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 poser sur toi un nouveau regard (yaniloo)

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J. Liloo Gonzales




J. Liloo Gonzales
ADMIN — les maitres du royaume


☆ date d'arrivée : 08/01/2015
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MessageSujet: poser sur toi un nouveau regard (yaniloo)   poser sur toi un nouveau regard (yaniloo) EmptyDim 20 Mar - 18:23

Poser sur toi un nouveau regard
Yani & Liloo
Soupire intense. Elle regarde les noms qui s’étalent sur les pages de son carnet, et prend une clope qu’elle met entre ses lèvres. Un boule d’émotions lui enserrent la gorge, et elle tente de la réprimer tant bien que mal. Dimanche matin. Il est bientôt onze heures. Soudainement elle entend du mouvement dans sa chambre mais ne fait aucun mouvement. Elle va plutôt ouvrir une des portes fenêtres de son salon, et lance sa fumée dehors. Il fait gris, mais nullement froid. Elle sourit, le printemps s’installe sur Oxford, et elle peut enfin laisser derrière elle ses gants, et son bonnet en laine dégueulasse. Elle va pouvoir ressortir sa veste en cuir, et ses robes trop courtes et trop insolentes pour une fille de bonne famille. Mais étrangement à cette pensée, sa gorge se sert un peu plus. Elle n’est pas triste, pas vraiment. Elle sent plutôt une honte terrible risquait de la terrasser à tout moment. Elle baisse les yeux et regarde ses mains. Elle a ôté sa bague de fiançailles. Maxime s’est tiré depuis presque deux mois maintenant, il serait stupide d’espérer le voir revenir. Il ne reviendra pas, ou alors dans plusieurs années (comme la première fois) et elle ne comptait pas l’attendre. Elle soupira, et regarda plutôt l’extérieur. Oxford était encore endormie, comme tous les dimanches, et elle aimait bien cette atmosphère. C’était reposant.
Soudainement, elle entend quelqu’un se racler la gorge derrière elle et elle se retrouve devant un type plutôt bien foutu. Un rouquin, aux cheveux courts, plus âgé qu’elle, avec un regard bleu clair qui le rend craquin. « B’jour. J’peux me faire un café ? » elle hausse les épaules mais ne réponds pas. Encore un. Un de plus. Elle ne compte pas le nombre d’amants et de maitresses qu’elle a pu avoir ces deux derniers mois. Mais étrangement elle n’arrive pas à… s’y intéresser bien longtemps. Elle tient son carnet de conquête, ca la faisait marrer au début. Mais à présent elle se trouve juste triste, voir même pathétique. Qui elle pense berner de la sorte ? Elle enchaîne conneries sur conneries depuis deux mois. Même au boulot elle fait de la merde. Tu crains Gonzales . Elle grimace, entendant la machine expresso mise en marche derrière elle. Le type ne parle pas, tant mieux, elle est pas vraiment d’humeur à avoir une conversation civilisée. Ou même non civilisée.

Depuis deux mois, la seule chose après laquelle elle court c’est le sexe. Et quand elle couche pas, elle boit. Et quand elle boit pas, elle couche. Et ainsi dessuite. Etrangement, elle trouve toujours quelqu’un pour s’envoyer en l’air dans cette ville. Elle ne cherche même pas à les connaître. Une œillade en soirée, ou dans un coin de rue, et rapidement elle se retrouve à écarter les cuisses, et à attendre que ca passe. Espérant voir le trou dans sa poitrine disparaître du jour au lendemain. Mais il est toujours là ce putain de trou. Laissé par le départ de Maxime. La frustration, l’abandon, le sentiment de n’être pas assez, de ne pas compter, de n’être que Liloo. D’être facile à oublier. Et ca fait mal. Ca la fait souffrir de ne pas trouver un moyen de se raccrocher à la réalité. Au départ, elle couchait pour se prouver qu’elle n’avait pas besoin de Maxime, qu’elle était à nouveau libre de ses mouvements. Puis c’était devenue une habitude, une nécessité, un acte désespéré. Elle s’était retrouvée dans des situations assez délicates, ne se souvenait plus où elle était à cause de l’alcool et de la drogue qu’elle s’envoyait dans les veines. S’éveillant dans le lit de type dont elle ne se souvenait même pas le prénom. Elle craignait. Vraiment. Elle avait honte d’elle à présent. Que faire ? « J’vais y aller. On se rappelle ? » « non. » Elle jette sa clope par la fenêtre, qu’elle referme et se tourne vers le type. Elle prend son carnet, et code la case Même en rêve à côté de son prénom. « Dégages. » Exige-t-elle alors qu’elle lui lance un doigt d’honneur. Une insulte, il prend ses affaires, et claque la porte derrière lui.

Liloo va dans sa chambre, jette le carnet sur son lit et se regarde dans la glace. Soupire. « Sois honnête envers toi-même, Loo. Tu cherches quoi ? Qu’est-ce que tu veux vraiment ? » Sans qu’elle ne se l’explique c’est l’image de Yani qui lui vient en tête, et son cœur manque un battement. Elle sourit, et sent soudainement son humeur devenir plus… lumineuse. Le désir ardent de retrouver son Yani l’étreint et elle ne réfléchit pas plus longtemps avant d’aller se prendre une douche rapide, mettre le premier truc qui passe, et se tirer pour courir chez Yani. Elle n’a pas eut le temps de le voir. Ils n’ont pas… Elle lui a envoyé des sms, plusieurs fois, quand la honte devenait trop présence. Mais elle n’a pas eut l’occasion de le voir, et elle se rend compte à ce moment-là qu’il lui manque atrocement. L’idée de voir Yani la rend si heureuse à ce moment précis qu’elle oublie tout ce qu’elle vient de faire. Tout ce qu’elle a pu faire. Tous les hommes, toutes les étreintes, toutes les filles. A la place, c’est un souvenir plus ancien qui lui revient comme un flash brûlant : le baiser qu’elle a donné à Yani, dans sa salle de bain, quand Maxime s’est tiré. Elle passe un doigt sur ses lèvres où le souvenir semble être attaché. C’est Yani, c’est pas… enfin… Ce n’est rien. Elle grimace. Elle sait pas quoi en penser.

Elle arrive rapidement devant le Coffre où elle sait qu’elle trouvera le jeune homme. Il vit dans cette grande colocation depuis quelques temps maintenant. Liloo aime bien ce lieu. Elle apprécie Willow, la propriétaire des lieux, une rouquine vachement jolie et un peu … Brute de décoffrage. Quant aux autres elle ne leur a jamais vraiment parlé. Mais qu’importe, elle est là pour Yani, et elle espère simplement qu’il est là. Elle se fustige soudainement pour ne pas avoir envoyé un sms avant. Elle aurait dû. Et s’il n’était pas seule ? Etrangement l’idée lui étreint le cœur et une bouffée de colère monte. Qu’est-ce qu’il te prend Liloo ? Elle inspire profondément se regarde sa tenue, se demandant si elle ne fait pas trop… Trop quoi ? Elle porte son jean rouge, un haut blanc trop grand pour elle, et ses doc marteens. Classique. Totalement elle. Ses cheveux blonds tombent en cascade sur ses épaules, et elle a à peine maquillé ses yeux. Trop impatiente de retrouver Yani. Dans sa main elle porte son carnet… Ses clés et son portable dans l’autre main. Elle inspire profondément et sonne, déclenchant un bruit strident dans l’ancien entrepôt. Elle sourit, et attend ; Willow vient ouvrir avec un souvenir avenant. « Jviens voir Yani. » Les deux jeunes femmes se font la bise avant que Liloo n’aille vers la chambre de son meilleur ami, le cœur battant à tout rompre, la honte revenant au galop. Elle se sent sale d’un coup. Elle a encore baisé avec un inconnu hier. Et la journée d’avant. Elle regarde le carnet où les noms s’alignent. Et la seule personne qu’elle veut voir, la seule qu’elle veut… Serrer contre elle, c’est Yani. Elle sourit, et ouvre la porte de sa chambre. « DEVINE QUI EST LA ?? » Crie-t-elle en débarquant dans sa chambre, avant de se jeter sur lui et de le serrer fortement, sans attendre qu’il réagisse. « Mon Yani ! Mon héros ! Tu m’as manqué ! Désolée j’ai pas … Prévenu, mais j’avais tellement besoin et envie de te voir si tu savais… » Dit-elle à son oreille sans se détacher de lui.

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Yani-Grey S. Mirigian




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MessageSujet: Re: poser sur toi un nouveau regard (yaniloo)   poser sur toi un nouveau regard (yaniloo) EmptySam 2 Avr - 16:20


 
Poser sur toi un nouveau regard
 Liloo et Yani-Grey
 
 


 
J'avais déménagé. Il était temps, mon appartement commençait à craindre, vraiment. Et je ne pouvais décemment pas vivre uniquement dans mon petit jardin pour fuir les fuites et autres problèmes d'isolation. Mon salaire de garagiste ne suffisait pas à m'offrir plus. Car contrairement au personnage que je prétendais être, j'étais loin d'être plein aux as. Alors j'avais rencontré Willow, et là était ma porte de sortie, ma bouée de sauvetage. La colocation, une idée géniale. En oubliant le fait que là bas vivait également Alexander, que j'allais devoir garder à l’œil. Mais j'y étais bien. J'y étais chez moi, bien chez moi.
Et jour-là, je glandais. Le soleil était levé depuis un petit moment, mais je glandais. Bien sûr, j'étais déjà sorti courir au lever du jour, mon sport quotidien. Mais à peine rentré, à peine ma douche prise, j'ai enfilé un tee-shirt, un short de l'Oxford Football Club et je me suis jeté sur mon lit avec un verre de jus d'orange. Je n'avais rien à faire avant 15h aujourd'hui, comme tous les dimanches. En général, j'aurais probablement profité de l'extérieur. J'aurais peut-être bossé mes cours de droit. Mais là, je n'en avais pas envie. Mon téléphone en main, je feuilletais mes photos. En fait, j'avais envie de voir Liloo.

