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 She said to me, « Go steady on me. »

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MessageSujet: She said to me, « Go steady on me. »   She said to me, « Go steady on me. » EmptyDim 5 Avr - 22:40


   
She said to me,
« Go steady on me. »
   
Alice & Iseult

   
L’eau tiède coule sur ma peau et embarque avec elle une fine pellicule de poussière. Je suis là, immobile, tel un automate ou encore un robot mis sur pause. Ma main posée contre le carrelage me maintient en place. Je ne me rends même plus compte depuis combien de temps je suis là. La seule chose que je peux encore faire, c’est penser. Et pourtant, là aussi les choses semblent s’être mises de côté. Comme si tout avait été rangé et que je me trouvais soudain dans une pièce immense et vide. Un vide infini. Je ne sais plus ce qui me décide à me sortir de ma douche mais je le fais. J’enfile mon peignoir et sèche mes cheveu avec la serviette. Je fais quelques pas de plus et vient m’asseoir sur mon lit. J’ouvre le tiroir de ma table de chevet et en tire une enveloppe. Les bords sont déchirés. Je l’ai déjà ouverte et je sais ce qu’elle renferme. C’est là qu’est tout le problème. Je ferme les yeux et le laisse tomber en arrière, à moitié couchée sur mon lit. Les yeux rivés au plafond, j’essaye de me plonger dans le dilemme que je dois résoudre.

Cette lettre, c’est tout ce que j’ai jamais cru espérer un jour. J’ai toujours été une étudiante exemplaire à Oxford. J’ai travaillé dur, j’ai également joué mon rôle d’étudiante, de leader et de membres d’associations, j’ai fait mes preuves, et me voilà devant cette lettre. Lettre qui repend une réponse favorable à une demande de stage que j’ai faite quelques mois plus tôt. Puisque le temps avait passé, j’en avais jusqu’à oublié l’existence. Il est vrai que j’ai volontairement posé ma candidature au sein de cette ambassade, mais jamais je n’aurais pensé être reprise. Je l’avais envoyé comme un challenge passé à moi-même. Le seul problème, c’est que parmi la dizaine de lettres que j’ai envoyé, elle était la seule à dépasser les frontières du Royaume-Uni. Ma gorge se tord. Je n’aurais pas cru avoir un jour la possibilité de quitter le pays, ni même de partir loin de Londres, loin d’Oxford, loin d’elle …

Beaucoup de personnes me voient comme une fille froide, autoritaire, manipulatrice, calculatrice, rancunière et vicieuse. Ce que je suis. Mais je suis aussi fidèle, honnête, téméraire, courageuse et audacieuse. J’ai appris à haïr tant qu’à aimer. À réconforter tant qu’à briser. À écouter tant qu’à délaisser. Et je suis quelqu’un qui a des attaches. Les attaches. J’ai appris depuis bien longtemps que c’étaient elles vos faiblesses. C’est grâce à elles qui j’ai brisé des réputations voire même des cœurs. J’ai appris à bonne école et ne l’ai jamais oublié. Voilà qu’aujourd’hui le sort se joue de moi. Je me retrouve prise à mon propre piège. Je suis comme un oiseau en cage qui est installé confortable dans son univers mais qui ne demande qu’à s’envoler et découvrir le monde.

Après une bonne vingtaine de minutes à me questionner, je décide d’enfiler un jean et un col roulé en cachemire. J’empoigne ma veste en cuir, mon sac et mes clés. Je ferme les yeux, prends une grande inspiration et me lance. Je décide de marcher jusqu’à destination, ce qui me laisse encore le temps de réfléchir. J’ai repoussé ce moment pendant trop longtemps. Il est temps que je le lui dise. Arrivée à destination, je monte deux étages et toque à la porte. Intérieurement, je tremble tellement j’ai peur. Elle m’ouvre et je vois son visage s’illuminer. Je sais que si je la regarde trop longtemps, je vais sombrer, mais je me sens déjà plus légère. Je lui souris, un sourire sincère mais lourd vu ce qui se cache derrière. « Alice, il faut qu’on parle ! » Je me jette à l’eau le plus vite possible. Je dois le lui dire. Ça doit sortir, maintenant !
   
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Alice Kensington-Crowlley




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MessageSujet: Re: She said to me, « Go steady on me. »   She said to me, « Go steady on me. » EmptyLun 6 Avr - 1:36



