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 Knocking on heaven's door ~ Sérasha

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Sasha H. Koroleva




Sasha H. Koroleva
WORKER — vivre pour travailler.


☆ date d'arrivée : 14/10/2015
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MessageSujet: Knocking on heaven's door ~ Sérasha   Knocking on heaven's door ~ Sérasha EmptyDim 28 Fév - 14:32


    

❝Knocking on heaven's door❞
Sérasha


« On se revoit la semaine prochaine, à la même heure Mary. »

Sasha sourit à sa patiente avant de la raccompagner jusqu’à la porte. Puis lorsque celle-ci se ferme, elle retourne s’asseoir dans son fauteuil et regarde son prochain rendez-vous. Un nouveau patient, une première séance. Il doit arriver dans quinze minutes, en attendant elle prend son téléphone. Aucune notification, aucun message. Aujourd’hui cela fait huit ans. Huit ans qu’elle n’a pas vu Irina, sa petite sœur. Elle espère encore la revoir, elle espère que sa petite sœur la retrouvera ici, en Grande-Bretagne. Mais non, toujours rien. Aucune nouvelle. L’année de la séparation, Sasha a obtenu son diplôme.  Elle est alors partie vers l’Europe de l’Ouest. D’abord l’Allemagne où elle y a habité deux ans. Là-bas, elle a rencontré un vieux psychologue qui est devenu une sorte de tuteur, qui lui a tout apprit sur le métier, qui l’a aidé à se faire une réputation. Et quelle réputation, elle était demandée de partout, tout le monde voulait des séances avec elle. Puis lorsqu’il est décédé, elle n’avait plus d’attache et elle a une fois de plus déménager afin de faire son deuil. Car cet homme était ce qui se rapprochait le plus d’un père et il lui avait dit d’avancer sans lui, sur son lit de mort. C’est ce qu’elle a fait. Elle a atterri à Oxford en septembre 2010 et aussi étonnant que cela puisse paraitre, certaines personnes avaient déjà entendu parler d’elle. Elle comprenait l’anglais et le parlait aussi mais elle avait toujours ce petit accent que la plupart aimait. Elle avait une vie plutôt tranquille et sa réputation n’avait fait que d’accroître depuis qu’elle était devenue professeur de psychologie à l’université d’Oxford. Elle fait les allers-retours entre ses amphis et son cabinet qui ne désempli pas. Elle est fière de ce qu’elle a accompli même si plusieurs choses manquent à sa vie. Tout d’abord sa sœur, elle veut la revoir plus que tout. Puis l’amour aussi, bien évidemment. Elle avait des aventures par-ci, par-là, la plus longue a du durer huit mois, mais c’est tout. Lorsqu’elle rentre le soir, seul ses chiens l’accueillent.

Des coups à la porte la sortent de ses pensées. Son nouveau patient. Elle pousse un petit soupir avant de se lever. Elle lisse sa jupe crayon grise et replace une mèche rebelle derrière son oreille. Elle se dirige vers la porte et lorsqu’elle l’ouvre et qu’elle découvre qui se tient de l’autre côté, elle est comme frapper par la foudre. Un jeune homme se tient devant elle. Des cheveux rebelles, un regard sombre et un demi-sourire, il est le total opposé de Sasha. Elle se recule pour le faire rentrer, et machinalement elle tend son bras vers son bureau. Encore bouleversée par cet homme, elle reste un moment stoïque avant de fermer la porte et de retourner vers son patient, carnet de notes à la main. Elle s’assoit à son bureau, en face de lui. Puis elle le salut, d’une voix peu rassurée. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive.

« Bonjour Monsieur Prescott. Je me présente, Sasha Koroleva, je suis votre nouvelle psychologue. »

Son accent russe est plus prononcé que la normale ce qui trahit le fait qu’elle soit mal à l’aise face à cet homme. Cela ne lui est jamais arrivé. Qui dit nouveau patient dit papiers à remplir, dossier à faire et tout le bordel habituel. Elle a l’habitude maintenant. Comme un robot, elle sort un dossier vierge de son tiroir et inscrit, à l’aide d’un marqueur le nom de son patient. Prescott. Elle lève les yeux vers lui, essaye de reprendre contenance et lui demande :

« Je n’ai reçu aucun ancien dossier de vos anciens psychologues. Du coup, nous allons devoir reprendre depuis le début. »

Elle devait se reprendre. Et maintenant. Elle avait réussi à se reprendre face à Phoenix et voilà que lui, qui n’a pas l’air d’avoir 25 ans, qui ne fait pas parti des services secrets, la déstabilise. La psychologue secoue la tête, prend un stylo et les papiers du dossier.

« Bien, nous n’avons qu’une heure et demie aujourd’hui, je ne pense pas avoir le temps de réellement commencer. Mais bon, il faut remplir la paperasse. Nom, prénom, âge, adresse et le reste? »

Sasha a un petit rire gêné, se rendant compte qu'elle sait déjà la moitié des informations. puis se reprend en toussant doucement. Elle le regarde, mettant toute la force de conviction dont elle est capable. Surtout, ne pas flancher.





    
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Séraphin R. Prescott




Séraphin R. Prescott
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MessageSujet: Re: Knocking on heaven's door ~ Sérasha   Knocking on heaven's door ~ Sérasha EmptyMar 1 Mar - 20:00