Nous ne nous étions pas vu depuis... Depuis que Maxime l'avait laissé. Nous ne nous étions pas vu depuis cette soirée où je m'étais battu, cette soirée où nous avions dansé, cette soirée où nous nous étions embrassé. Ce baiser. Ces baisers qui m'avaient procuré ce sentiment si... tellement étrange. Mais depuis, nous ne nous étions pas vu. J'ai été là pour elle, mais à distance. Parce que depuis que Maxime l'avais quitté, Liloo faisait un peu n'importe quoi. Elle était vraisemblablement perdu, et se réconfortait avec le sexe. Dans le sexe, jusqu'au cou. Les bras m'en tombaient. J'aimerais tellement la secourir, l'en sortir, mais nous n'avions pas trouvé un seul instant pour nous. Quelques SMS, quelques appels lorsque les temps étaient trop durs, mais nous n'avions pas pu nous voir. Et elle me manquait terriblement.
Alors, je me redressais sur mon lit, une jambe pliée sur le matelas, l'autre pendant sur le sol. Le téléphone entre les mains, je cherchais le numéro de ma meilleure amie avant d'appuyer sur le bouton vert. Mais ce n'est pas la sonnerie que j'entendis dans le combiné, mais la sonnette de l'appartement. La voix de Willow accueillant l'invité au pas de la porte retentit, accompagnée d'une autre, bien plus reconnaissable. Sans avoir le temps de me relever, un éclair rouge, blanc et doré trancha dans ma chambre, pour venir me secouer de plein fouet. « DEVINE QUI EST LA ?? » Son cri me fit rire, de très bon cœur, sans penser un instant si il pourrait déranger mes colocataires. Son parfum m'entoura tout comme ses bras, et un sourire se dessina sur mon visage instinctivement. Comme un automatisme. « Mon Yani ! Mon héros ! Tu m’as manqué ! Désolée j’ai pas … Prévenu, mais j’avais tellement besoin et envie de te voir si tu savais… » Ses bras autour de moi, son souffle dans le creux de mon oreille, j'étais aux anges. Ma meilleure amie était là, enfin, juste auprès de moi.

Je la serrais à mon tour dans mes bras. La revoir enfin était un véritable bonheur, un véritable soulagement. Avec un énorme sourire, je désignais d'un signe de tête les murs de ma chambre, tenant la jeune femme par les épaules pour la regarder bien en face. Tu rigole ou quoi? Me prévenir? Mais ici, entre ces quatre murs, tu es comme chez toi ! Je l'embrassais sur la joue et lui pinçais le nez. J'étais heureux de la revoir.
Je me redressais et l'invitait à s'asseoir confortablement sur le lit. Alors ma puce, comment ça va? ça fait du bien de te revoir ma Liloo...!

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J. Liloo Gonzales




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MessageSujet: Re: poser sur toi un nouveau regard (yaniloo)   poser sur toi un nouveau regard (yaniloo) EmptyLun 4 Avr - 23:46

Poser sur toi un nouveau regard
Yani & Liloo
Il lui a terriblement manqué. Elle s'en rend compte alors que le découvrant dans sa chambre elle lui saute au cou sans même réfléchir. Elle a le besoin irrépressible de le sentir contre elle, d'être entourée par sa chaleur. Le parfum de Yani la happe de plein fouet, et son coeur s'emballe presque douloureusement. Yani a un parfum incroyablement masculin. Le musc, le pain d'épice, et une touche d'acidité... Il sent comme le soleil, chaleureux et caressant. Il est son soleil, il est sa clarté, sa raison de sourire et de continuer à croire. Croire à quoi ? A la bonté des hommes, à la liberté de ses choix, la personne qu'elle pourra aimer... Qu'importe, quand elle était loin de lui elle perdait cet espoir, se laissant enfermer dans une spirale de sexe et d'alcool. Marchant sans but, persuadée qu'elle n'était pas libre de ses choix. Foutu éducation à la con. Il faut dire que depuis qu'elle était enfant ses parents lui mettaient en tête qu'ils allaient choisir de la fiancer, à l'homme qu'ils auraient choisi pour elle. Un homme qui pourrait lui apporter le rang qu'elle méritait. Elle, et le reste de sa famille, surtout. Un rang noble qui leur manquait. Un putain de rang, et ca l'agace. Quand elle se retrouve auprès de Yani elle se dit qu'elle devrait se rebeller, et refusait cette fatalité qui la suivait depuis qu'elle était enfant. Quand elle était avec Yani elle se sentait capable de tourner le dos à ses parents, et de faire ce qu'elle voulait. Ce qu'elle voulait... tenir Yani fermement dans ses bras et ne plus jamais partir loin de lui.
Combien de temps s'était écoulé depuis leur dernière entrevue ? Un mois ? Deux ? Moins ? Elle ne sait pas, une éternité tout au plus. Elle a l'impression qu'une vie s'est écoulée depuis la dernière fois où elle la sentie aussi proche d'elle. Depuis que Maxime était parti. depuis qu'ils s'étaient embrassés. Elle sourit à ce souvenir, et se rendit compte qu'elle y était attachée. Ce souvenir la rendait heureuse, même si à présent elle avait l'impression qu'il était irréel. Pas qu'elle n'eut pas envie de réitérer l'expérience, mais c'était Yani. C'était son meilleur ami, le seul être qu'elle ait apprécié sans vouloir le sauter. Liloo était ainsi, pourtant, quand elle se liait d'amitié avec quelqu'un ou qu'elle se montrait agréable c'était souvent en vue de passer dans le lit de son interlocuteur. Exceptions faites de Yani et Sasha. Sa meilleure amie était avant tout sa directrice de thèse mais elle s'étaient vite liées d'une amitié farouche. Quant à Yani, même si elle le trouvait séduisant, ils étaient devenus amis avant même que le désir ne s'installe. Elle l'avait appris par coeur, le connaissant mieux que quiconque. Nul secret entre eux, et nul jugement. Elle l'aimait comme il était, et à présent elle se demandait si... si ces sentiments n'avaient pas changé. Elle le tenait contre elle et elle sentait son coeur battre plus vite, une sensation divine s'écoulait dans son corps : elle était bien.« Tu rigole ou quoi? Me prévenir? Mais ici, entre ces quatre murs, tu es comme chez toi ! » Le sourire dans la voix de son cher et tendre Yani provoque son rire alors qu'elle se relève finalement pour se détacher de lui. Une sensation de froid l'envahit et elle grimace.

Elle devait se calmer. Et vite. Il la tenait par les épaules et vint poser ses lèvres sur la joue de la jeune femme. Son coeur manqua un battement. Putain Gonzales, c'est quoi ton problème ? Ce baiser était une erreur, n'est-ce pas ? La preuve qu'elle était mal, et qu'elle avait besoin de réconfort à ce moment-là. Alors pourquoi tu fixes ses lèvres ? elle cligne des paupières et détourne le regard. elle ne devait pas le fixer ainsi. Il était son meilleur ami, et elle ne mettrait pas en péril cette amitié parce qu'elle ne sait pas gérer ses hormones. Certainement pas. Jamais. Elle tenait bien trop à Yani. Elle... elle... Elle inspira profondément et sourit de toute ses dents. Elle en profite pour regarder la chambre de Yani. Elle adorait le Coffre, c'était un lieu agréable. Et la chambre de Yani était à son image : chaleureuse. Tout en lui l'apaisait et lui donnait envie de sourire. Son soleil.
Il se redressa, et elle se retrouva assise sur le lit, se rendant compte alors qu'elle l'avait fait s'écrouler sur les draps. Honte. Mais la rougeur n'a pas le temps de monter à ses joues que Yani lui change les idées en reprenant la parole. Elle devait arrêter ses fantasmes, ca n'avait pas de sens. « Alors ma puce, comment ça va? ça fait du bien de te revoir ma Liloo...! » Elle lui sourit, et se lève, reprenant par terre son carnet qu'elle a fait tomber durant l'étreinte féroce. « Je... » elle perdit son sourire, et fronçant les sourcils une barre soucieuse apparait sur son front. Elle se tourne vers lui, et lui tend le carnet de ses exploits sexuels . Ce n'était pas la peine de mentir à Yani, il le saurait. De toute façon il devait bien se douter qu'elle n'était pas au mieux de sa forme avec le départ de Maxime. Définitivement pas, surtout pas après les quelques sms qu'ils avaient échangé. Alors qu'elle s'était retrouvé à Plymouth après deux jours de trous noirs, nue et dans les bras d'un inconnu. Quand elle s'était retrouvé à coucher avec son vingtième amant en deux semaines. Putain . Au moins elle m'était un point d'honneur à toujours se protéger c'était au moins ca. « Je ne sais plus comment me remettre. Je perds bien, je fais de la merde, je baise tout ce qui passe... Mais je... » Commença-t-elle en revenant s'assoir près de lui. Leurs bras se frôlent, et ce simple contact la met en confiance et l'apaise. « Mais j'avais envie de te voir. J'avais besoin de te voir. Je me sens sale, Yani. Vraiment. Je sais que je suis une putain de salope, et que je ne peux me prendre qu'à moi, mais jamais encore je n'avais eut cette sensation. C'est... Est-ce que je suis une putain de perverse ? Une fille facile qu'on peut culbuter ? Est-ce que je n'ai que ... Ca ? »  demanda-t-elle alors que d'un geste elle désigne son corps.