She said to me « Go steady on me.» 
Iseult & Alice
Eliakim était encore en train de donner des cours, alors qu'Alice était en train de peser le pour et le contre face à deux dossiers qui se trouvaient sur son lit. D'un coté, elle avait une demande pour un passage en septième année à l'Université d'Oxford. Une année durant laquelle Alice devra se spécialiser, et profiter d'un long stage pour pouvoir être parfaitement diplômée de l'université. Elle savait que c'était ce que son père aurait souhaité pour elle, mais elle en avait assez des études, et de plus en plus elle avait le désire de remplir le deuxième formulaire. Celui-ci elle avait dû le demander au secrétariat. C'était un formulaire de départ de l'université. Elle passerait ses examens à la fin de son année, et elle aurait un diplôme, certes, mais elle ne pourrait alors compter que sur ses talents pour ouvrir son entreprise, ou trouver une place. Cela dit elle n'avait pas peur de se jeter à l'eau. Elle ne savait pas si elle voulait rester une année de plus à Oxford. Ce n'était qu'une année, certes, mais tout de même. Elle avait le désire d'avancer, de faire sa vie, de devenir quelqu'un. Elle soupira, et quitta sa chambre sans prendre de décision. Cela faisait une semaine qu'elle faisait la même chose tous les jours. Elle se mettait devant les deux formulaires et pesait le pour et le contre.
Elle voulait devenir quelqu'un, elle allait devenir une femme mariée. Elle voulait une famille, un métier, une place. Elle voulait un nom, elle voulait être quelqu'un, tout simplement. Elle avait surtout l'impression qu'elle était en train de grandir. Elle devenait plus mâture, et se sentait même prête à quitter l'enceinte réconfortante de l'université pour se lancer dans la vie active. Mais elle avait peur. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait être, ce qu'elle voulait devenir. Tout cela était bien compliqué dans son esprit, et elle ne savait pas si réellement elle était prête à quitter l'université. Quitter les sysètmes des clubs, les société, les Posh, la compétition, les cours, et les histoires relatées par l'Oxymoron. En six ans c'était devenu son quotidien. C'était devenu sa raison de se lever le matin. Ou presque. Est-ce ce qu'elle était prête à dire aurevoir à son adolescence ?
Elle avait surtout peur d'y être contrainte. Elle revint dans la salle de bain, et regarda la languette du test. L'angoisse s'emparait d'elle. Alors, lorsque le bouton devint bleu elle retint son souffle. Elle s'assit un court instant, pesant une fois encore le pour et le contre. Peut être était-ce un faux positif ? C'était souvent un faux positif, et c'était habituel qu'elle ait du retard. Elle n'avait jamais été très réglée, son corps faisait un peu ce qu'il voulait. Elle prit sa tête entre ses mains, et inspira profondément. Elle devait parler avec la seule personne capable de l'aider à y voir clair : Iseult, sa meilleure amie.
Comme si elle l'avait entendu, Alice ouvrit la porte quand sa meilleure amie y toqua deux fois. En la voyant la jeune britannique lui offrit le plus beau des sourires. Elle était plus que ravie de la voir, se rendant compte que cela faisait des mois qu'elle n'avait pas eu de ses nouvelles. Mais son sourire disparut bien vite devant le regard stressé d'Iseult. N'importe qui d'autre ni aurait pas prêté attention. Les gens pensaient que cet être concentré et sévère appartenait à la jeune demoiselle, mais Alice savait que ce n'était pas normal. Elle avait une ride qui apparaissait entre les deux yeux comme si elle avait eut une intense réflexion pendant très longtemps. Inquiète, la jeune femme l'invita à entrer mais avant qu'elle ne put dire quoi que ce soir, Iseult prit la parole. « Alice, il faut qu’on parle ! » Cette fois, l'angoisse prit également le coeur d'Alice. « Qu'est-ce qu'il se passe Iseult ? »  Elle savait que ce n'était pas normal, que son quotidien allait être chamboulé. Elle le sentait, elle le savait, mais elle ne voulait pas y croire. Elle ne pouvait pas imaginer que sa meilleure amie allait lui annoncer qu'elle partait. « Entres. Tu veux boire quelque chose ? Assieds toi, dis moi ce qu'il se passe. » 
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MessageSujet: Re: She said to me, « Go steady on me. »   She said to me, « Go steady on me. » EmptyVen 10 Avr - 14:52


   
She said to me,
« Go steady on me. »
   
Alice & Iseult

   
Plus je la regardais, plus mon cœur se fendait. Comment en étais-je arrivée là ? Comment étais-je arrivée au point de me dire que j’allais partir. Que j’allais partir et tout laisser derrière moi. Ma famille, mes amis, mon entourage, mes ennemis, ces élèves à qui je sers de faux sourires, cette université, cette ville … ce pays. Comment étais-je arrivée au point que j’allais la quitter, elle. Elle qui avait toujours été là et qui, justement, ne m’avait jamais abandonné comme je m’apprêtais à le faire. Elle, cette femme aussi forte qu’exemplaire. Celle que je considérais comme ma sœur, ma moitié, ma confidente, ma meilleure amie, ma partenaire, mon alter ego, mon double, mon âme sœur. Ma personne. Nous avions tellement partagé qu’il me serait impossible de tout énumérer. Nous avons traversé le plus douloureux comme le plus heureux. Nous avions enterré ensemble nos plus gros secrets. Je ne mentirais même pas de vous dire qu’elle est aussi ma partenaire de crime. Littéralement. Elle est la plus belle chose qui me soit arrivée et je pourrais remercier Dieu chaque jour pour ce don dans ma vie.

Alice était la première à me dire de laisser les regrets et la culpabilité de côté, de ne pas faire d’état d’âme et de foncer. Mais comment ne pas prendre en considération tout ce qu’elle m’a apporté au cours des vingt dernières années ? J’ai grandi avec elle, j’ai ri, j’ai pleuré, je me suis disputée et je me suis réconciliée. Je me suis confiée sur tout, je lui ai livré mes plus grosses hontes et mes plus gros secrets. Ensemble, nous formions un duo aussi redouté que redoutable. Personne, jamais, n’aurait su se mettre en travers de notre chemin. Et voilà que moi-même, je décide de rompre notre serment en m’en allant ? Oh, nous ne nous l’étions jamais dit à voix haute ! Ce genre de serment n’a pas besoin d’être dit, ni même juré. C’est une sorte d’évidence, quelque chose qui a toujours fait partie de nous. Elle n’avait pas besoin de me dire qu’elle serait toujours là pour moi, et moi non-plus. C’était une vérité, une évidence, claire comme de l’eau de roche.