Knockig on heaven' door.
Sasha & Séraphin
Encore une autre psy. Encore un autre médecin à la ramasse qui lui dira qu'il doit prendre des cachets pour aller mieux, qu'il doit arrêter de concentrer sa haine sur sa petite sœur car elle n'est fautive de rien. Elle n'est pas fautive des raclées que son père lui collait car elle allait tout répéter aux parents. Si il entend encore un psy lui dire quelque chose comme ça, il lui plantera un stylo dans l’œil sans aucun scrupule. Séraphin se regarde dans le miroir et arrange sa veste en cuir, il se passe une main dans les cheveux pour dompter ses cheveux rebelles. « Tu t'habilles et tu te casses. » Crache l'étudiant à une jeune fille nue, enroulée dans les draps blancs de sa chambre. « Pardon ? » Dit-elle, surprise par le ton qu'il vient d'employer. « La femme de ménage arrive dans 15 minutes. Tu as 10 secondes pour virer de mon appartement où je te jette à la rue nue. Et crois moi, ce sera as un cadeau. » Dit-il avec un sourire mauvais, la jeune fille se lève et s'habille aussi vite qu'elle le peut. Elle quitte l'appartement en hurlant des insultes qu'il ne relève même pas, habitué d'entendre les filles réagir comme ça lorsqu'il est franc avec elles. Après tout il ne demande pas le bout du monde, seulement se réveiller tranquille sans qu'une fille quelconque lui demande un troisième round, laissez le m'enfin ! Il aime se lever, être réveillé par son chien qui dort contre lui, dans un lit chaud et avec deux bonnes heures devant lui pour se préparer. Mais non ce matin, il fallait que cette fille reste ! Elle en paye le prix, c'est bien fait pour elle. Ce n'est pas parce qu'il couche avec qu'il doit leur offrir les pan cakes le lendemain après tout, c'est pas hôtel son appartement. Enfin prêt, il repart dans sa cuisine pour se servir un thé avec une touche de lait, il mélange trois sucres à son breuvage et l'aval aussi rapidement qu'il le peut étant donné qu'il est bouillant, il a un rendez-vous auquel il n'a pas envie d'aller mais cela ne dépend pas de lui. Si il veut garder sa place à Oxford et surtout, si il veut l'argent de ses parents il est obligé de voir un psy. C'est la règle. La liberté contre une séance toute les semaines chez le psy. Ce qui l'agace déjà assez. Enfin sa femme de ménage arrive, il lui fait un sourire pour la saluer, l'une des rares personnes avec qui il est aimable. « Il est beau celui là... » Dit sa femme de ménage en attrapant, par terre un dessin d'un vampire combattant un loup garou. « Prend le pour ton fils. Sinon je vais le jeter. » Déclare Séraphin en attrapant son portable, sa femme de ménage hoche vivement la tête et range le précieux dessin dans son sac, le remerciant au passage. « Je ne rentrerais pas tard, prends ton temps il n'y a pas grand chose à faire. » Elle l'embrasse sur la joue et le laisse partir. Sa femme de ménage répond au doux prénom d'Azur, c'est une femme d'un certain age qui a un fils de l'age de Séraphin, elle est douce avec lui et a toujours des petites attentions. Peut importe son étant général, Séraphin est toujours gentil et aimable avec elle, il fait toujours attention à ne pas trop laisser traîner ses vêtements lorsqu'elle vient le jour même. C'est une des rares personnes avec qui il sait se contenir, à qui il ne parle pas mal. Et elle le lui rend bien, elle fait toujours attention à lui rapporter une boite de chocolats de Paris, lorsqu'elle part tous les deux, trois mois dans la capitale Française.

Enfin il appelle son chien et quitte son appartement, comme toujours lorsqu'il bouge il prend Darwin avec lui. Il trouve le cabinet de consultation, l'adresse lui a été communiquée par sa mère. C'est elle qui lui a pris le rendez-vous avec ce nouveau médecin, espérant qu'enfin Séraphin trouverait la bonne personne. Ce n'est pas gagné, au contraire. Il a fait fuir tous ses psys, les uns après les autres ils ont tous refusés de le reprendre dans leur cabinet tant il est un cas à part. Il arrive, s'annonce à la secrétaire et part s'asseoir dans la salle d'attente. Pendant quelques minutes il joue avec ses clefs, sagement, en reluquant ouvertement la secrétaire qui ne doit pas avoir plus de trente ans. Darwin est à ses pieds, il attend que son maître bouge pour en faire de même. Puis vient le moment ou la secrétaire lui demande de toquer à la porte de la salle de consultation pour signaler sa présence. Ainsi Séraphin se lève et tape trois fois à la porte avant que cette dernière ne s'ouvre sur une femme, plus petite que lui et blonde comme les blés. Sa chevelure ondulées lui donne l'air d'un ange et son visage est doux, bien loin des regards inquisiteurs que lui lançaient ses autres psys. Elle lui fait signe d'entrer, chose qu'il fait sans attendre, accompagné de son chien. Il s'installe devant son bureau, sans un mot. Elle le rejoint et s'installe devant lui. « Bonjour Monsieur Prescott. Je me présente, Sasha Koroleva, je suis votre nouvelle psychologue. » Lui dit-elle avec un accent à couper au couteau. Il hoche la tête en posant ses yeux elle, il en profite pour la détailler. Elle est jolie, totalement son style d'ailleurs. Un air un peu sauvage, perdu passe dans ses yeux alors qu'il cherche à capter son regard. « Je n’ai reçu aucun ancien dossier de vos anciens psychologues. Du coup, nous allons devoir reprendre depuis le début. » Il voudrait lui répondre que ce n'est pas étonnant mais il ne dit rien, il la regarde sortir un nouveau dossier tout en joignant ses mains devant lui. Toujours donner une bonne première impression. « Bien, nous n’avons qu’une heure et demie aujourd’hui, je ne pense pas avoir le temps de réellement commencer. Mais bon, il faut remplir la paperasse. Nom, prénom, âge, adresse et le reste? » « Séraphin Raphaël Prescott. 26 ans. 8 Rue du Général Wellington, appartement 2. » Dit-il en la regardant noter dans son dossier. « Vous ne recevrez rien de mes anciens psys. Je n'ai pas passer assez de temps avec eux pour qu'ils puissent faire un dossier assez complet. » Il croise ses bras devant lui, se donnant un air encore plus rebelle qu'il n'a déjà. Sans même s'en rendre compte d'ailleurs. « Vous entendez quoi par le reste ? » Demande Séraphin, étonné car aucun psy de lui a jamais demandé plus loin que son prénom. « J'ai un père et une mère comme tout le monde, une petite sœur que je ne veux plus voir. Je vis à Oxford et j'étudie la philosophie, je suis en 8eme années. J'ai fait une thèse qui a été appréciée par mes professeurs, j'ai un petit chien qui s'appelle Darwin que vous voyez ici. » Dit-il en lui montrant son petit chien, assis à ses pieds. « Et de toute façon vous serez un psy de plus. Qui m'enverra chez un autre médecin, et encore un autre, et un autre... » Dit-il avec un sourire arrogant.
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Sasha H. Koroleva




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MessageSujet: Re: Knocking on heaven's door ~ Sérasha   Knocking on heaven's door ~ Sérasha EmptyDim 13 Mar - 10:35