Elle a cette sensation qu'elle ne peut pas intéresser un homme ou une femme, autrement qu'en ... Baisant. Elle ne fait pas l'amour, elle ne couche pas. Elle baise, et c'est pervers, c'est violent, ca la détruit. Elle se perd, s'oublie. « Et toi, comment vas-tu mon chou ? » Finit-elle par demander, désireuse de détendre la tension que sa déclaration à installer dans la pièce. Ne pas pleurer. Ne pas se montrer faible. Ne pas... Ne pas penser aux lèvres de Yani sur les siennes. Putain, elle était atteinte.

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Yani-Grey S. Mirigian




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MessageSujet: Re: poser sur toi un nouveau regard (yaniloo)   poser sur toi un nouveau regard (yaniloo) EmptyDim 10 Avr - 11:18


 
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 Liloo et Yani-Grey
 
 


 
Cette fille, là, devant moi, à mes côtés... Elle était clairement tout pour moi. La revoir après aussi longtemps, alors que nous avions l'habitude de nous voir au moins une fois par jour, ça me rappelait à quel point j'avais besoin des rayons de soleil qu'elle renvoyait. Parce que oui, Liloo était un véritable rayon de soleil. A travers son sourire, à travers son regard, à travers sa voix et ses mouvements. Une pépite de joie de vivre. Dont j'avais véritablement besoin. Ma nostalgie l'emportait souvent sur ma façon d'être, mais jamais avec Liloo. Je ne pensais jamais aux mauvais côtés de la vie, avec elle. Il ne me venait jamais rien de négatif, quand elle me tenait la main et qu'elle riait aux éclats. Comme un médicament, un pansement, une prévention à toutes maladies. Et puis Liloo s'était fait plaquer. Lâchement, sans aucune délicatesse, aucun scrupule. Une simple lettre, et puis c'est tout. Une simple lettre laissant à Liloo la peine de s'occuper de tout le reste; annuler le mariage, prévenir ses parents, prévenir les parents de Maxime, prévenir les invités. Prévenir tout le monde que sa vie venait de prendre un sacré tournant. Un sacré mauvais tournant. Mais Liloo état forte. Son caractère était puissant, elle avait un mental d'acier. Pas comme toutes les autres minettes de la haute. Non, Liloo était unique. Liloo était ma meilleure amie.
Je savais que Liloo n'était pas à l'apogée de sa forme. Même si elle était forte, tout le monde a ses faiblesses. Et Maxime avait touché là où il ne fallait pas. Je savais que Liloo s'était pris un sacré coup. Mais j'avais été là pour elle au début, et elle s'était démenée pour faire comme si tout allait bien. Tout semblait aller bien. Je n'étais pas dupe, évidemment que j'étais persuadé que tout n'était pas rose dans sa vie en ce moment. Mais je connaissais assez bien mon amie pour savoir qu'elle aimait régler les choses par elle même. J'étais plutôt du genre chevalier servant. J'étais plutôt du genre à sur-protéger ceux touchés par les malheurs de la vie, et que j'aimais par-dessus tout. Un reste de mon statut de grand-frère, probablement. Mais Liloo avait très vite mis les choses au clair; elle n'était pas cette petite demoiselle en détresse. Elle se débrouillait toute seule. Alors nous en étions venu à un compromis; elle sonne si elle a besoin de moi, à condition que je la laisse tranquille au quotidien. Il est difficile de prendre sur soit, surtout si c'est un côté de notre personnalité très prononcé. J'ai du mal, mais je m'en sors plutôt bien. Liloo, par contre, il lui faut plus de force pour ne pas briser son ego. Mais désormais, entre nous, il n'y a plus aucun complexe.

« Je... » Posés l'un près de l'autre sur le lit, je la regarde. Je la regarde froncer les sourcils, je la regarde ramasser son carnet, je la regarde elle et ses soucis, je la regarde avec un regard chaleureux. Elle est belle, ma Liloo. Elle est belle, et la voir aussi soucieuse me fait du mal. Je savais quelle n'était pas au top de sa forme ces dernières semaines; elle m'avait envoyé quelques SMS plutôt alarmant. Je savais qu'elle n'allait pas si bien que ça, qu'elle se laissait engloutir dans une sorte de cercle vicieux charnel et inutile. Je le savais, mais moi, je l'avais lâchement laissée de son côté. Pourquoi je n'étais pas intervenu plus que ça? J'avais été là pour elle, mais simplement à distance. Une distance qui ne lui a visiblement pas suffit, mais une distance qui m'a permis, à moi, de m'éloigner de cette réalité qui me faisait du mal. Je ne voulais pas savoir qui passait dans les draps de Liloo, parce que mon cœur se serrait un peu plus à chaque fois.
Lorsqu'elle se tourne face à moi et me tend son carnet, et que mon égoïsme me frappe de plein fouet, je perds mon sourire. En feuilletant les pages, les pages du malheur de Liloo, le sang s'emballe dans mes veines. Je suis triste. Non, énervé. En colère, une rage folle. Et j'ai mal. Mal de voir à quel point mon amie, la femme de ma vie, est tombée bas. Bas dans son moral, bas dans ses actes, bas dans sa propre estime. « Je ne sais plus comment me remettre. Je perds bien, je fais de la merde, je baise tout ce qui passe... Mais je... » Ma gorge se serre. J'ai envie de hurler. Alors que les noms, des tonnes de noms inconnus, défilent sous mes yeux, sous mes doigts, je tente de calmer les tremblements des muscles de mon corps. Et nos bras se touche. Et je détache enfin mes pupilles des pages gribouillées pour venir le planter dans celui de la jeune femme. « Mais j'avais envie de te voir. J'avais besoin de te voir. Je me sens sale, Yani. Vraiment. Je sais que je suis une putain de salope, et que je ne peux me prendre qu'à moi, mais jamais encore je n'avais eut cette sensation. C'est... Est-ce que je suis une putain de perverse ? Une fille facile qu'on peut culbuter ? Est-ce que je n'ai que ... Ca ? » Elle désigne d'un geste du bras, son corps, le regard peiné, perdu. Et moi, je ne peux que l'envelopper d'une douceur sans égale de mon regard, signifiant que j'étais tout aussi déboussolé, mais prêt à tout pour elle. Néanmoins, aucun mot ne pouvait encore sortir de ma bouche, trop sèche.

Des tonnes de questions tourbillonnent dans mon esprit. Je m'en veux. Je veux la voir à nouveau heureuse et bien avec elle-même. Je veux la soulager, la porter, l'aider. Je secoue la tête, posant le carnet derrière moi avec une grimace de dégoût. Bien sûr que non, tête de gland... Je la couve d'un regard chaleureux, qui se veut apaisant, réconfortant. Je trouve même la force de sourire, en prenant ses mains au creux des miennes. Liloo, tu as toujours été une perverse. Mais tu es loin d'être une fille facile. La preuve, c'est toi qui tient le filet, pas eux! Essayant de rire, je désigne le carnet d'un coup de tête en levant les yeux au ciel. Si tous ces mecs savaient qui était vraiment Liloo Gonzales... Je tournais à nouveau mon regard vers elle, plus sérieux maintenant. Tu es une femme fantastique, Liloo. Tu vaux la peine que l'on se batte pour toi. Celui qui t'a fait du mal, il ne se rend pas compte de ce qu'il a laissé derrière lui. Tu as le droit d'avoir mal, mais pas comme ça. Pas comme ça, parce que tu es quelqu'un d'extraordinaire, et tu dois passer au-dessus. Liloo, tu es belle, tu es drôle, tu as du caractère. Il ne mérite pas ta débauche. Il ne mérite rien. Rien, à part ton bonheur. Je la regarde, d'un regard plus intense. Bizarrement, mon cœur s'emballe, elle rougit. Je me rapproche d'elle machinalement, instinctivement. Puis je souris, essayant de détendre cette atmosphère devant bien trop solennelle. Et je crois que ton bonheur, il n'est valable qu'avec moi, non?

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J. Liloo Gonzales




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MessageSujet: Re: poser sur toi un nouveau regard (yaniloo)   poser sur toi un nouveau regard (yaniloo) EmptySam 16 Avr - 22:00

Poser sur toi un nouveau regard
Yani & Liloo
Elle n’avait jamais fait l’amour par amour. Elle avait baisé, couché, baisé encore, comme une folle, comme une chienne, comme une « salope » - terme usé par certains de ses amants pour la qualifier. Elle avait donné son corps sans rien demandé en échange que du plaisir encore et encore. Elle n’avait rien donné en retour de plus, elle ne s’était pas dévoilée. Impudique, elle n’avait aucun problème pour dévoiler son corps, et se montrer nue devant des hommes (ou des femmes) qu’elle connaissait à peine. Cela ne l’engageait en rien, et si elle pouvait en retirer du plaisir elle n’allait pas s’en priver. Mais pour ce qui concernait la confiance elle ne la donnait pa facilement. Elle baisait, offrant son corps, pas son être. Elle ne disait rien d’elle, de celle qu’elle était. Elle ne disait rien sur son frère adoptif avec lequel elle avait couché, et avec lequel elle était été odieuse enfant. Elle ne disait rien sur les coups que son père donnait à son frère quand elle faisait une connerie – accusant Iosef à tord. Elle ne disait rien sur les nombreux déménagements, sur l’impression qu’elle n’était chez elle nul part. Elle ne disait rien sur cette épée de Damoclès qu’elle avait au-dessus de la tête depuis son enfance : elle devait épouser un homme qu’elle n’allait pas choisir. Non, Liloo ne se confier pas facilement, elle ne se montrait pas facilement.
Mais elle baisait facilement. La première fois qu’elle s’était mise à nue de la sorte, c’était à l’âge de quinze ans, avec son « petit ami » de l’époque. Un garçon bien monté, de quatre ans son aîné, et qui désirait lui faire « découvrir la chose » avant son départ à l’université. Profiter une dernière fois de la fraîcheur juvénile de Liloo. Elle n’avait pas à s’en plaindre, il avait été tendre et attentif. Ils avaient fait l’amour une seule fois, sans que cela ne marque la jeune femme. Tout ce qu’elle trouva à penser c’est toute cette histoire d’attendre le bon pour Ca ? perplexité qui s’atténua alors qu’elle choisit d’explorer d’autres horizons, devenant la salope du lycée que tous les garçons venaient voir quand ils avaient envie d’un plan facile. Elle prenait grand soin de les choisir malgré tout, ne s’arrêtant que sur ceux capables de l’exciter par un simple regard, ou par un physique ravageur - Elle se rendit compte à cet instant que Yani avec le regard et le physique ravageur qu’elle aimait tant chez un homme. Cette habitude elle ne l’avait perdu qu’une seule fois – en Chine – quand elle tomba amoureuse pour la première fois.