Alice fait partie de ces personnes qui en un sourire savent illuminer et égailler votre journée. « Qu’est-ce qu’il se passe Iseult ? » Ma gorge se noua à l’idée de m’engager dans le vif de la conversation. Ses simples paroles, comme à chaque fois, me permettent de relativiser et de me reconcentrer. « Tu as du vin rouge ? » Lui demandais-je lorsqu’elle me demanda si je voulais boire quelque chose. Je n’allais quand-même pas chambouler nos petites habitudes. Alice, le vin et moi, une combinaison parfaite. Elle sortit la bouteille de sa petite cave à vin et nous servis deux verres. Je savais d’avance qu’il serait onctueux. Les Posh ont un bon palais en terme de vins. « Et si tu venais t’asseoir ? » lui proposais-je, consciente que ce que j’avais à lui annoncer n’allait pas être chose facile. Et je savais qu’elle en était consciente. C’était presque comme lorsque nous avions parlé du frère de notre victime, sorti de nulle part. Elle m’avait proposé de m’asseoir, m’avait servi un verre de vin et avait engagé la conversation en portant des gants jusqu’aux épaules. Je ne me rendais compte que maintenant comme la tâche avait pu être difficile à ce point pour elle. Et encore, elle ne m’avait pas annoncé qu’elle me quittait à l’autre bout du monde en me laissant ici, à Oxford. Je pris une grande mais discrète inspiration et décidai de me lancer. Pour chercher un contact avec elle autrement qu’à travers ses yeux magnifiques, j’attrapai ses mains. Un léger coup d’œil vers celles-ci et mon cœur rata un battement. « Alice, qu’est-ce que … » On aurait dit que les yeux allaient sortir de leurs orbites. Je n’en revenais pas de ce que je venais de voir. Je relevai mon regard vers elle. « Ne me dis pas que c’est ce que je pense … ! » Ma bouche ne pouvait plus se fermer tellement j’étais surprise. Et à voir sa tête, elle n’allait pas infirmer mes pensées. « Je … Depuis quand ?! Pourquoi tu ne m’as rien dit ? » Je ne lui en voulais pas, pas vraiment, mais quand-même, ce n’était pas rien. La raison de ma surprise ? Une belle bague qui ressemblait fortement à une bague de fiançailles portée à son annuaire gauche.
   
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MessageSujet: Re: She said to me, « Go steady on me. »   She said to me, « Go steady on me. » EmptyDim 12 Avr - 19:06