    

❝Knocking on heaven's door❞
Sérasha


La jeune psychologue avait toujours été très professionnelle avec ses patients. Elle ne les voyait que pendant les rendez-vous ou du moins, dans l’enceinte de son cabinet. Elle s’interdisait ne serait-ce que prendre un café avec l’un d’eux. Certains ont déjà essayé de la faire venir à des rendez-vous dans des bars ou autres, parce soit disant ils se sentaient « mieux » mais à chaque fois elle disait non, à chaque fois ils capitulaient, finissant par venir au cabinet. Sasha avait un total contrôle sur elle et sur sa vie, si bien qu’elle ne se laissait intimider par personne. Enfin il y avait eu cet agent secret, Phoenix, qui l’avait intimidé au début mais plus la séance avançait, plus elle se sentait à l’aise face à lui. Si bien que maintenant, ils sont amis. Et pourtant, elle s’interdisait de devenir ami avec un patient. Mais elle voulait aider Phoenix et il était alors devenu une exception. Il lui apprend l’auto-défense, lui fait relâcher la pression, tandis qu’elle lui apprend à reprendre pied, à se contrôler. Mais tout ça, c’était avant que lui n’entre dans le cabinet. Ce nouveau patient dont elle ne sait rien. En un regard, il l’intimidait et la rendait toute petite. Il lui faisait perdre tous ses moyens alors qu’il n’avait pas décroché un seul mot. Et ce n’était pas comme avec Phoenix. L’atmosphère était chargée d’électricité et elle sentait déjà qu’elle se perdait. Une seconde. Il n’aura fallu qu’une seconde.

Sasha s’attendait à un patient comme un autre, un jeune homme un peu perdu qui a besoin d’aide. Mais il dégageait un truc, elle ne savait pas comment l’expliquer. Lorsqu’il est entré dans son cabinet, toute la pièce s’est imprégnée de son parfum. Elle se sentait petite face à lui. Et elle était tellement obnubilée par ce visage et cette allure, qu’elle ne remarqua pas de suite le chien qui accompagnait le jeune homme. Une fois que Sasha l’eut remarqué, il était trop tard pour faire marche arrière car l’animal était déjà installé aux pieds de son maitre. Elle reprit conscience, sortit de ses pensées et s’installa en face de ce nouveau patient à son bureau. Elle le regarda furtivement et se dit qu’il n’avait rien d’un psychopathe, sociopathe ou autre. Il avait les traits fins et elle remarqua la présence de nombreux tatouages. Puis elle se présenta et le vit la détailler. Elle essaya de se calmer, d’ignorer son regard et continua. Le jeune homme ne parlait pas, ce qui mit encore plus mal à l’aise Sasha. Elle devina alors que ça allait être compliqué avec celui-ci, ou que ça risquait de l’être du moins. Il essayait d’attraper son regard mais la russe tourna la tête afin de chercher un dossier vierge dans son grand tiroir. Elle lui demanda son nom, prénom, âgé et tout le bordel et sa voix se fit entendre. Cela provoqua des frissons le long de l’échine de la psychologue mais elle ne montrait rien et écrivait les informations qu’il lui dictait. Puis il évoqua ses anciens psys en disant qu’ils n’avaient pas eu le temps pour faire un dossier et elle releva les yeux vers lui. Séraphin avait les bras croisés, un air trop détendu sur le visage. Elle hocha doucement la tête pour dire qu’elle comprenait avant d’ajouta avec un air enfantin :

« Eh bien j’espère que nous aurons assez de temps pour faire un dossier et tenter de comprendre vos… vos problèmes. »

Elle ne savait pas quel mot employer et elle se mordit la lèvre dans l’hésitation. Le jeune homme lui demanda ce qu’elle entendait par « le reste » et elle répondit :

« Votre vie, votre famille, ce que vous faites, enfin tout ce qu’on peut mettre dans le reste, tout ce que vous avez envie de me dire. »

Elle lui sourit doucement, puis il se mit à parler, à lui raconter un peu sa vie. Elle notait tout au fur et à mesure qu’il parlait. Il était en philosophie. Intéressant.  Lorsqu’il parla de son chien, elle se leva et regarda l’animal qui se trouvait au pied de son maitre. Elle adorait les animaux, surtout les chiens. Elle se rassit et lui dit :

« J’ai moi aussi deux chiens, deux malinois. Mais là n’est pas la discussion. »

Elle avait déjà entendu parler de sa petite soeur, sa mère lui en avait parlé et elle savait que ça allait être un sujet compliqué à aborder. Ce qui lui dit après la fit sortir de ses pensées et la refroidit. Elle le regarda en haussant un sourcil. Quelle arrogance. Elle posa son stylo et se pencha vers lui, posant alors ses avant-bras sur le bureau.

« Ne me mettez surtout pas dans la même case que les autres. Je compte bien vous aidez et croyez-moi, vous ne me ferez pas partir. J’ai connu des cas plus difficiles, vous ne me faites pas peur. »

Elle dit la dernière phrase dans un ton de défi. La voilà la vraie Sasha, elle était de nouveau en possession de ses moyens. Son arrogance avait suffi à la jeune psychologue pour avoir ce déclic. Ce n’était qu’un patient un peu rebelle. Il allait vite se calmer. Elle le défiait du regard, adoptant ce même sourire arrogant, avant de se réinstaller dans son fauteuil et de prendre les notes qu’elle avait écrit lorsque la mère de Séraphin l’avait appelée. Elle se relit et entra dans le vif du sujet :

« Maintenant que les choses sont claires nous pouvons commencer. Votre mère m’a renseigné que vous étiez bipolaire. Vous pouvez me parler de votre maladie ? Vous prenez un quelconque traitement ? »

Sasha décida de se concentrer sur ça en premier. Ce que la mère de Séraphin lui avait dit lui faisait toujours aussi peur mais elle ne montra rien. Elle lui avait dit que son fils avait des crises d’extrême violence contre sa petite sœur. Contre d’autres personnes. Elle ne montra rien. Elle ne montra pas qu’au fond d’elle, elle avait peur. Peur qu’il dégénère. Elle le regarda, l’incitant à parler, stylo en main. Elle était prête à l’aider, elle voulait l’aider.