Mais il était facile pour elle de retomber dans ces travers. Cela dit, cette fois c’était différent. Il ne s’agissait plus de « faire ses expériences ». Elle cherchait autre chose, quelque chose de plus dur à accepter. Elle cherchait à combler un vide que le départ de Maxime avait laissé en elle. Un vide physiquement et psychologique. Emotionnel aussi. Elle s’était perdue dans les étreintes d’étrangers qui la révulsait aujourd’hui. Elle laissa à Yani son carnet où se trouvaient des noms qu’il connaissait peut être : Breeony Walsh, James Lewis Caroll, Iosef Gonzales… Et elle en passait, refusant de se souvenir de tous les noms qui parsemaient les pages. Elle parlait en même temps, sa voix se brisant sous un désespoir qu’elle ne pouvait pas contenir. D’autant plus lorsqu’elle vit passer une lueur qu’elle interpréta comme de la déception dans le regard de Yani. Etrangement, cela lui fit bien plus mal que de s’être fait passé dessus par des dizaines d’inconnus. Elle se sentit bien plus sale. Et honteuse. Alors que le discours de la jeune femme s’arrête sur une question, il pose sur elle un regard qui la réchauffe. Elle ne comprend plus rien. Elle est perdue, mais elle sait qu’elle désire une chose tout à coup : l’embrasser. Elle se mord la lèvre, et retient son envie de le sentir plus proche d’elle. « Bien sûr que non, tête de gland... » Le surnom lui fait lever les yeux au ciel, et lâcher un ricanement. Il était détendu, et la jeune femme se sentait respirer plus librement déjà. L’effet Yani Mirigan, sans aucun doute. « Liloo, tu as toujours été une perverse. Mais tu es loin d'être une fille facile. La preuve, c'est toi qui tient le filet, pas eux ! » Elle prend une expression faussement outrée quand il la traite de perverse mais alors qu’il lui désigne son carnet elle ne peut qu’abdiquer : combien de filles à Oxford tenait le journal de leurs exploits sexuels ? Elle devait être sacrément touchée, c’est vrai. Elle était perverse, elle ne cachait pas qu’elle aimait le sexe, peut être un peu trop. Mais elle avait tant de fois entendu les termes « facile » « salope » « pétasse » quand elle était avec eux comme ne pas en arriver à se poser la question ? Mais le rire de Yani est communicatif, et pendant une seconde elle se sent conne. Conne d’avoir doutée d’elle, conne de s’être montré ici et d’avoir fait sa dramaqueen en bon et dû forme. N’importe quoi.

Yani croisa son regard, et elle perdit son sourire sous l’intensité qui y brillait. Son cœur battait plus vite, et elle s’approcha de lui, imperceptiblement sans doute. « Tu es une femme fantastique, Liloo. Tu vaux la peine que l'on se batte pour toi. Celui qui t'a fait du mal, il ne se rend pas compte de ce qu'il a laissé derrière lui. Tu as le droit d'avoir mal, mais pas comme ça. Pas comme ça, parce que tu es quelqu'un d'extraordinaire, et tu dois passer au-dessus. Liloo, tu es belle, tu es drôle, tu as du caractère. Il ne mérite pas ta débauche. Il ne mérite rien. Rien, à part ton bonheur. » Elle sent une boule d’émotion la saisir pendant son discours. Celui qui lui a fait du mal, c’est Maxime. Le nom est tabou, mais elle comprend. Elle ne veut pas l’entendre du reste. Elle veut se laisser bercer par les paroles de Yani, elle veut en entendre encore, elle veut… elle regarde ses lèvres. Elle sent qu’elle a besoin de le sentir, qu’elle a besoin de l’avoir contre elle. Plus que cela, elle en a envie. Pas comme elle a eut envie des autres pour oublier qu’elle avait mal ou qu’elle était seule. Là, elle en a envie pour elle. Le mois passé loin de lui lui semble insupportable, comme si la distance devait être comblée à présent. Elle voulait le retrouver, le serrer contre sa poitrine et sentir son cœur contre le sien. « Mon bonheur… » Répète-t-elle comme si l’idée était nouvelle dans son esprit. Et en somme, avait-elle réellement un jour pensé à comment être heureuse ? Ou même si elle en avait le droit ? « Et je crois que ton bonheur, il n'est valable qu'avec moi, non ? » Elle hausse un sourcil, et se perd dans son regard. Elle ne sait comment prendre les paroles, dit sur un ton joviale, mais avec quelque chose de sérieux en même temps. Elle s’imagina un temps auprès de Yani, plus qu’à la manière d’une meilleure amie. Petite amie , le terme lui semble étrange, mais l’attraction qui l’étreint l’empêche de penser. « Il n’y a qu’avec toi que j’ai envie d’être. » Répondit-elle avec une franchise et une honnêteté qui l’étonne. Il est vrai qu’elle ne désirerait être nul part ailleurs. Elle le sent, c’est ici qu’elle doit être maintenant. Elle mord l’intérieur de sa bouche, et inspire profondément.
Elle se rapproche encore, et pose sa main sur la joue de Yani. Un souvenir, une envie, lui revient encore et encore depuis un mois, l’enivrant sans qu’elle ne puisse l’empêcher. « Yani… Tu me laisserais… Vérifier quelque chose ? » Demanda-t-elle, hésitante. Yani, c’est son meilleur ami, c’est celui qui a toujours plus compté que les autres, parce qu’elle n’avait jamais eut le désir – jusqu’à présent – de seulement le sauter. Il n’était pas un nom de plus sur son carnet. Il était unique. Il était Yani. Mais là, tout de suite, elle voit plus en lui. Elle voit son héros, son double, son alter égo. Elle voit son corps puissant, ses bras musclé, son regard caressant, et sa bouche… sa bouche qu’elle saisit entre ses lèvres dans un baiser qui la ramène à son souvenir, un mois auparavant, alors que son cœur s’emballe une fois encore.



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MessageSujet: Re: poser sur toi un nouveau regard (yaniloo)   poser sur toi un nouveau regard (yaniloo) EmptyMer 27 Avr - 16:52


 
Poser sur toi un nouveau regard
 Liloo et Yani-Grey
 
 


 
J'essaie de ne rien en montrer, mais ce qu'elle me dit, ce qu'elle me montre, ce carnet gribouillé, un peu trop, c'est presque étouffant. Devant Liloo, je me dois de tenir, de garder la tête haute, mais j'ai envie de hurler. Hurler sur ce monde qui bousille ma meilleure amie, ma sœur, mon double. J'ai envie de déchiqueter ces pages, de faire disparaitre tous ses noms, essayer de laver l'esprit de la jeune femme qui devait être totalement anéanti. J'ai toujours eu l'âme d'un preux chevalier, mais là, je me sentais incapable, inutile. Incapable d'aider Liloo a effacer ces traces dévastatrices de son esprit. Incapable de trouver les mots pour m'exprimer sincèrement. J'étais totalement perdu face à la situation. Et l'expression que traduisaient les yeux de Liloo me faisait perdre la totalité de mes idées. Je m'accrochais néanmoins au moyen de la faire sourire. Elle avait besoin de sortir ces idées noires de sa tête, et j'étais celui dont elle avait besoin. C'était mon rôle, ma part, ma mission. Et ça, c'était le plus important. Qu'elle retrouve son sourire, qu'elle oublie les horreurs de sa vie. Qu'elle oublie Maxime, et au moins une partie de ces mecs totalement inconnus et complètement nus.
Je tente de la faire sourire. Comme toujours. Mais mes paroles ne sont pas totalement dénuées de sens. Son bonheur, c'est moi. Ça ne peut qu'être avec moi! Tandis que je la regarde me regarder, un sourire en coin, sans réellement savoir sur quel pieds danser, je divague. A vrai dire, je ne le sais pas vraiment non plus. Tout ce que je fais, tout ce que je dis, c'est pour la rendre heureuse, la faire rire. Mais je ne dis jamais les choses sans aucun fondements. Je n'arrive pas à lancer des paroles en l'air comme ça, sans aucun sens. Et au fond, Liloo, c'est mon sens. Et je suis le sien.