She said to me « Go steady on me.» 
Iseult & Alice
Du plus loin où elle pouvait remonter dans ses souvenirs, Alice se souvenait toujours avoir eu Iseult à ses côtés. Elles s'étaient rencontrées à la petite école, et ne s'étaient jamais quittés. Au-delà du fait que leurs parents s'entendaient très bien, les deux enfants avaient beaucoup de choses en commun. Elles aimaient la mode, les chocolats, et regarder les dessins animés. Comme tous les enfants, certes, mais elles avaient déjà un esprit critique très développés. Elles savaient reconnaitre les personnes qui étaient intéressantes, et celles qui ne l'étaient pas. Durant toute leur scolarité elles avaient été un exemple de duo maléfique mais puissant. Elles avaient une confiance aveugle l'une en l'autre, et jamais elles n'auraient été capable de se trahir. Lorsqu'Alice séchait les cours, les directeurs convoquaient Iseult pour l'interroger, mais jamais celle-ci n'avait vendu la mèche. Elle trouvait des excuses à son amie pour lui éviter des heures de colle ou des mots peu glorieux dans ses cahiers. Et lorsque Iseult voulait quelque chose, Alice faisait tout ce qui était en son pouvoir pour qu'elle l'est, et qu'elle soit la seule à le posséder. Elle pourrissait la vie de toute les personnes qui osaient arriver au lycée avec le même t-shirt ou la même robe que sa meilleure amie. Elles se protégeaient l'une l'autre que ce soit ridicule ou que cela leur coute leur réputation. Ou leur liberté. Elles avaient commis un meurtre ensemble, et cela Alice ne pouvait pas l'ignorer. Leur amitié était plus forte que jamais depuis qu'elle avait envoyé une balle dans la tempe d'un innocent. Iseult était son phare, elle était sa meilleure amie, sa confidente, son alter égo, son miroir. Elle la comprenait sans parole, elle la rassurer avec un simple sourir, elle la rendait heureuse par sa simple évocation. Alice n'en serait pas là où elle était sans Iseult. Elle ne serait jamais venue à Oxford, elle n'aurait pas été aussi forte, elle ne serait pas la reine de la ruche sans sa Iseult. Elle était sa jumelle maléfique, sa douce et tendre Iseult. Jamais Alice ne pourrait supporter une vie sans elle.
Quand elle vit Iseult sur le palier de sa porte elle ressentit cette joie intense. Le plaisir simple mais évident de pouvoir la voir et lui parler. Cela faisait plusieurs semaines qu'elles ne s'étaient pas retrouvées seules toutes les deux pour boire du vin et discuter. Pourtant c'était une chose qu'elles faisaient souvent. C'était une habitude, une obligation pour qu'elles puissent tout partager. Mais cette fois Alice sentit une angoisse sourde l'envelopper petit à petit. Sans doute à cause du regard fuyant et grave d'Iseult, ou de sa ride d'inquiétude qui barrait son frond. Elle sentait que quelque chose n'allait pas, mais elle n'obligerait pas sa meilleure amie à se dévoiler tant qu'elle ne le voudrait pas. « Tu as du vin rouge ? » Alice retrouva son sourire, retrouvant sa Iseult et leurs habitudes. C'était une chose qui la rassurait, l'habitude. « Bien sur que oui, tu me connais. » répondit-elle du tac-au-tac alors qu'elle allait chercher une bonne bouteille dans sa cave à vin. Elle avait de magnifiques bouteilles depuis qu'elle était chez les Posh. Et elle ne se dérangeait jamais pour les boire qu'importe les occasions. Une soirée, qu'importe qu'elle fut banale ou non, avec Iseult était une très bonne occasion pour ouvrir une bonne bouteille. Alors pendant que sa meilleure amie s'installait, Alice sortie la bouteille, deux verres, et un tire bouchon. « Et si tu venais t’asseoir ? » Elle prit le tout pour rejoindre Iseult sur le canapé et s'assit près d'elle. Normalement elle n'ouvrirait pas une bouteille de vin si chère sur un canapé au cuir blanc si précieux, mais elle devait être présente près de son amie, alors elle ferait une petite entorse à la règle. Alors qu'elle laissait à Iseult le temps de prendre son souffle et de trouver le courage de parler, Alice prit le tire bouchon high-tech, et le mit sur la bouteille pour l'ouvrir en moins de deux secondes.
Elle leur servit à chacune un verre de vin rouge.
Alice était prête à tout entendre de la par d'Iseult, ou tout du moins le pensait-elle. Elle ne voyait pas ce que sa meilleure amie pouvait lui annoncer qui la mettait autant en stress. Mais Alice, bienveillante, et désireuse de la rassurer, mit son verre devant elle et se tourna à moitié vers elle pour lui sourire. Elle la regardait avec tendresse et douceur, et sans doute Iseult était la seule personne à avoir le droit à ce regard. Un regard aimant et fraternelle. Iseult était la soeur qu'Alice n'avait jamais eu mais avait tant espérer. Elle ferait tout pour la protéger et la rendre heureuse. Iseult pouvait tout lui demander, tout lui dire, Alice ne la jugeait pas, la prenant comme elle était. L'aimant comme elle était. « Alice, qu’est-ce que … » Hallucinée, sa meilleure amie regardait ses mains comme si c'était la première fois qu'elle les voyait alors qu'elle venait de les prendre dans les siennes. Alors, Alice se rendit compte qu'elle n'avait pas eu le temps d'appeler sa meilleure amie pour tout lui dire, et exigeait de la voir. Elle était revenue de Paris depuis deux jours. Le temps de passer une compétition d'équitation, et de préparer une soirée de fin d'année avec le comité d'Accueil, la jeune femme pouvait à peine s'arrêter. Et encore, elle avait aussi fait un test de grossesse entre temps. Elle s'en voulut, pour le coup, de ne pas avoir prit le temps de montrer sa bague de fiançailles à sa meilleure amie. « Ne me dis pas que c’est ce que je pense … ! » Alice sourit, de toutes ses dents. Elle était heureuse, présentant un peu plus fièrement sa bague à sa meilleure amie. Elle fit danser le diamand sous les yeux de la Kennedy. « Si c'est exactement ce à quoi tu penses. »  Dit-elle avec un air malicieux et amusé. Elle était une femme fiancée, qui allait se marier bientôt. Très bientôt sans doute, car leurs parents attendaient depuis déjà six mois que ce mariage deviennent un projet qui tiendrait à coeur à Eliakim et Alice. C'était chose faite à présent. Les deux riches étaient si amoureux qu'ils s'étaient fiancés d'eux-même. « Je … Depuis quand ?! Pourquoi tu ne m’as rien dit ? » Alice enleva ses chaussures, prit son verre de vin et ramena ses pieds sous elle.
C'était le début d'une soirée de papotage et d'échange entre deux amies de toujours. Alice se rendit compte que cela lui avait manqué de se retrouver seule avec Iseult. Elles étaient tellement prises toutes les deux aussi. C'était une chose compliquée que de jongler avec les études, les amours, les clubs, les obligations, et les amitiés. Mais Alice et Iseult ne s'en voudraient jamais de s'éloigner de temps en temps, elles comprenaient ce monde, elles en connaissaient les règles jouant avec depuis leur plus tendre enfance. « Il a fait sa demande à Paris, en haut de la tour Eiffel. C'était sans doute la demande en mariage la plus romantique au monde. Un bouquet de rose, une coupe de champagne, et ce diamand... un discours amoureux, et romantique.»  Raconta-t-elle brièvement. Elle revivait parfois l'instant, mais elle avait surtout hâte à présente de s'avancer vers l'autel dans sa robe blanche pour dire Oui à l'homme qu'elle aimait depuis tant d'années à présent. Elle sourit, et prit les mains d'Iseult dans les siennes. « Je suis désolée de ne pas t'avoir appelé avant, j'allais le faire quand tu es arrivée. Une preuve une fois encore que nous sommes liées... Je veux que tu sois ma demoiselle d'honneur, cela va sans dire. »  Annonça-t-elle en souriant à sa meilleure amie, attendant une acceptation de sa part, quant bien même elle était persuadée qu'elle allait lui dire oui.
Alice nota dans son esprit qu'elle devait parler à Iseult de son hypothétique grossesse, mais avant cela elle voudrait terminer son verre de vin. Elle prit alors une nouvelle gorgée. Mais avant cela elle devait parler à Iseult de la raison pour laquelle elle était venue, inquiète de l'angoisse qui habitait sa meilleure amie. « Mais tu n'es pas venue pour cela au départ, alors dis moi ce qu'il se passe. Je ne suis pas en sucre Iseult, dis les choses tout simplement. » Alice avait toujours été la plus coriace des deux. Elle pouvait tout entendre. Mais ce qu'Iseult allait lui dire, changerait absolument tout à sa vie.
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MessageSujet: Re: She said to me, « Go steady on me. »   She said to me, « Go steady on me. » EmptyVen 17 Avr - 18:27