    
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MessageSujet: Re: Knocking on heaven's door ~ Sérasha   Knocking on heaven's door ~ Sérasha EmptyMar 15 Mar - 18:21

Knockig on heaven' door.
Sasha & Séraphin
Des psychologues il en connaît, depuis qu'il est entré dans l'adolescence il en a vu plusieurs, sans doute une bonne vingtaine. Il connaît leur façon de faire, d'écrire, ceux qu'ils pensaient de lui, ce pauvre gamin ayant eu un accident et qui depuis, a complètement pète les plombs jusqu'à en devenir violent. Phoenix déteste ces saloperies de psychiatres et psychologues, l'un voulait le faire parler et le raisonner, lui faire avouer que sa sœur n'était pas la méchante dans l'histoire. L'autre pouvait simplement lui marquer des ordonnances entières de médicaments à prendre, chose qu'il a toujours refusé de faire. Il n'est pas un drogué, le jour où il prendra des cachets n'est pas arrivé. Il se soignera lorsque cela lui donnera envie, pour l'instant il vit très bien ainsi, avec son petit appartement, son chien et ses cours, sa famille et sa sœur lui foutent la paix c'est tout ce qu'il demande. Pour l'heure, il regarde cette jeune psychologue, elle est jolie, quelque chose dans son accent chante, elle n'est pas d'ici cela s'entend. Elle semble fuir son regard, il trouve ça étrange. Pendant quelques secondes en revanche il ne se gêne pas pour la détailler au maximum, Séraphin est un excellent dessinateur, il sait reconnaître des trais fins lorsqu'il en voit, il pourrait la dessiner, son visage est très artistique. Il devra penser à lui dire un jour d'ailleurs, mais pas aujourd'hui déjà cela l'agace d'être ici, il aurait mieux fait de prendre un bon petit déjeuner devant la télévision, après avoir viré la jeune fille évidemment. Elle n'avait pas à rester dans son lit, après tout c'est son droit de quémander deux heures d'attention pour après réclamer la paix. Une nuit de sexe ne veut pas dire petit déjeuner le lendemain, il ne fait le room service. Mais il est obligé d'être ici et il sait à cause de qui, de quoi et surtout, il connaît les conditions, les obligations que sa mère lui impose. De ce fait il serre les dents et donne les renseignements que son nouveau médecin lui réclame. Sagement, les bras croisés, l'air désinvolte.

« Eh bien j’espère que nous aurons assez de temps pour faire un dossier et tenter de comprendre vos… vos problèmes. » Il marque un temps d'arrêt avant de rire doucement. « Je n'ai aucun problème. » Dit-il en se passant une main sur la joue, se grattant sa barbe de 24H qui pique déjà. « Ma famille m'invente des problèmes, la seule chose que je réclame c'est la paix. » Ajoute l'étudiant en la regardant. « Votre vie, votre famille, ce que vous faites, enfin tout ce qu’on peut mettre dans le reste, tout ce que vous avez envie de me dire. » Elle lui sourit, l'incitant à parler, chose qu'il fait. Il lui donne quelques détails de sa vie, le plus gros et le plus important également. Elle n'a pas à savoir plus, pas pour l'instant. Elle fait référence à deux chiens, il sourit et aussitôt son regard s'émerveille, au contact des animaux Séraphin se calme, c'est l'une des rares choses qui le calme vraiment lorsqu'il ne va pas bien. « J'adore les malinois. Mais je n'ai pas le droit d'avoir des gros chiens. » Dit-il en faisant une moue contrarié, tout de même son petit chien Darwin est une perle, un cadeau dont il ne veut plus se passer. Finalement Séraphin fait preuve d'une arrogance folle, laisse ses envies parler et surtout, il se permet de la remettre à sa place, lui faire comprendre qu'il n'est pas comme les autres et qu'avec lui, elle va en baver. Il est à part, complexe et simple à la fois, Séraphin est un paradoxe assumé. Et il adore ça, il adore l'idée de faire tourner en bourrique ses médecins qui pensent pouvoir le soigner avec quelques séances de discussion où d'hypnose. Car oui, certain ont tentés de l'hypnotiser, ce qui a rapidement été un échec car Séraphin n'est pas du tout réceptif. Alors la jeune femme en face de lui pose son stylo, d'un air calme et se penche vers lui. Une seconde de trop et voila que Séraphin laisse ses yeux glisser dans son cou, à la naissance de ses seins jusqu'à se perdre dans son décolleté plongeant. Un sourire appréciateur vient fleurir sur ses lèvres alors qu'il relève les yeux pour les plonger dans le regard de la belle blonde en face de lui.

« Ne me mettez surtout pas dans la même case que les autres. Je compte bien vous aidez et croyez-moi, vous ne me ferez pas partir. J’ai connu des cas plus difficiles, vous ne me faites pas peur. » Il éclate de rire, clairement il se moque d'elle et ne s'en cache pas. « J'en doute ! » Dit-il alors qu'elle le regarde d'un air de défis, il ne la lâche pas des yeux. Voila qu'elle se recule et qu'elle prend sa fiche, sans doute pour lire ses notes car ils vont commencer. « Maintenant que les choses sont claires nous pouvons commencer. Votre mère m’a renseigné que vous étiez bipolaire. Vous pouvez me parler de votre maladie ? Vous prenez un quelconque traitement ? » Il tourne les yeux, refusant de la regarder d'avantage. « Ne me parlez pas de ma mère. C'est elle qui m'oblige à venir ici. Je ne les laisse tranquille, ils devraient en faire de même mais bon... Elle a toujours espoir de me soigner. » Dit-il en tournant la tête pour la regarder une nouvelle fois. « Je ne prends aucun traitement. Je suis bipolaire avec des phases maniaques, dépressives et parfois, heureuses. Je ne suis pas né comme ça, je suis devenu ainsi à la suite d'un accident de voiture où mon cerveau a été gravement touché. » Il fouille un peu dans ses souvenirs, cherchant à travers les bribes de son cerveau, le jour où sa vie à véritablement basculée. « J'avais six ans, on allait au zoo pour mon anniversaire. Sur la route, on a eu un accident... Ma tête a tapée dans la vitre, elle c'est brisée. Par la suite on m'a fait des tests, les médecins pensaient que ça allait. Mais mon cerveau a été bien plus touché qu'on ne le pensait. Vers l’adolescence j'ai développé cette bipolarité et depuis, j'oscille entre mes trois phases. Ça va mieux depuis que je suis à Oxford, seul mes parents m'obligent à venir voir des médecins pourtant, je n'ai agressé personne depuis des mois. »
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Sasha H. Koroleva