« Il n’y a qu’avec toi que j’ai envie d’être. » Mes sourcils se lèvent, machinalement, et mon sourire disparait pour laisser place à une expression bien plus sérieuse. On avait l'habitude de plaisanter. C'était elle et moi contre le reste du monde, par vent et par pluie. Mais là, Liloo avait pris un ton que je ne lui connaissais pas encore. Son regard, sa bouche, sa voix... J'en avais des frissons. Mon cœur lui-même en avait des frissons. J'avais envie de sourire de toutes mes dents, mais je ne savais pas comment me positionner. Alors je baissais la tête, un sourire en coin, un soupir presque gêné. Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il se passait, ce qu'il était en train de se passer, mais l'atmosphère qui nous enveloppait désormais, c'était nouveau. C'était hésitant. C'était étrangement enivrant.
Trop enivrant pour que je puisse dire quoi que ce soit. Trop enivrant pour que je puisse faire quoi que ce soit alors qu'elle se rapprochait de moi, encore un peu, et que sa main vint s'appuyer sur ma joue. La chaleur de sa paume contre ma peau raviva un peu plus les frissons parcourant mon corps, s'il était encore possible d'en rajouter. Je relevais les yeux vers elle, me perdant dans ses pupilles translucides. Magnifiques. Je me laisse aller a reposer ma tête contre sa main, recouverte par la mienne, sans quitter mon amie des yeux. Mon amie...

« Yani… Tu me laisserais… Vérifier quelque chose ? » Je me redresse, un sourcil levé, avide de savoir ce qu'elle entendait par là, appréhendant ce qu'elle attendait de moi. De tout ça. Oui? De quoi? Non? Je ne savais pas comment interpréter sa question. Je n'en avais pas envie. Et puis, je n'en ai pas eu le temps, qu'elle se retrouva contre moi, ses lèvres contre les miennes. Mes lèvres contre les siennes. Et je me laissais aller, je me laissais contrôler par mon cœur, et plus par mes pensées, mes questions. Tout était dirigé vers Liloo. Je glissais une main sur ses hanches, l'autre dans le creux de son cou. Son cœur contre le mien, un même souffle partagé, une même folie, une même envie. Qu'est-ce que nous étions en train de faire ? Je ne sais pas. Et je n'en ai pas envie. Je n'ai pas envie de savoir, simplement envie d'écouter les pulsions qui se jouent à l'instant au creux de ma poitrine.
Passant mes mains dans ses cheveux, j'écartais son visage du mien, doucement, souriant, hallucinant. Tu es totalement folle, Liloo... Tu me rends totalement fou ! murmurais-je à son oreille avant de m'éloigner. Je passais une main contre sa joue, la laissant retrouver ses esprits alors que je retrouvais les miens. Sans la lâcher du regard, j'essayais de penser à ce qu'il venait de se passer. Mais j'étais totalement largué. Peut-être autant qu'elle. Mais elle avait besoin de moi, dans tous les cas, elle avait besoin que je sois là pour elle. Alors je le serais. Avec un sourire qui se voulait emplit de confiance et de bienveillance, je m'approchais à nouveau d'elle. Liloo, dis moi ce que tu veux ?


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MessageSujet: Re: poser sur toi un nouveau regard (yaniloo)   poser sur toi un nouveau regard (yaniloo) EmptyVen 29 Avr - 20:29

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Yani & Liloo
D'où est-ce que cette envie soudaine lui vient ? Est-ce que c'est véritablement si soudain ? Elle posa ses lèvres sur celle de Yani, et son coeur si une embardée si soudaine qu'elle avait l'impression qu'il allait exploser. Elle se sentait prise de panique une seconde en se disant que peut être elle faisait une attaque ou une connerie du genre. Ca faisait des années qu'un baiser ne l'avait pas mise dans un tel état. Cela faisait des années qu'elle n'avait pas eut le désir d'embrasser quelqu'un, non pas parce que l'envie de sexe était présente, mais parce que c'était cette personne, et que cette personne comptait bien plus que toutes les autres. Mais c'était Yani, et peut être était-ce mal ? Il était le meilleur ami qu'elle avait jamais eut. Elle pouvait tout lui dire, et avec lui elle laissait tomber toutes ses remparts, ne lui mentant nullement sur ce qu'elle était, ce qu'elle pensait, ce qu'elle faisait. Ses erreurs, ses conneries, sa propension à toujours faire ce qu'il ne fallait pas, et avec des personnes peut recommandables, il connaissait tout d'elle. Il était le seul à la connaitre aussi bien. Quand elle n'allait pas bien, elle l'appelait. Quand elle se sentait seule, elle cherchait sa compagnie. Elle avait besoin de sa dose, si elle ne voulait pas devenir folle et s'oublier. Il lui était indispensable, essentiel. Il était son ami, son meilleur ami, son confident. Il était tout. Mais est-ce qu'il pouvait être ca aussi ? Est-ce qu'il pouvait être... quoi ? Son petit ami ? son amant ? Elle savait qu'elle ne voulait pas qu'il soit comme tous les autres comme tous ces noms sur ce carnet. Elle ne voulait pas qu'il soit un nom de plus, et ça la terrifiait. Parce qu'elle avait le sentiment que si elle se trompait ca pourrait tout changer entre eux. Et elle ne souhaitait pas que les choses changent. Ou alors si, mais évoluant de telle sorte qu'il ne s'éloignerait pas d'elle, ou qu'une barrière de non-dits ne se mettent pas entre eux. Elle avait toujours vu l'amour comme un mensonge, un voile de romantisme et de je dois être parfait pour l'autre se mettant entre les deux partenaires et les forçant à se mentir. Elle ne voudrait pas mentir à Yani. Jamais.
Mais elle avait envie de l'embrasser, et elle voulait vérifier. Son coeur battant, et ses doigts dans les cheveux de Yani, le tenant contre elle plus férocement encore, instinctivement cherchant sa chaleur et sa présence... tout cela la rendait folle. Elle en voulait plus, elle le savait. Elle voulait plus, elle voulait voir cette relation parfaite évoluer en quelque chose de romanesque. Elle ne savait pas quels mots utilisés, mais elle le ressentait en elle. Une tourbillon qui la terrassait à mesure que le baiser s'intensifié. Il lui semblait que Yani le lui rendait au centuple, et elle se sentit soulagée et excitée par cette embrassade. Jusqu'à ce qu'il se perde dans ses cheveux et la repousse doucement. Elle se rend compte alors qu'elle manque d'air, et le recherche dans un essoufflement hiératique. «  Tu es totalement folle, Liloo... Tu me rends totalement fou ! » Elle sourit. Elle se reconnait dans ces mots, et elle sent une douce chaleur l'envahir quand elle rouvre les yeux pour croiser le regard de Yani. Il est brillant, bien plus brillant qu'il ne l'est d'habitude et ça lui plait. Ca la fait fondre de le voir dans cet état.

Il caresse sa joue, semblait reprendre ses esprits autant qu'elle tentait de le faire. Elle avait eut ce qu'elle voulait, mais elle n'arrivait toujours pas à comprendre la naissance de ces nouveaux sentiments. Etait-ce l'évolution logique de ce qu'ils étaient l'un pour l'autre ? Est-ce qu'ils n'avaient pas pu l'éviter ? Elle ne savait pas, ne connaissant rien à ce genre de choses. L'amour, les sentiments, l'amitié fille-garçon... tout cela elle n'y pensait pas, le prenant comme ca venait sans se torturer l'esprit. « Liloo, dis moi ce que tu veux ? »  Sa voix et chaude, preuve qu'il ne lui fait aucun reproche sur ce qui vient de se passer. Elle se rend compte qu'elle a encore les bras autour de sa nuque, et doucement les enlève pour venir les poser sur son torse musclé et les regarde glisser sur le corps de son homme. Son homme ? elle se mord la lèvre inférieure, gênée par cette pensée possessive. Est-ce que c'est cela qu'elle voulait ? « Recommencer. Encore. » Avoue-t-elle en revenant vers son visage. Elle fronce les sourcils, et lui offre un sourire timide. « Est-ce que c'est mal, tu penses ? Est-ce que tu m'en voudrais de recommencer ? » Demanda-t-elle avec sa voix fluette et son air mutin. Elle ne pouvait pas être gênée bien longtemps avec lui. C'était bien trop naturel de lui parler, de lui dire ce qu'elle ressent, d'être honnête avec lui. Elle ne voudrait pas perdre cette franchise. C'est ce qu'elle était. « Depuis qu'on s'est embrassé chez moi... J'arrête pas d'y penser. Mais pas... comme je pense aux autres. J'oublie leurs prénoms, je m'en balance. Toi c'est... Tu es Yani. » Dit-elle en le désignant, toujours proche, les mains sur son torse. « Et je sais pas pourquoi je ressens ça pour toi aujourd'hui... » Avoua-t-elle avec un air désolé - à moitié.

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MessageSujet: Re: poser sur toi un nouveau regard (yaniloo)   poser sur toi un nouveau regard (yaniloo) EmptyDim 8 Mai - 17:06


 
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 Liloo et Yani-Grey
 
 


 
Qui l'aurait cru? Moi même je ne savais pas quoi penser. Je ne savais pas quoi penser de ces sentiments qui m'avaient envahis à la minute où nos lèvres s'étaient touchées. Toutes ses émotions qui avaient fait battre mon cœur un peu plus fort il y a quelques semaines de ça, alors qu'elle avait franchit une limite que nous n'avions jamais osé franchir jusque là. Et puis ce manque qui m'avait saisit, ces doutes qui m'avaient totalement dépassés alors que nous avions cessés de nous voir, alors qu'elle faisait le deuil de son ex-fiancé, alors que je l'avais abandonné à sa débauche et à la perte de ses repères. Ce que signifiait ce baiser, ce rapprochement, je n'en savais rien, ou du moins pas encore. Mais comment pourrais je assurer un possible rôle de petit ami si je n'avais pas su être à la hauteur en tant que meilleur ami? J'avais beau être sous le choc et l'émotion de ce baiser, je ne quittais pas pour autant de vu le carnet posé non loin de nous, qui me rappelais ma défaite cuisante dans la protection de la belle Liloo.
Alors, totalement désarmé, j'attendais sa réponse. J'attendais un signe qui me donnerait le droit de l'embrasser à nouveau. Bizarrement j'avais besoin de me retrouver à nouveau contre elle, sentir à nouveau son souffle mélangé au mien. J'avais besoin de la serrer contre moi et de partager avec elle ce que nous n'avions jamais pu partager avant, probablement notre destin. Piètre consolation et assurance face à mes erreurs, mon incapacité de la tenir heureuse et en bonne santé morale. Parce qu'au fond, c'était ça, la seule chose qui comptait pour moi. Que Liloo soit heureuse. Et l'expression sur son visage montrait clairement qu'elle l'était beaucoup plus maintenant, après ce baiser, que lorsqu'elle avait franchit la porte, inquiète et désarmée. N'était ce pas ça, mon rôle? La faire sourire, par n'importe quel moyen? Au final, n'était ce pas ça qui comptait le plus? Plus qu'une simple amitié ? Et alors qu'elle glissait ses mains, toujours autour de ma nuque, vers mon torse, je ne pouvais détacher mon regard de sa bouche souriante, de ses yeux brillants, de son air quasiment soulagé, épanoui.