   
She said to me,
« Go steady on me. »
   
Alice & Iseult

   
Bouche bée, mon regard restait fixé sur l’énorme diamant qui ornait la bague à son annuaire. Son futur mari avait les moyens à en juger par la taille du caillou. À cause de l’indice de réfraction de la pierre précieuse, le bijou réfractait la lumière avec force et je me demandai comment je n’avais pu le remarquer avant. « Si c'est exactement ce à quoi tu penses. » Elle était fière et avait raison de l’être. Beaucoup de personnes peuvent douter d’elle ou de son amour, mais pas moi. Je savais que quand Alice aimait, elle aimait pleinement. Elle se donnait corps et âme pour cette autre personne et que cette autre personne devait plus que la mériter. Je n’avais d’ailleurs pas à m’inquiéter sur ce point, je savais pertinemment bien qu’Alice était assez futée et déterminée que pour ne s’allier qu’avec des personnes qui la méritent. Elle sait se juger, et à sa juste valeur. Peu importe ce que les autres peuvent en penser. Si ça ne tenait qu’à moi, je vous dirais même qu’elle se sous-estime parfois. Alice vaut cent-mille fois plus que ce qu’elle ne le pense. Le lui dire accentuerait son estime de soi déjà très nettement élevée, alors je me garde de le lui dire. Mais je ne serais pas étonnée de savoir qu’elle sait ce que j’en pense. « Je suis très heureuse pour vous ! » Et je l’étais, vraiment. Je n’avais pas besoin de lui demander qui c’était. Si Alice avait la réputation d’être volage, je savais que son cœur n’appartenait qu’à une seule et unique personne et qu’elle ne le confierait à personne d’autre. Elle avait su trouver en Eliakim ce qu’elle cherchait en tout homme, même inconsciemment. Je le vois. Leur amour est vrai et puissant. Il fait partie de ces amours fous qui vous rendent jaloux et fous, qui vous passionne autant qu’il vous déchire. Mais c’était leur manière à eux de montrer qu’ils tenaient l’un à l’autre. Je l’avais compris avant même qu’elle-même ne s’en rende compte. J’avais eu à rencontrer Eliakim à deux ou trois reprises, dont cette soirée inattendue passée dans de bar où je m’étais laissée surprendre à manger des tapas. Cette rencontre en tête à tête avait été très riche et dès les premiers instants j’avais su que je pourrais lui confier ce petit bout de femme.

Je l’écoutais, attentive, me raconter le récit de la fameuse demande, et je ne doutais en aucun cas qu’elle avait dû être romantique. Mon petit cœur fragile se retrouva soudain soulagé de la voir heureuse comme ça mais se tordait déjà à l’idée de la faire retomber de haut. « Je suis désolée de ne pas t'avoir appelé avant, j'allais le faire quand tu es arrivée. Une preuve une fois encore que nous sommes liées ... Je veux que tu sois ma demoiselle d'honneur, cela va sans dire. » Rien ne la perturbait, et je pouvais comprendre son euphorie. Moi-même, le temps d’un instant, j’en oubliai ma venue et m’emportai avec elle « Ce n’est pas grave, j’ai déjà oublié que tu avais omis ce détail. » lui lançais-je avec un clin d’œil avant de reprendre. « Je serais venue te hanter jours et nuits si tu ne m’avais pas choisie. En fait, je t’aurais peut-être même tuée pendant ton sommeil ! » Je ris. Un rire franc et tintant agréablement à mes oreilles. « J’ai hâte d’y être ! »