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MessageSujet: Re: Knocking on heaven's door ~ Sérasha   Knocking on heaven's door ~ Sérasha EmptySam 26 Mar - 22:10


    

❝Knocking on heaven's door❞
Sérasha


Sasha avait l’habitude des patients difficiles, des patients qui n’avaient pas envie d’être là, des patients qui se fichaient bien de parler avec elle, des patients qui mettaient toute la mauvaise volonté du monde. Mais à chaque fois elle réussissait à percer leur carapace et à voir ce qui clochait réellement chez eux. A chaque fois elle les faisait parler et les aidait. Personne au monde ne peut avoir une carapace indestructible, personne au monde ne se ferme complètement et ce, pour plusieurs semaines. Ils parlaient parce qu’ils en pouvaient, parce qu’elle les avait poussés dans leurs derniers retranchements avec toute la délicatesse et la douceur qui la caractérisent. Alors ils parlaient et au final ils se rendaient compte par eux même qu’ils avaient besoin d’aide, qu’ils avaient tout simplement besoin d’elle. Phoenix avait parlé. Si bien parlé que maintenant, il est l’un des amis les plus proches de la jeune psychologue. Jason, ce patient bipolaire, violent, qui ne se contrôlait pas avait parlé et maintenant, il allait mieux. Mais bizarrement, lorsque Séraphin est entré dans la pièce, enveloppant la russe de son surplus de confiance en lui, elle savait qu’il n’allait pas parler de sitôt. Et c’est surement ça qui l’a fait flancher. Enfin, bien évidemment, elle s’est vite reprise mais son nouveau patient a dû remarquer cette faiblesse. Et elle savait qu’elle devait tout faire pour montre qu’ici, entre ces quatre murs, elle n’allait pas se laisser faire.

Malgré tout, Sasha garde son air enfantin, doux et joyeux. Elle ne veut pas se laisser bouffer par ce gars, impossible. Séraphin rit doucement lorsqu’elle évoque ses potentiels problèmes et bien évidemment, il se justifie en disant qu’il n’en a aucun. Elle ne quitte pas ses yeux, lui montrant qu’elle n’a pas peur, qu’il ne la déstabilise pas. Elle lève les yeux au ciel, elle savait d’avance qu’il allait lui dire ça.

« Il est clair que vous avez des problèmes, j’ai parlé avec votre mère. Et je ne pense qu’elle invente de telles choses. Vous allez finir par en parler.»


Son ton est soudent tranchant, son accent plus prononcé que d’habitude et un instant, elle a eu peur de le brusquer. Mais il ne partira pas, elle en était convaincue. Elle reprend son air doux et lui sourit afin de l’incite à parler. Et c’est ce qu’il fait, un peu. Très peu mais il le fait et la russe n’allait pas s’en plaindre. Elle remarque alors qu’il sourit lorsqu’elle rebondit sur les chiens et il lui dit qu’il aime lui aussi les malinois. Elle sourit de plus belle mais se rembrunit légèrement lorsqu’il dit ne peut pas avoir de gros chiens.

« Ah bon ? Et pourquoi ça ? Qui vous l’interdit ? »

Elle ne comprend pas pourquoi cette interdiction d’avoir de gros chien. Elle fronce les sourcils, attendant qu’il lui donne une explication à cela. Sauf que bien évidemment, le ton remonte presqu’aussitôt et chacun hausse la voix. Il la compare aux autres psys, elle se brusque et lui fait comprendre qu’elle n’est surement pas comme les autres. Elle remarque que le regard du jeune homme descend dans son décolleté mais elle, elle ne le quitte pas du regard, le défiant, lui montrant qu’elle le met au défi d’essayer de la faire fuir. Il n’y arrivera pas. Elle ne craquera pas. Sasha demande à son patient de lui parler de sa maladie et directement, il quitte son regard et tourne la tête. Elle baisse les yeux sur son carnet de notes, prête à noter ce qu’il a à lui dire. Il commence par parler de sa mère et la psychologue comprend alors que les relations entre les deux doivent être tendues.

« Pourtant votre mère semble être un élément important. Mais nous en parlerons plus tard, ce n’est qu’une première séance. »

Son ton promet qu’il y aura d’autres séances. Et qu’il finira par parler. Il lui raconte ensuite qu’il ne prend aucun traitement, qu’il alterne entre trois phases.

« Aucun traitement ? Vous ne voulez pas vous soigner ? D’accord… »

Sasha est perplexe, elle ne comprend pas comment ça se fait qu’il ne prenne aucun traitement alors qu’en plus d’avoir trois phases, il est violent et ne contrôle pas. Ses sourcils sont froncés alors qu’elle prend tout en notes. Elle le regarde, l’incitant à lui parler de son accident et il la comprend. Il lui raconte ce dont il se souvient et elle prend des notes, un charabia uniquement lisible par la psychologue. Elle hoche la tête afin de lui montrer qu’elle l’écoute attentivement bien qu’elle ne le regarde pas. Sa dernière phrase déclenche des frissons à la jeune femme. Pas depuis des mois. Mais il l’a fait avant. Sasha ne montre rien et relève les yeux vers lui, le fixant de ses prunelles bleus. Il provoque tellement de trucs en elle. Elle ne sait pas comment ça se fait. Personne ne l’a jamais fait ressentir… tout ça.

« Vous savez Monsieur Prescott… La bipolarité n’est rien d’anodin. Pour aller mieux il faut prendre des traitements, consulter des professionnels et donner le meilleur de soi. Enfin bien-sûr faut-il encore que vous vouliez guérir. »

Elle a un petit rire sarcastique car en l’entendant parler en le regardant agir, elle sait qu’il n’a pas l’intention de guérir, qu’il est juste là pour faire bonne figure. Elle décide d’enchainer sur les sujets qui fâchent.