« Recommencer. Encore. » Je relevais les yeux vers elle, mon cœur loupant un battement. Je connaissais Liloo, je pouvais aisément savoir ce qu'elle pensait, ce qu'elle voulait. Ses mimiques étaient plus que significatives pour moi, je les connaissais par cœur. Et à partir du moment où elle pinça ses lèvres, mordillant la peau rosie de sa bouche, je n'entendais plus un mot de ce qu'elle pouvait me dire, je n'arrivais plus à me concentrer sur quoi que ce soit d'autre que son visage, ses yeux, sa bouche. Quand avais je pu tomber amoureux de Liloo Gonzales? Quand avais je ressenti ces battements de cœur pour la première fois? Un baiser n'avait pas pu déclencher tout cela par lui même. Il y avait un avant, il y avait d'autres choses. J'étais incapable de déceler quand et pourquoi Liloo était devenue si importante pour moi, tout simplement parce qu'elle l'avait toujours été. Et cette amitié avait empêché l'un et l'autre de se rendre compte de quoi que ce soit. Maintenant, face à elle et face à cette situation naissante, j'avais l'impression de boucler une boucle.
« Est-ce que c'est mal, tu penses ? Est-ce que tu m'en voudrais de recommencer ? »Le plus incroyable dans tout ça, c'est que tout paraissait tellement naturel au fond. Naturel de dévoiler ces nouveaux sentiments, naturel de se caresser mutuellement, naturel de se rapprocher, millimètres par millimètres, mine de rien. Je la laissais parler sans l.interrompr, happé par son regard, par sa voix. Absorbé par elle, toute entière. « Depuis qu'on s'est embrassé chez moi... J'arrête pas d'y penser. Mais pas... comme je pense aux autres. J'oublie leurs prénoms, je m'en balance. Toi c'est... Tu es Yani. Et je sais pas pourquoi je ressens ça pour toi aujourd'hui... » Sans en attendre d'avantage, je me penchais, franchissant les derniers centimètres qui nous séparaient, et vint chercher ses lèvres à nouveau. Chercher cet amour naissant qui cellait de nouveaux liens entre nous. Non ce n'etait pas mal. Oui nous recommencerions. Je n'en savais pas plus qu'elle, mais si c'était la solution pour rendre Liloo heureuse et d'apaiser les battements incessant de mon cœur, alors je la saisirait, cette occasion.

Promet moi simplement de jeter ce foutu carnet. Non, de le brûler. Je n'avais pas envie d'interrompre ce baiser, mais il fallait que je le dise, sans pour autant lui laisser le temps de me répondre. Sans baisser le rythme, emporté par l'adrénaline probablement. J'avais soudainement besoin d'être avec Liloo, auprès d'elle, pour elle, peut être même à elle. Je ressentais le besoin de serrer son corps presque fragile contre moi pour l'éternité, pour que jamais plus elle ne soit blessée. Et c'est exactement ce que ma langue était en train de faire au contact de la sienne, ce que mes mains cherchaient autour de sa taille; l'aimer pour la protéger


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MessageSujet: Re: poser sur toi un nouveau regard (yaniloo)   poser sur toi un nouveau regard (yaniloo) EmptyMar 10 Mai - 19:20

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Yani & Liloo
La surprise l'étreint et elle la laisse l'envahir, en même temps que ces sentiments si étranges. Elle a l'impression que jamais encore elle n'a ressenti cela, alors qu'en réalité elle a déjà connu les affres de l'amour naissant. Une seule fois, presque quatre ans auparavant, et personne ne l'a jamais su. En Chine, au bout du monde, elle a osé ouvrir son coeur sachant qu'un jour elle devra repartir. Elle avait préféré l'oublier. Elle avait préféré mettre cette évidence de côté pour s'abandonner corps et âme dans une relation amoureuse dévastatrice. En revenant à Oxford elle s'était promise de ne plus jamais faire ce genre d'erreur de débutante. Elle avait pensé que fermer son corps, s'habituer à ne pas s'attacher aux autres serait une bonne chose. Que cela lui permettrait de faire sa vie, sans jamais plus craindre de souffrir. Mais sans se permettre de connaitre cette euphorie. Elle se sentait euphorique quand les lèvres de Yani venaient à la rencontre des siennes, quand il la regardait dans les yeux, quand il lui parlait chaudement. Elle le redécouvrait, ayant le sentiment de n'avoir jamais vu Yani ainsi. Et pourtant, elle le connaissait par coeur.
Jamais elle n'avait été aussi proche de quelqu'un, parce qu'elle ne s'était pas laissée être proche de qui que ce soit de la sorte. Mais depuis toujours - depuis leur première rencontre - être proche de Yani était naturel pour elle. Elle l'était tout autant avec lui. Elle ne lui cachait pas grand chose, elle ne portait pas un masque sociale à la con comme elle le faisait avec tous les autres. Même avec Ezeckiel, tout du moins au début. Comme avec Sasha, sans doute parce qu'avant d'être amies, elles étaient d'abord un professeur et son élève. Mais Liloo aimait briser les règles et les frontières. Elle aimait ne pas faire comme tout le monde, elle aimait l'original, le dérangeant, le non-conventionnel. Est-ce que tomber amoureuse de son meilleur ami faisait parti de ces choses conventionnelles ? Le pensant de la sorte elle avait l'impression qu'elle vivait un véritable cliché. C'était sans doute le cas : dieu qu'elle était cliché, vivant tout ce qu'elle refusait depuis des années.

Amoureuse ? Vraiment. Elle croisait le regard de Yani, s'approchant encore de lui quand leurs lèvres se rencontrent à nouveau. Elle gémit contre ses lèvres, trouvant place sur ses jambes, elle colle sa poitrine contre le torse dur du bellâtre. Il a toujours été aussi sexy ? Clairement, oui. Soudainement elle prend conscience de la tension sexuelle qui émane de Yani-Grey. L'envie d'être plus proche de lui encore la saisit. Elle approfondit le baiser, ne semblant plus pouvoir se concentrer sur autre chose que sur Yani qui se presse contre elle. Ou alors est-ce l'inverse ? Sa langue cherche la sienne, elle ferme les yeux, se laisse envahir. Plus il l'embrasse, et plus elle a le désir de l'embrasser. Il se retire, la repousse, et elle se rend compte qu'elle en oublie de respirer. « Promet moi simplement de jeter ce foutu carnet. Non, de le brûler. » Ricanement de la part de la jeune femme alors qu'elle n'ouvre pas les yeux, retrouvant encore son étreinte. Elle se sent bien, elle se sent forte, elle se sent belle dans ses bras. Comme s'il lui insufflé la confiance qu'elle a perdu. La confiance qu'elle a laissé s'effriter à chaque corps qui quittait son lit, à chaque regard inconnu, à chaque partie de jambes en l'air sans lendemain. Elle n'avait plus confiance en elle, elle n'avait plus confiance envers les hommes, elle n'avait pas confiance en l'avenir. Elle ne savait même pas si elle pouvait se permettre de penser avenir ; Elle ne le voulait pas. Elle voulait juste restée là comme une adolescente découvrant ses premiers émois, embrassant Yani comme si sa vie en dépendait.
Peut être était-ce le cas, finalement ? Peut être que ce qu'elle recherche depuis des mois se trouvait sous son nez. Peut être que tout ce qu'il lui fallait c'était ca : Yani, contre elle. Yani qui avait toujours été là. Yani qui était son ami, son confident, son frère, son alter ego. Yani qui la connaissait mieux qu'elle-même. Yani qui ne la jugeait jamais. Yani, Yani, Yani... Putain d'adolescente amoureuse. Elle décide qu'il est temps de respirer, gardant les mains autour de la nuque de son ... son quoi ? « On est ensemble ? ... putain ca fait gamin dis comme ça. Limite je devrais te demander : Yani, tu veux sortir avec moi ? » Propose-t-elle retrouvant une jovialité qui l'avait quittée alors qu'elle se laissait aller dans une vie de débauche à la con. Sans lendemain. Sans but. Elle laisse un rire cristallin la quitter, et se penche pour se saisir du carnet. « J'aurai même pas eut l'occasion de mettre ton nom dessus. Dommage... » Dit-elle avec une voix moqueuse. Elle regarde le carnet, Yani, le carnet, et offre un sourire carnassier à son ... Yani. « On l'brûle maintenant ? Tu as des allumettes ? Ou un briquet ? » Proposa-t-elle en se levant, le laissant à présent libre de ses mouvements. Elle prend la poubelle qui se trouve dans sa chambre, vide, et commence à déchirer les pages noircies du carnet. « C'est un nouveau départ ? »

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MessageSujet: Re: poser sur toi un nouveau regard (yaniloo)   poser sur toi un nouveau regard (yaniloo) EmptyMer 11 Mai - 16:43


