(inachevé) ainsi commence ma révolution (ekaterina & liloo)

ainsi commence ma révolution
Ekaterina & Liloo
Sortir. Faire la fête. Rentrer avec un inconnu. Baiser. S’endormir. Se réveiller. Recommencer. Se lever. Boire un café. Fumer une clope. Partir bosser. Sortir. Et on recommence. Le quotidien de Liloo ressemble à cela depuis bientôt deux semaines. Elle a reprit ses anciennes habitudes de nymphomane qu’elle assume complètement, sortant tous les soirs, écumant les lieux de villégiatures de la jeunesses oxfordiennes, trouvant une jolie fille ou un mec bien foutu pour le ramener chez elle, se l’envoyer, et le noter dans son carnet à conquête. Petite notation () à réitérer () à oublier, avec un numéro ou du moins un prénom qui ressemble à quelque chose, et elle recommence. La jeune femme ne sort que pour faire la fête, elle n’a pas passé une seule soirée sobre depuis des jours, et elle oublie même son prénom dans ce genre de cas. Qu’importe, elle continue. Après tout elle n’a qu’une vie alors pourquoi s’en priver ? Elle est jeune, belle, bien roulée, et elle aime le sexe. Elle aime s’envoyer en l’air, et même lorsque c’est minable elle se marre et elle recommence. Parfois même elle réitère la chose avec plusieurs personnes, dans la même soirée. Qu’importe. Tant qu’elle passe du bon temps.
Elle a décidé de ne pas avoir de regret. Les regrets c’est pour les vieux et les personnes en manque de libido. Quand on a pas de libido on regrette de vivre, c’est comme cela dans la tête de la jeune femme. Pour sa part de la libido elle en a à revendre, mais voilà qu’elle a l’impression de tourner en rond. Où allait ce soir ? Qui voir ? Qui re-voir peut être ? Ces derniers temps elle a pu s’envoyer des gens franchement excellents et elle a vraiment pu prendre son pied. Des hommes, et elle avouera sans gêne que le corps et la douceur (ou pas) des femmes commencent à lui manquer. Elle devrait peut-être faire un tour du Duke of Cambridge, où toutes les jeunes filles riches et dépravées se retrouvent autour d’un verre de Chardonnay. Elle y trouvera sans doute son compte.

Liloo aussi c’est une fille de riche, mais elle ne se mélange pas avec ces demoiselles. Elle n’est pas du genre à vouloir intégrer les Posh ou à faire la une de l’Oxymoron. Elle fait sa vie de petite psychologue, de petite thésarde, et elle emmerde le reste du monde. Elle peut bien être impopulaire ou pas, de toute façon d’ici deux ans elle ne sera plus à Oxford. Elle s’en ira pour faire sa vie ailleurs, et elle ne reverra plus tous ces têtes de glands. Sauf peut être Yani et Ezeckiel, ses meilleurs amis. Les autres ne comptaient pas pour elle. Pas vraiment. C’était des bons moments à passer. Et des moments à passer elle en veut encore. Des centaines. Des milliers. Toute une vie de bons moments à passer. HAHA.
Elle est un peu à l’ouest, il est huit heures, on est jeudi soir, le soir de tous les possibles. Demain elle doit voir sa directrice de Thèse, et travailler l’après midi. Elle peut très bien faire une nuit blanche si l’envie lui prend, elle s’en fout. Elle décide d’aller se trouver une tenue sexy. Bas en dentelle, collants résilles, et une robe rouge un peu trop courte, trop décolleté, et trop serrée.  

Elle sort en mode biatch assumée, se retrouve au Duke à bord de sa mini-cooper rouge, et elle sort avec toute sa grâce et son élégance. Elle entre en faisant claquer ses talons aiguilles, sa chevelure blonde laissée sur ses épaules. Elle s’avance vers le bar, comme si elle était chez elle, en ignorant les regards qui la dévisagent. La dernière fois qu’elle est venue ici elle est repartie avec deux demoiselles supers mignonnes. La lesbienne nymphomane assumée. Elle est sûre que ca fait des envieuses. Des filles qui voudrait s’amuser avec elle. Une brune passe, qu’elle connaît bien. Ekaterina. Elle lui sourit, l’arrête en posant une main sur sa hanche. « Hey you, Darling. Je t’offre un Drink ? » proposa-t-elle en lui offrant un immense sourire coquin, lui montrant son Martini blanc, et faisant signe au barmaid de rendre la commande de sa nouvelle amie. « Ca fait longtemps qu’on ne s’est pas vue, tu m’as manquée. » Lui murmure –t-elle avec une mine boudeuse.