« Parlez-moi de vos crises de violence. A quel point sont-elles violentes ? Qu’est-ce qui peut les déclencher ? Jusqu'où avez-vous été? »

Elle voulait vraiment le guérir, l’aider à mieux se gérer. Sasha ne savait pas ce qui l’entendait avec ce nouveau patient. Elle ne savait pas ce qu’elle allait faire, quelles techniques elle allait employer. Elle se lançait à l’aveugle avec lui.

    
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MessageSujet: Re: Knocking on heaven's door ~ Sérasha   Knocking on heaven's door ~ Sérasha EmptyJeu 31 Mar - 15:20

Knockig on heaven' door.
Sasha & Séraphin
Il a l'habitude des psychiatres qui pensent pouvoir le guérir en le faisant parler quelques séances et en lui prescrivant des cachets. Ces faux médecins se pensent au dessus de tout le monde et surtout, ils pensent le cerner à lui, qui n'arrive même pas à ce cerner lui même. Ca le fait bien rire, il leur laisse souvent l'espoir d'avoir réussi où de tenir quelque chose sur lui avant que Séraphin ne leur fasse bien comprendre qu'ils n'ont rien et qu'ils n'arriveront pas à savoir ce qu'il a dans la tête. Il se mélange tout seul, il s'embrouille l'esprit sans avoir besoin de personne alors comment quelqu'un qu'il ne connaît pas pourrait lire en lui ? La seule à réussir à le cerner parfois c'est Willow, sa meilleure amie. Et encore, parce qu'il la laisse lire en lui et le comprendre, sinon elle serait incapable de rester avec lui plus de cinq minutes. Alors avec son air supérieur elle le fait bien rire, la preuve qu'elle ne doit pas être diplômée depuis longtemps pour être si sure d'elle. Quand elle aura rencontrée plusieurs patients qui ne veulent pas être aidés comme lui, elle perdra son petit sourire et deviendra blasée de son métier, comme tous les vieux psychiatres qu'il a rencontré et qui n'attendent qu'une chose, c'est la retraite. De toute façon la plupart finissent aussi fou que les patients à force. « Il est clair que vous avez des problèmes, j’ai parlé avec votre mère. Et je ne pense qu’elle invente de telles choses. Vous allez finir par en parler.» Il éclate de rire et lève les yeux au ciel. Elle est sure d'elle, trop, elle va vite déchanter. D'ailleurs il n'aime pas sa façon de lui parler, qui plus est qui est-elle pour être aussi sure ? Comment sait-elle qu'il va parler où non ? Encore une vielle technique d'intimidation. Elle ne le connaît pas, personne ne le connaît. Et encore moins sa mère. « Ah bon ? Et pourquoi ça ? Qui vous l’interdit ? » « La police. Ils pensent que je pourrais m'en servir pour attaquer des gens. L'idée est pas bête... » Dit-il avec un sourire en se passant la main dans les cheveux et en replaçant sa mèche blonde qui lui tombait devant les yeux.

Finalement elle lui demande de parler un peu de lui, chose qu'il fait après quelques secondes de réflexion. Ça ne l'engage à rien et puis de toute façon il est obligé de coopérer, ses parents lui coupent les vivres si il refuse de voir son psy. Pas que cela lui manquerait car il gagne bien sa vie avec ses combats, mais tout de même il ne crache jamais sur quelques beaux billets en plus. Cela lui permet de vivre dans un luxe dont il ne pourrait pas se permettre en temps normal. « Pourtant votre mère semble être un élément important. Mais nous en parlerons plus tard, ce n’est qu’une première séance. » Un sourire naît sur ses lèvres. Parce qu'il y en aura une seconde ? Il plonge ses yeux dans le regard de sa psy et la sonde une seconde, cherchant la moindre trace de peur où de doute mais rien ne vient. Pour l'instant du moins. « Aucun traitement ? Vous ne voulez pas vous soigner ? D’accord… » « Je demande seulement à ce qu'on me laisse tranquille. Je ne prendrais aucun traitement tant que j'aurais mon libre arbitre. » Dit-il en joignant ses mains devant lui. Il poursuit son récit, racontant un peu l'accident et surtout ce dont il se souvient. En gros pas grand chose, c'est encore flou dans sa tête et il lui semble que cette histoire est très loin pour lui, comme un vieux film dont on ne se souvient pas vraiment. « Vous savez Monsieur Prescott… La bipolarité n’est rien d’anodin. Pour aller mieux il faut prendre des traitements, consulter des professionnels et donner le meilleur de soi. Enfin bien-sûr faut-il encore que vous vouliez guérir. » Un petit rire lui échappe, sur un ton qui le fait froncer des sourcils. « Vous vous moquez de moi ? » Dit-il en souriant à son tour.

Toujours calme, jamais un mot plus haut que l'autre. Depuis des mois qu'il est ici il sait se maîtriser. Mais elle semble bien capable de le faire sortir de ses gonds. « Parlez-moi de vos crises de violence. A quel point sont-elles violentes ? Qu’est-ce qui peut les déclencher ? Jusqu'où avez-vous été? » Il claque sa langue sur son palais en faisant une grimace, conscient que ce sujet l'agace. « Mes crises sont uniquement portées contre mes parents et ma sœur. Depuis que je vis à Oxford, seul, je n'ai aucun problème. Vous pouvez vérifier mon casier judiciaire, je suis irréprochable. » Dit-il en s'approchant d'elle. « Je ne vois pas pourquoi j'irais me soigner alors que je n'ai rien à me reprocher. Je suis ici à cause de mes parents, par la volonté de ma mère surtout. Mon père s'en moque, il me considère comme malade et n’hésitera pas à me faire interner à la moindre occasion. Alors ne venez pas me parler de ma mère avec votre ton arrogant. Vous ne me connaissez pas. Vous ne savez pas qui je suis. Ni vous, ni mes parents. » Dit-il avant de s'adosser à son siège, calmement. « J'ai été jusqu'à briser le nez de ma sœur. » Ajoute Séraphin en haussant les épaules. « Elle sait que je ne pouvais pas la voir. Elle ne pouvait pas s’empêcher de venir me titiller pour me faire sortir de mes gonds. » Et d'un sourire amusé, il ajoute quelques mots. « Un peu comme vous. »
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Sasha H. Koroleva




Sasha H. Koroleva
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MessageSujet: Re: Knocking on heaven's door ~ Sérasha   Knocking on heaven's door ~ Sérasha EmptyLun 11 Avr - 15:49