Poser sur toi un nouveau regard
Liloo et Yani-Grey



Les cheveux de Liloo n’étaient plus seulement amusant à entortiller autour de mes doigts lorsque je m’ennuyais. D’un coup, ils se révélaient être doux et soyeux, avec une odeur qui me donnait envie de m’y noyer. Ses yeux n’étaient plus seulement rieurs, capables de déceler n’importe laquelle de mes pensées. Soudain, ils étaient devenus la chose la plus précieuse à mon cœur. Ses mains n’étaient plus seulement l’outil de batailles de chatouilles incessantes, elles étaient source de fraicheur que je ne pourrais jamais cesser de réchauffer. Je l’avais toujours trouvé parfaite, Liloo. Elle avait toujours été mon âme sœur, un moi au féminin dont même les défauts me semblaient beaux. Mais un spot de lumière l’éclairait alors. Ma meilleure amie se dévoilait à moi sous un jour nouveau, totalement inédit, comme si jusqu’à maintenant, elle avait été recouverte d’un voile légèrement transparent, mais toujours présent. C’était comme si à travers mes baisers et mes caresses, je découvrais une nouvelle Liloo, une nouvelle jeune femme, une nouvelle relation.
Mon allusion au carnet maudit la fit sourire, mais elle ne s’éloigna pas pour autant de notre étreinte, recherchant ma présence, ma chaleur, presque blottie contre moi alors que mon cœur s’emballe encore un peu plus. Je me sentais désormais utile à quelque chose, plus que jamais. Plus que jamais, je me sentais important, nécessaire au bien-être et au bonheur de quelqu’un. J’aimais cette nouvelle force qui émanait de notre couple, de notre duo, de cette nouvelle unité que nous formions. Nous avons toujours fait la paire, mais cette fois, c’était plus fort, cette fois c’était encore autre chose. Comme si, tout naturellement, nous passions au niveau supérieur. Son cœur contre le mien prouve que nous avons raison, que c’était totalement dans la logique des choses ; nous y étions probablement destinés.
Doucement, elle s’éloigne. Je l’observe, souriant, en train de reprendre sa respiration, heureux de voir qu’elle est aussi chamboulée que moi. Elle me regarde, enlaçant ma nuque, la tête penchée, lumineuse. Et alors que nos yeux se perdent dans les pupilles l’un de l’autre, je remarque cette petite flamme, ce pétillement que je connais tant. « On est ensemble ? ... putain ça fait gamin dis comme ça. Limite je devrais te demander : Yani, tu veux sortir avec moi ? » Sans répondre, je la regarde, aussi jovial qu’elle. C’est vrai, ça. On est ensemble ? Est-ce qu’au fond, il est nécessaire de mettre un mot sur la chose ? On est proches, on a le cœur battant lorsque l’on se touche simplement du bout des doigts, on a besoin de se voir, on a envie de se voir, on s’amuse et on s’embrasse, son rire me réchauffe le cœur, ces blagues déplacées me donnent envie de rire à cœur joie, et ses coups de folie me rendent dingue d’elle. Je ne peux m’empêcher de la regarder, sans ouvrir la bouche de peur de gâcher cet instant où ma Liloo retrouva sa joie de vivre, son sourire. Alors est-ce que c’est ça, un couple ? J’en serais incapable d’en donner une définition universelle. Mais quoi qu’il en soit, oui, ça c’est notre couple.
« On l'brûle maintenant ? Tu as des allumettes ? Ou un briquet ? » Elle se lève, me laissant seul assis sur le lit, bien trop lancée dans ce nouveau projet totalement fou. Elle s’affaire, déchirant les pages du carnet dans ma poubelle en faire, cherchant du regard n’importe quoi pour y mettre le feu. J’adore la voir s’afférer comme ça. C’est dingue cette envie que tu as de brûler les choses. Une vraie petite pyromane... Je vais chercher ça. Elle lève la tête, sourit, marquant une pause dans son acharnement avant de s’y remettre de plus belle, me tournant le dos un moment. Et à cet instant, c’est dans mon ventre qu’une flamme s’allume. Je saute du lit et vient l’entourer par derrière de mes bras, mes lèvres dans son cou, lui déclenchant un petit cri animal. J’éclatais de rire, grognant dans sa nuque, léchant son oreille, mordillant sa joue, pinçant ses cotes. Je la retourne vers moi, prenant sa tête entre mes mains, déposant un baiser rapide sur le bout de son nez.
Brulons le vite, avant que Willow ne sente la fumée et vienne nous gronder. Je la lâche, saisit un paquet d’allumettes dans le tiroir de mon bureau, lui laissant le plaisir de la craquer.
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MessageSujet: Re: poser sur toi un nouveau regard (yaniloo)   poser sur toi un nouveau regard (yaniloo) EmptyMer 18 Mai - 22:29

Poser sur toi un nouveau regard
Yani & Liloo
Est-ce qu'un simple baiser, tout aussi enflammé qu'il soit, peut suffir à rendre une relation sérieuse ? Est-ce qu'un simple baiser, aussi passionné qu'il soit, peut changer une amitié en un amour ardent ? Est-ce qu'un simple baiser l'a déjà retourné à ce point, faisant voler en éclat ses barrières et lui donnant envie de sourire bêtement, danser nue, ou parler pour dire des conneries ? La joie implose dans sa poitrine, la libérant de mois de perdition et d'angoisse. soudainement il lui semble que le départ de Maxime n'a pas été une aussi mauvaise chose, et qu'elle pourra s'en remettre. Qu'elle pourra même en profiter, et vivre sa vie comme elle l'entend. Parce qu'elle pourra la vivre aux côtés de Yani, et que rien d'autres n'a d'importance. Parce que c'est Yani, et qu'il a toujours eut plus d'importance que les autres. Tout du moins depuis qu'elle le connait. Il est si naturel de l'aimer, de le vouloir contre elle, ou même de l'embrasser. De passer sa main dans ses cheveux, de coller son corps au sien et d'en vouloir plus. Il est si naturel de désirer le (re) découvrir, prendre son temps, ne pas tout lâcher à présent. Se donner le temps de le désirer plus ardemment, d'en vouloir plus, encore, plus tard, peut être. Elle ne sait pas être amoureuse, elle ne sait pas ce que c'est de sortir avec son meilleur ami, d'en faire un petit ami officiel. Elle ne sait pas ce que c'est qu'être fidèle, de s'engager, de voir l'avenir à deux plutôt que vivre l'instant chaque jour, seule. Elle ne le sait pas, mais elle s'en fout. Elle ne se pose même pas ces questions, parce que cela ne sert à rien. Elle ne se pose pas ces questions parce que dans le regard de Yani elle voit toujours sa complicité, et sa confiance absolue. Il était logique que les choses évoluent ainsi entre eux, n'st-ce pas ? Elle se sent heureuse, planant devant lui comme un putain d'oiseau au-dessus de l'océan. Il est son océan, elle s'y perd, s'y enfonçant sans aucune crainte. Elle le laisse l'envahir, l'engloutir, la posséder. Elle laisse une douce chaleur la prendre et s'y enveloppe. C'est bon, putain, d'aimer.

Elle se relève, prend le carnet, dit adieu à l'angoisse. A ces connards qui l'ont sauté, à ces salopes qu'elle a baisait. Elle a aimé cela, jusqu'à certaines mesures. Elle aime le sexe, ne s'en cache pas, mais tout cela n'a plus beaucoup de sens. Tout cela est incohérent, stupide, et lui fait du mal. Et comme elle souffre, il veut la sauver. Comme elle souffre, il veut arrêter l'hémorragie. Il l'invite à le détruire, elle propose de le brûler. « C’est dingue cette envie que tu as de brûler les choses. Une vraie petite pyromane... Je vais chercher ça. » Elle hausse un sourcil, se tourne vers lui, et se mordille la lèvre inférieur dans un jeu mi-moqueur, mi-séducteur. « Regarde le bon côté des choses, toi aussi j'vais t'enflammer. » Naturelle qui revient au galop. Finalement peut être qu'ils ne devraient pas prendre leur temps. Qu'importe, ca sera comme il l'entend, comme il le souhaite. Pas d'angoisse, pas de questionnement avec Yani. Simplement leurs désirs, leurs envies, sans se poser de question. Ils ne se sont jamais pris la tête, c'est pas maintenant que ca va commencer. Ils sont amis, sur la même longueur d'ondes. S'embrasser ne fait que renforcer cette amitié. Plus encore vers autre chose. N'est-ce pas ? Elle n'a pas à s'empêcher d'être elle, il la connait. Il ne l'a jamais jugée, et il l'aime ainsi, il lui a toujours dit. Cela ne changera pas. Même si... même s'il y a plus aujourd'hui. Il vient la caliner, l'embrasser, la faisant râler alors qu'elle tente de mettre en oeuvre son projet destructif. Il la fait se retourner, embrasse son nez comme il la si souvent fait. Mais cette fois elle sourit à toute dent, heureuse. « Brulons le vite, avant que Willow ne sente la fumée et vienne nous gronder. » « Grave. » Willow fait flipper, même si elle est cool. Elle prend les allumettes, en prend une. La craque. La lance dans la poubelle et les feuilles commencent à s'enflammer. Elle en prend une seconde. Une troisième et les flammes s'élève. Elle pose la poubelle, va ouvrir la fenêtre pour que la fumée s'échappe, se mettant debout du le lit pour atteindre le hublot. « ADIEU PASSE DE DEBAUCHEE !! » Hurle-t-elle debout du le lit, les bras en l'air, se mettant à sauter sur le matelas, dansant sur une musique qu'elle seule entend. « Maintenant y a que toi que je vais débaucher, HAHA ! » Dit-elle en se prenant le col de Yani pour l'attirer vers elle, et penche pour saisir sa bouche dans un baiser passionné. Elle l'embrasse, plus profondément encore, l'attirant plus, se laissant tomber sur les genoux. Elle se met à rire. « Ca t'étonne que ca arrive toi ? Moi j'pense que c'est le destin. En fait, ca m'parait pas vraiment bizarre. C'est comme la juste logique des choses. »  Elle sait pas ce qu'elle raconte. Ca n'a pas de sens, mais ca la fait rire.
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MessageSujet: Re: poser sur toi un nouveau regard (yaniloo)   poser sur toi un nouveau regard (yaniloo) EmptyVen 20 Mai - 20:59