« Mais tu n'es pas venue pour cela au départ, alors dis moi ce qu'il se passe. Je ne suis pas en sucre Iseult, dis les choses tout simplement. » Je me lançai, d’un coup, sans plus vraiment réfléchir à ce que j’allais dire. « Oh si, Alice, crois-moi. Tu es de sucre, et je suis de sucre aussi ! Et tu ne me rends pas la tâche facile après ça … » Effectivement, m’annoncer qu’elle était fiancée était une nouvelle tellement énorme que j’aurais aimé avoir le temps. Avoir le temps de passer un moment d’euphorie avec elle à ce propos et de ne pas le casser avec des mauvaises nouvelles. Avoir le temps d’acheter tous les magazines du monde parlant de mariages, de décorations, de lieux, d’idées, de fleurs et de robes, feuilleter les tonnes de pages, découper et garder toutes les bonnes idées dans un classeur. Avoir le temps d’aller faire les boutiques, d’être émue rien qu’à la voir dans l’une de ces somptueuses robes, qu’elle soit blanche –bien qu’elle ne soit pas vierge et n’y ait pas droit–, crème, ivoire ou blanc cassé, de la voir se casser les pieds à force de marcher avec ses chaussures à travers l’appartement, à chaque occasion, afin qu’elles soient à la forme de son pied le jour J. Avoir le temps de trouver les associations de couleurs parfaites pour la suite de son mariage, s’amuser dans les plus grands magasins de haute couture à essayer des robes pour les demoiselles d’honneur, des chapeaux et des coiffes en tout genre. Avoir le temps d’être présente pour elle lors des temps de panique où elle deviendrait folle à l’idée de s’engager au point de vouloir tout abandonner, sous prétexte de s’être rendue compte que ce n’était pas pour elle, et d’être là pour la rassurer et la remettre sur le droit chemin afin qu’Eliakim ne se retrouve pas bredouille devant l’autel. Avoir le temps de l’accompagner à travers toutes ces épreuves et de vivre l’euphorie à ses côtés. Je sentais la larme me venir à l’œil mais j’étais devenue experte en l’art de la matière et arrivai à la ravaler pour faire face aux faux semblants. Troublée, je l’étais, triste aussi, mais je ne laisserais pas une larme tomber. Pas maintenant. « J’avais l’intention de te le dire plus tôt. C’est à croire que ce n’est pas notre fort ces derniers temps. » Comme si nous arrivions à tout nous dire, sauf les choses très importantes qui nous sont personnelles. Pourtant, la sienne en était une bonne. J’ai toujours du mal à comprendre pourquoi elle ne me l’a pas dit avant, ne serais-ce par téléphone, mais je ne peux pas lui en vouloir. Pas après ce que moi je vais lui annoncer. Je relevai le regard vers elle après avoir repris une gorgée de son délicieux vin. Je plantai mes yeux bleus dans les siens et trouvai en elle la force pour le lui dire. « Je suis venue pour te dire que je m’en vais. » La phrase était tranchante, du moins elle en avait l’impact. Je poursuivis sans attendre pour ne pas me laisser submerger. « J’ai reçu une offre de stage en Chine. Enfin c’est moi qui me suis proposée, mais je ne pensais pas être retenue. C’est en tant qu’interprète pour un diplomate. Je le sais depuis un petit temps mais je ne trouvais jamais le bon moment pour t’en parler. » Et celui-ci ne l’était décidément pas non-plus. Je ne cherchais pas à me justifier. Je lui expliquais simplement le pourquoi du comment. « Je dois partir dans quelques jours. » A force d’avoir repoussé le moment, voilà où j’en étais. À une date fatidique et il ne me restait d’autre choix que de le lui dire. Je ne pouvais tout de même pas partir sans dire au-revoir. Je me sentis soudain submergée par mes sentiments et ma voix s’accéléra tant j’étais perturbée. « Mais je ne peux pas partir. Je ne peux pas parce que toi tu es là, et que toi sans moi, moi sans toi, ce n’est pas possible. Et puis … tu vas te marier Alice. Tu vas te marier ! » Il y avait des choses que je n’avais pas besoin de dire. Elle le savait. Elle n’était pas ma personne pour rien. Si elle me demandait clairement de rester, je resterais.
   
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MessageSujet: Re: She said to me, « Go steady on me. »   She said to me, « Go steady on me. » EmptyVen 15 Mai - 16:22