    

❝Knocking on heaven's door❞
Sérasha


Sasha n’était pas le genre de fille à tomber amoureuse, à aimer quelqu’un au premier regard, à croire au coup de foudre. Non, elle n’était pas ce genre de fille que l’on voit dans les films à l’eau de rose, elle n’était pas le genre de fille à croire aux fins heureuses. Et puis elle n’avait besoin de personne, elle vivait très bien toute seule, indépendante, libre comme l’air. Elle papillonne à droite et à gauche, des coups d’un soir ou deux mais jamais plus. Alors certes on pourrait croire qu’elle agit comme une fille facile, une salope, mais disons qu’elle profite juste de la vie avant qu’il ne soit trop tard. Et puis c’est un excellent moyen de relâcher la pression qu’elle accumule au fil des journées. Entre les patients difficiles, les cours qu’elle doit préparer, les copies, les réunions… Trop de stress accumulé qu’il faut évacuer et c’est le seul moyen qu’elle a trouvé. Faire la fête, boire, danser, coucher, repartir pour une semaine de boulot. C’était une sorte de routine à vrai dire. Elle ne s’accrochait jamais. Aimer ça fait souffrir, elle le sait mieux que quiconque. Pas de sentiments, pas de problèmes, pas de contraintes, pas de souffrance. La liberté. Cependant, lorsqu’elle a croisé le regard de Séraphin, elle savait qu’il n’allait pas quitter sa vie de sitôt. Qu’il était bon pour rester. Et cela l’effrayait. Elle ne croyait pas au coup de foudre, ça non, mais elle croyait en quelque chose de plus fort. Sasha ne pourra jamais l’expliquer.

Sasha ne montrait rien de ce qu’elle ressentait. Elle ne voulait surtout pas qu’il voit ceci come une faiblesse à exploiter. La psychologue avait l’habitude d’être une tombe, une pierre. Ne rien montrer. Rien. Bien-sûr elle souriait et ne perdait pas son sarcasme habituel mais à l’intérieur, au plus profond d’elle, elle se liquéfiait sous son regard. Elle ne sait pas quoi ressentir, elle ne peut pas mettre de mot sur cette situation. Il la paralyse, l’ensorcelle, mais lorsqu’il éclate de rire, cela l’énerve et elle a juste envie de l’étriper pour lui faire perdre son égo très certainement surdimensionné. Ils en viennent à parler animaux et la jeune femme est surprise d’apprendre que son patient n’a pas le droit aux gros chiens, à cause de la police en plus. Elle le note puis relève les yeux vers lui.

« La police hein ? Donc vous avez un casier ? »


Elle semble perplexe, elle ne sait pas vraiment quelle technique utiliser avec lui. Elle est perdue. Elle n’a pas peur, jamais elle n’aura peur d’un patient. Sasha a une grande force d’esprit, histoire de compenser avec sa non-force physique. Elle sait très bien se tenir face à quelqu’un sans pour autant user des poings. Pour elle, tout passe par les mots. Elle a tenu face des patients beaucoup plus imposant que Séraphin. Non, définitivement il ne lui fait pas peur. Il lui parle un peu de lui, juste le strict nécessaire et elle se force de tout retenir. Elle note deux trois mots qui lui semblent importants mais elle veut tout retenir afin de mieux analyser le jeune homme en face d’elle. Soudainement, il plonge son regard dans celui de la psychologue et elle sent son cœur rater un, puis, puis un million de battements. Il cherche des traces de peur, des choses qui pourraient la faire flancher. Mais il ne trouvera rien dans le regard de la blonde bien qu’on dise que les yeux sont le miroir de l’âme. Elle ne baisse pas le regard, elle le sonde elle aussi. Elle est surprise d’apprendre qu’il ne prend aucun traitement et lorsqu’elle lui demande confirmation, il répond qu’il veut juste qu’on le laisse tranquille. Et Sasha, avec toute l’insolence dont elle est capable, lui répond en le regardant dans les yeux :

« Peut-être faut-il que de votre côté, vous les laissiez tranquille aussi non ? »

Un sourire insolent étire ses lèvres et elle hausse un sourcil. Il s’en foutra de sa remarque, elle le sait mais elle aime le défi. C’est la technique d’approche qu’elle a décidé d’adopter. Le défi. La provocation. Le repousser dans ses derniers retranchements. Elle aime jouer. Et elle sent qu’avec lui, le jeu sera plus facile. Elle lui explique alors, à la fin de son récit, que pour se soigner il va falloir qui lui mette du sien. Mais la mauvaise foi et la mauvaise volonté de son patient exaspère la psychologue au plus haut point et elle sert son style, fermé. Essayant de garder son calme, elle lui répond, son accent ressortant plus qu’habituellement :

« Je pense que c’est vous qui vous vous moquez de moi. Moins vous y mettrez du votre, moins je vous lâcherai et croyez-moi, je suis tenace. Vos anciens psychologues vous ont peut-être laissé partir mais pas moi. »

Son ton est sec, son accent bien prononcé et elle ne sait pas vraiment s’il l’a comprise à cause de ça mais elle s’en fout. Elle respire un bon coup et ramène ses cheveux sur une seule épaule. Une fois sereine de nouveau, elle lui demande de lui expliquer ses crises de violence et visiblement, cela l’agace fortement. Tant mieux. Une fois de plus, elle s’en fout. Séraphin lui explique que ses crises sont portées contre ses parents et sa sœur. Elle le note. Il s’arrête un court instant, elle lève les yeux vers lui et sans qu’elle s’y attende, il se lève et se rapproche d’elle. Elle écarquille les yeux sous la surprise mais se reprend et ne baisse pas les yeux. Surtout, ne pas baisser les yeux. Son visage est à quelques centimètres du sien mais elle ne lâche pas son regard. Elle continue de le regarder. Elle ne baissera pas les yeux. Elle lève un sourcil lorsqu’il fait une remarque sur son ton et sur le fait qu’elle ne sache rien de lui. Il se remet finalement au fond de son siège et Sasha croise les bras. Avant qu’elle ne puisse répondre, il ajoute qu’il a brisé le nez de sa sœur. Elle lève les yeux au ciel et ajoute plus pour elle que pour lui :

«Et il est fier de ça… »

