales »

Encore des sous-entendus, encore une façon de lui invoquer le passé. Notre passé. Parce que malgré tout ce qu’on pourra dire, notre passé est bien existant. Puis l’atmosphère se re-détend enfin et il se décide à prendre le comics qu’il a dans les mains depuis plusieurs minutes.

« Ça fera… £7. Prix d’ami, sinon c’est trois livres de plus. »

Un sourire franc. Ou presque franc on va dire. Il me donne les billets en disant des répliques cinglantes qui finissent de blesser mon égo. Un peu. Je fais une moue blessée et triste en prenant son argent.

« Allons allons Phoenix, t’essayes de convaincre qui là hein ? On est bien tous les deux non ? Qu’est-ce qui t’empêche de rester un peu ? »

Je passe ma langue sur ma lèvre inférieur et lui tend sa monnaie avant de finalement la poser sur le comptoir. Puis je repasse de l’autre côté et me dirige vers la télé et les consoles mises à disposition des clients. Je me tourne vers Phoenix et lui dis :

« Une partie sur Mario Kart ? En trois courses?  Le perdant paie les pizzas. J’ai envie de pizza. »

Je lui tends une manette afin de l’inviter à venir jouer avec moi. Qui sait ? Ça risque d’être amusant.


   
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MessageSujet: Re: (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe)   (terminé) Rise like a phoenix (Ash&Phoe) EmptySam 21 Mai - 15:54

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Ash & Phoenix
Se retrouve devant Liberty ne le réjouissait pas tant que cela finalement. Les souvenirs de leurs étreintes, de leurs murmures, de ces parties de jambes en l’air démentiels, et de la découverte cuisante de sa trahison lui revenaient en vague intense et il ne désirait pas y être soumis. Il voulait sortir d’ici finalement, ne plus jamais croiser son regard, et l’oublier une bonne choix pour toute – bien qu’il sache que c’était une entreprise vouée à l’échec. Il ne pourrait pas l’oublier, il n’oubliait jamais, bien qu’en ce qui la concernait il le désirerait ardemment. Elle était une des personnes à laquelle il s’était accroché durant ces années de service, lui qui avait une propension à simplement coucher sans rien chercher d’autres. Il avait aimé le temps passer à ses côtés à parler de tout et de rien entre deux missions suicides ou de renseignements. Il était en infiltration, et elle s’était infiltrée dans chaque parcelle de sa peau. Sans doute aurait-il fini par passer à autre chose, et oublier Adam grâce à elle. Peut être, ou pas. Il n’aurait pas pu aimer Liberty, parce qu’il ne savait pas aimer. Il n’était pas fait pour cela. Mais il aurait pu s’accommoder de sa présence, de sa chaleur, et de sa bouche si douée pour le rendre heureux – sous la couette. Salope.

La retrouver des années après dans cette boutique lui semblait irréel. Pourtant elle se tenait là, dans sa droiture, son regard flamboyant prouvant de son ingéniosité. Elle était ravie, elle, de voir que le jeu pourrait reprendre. « Professeur hein ? Peut­être qu’on pourra se voir entre deux cours ...» Ses tentatives pour venir contre le professeur restent veines, cependant, bien qu’il ne la repousse pas directement. Son regard se pose sur le corps pseudo-juvénile de la jeune femme et il se sent terriblement frustré. Parce qu’il ne la désire pas. Il ne la veut plus. Depuis qu’il a possédé Adam une fois encore, son corps ne réagit qu’à la vue ou au souvenir du bellâtre. Clairement, il l’a dans la peau. Alors que la main d’Ash – Liberty qu’importe – vient caresser son torse il reste de marbre. « Tu as perdu de ton intérêt. » Dit-il, sans expliquer si c’était dû à la trahison, aux années passée ou simplement parce qu’elle était elle. Moins belle, peut être. Charmante encore, séductrice à n’en pas douter. Mais elle n’était pas Adam. Même Eden Winchester avait plus d’attrait pour Phoenix qu’Ash en contenait aujourd’hui. Ravi, il souriait, se rendant compte qu’il en était guéri. Il parlait d’une voix moqueuse ou clairement indifférente, une conversation entre deux anciens collègues, connaissances, rien de plus du point de vue du Professeur. « Et si tu veux je pourrais même venir ! Je suis sure que l’on parle encore de moi sur la côte ouest. Une génie criminelle » Il lâche un rire moqueur. « Sois pas conne. » Dit-il entre ses dents, agacé par ses remarques et ses agissements. Elle était une enfant, adolescente rebelle et perturbée.

Alors il lui avoua que son intérêt avait disparu. Qu’elle n’était rien d’autre pour lui qu’un ordre de mission aujourd’hui terminé. Aujourd’hui annulé. Et qu’il est passé à autre chose. « Outch, ça fait mal ça. Mais avoues que... nos nuits étaient des missions spéciales... très spéciales » Soupire d’agacement. « Tu as perdu en subtilité. Es-tu restée frustrée pour te raccrocher à ce point à nos moments ensemble ? Personne n’arrive plus à te faire jouir comme je le faisais ? » Lâche-t-il sans essayer de sous-entendre quoi que ce soit. Il n’aime pas ce jeu-là, pas avec elle. Il n’en est ni grisé ni amusé, tout au plus agacé et il avait l’impression de perdre son temps. Alors prenant le comic qu’il s’est choisit il demande à aller payer la note. « Ça fera... £7. Prix d’ami, sinon c’est trois livres de plus. » « Nous ne sommes pas amis. » Il pose le billet de 10 livres sur la table, et s’empare du comic, en lui disant au revoir d’une voix atone, prenant la direction de la sortie avant qu’elle ne parle à nouveau. « Allons allons Phoenix, t’essayes de convaincre qui là hein ? On est bien tous les deux non ? Qu’est­ce qui t’empêche de rester un peu ? » Elle laisse la monnaie sur le comptoir qu’il ne prend pas, lui signifiant une fois encore qu’il ne veut plus rien avoir à faire avec elle, ses prétendus bons sentiments, et son désire de retrouver leurs jeux. « Rien. » Répondit-il tout aussi sincère qu’il l’est avec lui-même. Rien ne l’empêche de rester, sauf qu’il n’en a nul désir. Elle quitte le comptoir, et il se rend compte que les autres clients ont disparu – s’approche de la télévision et lui offre une manette. Il n’a pas bougé, sceptique. « Une partie sur Mario Kart ? En trois courses? Le perdant paie les pizzas. J’ai envie de pizza. » Il prend alors l’argent sur le comptoir et lui lance à la figure. « Vas t’en payer une. Oublie moi. » Et cette fois sans attendre son reste il sort de la boutique, Harley Quinn à la main, serrant le Comic et savourant l’impression de liberté qui l’envahit. L’impression d’avoir dit Adieu à une partie de son passé. Et sourire aux lèvres il reprend le chemin de son appartement, se promettant de commander sur internet ses comics à l’avenir.

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