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Iseult & Alice
Alice ne se lasserait sans doute jamais de montrer sa bague étincelante. Elle était si fière d'être fiancée à l'homme qu'elle aimait qu'elle avait l'impression que le monde était devenu brillant, coloré et doux. Depuis l'instant où Eliakim lui avait demandé d'être sa femme elle avait un sourire joyeux sur les lèvres. Rie ne pouvait briser ce bonheur parfait qu'elle ressentait à présent. Elle avait enfin foi en l'avenir. Elle savait qu'elle aura une vie de famille. Elle aura des enfants avec Eliakim, au moins deux si ce n'est trois. Qui auront les yeux de leur père et son caractère de feu. Elle sera une mère bien étonnante en réalité, car elle n'avait pas eu d'exemple en la matière. Mais sans doute pourra-t-elle compter sur la présence d'Iseult à ses côtés qui avait une fibre maternelle bien plus développée que la sienne. Elle sera la marraine de son première enfant, c'était une évidence, une obligation ! Elle ne laissait même pas le choix à Eliakim.  
Iseult et Alice s'étaient promis d'être toujours là l'une pour l'autre lorsqu'elles étaient enfants. Elles s'étaient jurés de ne jamais abandonner, ou de ne jamais se trahir, de toujours préserver les secrets de l'autre, quoi qu'il se passe quoi qu'il arrive. Que rien, ni le temps, ni la distance, ni les obstacles de la vie ne pourraient briser ce lien si particulier entre elles. Elles avaient peut être dix ans, et Alice avait vu ce genre de promesse dans un film pour adolescent. Elles passaient alors tout leur temps ensemble, et en pouvaient pas imaginer être encore si proche quinze ans plus tard. Alice était persuadée que jamais elles ne pourraient vivre éloignées l'une de l'autre. Elles étaient faites pour rester proches.
Même Eliakim, l'amour d'Alice, son futur mari ne pouvait rien changer à cette promesse qu'elles s'étaient faites. Iseult restée Iseult et elle était prioritaire sur tout le reste. Si le jour du mariage d'Alice Iseult l'appelait à l'aide à l'autre bout du monde Alice partirait sans demander son reste. Iseult était sa meilleure amie. Iseult était une perle, un diamant. La personne la plus précieuse dans sa vie. Son amie d'enfance. « Je suis très heureuse pour vous ! » Il ne pourrait en être autrement. Sa meilleure amie rayonnait au moins autant qu'elle fasse à la nouvelle de ses fiançailles. Elle voyait les rêves d'Alice se réaliser. Des rêves qu'elle ignorait avoir en réalité. La jeune Kensington n'était pas le genre de femme à imaginer vivre avec un mari, trois enfants, et un grand chien dans une maison à la campagne avec une barrière blanche. C'était une vision fantasmé assez récente dans son esprit. Mais Iseult le savait sans doute depuis longtemps. Elle savait que derrière son masque dur, et indépendante, Alice était au moins aussi romantique qu'elle. Mais elle était terrifiée à l'idée d'aimer. Elle avait peur de souffrir, d'être détruite, de disparaitre. Dans le regard d'Iseult elle trouvait les réponses à ces peurs les plus enfouies. Elle était rassurée, elle était confiante. Elle se laissait aller à aimer.
Elle s'excusa cependant de ne pas l'avoir appelée plus tôt. « Ce n’est pas grave, j’ai déjà oublié que tu avais omis ce détail.  »  Souriante, Alice répondit à un haussement de sourcil au clin d'oeil sa meilleure amie. « Je serais venue te hanter jours et nuits si tu ne m’avais pas choisie. En fait, je t’aurais peut-être même tuée pendant ton sommeil ! »  Alice fit une mine un peu plus sceptique. Si l'idée d'être hantée par une Iseult fantomatique en robe blanche et à la peau transparente la faisait sourire, elle s'imaginait aussi six pieds sous terre, rendu folle par la présence de ce fantôme adoré. « Si tu me tue tu n'auras pas ta robe de demoiselle d'honneur sur mesure. »  Dit-elle en haussant les épaules, comme si Iseult avait le choix de repenser sa menace. « J’ai hâte d’y être !  »  Elle avait l'impression de ce trouver dans les films à l'anglaise. Le moment où la jeune femme qui ne croit plus en l'amour trouver soudainement le prince charmant et annonce à sa meilleure amie d'enfance qu'elle allait se marier. S'en suivait des instants fastidieux de recherches de robe, de fleurs, et de couleurs de nappes pour le Grand Jour sur une musique Californienne de midinette.