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Liloo et Yani-Grey



Je n'aurais jamais imaginé, jamais pensé, jamais envisagé sortir avec Liloo. Parce que c'était ben ça désormais, non? Nous sortions ensemble. Plus ou moins officiellement, car pour le moment nous étions les seuls au courant. Je n'aurais jamais pu voir Liloo dans mes bas autrement qu'en étant ma meilleure amie, la fille la plus importante à mes yeux. Mais finalement, la tournure des choses avait fait que si, ça été arrivé. Et que ça semblait tout à fait normal. Elle appelait ça le destin, la juste logique des choses, et elle n'avait pas tord. Toutes choses étaient faites pour évoluer un jour ou l'autre. Nous partagions tellement de choses, avec Liloo. Nous étions bien plus liés que de simples amis ordinaires. Nous aurons toujours tout fait l'un pour l'autre. J'ai toujours été là pour elle, et visiblement, elle avait besoin de ça maintenant; elle avait besoin d'un homme à ses côtés qui ne soit pas un connard, un homme qui ne soit pas Maxime, un homme qui lui fasse espérer, un espoir d'un monde pas si sombre que ça. Liloo avait besoin de tendresse, de présence, de chaleur humaine, tant physique qu'émotionnelle. Et en preux chevalier que je suis, j'étais là, fin prêt, bien trop concentré à lui donner ce dont elle avait besoin.

Elle rit, hilare devant cette débauche et ces souvenirs qui partent en flamme, en même temps que les nombreuses larmes et le mal-être qui l'habitaient jusqu'alors. La fumée emplit ma chambre, comme le soulagement, la sûreté et la confiance qui prend possession de son sourire, son regard, et tout son être entier. Ma mission débute plutôt bien. Et quelle mission agréable que d'aimer une personne aussi facile à aimer, quelle mission enivrante que de donner l'amour débordant d'une poitrine serrée à un être qui s'en été totalement vidé.
Je me laisse transporter alors qu'elle me saisit par le col, debout sur le lit, sautillante comme je l'avais rarement vue. Elle m'embrasse comme jamais je n'ai pu être embrassé, une passion débordante, une fougue incomparable, propre à elle-même, propre à Liloo. Tellement qu'elle en tombe, toujours riante et enflammée. Je ne fais plus attention à la poubelle qui fume de plus belle. Un feu de joie égal à ceux qui s'éternise dans nos cœurs.

En réalité j'ai l'impression que j'en avais envie depuis bien longtemps. J'ai l'impression d'avoir couru un marathon et d'en atteindre enfin la ligne d'arrivée tellement mon cœur explose. Comme pour approuver mes paroles, je la serre contre moi, contre ma poitrine qui donne réellement l'impression de battre au rythme d'une musique electro aux basses assourdissantes. Elle semble s'apaiser un instant, m'entourant de ses bras fins, sa tête arrivant tout pile à hauteur de mon torse, collant son oreille à l'emplacement de mon palpitant. Je crois que je me sens bien, Lil'. Et c'était la vérité. Je n'avais pas peur de ce qui pourrait nous arriver, je n'avais pas peur de ce qui pourrait se passer, parce que je savais que Liloo et Yani, se serait pour toujours, de n'importe qu'elle façon que ce soit, dans n'importe quelle situation, dans n'importe quel sens.


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MessageSujet: Re: poser sur toi un nouveau regard (yaniloo)   poser sur toi un nouveau regard (yaniloo) EmptyLun 23 Mai - 19:59

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Yani & Liloo
Soudainement elle avait l'impression de connaitre (à nouveau) son premier baiser. Quoi qu'en y repensant ce premier baiser-ci était bien plus agréable que se faire embrasser par un copain gay complètement bourrée à une soirée entre amis de lycée. ALors qu'elle-même n'était pas totalement nette. Elle avait un souvenir assez flou de son premier baiser en réalité - comme pas mal d'autres premières fois qui n'avaient pas le gout romantique qu'une jeune fille était en droit de réclamer. Ainsi son premier baiser elle l'avait donnée à un mec qui s'appelait Gauthier - bien que longtemps elle s'était demandée si c'était un nom normal - et qui s'avérait être le mec le plus gay qui soit. Il fallait être aveugle pour ne pas comprendre ses préférences alors qu'il déclarait être fan de Britney Spears, faisait la guerre à Beyoncé, et portait des t-shirt plus échancré qu'elle. Il l'avait embrassé à la manière d'une machine à laver, mais elle était heureuse parce qu'évidemment elle était plus ivre que lui encore. Elle l'avait appelé ma chérie pour le restant de leur scolarité. Puis elle ne l'avait jamais revu, et jamais ré-embrassé.
Embrasser Yani était bien plus agréable - décréta-t-elle rapidement - et ainsi elle cherchait à approfondir ce contact en se collant à lui, arrêtant de sauter sur son lit pour chercher sa chaleur. Elle se penche vers lui, s'accrochant à ses épaules pour le maintenir alors qu'elle retrouve la sensation grisante de sa langue contre la sienne. Yani n'embrasse pas comme une machine à laver, pense-t-elle dans un instant de lucidité incohérente. Elle sourit contre sa bouche, et se laisse fondre contre sa bouche. Ses baisers étaient doux et langoureux. Il lui semblait qu'il dansait contre elle, avec sa langue, comme une invitation à aller plus loin. A aller plus profondément dans cette redécouverte de ce qu'ils étaient l'un pour l'autre. Et elle sentait son corps se tordre d'impatience mal contenue. Mais elle voulait le savourer, savourer cet instant et toutes les sensations qu'elle découvrait, comme une adolescente aux prises de ses hormones. Elle avait l'impression de retrouver les premières sensations d'une étreinte aussi intime. Et se sentait presque conne. « En réalité j'ai l'impression que j'en avais envie depuis bien longtemps. J'ai l'impression d'avoir couru un marathon et d'en atteindre enfin la ligne d'arrivée tellement mon cœur explose. » Les paroles de Yani la font sourire, et elle lui répond par un rire cristallin et moqueur. Elle aime l'entendre parler de la sorte, comme s'il arrivait à mettre des mots sur ce qu'elle même ressent. Elle s'amuse de cette connexion entre eux. Comme si rien n'avait changé, mais que tout était différent. Elle ne sait pas le comprendre, mais elle s'en fout complètement. Elle veut juste rester là contre lui, avec sa poubelle fumante à côté qui lâche de la fumée noire.

Il la prend contre elle, et elle soupire d'aise, apaisée, heureuse, à sa place. Ce putain de monde lui a laissé une place dans les bras de Yani. Et elle se sent heureuse. Elle se sent heureuse d'avoir trouvé sa putain de place. Ne comptant pas la perdre. « Je crois que je me sens bien, Lil'. » Elle est heureuse de l'entendre, lui dont les tourments sont si présents parfois. Lui dont l'inquiétude se lit à chaque instant sur ce regard. Il n'est plus seul à présent, elle est là. Elle l'a toujours été, mais cette fois c'était presque fusionnel. C'était enivrant. C'était déboussolant aussi. Mais elle s'en moque, elle colle son oreille contre sa poitrine et suit les battements de son coeur qu'elle reproduit en tapant son ventre avec sa main, doucement. « J'crois qu'il y a que dans tes bras que j'ai toujours été bien. » Répondit-elle d'un ton égale, avant de se lever, et de croiser son regard. Elle sourit, le prend entre ses mains et pose ses lèvres chastement - si possible - sur ses lèvres. « Putain quels bandes d'abrutis romantiques on fait ! » Dit-elle se moquant d'elle-même, sans méchanceté. Juste parce que c'est eux, que c'est fous, que c'est génial, et qu'elle aime sentir son coeur s'emballer. Elle se rend compte qu'il n'y a que des bons côtés à sortir avec Yani : pas de besoin d'être jalouse, de se demander s'il est proche d'une fille, ou de poser des questions sur son passé amoureux - elle sait tout de lui. Pas besoin de se poser la question de comment lui faire plaisir, de ce qu'il aime, ce qu'il est - elle le sait déjà. Elle le connait par coeur, tout comme il la connait. Pas de déception possible tant elle sait ce qu'il est, anticipant toutes ses décisions, ses gestes, ses paroles. Pas de disputes, ils se connaissent trop. Rien de négatif, uniquement eux. Toujours eux. « J'ai été terriblement stupide durant ces dernières semaines. Excuse moi de m'être éloignée... » Dit-elle finalement sans le lâcher, toujours son regard plongé dans le sien. « Est-ce que... Ces baisers, ce soir-là chez moi... Tu ressentais tout ca déjà ? » Demanda-t-elle finalement, comme pour mettre de l'ordre dans cette relation soudaine, peut être pas si soudaine. Peut être déjà présente depuis longtemps. « J'crois que tu es le seul mec qui ait vraiment compté pour moi. Tu es le seul qui me connaisse aussi bien, déjà. Ca m'fait bizarre, et en même temps c'est comme si c'était normal, naturel. J'adore. J'sais pas comment le décrire. Mais putain, j'ai l'impression d'attendre ça depuis longtemps !» Lâche-t-elle en descendant du lit soudainement, sautillant.

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