Il poursuit, ajoutant qu’elle faisait tout pour le sortir de ses gonds et avec un sourie amusé, il ajoute que Sasha est en train de faire de même. Un rictus malicieux étire les lèvres de la blonde et elle répond le plus calmement possible :

« Premièrement, vous trouvez ça digne d’un homme de frapper une femme ? »

Elle attend un instant, lui laissant le temps de répondre, puis elle reprend :

« Deuxièmement, vous vous sentez attaquer alors que je ne vois pas pourquoi. Mais si vous pensez que je fais tout pour vous énervez, vous avez peut-être raison finalement… »

Elle laisse sa phrase en suspens, regardant des ongles d’un air nonchalant, d’un air je-m’en-foutiste. Puis elle sourit innocemment et regarde l’horloge fixée au mur. En guise de commentaire, elle ajoute :

« Bien, cela fait une heure que vous êtes rentré et nous n’avançons pas. Mais comme je vous l’ai dit, ce n’est qu’une première séance. Et oui il y en aura une deuxième. Et une troisième. Et ainsi de suite, vous savez compter non? »

Sasha est insolente, provocante, elle le sait. Elle le regarde avec un air de défi. Il aimait le challenge, les défis et elle savait qu’il allait revenir. Elle ne pouvait pas expliquer comment elle le savait mais elle le savait, elle s’en doutait. Il restait une demi-heure avant la fin de la séance. Et en une demi-heure, il peut s’en passer des choses.


    
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Séraphin R. Prescott




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MessageSujet: Re: Knocking on heaven's door ~ Sérasha   Knocking on heaven's door ~ Sérasha EmptyMar 12 Avr - 19:47

Knockig on heaven' door.
Sasha & Séraphin
Séraphin ne croit pas en l'amour tout simplement car c'est quelque chose qu'il n'a jamais vécu. De toute façon Séraphin ne croit en rien, il est un éternel pessimiste qui n'a pas vraiment eu de famille ni de petite copine. Il enchaîne les filles et les garçons sans s'arrêter sur eux, sans regarder leur visage et sans même s'arrêter sur leur besoin. Ils sont une façon de se détendre de toute façon, rien d'autre, il ne voit pas pourquoi il jouerait au bon samaritain où au garçon gentil avec une fille qui veut uniquement se faire sauter. Et rien d'autre. Car c'est uniquement ce qu'elles recherchent lorsqu'elles se glissent dans le lit de Séraphin, elles ne peuvent pas s'attendre à autre chose et il leur fait clairement comprendre. Mais il a une belle bouille, adorable même et les filles ne mettent pas longtemps avant de céder. Il n'en force aucune, elle sont toutes d'accord et le lendemain lorsqu'il les jettent de chez lui, elles hurlent des insultes. Pourtant elles étaient au courant que c'est uniquement du sexe avec lui et qu'on en peut pas s'attendre à se faire payer le café. Il n'est pas serveur ni restaurant, c'est pas la fête après tout ! Il est déjà bien aimable de les garder à dormir, chose qu'il refusait à une époque d'ailleurs. Il y a peu de temps encore, lorsqu'il avait terminé ses affaires il ordonnait aux filles de partir de son appartement pour qu'il se repose tranquillement. La plupart du temps elles pensaient qu'il plaisantait avant de se rendre compte que non, il est sérieux et qu'il vaut mieux partir avant qu'il prenne les affaires pour les jeter sur le palier. Puis elles reviennent après quelques jours, car il est beau et doué au lit. Alors elles mettent leur fierté de côté pour une seconde nuit avec lui. « La police hein ? Donc vous avez un casier ? » Il hausse les épaules et détourne le regard. Lui poser cette question est ridicule quant on sait qu'il a été violent avec lui même et les autres. Évidemment qu'il a un casier pour violence et acte de vandalisme, ça ne fait aucun doute et ce n'est pas une surprise de toute façon. Il se concentre sur la jeune psychiatre qui veut sans doute bien faire, elle ne doit pas souvent avoir des patients comme lui de toute façon. Juste à en juger par sa façon de faire et de lui parler c'est certain qu'elle n'est pas habituée. Peut-être qu'elle fait peur aux autres patients mais pas lui, c'est cela qui le rend dangereux. Séraphin n'a peur de rien ni de personne.

« Peut-être faut-il que de votre côté, vous les laissiez tranquille aussi non ? » « C'est le cas. » Dit-il calmement en croisant ses jambes et en joignant ses mains dans une posture calme et calculée. Puis elle parle du fait qu'il se moque d'elle, il ne l'écoute pas et fini par relâcher sa posture et se caler dans la chaise dans une position je-m'en-foutiste. « Premièrement, vous trouvez ça digne d’un homme de frapper une femme ? » « Je ne vous permet pas de me juger. » Dit-il avec un petit sourire. « Vous n'êtes que psychiatre. » Crache Séraphin en faisant craquer ses doigts. Il sent que la colère monte, il sent qu'elle est là et qu'elle pourrait exploser à tout moment. Mais il se retient, il ne doit pas céder. Alors il fait craquer les jointures de ses doigts pour ne pas fondre sur elle et lui cracher des horreurs au visage. « Deuxièmement, vous vous sentez attaquer alors que je ne vois pas pourquoi. Mais si vous pensez que je fais tout pour vous énervez, vous avez peut-être raison finalement… » Un petit rire lui échappe. Elle va se brûler les ailes à vouloir l'approcher de la sorte. « Bien, cela fait une heure que vous êtes rentré et nous n’avançons pas. Mais comme je vous l’ai dit, ce n’est qu’une première séance. Et oui il y en aura une deuxième. Et une troisième. Et ainsi de suite, vous savez compter non? » C'est trop pour lui. Trop pour qu'il garde son calme et ne dise rien. Alors il se lève d'un bon et serre les points jusqu'à ce que les jointures de ses doigts deviennent blanches. « Ne vous amusez pas à ça trop longtemps. Votre travail ne vous sauvera pas. Si vous recommencez à me parler de la sorte, vous en subirez les conséquences. » Crache l'étudiant avant de se retourner. « Darwin ! Au pied ! » Le petit chien rejoint son maître qui quitte la pièce. Il entend vaguement protester derrière lui et pour toute réponse, il lance un magnifique doigt d'honneur par dessus son épaule.
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