Mais Alice n'était pas dupe, Iseult n'était pas venue uniquement pour prendre des nouvelles d'Alice mais pour lui annoncer quelque chose. Elle en était persuadée. Elle le savait, elle le sentait, dans le regard d'Iseult se glissait une honte, une peur qu'elle n'osait avouer pour le moment. Mais Alice était confiante. Elle pouvait tout lui dire elle serait assez forte pour encaissée. De toute façon elles étaient Iseult et Alice, rien ne pouvait les détruire ou les séparer. « Oh si, Alice, crois-moi. Tu es de sucre, et je suis de sucre aussi ! Et tu ne me rends pas la tâche facile après ça …  »  Alice se mordit l'intérieur de la joue - une marque de stress chez elle - mais tenta de garder son sourire confiant. Alors peut être que c'était plus grave qu'elle ne pensait. Iseult savait qu'elle n'était pas si forte que cela, qu'au fond Alice était une petite fille qui avait horriblement peur de l'abandon. Peut être que quelque chose n'allait vraiment pas. Qu'est-ce qui pouvait à ce point faire souffrir Iseult ? Iseult resta un instant silencieuse, sans doute le temps de trouver ses mots et Alice n'alla pas la troubler. Elle voyait les yeux de sa meilleure amie s'humidifier, et pour la première fois depuis qu'elle était fiancée elle perdit réellement son sourire. Elle sentit l'inquiétude et les larmes monter également. Elle était liée à Iseult, et il y avait une telle connexion entre elle qu'Alice ressentait tout ce que sa meilleure amie ressentait. Elle était triste, horriblement triste, et Alice ne comprenait pas pourquoi.
Elle retint son souffle, attendant qu'Iseult annonce sa sentence. «  J’avais l’intention de te le dire plus tôt. C’est à croire que ce n’est pas notre fort ces derniers temps.  »  Effectivement. Alice et Iseult s'étaient toujours tout dit, mais depuis quelques temps elles ne se parlaient plus autant qu'avant. Il faut dire qu'elles étaient pas mal prises également. Entre les cours, les clubs, les garçons, les voyages, les stages à l'étranger... Elles n'avaient pas eu la chance de se croiser bien souvent durant l'année scolaire. Mais cela n'avait jamais tenues compte de ces instants passés l'une sans l'autre. Quand elles se retrouvaient c'est comme si elles ne s'étaient jamais quittées. « Je suis venue pour te dire que je m’en vais. »  Le sang d'Alice se glaça dans ses veines. Elle partait ? Pourquoi ? Où ? Maintenant ? Loin ? Les paroles d'une chanson française résonna dans l'esprit d'Alice : Je suis venu te dire que je m'en vais, et tes larmes n'y pourront rien changer... Alice était sceptique, et finalement l'annonce d'Iseult posait plus de questions encore. Alice ne comprenait pas, elle était perdue, ne sachant si elle devait flipper ou se réjouir. Est-ce que sa meilleure amie la quittait ? Désireuse de quitter leur passé commun ? Peut être que finalement les remords étaient trop forts, qu'elle ne pouvait plus vivre avec les souvenirs de leur meurtre. Peut être qu'Alice n'avait pas su la protéger comme il fallait. Alice sentait la panique arriver par vague, et elle tentait de respirer pour se calmer. « J’ai reçu une offre de stage en Chine. Enfin c’est moi qui me suis proposée, mais je ne pensais pas être retenue. C’est en tant qu’interprète pour un diplomate. Je le sais depuis un petit temps mais je ne trouvais jamais le bon moment pour t’en parler.  »  Elle se calma tout de suite. C'était... UNE SUPERBE NOUVELLE ! La Chine était un pays lointain, certes, et Alice n'y avait mis les pieds qu'une seule fois. Elle ne parlait pas la langue, et elle préférait le Japon, mais ce n'était pas non plus un pays complètement fermé où elle ne pourrait pas rentrer. Sans compter que si à la rentrée Iseult devait y aller alors c'était une bonne chose pour elle. C'était une opportunité en or. Alice retrouvait son sourire, heureuse pour sa meilleure mais au regard de cette dernière elle s'abstint de la féliciter tout de suite. La sentence tomba, lourdement. «  Je dois partir dans quelques jours. » 

Le silence fut lourd. Alice réalisa soudainement ce qu'il venait de ce passer. Sa meilleure amie partait pour une place en rêve à l'autre bout du monde. Mais surtout elle allait manquer une partie la plus importante dans la vie d'Alice. La recherche de la robe, les essaies pour les demoiselles d'honneur, les invitations, les plans de tables, le choix des couleurs, la destination de la lune de miel... L'enterrement de vie de jeune fille. Alice avait toujours imaginé qu'Iseult serait avec elle, pour toujours, dans tous les instants les plus importants de sa vie. Elle vit ces envies, cet espoir disparaitre soudainement. Iseult ne serait pas là. Leur chemin de vie se séparé là. Alice était sous le choc, et il lui fallait un instant pour reprendre ses esprits. Elle était partagée entre la joie de voir Iseult réaliser ses rêves professionnels, et la tristesse de ne plus partager ces instants de vie avec elle. « Mais je ne peux pas partir. Je ne peux pas parce que toi tu es là, et que toi sans moi, moi sans toi, ce n’est pas possible. Et puis … tu vas te marier Alice. Tu vas te marier !  »  La voix d'Iseult s'était accélérée. Alice prit le visage d'Iseult entre ses mains et embrassa son front à la manière d'une grande soeur, tendrement. Pour la calmer, pour la rassurer, pour lui dire qu'elle ne devait pas s'en vouloir, qu'elle ne devait pas pleurer. « Je vais me marier. Et tu vas partir en Chine. Tu vas être une stagiaire parfaite. Tant et si bien qu'ils refuseront de te laisser partir, et tout le monde se battra pour travailler avec toi. Tu vas réaliser tes rêves Iseult, plus rien ne pourra t'en empêcher. »  Alice se voulait rassurante, et elle était persuadée de ce qu'elle disait. Elle pleurait en outre, les larmes coulant sur ses joues sans qu'elle puisse les retenir. Elle était vraiment heureuse pour Iseult, elle méritait cette place. « Tu travailles comme une malade pour réussir. Alors fonce. Vies ta vie. On a toujours skype, internet, le téléphone, et l'avion pour se retrouver. Du reste... Tu as intérêt à me trouver la robe parfaite même si elle doit traverser la moitié du globe pour arriver jusqu'à moi. »  Dit-elle sur le ton de la plaisanterie, désireuse de détendre l'atmosphère. Elles ne devraient pas pleure. « Rien ne devra jamais remettre en cause notre amitié : ni le temps, ni la distance. »  Récita-t-elle de mémoire, approximativement, leurs promesses faites des années auparavant. Elles ne devaient pas douter de leur amitié. Elles ne devaient pas s'empêcher de vivre ou d'avancer. Elles s'aimaient, se protéger et se soutenaient, comme deux soeurs. Qu'importe leur désir personnel. L'autre passait avant tout. « Nous avons donc deux choses à fêter ! Tu.. Pars quand exactement ? »  Demanda-t-elle quand même, se demandant si elles auraient le temps de fêter tout cela comme il se devait ou non.
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